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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Le réchauffement anthropique est absorbé à 90% par les océans. Mais le puits a un fond, et le réchauffement des eaux de surface est une source d'inquiétude depuis longtemps. Les valeurs atteintes au cours de l'année record 2023 sont évidemment également des records. Ce qui est encore bien plus inquiétant est la situation en 2024 : les températures de janvier 2924 égalent déjà en plein hiver celles du record absolu atteint en aout 2023. Ces températures exceptionnelles entrainent une série de problèmes -et d'inquiétudes. La stratification qui en résulte (une couche en surface qui s'isole des couches sous-jacentes) freine l'absorption du gaz carbonique par les océans, alors qu'il s'agit d'un important puits de carbone. La vie du plancton est impactée (on sait que les zones les plus prolifiques sont les zones polaires). Le système de courants en surface est menacé (incidemment, la zone qui se réchauffe le plus -jusqu'à +4°- est l'Atlantique Nord). Les glaces polaires fondent, l'océan se dilate aggravant la montée des eaux, l'évaporation plus importante renforce la puissance des ouragans (l’Atlantique Nord a connu une saison très intense en ouragans en 2023, un phénomène atypique lors du développement d’El Niño). Il est plausible que l'année 2024 soit celle de nouveaux records.
  2. Certes, mais ce problème avait déjà été réglé par Kant, dans une démarche du reste très voisine de celle de Popper.
  3. Je transporte le dob complet, rocker compris. Ca demande un peu de doigté et de précautions, mais c'est mon outil de base pour transporter bébé entre le lieu de montage/abri et le lieu d'observation -dans mon cas quelques mètres seulement, mais en pente herbue-
  4. Il y a toujours des publications sur l'évolution, et donc des découvertes faites et à faire, tout comme d'innombrables chercheurs travaillent actuellement et publient sur la crise climatique. Il n'y a plus de débat sur les fondamentaux.
  5. La science n'est pas une opinion. Il existe un débat entre scientifiques sur certains sujets, il n'y a plus débat sur d'autres. Il n'y a plus débat sur la rotondité de la Terre ni sur les mécanismes d'évolution des espèces, ni sur les causes et les effets des émissions de gaz à effet de serre. Pour autant les scientifiques, quelles que soient leurs qualités professionnelles, ne sont pas exempts d'a-priori, de biais cognitifs, voire de superstitions. Ce sont des femmes et des hommes comme les autres. Ils n'ont pas un rôle mais un métier. Mais comme la grande majorité est scrupuleuse, la science se construit par consensus. Le consensus peut toujours être remis en cause, mais cela demande des arguments de plus en plus puissants. Il n'y a jamais eu à ma connaissance de remise en cause d'un consensus scientifique par un non-scientifique. Par contre j'en connais un grand nombre de tentatives... il suffit de feuilleter https://www.webastro.net/forums/forum/14-astronomie-astrophysique/
  6. Il n'y a pas besoin d'autres hypothèses : à +7° aucun humain ne survivra. On meurt à partir de 35°C saturés, soit à partir d'un indice de chaleur de 40°C (mesure intégrant chaleur et humidité). Or les vagues de chaleur prévisibles dépasseront ces limites bien avant.
  7. En effet. Et le Pas-de-Calais est plus proche du Danemark, un des pays les plus vulnérables d’Europe à la montée des eaux. En plus de 7 300 kilomètres de littoral (contre 5 500 kilomètres pour la France métropolitaine), c'est aussi le deuxième pays à l’altitude la plus basse d’Europe, derrière les Pays-Bas. Entre l'automne dernier et début janvier, deux inondations catastrophiques ont frappé le littoral, plus de deux mètres en automne, moins en janvier, mais sur des sols gorgés d'eau (25% de plus que la normale). Selon Mark Payne, climatologue à l’Institut danois de météorologie (DMI), leur fréquence dépendra de l’intensité du réchauffement climatique : « Dans le pire scénario, avec une élévation de 50 centimètres du niveau de la mer, ces événements, qui se produisent une fois tous les vingt ans, seront quarante fois plus fréquents, à la fin du siècle. Si l’accord de Paris est respecté, ils auront lieu sept fois plus souvent. » Quelques dizaines de maisons ont été inondées, mais 200 000 habitations et bâtiments seront dans des zones à risque dans trente ans (Le Monde, 22/01/24).
  8. J'ai un diable standard de ce type, et je transporte mon ES400 avec, non monté, puis monté. Il faut un peu de précaution au démarrage, mais une fois chargé et basculé, plus de pb.
  9. Malheureusement ça ne semble pas gagné pour la météo...
  10. Il y a bien plus que des prototypes dans ce domaine. Cette technique est largement rodée dans le domaine pétrolier, où elle est utilisée pour chasser le fluide intéressant (pétrole ou gaz) par injection d'un fluide dépourvu d'intérêt. Il y a par ailleurs une dizaine de sites de stockage de gaz souterrains en France, dont deux opérés et gérés par TOTAL. L'essai de stockage de CO2 dans le gisement épuisé de Chapelle-de-Rousse, satellite de Lacq, a été parfaitement concluant, à ceci près que l'achat du CO2 a couté une fortune à TOTAL... c'est clairement le captage qui ressort actuellement du domaine de la spéculation. (et l'injection permet justement aussi de stabiliser les terrains en comblant les vides laissés par l'exploitation...)
  11. L'année 2023 a été la plus chaude aussi pour les océans. Deux équipes indépendantes s'alarment du stockage massif de chaleur par les océans. C'est inquiétant à plusieurs titres, sachant qu'un petit réchauffement est susceptible de grands effets. D'abord les océans gouvernent notre climat global, le réchauffement océanique renforce mécaniquement les évènements extrêmes, qu'il s'agisse de cyclones, pluies, sècheresses ou inondations. D'autre part la dilatation due à ce réchauffement contribue actuellement à la moitié de la montée des océans. Les effets sur la faune sont évidents : migration vers les zones polaires ou plus profondes, modification des cycles reproductifs et des migrations, avec des conséquences sur la taille des faunes. Enfin, ce stockage est notre tout premier bouclier contre le réchauffement, la chaleur absorbée par les océans ne vient pas contribuer à nos températures terrestres. Il est clair qu'il n'est pas inépuisable ; le point de bascule est inconnu, mais sa disparition nous laissera avec un montée en puissance du réchauffement qui sortira du domaine connu.
  12. Il n'y a pas d'activité économique légale qui rapporte plus que la recherche pétrolière, à part le trafic d'armes -pour sa partie légale-. En supposant que Pouyanné soit pleinement conscient du problème climatique (ce qui est douteux) ses actionnaires, fonds de pensions ou d'investissement, mettent leur argent là où cela leur rapporte le plus, dans le minimum de temps. Les couts induits par les catastrophes sont supportés par les assureurs, ou la collectivité, pas par les compagnies pétrolières. Certains pensent pouvoir faire pression selon le principe du "name and shame". C'est oublier que la majeure partie du marché pétrolier est alimenté par les compagnies d'Etat. Des Etats dont la ressource unique est la rente pétrolière, vu que la rentabilité du secteur pétrolier assèche les investissement dans tout autre domaine (la "maladie hollandaise"). Il s'ensuit qu'il est illusoire d'attendre du système économique actuel qu'il s'autorégule pour faire face au réchauffement qui menace le monde. Pour ce qui concerne TOTAL, sa communication est habile, mais pas à l'abri de contestations.
  13. L'année 2023 a explosé tous les records précédents : on a atteint les +1.48°C par rapport à l'époque préindustrielle. On est donc à proximité immédiate des fameux +1.5°C, limite qui sera très vraisemblablement atteinte dans les douze prochains mois. (Pour une raison mystérieuse, cette image piquée au Guardian ne fournit pas la légende : la première barre de l'histogramme est 1940, la dernière 2023 ; les fines lignes claires sont les +0.5, +1 et +1.5°C) Le delta par rapport à la dernière année record (2016) atteint 0.17°C. Chacun des jours de 2023 a été au moins 1°C au dessus de ceux de la moyenne 1850-1900 : (même source et même pb que la figure précédente : il s'agit du graphe quotidien de 2023, la ligne pointillée figurant 1°C au dessus de la moyenne 1850-1900 et les fines lignes claires 0.5°C) Cette année a vu des incendies géants au Canada, des vagues de chaleur marines destructrices, une fonte record de la banquise antarctique, des inondations catastrophiques. Pour autant, l'importance du réchauffement correspond aux prévisions. Andrew Dessler, professeur à la Texas A&M University commente ; “Every year for the rest of your life will be one of the hottest [on] record. This in turn means that 2023 will end up being one of the coldest years of this century. Enjoy it while it lasts.” ("Chaque année de notre vie sera la plus chaude jamais connue. Ce qui signifie que 2023 sera une des plus fraiche du siècle. Profitons en.")
  14. Meilleurs voeux à toutes et tous !
  15. Tu as aussi l'info en direct avec la météo sur http://clearoutside.com/forecast/50.7/-3.52
  16. Une recherche sommaire donne ça Il doit y avoir au moins une page de propositions....
  17. Avant même d'être embauché à l'Office des Brevets, Einstein avait publié dans la revue à comité de lecture Annalen der Physik. Malgré ses résultats scolaires, l'indiscipliné est reconnu et intègre l'Ecole Polytechnique Fédérale. Il fréquente des mathématiciens et lit les fondamentaux, de Herz à Maxwell. Son emploi alimentaire ne dure guère, et il est recruté rapidement après ses articles fondateurs par les Universités de Genève, Zurich, et Prague.... Schwartschild était professeur à l'Université de Göttingen puis directeur de l'observatoire de Potsdam, et a publié dans des revues à comité de lecture en optique et en astronomie avant de se porter volontaire pour le front, où il installe une station météo avant de servir comme lieutenant d'artillerie, à sa demande. Tous deux ont publié dans des revues à comité de lecture des travaux fondamentaux immédiatement reconnus comme tels par la communauté scientifique de l'époque. Il semble difficile de les comparer à un quidam qui éructe solitairement contre le consensus scientifique dans une spécialité qui n'est pas la sienne.
  18. Fin de la COP28, avec un succès triomphal : l'accord mentionne la nécessité d'une "transition hors des énergies fossiles". Sans préciser de date ni prévoir de sanction en cas de non respect.
  19. Pyrene

    Hominisation

    Ben... c'est ce que j'ai écrit : on n'a pas daté le bois, la thermoluminescence s'adresse à la roche qui est autour (encaissant en jargon géologique).
  20. L'observatoire de Greenwich a publié les meilleures photos de son concours annuel. Le Guardian les publie à coté d'une série ahurissante de photos d'aurores boréales.
  21. Pyrene

    Hominisation

    Du nouveau sur l'émergence du Néolithique : alors qu'on associait habituellement la sédentarisation et l'agriculture, les découvertes de structures fortifiées en Sibérie, datées de 8 000 ans, montre que des sociétés de chasseurs-cueilleurs s'étaient déjà sédentarisées. Ces forts sont antérieurs d'un millénaire à ceux peuplés d'agriculteurs en Europe, en Grèce ou au Moyen-Orient. Construits à proximité de rivières, ces forts indiquent que les riches ressources à proximité étaient déjà l'objet de stockage, et que différentes populations étaient en compétition pour les exploiter. Leurs occupants vivaient essentiellement de poissons, et de la chasse aux cervidés, et conservaient de l'huile de poisson et de la viande dans des poteries qui ont facilité les datations. Poteries et pierres taillées provenant du site d'Amnya 1 (Stefanov & Borzunov, 2008, repris dans la publication du 1er dec. 2023)
  22. "il est mathématicien et n'a jamais publié d'article scientifique sur le climat." (Wikipédia). Le biais est bien connu et bénéficie même d'un article spécial de Wikipédia : c'est la Nobélite. On peut être un cador dans sa spécialité, cela ne confère aucune compétence dans une autre. Le cas des prix Nobel est extrême, dans la mesure où ces malheureux sont harcelés par les journalistes pour donner leur avis sur n'importe quoi : ils finissent par croire qu'ils en sont capables. Mais le mal est très répandu chez les scientifiques : Allègre a été un (assez...) bon géochimiste, cela ne l'a pas empêché d'émettre une stupidité sur la chute des corps, et de publier avec Courtillot un article calculant le bilan thermique sur une Terre ....plate ; les tables tournantes de Crookes, sont aussi un exemple resté célèbre ; Le double (et presque triple) prix Nobel Linus Pauling croyait combattre le cancer avec de la vitamine C ; il en est mort ; et on connait même un brillant virologue ivre de vanité qui s'est répandu en âneries sur les ondes dans sa propre spécialité... La vraie science fonctionne sur un consensus entre les spécialistes. Aucun article niant l'origine anthropique du RC n'a été publié dans une revue scientifique depuis presque vingt ans. Il sort chaque année des milliers d'articles sur le sujet, dans des revues à comité de lecture, reflétant les travaux acharnés de milliers de chercheurs. Mettre ces travaux en balance avec les élucubrations d'un passant permet de faire du buzz dans les médias. C'est tout.
  23. Le système de LHS 3154 comporte une planète "impossible". Selon Science du 30 novembre, la masse de l'étoile est insuffisante pour expliquer celle de sa planète. Il s'en faut d'un facteur 10 ! La planète est de l'ordre de Neptune (plus de 13 fois notre Terre), alors que son étoile est neuf fois plus petite que le soleil. C'est le spectographe HPF (Habitable Zone Planet Finder) du Hobby-Eberly Telescope du McDonald Observatory au Texas qui a détecté LHS 3154b.
  24. La grande lunette de Meudon remise en service !!! https://www.lemonde.fr/article-offert/kjzwwbbogytu-6203365/la-grande-lunette-de-l-observatoire-de-meudon-recouvre-la-vue
  25. Je ne crois pas. Les prévisions concernant le climat reposent sur différents types de données. Le potentiel d'effet de serre du gaz carbonique (et du méthane ou des autres gaz) est une caractéristique physique qu'il est difficile de remettre en cause. A nouveau, Arrhenius au XIXème siècle avait déjà prévu ces effets. L'évaluation du flux émis par nos activités est une autre affaire. Arrhenius estimant à la louche les émissions du XIXème n'était sans doute pas très loin, mais un siècle et demi plus tard, l'affaire a été plus complexe. On peut ergoter sur les sources, mais globalement elles sont maintenant bien identifiées, et leurs auteurs également. Il y a peu de miséreux propriétaires de yacht ou de jet privés, et ils ne remplissent pas non plus les avions pour leurs vacances (et il est assez amusant de lire dans Le Point que les actionnaires =les propriétaires, titulaires de droits de vote, d'une entreprise ne sont pas responsables de ses émissions). Mais ces estimations actuelles -à ma connaissance indiscutées- ne concernent que nos productions directes. Il est plus difficile d'estimer les "rétroactions positives" (liées à l'augmentation des températures, à savoir les déstabilisations des gaz du permafrost, des hydrates de carbones des sédiments, etc... ), première source d'incertitudes, et source potentielle de très mauvaises surprises. Mais l'effort a surtout porté sur les modèles climatiques. Notre planète est un système complexe, et les prévisions météo ne sont effectivement fiables qu'à quelques jours. Il en va tout autrement des prévisions climatiques, comme le prouvent déjà les multiples proverbes sur le temps à différentes périodes de l'année. Les prévisions sont construites à partir de modèles informatiques basés sur des mesures actuelles et sur la connaissance qu'on a des climats passés. Il en existe plus d'une centaine, et une grande part du travail du GIEC jusqu'à présent a été de les examiner, de les confronter, et d'en tirer une synthèse. Cette phase est considérée comme achevée, et le dernier rapport du GIEC ne s'y attarde plus, un consensus étant atteint. Les incertitudes restantes ne concernent plus guère que l'évolution de nos productions de gaz à effet de serre : d'où les différentes "trajectoires" selon que les productions décroitront ou non. Les chercheurs ne prétendent donc pas "prévoir l'avenir", mais simplement évaluer les modifications que nous apportons au climat, et ces évaluations sont d'autant plus prudentes que le GIEC est un organe à la fois scientifique et politique, et que certains pays (notamment producteurs de pétrole) sont en position de bloquer des recommandations susceptibles de toucher leur économie : on a souvent fait grief au GIEC d'être bien trop prudent, et de fait cette année 2023 est très au-delà des conclusions du dernier rapport. Incidemment, je n'ai jamais entendu de "savants" prédire la fin du pétrole. On a parlé de pic de production, qui est effectivement dépassé, mais pour le reste, l'offre suit la demande, avec des fluctuations importantes des prix totalement déconnectées des découvertes. Le proverbe dans la profession reste "l'âge de pierre n'a pas pris fin du fait du manque de pierres".
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