DarkSyde

Ben ça fait 1,4x moins de champ, soit 29% en moins. Le plus important, je crois, c'est la qualité optique : chromatisme, distorsion... Est-ce que le champ est propre sur une grande partie ? Il n'y a qu'un test sur le terrain et sur le ciel qui te le montrera...

Bonjour Si c'est "no name", difficile de donner un jugement sans les tester. Donc si tu peux, fais le comparatif directement sur le ciel. En tout cas, tu vas grossir 1,5x plus et récolter ~2,3x plus de lumière. À ce prix là, moi je prends après avoir essayé si possible. J'ai bricolé mes 2x45 avec des téléobjectifs Kenko vieux de 30ans...

Je reviens de 3/4h d'une 2ème séance. Un peu éméché, après un repas asiatique arrosé de vins rouge et rosé, je suis allé glaner 3 nouveaux Messier programmés. Oculaire grand champ vissé, j'ai pu récolter à partir de M44 les amas ouverts désirés: M67, M48 et M50(?). À confirmer... Merci Lune Cendrée, grâce à toi, je connais maintenant la tête de l'hydre. Dans un ciel hivernal inconnu jusqu'à présent, mais que je commence à mémoriser, j'y suis passé et repassé dans un sens et dans l'autre. À tel point qu'à la fin, je n'alllumais plus le viseur point rouge pour m'orienter...

Il n'y a aucun dogme à respecter... Chacun voit midi à sa porte et est libre de faire comme il l'entend. Stakhanoviste effréné qui enchaîne les objets comme on enfile les perles, contemplatif extatique en volupté ou encore traqueur de tachouilles faibles et difficiles... Autant de pratiques que d'astrams, c'est le meilleur des individualismes. Lune Cendrée, ne t'excuse ni te justifie en rien. Affronter les frimas hivernaux avec la goutte au nez donne le droit inaliénable de faire autant de cibles que l'on veut du moment que l'on communie avec le Cosmos. Pas plus tard que ce soir, j'ai mené les enfants déjà grands puisqu'étudiants à travers les cieux. En 1h, on a vu : Lune, Jupiter, Mars M42, M45, N457, N869-884, Alpha Persée, Hyades, M35, M41, M44. J'ai tenté quelques autres trucs, sans succès donc je me suis rabattu sur les valeurs sûres du moment. 5mn par cible, on en fait 12 à l'heure... Je dois avouer mon plaisir hermétique, quasi kabbalistique, à énumérer les codes objets que seuls les connaisseurs peuvent entendre...

C'est joliment dit. Nous sommes bien tous ici amoureux du Ciel et des immensités magnifiques de l'Univers! La lecture des CROA des astramis participe également à l'extase cosmique !

C'est peut-être pas un marathon, mais une belle performance de (ciel pro)fond ! Pas un semi-marathon non plus, plus un bon 10 000m à rythme soutenu... Sans chercher à battre des records à tout prix, et enchaîner les 110 Messier en une nuit, observer quelques dizaines d'objets, et pas que des Mxxx, en quelques heures c'est quand même du sport ! Et en variant les types d'objets donc les plaisirs, c'est très satisfaisant. En prenant bien le temps d'observer et détailler un minimum, pas juste pointer, voir et passer au suivant...

En lunaire, les filtres colorés c'est plus rigolo qu'utile: voir la Lune en bleu, vert, jaune, orange ou rouge, ça donne une vision extra terrestre, effet science fiction ! Pour atténuer la luminosité en phase proche de la Pleine Lune, il y a des filtres dédiés, souvent appelés Moon, ça peut être des filtres neutres gris (ND) ou légèrement bleutés voire carrément vert (souvent fourni avec les instruments d'initiation d'entrée de gamme). Il y a aussi les filtres polarisants (CPL) dont certains variables pour doser la luminosité résultante. Sinon, la solution la plus rentable c'est d'avoir une lampe allumée à côté pour passer en vision photopique et ne pas subir d'éblouissement, on n'a plus la vision nocturne mais quand on observe entre les premier et dernier quartier, cela ne sert à rien. Donc, pour la Lune, aucun filtre indispensable. On peut même diaphragmer l'ouverture mais on perd en contraste et détails. En planétaire c'est un peu la même chose. Effet science fiction coloré, même si en privilégiant une teinte de couleur et donc en atténuant la complémentaire, on peut améliorer le contraste et certains détails. Sur Jupiter, j'ai essayé un filtre Moon gris et un CPL. J' ai trouvé l'image plus lisible et très agréable avec amélioration du contraste entre le disque et les bandes équatoriales. Sur Saturne, un filtre rouge éteignait tout le ciel et teintait la planète et son anneau sans gain vraiment intéressant. Un orange baissait moins la luminosité mais pas de gain important non plus. En ce moment, je teste l'usage d'un filtre bleu léger pour tenter de faire ressortir les nébuleuses en réflexion éclairées par des étoiles chaudes (donc bleues). Sur les Pléiades M45 et la Nébuleuse d'Orion M42, j'ai cru avoir une très légère "amélioration" mais je dois poursuivre l'investigation. Si j'ai quelques filtres de base, c'est plus par curiosité, faire mumuse et expérimenter qu'autre chose, sans grand espoir d'effet miraculeux. Mais je compte bien un jour investir dans du CLS, UHC ou OIII qui semblent être appréciés sur certaines nébuleuses.

Un fond de ciel éclairé par la Lune, ça va pas aider à percevoir des objets faibles/diffus... Mais peut être que M42 est assez brillante pour contrer cela. Une lumière blanche, ça facilite pas non plus l'adaptation à la vision nocturne... À moins de regarder à travers un tube de grand diamètre qui récolte des flots de lumière...

mal = man = mak??? Problème avec la touche K? Saisie avec correction automatique sur téléphone?

"La nuit, tous les chats sont gris." En effet, en vision nocturne (scotopique), on n'utilise peu les cônes de la rétine qui sont sensibles aux couleurs (en vision diurne = photopique) mais surtout les batônnets sensibles à la luminosité. Donc, mis à part les étoiles colorées selon leur température de surface (rouge = froid ~3000K et moins, bleu = chaud ~10000K et plus) qui sont assez lumineuses, les objets diffus, nébuleuses et galaxies, plus faibles, seront sans couleur et vus comme des zones blanchâtres en niveaux de gris. Avec un grand diamètre (>300mm?), on augmente la quantité de lumière captée et on peut voir quelques nuances colorées (que les experts me corrigent ou me confirment). De plus, les bâtonnets se situant surtout autour de la fovéa, centre de la rétine, on perçoit mieux les objets faibles en vision indirecte ou décalée (VI): on regarde un peu à côté pour voir des étoiles plus faibles dans les amas par exemple, qui sont invisibles en vision directe (VD = dans l'axe). A l'œil nu, l'effet est déjà sensible sur les Pléiades M45, qui semblent entourées d'un halo en VI. Il me semble que pour M42, c'est pareil. Cela permet notamment quand on regarde dans un petit diamètre, de mieux accéder aux détails les plus faibles.

Pour le Cancer, à l'œil nu je repère de suite M44, et ce n'est qu'après que je vois le Y inversé faible. C'est quasiment un vide entre Castor-Pollux, Procyon et Regulus, au centre duquel la Ruche ressort comme une évidence. Je n'ai plus qu'à descendre de ~10° pour aller cueillir un nouveau Messier sur la liste, M67. Et encore ~15-20° plus bas, ce sera M48, avec M50 ~15° à l'ouest. Et hop, 3 de plus pour la prochaine séance. Là je ne peux plus les oublier. Pour la lulu 70/700, ce n'est pas un projet d'achat (j'ai récupéré la 60/700 en don), mais une suggestion pour le demandeur d'infos sur des L70/900. En complément d'un N130/900, cela me paraissait pertinent, avec une focale plus courte pour plus de champ.

Et oui, les bolides artificiels pullulent, et c'est loin d'être terminé...

Merci Lune Cendrée, Easternrider et Triton pour votre passage et vos appréciations. Triton, avec ta 102/714, tu dois en voir bien plus que dans ma lulu 60 d'initiation, pour les mêmes champ et grossissement. Pour le filtre 82A bleu léger, je tentais de donner un peu plus de contraste aux nébuleuses en réflexion éclairées par des étoiles chaudes donc bleues. Il paraîtrait que cela apporterait aussi un petit plus sur les galaxies spirales vues de face, sans doute la diffusion par les poussières, comme le ciel bleu. Alors que sur la tranche, il y aurait plus du rougissement. Bref, ça se tente.. Bon, l'effet n'est pas miraculeux, révolutionnaire ou très tranché non plus... Peut-être une très légère amélioration, M42 m'a semblé un poil "mieux dessinée", mais cela ne pourrait être qu'une illusion psychologique placebo... C'était le premier test de cette manip' filtrée. Je réessaierai sur la lulu 60, le mini dob 76 ou le Dob 150, pour mieux juger la réalité de cet usage... Merci pour les conseils de NGC supplémentaires, il y a effectivement plein d'autres amas que les Messier dans ces parages de la Voie Lactée, de Cassiopée à la Poupe, en passant par Persée, Auriga le Cocher, la frontière Taureau-Gémeaux, la Licorne et le Grand Chien... C'est vraiment la première et deuxième fois que j'observe en plein hiver. Si j'ai quand même fait quelques balades aux jumelles (surtout avec l'achat récent de 10x50 toutes neuves), je connais mieux le ciel d'été et d'automne et beaucoup moins ce qui est à l'est d'Orion-Taureau-Cocher. Je découvre vraiment M35 (la semaine d'avant et oublié ce samedi), M41, M46-47, et surtout la Ruche M44, que je n'avais qu'effleurés en binoculaires. Je dois également penser à M67, M48, M50, M93 pour compléter la cinquantaine des objets de Messier (principalement les amas ouverts et globulaires) déjà collectés...

Bravo pour cette jolie récolte extra galactique ! Merci, j'ai suivi ton récit avec Aladin lite et j'ai pu partagé ce voyage cosmique avec volupté et délectation !!!...

Effectivement, je me suis dit la même chose 😉

CROA 01/03/2025 : 1ères sessions hivernales Planétaire et amas ouverts Suite à mon intervention à propos de lunettes 70/900, j'aimerais partager un petit CROA de la 2ème session hivernale de ma vie d'astram (la 1ère datant de la semaine précédente avec le 150/750 sur les mêmes objets). Donc, profitant d'une belle soirée avec un ciel clair, j'ai décidé de sortir la lulu 60/700 dans le jardin. J'habite un petit village des Landes dans le coin sud-ouest de la réserve de ciel étoilé fraîchement labelisé au cœur de la Gascogne. Je profite d'un bon ciel malgré la présence d'un lampadaire allumé jusqu'à 2h du matin! Mais j'y reviendrai plus tard. 20h Me voilà muni d'un bonnet sur la tête, de deux sweats dont un à capuche, sur le dos, de gants aux mains, d'une chaise pliante de camping et d'une sacoche banane dans laquelle j'ai mis 3 oculaires, le Super Plössl 32mm@52°, mes 2 zooms SW 8-24mm et TS 7-21mm, ainsi qu'un filtre bleu léger 82A. Je commence la séance avec Jupiter aux zooms à 8 et 7mm (x88-100). Ce n'est pas l'image piquée du siècle, mais le disque jovien est assez bien dessiné avec ses 4 satellites, deux de chaque côté. J'y passe un bon moment à jouer avec la mise au point en alternant les 2 zooms. La plus grande planète du système solaire, bien haute, m'autorise à percevoir les deux bandes équatoriales, dont la nord plus marquée que la sud. Cela reste petit et sans détails fins mais une vision bien plaisante pour débuter. Je passe ensuite sur Mars, bien haute également. Toujours avec les zooms, je l'admire pour la première fois de ma vie aussi propre et bien ronde. Une belle petite bille orange, sans détails fins non plus, mais quelques vagues nuances de couleurs à la surface. Cela me ravit car c'est la première fois que je la vois aussi bien. Donc, en planétaire, c'est pas si nul, on distingue bien les disques planétaires, sans toutefois pouvoir profiter de détails fins, à x100 et un petit diamètre de 60mm. Un léger chromatisme, surtout en bord de champ avec quelques fausses couleurs, ainsi qu'un peu de diffusion de la forte luminosité des deux astres errants, sur ce doublet achromatique et ces deux oculaires zooms. 21h Je range les zooms pour passer en grand champ de ~2,4° avec le 32mm@52°. Je me balade sur la voûte céleste en partant de Cassiopée où je vise la Chouette N457, puis M103 et les petits amas alentour. Je monte ensuite vers le Double Amas de Persée N869-884. Toujours un grand plaisir avec cette cible très riche. Je passe sur l'Amas Alpha de Persée (Melotte 20) avec l'astérisme de la Parabole de Mirfak. Puis je glisse vers le Taureau, pour admirer les Pléiades M45, dont la vision me fait toujours penser à une Ballerine Céleste. Atlas et Pleione (27 et 28 Tau) deux yeux brillants. Alcyone (Eta Tau) et ses petites compagnes en crochet, un bijou sur le cœur. Deux chaînes d'étoiles plus faibles, de part et d'autre, tels des bras élégamment levés. Le reste de l'astérisme forme un tutu d'astres brillants. Encore une belle cible bien riche. Je poursuis vers les Hyades, avec l'astérisme des 3 Couples de Danse. Trois duos d'étoiles disposés en triangle équilatéral tronqué. Une paire plus brillante que les deux autres, Teta01-02 Tau, 80-81 Tau, HD28527-28568, un ensemble équilibré en magnitude, et assez régulièrement espacé. Le Cosmos délivre de bien étranges et agréables surprises. Je chausse le filtre 82A pour revenir sur les Pléiades. Je fais ce test pour voir si les nebulosités ressortent. L'effet est peut-être très légèrement sensible, à moins que ça ne soit purement psychologiquement placebo avec un très faible halo... Je m'attaque à la constellation d'Orion avec la fameuse Grande Nébuleuse M42. Le nuage de gaz brillant est bien visible comme des ailes déployées. L'ombre de l'oiseau est moins précise qu'au 150, mais j'arrive à distinguer 4 étoiles serrées dans le Trapèze. Je perçois une nebulosité au sud mais pas au nord. J'enlève le filtre et cela me paraît un poil moins précis, un peu plus diffus, et la nebulosité sud bien moins évidente. Toujours un effet plus psychologique que réel ? À retenter au 150, pour un effet peut-être plus sensible... Je profite des amas alignés verticalement en dessous et au dessus de M42 puis je file au nord vers l'amas Lambda-Lambda Ori, un astérisme en lettre grecque autour de l'étoile du même nom. Je passe au Grand Chien pour l'amas M41. Je tourne à l'ouest vers M46-47 dans la Poupe, pour aboutir à l'Amas de la Ruche M44 dans le Cancer. En rédigeant ce CROA, je m'aperçois que j'ai zappé M34, M35, M67, M48, M50 et M93 dans ma promenade sur le chemin des amas ouverts. J'aurai pu tenter également M79, le globulaire du Lièvre... À noter pour la prochaine. De plus en plus excédé par ce lampadaire que j'ai toujours dans un coin de vision malgré la capuche que je tire pour masquer cette lumière parasite et commençant à avoir froid, je bouge derrière la maison pour finir dans le Cocher avec M37-36-38 le triplet d'amas alignés. 22h, je range tout et je rentre assez satisfait de ma soirée. Voilà mon témoignage sur une petite lunette d'initiation, qui s'est bien défendue en planétaire et ciel profond. C'est sûr que c'est pas une Taka, une APO ou ED, la vision indirecte est très utile pour capter un peu plus de détails d'étoiles faibles, mais le piqué est très honnête. Je me dis qu'une 70/700 serait pas mal en montrant plus d'étoiles plus faibles , à moins que le chromatisme ne devienne trop présent ... Matériel: lunette 60/700 SkyWatcher (SK607AZ2 don d'un ami que j'ai "retapée") zooms SkyWatcher 8-24mm (29x-88x) + TS Optics 7-21mm (33X-100x) Omegon Super Plössl 32mm@52° (22x@2.4°) filtre SVBony bleu léger 82A Lieu: forêt des Landes (40)

Merci fdudu Pour préciser mon intervention, j'aimerais partager un petit CROA de la 2ème session hivernale de ma vie d'astram (la 1ère datant d'une semaine avec le 150/750). Donc, profitant d'une belle soirée avec un ciel clair, j'ai décidé de sortir la lulu 60/700 dans le jardin. J'habite un petit village des Landes dans le coin sud-ouest de la réserve de ciel étoilé fraîchement labelisé au cœur de la Gascogne. Je profite d'un bon ciel malgré la présence d'un lampadaire allumé jusqu'à 2h du matin ! Mais j'y reviendrai plus tard. 20h Me voilà muni d'un bonnet sur la tête, de deux sweats dont un à capuche, sur le dos, de gants aux mains, d'une chaise pliante de camping et d'une sacoche banane dans laquelle j'ai mis 3 oculaires, le Super Plössl 32mm@52°, mes 2 zooms SW 8-24mm et TS 7-21mm, ainsi qu'un filtre bleu léger 82A. Je commence la séance avec Jupiter aux zooms à 8 et 7mm (x88-100). Ce n'est pas l'image piquée du siècle, mais le disque jovien est assez bien dessiné avec ses 4 satellites. J'y passe un bon moment à jouer avec la mise au point en alternant les 2 zooms. La plus grande planète du système solaire, bien haute, m'autorise à percevoir les deux bandes équatoriales, dont la nord plus marquée que la sud. Cela reste petit et sans détails fins mais une vision bien plaisante pour débuter. Je passe ensuite sur Mars, bien haute également. Toujours avec les zooms, je l'admire pour la première fois de ma vie aussi propre et bien ronde. Une belle petite bille orange, sans détails fins non plus, mais quelques vagues nuances de couleurs à la surface. Cela me ravit car c'est la première fois que je la vois aussi bien. Donc, en planétaire, c'est pas si nul, on distingue bien les disques planétaires, sans toutefois pouvoir profiter de détails fins, à x100 et un petit diamètre de 60mm. Un léger chromatisme, surtout en bord de champ avec quelques fausses couleurs, ainsi qu'un peu de diffusion de la forte luminosité des deux astres errants, sur ce doublet achromatique et ces deux oculaires zooms. 21h Je range les zooms pour passer en grand champ de ~2,4° avec le 32mm@52°. Je me balade sur la voûte céleste en partant de Cassiopée où je vise la Chouette N457, puis M103 et les petits amas alentour. Je monte ensuite vers le Double Amas de Persée N869-884. Toujours un grand plaisir avec cette cible très riche. Je passe sur l'Amas Alpha de Persée (Melotte 20) avec l'astérisme de la Parabole de Mirfak. Puis je glisse vers le Taureau, pour admirer les Pléiades M45, dont la vision me fait toujours penser à une Ballerine Céleste. Atlas et Pleione (27 et 28 Tau) deux yeux brillants. Alcyone (Eta Tau) et ses petites compagnes en crochet, un bijou sur le cœur. Deux chaînes d'étoiles plus faibles, de part et d'autre, tels des bras élégamment levés. Le reste de l'astérisme forme un tutu d'astres brillants. Encore une belle cible bien riche. Je poursuis vers les Hyades, avec l'astérisme des 3 Couples de Danse. Trois duos d'étoiles disposés en triangle équilatéral tronqué. Une paire plus brillante que les deux autres, Teta01-02 Tau, 80-81 Tau, HD28527-28568, un ensemble équilibré en magnitude, et assez régulièrement espacé. Le Cosmos délivre de bien étranges et agréables surprises. Je chausse le filtre 82A pour revenir sur les Pléiades. Je fais ce test pour voir si les nebulosités ressortent. L'effet est peut-être très légèrement sensible, à moins que ça ne soit purement psychologiquement placebo avec un très faible halo... Je m'attaque à la constellation d'Orion avec la fameuse Grande Nébuleuse M42. Le nuage de gaz brillant est bien visible comme des ailes déployées. L'ombre de l'oiseau est moins précise qu'au 150, mais j'arrive à distinguer 4 étoiles serrées dans le Trapèze. Je perçois une nebulosité au sud mais pas au nord. J'enlève le filtre et cela me paraît un poil moins précis, un peu plus diffus, et la nebulosité sud bien moins évidente. Toujours un effet plus psychologique que réel ? À retenter au 150, pour un effet peut-être plus sensible... Je profite des amas alignés verticalement en dessous et au dessus de M42 puis je file au nord vers l'amas Lambda-Lambda Ori, un astérisme en lettre grecque autour de l'étoile du même nom. Je passe au Grand Chien pour l'amas M41. Je tourne à l'ouest vers M46-47 dans la Poupe, pour aboutir à l'Amas de la Ruche M44 dans le Cancer. En rédigeant ce CROA, je m'aperçois que j'ai zappé M34, M35, M67, M48, M50 et M93 dans ma promenade sur le chemin des amas ouverts. J'aurai pu tenter également M79, le globulaire du Lièvre... À noter pour la prochaine. De plus en plus excédé par ce lampadaire que j'ai toujours dans un coin de vision malgré la capuche que je tire pour masquer cette lumière parasite et commençant à avoir froid, je bouge derrière la maison pour finir dans le Cocher avec M37-36-38 le triplet d'amas alignés. 22h, je range tout et je rentre assez satisfait de ma soirée. Voilà mon témoignage sur une petite lunette d'initiation, qui s'est bien défendue en planétaire et ciel profond. C'est sûr que c'est pas une Taka, une APO ou ED, la vision indirecte est très utile pour capter un peu plus de détails d'étoiles faibles, mais le piqué est très honnête. Je me dis qu'une 70/700 serait pas mal en montrant plus d'étoiles plus faibles , à moins que le chromatisme ne devienne trop présent ...

Sinon, pourquoi pas plutôt une 70/700? Même diamètre mais focale plus courte donc plus de champ. Cela pourrait être plus complémentaire avec le 130 que les lulus de même focale. Du coup plus légère, plus courte, donc encore plus facilement transportable... F/D=10, ça reste encore pas trop dégueulasse côté chromatisme?...

OK, un lien ça aurait été sympa... Le trépied alu de la Sky Watcher a l'air mieux que sur la Bresser avec un type photo de base. Reste la qualité optique, qui doit être proche, avec quel chromatisme... F/D=900/70=12,9~13, ça doit pas être trop vilain pour des achromatiques?... Le viseur point rouge plus sympa à utiliser qu'un pauvre chercheur optique 5x24 n'est pas dans une position pratique, il serait mieux à l'autre bout du tube prés de l'objectif/pare-buée. Ma lulu 60/700, je l'utilise sans viseur/chercheur en pointant au jugé derrière le porte-oculaire (faudrait que je bricole une sorte de mire genre canon à étoiles posé prés de l'objectif/pare-buée). Moins lumineuse que le 150/750 (2,5x fois moins en diamètre), elle a tout de même un assez joli piqué d'étoiles sans les aigrettes de diffraction du Newton, Saturne à x100 c'est petit mais bien net et sympa, les amas ouverts sont très jolis même si je vois moins d'étoiles faibles. Ce doit être assez proche du rendu des 70/900, diamètre un poil supérieur donc un poil plus lumineuses, focale plus longue donc moins de champ max, ~1,8° contre ~2,4°. Ton 130/900 donnera le même champ que les lulu, puisque même focale, mais sera plus de 3x plus lumineux (magnitude limite 11 contre 12,4) ...

Avant que quelqu'un ne vienne recommander une Taka, une 80 ou 100 APO ou ED, je dirais que ces 70/900 se valent en qualité optique ou mécanique (même usine de provenance ?). Le choix va surtout se faire sur les accessoires fournis (qui seront sans doute pas terribles sur cette gamme), les oculaires de base et la monture. Il y en a une AZ/EQ qui laisse la possibilité d'observer direct en azimutal, mais une EQ ça peut se détourner en fausse AZ si on ne veut pas faire la mise en station. Il faudrait qu'un astram qui les a eu entre les mains nous dise quels sont les qualités et les défauts de ces lulu d'initiation. Je pense qu'elles pourront faire le boulot si on n'est pas trop exigeant... Tu verras sans doute mieux que Galilée dans les premières lunettes astronomiques de l'Histoire si tu persévères pour apprendre à bien t'en servir 😉 (ça veut aussi pour le 130...)

Salut Christ59 J'ai débuté avec un 130/920 que l'on m'avait prêté. Je l'avais collimaté à l'oeil et à l'oeilleton (centrage et rondeur du secondaire, inclinaison du secondaire pour voir le primaire, réglage du primaire pour centrer les reflets du secondaire et de mon oeil(leton)). Pas d'œillet au centre du primaire, pas de collimateur laser... Ça suffit largement pour les premières observations, découvertes et émerveillements de la voûte céleste. Donc comme l'a dit Ant-1, sors ton tube et jette l'oeil dans l'oculaire de plus grande focale d'abord pour te ballader et rechercher les objets, que tu peux ensuite grossir plus avec des focales plus courtes. Il y a tellement de choses à voir avec ce type d'instruments d'initiation ! Si tu veux, je peux te proposer des listes longues, comme les bras d'un poulpe géant, d'objets à viser... Par exemple, j'avais grossi Saturne à x260(=2D) grâce à un zoom TS 7-21mm sur une barlow Orion Shorty x2. C'était évidemment par hyper piqué comme image, mais en réduisant un peu le zoom j'avais une image très sympathique de l'astre à l'Anneau, dont je pouvais presque déceler la division de Cassini dans les moments de calme de la turbulence. Autre exemple, avec un simple Plössl 40mm@42° puis un Super Plössl 32mm@52° ou un Flatfield 25mm@65°, j'avais accès au champ réel maximal, soit ~1,8°. Donc on peut voir la Galaxie d'Andromède M31 avec ses deux compagnes M32-M110, les Pléiades M45 en entier, le Double Amas de Persée N869-884 est une splendeur ainsi que la Nébuleuse d'Orion M42... Bref tous les amas ouverts assez grands (sauf les plus vastes, meilleurs dans des jumelles, mais qu'on peut explorer par parties), des astérismes sympas, le repérage des amas globulaires, nébuleuses planétaires et galaxies plus lointaines... Je l'utillisais sur une monture type EQ2 (ou vieille EQ3) mais en azimutale, c'est à dire réglé à presque 0° de latitude sans mise en station avec un réglage parfait de l'équilibre pour une manipulation à la Dobson avec un doigt, et donc sans retournement au méridien (j'aime pas les Newton sur EQ à cause de ça). J'ai rendu ce tube et j'ai maintenant un Dobson 150/750 donc plus de lumière et plus de champ (~2,2°) mais c'est très proche en performance. J'ai toujours un mini Dobson 76/300 que j'ai sorti pour la comète de l'automne dernier. J'ai récupéré en don une lunette SW 60/700 qui m'a permis d'observer la dernière eclipse partielle de Lune et qui donne quasiment le même champ que le 150, puisque focale proche. J'ai aussi des jumelles 12x32 et 10x50,ainsi que des binos Yeux de Hibou 2x45, bricolées avec des petits téléobjectifs récupérés. Bref, toute une panoplie sans matos de ouf, rien que des instruments entrée de gamme pas cher, et il y a de quoi faire ! J'ai toujours des souvenirs émus de mes premières visions dans le 130/920 (que je regrette presque un peu). J'espère t'avoir convaincu que ton téléscope est très bien, et que vous pouvez tous les deux être très heureux en observant le ciel. Mais si tu veux acheter une petite lulu, pourquoi pas ?...

Bonjour, ne peut-on concevoir ou imaginer qu'une forme de vie assez primitive (genre bactéries résistantes en hibernation spatiale) ou des substances prébiotiques (molécules organiques, acides aminés...) puissent voyager entre les étoiles, panspermie interstellaire? De toute façon, notre matière vient des étoiles, creusets astrophysiques de fusion des éléments chimiques... La vie à base de (la chimie du) Silicium est intéressante, et je ne doute pas que l'Univers regorge bien encore de surprises qu'il nous faut dévoiler... Cela dit le Carbone est l'élément le plus léger, et donc le plus abondamment produit par les étoiles (3ème derrière H et He), qui permet la tétravalence stable (voir la molécule CH4) donc la prédominance d'une vie organique à base de Carbone (pléonasme?) ne semble pas non plus une hypothèse à côté de la plaque... De plus, le Silicium est, après l'Oxygène, l'élément le plus abondant dans la croûte terrestre (le 8ème dans l'Univers). N'y a t'il pas là une ségrégation naturelle ? Au carbone, la vie, au silicium, la roche. Et l'Oxygène vital présent dans les deux,c'est l'élément le plus oxydant et électronégatif, avec une valence de 2 (voir H2O) mais qui peut être trivalent (grâce à un de ses doublets non liants ou libres, voir H3O+). Alors, pourquoi pas une vie à base d'Azote trivalent (NH3) mais qui peut être tétravalent (NH4+)?... Sans doute parce que l'on ne peut lier deux ions ammonium ou molécules d'ammoniac alors que deux radicaux CH3 vont former naturellement l'éthane CH3-CH3... Et donc l'existence de longues chaînes carbonées stables semble le meilleur support pour la Vie. Mais l'Univers est toujours surprenant... Sinon, pour voyager dans le Cosmos, on a nos yeux, nos jumelles, nos tubes (lunettes et téléscopes) ainsi que les formidables instruments scientifiques d'observation dans toutes les longueurs d'onde et les flux de particules...

Bonjour Avec une focale de 1000mm, tu peux avoir un champ réel max de ~1,6° avec les oculaires suivants au coulant 1.25" (=31.75mm) Plössl 40mm@42° pupille=8mm! Super Plössl 32mm@52° pupille=6,4mm! Flatfield 25mm@65° pupille=5mm ES 26mm@62° ou 24mm@68° Au coulant 2" (=50.8mm), on peut monter jusqu'à ~2,5° avec 30mm@82° ou 25mm@100° par exemple Pour la pupille de sortie, tu divises la focale oculaire par le F/D. En pratique on évite de trop dépasser 5mm (mais on peut essayer...). À F/D=5, on "écarte" les oculaires au-delà de 30mm... Mais on a le droit de tester... Même avec 1,6° de champ réel, on peut voir la Galaxie d'Andromède M31 avec ses deux satellites M32-M110, comme j'ai pu l'apprécier pour la première fois avec un Plössl 40mm@42° sur un Newton 130/920 (~1,8°). Les Pléiades M45 seront un peu serrées dans le champ mais sympa quand même. Le Double Amas de Persée N869-884 sera splendide !

Bonjour Très bonne explication Ygogo ! Si je puis me permettre une précision étymologique... Pourquoi "radiale"? Même racine que rayon (latin radius), ce qui veut dire selon la ligne de visée vers l'objet, comme indiqué sur le schéma. De plus, si cette vitesse radiale est négative, elle indique un rapprochement vers l'observateur (comme la Galaxie d'Andromède), si positive, il y a éloignement (comme la plupart des galaxies lointaines, à cause de l'expansion de l'Univers). Elle est mesurée très souvent par effet Doppler-Fizeau qui modifie la fréquence/longueur d'onde perçue par l'observateur (comme pour les radars routiers). Elle permet la connaissance de la dynamique des systèmes astrophysiques (étoiles binaires /multiples, exoplanètes, amas ouverts/globulaires, galaxies et amas de galaxies, l'Univers lui-même). C'est un outil scientifique majeur qui a permis de détecter l'expansion de l'Univers, la "fameuse matière noire" (et l'énergie sombre ? pas sûr...), les systèmes stellaires multiples (binaires spectroscopiques) et les exoplanètes.

Bonjour Le centage/rondeur du secondaire me semble pas trop mal, surtout sur la 1ère photo, PO sorti au max. En réglant l'inclinaison, tu vas pouvoir centrer l'image du primaire en la ramenant "vers le fond du tube". La finition avec la collimation du primaire en centrant l'image du secondaire devrait déjà te donner un résultat satisfaisant, avant de peaufiner plus. Rien qu'à l'œil, ou avec oeilleton/cheshire, ça doit être faisable sans difficultés.