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Lubéron galactique, quelques jours en Mai


Jeff Hawke

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Luberon galactique, quelques jours en Mai

 

Mise en place

 

Le Luberon se situe à 8 heures-Scenic de Paris. C’est une assez longue route, mais le dimanche est tranquille, pas de poids lourds et les vacanciers et week-endistes sont déjà sur place. Brosse à dents, tente et Skyvision 320, un peu de littérature céleste et le numéro du mobile de Gérard, le paquetage astro-camping pour la semaine est complet. Musique pour la route : Pink Floyd (la compil Echoes), Serguei Prokofiev (Roméo et Juliette, Concerto pour piano n° 3), Yann Tiersen (Le dernier CD. Il a un titre ?). Pause café-biscuits toutes les 2 heures, hop…me voilà à Apt. Comme tout bon parisien égaré loin du périph, je me perds en choisissant une route dite « touristique » plutôt que la route « poids lourds », et je dois finalement passer quelques coups de fil à Gérard pour finir par arriver au camping à la ferme, superbement situé face au massif du Lubéron. Il n’y a personne. Je plante ma - petite - tente près du palace en toile que je suppose appartenir à M et Mme Sirven, je déplie le matelas prétendu auto-gonflable (quelle arnaque !) et m’installe pour une sieste sous les cerisiers.

 

Les deux premières nuits, ça démarre doucement

 

Rachel et Gérard, puis Brigitt et Ralf leurs amis allemands sont arrivés. Discussion, présentation…L’heure du pastis. Les Sirven sont très bien équipés, camping gaz, table de camping robuste (…) made in China, casserole, tout va bien, mais le ciel se couvre.

 

Pas question de mollir, on monte les instruments, on collimate (à l’œilleton, le laser ça ne marche que la nuit, et il fait jour longtemps en cette saison). On guette l’arrivée de Jupiter, Arcturus et Saturne. Dans les trouées… Il y a des passages clairs, occasions de lancer quelques harpons sur les photons lointains, reconnaître le territoire, rien de renversant, c’est bien sympa quand même. Cor Caroli, M3, M63, M64, Coma Berenices, NGC2903, quelques autres…Des retrouvailles, un peu trop brèves à mon goût, mais retrouvailles tout de même.

 

Passé minuit, le ciel est définitivement morose, et nous aussi un peu…forcément…Bon, dodo. Après avoir couvert le 320 d’un sac poubelle, dérisoire protection contre le vent qui va se lever plus tard, dans la nuit. Gérard, sans doute plus aux aguets que moi déjà profondément endormi sous ma tente battue par les vents, m’appelle pour m’alerter. Réveillé, je me lève et vais démonter mon scope pour le prudemment remettre dans le coffre de la voiture. Ce n’est pas une activité enthousiasmante sur les 2 heures du matin, mais c’est assez simple et rapide. Ce 320 est bien transportable et maîtrisable par une seule personne, sans efforts démesurés. Le vent, désormais bien fort, secoue la tente pour le reste de la nuit.

 

Le lundi soir me trouve prêt, avec un scope monté et collimaté et un programme d’observation, car malgré le vent fou, les nuages épars (« … les augures menteurs / La Trebbia débordée, et qu’il vente et qu’il pleuve/ Sempronius consul, fier de sa gloire neuve / A fait lever la hache et marcher les licteurs »), j’ai passé une partie de l’après-midi sur le Sky Atlas (de poche), le Starwatch de Harrington et le Messier Objects de O’Meara.

 

Le premier acte significatif de la soirée sera de démonter le 320, sur le conseil et avec l’aide de Gérard, devant un ciel instable et menaçant. Bon…Pas grave, c’est les vacances, demain sera un jour nouveau (« Aujourd’hui est un fauve / Demain verra son bond »). En fait, je suis consterné…

 

Phénomène instinctif que j’ai déjà constaté plusieurs fois dans le passé, je suis brusquement réveillé vers 3 heures avec le sentiment que les étoiles sont là. Un coup d’oeil hors de la tente…Oui ! Je m’habille rapidement et sors avec mes jumelles (Deux paires : Les Oberwerk 15X70 et mes toutes nouvellement acquises Canon 15X50 stabilisées). Une beau ciel bien clair, du vent certes, mais qu’importe pour une randonnée jumelles à main levée (Je n’ai pas trop envie de monter le 320, je n’ai aucune idée de ce que va durer cette éclaircie miraculeuse). Une belle occasion de parcourir à nouveau les sentiers que j’affectionne là-haut, en m’arrêtant longuement sur des objets que je connais bien (M81, M82, M101, M51, M94, M63, M3, M4, M13, M92,…et même M31 et M15 en fin de nuit) et sur d’autres plus récents comme M53 (mais je ne retrouverai pas Black Eye, je n’ai pas encore bien le chemin en tête, et là je n’ai pas de carte, pas de lumière rouge, seulement les jumelles et ma mémoire). Difficile de départager les 15X70 et les 15X50 IS. Je préparerai à l’occasion un comparatif plus précis. Disons que la stabilisation, outre le confort d’observation qu’elle apporte, semble compenser le diamètre plus faible. Appuyer sur le bouton IS fait apparaître des étoiles comme par enchantement. Elles sont aussi un peu plus légères (de 300g) que les Oberwerk.

 

4h15 arrivée de nuages par l’Ouest (alors que le vent au sol est orienté de l’Est,…pff, régime éolien énigmatique), l’heure d’aller rejoindre le duvet. Un ciel un peu médiocre, pas d’observations mémorables, mais beaucoup de plaisir dans la promenade et les repérages.

 

Troisième nuit : Ca se précise

 

Une nuit entière à observer. Qui s’est terminée vers 5 heures avec le lever du croissant de Lune et de Vénus. Très belle Lune cendrée à travers de belles bandes nuageuses aux motifs changeants, puis le lampadaire vénusien qui suit.

 

La nuit a commencé, après les 2 gazeuses habituelles, celle avec bandes et celle avec anneaux, par un messier du Crabe, pas M44, mais le souvent négligé M67. Un joli amas ouvert. Puis M40 (défense de rire), cette petite double émouvante dans sa simplicité.

 

Un autre messier inhabituel (et sans doute apocryphe), M102, une petite galaxie en longueur, dans le Dragon (de son vrai nom, NGC5866), qui est peut-être le 102ème messier, d’aucuns affirmant eux que M102 est une observation doublon de M101. En tout cas, intéressant à trouver et à observer.

 

Ensuite M64, avec cette fois un repérage consciencieux du chemin. Puis je l’observe longuement à divers grossissement. Très belle galaxie. Avec le noyau et la bande sombre au Nord très évidente. Je déciderai de tenter un dessin le lendemain. Là, ma soif d’observer est trop forte.

 

M51, avec le compagnon NGC5195, le pont de matière et les (oui, les !) bras spiraux, c’est très beau. M101 et une voisine faible, NGC5474 je crois. M97 et M108 dans le même champ avec le nagler 31, M109 (faible) et M106 (brillante, splendide).

 

Les globulaires M13, M92, M4 et M5 que je grossis bien, à 250 X. M4 est étonnant, ce n’est pas un globulaire standard, il a une forme un peu allongée et un renflement central d’étoiles de forme elliptique très aplatie.

 

Je trouve un joli petit disque vert, NGC6210, dans Hercule.

 

Je goûte d’être là, sous les étoiles, dans la nuit du Sud Vaucluse, avec la compagnie sonore des grenouilles coassant à tout va, à un point d’eau quelque part à proximité (en tout cas pas au ruisseau local, le Calavon, totalement à sec), et les sporadiques hululements romantiques des hiboux.

 

Gérard, qui était parti dormir à un moment de la nuit, aucune idée de quand, plongé que j’étais dans les cieux, émerge à 3 heures, devant un ciel qui est en phase dégagée (ça ne dure pas en fait, il y a des passages, je n’en rate aucun). Il pointe la Trifide, merveilleuse avec le filtre UHC (en fait c’était le Lagon, vérifié le lendemain sur mes livres avec des images), puis les Dentelles. J’en profite pour apprendre à les trouver. Elles sont identifiables avec le 31 sans filtre, mais plus belles et contrastées avec le filtre UHC (sur le Panoptic 22, because diamètre 31.75…). Au passage, je note que le Panoptic 22 avec mon scope génère une coma très importante, corrigée avec le Paracorr, alors qu’avec les naglers, la coma est peu gênante et ne rend pas nécessaire le Paracorr. C’est curieux, moins de problèmes sur 82° de champ que sur 68° … ?...

 

Elles sont faciles à trouver ces dentelles, la grande entre Epsilon et Dzeta, et la petite adossée à 52. De plus, lorsqu’on en tient une, l’autre est facilement déductible. Je fais quelques essais avec le filtre OIII, mais bon, je garde une préférence pour ce que donne l’UHC.

 

Quatrième nuit : Du bon et du moins bon

 

Ce soir là, nous avons de la visite. Le camping à la ferme s’est un peu (raisonnablement) peuplé. Quelques néerlandais et une famille française sont curieux de ce que l’on voit là-haut. Il faut attendre la nuit, première contrainte à expliquer aux mouflets (« Pour les étoiles, il faut la nuit » « Ah ? Et c’est pas encore la nuit ? » « Ben non, tu vois bien qu’il fait jour… »). Bref…Gérard est patient et pédagogue, moi un peu moins peut-être…Ou bien trop avide de ciel pour passer trop de temps à montrer Jupiter et Saturne ? La nuit, la vraie vient finalement, les visiteurs vont dormir, le ciel est bon sur l’horizon Sud et Est, moins bon sur l’Ouest et le Nord. Sans doute des voiles d’altitude blanchis par les lumières d’Apt…J’ai erré dans la Chevelure à la recherche de galaxies NGC, que je ne trouve pas, j’ai juste entraperçu fugitivement une tranche galactique, que je ne parviens pas à retrouver. Ce sera pour la nuit suivante, NGC4565, un grand moment.

 

Je vais sur M64 que je dessine à 250 X. Puis le triplet du Lion en grand champ avec le 31. J’observe le quintuplet, M95 et M96 et M105 avec les deux NGC, 3384 et 3389 (formation trapézoïde, avec deux étoiles du coin, et la troisième – NGC3389 – faible, au milieu). Et des virées dans l’amas de la Vierge, à l’arrache, sans identification précise de chacune, quel paresseux…

 

La Blinking Planetary (NGC6826), au bord de l’aile bâbord du Cygne, se repère à cause du blink lors du passage vision directe - vision décalée et lycée de Versailles.

 

M57, d’une belle nuance bleue, première fois que je vois ça…Le diamètre ? Gérard lui, n’en revient pas de la voir dans son scope aussi brillante à 80X qu’à 40…

 

La nébuleuse de l’Emeraude (NGC6572), dans Ophiuchus, anecdote : Gérard la cherche aux coordonnées, j’essaie de la trouver en « manuel » après avoir regardé sur le Sky Atlas où elle se situait. Grâce à une petite lampe verte, j’arrive maintenant à lire une carte de nuit sans m’éblouir avec une lampe rouge flamboyante comme un phare de la côte bretonne. Un petit chemin visuel (je le décris dans le « dobson désinvolte » épisode 7, à paraître incessamment) me permet de lui tomber dessus, petite bille vert bleu. Et de gagner un Euro à Gérard qui avait imprudemment parié sur mon échec. C’est immoral car c’est lui qui m’a offert la lampe verte par laquelle j’ai eu accès à l’atlas…Encore quelques paris gagnés comme ça, et je vais pouvoir adhérer à l’ANPCN…

 

Je me dis que c’est la couleur, plus que la forme, qui permet d’identifier ces petites nébuleuses circulaires.

 

Nous avons encore le temps d’admirer quelques classiques au Sud et les Dentelles avant une dégradation du ciel par l’Ouest, signal pour aller dormir.

 

La dernière nuit, la plus belle

 

Jeudi soir, le ciel est dégagé, le Mistral (enfin !) qui avait soufflé dans la journée tombe doucement, les 2 scopes - le 150 équatorial et le 320 azimutal – sont montés, collimatés, tendus vers les cieux. Les planètes arrivent, d’abord Jupiter, puis Saturne, enfin Mars le petite rouge du côté des Gémeaux, à l’Ouest. Les visiteurs de la veille sont là, mais ne s’attarderont guère.

 

Quand la nuit est là, je m’offre M104 au Sud, magnifique avec sa bande d’absorption évidente. Je la dessine grossie à 250X. Puis je me dirige vers l’Ouest, pour une balade que j’avais projetée la veille :

 

Quelques galaxies du côté de 31 de la Chevelure de Bérénice

 

A partir de l’étoile 31 Coma, à l’Ouest de Bêta (c’est pas compliqué la Chevelure : Une équerre, Alpha, Bêta, Gamma…), il faut descendre au Sud de deux degrés, pour trouver NGC4725, plus ou moins circulaire avec un halo. Puis 2.5 à 3 degrés vers le Nord-Ouest, il y a là une petite merveille de délicatesse, NGC4565, une galaxie vue par la tranche, comme une fine cicatrice de matière sur le vide sidéral. Elle est longue, semble s’allonger sans fin en vision décalée, avec un noyau central brillant et une bande longitudinale sombre très nettement perceptible. Je la dessine avec le nagler 5 (250X). C’est une très belle galaxie, d’une rare élégance. Encore un degré vers l’Ouest, et c’est NGC4494, petite ellipse fragile. Je reviens ensuite sur la belle NGC4565, remonte de deux degrés au Nord pour trouver NGC4559, avec un noyau assez étendu et un halo. A quatre degrés vers l’Est, retour sur 31, qui clôt ce petit mais mémorable tour galactique dans cette partie la Chevelure.

 

L’amas Coma-Virgo.

 

C’est beaucoup mieux que la veille, mais je fus quand même paresseux, et plutôt que de cheminer avec rigueur et méthode en consultant consciencieusement la carte pour identifier les cibles une à une, je me suis aventuré à l’estime dans l’amas, à partir des entrées Ouest (Denebola et le triangle surmonté d’un losange) et Est (Vendemiatrix et Rho), en me basant sur mes souvenirs des incursions creusoises de 2005.

 

Venant de l’Ouest, M98, M99, M100 et M85 se retrouvent aisément. J’aime particulièrement M98, vue par la tranche, et qui livre quelques détails.

 

Par l’Est, je suis encore à peu près sûr de mon coup avec les couple M59 - M60 (et les NGC…), M58, M89 - M90, M87 et les quelques galaxies messier restantes par élimination. Pour les NGC, ce n’est pas encore ça. Mais je les admire dans leur anonymat. Cet amas est une véritable merveille où il est enchanteur de se promener de galaxie en galaxie.

 

Et aussi…

 

NGC6572 : Rachel, lassée de ne voir que des petits brouillards à l’oculaire, et toujours les mêmes, souhaite voir la nébuleuse de l’Emeraude, évoquée plusieurs fois dans la journée par Gérard et moi suite à nos explorations de la nuit précédente. Je veux lui montrer, et bien entendu, aléa du dobson approximatif, suis incapable de remettre l’œil dessus. Le 150 de Gérard échoue également et Rachel finit par aller dormir. Après avoir constaté - j’ai sorti les jumelles en désespoir de cause - que je ne cherchais pas au bon endroit, ayant confondu deux étoiles avec deux autres (ouais…bon…), je parviens finalement à la pointer, la montre à Gérard en lui demandant s’il faut aller réveiller sa compagne pour qu’elle puisse admirer cette petite bille verte… «Euh…Non, ce n’est pas la peine je pense… » fut sa réponse.

 

M97 : Grossie à 250 fois, cette nébuleuse laisse se dévoiler son fasciés hibouesque, faible mais perceptible. Je conserve tout de même une préférence pour la vue avec M108 dans le champ, avec le nagler 31.

 

M16, M17, M8 et M20 : Ces nébuleuses éclatent dans leur extension avec le filtre UHC. Un très beau ciel par là, avec ces objets superbes alors qu’ils sont bas sur l’horizon.

 

J’ai aussi été me perdre dans M24, cette fenêtre sur nos origines Voielactiennes.

 

Et bien sûr, au zénith des heures précédant le petit matin, les habitués de la Lyre, du Cygne, du petit Renard, de la Flèche…

 

Vers 3 heures, il est temps pour moi de penser à plier et aller dormir, je dois me lever quelques heures plus tard (peu, en fait) pour le retour vers la capitale, 8 heures de route à nouveau…vers un horizon moins étoilé.

 

Ah ! Oui …Il y avait des jours aussi, avec les beaux paysages du Luberon, le soleil (et le vent…), les coquelicots, les cerises, le pastis, l’accent de la propriétaire de la ferme, la bonne humeur permanente de Ralf (*) et Brigit…et bien sûr, l’hospitalité de Rachel et Gérard, habitués de ce camping à la ferme sous les étoiles, qui m’ont gentiment invité à partager leur table de camping et leurs repas durant cette semaine (Oui, je prends mon café noir et sans sucre…;) ).

 

(*) Ralf n’avait pas de télescope avec lui, mais une énorme paire de jumelles 20X80 (des Teleskop Service) qu’il utilise à main levée. Il m‘a indiqué le truc pour bien les tenir stables sans trop d’efforts, les mains soutenant l’extrémité des jumelles, sous les objectifs, et non au niveau du prisme. Schön !

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Hello Jeff!

 

Ah, te voilà enfin, nous narrant avec ta poésie habituelle quoique mâtinée de précision Brunoesque cette belle semaine sous les cerisiers! Merci de me faire revivre ces belles nuits, surtout... les grenouilles et les hiboux! Et cette dernière nuit exceptionnelle!

 

Le vent? Réflexe du bateau, sûrement, quand le vent se lève dans la nuit je me lève aussi pour assurer les amarres ou le mouillage!

 

Je pense que Ralf reviendra avec son Tuyau, je l'ai senti frustré, difficile à dire, sa discrétion polie le rend parfois si énigmatique!

 

Amitié,

 

GG:)

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Et bien Jeff, après quelques mois sans galaxies tu t'es bien rattrapé depuis que tu as ton serrurier!

 

Content pour vous d'avoir passé une magnifique semaine et merci Jeff de la partager à travers ce croa rédigé comme un tableau vivant.

 

Excuse-moi de mon ignorance, mais je ne comprends pas l'histoire de la vision décalée et le lycée de Versaille, quid?

 

Patte.

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Lubéron galactique, quelques jours en Mai

la montre à Gérard en lui demandant s’il faut aller réveiller sa compagne pour qu’elle puisse admirer cette petite bille verte… «Euh…Non, ce n’est pas la peine je pense… » fut sa réponse.

 

 

Il faut dire que Mme. Autruchon a admiré et apprécié cette Emeraude au 600/2400 de la ferme des Etoiles l'an dernier, à 300x de grossissement! C'est la seule chose que nous avons vue à la Ferme en dix jours, mais ça, c'est inoubliable, et elle en a un souvenir très fort.

Pourquoi briser cette image qui encore est là, dans un 'tit coin de sa tête?

Car il y a, pour l'Emeraude, la même différence entre ce 600 et ton 300 qu'entre ton 300 et mon 150!

 

 

Au fait, Jeff, tu vas te faire taper par les autochtones, c'est le Luberon, comme Lubeuuuron!

 

 

;)

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Excuse-moi de mon ignorance, mais je ne comprends pas l'histoire de la vision décalée et le lycée de Versaille, quid?

Patte.

 

 

De vision directe à vision décalée et... de vision décalée à vision directe... et vice versa (*)....Mouais, on disait comme ça quand j'étais petit (du même tonneau que fier comme un bar-tabac, vieux comme mes robes, une heure hindoue, etc...)

 

 

(*) Le distingué latiniste que tu dois être n'est pas sans ignorer que l'on prononce vicé versa...

 

 

Lubeuuuron, c'est noté Gérard (honte sur moi, originaire du Vaucluse...)

 

Pour l'Emeraude, c'est vrai que si vous l'aviez vue dans un 600...Mais au fait ? Ce n'est pas toi Gérard qui, dans un autre post fustige la course au diamètre ;) ?

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Joli Croa, un régal !

 

Ha ben ça alors, le Dobsonneux Jeff, plus rapide que l'équatotruchon ?

Bon, j'imagine que ça sera à charge de revanche !

Se laisse jamais démonter le GG ! ;)

 

C'est vrai que les dentelles sont facilement dénichables sous un beau ciel quand on a trouvé l'étoile repère. Et quel délice ces filaments !

 

Ha oui, le dernier album de Tiersen se nomme "Les retrouvailles" ... très bien approprié pour ce retour aux zétoiles !

 

Bizz à vous deux !

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Ah Fanette, tu ranimes mon désespoir! Trois j'ai pointé l'Emeraude, trois fois je suis tombé sur le même champ, trois fois je n'ai pas vu quelle étoile était plus verte que les autres! J'aurais dû grossir davantage et fouiller le champ, sûrement, ou bien c'etait trop limite pour un 150mm....:rolleyes: Je referai!

 

En tous cas j'ai perdu un euro :D !

 

Amitié,

 

GG:)

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C'est là où la méthode des cercles de coordonnées ne fonctionne plus : si l'objet n'est pas visible dans le champ, on est perdu. Alors qu'avec un atlas, on sait exactement quelle est l'étoile sur laquelle il faut grossir.

 

Au fait : l'Émeraude, elle est visible au chercheur de 50 mm (sous forme d'étoile, bien sûr). De même que NGC 7009 (Saturne) par exemple. C'est pour ça que le Sky Atlas suffit.

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Oui! Si j'avais eu mon Atlas je l'aurais ouvert à la page et j'aurais su dans le champ quelle était cette Emeraude!

 

C'est pourquoi je cherche toujours des cartes plastifiées transportables ou une carte logicielle sur PALM.... lisible! Patte va me montrer ça aux prochaines vacances, je crois :be:

 

D'un autre côté, si l'objet n'est pas visible dans le champ à 40x, cela ne présente guère d'intérêt... pour moi ;) ! A 150x ce ne sera de toutes façons pas bien gros!

 

Amitié,

 

Autruchon:)

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Merci Jeff pour ce long mais oh combien évocateur CROA !! Il ne reste plus qu'à t'associer avec Bruno, vous téléporter sur un site à la hauteur avec vos entonnoirs à photons, et lui aux crayons et toi à la plume, à nous sortir le CROA de l'année !

Si je puis me permettre, je trouve que Gégé est trop facile à plumer...

 

Albéric

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