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Tout ce qui a été posté par Pyrene
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Dans Nature Communications, une étude parue hier alerte sur l'impact climatique du tourisme. Le tourisme génère près de 9% des gaz à effet de serre, dans une poignée de pays, que le tourisme y soit intérieur ou extérieur. Les USA comptent pour un cinquième à eux tout seuls, suivis de la Chine et de l'Inde. Les trois quarts des émissions sont causées par une vingtaine de pays développés, dont nous faisons évidemment partie. C'est bien sur le transport qui est le plus en cause. L'étude appelle à limiter les recours à l'aviation, et à privilégier sur place les énergies renouvelables. Les émissions dues au tourisme sont actuellement sur un rythme de doublement tous les vingt ans. Seules les catastrophes ont un impact, la période COVID ayant causé une chute de près de 60% des émissions, et les incendies, canicules ou défaut d'enneigement ayant un effet dissuasif.
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Après analyse des données de novembre, plus chaud de 1.62°C que ceux de l'époque pré-industrielle, Copernicus estime que l'année 2024 sera la plus chaude jamais observée depuis le début des mesures en 1940, dépassant pour la première fois une moyenne de 1.5°C au dessus de la période préindustrielle. Depuis 17 mois, TOUS les mois sont des records jamais observés, sauf le dernier mois d'octobre 2024 un peu inférieur à celui de 2023. Loin des préconisations de réduction des émissions, le monde s'achemine vers un réchauffement catastrophique supérieur à 3°C au cours de ce siècle. En 2024, les pertes économiques liées au catastrophes entrainées par le réchauffement climatique a couté environ 310 milliards de dollars, selon le groupe de réassurance Swiss Re. Les pertes humaines ne sont pas comptées. Data source: ERA5. Credit: Copernicus Climate Change Service /ECMWF
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Les études sur les premiers morts directs dus au réchauffement climatique réservent quelques surprises. Il s'agit de morts causées pas un couple température/humidité, dès lors que l'air saturé de vapeur d'eau ne permet plus de transpiration efficace (indice "wet bulb" déjà détaillé sur ce fil) . Le Mexique est à cet égard un laboratoire de choix, cumulant chaleur et humidité, mais aussi qualité des données de mortalité, notamment par cohorte d'âge. Plus de 3300 morts ont pu être attribuées directement à la chaleur entre 1998 et 2019. On pensait que les plus âgés, handicapés par un système thermo-régulateur moins performant, seraient les plus touchés. Les données mexicaines prouvent qu'il n'en est rien, la population la plus affectée est dans la tranche 18-35 ans, qui présente bien plus de morts que ne justifie son poids dans la démographie. Les enfants de moins de cinq ans sont à risque, ce qui était attendu, mais la population la moins touchée est celle des 50-70 ans, ce qui est très inattendu (mais ils sont plus sensibles au froid). Les raisons ne sont pas claires, il est possible que l'activité professionnelle soit un facteur d'exposition. D'autres études sont en cours aux USA et au Brésil.
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Selon une publication de Nature parue en début de semaine, le premier jour sans glace dans l’Arctique pourrait advenir avant 2030. C’est l’occasion de mettre en rapport cette publication dans une revue à comité de lecture des plus sévères dans sa sélection (elle m’a refusé un article, c’est dire… ) et les élucubrations de François Gervais, puisque @Kristophe ne semble pas en humeur de les détailler. Dans son ouvrage « L’urgence climatique est un leurre » Gervais glose en effet sur la prédiction d’Al Gore annonçant la disparition de la banquise estivale dès 2013. Il tente évidemment d’amalgamer par mauvaise foi les discours d’un politicien à l'époque et les prévisions des scientifiques, qui n'avaient eux jamais parlé de 2013, date qu'on chercherait en vain dans les rapports du GIEC. Mais en l’occurrence ils semblent avoir péché par excès d’optimisme.... Le bouquin commence apparemment (je ne l’ai pas acheté, j’ai lu le résumé déjà cité plus haut ) par une étonnante découverte : les végétaux vivraient du CO2. La nouvelle n’en est une que pour Gervais, les botanistes le savent depuis les travaux de Senebier et de de Saussure à la fin du 18ème siècle. Ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’il en tire la conclusion que le CO2 étant bénéfique (...aux plantes… je le déconseille à Gervais...) il ne peut être toxique. Cela revient à nier la possibilité de noyade, vu que l’eau est indispensable à la vie… Une seconde partie évoque diverses opinions formulées au début des années 70’, c’est-à-dire précisément avant les premières alertes sur le réchauffement climatique : il cherche apparemment à démontrer qu'il y a eu une époque où on ne savait pas. Exact. On pourrait aussi nier la médecine en renvoyant aux médecins de Molière… Le paragraphe suivant insinue que le réchauffement est une invention des scientifiques pour justifier leur existence. On reconnait la vieille antienne sur le GIEC poule aux œufs d’or. Le GIEC n’est en fait qu’une instance d’échange entre scientifique : aucun scientifique n’est employé ni rétribué par le GIEC, dont le budget se compare à celui de la Communauté de Communes de Morlaas (Pyrénées Atlantiques, c’est près de chez moi). Ce budget est entièrement consacré à la publication des rapports, et les seuls salariés sont une poignée de secrétaires qui en assurent la réalisation. Les scientifiques, climatologues ou autres, sont payés par les laboratoires dans lesquels ils travaillent, sur présentation de projets auprès des décideurs, qui choisissent ceux qui sont porteurs. La participation au GIEC n'est pas rétribuée. Gervais ne peut pas l'ignorer, c'est de la mauvaise foi. Vient ensuite le corpus ouvertement négationniste consistant à découper judicieusement les courbes de températures moyennes pour isoler des périodes où le signal est inférieur au bruit : on reconnait le traficotage basé sur l’anomalie chaude de 1998 pour faire croire que le réchauffement s’est arrêté à cette date (le bouquin date un peu, ça devient difficile à faire croire). C’est un travail de faussaire déjà entrepris par Claude Allègre il y a quelques années, la ficelle est maintenant un peu grosse.... Suit un développement s’étonnant que les températures ne suivent pas régulièrement le rythme des émissions de CO2. Gervais ignore apparemment tout des complexités du cycle du CO2 et de la physique de l’atmosphère. Il nie également les résultats des études paléoclimatiques montrant la corrélation à grande échelle, et invente une grotesque émission de CO2 par l’océan équatorial. La solubilité du CO2 augmente en fonction inverse de la température : il est essentiellement capturé dans les zones polaires, surtout antarctique. Les eaux antarctiques de fond (AABW) froides et sursalées coulent par densité et séquestrent le CO2 en profondeur : ces eaux ne se mélangent pas aux couches supérieures et il ne peut être question d’un dégazage en zone tropicale, jamais observé ni décrit, et pour cause. In fine on trouve une négation de la réalité de la montée des océans, excipant d’une prétendue augmentation de superficie notamment aux iles Tuvalu ; on sait pourtant que deux des neuf atolls habités sont d’ores et déjà submergés, que tous sont menacés lors des grandes marées, et que des pourparlers sont en cours avec l’Australie pour accueillir les réfugiés climatiques. J’y vois un travail de pisse-copie ne visant qu'à améliorer le compte en banque de l’auteur. Ça peut marcher, von Däniken en a vécu pendant des années….
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A nouveau, le fait d'être un spécialiste reconnu dans son domaine n'autorise aucunement à se prétendre omniscient dans les autres. Tes années de fac' en physique te qualifient-elles pour un avis sur la notion de genre chez les Nodosariidae ? Vas-tu suivre l'avis de Pete Higgs sur ce sujet ? (spoiler : il n'a jamais envisagé de le donner...). Il y a chez les physiciens, et plus largement chez les spécialistes de "sciences exactes" une condescendance assez méprisante envers ce qui n'est pas de leur noble domaine. Faut-il te rappeler la fameuse polémique entre le besogneux Charles Darwin et le prestigieux Lord Kelvin ? Kelvin excipait d'un calcul -forcément sérieux- de l'âge de la Terre, en fonction de sa température, soit moins de 25 millions d'années. Darwin ne pouvait placer l'évolution telle qu'il la comprenait dans un délai aussi court. Le calcul de Kelvin était aussi juste que rigoureux mais sa conclusion n'en était pas moins fausse. Et le besogneux Darwin avait une compréhension profonde d'une multitude de phénomènes, lui permettant des intuitions fulgurantes sur ce qui était encore ignoré de son temps. On n'en est plus là : le réchauffement climatique est un fait largement documenté par des milliers de chercheurs de différentes disciplines , et le rôle moteur du CO2 d'origine anthropique est indiscuté -par ceux qui savent de quoi ils parlent-. Quant au regrettable Gervais, il ne fait pas partie de la crème, quoi qu'il en dise.
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Flute grillé par @polorider
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Je souligne de la réponse détaillée de @22Ney44 le caractère fallacieux de la publication de bouquins. Il suffit de trouver un éditeur qui espère vendre. On trouve un rayon Occultisme dans tous les supermarchés à bouquins, et toujours plus fourni que le rayon Science. Je réitère @Kristophe la question posée par plusieurs participants : puisque tu prétends disposer de nombreux articles dans des revues scientifiques à comité de lecture, cite une référence de moins de vingt ans. Si tu n'y parviens pas, demande toi pourquoi.... (ou demande nous, on a une idée...). Edit : A ma connaissance, Gervais n'a jamais été "collaborateur du GIEC". Je crois me souvenir qu'il a figuré parmi les relecteurs, ce qui dans le fonctionnement du GIEC est ouvert à tous. Les remarques faites sont intégrées ...ou pas, quand elles sont fantaisistes. Mais la référence au GIEC fait sérieux dans un CV... même dans celui d'un climatosceptique !
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1- Je n'ai effectivement aucun respect pour les vieux cons, en étant un moi-même. 2- Je te félicite pour tes nombreuses et -je suppose- brillantes années d'étude, mais on échange ici des arguments, pas des CV 3- Si le prix Nobel t'impressionne, je suppose que tu n'ignore pas que le rôle du CO2 dans le réchauffement climatique a été établi ...par un prix Nobel, et dans son domaine d'expertise, lui. 4- Je crains fortement que tes allusions à ce rôle du CO2 et à la basse atmosphère ne signifient que tu va nous resservir ici la vieille soupe rance de François Gervais. Au hasard des diverses réfutations de ces élucubrations, je te suggère une lecture aussi simple qu'instructive. Ce n'est qu'une des réfutations des fadaises et trucages des prétendus "climato-réalistes", réel ramassis de croutons séniles désœuvrés qui tentent d'exister en dehors de leur compétence dépassée. Je soupçonne que tu jouis encore de la fraicheur de la jeunesse. Laisse donc tomber les vieux qui espèrent échapper au réchauffement climatique, et soucie toi de ton avenir qu'il va malheureusement obscurcir.
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Je ne crois pas à la vitesse des trains. S'ils allaient si vite, tous les passagers seraient tassés à l'arrière. C'est aussi ce qui disqualifie la pseudo-science qui clame la rotondité de la Terre, et qui prétend qu'elle tournerait, au risque d'éjecter tous ses habitants. J'ai bon espoir que les prochains développements de la Science Sceptique feront justice de ces fadaises, sous l'égide de la Grande Amérique Enfin de Retour.
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Il ne doit donc pas être difficile de citer un de ces innombrables articles.... Tu préfère Science ou Nature ?.....
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@Vakoran C'est certainement un argument, mais ce n'est pas le meilleur. Il est symptomatique que @Kristophe se retranche précisément et uniquement derrière l'argument d'autorité (ses professeurs -de physique semble t-il-...croient). Outre que le vocabulaire relatif à la croyance n'est pas de mise dans le domaine scientifique, ce type d'argument a conduit à vénérer Aristote comme source unique du savoir pendant des siècles... Je m'efforce dans ce fil de fournir des faits étayés sur leurs sources, à savoir des publications scientifiques. Depuis mon premier post (...en 2019 !) j'en ai fourni des centaines. J'attends toujours de la part des quelques contradicteurs le premier fait établi à l'appui de leur conviction. La science, c'est-à-dire les publications dans les revues à comité de lecture, les attend également. Il se trouve que j'ai été professionnellement mêlé au débat sur le réchauffement climatique depuis son émergence dans le domaine public. J'ai longtemps adhéré au scepticisme, et je n'en suis pas bien fier. On pouvait trouver argument jusque vers la fin des années 80'. Mais dès le tout premier des rapports du GIEC, la messe était dite. Les contradicteurs sont maintenant soit payés par les divers lobbies (pétrolier, transports, travaux publics... etc..), soit trop attaché à un confort qu'ils espèrent préserver jusqu'à leur décès ("après moi le déluge"), soit enfin influencés par une frange politico-religieuse rétrograde qui combat la science comme si on était encore au 17ème siècle. La meilleure façon de les combattre reste de les mettre face aux faits.
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La nobélite est une maladie malheureusement répandue qui consiste pour un individu connu dans un domaine à exporter ses avis dans ceux dont il ignore les fondements. Il existe des gens qui chantent mieux que moi mais dont les capacités médicales sont réduites, contrairement à leur opinion. On connait la citation d'Hubert Curien (je suppose que ce nom ne t'es pas inconnu vu tes brillantes études) : « Si quelqu'un remporte le prix Nobel, il est immédiatement bousculé par toutes sortes de personnes qui lui posent toutes sortes de questions sur toutes sortes de sujets dont il ne sait rien. Il est très difficile de résister à la tentation de répondre – de donner n'importe quelle vieille réponse sur des sujets dont on ne sait rien. Nous avons vu des collègues qui ont remporté un prix Nobel dire des bêtises sur telle ou telle question politique, sur laquelle ils n'ont vraiment aucune connaissance. » — Hubert Curien, 1992 La science vivante ne se trouve pas dans les bouquins commerciaux ou les périodiques à gros titres mais dans les revues à comité de lecture.AUCUN article niant l'origine du réchauffement n'a été publié dans une revue à comité de lecture depuis plus de trente ans, et Gervais a vu ses niaiseries refusées ("une série de manipulations, de citations détournées, de données fictives et de courbes tronquées »).Le GIEC réunit les meilleurs spécialistes du sujet qui synthétisent la littérature scientifique la plus récente pour la mettre à disposition des décideurs. La science avance, et la Terre n'est pas plate, bien que des François Gervais le prétendent encore et toujours...
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"Le GIEC est une organisation intergouvernementale autonome7, constituée d'une part de scientifiques apportant leur expertise et d'autre part de représentants des États participants. Cette structure hybride a été voulue par le G7 sous la pression de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, leur crainte étant de voir l'expertise climatique relever d'une agence de l’Organisation des Nations unies (ONU) constituée uniquement de scientifiques soupçonnés de militantisme écologique9. La création du GIEC a été validée par un vote de l'Assemblée générale des Nations unies. " (Wikipedia)
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Deux nouvelles à noter sur ce fil : -L'invention de l'écriture recule d'un bon demi-millénaire, avec la découverte de cylindres d'argile datés de 4400 ans BP dans une tombe syrienne. Remontant au début de l'Age du Bronze, la tombe a aussi livré des bijoux d'or, de vases en argent, un peigne en ivoire et de la poterie, indiquant un haut rang de son occupant. Il est plausible que les cylindres indiquent le nom du défunt. Credit: Glenn Schwartz, Johns Hopkins University Autre découverte sur le site classique du bassin de Turkana (Kenya) : les empreintes conjointes de Homo erectus et de Paranthropus boisei, indiquant que ces deux espèces auraient cohabité il y a un million et demi d'années. Un espoir pour concilier observation directe et visuel assisté ? A gauche, Homo erectus vu par le Museum of Natural History in Washington, D.C. Credit: Reconstruction de John Gurche; photographié par Tim Evanson (via Wikimedia Commons). A droite: Paranthropus boisei – proposition de reconstruction faciale. Credit: Cicero Moraes et 3D scanning du crâne par Dr. Moacir Elias Santos (via Wikimedia Commons). Toute ressemblance avec un quelconque membre du forum ne saurait être attribué qu'au seul hasard.
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1- Le GIEC en tant que tel n'a jamais fait la moindre prédiction : il s'agit d'une commission de l'ONU en charge de la compilation des publications scientifiques sur le sujet. Les rapports du GIEC ne sont donc que le résumé de l'état des connaissances lors de leur publication. 2- TOUTES les conclusions des rapports successifs du GIEC ont été confirmées sans la moindre exception, sauf comme l'indique @ursus à avoir été sous-estimées : en effet, les conclusions des scientifiques sont soumises à la censure des politiques dans le fonctionnement du GIEC, c'est du reste le but de sa création par Reagan et Thatcher en 1988. 3- Quelle est la source du calcul que tu cites sur les proportions des énergies d'origine solaire et anthropiques ? J'espère qu'il ne s'agit pas de "scientifiques" selon la formule ornée de guillemets indiquant à quel point tu méprises cette catégorie de lunatiques. Car si les "scientifiques" sont des hurluberlus, c'est valable pour tous et tout, et on vénère les Saintes Ecritures, la platitude de la Terre et les épicycles ptoléméens. J'espère aussi que tu n'utilise jamais le moindre instrument en rapport avec un "scientifique" largement condamné, ce que font habituellement les hérétiques qui fréquentent ce site. DIEU T'EN GARDE !!!
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Encore une fois, personne ne croit à la géo-ingénierie, ni les scientifiques ni ses partisans. Il s'agit uniquement d'un discours visant à faire croire qu'il pourrait y avoir des solutions technologiques, ce qui permet aujourd'hui de continuer comme hier. C'est seulement le dernier avatar du négationnisme climatique : on a d'abord nié le phénomène, jusqu'à ce que ce ne soit plus possible, puis sa cause, jusqu'à ce que ça ne soit plus possible, on prétend maintenant trouver des solutions, contre l'avis unanime de la communauté scientifique. Les microparticules par avions ne sont du reste pas la seule fadaise au programme, la dernière élucubration suggère de polluer l'Antarctique avec un drap géant pour empêcher la fonte totale de l'inlandsis. Peu importe que cette idée baroque ne puisse pas fonctionner, peu importe que l'Antarctique soit un sanctuaire internationalement reconnu comme intouchable, peu importe que la réalisation relève de la foutaise, le message n'est même pas qu'on cherche, c'est qu' ON POURRAIT SUREMENT TROUVER QUELQUE CHOSE QUI PERMETTE DE NE RIEN FAIRE C'est aussi la conclusion de la COP29 : les pays les plus impactés par notre pollution, qui sont à la fois les plus pauvres et les plus menacés, estiment à 1300 milliards de dollars les dons nécessaires à leur survie. On leur a promis 300 milliards, en prêt, sachant pertinemment qu'ils ne peuvent pas même rembourser les intérêts. Du reste personne ne croit les promesses, à commencer par ceux qui prêtent actuellement trois fois moins après avoir déjà promis la lune. Qu'ils attendent le drap magique et la poudre de perlimpinpin stratosphérique. Ce sont eux qui meurent. Pour l'instant.
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Dans le contexte de ce que j'ai écrit, le "choc terminal" n'est pas lié à la pollution des avions. Il s'agit des avions qui dissémineraient des particules pour faire baisser le rayonnement solaire dans la religion de la géo-ingénierie. Ce procédé impose un ensemencement continu. Si les opérations cessent alors que les émissions de CO2 continuent, l'accumulation de CO2 génèrerait un effet de serre instantané à la mesure de cette accumulation. Or le procédé d'ensementcement est à la merci de tous évènements géopolitiques imaginables, des guerres aux pénuries de matériel, en passant par les accidents ou les catastrophes de toute nature.
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Ça vient de sortir ! 20 € seulement !! Des menaces pour l’équilibre climatique – puisque les effets sont mal connus sur les précipitations, par exemple –, mais aussi sanitaires, ou encore une baisse importante des rendements agricoles. En outre, ce type de réponse ne pourrait être que temporaire et pose le risque d’un « choc terminal » si le ballet des milliers d’avions au-dessus de nos têtes venait à cesser, puisque les températures remonteraient d’un coup. Le livre aborde par ailleurs les risques géopolitiques de telles visées : « Par qui et de quelle manière le voile solaire pourrait-il être déployé ? Qui aurait la main sur le thermostat ? »
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Si les météorites ne sont sans doute pas à l'origine de la vie terrestre, une au moins aurait eu un impact (!) considérable. Plus grosse de 200 fois que celle qui tua les Dinosaures au Crétacé, celle qui a frappé l'Afrique du Sud il y a 3.26 milliards d'années a frappé une planète essentiellement liquide, avec quelques volcans émergent des océans, et dépourvue d'oxygène comme de vie cellulaire. Le cataclysme a tout vaporisé autour du point d'impact, générant un tsunami géant qui inonda les côtes sur tout le globe, et faisant bouillir les couches superficielles de océans. Mais une fois le nuage de poussière retombé et la température calmée, le flux riche en fer venu des eaux profondes a favorisé une explosion rapide de la vie, en seulement quelques années, au plus quelques dizaines.
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Une bonne et une mauvaise nouvelles aujourd'hui. Commençons par la bonne. Une équipe sino-américaine annonce la découverte d'un composé cristallin organique à haute capacité de rétention du CO2. Restons modestes, il s'agit d'extraire 20 kg de CO2 de l'air en un an grâce à 200 g de produit : l'équivalent d'un arbre, avec quelques aléas (fabriquer le produit, générer un flux d'air, recycler le produit....). On n'est pas à l'industrialisation du procédé, mais la piste est la meilleure jamais découverte sur la capture du CO2 dans l'air ambiant. La seconde nouvelle ne l'est pas vraiment, car déjà abordée ici. Il s'agit de l'évolution du système AMOC (Atlantic Meridional Overturning Circulation), dont le Gulf Stream est une composante. Ce mécanisme transporte de la chaleur depuis le Golfe du Mexique vers l'Europe du Nord, et pompe en retour des eaux froides. L'énergie ainsi transportée est de l'ordre de 50 fois notre consommation mondiale, et le système est une composante fondamentale du climat terrestre. De nouvelles études sur des carottages de glace au niveau du Groenland révèlent toute la fragilité de l'AMOC. Au cours du dernier épisode glaciaire, l'AMOC a connu plus de 25 fluctuations très rapides appelées évènements de Dansgaard-Oeschger, indiquant une très forte instabilité indiquant l'existence de points de bascule (tipping points). Ces évènements ont amené les glaces non pas seulement au Nord de l'Islande comme on le croyait, mais jusque vers 40° soit la latitude de New-York ou de Madrid. Or les mesures actuelles indique clairement un affaiblissement de l'AMOC liée à la diminution de la salinité des eaux de surface. S'agit-il pour autant du point de bascule ? Pour l'océanographe Stefan Rahmstorf, du moins, le risque de voir la bascule se produire avant la fin du siècle passe de 10% à 50%...
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Les puits de carbone naturels : océans, forêts, sols, absorbent habituellement près de la moitié de nos émissions. Une étude préliminaire montre qu'en 2023 ces puits n'ont plus joué le rôle habituel. Les méga-incendies, la déforestation, les sècheresses obèrent les puits naturels terrestres. Dans le domaine marin, la migration quotidienne du zooplancton, qui est le vecteur principal de la séquestration du carbone, est apparemment freiné par les eaux douces issues de la fonte des glaces polaires. Le taux de croissance du CO2 mesuré au Mauna Loa a ainsi augmenté de 86% en 2023 par rapport à 2022, ce qui est inattendu. Si ces effets sont confirmés, ils modifieront les prévisions des modèles actuels qui n'intègrent pas ces phénomènes
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Je suppose que le terme de panspermie est familier à nombre d'utilisateurs de ce forum. Pour les autres, il s'agit d'une théorie d'apparition de la vie terrestre à partir d'éléments extraterrestres. La Source de Toute Connaissance vous dira que la théorie est ancienne, pour moi elle est surtout liée au nom de Fred Hoyle, et de son élève au nom improbable (Chandra Wickramasinghe) . Hoyle, aussi connu pour son opposition à la théorie du Big Bang dont il invente le nom pour s'en gausser, mais aussi pour de nombreux travaux fondamentaux, faisait peu dans la discrétion. Outres les célèbres expériences de MIller dans les années 50', les découvertes d'organismes exploitant les zones hydrothermales profondes ont déjà ouvert une autre piste pour l'origine de la vie terrestre. Celle proposée par une équipe allemande se passerait même du contexte hydrothermal. Un simple flux gazeux percolant à travers un étroit chenal d'eau suffirait à provoquer la réplication d'acides nucléiques, précurseurs de l'ADN. Le flux gazeux créée des courants de convection qui précipitent par évaporation des acides nucléiques et des sels à l'interface gaz-eau. Une simulation en laboratoire a montré une accumulation rapide d'ADN (quelques minutes). Des conditions analogues sont courantes en milieu volcanique -et potentiellement sur d'autres planètes. Credit: eLife (2024). DOI: 10.7554/eLife.100152.1 Un résumé simple est proposé par la revue Cosmos.
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Les océans absorbent 90% de l'excès de chaleur que nous générons. Selon le dernier rapport de Copernicus, le rythme de leur réchauffement, qui augmente depuis les années 60', a doublé depuis 2005. Évidemment moins visibles que les canicules atmosphériques, les canicules marines n'en sont pas moins dévastatrices, tant pour la faune et flore marine que pour leurs conséquences sur les ouragans et tempêtes. Le gaz carbonique dont un quart de nos émissions est également absorbé par les océans y réside sous forme d'acide carbonique, corrosifs pour tous les squelettes calcaires des coraux, lamellibranches, mais aussi et surtout du plancton calcaire source majeure de nutriment dans les océans.
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Le réchauffement climatique dans ses conséquences économiques et financières : pourquoi ne rien faire serait ruineux (pour les survivants).