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Hommage à Galileo Galilei.


roger15

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Hommage à Galileo Galilei.

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Récemment, dans un sujet qui a été fermé, Guy Thoral a rendu un très sympathique hommage à Galileo Galilei (dit "Galilée"), le premier homme à avoir pensé à regarder les points lumineux dans le ciel avec un instrument d'observation :

 

Je suis allé, avec ma femme qui est italienne, à l'Institut et Musée d'histoire des sciences de Florence, pou y admirer, en 2006, la fameuse lunette dont nous fêterons les 400 ans l'an prochain...

 

http://brunelleschi.imss.fi.it/esplo...ale/index.html

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%..._della_Scienza

 

Quelle émotion, j'en étais ému jusqu'aux larmes devant ce petit objet sans lequel mon cher tétel ne serait pas, devant l'ancêtre de nos instruments à tous et de l'observation moderne...

Je suis resté collé presque une heure devant la petite vitrine que les visiteurs dépassaient sans soupçonner une seconde la valeur scentifique, sentimentale et philosophique inestimable de ce trésor de l'humanité... Sans parler de la collection immense et inestimable d'instruments tous plus beaux et anciens les uns que les autres, un vrai moment de bonheur et d'émotion intense... Si vous passez par là, franchement, allez y faire un saut, c'est... monumental ! :)

 

Comme 2009 sera l'Année Mondiale de l'Astronomie, qui sera une célébration globale de l'astronomie et de ses contributions à la société et à la culture, motivée par le 400ème anniversaire de la première utilisation de la lunette astronomique par Galilée, j'espère que chacun des Internautes de Webastro mettra un point d'honneur à célébrer ce tout premier pionnier de l'observation avec un instrument grossissant.

 

J'ose émettre une idée : Galilée a fait sa découverte essentielle (celles des "étoiles de Médicis" qui tournent autour de Jupiter, depuis on les a appelées Io, Europe, Ganymède et Callisto) le soir du 7 janvier 1610 vers 16h 45 (Temps Universel) à Padoue par 45° 42' de latitude Nord, 11° 52' de longitude Est, 12 mètres d'altitude. Ce soir-là la Lune était âgée de 12,39 jours (Premier Quartier : le 2 janvier 1610 à 20h42 TU ; Pleine Lune : le 9 janvier 1610 à 12 h44 TU). La hauteur de la Lune le 16 janvier 1610 à Padoue était de 28° au-dessus de l'horizon théorique et celle de Jupiter était de 37°.

 

J'ai pensé qu'il serait intéressant, en janvier (et février) 2009 (puis bien sûr en janvier (et février) 2010, pour le quatrième centenaire de cette observation historique, de chercher un soir qui reconstituerait le plus possible cette soirée du 7 janvier 1610, avec le plus d'éléments semblables.

 

Je fais appel à vous pour savoir si vous avez trouvé, en manipulant vos logiciels, une date plus intéressante que la mienne (qui n'est guère satisfaisante) .

 

En janvier 2009 (circonstances pour l'Observatoire de Paris : 48° 50' de latitude Nord, 2° 20' de longitude Est, 67 mètres d'altitude) j'ai trouvé ceci :

 

Le 18 janvier 2009 à 10h 15 TU (donc hélas en plein jour…) les quatre satellites galiléens seront positionnés de la même manière par rapport à Jupiter que le soir où Galilée les a observés pour la première fois (avoir toujours présent à l'esprit que Galilée observait avec une lunette qui donnait une image "droite" du ciel, ni retournée, ni inversée, avec donc l'Est à gauche, le Nord en haut et l'Ouest à droite) :

 

Le 18 janvier 2009 à 10h 15 TU le satellite IV (Callisto), est nettement à gauche (à l'Est) de Jupiter, les satellites I (Io) et II (Europe) sont également à gauche de la planète mais un peu plus près d'elle et sont si rapprochés qu'on ne peut pas les séparer avec une lunette grossissant 20 fois comme Galilée, quant à III (Ganymède) il est nettement à droite (à l'Ouest) de jupiter. Ce jour-là c'est le dernier quartier.

 

Mais je suis sûr que vous allez trouver, tant en janvier (et février) 2009 qu'en janvier (et février) 2010, des soirées où Jupiter sera effectivement observable en France et qui ressembleront beaucoup plus aux circonstances de la soirée du 7 janvier 1610 et aux soirées suivantes.

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

Pour information, voici les configurations qu'il serait souhaitable d'obtenir :

 

Voici d'abord ce que Galilée a observé le 7 janvier 1610 à 16h 45 TU :

 

image018.jpg

 

Puis le 8 janvier 1610 :

 

image020.jpg

 

Le 10 janvier 1610 la situation était la suivante :

 

image022.jpg

 

Le 11 janvier 1610 la configuration était la suivante :

 

image024.jpg

 

Et enfin, le 13 janvier 1610 Galilée a pu observer pour la première fois les quatre satellites de Jupiter :

 

image026.jpg

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C'est bien lui qui a aussi découvert les taches solaires ?

 

Oui, il avait mis une feuille d'astrosolar sur l'objectif de sa lunette. C'était un sage, et il a suivi les conseils des anciens : Jamais de filtre solaire à l'oculaire...

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C'est bien lui [Galilée] qui a aussi découvert les taches solaires ?

 

Bonsoir Christophe, :)

 

Hélas, non, le premier à avoir découvert les taches du Soleil est l'astronome hollandais Johannes Fabricius (1587-1616), le livre qui mentionne cette observation date du 13 juin 1611, celui de Galilée du 13 janvier 1613. ;)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Très bonne idée de Roger, en effet, ça vaut le coup d'essayer de voir la même chose que Galilée, mais pour le grossissement de 20X il faut des jumelles nan? En tout cas un instrument à petite focale et petit diamètre, arrêtez moi si je dis une bêtise...

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la qualité d'une paire de jumelles actuelles est bien meilleure que la lunette de Galilée

 

Bonjour Christophe, :)

 

Tout à fait d'accord, mais en contrepartie la qualité de son ciel (vierge de toute pollution lumineuse !…) était incontestablement meilleure que la nôtre. Si on veut avoir aujourd'hui la même sensation que Galilée il faut sans doute observer avec une paire de jumelles grossissant douze fois. Qu'en pensent les spécialistes de l'optique ?… :?:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

Voici un manuscrit, datant du printemps 1610, dans lequel Galilée mentionne les circonstances de la découverte des quatre satellites de Jupiter :

 

391px-Galileo.script.arp.600pix.jpg.jpg

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Sans vouloir t'offenser, Roger, je pense que, plutôt que de vouloir observer la même configuration de satellites que celle qu'a observée Galilée (ce qui ne présente vraiment pas un grand intérêt:?:), il serait plus judicieux de réaliser une lunette type "lunette de Galilée" qui permettrait à tout un chacun de juger, par lui-même, des conditions d'observation de Galilée. C'est une réalisation qui ne présente pas de grandes difficultés et qui est très instructive sur le plan technique. Chacun pouvant ainsi se rendre compte du travail de Galilée, et du pas de géant technologique effectué depuis, et mis à la disposition du plus modeste des amateurs d'astronomie.

 

Ce qui me semble important n'est pas de voir, 400 ans après, ce que Galilée a vu, mais bien comment et avec quel type d'outil il l'a vu.

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Sans vouloir t'offenser, Roger, je pense que, (…) il serait plus judicieux de réaliser une lunette type "lunette de Galilée" qui permettrait à tout un chacun de juger, par lui-même, des conditions d'observation de Galilée. C'est une réalisation qui ne présente pas de grandes difficultés et qui est très instructive sur le plan technique. Chacun pouvant ainsi se rendre compte du travail de Galilée, et du pas de géant technologique effectué depuis, et mis à la disposition du plus modeste des amateurs d'astronomie.

 

 

Bonjour Toutiet, :)

 

Ton idée est très bonne, j'espère que de nombreux clubs d'astronomie vont vouloir fabriquer une telle lunette. Il faudrait pour cela que quelqu'un puisse obtenir les cotes précises de ses lunettes. Car, il n'y en avait pas une, mais plusieurs.

 

J'ai déjà dit que j'avais pu me procurer autrefois un exemplaire relié du bulletin de la Société Astronomique de France pour 1910. Et dans le bulletin d'avril 1910 (pages 153 à 171), est reproduite une conférence que devait prononcer Camille Flammarion (Secrétaire Général de la Société Astronomique de France) le 5 janvier 1910, mais il en fut empêché, retenu au lit chez lui par une violente grippe ; du coup, c'est Monsieur Maurice Fouché, vice-Président de la Société Astronomique de France, qui l'a prononcée à sa place.

 

Cette conférence commence ainsi :

 

« Mesdames, Messieurs, après demain, 7 janvier 1910, il y aura juste trois cents ans que Galilée, dirigeant vers le ciel la lunette d'approche qui venait d'être inventée, immortalisa cet acte par la découverte du cortège des satellites de Jupiter.

 

L'invention de la lunette d'approche a été le premier pas fait par l'humanité terrestre pour conquérir le ciel, la première communication de notre planète avec ses sœurs de l'infini. Sans cette invention, à la fois simple et prodigieuse, nous ne connaîtrions encore rien de l'univers. Et qui pourrait prévoir jusqu'où elle nous conduira ?

 

Les astronomes du monde entier qui s'intéressent à l'histoire de leur science favorite, viennent de fêter dans leur cœur l'année 1909 comme le troisième centenaire de la date inoubliable à laquelle l'habitant de la Terre dirigea une lunette d'approche vers le ciel. Cet habitant de la Terre s'appelait Galilée. Il avait 45 ans et était professeur de mathématiques à Padoue.

 

La première observation véritablement datée me paraît être, toutefois, comme je viens de le rappeler, celle du 7 janvier 1610, celle de la découverte des satellites de Jupiter. »

 

A propos des grossissements obtenus par les lunettes de Galilée, à la page 164 Camille Flammarion déclare :

 

« Les lunettes sorties des mains de Galilée grossirent successivement trois, quatre, sept, quinze et trente fois les dimensions linéaires des astres. Ce dernier nombre, l'illustre astronome ne le dépassa jamais. On voit par le tableau précédent que l'Orient est à gauche et l'Occident à droite : la lunette de Galilée ne renversait donc pas les images. »

 

A propos des dimensions des lunettes de Galilée, à la page 166 Camille Flammarion indique :

 

« La lunette avec laquelle Galilée a fait ses premières observations est précieusement conservée à l'Académie de Florence. C'est un modeste tube de carton, plus long que l'instrument de Venise, et dont les verres existent encore.

 

Un jour, le 31 octobre 1872, étant de passage dans cette capitale des arts [Florence] où je venais d'assister à l'inauguration du nouvel observatoire, j'eus le bonheur de tenir entre mes mains cette vénérable relique des premières observations télescopiques. C'est l'une des deux lunettes dont la reproduction photographique est donnée à la première page de ce Bulletin, d'après la notice de M. Favaro. Elles ont été placées, avec d'autres reliques de Galilée, dans une vitrine spéciale «la tribune de Galilée». En 1872, la lunette que j'ai eu entre les mains était dans une armoire de l'Académie, que l'on n'ouvrait pas souvent, car lors de ma visite, Donati fut obligé de faire chercher un serrurier pour en ouvrir la porte. Ces deux instruments ont respectivement pour diamètre 44 mm et 40 mm, et pour longueur 1,25 m et 0,95 m. »

 

Sans vouloir t'offenser, Roger, je pense que, plutôt que de vouloir observer la même configuration de satellites que celle qu'a observée Galilée (ce qui ne présente vraiment pas un grand intérêt:?:),

 

Sans vouloir t'offenser non plus, Toutiet, je pense que l'étude de la configuration des satellites de Jupiter entre le 7 et le 13 janvier 1610 est au contraire essentielle car sinon on ne peut absolument pas comprendre pourquoi ce n'est qu'à la sixième soirée d'observation de Jupiter que Galilée a pu constater qu'il n'y avait pas trois mais quatre satellites gravitant autour de Jupiter…

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Roger,

Je ne dis pas que la configuration de 1610 ne présente pas d'intérêt, mais simplement que le fait d'en observer une semblable n'apporte rien en soi, d'autant que des configurations à trois, voire deux satellites galiléens sont monnaies courantes et souvent observées par les astrams.

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Ce qui me semble important n'est pas de voir, 400 ans après, ce que Galilée a vu, mais bien comment et avec quel type d'outil il l'a vu.

 

C'est parce que tu privilégies le moyen (l'outil) par rapport à la fin (l'observation)...;)

 

 

Moi, ce que je trouverait intéressant, c'est la façon dont il en a rendu compte. Dommage que son CROA soit illisible. :be:

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...je pense que l'étude de la configuration des satellites de Jupiter entre le 7 et le 13 janvier 1610 est... essentielle car sinon on ne peut absolument pas comprendre pourquoi ce n'est qu'à la sixième soirée d'observation de Jupiter que Galilée a pu constater qu'il n'y avait pas trois mais quatre satellites gravitant autour de Jupiter…

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Même plus: ce sont les différences de positions des satellites d'un jour à l'autre, qui lui ont fait comprendre qu'il ne s'agissait pas de lointaines étoiles en arrière plan, mais bel et bien de Lunes de Jupiter! C'est émouvant....:wub:

 

Moi, ce que je trouverait intéressant, c'est la façon dont il en a rendu compte. Dommage que son CROA soit illisible. :be:

Allez, bien que totalement illisible, on donne le Top Of The Year Croas à Galileo Galilei, pour sa découverte (prise de conscience?) des satellites de Jupiter!

 

Ce qui me semble important n'est pas de voir, 400 ans après, ce que Galilée a vu, mais bien comment et avec quel type d'outil il l'a vu.

Ce serait sympa aussi de refaire une lunette de Galilée, mais on en trouve dans le commerce, des lunettes de 40mm. Et puis sous le ciel d'aujourd'hui, on ne verra pas ce qui Lui avait vu dans sa lunette :confused:

 

:)

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Moi, ce que je trouverait intéressant, c'est la façon dont il [Galilée] en a rendu compte. Dommage que son CROA soit illisible. :be:

 

Bonjour Jeff, :)

 

Il faut tout d'abord savoir que Galilée a d'abord transcrit ses observations des six premières soirées des 7, 8, 10, 11, 12 et 13 janvier 1610 sur des feuilles rédigées en italien ; mais à partir de sa septième soirée (le 15 janvier 1610), maintenant qu'il avait compris l'importance de ce qu'il avait découvert, il s'est mis à rédiger le compte rendu de ses observations directement en latin.

 

Galileo Galilei a ensuite voulu mettre au propre ses observations, et elles ont été publiées en latin à Venise, chez Tommaso Bagnoli le 8 mars 1610 sous le titre de "Sidereus Nuncius" (le Messager des Étoiles).

 

Ce "Sidereus Nuncius" a fort heureusement été numérisé par l'Université de Strasbourg : http://imgbase-scd-ulp.u-strasbg.fr/displayimage.php?album=47&pos=0

 

Et c'est à partir de l'image n° 36/59 que commence le "CROA" de la découverte des satellites de Jupiter, et jusqu'à l'image 57/59 (observations de la soirée du 2 mars 1610).

 

Sinon, en français, les éditions du Seuil (Sources du savoir) ont fait paraître en septembre 1992 "Le Messager des Étoiles" traduit du latin, présenté et annoté par Fernand Hallyn. C'est un ouvrage passionnant à lire !… :)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

 

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Merci Roger pour ces précisions. Mon latin étant très insuffisant (j'ai suivi au lycée, la filière que l'on nommait "moderne" à l'époque :cool:), et mon italien simplement à usage touristique, je pense que je me tournerai vers la version traduite en français.

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Il était à plaindre cet italien, travailler dans de telles conditions, perdu dans la banlieue de cette lugubre Florence et elle-même perdue dans cette terrible Toscane du Chianti, du Sangiovese, du Brunello di Montalcino, du Vino Nobile di Montepulciano ou du Carmignano.

 

D'ailleurs voici son petit deux pièces sur les hauteurs de Florence:

 

maison11.jpg

 

la statue du maître à l'extérieur de la galerie des offices:

 

galile10.jpg

 

Et enfin, le lieu de travail de ses héritiers, juste derrière son deux pièces (ils sont plaindre eux aussi) :

 

nord_d10.jpg

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J'ai pensé qu'il serait intéressant, en janvier (et février) 2009 (puis bien sûr en janvier (et février) 2010, pour le quatrième centenaire de cette observation historique, de chercher un soir qui reconstituerait le plus possible cette soirée du 7 janvier 1610, avec le plus d'éléments semblables.

 

Je fais appel à vous pour savoir si vous avez trouvé, en manipulant vos logiciels, une date plus intéressante que la mienne (qui n'est guère satisfaisante) .

 

.... je suis sûr que vous allez trouver, tant en janvier (et février) 2009 qu'en janvier (et février) 2010, des soirées où Jupiter sera effectivement observable en France et qui ressembleront beaucoup plus aux circonstances de la soirée du 7 janvier 1610 et aux soirées suivantes.

 

Bonsoir Roger,

 

Très bonne idée, mais en janvier/fevrier 2009 et 2010 Jupiter est quasi inobservable, trop proche du Soleil, notamment en 2009.

 

Je trouve une configuration similaire au 7 janvier 1610 , le 2 fevrier 2010 au crépuscule, à 17h30 TU, au raz de l'horizon, un 1/4 d'heure apres le coucher du Soleil. Bof :confused:

 

Méthode heuristique : J'ai utilisé "Carte du ciel" avec Jupiter <centrée> + <suivi sur Jupiter> . Il faut trouver ensuite les périodes où Callisto est à Gauche et Ganimède à droite et ensuite affiner en trouvant une date plus précise ou Io et Europe se confondent tout en restant au dessus de l'horizon et après que le soleil soit couché.

 

En parlant de couché, c'est l'heure. Bonne Nuit et bonnes observations de Jupiter Roger. A Lannion c'est crachin breton :cry:

 

Merci pour le reportage photo, Tatien :)

 

Jeannot

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Bonsoir,

 

Houla, que de choses à dire après tout ce que je viens de lire...:)

 

1- Cher Roger, tu comprendras que je ne suis pas surpris de l'émotion qui émane des propos de Camille Flamarion lorsqu'il évoque l'instrument, ni du talent avec lequel il fait remarquer la hauteur de l'héritage à venir grâce à cette invention "simple et prodigieuse"... Encore que lui, il l'a tenu dans ses mains, imaginez... :wub:

 

2- Quant au livre, ma femme me l'a offert. Malheureusement, ne possédant pas une puissance de raisonnement légendaire, pour suivre les développements mathématiques de Galilée, complexes pour un ignare, eh bien je vous prie de croire que c'est très dur, surtout qu'en plus c'est écrit dans un langage plus que soutenu, du coup j'ai rien pigé au-delà de la page 30... (de la traduction du "Dialogue" de Galilée hein, pas de la préface ni de la présentation, quand même! :p)

 

3- Il y a un message ou on voit une statue de Galilée, c'est celle du porche du musée "Gli Uffizi" à Florence dont je parlais dans un autre post. Sympa de la voir, je l'ai en photo mais perdue dans un placard... Ah, apparemment non, statue identique mais endroits différents.

 

4-Combien sommes-nous sur ce forum à avoir vu l'excellente production de France2 "Galilée" passée à la télé (sur France2 :be:) il y a quelques temps, avec une excellente interprétation de Claude Rich?

 

5- Personnellement j'aimerais bien voir pratiquement la même chose que Galilée il y a 400 ans, mais en faisant le comparatif entre une lunette de 40mm de chez "biiiiiip" (pas besoin d'en faire une soi-même à mon sens) et ma 80 ED ou mon SC14", histoire de bien sentir les quatre siècles de progrès :D (et d'avoir une pensée émue pour le Monsieur Galilée "Aah, s'il avait pu voir ça, le pépère..." :wub:)

 

A bientôt

 

Guy

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Le premier "CROA" de l'histoire de l'observation du ciel avec un instrument.

 

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Depuis le temps que cela est évoqué dans ce sujet, vous vous demandez peut être : « Mais qu'est-ce qu'ils attendent pour nous révéler enfin, et en français, ce fameux "CROA" de la découverte des satellites de Jupiter par Galilée en janvier 1610 ?… ».

 

Développer tout le "CROA" serait fastidieux car il couvre toute la période du 7 janvier au 2 mars 1610 (il occupe pas moins de vingt pages de l'ouvrage "Le Messager des Étoiles" traduit du latin par Fernand Hallyn (éditions du Seuil, Sources du savoir, septembre 1992), mais voici le récit des sept premières soirées d'observation de Jupiter par Galleo Galilei à partir du 7 janvier 1610 :

 

Première soirée d'observation, le jeudi 7 janvier 1610 :

 

« Le sept janvier, donc, de la présente année 1610, à la première heure de la nuit, comme je regardais les étoiles célestes à travers la lunette, Jupiter se présenta ; et comme je m'étais fabriqué un instrument tout à fait excellent, je reconnus (ce qu'auparavant je n'avais pu réussir à cause de la faiblesse de l'autre lunette) qu'il y avait trois étoiles, toutes petites il est vrai, mais pourtant très clairement, situées près de lui. Je les croyais d'abord du nombre des fixes. Néanmoins, elles me causèrent un certain émerveillement, du fait qu'elles étaient disposées selon une ligne exactement droite et parallèle à l'Ecliptique et, bien qu'égales aux autres fixes en grandeur, plus resplendissantes. Voici qu'elle était leur position les unes par rapport aux autres et par rapport à Jupiter :

 

image018.jpg

 

A l'Est se trouvaient deux étoiles, mais une seule vers l'Ouest. La plus orientale et l'occidentale apparaissaient un peu plus grande que la troisième. Je ne m'occupai guère des distances entre elles et Jupiter, car je les avais prises, comme je l'ai dit au début pour des fixes. Or, comme le huit janvier, guidé par je ne sais quelle fatalité, je revenais à la même observation, je trouvai une disposition bien différente : en effet, les trois petites étoiles étaient à l'Ouest de Jupiter, plus proches les unes des autres que la nuit précédente, séparées par des intervalles égaux, comme le montre le dessin suivant :

 

image020.jpg

 

A ce point, bien que je n'eusse pas consacré la moindre réflexion aux mouvements d'approche mutuelle des étoiles, je commençai pourtant à être embarrassé et à chercher comment il était possible de découvrir Jupiter à l'Est de toutes les fixes mentionnées, alors qu'il avait été à l'Ouest de deux d'entre elles la veille. Et je craignis, par conséquent que sa trajectoire ne fût directe, contrairement aux calculs astronomiques, et que pour cette raison, de son propre mouvement, il n'eût devancé ces étoiles. Par conséquent, j'attendis avec beaucoup d'impatience la nuit suivante ; mais mon espoir fut déçu, car de tous côtés le ciel était couvert de nuages.

 

Mais le dix, les étoiles apparurent, situées par rapport à Jupiter de la manière suivante :

 

image022.jpg

 

Il n'y en avait que deux, et toutes deux à l'Est, la troisième étant cachée, comme je le supposai, derrière Jupiter. Elles étaient ensemble, comme avant, sur la même droite que Jupiter, et allignée au cordeau le long du zodiaque. A cette vue, comme je comprenais que les changements semblables ne pouvaient en aucune façon être imputés à Jupiter et que, de plus, je savais que j'avais toujours regardé les mêmes étoiles (il n'y en avait pas d'autres, en effet, que ce soit avant ou après Jupiter, sur une grande distance, le long du zodiaque), changeant dès lors ma perplexité en émerveillement, je découvris que ce changement aperçu était imputable non à Jupiter, mais aux étoiles que j'avais remarquées. En foi de quoi, je décidais de poursuivre, dorénavant, mes observations avec plus d'exactitude et de rigueur.

 

Le onze, donc, je vis une disposition de cet ordre :

 

image024.jpg

 

Il n'y avait que deux étoiles à l'Est ; celle du milieu était trois fois plus éloignée de Jupiter que l'orientale, et la plus occidentale était environ deux fois plus grande que l'autre, alors que la nuit précédente, elles étaient apparues à peu près égales. C'est pourquoi j'établi et décrétai hors de tout doute qu'il y avait dans le ciel trois étoiles errant autour de Jupiter, à l'instar de Vénus et de Mercure autour du Soleil. Cela est, enfin, ressorti, plus clairement que la lumière du jour, au cours des nombreuses autres observations faites par la suite ; j'ai découvert aussi qu'il n'y a pas seulement trois, mais quatre étoiles errantes qui accomplissent leurs circonvolutions autour de Jupiter. Le récit suivant fera connaître leurs permutations, observées de manière plus exacte par la suite. J'ai mesuré aussi les intervalles qui les séparaient au moyen de la lunette, selon la méthode expliquée plus haut. En outre, j'ai ajouté les heures des observations, surtout lorsqu'il y en eut plusieurs durant la même nuit ; les révolutions de ces planètes sont, en effet, si rapides qu'on peut la plupart du temps noter aussi les différences d'heure en heure.

 

Le douze donc, à la première de la nuit, je vis les étoiles disposées de cette manière :

 

normal_00041.jpg

 

L'étoile la plus orientale était plus grande que la plus occidentale, mais toutes deux étaient bien visibles et resplendissantes ; chacune était éloignée de Jupiter de 2 min. La troisième étoile commença à apparaître également à la troisième heure, d'abord très peu visible ; elle touchait presque Jupiter du côté oriental et était vraiment très petite. Toutes se trouvaient sur la même droite, alignées le long de l'écliptique.

 

Le treize, pour la première fois, quatre petites étoiles s'offrir à mon regard, selon cet arrangement par rapport à Jupiter :

 

image026.jpg

 

Trois étaient occidentales, et une, orientale ; elles formaient une ligne presque droite ; la médiane des occidentales, en effet, s'écartait légèrement de la droite, vers le Nord. L'orientale était à une distance de 2 min de Jupiter ; les intervalles séparant les autres de Jupiter étaient, chacun, de 1 min seulement. Toutes les étoiles se montraient de grandeur égale, et, même si leur taille était petite, elles étaient pourtant très brillantes, plus resplendissantes que les fixes de même grandeur. »

 

 

Voilà, vous savez maintenant exactement quelles ont été les observations de Galilée du 7 au 13 janvier 1610, et surtout quel a été son cheminement intellectuel vis-à-vis de ces trois puis quatre étoiles qui se mouvaient autour de Jupiter. J'en profite pour signaler que le mot "satellite", concernant un corps céleste gravitant autour d'une planète, ne sera introduit en français qu'en 1665 (source : dictionnaire "Le Petit Robert").

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Guy,

 

" Personnellement j'aimerais bien voir pratiquement la même chose que Galilée il y a 400 ans, mais en faisant le comparatif entre une lunette de 40mm de chez "biiiiiip" (pas besoin d'en faire une soi-même à mon sens) et ma 80 ED ou mon SC14", histoire de bien sentir les quatre siècles de progrès :D"

 

Justement, ce n'est pas en faisant la comparaison avec une lunette de 40 mm actuelle de chez "Biiiiip", et aute chose, que l'on peut se faire une idée des quatre siècles de progrès, mais bien en réalisant une vraie "lunette de Galilée" qui n'est pas simplement la lunette de monsieur Galilée mais une lunette aux principes différents qui surprendra étonnamment ceux qui en réaliseront une.

C'est pour cela que je proposais une telle réalisation, plutôt que la recherche d'une observation qui ressemblerait à celle de Galilée:confused:, tout en n'étant pas celle de Galilée, forcément puisqu'il s'est écoulé quatre siècles depuis...!

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Super, le CROA de Galilée (il aurait fallu le mettre hors-concours et nommer Galilée permanent dans le jury du top) . Merci Roger. :)

 

C'est très intéressant de voir comment il note son cheminement de pensée, appuyé sur ce qu'il voit (quand on sait le peu connu à l'époque sur la mécanique astro...).

 

Il a aussi des problèmes météo certains soirs :be:

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