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Posté

Bonjour

 

Je n'ai pas trouvé foule d'informations concernant les techniques d'impression de toutes ces belles photos.

 

L'impression d'épreuves en ciel profond est en soi... une épreuve, entre l'écran et le papier il y a souvent un monde et plusieurs tentatives.

 

Si le fil n'existe pas déjà, je partage mes dernières "découvertes" sur ce sujet.


Pour le moment je n'ai lancé que des impressions à la maison en utilisant GIMP,

Voilà, personnellement j'utilise donc GIMP avec le profil ISO coated v2 300

Ensuite j'utilise Canon Easy-PhotoPrint Editor car le logiciel permet avec l'option "découper" de placer l'image sur la page et de la mettre à une taille que l'on choisi (de visu, pas de quadrillage pour aider mais on peut s'aider de la grille de GIMP en arrière plan en superposant les fenêtres, pas super pratique mais ça aide)

 

Malgré cela il me faut généralement deux voir trois essais avant de trouver la bonne balance de luminosité, et j'ai souvent la sensation qu'il faut que je booste les étoiles par rapport à l'écran.

Note -> pensez à baisser la luminosité de votre écran pour simuler la photo, en effet, cette dernière réfléchi la lumière contrairement à l'écran qui est rétroéclairé. Personnellement c'est à 45% de luminosité, dans mon salon de jour, que l'image est la plus proche du résultat photo final.

 

Concernant le papier, j'utilise du brillant, les noirs sont très profonds et les couleurs pètent, mais j'aimerai tester du satiné car l'effet miroir sur les noirs est parfois gênant.

Le mat je n'ai pas encore trouvé d'utilité, mais peut être avec du monochrome (Ha / Lune...)

 

pour ce qui est de la résolution, utilisant une ASI1600MM 16 Mégapixels (4656 x 3520 pixels), l'impression haute qualité étant de 300 DPI je peux normalement pousser jusqu'au format A3.

Pour voir plus grand il faut ré-échantillonner (Upscaling) l'image outils -> Topaz Gigapixel AI ou la fonction "Super Résolution" de Photoshop/Lightroom. Cela permet de doubler la taille sans pixellisation.

 

L'encre ayant tendance à s'étaler un peu, on peut pousser un peu plus la netteté de l'image.

 

Si vous souhaitez partager vos bonnes pratiques...

 

Pour résumer:

 

- Pour avoir des couleurs justes -> connaitre son logiciel d'impression et ajouter des profils soft proofing si disponible

- Diminuer la luminosité de son écran

- Viser la bonne résolution d'impression par rapport à la résolution de la caméra, renforcer un peu la netteté

- Utiliser du papier glossy ou satiné pour des noirs profonds

 

 voici trois liens permettant de faire la simulation CMJN avant impression (épreuve écran ou "soft proofing"):

 

https://jeromederieux.fr/cmjn/gestion-de-la-couleur-avec-gimp/ -> explication du réglage des couleurs pour épreuve écran

https://eci.org/doku.php_id=en_downloads.html -> lien vers les profils couleurs

 

 

 

 

Posté

salut
alors perso j'ajuste pas la photo via photoshop/GIMP/Krita
je met juste un petit texte dessus et ensuite export en .tif pour Canon Easy-PhotoPrint Editor

et dans ce dernier je lui dis d'utiliser le profil ICC optimisé pour l'imprimante et la papier que j'utilises

ensuite j'utilises le mode perception et je coche compensation du point noir

ça fait 6 mois que je fais comme ça et j'ai toujours des bons résultats 

pour ma part j'imprime avec une canon imageprograf pro 1100 et du papier canson photographique rag

cdt

Posté (modifié)

Bonjour,

Retour très intéressant. Pour me situer brièvement : je suis tireur dans un laboratoire photo professionnel, et ce que tu décris correspond exactement à ce que l’on rencontre dès qu’on passe de l’écran au papier — encore plus en ciel profond. Le tirage n’est pas une simple étape technique, c’est un métier à part entière, et les essais successifs que tu évoques font pleinement partie du processus.

 

Un point important à clarifier, car il revient souvent : le CMJN n’a aucune utilité en impression photo jet d’encre.

Les imprimantes photo, qu’elles soient de bureau ou de laboratoire, impriment toutes à partir de données RVB. Elles utilisent leurs propres encres (souvent bien au-delà du simple CMJN) et un moteur de conversion interne piloté par le profil ICC du papier.
Travailler en CMJN, ou avec un profil type ISO Coated, revient donc à restreindre inutilement le gamut et à compliquer la chaîne couleur sans bénéfice réel.

En pratique, en labo comme en atelier :

  • on travaille exclusivement en RVB,

  • avec un espace large et propre : Adobe RGB (1998) ou ProPhoto RGB selon les habitudes,

  • et on laisse la conversion se faire au moment du tirage, via le profil ICC précis du couple imprimante / encre / papier.

Le soft proofing a bien sûr tout son sens, mais en RVB, avec le bon profil papier.
Le CMJN est un excellent outil… pour l’offset et la presse, pas pour le tirage photo.

 

Concernant les papiers, un point mérite aussi d’être nuancé.

On lit souvent que seuls les papiers brillants permettent d’obtenir des noirs profonds. Ce n’est pas faux… mais ce n’est pas toute l’histoire.
Un papier mat peut parfaitement produire des noirs très denses, à condition que ce soit un vrai papier photo mat de qualité (baryté mat, cotton rag, fine art mat) et que l’image soit préparée pour ce support.

La différence, ce n’est pas tant la profondeur du noir que sa perception :

  • en brillant, le noir paraît plus dense grâce aux reflets,

  • en mat, le noir est plus doux, plus absorbé, mais souvent plus lisible et plus stable selon l’éclairage.

En laboratoire, on constate souvent que :

  • un mat bien choisi donne des noirs moins « claquants », mais plus détaillés,

  • les très basses lumières passent parfois mieux en mat qu’en brillant, surtout sans lumière rasante,

  • et l’absence de reflets change complètement la lecture d’une image très sombre comme le ciel profond.

Le papier n’est donc pas un simple support, c’est un outil de rendu.
Chaque surface impose sa logique : le brillant flatte, le satiné équilibre, le mat interprète. Aucun n’est supérieur aux autres — ils ne racontent juste pas la même chose.

 

Et j’insiste vraiment sur un point fondamental : l’étalonnage écran et papier n’est pas une option, c’est la base absolue.

Sans écran calibré correctement, on ne corrige pas une image : on la devine.
Et sans profil ICC précis du couple imprimante / encre / papier, on ne tire pas une photo : on tente sa chance.

En laboratoire, la chaîne est simple et immuable :

  • écran calibré à des valeurs cohérentes (luminosité, point blanc, gamma),

  • fichier travaillé en RVB (Adobe RGB ou ProPhoto),

  • soft proofing activé avec le profil ICC exact du papier utilisé,

  • et une seule gestion des couleurs, pas deux.

C’est ce qui permet d’avoir :

  • un tirage prévisible,

  • reproductible,

  • et fidèle à l’intention de départ.

Sans cette cohérence écran → fichier → papier, on peut multiplier les essais, baisser ou monter la luminosité, changer de papier… le résultat restera aléatoire.
Avec elle, un tirage bien préparé sort juste du premier coup, ou presque — et quand ce n’est pas le cas, on sait exactement pourquoi. 

 

si vous avez des questions hesitez pas 😉

Modifié par Benoist
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Posté

merci d'avoir pris le temps de répondre aussi précisément et avec autant de passion 🤩 

 

Du coup juste une question, j'ai effectivement trouvé des profils ICC "universels" mais il me faut créer (ou trouver) le profil ICC exact de mon imprimante (canon G650) couplé aux papiers que j'ai.

 

Du coup j'imagine que cela n'est possible qu'avec du matériel spécifique en faisant des épreuves et en les analysant pour trouver les réglages du profil...?

 

Je vais me procurer du papier mat de qualité pour refaire des essais 👍

 

Ha si une autre question, est-ce qu'il y a un format de fichier image recommandé pour lancer une impression ?

 

En tout cas merci pour le partage d'information, c'est top!!!

Posté

Pour répondre franchement : oui, un vrai profil ICC imprimante
Il faut effectivement :

  • une sonde de mesure (spectrophotomètre, pas un simple colorimètre écran),

  • imprimer une ou plusieurs chartes de couleurs sans aucune correction,

  • mesurer les patches,

  • et générer le profil à partir de ces mesures.

C’est exactement ce que font les labos… et c’est pour ça qu’un profil précis a une vraie valeur.
Sans cet équipement, on peut s’en approcher, mais on ne fera jamais un profil réellement fiable.

Dans ton cas précis (Canon G650)

Bonne nouvelle :

  • Canon fournit déjà des profils ICC corrects pour ses papiers officiels → ils sont souvent très bien.

  • Pour des papiers tiers, certains fabricants sérieux proposent leurs propres profils pour les imprimantes grand public courantes. Ça vaut toujours le coup de vérifier avant de bricoler et de perdre du temps et de l'argent.

Les profils dits « universels » peuvent dépanner, mais il faut les voir comme une béquille, pas comme une solution définitive.

Si un jour tu veux aller plus loin, il existe des services de profilage à distance : tu imprimes une charte, tu l’envoies, ils te renvoient le profil. Ce n’est pas très cher et ça change tout.

Papier mat

Très bon réflexe.
Un beau papier mat de qualité (baryté mat, fine art coton) est souvent une révélation… à condition de préparer l’image pour lui. Le rendu est plus subtil, plus “photo”, moins spectaculaire mais souvent plus juste.

 

perso je n'utilise que du papier mat pour les propres tirages jamais de lustré ou encore pire du brillant 😉

Format de fichier pour l’impression

Réponse courte et claire :

  • TIFF si possible (16 bits, non compressé ou LZW),

  • sinon JPEG qualité maximale fonctionne très bien aussi en pratique ( et dans 99% des cas la différence de rendu n'est pas visible)

L’essentiel n’est pas tant le format que :

  • rester en RVB, (jamais de sRVB)

  • conserver l’espace couleur (Adobe RGB ou ProPhoto),

  • et éviter toute reconversion sauvage avant l’impression.

En résumé

  • profils ICC précis = matériel spécifique, oui,

  • profils constructeur ou papier = très bon point de départ,

  • fichier RVB propre + écran calibré = 80 % du boulot,

  • le reste… c’est de l’expérience et du papier consommé 😄

Dernier point, souvent contre-intuitif : dans beaucoup de cas, confier ses fichiers à un bon laboratoire est plus économique que d’imprimer soi-même.

Entre :

  • le coût des encres,

  • les papiers,

  • les essais ratés,

  • le temps passé à ajuster, recommencer, comparer,

  • et l’investissement en matériel (sondes, profils, maintenance),

le tirage “maison” devient vite cher dès qu’on cherche un résultat vraiment maîtrisé.

Un bon labo, c’est :

  • des machines calibrées en permanence,

  • des profils ICC éprouvés,

  • des papiers connus et maîtrisés,

  • et surtout un tireur qui interprète l’image, pas juste un bouton “imprimer”.

Pour des tirages importants, des formats exigeants, ou des images complexes (comme le ciel profond), le labo fait souvent gagner du temps, de l’argent… et quelques cheveux blancs. et je sais de quoi je parle j'étais à ta place il y a une vintaine d'année avant de creer mon labo et mon studio photo

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