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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Vous l'avez peut-être raté, mais pas les ceusses qui ont des gros diamètres : Pluton vient d'entrer dans la constellation du Verseau. Et de l'eau sur de la lave, ça EXPLOSE !!! D'ailleurs la dernière fois (il y a 248 ans), c'était la révolution en France : tout est dit. Pluton, les Babyloniens l'avaient bien vu (sans doute avec des télescopes piqués aux reptiliens) c'est « la purification par le feu, la destruction avant la construction ». Et qui c'est qui s'est bien planté ? Ben c'est Macron avec les retraites !!! Il avait pas intuité Pluton !!! Et il n'est pas question de politique ici, c'est de la bonne astronomie euh -logie mais c'est pareil. Et comme le conclut Le Monde, Jupiter aurait dû faire gaffe au petit rabougri au fond....
  2. On parle beaucoup du CO2, moins du méthane (CH4). Ce gaz est pourtant potentiellement bien plus redoutable pour le réchauffement que le gaz carbonique : 28 fois plus à l'horizon de cent ans, mais 82 fois sur vingt ans. Et selon la NOAA (l"agence océanographique et atmosphérique américaine), nous en arrivons actuellement à 2.5 fois la quantité existant dans la période préindustrielle (le schéma ci-dessous ne fournit que les chiffres mesurés en surface, dont l'acquisition débute en 1983). Les causes de cette augmentation ne sont pas limpides. Apparemment, la source principale (85%) vient de l'élevage (les bovins d'élevage représentent plus de la moitié des vertébrés vivants actuellement...), de la fermentation de nos déchets, et des zones humides, les émissions liées à l'extraction pétrolière causant principalement ce qui reste. Mais l'augmentation la plus récente pourrait provenir de la chute de la pollution (liée à l'épidémie de COVID) et à une humidification générale liée au réchauffement climatique. Ce dernier point étant le plus inquétant, si le réchauffement induit la production de méthane qui favorise le réchauffement, on dans une boucle dite de rétroaction positive, et on n'est pas sortis de l'auberge... Edit : Le bureau météo australien évoque la possibilité pour cette année d'un "super El Nino", phénomène extrême qui impacte particulièrement les kangourous qui vivent la tête en bas. Ca ne revient normalement que tous les 15 ans environ, le dernier ne date pourtant que de moins de dix ans ; outre sécheresses, incendies, vagues de chaleur et mortalité des coraux de la Grande Barrière, il nous a fait cadeau d'épidémies de choléra et de dengue...
  3. 'Tain y'en a qui ont une bonne vue. Je crois que vais changer mes lunettes.
  4. Au risque de lasser, je poste une énième contribution sur l'évolution les records de températures de notre planète, issue du Guardian. Il s'agit de la température de surface des océans : nous avons "gagné" plus d'un degré depuis 1981 : la température moyenne s'établit à 21.1°C, battant nettement le précédent record de 2016. Or depuis trois ans, nous sommes dans un régime dominé par "la Nina" : le système dit ENSO, oscillation des courants dans le Pacifique sud-ouest et moteur essentiel de notre système climatique était resté dans une phase "froide", dominée par le courant de Humboldt montant de l'Antarctique le long des côtes sud-américaines. Les premiers indices d'un renversement, avec la génération d'un "El NIno", soit un quasi-arrêt de ce courant et une invasion des eaux de surface par un flot équatorial venant ennoyer l'Amérique du Sud, se dessinent. L'effet sur le climat mondial est bien connu, et génère un réchauffement global comme observé en 2016 ou en 1998 : on peut donc s'attendre à une année 2023 particulièrement torride... Le Guardian fournit deux illustrations parlantes que je ne parviens pas à joindre à ce post par un de ces mystères qui nous dépassent. Globalement, les océans sont un précieux stockage de chaleur : ce qui y est emmagasiné en profondeur nous est épargné (mais impacte la faune et flore marine...). Pourvou qué ça doure... tiens j'arrive à coller ça... De son côté une équipe californienne (ce n'est pas un hasard...) alerte dans le Journal of Geophysical Research sur le développement du phénomène des "rivières atmosphériques", flots de nuages si chargés d'eau qu'ils rivalisent avec le débit du Mississippi. Ils sont la source des 16 (seize !) mètres de neige dans la Sierra Nevada californienne cet hiver, et la cause des inondations catastrophiques qui ont suivi. L'article lie leur intensification au RC, et construit une échelle pour classer et comparer leur intensité. Allant de AR-1 à AR-5, les auteurs rangent la catastrophe californienne en AR-4, le niveau AR-5 ayant été atteint au Pakistan en 2022. Attendons sereinement les prochains records...
  5. Il ne faut pas compter sur l'épuisement des ressources pour ramener nos émissions à des quantités raisonnables. Pour ce qui est du pétrole/gaz, les seules réserves prouvées actuelles (on les classe selon les "3P" : Prouvées, Probables, Possibles) nous amènent très au-delà des 4°C considérés comme catastrophiques. Du reste une raréfaction entrainerait un renchérissement du coût qui ouvrirait d'autres champs, et d'autres techniques d'exploitation... Et pour ce qui est du charbon, ce qui reste en terre fait qu'on avoisine l'inépuisable.
  6. @VNA Il s'agit de désinfectant. Inefficace contre les minéraux ou polluants, et ne modifiant pas le gout, bon ou mauvais.... J'en ai utilisé en Afrique pour pouvoir boire l'eau du lac Tanganiyka. Hélas, ne modifiait pas le pH, ni la ch..sse associée, malgré l'alimentation limitée au riz...
  7. Claude Lorius est mort à 91 ans. Son nom reste attaché à l'exploration des carottes de glace extraites de l'Antarctique et analysées pour comprendre les climats passés. Il démontre qu'on peut déduire les températures depuis le rapport isotopique de l'oxygène, puis qu'il est possible d'accéder aux teneurs en gaz carbonique ou en méthane des bulles d'air emprisonnées dans la glace. La combinaison permet de démontrer la réalité de la corrélation entre température et gaz à effet de serre, dont la base théorique existait dès les travaux d'Arrhenius au XIXème siècle. Et de prédire notre futur climat.
  8. En cours en Californie, la douzième "rivière atmosphérique" de l'année. Selon Le Monde "deux dépressions entrent en interaction l’une avec l’autre, modifiant leurs rotations respectives. « Comme un système planétaire dans une orbite dynamique », a décrit le climatologue Daniel Swain". Un cyclone extra-tropical, phénomène extrêmement rare... jusqu'à présent.
  9. L’existence de civilisations technologiques extraterrestres est un fantasme. L’idée repose sur des théories fausses et démenties par les observations : CE QUI EST FAUX : - La civilisation technologique est l’aboutissement fatal du Progrès évolutif (c’est FAUX) - Car l’Evolution est un progrès (FAUX) - Et nous sommes l’aboutissement de ce progrès (FAUX) Le premier concept erroné [1] est que l’évolution est un progrès. C’est faux, c’est une interprétation fallacieuse du darwinisme. L’idée que nous sommes l’aboutissement de 4 milliards d’années d’évolution est séduisante mais véhiculée par des figurations erronées [2]. La suite qui en découle, est que notre civilisation technologique est un aboutissement logique de millions d’années de sélection naturelle [3]: si la Vie est un phénomène répandu, ce qui est vraisemblable [4], la multiplicité des mondes habitables [5] rendrait alors l’existence de telles civilisations inévitables. IL N’EN EST RIEN. 1- L’évolution n’est nullement un progrès. Une espèce n’évolue pas pour devenir meilleure dans un absolu inexistant, mais pour s’adapter au mieux aux conditions de vie immédiates [1a]. Il est possible de voir à un instant cette adaptation comme un progrès, mais il est pratiquement obligatoire que cette évolution s’avère nuisible dans un autre environnement [1b]. Or dans sa définition même, l’environnement est changeant. Il n’est donc jamais question d’un progrès continu, le changement rendant les adaptations caduques. 1a L’évolution est une adaptation aux conditions de vie du moment. Loin d’une amélioration directionnelle, l’évolution fonctionne par « bricolages » erratiques construits sur l’existant. Les exemples sont innombrables. Vivre dans l’eau implique des branchies ou un système analogue, et l’évolution a dû bricoler des poumons à partir d’une vessie natatoire pour qu’un vertébré colonise les continents. Mais il est du coup pratiquement perdu pour la vie aquatique, sauf nouveau bricolages genre cétacés ou pinnipèdes. Gould a célébré l’ours le plus mal fichu du monde : le panda. Le panda est un ours, et donc un carnivore. Son milieu de vie en Chine lui a fait intégrer des végétaux à son alimentation, jusqu’à en faire un végétarien exclusif, mangeur de bambous. Sa main a donc dû évoluer pour développer un faux pouce, bricolé à partir d’os du carpe permettant la préhension indispensable pour agripper les bambous. Car l’ours carnivore n’a pas de pouce opposable, n’en ayant nul besoin. Il n’empêche que l’animal garde un système digestif de carnivore, et doit passer tout son temps d’éveil à se nourrir d’une énorme quantité de bambous qu’il est très mal équipé pour digérer. Les détournements de fonction d’un organe sont si nombreux qu’un mot a été créé pour les désigner (préadaptation, ou exaptation). Très classique, les plumes, initialement protection contre le froid, devenues un accessoire essentiel au vol des oiseaux. Les pattes des vertébrés terrestres sont une déformation des nageoires de poissons primitifs. Le lait avec lequel les mammifères nourrissent leurs petits est une modification de la sueur de leurs ancêtres. Etc...etc... Toutes ces évolutions sont des adaptations contingentes à un contexte local et nullement une amélioration progressive vers une perfection. 1b Une évolution favorable à un moment est très souvent nuisible plus tard. On cite évidemment le fameux papillon anglais clair qui était bien camouflé sur les troncs blancs des arbres jusqu’à la révolution industrielle, qui a recouvert les troncs de suie : les papillons sont devenus noirs, après que tous les blancs aient été dévorés. Les rongeurs ont des dents qui poussent en continu (notamment les incisives). Cette croissance, favorable dans la nature où il se nourrissent de fibres dures, est aussi une source de malocclusions dentaires et d’infections si l’animal trouve à se nourrir de tissus mous. On peut facilement multiplier les exemples. Les adaptations à la vie en zone boréale seront évidemment létales sous les tropiques. C’est bien le drame du réchauffement climatique que le changement soudain qu’il nous impose est mortel pour la plupart des espèces qui nous entourent -voire pour nous. Elles sont adaptées à un monde qui disparaît. Pour ce qui est des humains, une récente publication cite la mutation du gène ERAP2 ; cette mutation a sauvé la vie de nombre d’Européens confrontés en 1348-1349 à la peste noire. Mais alors que la maladie a heureusement disparu chez nous (du fait de l’amélioration de l’hygiène), cette mutation qui s’est répandue du fait de la mort de ceux qui n’en bénéficiaient pas est à présent impliqué dans un risque accru de contracter la maladie de Crohn, inflammation auto-immune de l’intestin qui frappe notamment (pas seulement) les plus de 50 ans, peu nombreux en 1348. De même la pigmentation (mélanine) qui protège les Africains du soleil tropical priverait les Européens de vitamine D, synthétisée à la lumière : ils ont perdu la pigmentation en colonisant les terres boréales. (etc...etc...) 2 L’idée que nous sommes supérieurs est typiquement anthropocentrique. Les mammifères n’ont colonisé la Terre qu’après la disparition -purement accidentelle- des Dinosaures non aviens. Les Dinosaures (env. 250 MA jusqu’à l’actuel) non seulement n’ont pas disparu, mais dominent le monde des vertébrés sans interruption depuis leur apparition. Il y a de bonnes raisons à cela : leur anatomie est infiniment plus souple et plus efficace que celle des mammifères. La supériorité des Dinosaures est évidente à plusieurs titres. Leurs os creux sont plus légers et plus résistants que les os des mammifères. Ils ont ainsi pu développer des tailles imposantes inaccessibles aux mammifères. Ils ont inventé les plumes, bien plus efficaces que les poils pour se protéger du froid, et utilisables par la suite pour le vol qui nous est pratiquement interdit. Leur système respiratoire en sacs irriguant tout le corps en circulation continue est très supérieur à notre échange pulmonaire qui mélange air neuf et vicié : Au lieu d’une respiration à double sens qui mélange dans nos poumons l’air utilisé et l’air frais inspiré, les oiseaux, actuels dinosaures, disposent d’un système de sacs aériens répartis dans leur corps et alimentés par les poumons en un circuit à sens unique : c’est bien plus efficace, ce qui facilite l’effort exigé par le vol battu. Comme eux, leurs ancêtres du Mésozoique bénéficiaient d’os creux, à la fois solides et légers, et d’organes sensoriels inconnus. Les Dinosaures ont explosé en milliers d’espèces (un petit millier en sont répertoriées actuellement) colonisant tous les environnements. Le groupe auquel ils appartiennent (Archosaures) domina la Terre en absolu pendant des millions d’années (Ichtyosaures et Mosasaures, Ptérosaures, etc...). Nous n’avons colonisé l’ensemble des continents qu’il y a quelques milliers d’années. Parmi les mammifères, l’Homme est sans doute un des plus mal foutu. Mal armé de dents petites et d’ongles ridicules, il a dû développer l’aptitude à la course pour survivre, puis s’aider d’outils pour les tâches les plus simples. Il est vaincu par n’importe quel carnivore, même petit, et incapable de capturer un herbivore par ses seuls propres moyens. Une bactérie ou un simple virus en tue facilement quelques milliers... L’Homme a du reste bien failli disparaître lui-même. Et même plusieurs fois… L’idée que l’Homme est le sommet de l’évolution est véhiculée par différentes illustrations erronées. Tout le monde a vu la spirale de l’Evolution qui voit surgir du néant primitif notre monde moderne. Cette représentation figure une succession du -reste très partielle- des formes de vie que notre Terre a connues, mais aucunement un progrès, ni même une complexification. Les nombreux récifs du Paléozoique (500 à 250 MA) ne sont ni plus simples, ni moins riches ou variés que les récifs actuels. Au moins cinq écosystèmes vivants se sont succédé sur Terre, et chacun a duré pendant des millions d’années avant de sombrer dans une catastrophe qui a permis la naissance du suivant. Ces catastrophes ont tué aveuglément, touchant le plus durement le sommet de la chaîne alimentaire qui pouvait prétendre dominer le règne vivant : il est en fait le plus dépendant... Aucun n’était moins adapté que nous ne le sommes, et tous ont dominé le monde bien plus longtemps que les quelques millénaires dont nous nous glorifions. Le monde juste précédent (Cénozoique, ou Secondaire) est le mieux connu, une vie foisonnante colonisait la Terre pendant plus de 250 millions d’années. Les vertébrés de ce monde vivaient une vie sociale, en troupeaux ou groupes organisés, et bénéficiaient de sens aiguisés et d’une céphalisation qui n’avait rien à nous envier. Sur toute cette durée, les différents groupes ont évolué, souvent rapidement, et ont colonisé tous les milieux, y compris les airs, les pôles et les mers les plus profondes. Certains ont adopté la station debout, et pratiqué la course. D’autres organisaient des nurseries où des adolescents surveillaient les plus jeunes. Certains chassaient en groupe, se retrouvaient pour se reproduire, mettre leurs petits au monde et en prendre soin. Et soit dit en passant, eux n’ont pas détruit le monde dans lequel ils vivaient... Une autre réprésentation fantasmatique est celle de la succession du singe vers l’Homme, en une marche continue vers le triomphe. Tout est faux dans cette caricature : du singe qui n’est aucunement notre ancêtre à la succession de morphotypes imaginés à partir de fragments d’os ou de dent, alignant des espèces qui n’ont aucune filiation entre elles, accompagnées d’un changement de posture entièrement imaginaire. De façon plus générale, l’idée que l’Evolution admet des tendances (=une direction, donc un but) est complètement abandonnée. Les vieux schémas présentant par exemple une succession de supposés ancêtres du cheval, perdant progressivement des doigts pour arriver au cheval actuel est en fait une sélection d’espèces qui ne sont pas une succession généalogique, mais une simple juxtaposition d’animaux sans liens de descendance. De même l’idée que la capacité cranienne des humains suit une augmentation continue est fausse, comme le prouve le simple fait que Néanderthal ait une capacité supérieure à sapiens. Les plus récentes études indiquent que l’évolution humaine est le reflet d’événements climatiques soudains, d’épidémies brutales, de famines, et nullement d’une tendance vers une perfection dont nous nous targuons d’être le stade ultime. La question des tendances, souvent discutée en paléontologie, a été résolue (notamment par Gould) comme l’effet trompeur d’une modification de la variance dans une population. 3 La civilisation technologique N’EST PAS l’aboutissement logique et fatal du Progrès. Le premier fait qui montre le contraire est sous nos yeux : si la civilisation techno-industrielle était une fatalité, pourquoi les vertébrés supérieurs du Mésozoique, nombreux, largement céphalisés avec un cerveau bien développé, vivant en sociétés organisées, n’ont pas développé une telle société en quelques 250 millions d’années où ils ont dominé un monde offrant les mêmes potentialités que le nôtre, alors que notre industrie n’a eu besoin que d’une douzaine de milliers d’années pour surgir ? Les Archosaures ont colonisé tous les environnements, mers, air, tous les territoires y compris polaires, ont explosé en milliers d’espèces dont des bipèdes, pendant une durée incommensurable, ils auraient eu tout le loisir d’atteindre ce prétendu stade ultime, s’il était fatal. On trouve dans cette idée d’un aboutissement à nouveau le nombrilisme qui biaise tous nos raisonnements. La course à la technologie caractérisant notre monde occidental, nous la croyons fatale. Les principes de base de la sélection darwinienne ne s’appliquent pas qu’aux êtres vivants. Toutes les entités concurrentes obéissent aux mêmes règles. Gould a ainsi démontré que l’évolution des équipes de base-ball américaines, ou encore les claviers de machines à écrire (et d’ordinateurs) étaient régulés par les mêmes règles simples de sélection naturelle. En particulier, leur succès est contingent, lié aux conditions d’environnement immédiates, et aucunement à une perfection mieux aboutie que celle des concurrents (regardez le clavier que vous utilisez, il a été conçu pour gêner la frappe des premières machines mécaniques...). Il en est de même de notre civilisation techno-industrielle. Nous croyons à un progrès continu en sélectionnant les épisodes qui nous conviennent. Dans les faits, il en va bien autrement. Selon une étude américaine, le développement du charbon ne serait dû qu’à une sécheresse prolongée au Royaume-Uni dans la première moitié du XIXème siècle. Les moulins à eau, source d’énergie traditionnelle ne pouvant plus faire face à la demande, l’industrie se serait alors tournée vers le charbon, localement abondant, avant que l’expansion de l’empire britannique ne lui ouvre accès aux hydrocarbures. Le monde chinois a développé une civilisation non technologique, que nous croyons inférieure parce que la puissance occidentale en a eu raison. Il reste à décider si la plus forte est toujours la meilleure : le désastre environnemental créé par l’occident n’est pas une preuve de supériorité. On peut trouver bien des défauts aux sociétés théocratiques, mais certaines tendances actuelles peuvent représenter un avenir alternatif, sans doute peu attrayant, mais qui pourraient bien triompher du modèle occidental à terme. Même dans le pays le plus développé d’occident, un des deux principaux partis politiques développe actuellement une rhétorique anti-scientifique affichée, nie le réchauffement climatique, appelle au boycott des vaccins, et brandit la lecture stricte de la Bible comme règle absolue. Toute une partie du monde s’en tient à la primauté du Coran. En nombre, il fait peu de doute que la Science (et la technologie) fait bien moins d’adeptes que les religions. Notre civilisation technologique est d’ailleurs bien fragile ; nous la croyons à l’abri des cataclysmes qui ont éradiqués des empires plus anciens. Il suffit de voir à nos portes les ravages d’une guerre encore limitée pour comprendre que les âges des ténèbres sont à proximité. Et si notre technologie nous permet d’alerter sur le réchauffement en cours, notre brillante civilisation n’en tire aucune décision, alors même que la menace est immédiate, et mortelle pour des millions d’entre nous : une civilisation supérieure, vraiment ?…. 4 La Vie est certainement un état assez banal d’ordre de la matière. Les unités de base du vivant sont des composés chimiques suffisamment simples pour être accessibles dans des environnements courants. Si le soleil est la source d’énergie la plus commune dans notre quotidien, la découverte d’écosystèmes construits sur la chimiosynthèse montre que les sources peuvent être variées. La découverte de communautés vivant dans des environnements hydrothermaux montre que les modèles qui nous sont proches ne sont nullement les seuls possibles : on n’imaginait pas il y a quelques dizaines d’années une vie non dépendante de l’ensoleillement… La sélection naturelle explique ensuite le foisonnement du vivant, et sa vaste répartition. Le nombre de mondes habitables simplement selon les critères terrestres augmente de plus considérablement la probabilité.Par ailleurs, la chimie du vivant sur Terre est évidemment tributaire des conditions locales. On a pu imaginer une vie basée sur le silicium... Il est donc très probable que la Vie, définie comme l’autoréplication d’entités autonomes, soit un phénomène commun dans l’univers. Il n’en est pas de même de la civilisation technologique. 5 Si la Vie est commune, on peut évidemment argumenter que sur le nombre de cas où elle se produit, un au moins conduise à une civilisation technologique. Cet argument est basé sur le principe qu’un événement qui se produit une fois peut dès lors se reproduire. Reste à estimer sa probabilité. Charles et moi prétendons qu’elle est tellement infime qu’il est vain de chercher.
  10. Un long article dans Science sur les discussions entre les astronomes US et Musk, les modifications admises par Musk sur les surfaces et orientations de ses satellites, mais aussi les récents développements des actions juridiques entreprises outre-Atlantique contre les lancements de clusters de satellites. Outre des associations professionnelles d'astronomes, des juristes et -on est aux USA- des organisations représentant les intérêts des communautés indigènes indiennes s'activent. Ces dernières sont pourtant en conflit avec les astronomes au sujet de l'observatoire de Mauna Kea, une montagne sacrée pour certains. Une illustration impressionnante, mais je ne suis pas parvenu à la copier ....🤔
  11. Cela ne vous a sans doute pas échappé, vu les températures actuelles le sujet est à la mode. Et justement, un article de Nature se penche sur les causes du phénomène avec une approche qui me semble nouvelle. On savait qu'un premier argument pour une cause anthropique était la chronologie : le réchauffement est manifestement en relation avec l'ère industrielle (mais corrélation n'est pas causalité...). On savait (depuis les travaux d'Arrhenius) que le gaz carbonique est un moteur identifiable (mais la corrélation n'est pas simplement linéaire -il faut dire que le climat est complexe...). On savait aussi que la vitesse du changement était sans précédent, ce qui est un troisième argument pour y voir une différence de nature par rapport aux variations passées. La compilation et la quantification (!) de plusieurs centaines d'études apporte un nouvel éclairage sur les deux derniers millénaires : les variations climatiques, et notamment le fameux "petit âge glaciaire" n'étaient pas globales mais régionales, et non synchrones. Cet épisode a commencé vers le XVème siècle dans le Pacifique, mais au XVIIème en Europe et en Amérique du Nord, et essentiellement au XIXème ailleurs. A contrario, le réchauffement actuel est général et global (il touche 98% du globe), même si des différences de rythme sont connues (comme la rapidité du réchauffement arctique). Il y a là un fort argument pour une cause bien différente de celle des variations passées : alors qu'elles n'étaient pas suffisantes pour induire un phénomène d'ampleur, nous sommes parvenus à provoquer un changement d'une intensité sans précédent ni en température ni dans l'espace. Il n'est pas certain que la nouvelle soit bonne.
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