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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Selon l'organisation Climate Action Tracker, aucun des pays du G20 -en fait aucun des pays développés- ne serait sur une trajectoire conforme aux Accords de Paris, permettant d'espérer contenir le réchauffement sous les 1.5°C. L'analyse porte sur 36 pays, dont l'UE, qui émettent 80% du CO2 dans le monde. Même parmi les plus faibles contributeurs, seule la Gambie (!) serait "1.5°C compatible"... Certains, notamment l'Australie, le Brésil, l'Indonésie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Russie, Singapour, la Suisse, ou le Vietnam, n'ont engagé aucun effort vers une quelconque réduction des GES. L'objectif de l'Accord de Paris d'atteindre zéro émission en 2050 semble hors de portée : la trajectoire actuelle nous place sur un RC de 2.4°C vers la fin du siècle.
  2. Il y a de nombreuses façons de s'exonérer de toute action contre le réchauffement climatique. On a essayé de le nier, puis de nier le rôle de l'homme, puis de minimiser ses effets, ou de prétendre qu'on saura y faire face, et bien entendu de reporter sur les autres tout effort qui nous serait pénible. Une des façons très classique est de clamer qu'on attend des "pays principaux pollueurs" (comprendre : les autres) qu'ils fassent les efforts que nous ne voulons pas faire. Une autre est de pointer la responsabilité des plus pauvres, qui présentent le double avantage d'être les plus nombreux, et les plus discrets dans le débat. Dans les faits, on sait parfaitement qu'un Etasunien émet quinze fois plus de CO2 qu'un Africain. L'argument consiste alors à prétendre que les pauvres vont s'enrichir, ce qu'ils attendent en vain depuis des siècles et dont aucune perspective ne se dessine. Dans les faits, entre 1980 et 2005, l’Afrique subsaharienne a généré 18,5 % de l’accroissement démographique mondial et 2,4 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone. La Chine a généré 3,4 % de l’accroissement démographique mondial et 44,5 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.
  3. Video meliora proboque deteriora sequor....
  4. Les premières estimations -il y a cinq ans- des quantités de C02 admissibles pour tenir le monde sous les 1.5°C de réchauffement concluaient à devoir laisser en terre un tiers des hydrocarbures et 80% du charbon. Une réestimation dans Nature conclut maintenant à 60% des réserves de gaz ou pétrole liquide et 90% du charbon à laisser en terre pour rester à 50% de chances de garder un monde vivable, à 1.5°C. Cela suppose de diminuer annuellement la production de 3% chaque année, jusqu'en 2050. Le calcul intègre l'ensemble du cycle depuis la production jusqu'à la transformation, transport et utilisation. Le chiffrage s'applique aux réserves prouvées (les producteurs estiment aussi les réserves dites "probables", et les "possibles"). L'article n'évoque ni les conséquences économiques, ni les efforts politiques susceptibles de conduire à une telle réduction.
  5. @JMDSomme Le consentement éclairé est exigé pour toute intervention : tu as donc déjà dû en signer... @philou31 Le rasoir de Hanlon et ses nombreuses variantes : « Never attribute to malice that which is adequately explained by stupidity »
  6. Meuhhhnon, il s'est juste confusé.... ce type fait croire qu'il a un moteur, mais en fait il plane...
  7. Pyrene

    Hominisation

    Une confirmation de ce que j'ai évoqué sous le fil Réchauffement climatique à propos de la sortie d'Afrique : de récentes découvertes en Arabie Saoudite prouve l'existence de plusieurs phases humides au cours des derniers 400 000 ans, jusqu'à permettre la colonisation par des hippopotames. Des traces d'anciens lacs ont livré une industrie lithique prouvant le passage d'hominidés, les plus anciens jamais découverts en plein désert, loin des côtes auxquelles est maintenant restreinte la végétation.
  8. Timeo hominem unius libris....
  9. Une datation directe d'une telle roche demande des moyens... et une bonne raison de le faire. Le plus facile serait à coup sûr de la déterminer précisément (ce qui suppose d'y tailler des lames minces pour en déterminer les minéraux), puis de rechercher sur la carte géologique locale la proximité d'un affleurement de cette roche : la carte fournit les meilleures datations connues. Il est aussi possible de consulter un spécialiste local : il existe un département de géologie à l'université de Corte.
  10. Donc en fait, tu ne sais pas dire quoi, ni qui, ni comment, mais tu fais toute confiance au (futur) Génie Humain. Et c'est moi qui ai la Foi...
  11. Hum... la région de Bastia a été assez chamboulée au niveau géologique. Les schistes dont tu parles, dits "schistes lustrés" sont d'origine métamorphique, ce qui signifie qu'ils ont été chauffés par des venues volcaniques. Ils sont allochtones, ce qui signifie qu'ils ont été déplacés et sont venu recouvrir les terrains d'origine (ça fait des brèches dans la zone de friction...) ; lesquels terrains d'origine sont des granites comportant de grands cristaux clairs, ressemblants à ceux de ton échantillon. Mais il y a aussi des ophiolites, qui sont des roches très profondes souvent vertes et denses. En gros, on peut trouver vraiment beaucoup de roches très différentes. Par ailleurs, pour trouver un morceau de météorite de cette taille, il faut supposer un impact important. Ca laisse un gros trou, en général, et ça ne passe pas inaperçu quand ça se produit. Sauf si ça tombe en mer, mais dans ce cas tu aurais peu de chance d'en retrouver un bout. Il existe sur la toile différents sites qui présentent des photos de météorites. Tu peux les feuilleter, je pense que ne trouveras pas grand chose qui ressemble à ton caillou... A voir si d'autres avis vont arriver...
  12. En géologie, le premier indice réside dans le lieu de découverte : d'où cela vient-il ? Qu'appelle-tu croute de fusion ? Ne s'agit-il pas d'une météorisation superficielle (=oxydation par le vent et la pluie) ? Une brèche est une roche composée d'une pâte avec des fragments d'autres roches : on voit plutôt des minéraux sur tes photos.
  13. Avec au moins un point commun : dans les deux cas, 99% des scientifiques sont opposés à 1%, mais la toile leur fait une égalité de traitement.
  14. Seuls les Vrais Croyants le savent , mais en avril 1815, près de Java, le volcan Tambora est entré en éruption. A l'époque le seul écho à atteindre l'Occident passa par un Anglais égaré. Du fait de sa position géographique et de la violence de l'éruption, (et par la Volonté de Gaïa , bien entendu ) les éjectas ont rapidement atteint la stratosphère et généré un épais nuage repris par les vents vers le Nord, et finalement répartis par la circulation globale dans le monde entier. Il se trouve que cette éruption succédait à une précédente (vers 1810) dans la même région, mais dont la localisation reste inconnue. L'éruption cataclysmique de 1815 vint donc à point nommé pour faire de la décennie 1810-1820 la plus froide depuis le Petit Age Glaciaire : les températures chutèrent de près de deux degrés, le rayonnement solaire étant bloqué par les particules soufrées émises par le volcan. Un ouvrage détaille les bienfaits qui suivirent : -Une misère effroyable s’abat sur l’Europe. Des flots de paysans faméliques, en haillons, abandonnent leurs champs, où les pommes de terre pourrissent, où le blé ne pousse plus. L’Irlande connaît une effroyable famine, suivie d’une épidémie de typhus. En Suisse, des glaciers avancent avant de fondre brutalement, détruisant des vallées entières. -Dans le golfe du Bengale, l’absence de mousson entraîne une mutation redoutable du germe du choléra, dont l’épidémie gagne Moscou, Paris et la Nouvelle-Angleterre. -Aux États-Unis, il neige en juin en Nouvelle-Angleterre, des récoltes misérables provoquent la première grande crise économique, et un effondrement financier en 1819. -En Chine, une chute de deux degrés de la température de l'eau suffit à détruire les rizières, jetant les paysans affamés dans la seule culture résistante, celle du pavot à opium.... - etc...etc... (les contrées reculées, à l'époque, ne font pas l'objet de chroniques). Heureusement, tout ne fut pas négatif : le « terrifiant été 1816 » imposa à un groupe d'écrivains reclus près du lac Léman un passe-temps d'écriture inspiré du climat dont résultat -entre autres- un succès planétaire. Et le cataclysme -qui ne fit chuter les températures que de deux degrés- ne dura que quelques saisons, grâce à Dieu. Ce qui prouve bien qu'Allah est grand.
  15. C'est bien la première fois que je me vois qualifier de "religieux"....
  16. Il y a une astuce avec ces freins avec une rondelle qu'il ne faut surtout pas oublier. C'est explicité sous un sujet dédié à l'ES 16".
  17. Voiler le rayonnement solaire, outre les effets délétères sur la végétation, c'est avant tout l'assurance de perturbations locales du climat. En d'autres termes, s'il se peut qu'il y ait des gagnants, il y aura à coup sûr des perdants. Aucun des modèles climatiques actuels n'approche une précision suffisante pour estimer les conséquences régionales : d'éventuelles diminutions de températures seront accompagnées de modifications non contrôlées des précipitations. Et si personne ne ressent une baisse -ou une hausse- de la température moyenne, chacun pourra observer ces effets locaux. Et à la différence du réchauffement actuel, dû à une conséquence involontaire de l'activité économique, on parle ici d'une décision délibérée d'agir sur le climat. On aurait là une excellente source de conflits armés à venir. A ma connaissance, les quelques scientifiques défenseurs de cette idée s'en tiennent à tenter d'obtenir des fonds pour améliorer leurs modèles (il ne me vient guère que le nom de David Keith). L'idée est par contre vigoureusement brandie par d'anciens climatosceptiques qui après avoir nié le réchauffement, puis la responsabilité de l'homme, s'accrochent maintenant aux dernières branches susceptibles de préserver leur confort de vie : c'est surtout un argument pour ne rien faire. Sauf ici, bien entendu 🙄
  18. Je pense que la masse évoquée fait référence au Carbone en tant qu'élément. Une petite partie seulement est sous forme de gaz carbonique, on en émet de l'ordre de 40 gigatonnes par an : @Bill24Les solutions de végétalisation visent bien à diminuer la masse de CO2 atmosphérique, mais on est très loin d'un effet conséquent par ces moyens.
  19. “We’re in a climate crisis,” she tells me. “Mitigation isn’t going fast enough. Adaptation needs far more support than it’s getting. It’s clear that we need to remove some amount of carbon from the atmosphere.” How much? “Hundreds of billions of gigatons,” Buck says. “We have emitted so much, and now we have so much legacy carbon. The challenge isn’t just cutting emissions.” Interview de Holly Jean Buck , auteur du bouquin, dans le Guardian. Edit : "Le CO2 contenu dans les océans correspond en effet à une quantité de carbone gigantesque, proche de 40 000 milliards de tonnes, alors que l'atmosphère n'en contient "que" 600 milliards de tonnes. " Source Ou encore : "Pour en arriver là, les chercheurs estiment qu'entre 3.000 et 7.000 gigatonnes de carbone ont dû être accumulées dans l'atmosphère sur une période comprise entre 3.000 et 20.000 ans. Des estimations qu'ils tirent de l'analyse de carottes de sédiments océaniques montrant des modifications sur les minéraux carbonatés au cours de cette période.Aujourd'hui, une étude menée par des chercheurs de l'université du Michigan (États-Unis) révèle que l'humanité rejette, dans l'atmosphère, 10 fois plus de CO2 que ce que la Terre faisait lors du PETM. Si rien ne change, les émissions totales de CO2 d'origine anthropique pourraient égaler celles observées à ce moment-là dès 2159." Source
  20. Géoingénierie climatique : un état des lieux Un ouvrage récent remet le couvert sur la géoingénierie, et passe en revue les différentes propositions. Au delà des inventions fumeuses style déplacement de l'axe de rotation terrestre, les suggestions actuelles restent sur deux options : la séquestration du carbone le développement d'un écran à l'énergie solaire Séquestration : on parle de capter et stocker des centaines de milliards de gigatonnes... L'option la plus simple consiste à planter des arbres. C'est efficace sans approcher toutefois de l'échelle des quantités à stocker. De plus les forêts sont sensibles au RC qu'elles sont supposées combattre, les récents incendies de 2021 en témoignent. Se rattachent à cette solution le développement de pratiques agricoles respectueuses du climat, stockant plus de carbone dans les sols. On sait par ailleurs que les zones humides sont de bons réservoirs de carbone, à respecter, donc -pour autant que les changements liés aux précipitations l'autorisent-... Dans le même ordre d'idée, la fertilisation des océans par des particules de fer a été envisagée. L'idée est de favoriser le développement du plancton, dont la majorité s'abrite dans des coquilles calcaires et stockent donc du CO2. Les premiers essais sont toutefois restés décevants. La météorisation de roches éruptives pourrait aussi séquestrer 0.5 à 2 milliards de tonnes de CO2 par an : le principe consiste à broyer des basaltes et autres roches siliceuses ; la dissolution des silicates fixe le CO2 pour former des carbonates. Mais on est encore loin, on le voit, des quantités de carbone à capter. On a donc imaginé des méthodes de captation directes du CO2 atmosphérique qui serait ensuite injecté dans des réservoirs profonds. La technologie d'injection est bien connue des pétroliers, et du reste pratiquée en routine sur certains champs producteurs pour améliorer la récupération des hydrocarbures. Elle est raisonnablement maîtrisée, aux soucis habituels des forages près. Ces méthodes ne sont toutefois applicables qu'aux centrales thermiques, seules susceptibles de générer des quantités suffisantes de CO2 : le secteur des transports et autres industries dispersées n'est pas concerné... Trois méthodes d'extraction du CO2 existent : les processus post-combustion captent le gaz en aval par des procédés chimiques. Il s'agit de passer les gaz brûlés dans une colonne de solvant type ammoniaque, ensuite chauffé vers 120°C pour extraire le CO2 quand le solvant est saturé. On peut également intervenir en amont en convertissant le carburant en gaz dont la combustion sera « propre ». Typiquement, du charbon est gazéifié pour former produire un gaz de monoxyde de carbone et d'hydrogène. Le monoxyde est hydraté pour faire le CO2 qu'on capte tandis que l'hydrogène alimente une turbine (ou est stocké pour alimenter le marché des voitures à hydrogène, comme on en voit passer tous les jours...). On sait enfin brûler le carburant dans un milieu concentré en oxygène (procédé « oxyfuel ») qui génère alors du CO2 pratiquement pur. Dans une combustion classique, le CO2 ne constitue que 3 à 15% des résidus, alors que la combustion dite oxyfuel ne génère que du CO2 et de la vapeur d'eau qu'on sait condenser. Le procédé exige toutefois d'alimenter le bruleur en séparant l'air en oxygène liquide, azote gazeux, et argon et autres gaz, ce qui consomme près de 15% de l'énergie produite. Reste à transporter le CO2 récupéré vers son stockage souterrain. Un pipeline coûte de l'ordre du million d'euro au kilomètre ; près de 40% de l'énergie produite par les centrales ainsi équipées iraient alors au captage... La seconde option consiste donc à bloquer une partie du rayonnement solaire. Bien qu'il existe des projets impliquant des systèmes de miroirs, les plus aboutis concernent l'injection de gaz ou particules dans la stratosphère (ce qui pourrait être peu populaire sur ce forum ; la seule chose dont on est assuré, c'est la fin de l'observation astro). J'ai évoqué plus haut les lourds inconvénients de cette idée, qui ne vise pas à gérer la réalité du problème (l'excès de CO2), mais à jouer avec notre source d'énergie -et de vie. Les analogues vécus lors des plus importantes éruptions volcaniques dans les temps historiques sont connus comme des périodes de famines, les récoltes et la production primaire étant directement impactées. Les analogues plus anciens dans les temps géologiques sont associés à des phases d'extinction massives de la vie sur notre planète (-notamment les éruptions sibériennes du permien, et les trapps du Deccan à la limite K/T). Mais on est dans du faisable, malheureusement. Toutes ces « solutions » restent toutefois purement techniques, et tirent un voile pudique sur leur réalisation dans le système dans lequel nous vivons. Il est difficile d'imaginer un modèle économique assurant à un investisseur privé une rétribution pour des fonds engloutis dans des opérations de ce type. Des financements publics peuvent s'envisager, sous réserve que des acteurs politiques s'impliquent dans des dépenses et des campagnes explicatives hasardeuses. En réalité, un problème aussi global que le RC exige une autorité mondiale qui fait d'autant plus défaut que les pays qui pourraient l'imposer sont les premiers à la combattre. La toute première solution reste comme le préconise explicitement le GIEC au niveau de l'élimination des émissions actuelles. Cette évidence première ne semble guère en chemin de s'imposer. On verra cet automne à Glasgow si la situation évolue.
  21. Une nouvelle que cette fois j'ai hésité à poster sous le fil Hominisation ou celui-ci : selon une étude parue dans Nature Communication, plusieurs sorties successives d'Afrique auraient finalement donné naissance à l'humanité telle que nous la connaissons, toutes contraintes par le climat. Dans tous les cas, le moteur essentiel serait la sécheresse, un minimum de 90 mm annuel étant le seuil en dessous duquel aucune trace humaine n'a été retrouvée (correspondant à un climat désertique...). Cela n'ouvre que quelques fenêtres pour la sortie d'Afrique par le Nord (Egypte et Sinaï ouvrant le Moyen-Orient), autour de 250 000 et 120 000 ans, mais il est aussi possible d'imaginer une voie par l'Est en franchissant les quelques kilomètres du détroit de Bab-el-Mandeb : la distance peut être tombée sous les 4 km entre 65 000 et 30 000 ans. Les reconstructions climatiques effectuées sont confrontées et trouvées compatibles avec les données archéologiques d'Arabie Saoudite, d'Israël et de Grèce et leurs datations.
  22. A vrai dire, je ne pense pas qu'il y ait eu de meilleurs arguments que ceux qu'on a pour le RC. Quand au bon sens des politiques... comment dire...
  23. En fait, ça dépend des virus... mais le COVID est effectivement à ARN.
  24. Il n'y a pas si souvent de bonnes nouvelles dans ce fil, et celle-ci mérite donc d'être soulignée : les accords internationaux, ça peut marcher. Le protocole de Montréal (1987) interdit les chlorofluorocarbures, gaz très utilisés dans les années 70' dans l'industrie du froid. Et il est respecté ! L'effet des CFC sur la couche d'ozone qui nous protège des UV était avéré : elle disparaissait à l'époque au-dessus de l'Antarctique, les scientifiques alertaient les politiques sur les risques immédiats pour la santé. On ne soulignait pas alors les effets climatiques. Or les CFC sont également des gaz à effet de serre. Une étude parue dans Nature vient de modéliser leur effet si le protocole de Montréal n'avait pas existé : une augmentation de température de l'ordre de 2.5°C vers la fin du siècle ! Il faut dire qu'à l'effet direct sur l'effet de serre s'ajouterait une perturbation dans la flore, la chlorophylle réagissant mieux au spectre visible qu'aux UV, avec des conséquences sur la séquestration du carbone par la végétation. Il faut croire que les arguments des scientifiques des années 80' étaient plus convaincants, ou que les politiques de l'époque étaient plus sensés que ceux d'aujourd'hui...
  25. De la pluie pour la première fois sur le plus haut sommet du Groenland : c'est la troisième fois y qu'on observe des températures positives, mais la première que l'eau n'y tombe plus sous forme de neige. Cette pluie de plusieurs heures ce 14 août a provoqué une fonte importante, ainsi qu'une diminution de l'albedo qui va dans le même sens. On craint également la production d'une croûte glacée qui perturberait plus encore l'équilibre de la calotte. Lors de la récente vague de chaleur de juillet, la calotte avait déjà perdu un record de 8,5 milliards de tonnes de masse en une seule journée.
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