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Hominisation


Dodgson

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Bonsoir,

 

Oui, un article vraiment intéressant et dont la dernière phrase à un côté déconcertant, déstabilisant, dérangeant.

 

"Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes."

 

Qui sont ces humanistes dont la vigilance et la veille devraient nous garantir que ces decouvertes ne viendront pas corroborer les thèses racistes. Faudrait-il obligatoirement que la vérité scientifique s'accorde avec notre propre idéologie (l'humanisme) ?...

 

Et si la sciences me démontrait que, finalement, l'idée de race était valide, et que la cognition était variable selon nos histoires génétiques, j'aurai, je l'espère, encore beaucoup d'arguments raisonnables pour réfuter le bien-fondé du racisme.

 

Il y a de quoi ouvrir un débat de fond, mais dans ce topic, il y a belle lurette que l'on ne discute plus et que l'on se contente de l'alimenter par des liens. Peut-être es-ce d'ailleurs mieux comme cela ?...

 

Hé oui, la science n'est ni démocratique, ni politiquement correcte, ni religieusement acceptable. On devrait l'interdire.

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Je suis entièrement d'accord avec toi, Quetzalcoatl ! Cela dit je ne crois pas que les découvertes dont il est question dans l'article cité par Dodgson mènent à conclure qu'il existe des races humaines. Cette dernière phrase est donc non seulement contestable, mais de plus inutile (je trouve).

 

(Mais évidemment, ce n'est pas parce qu'il existerait des races humaines qu'il faudrait croire que certaines sont supérieures à d'autres, et encore moins que certaines doivent avoir plus de droits que d'autres.)

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Le problème de la science, c'est que souvent elle trouve ce qu'elle cherche... Ou plutôt, ses questions sont orientées par les idéologies sous-jacentes, inconscientes ou pas...

 

La science n'est pas impavide, absolue, impartiale. Son questionnement dépend directement des questionnements des sociétés où elle se développe.

 

Dommage que l'on nous fasse encore croire à l'absolue impartialité de la science (nous ne sommes plus au temps du positivisme..), et que certains scientifiques qui n'ont pas compris ce qu'ils faisaient continuent de propager ce genre d'idées.

 

D'ailleurs, la science n'existe pas. Il y a des sciences, dans leur multiplicité d'approche.

 

De toute façon, sur la question soulevée ici, on savait bien qu'il y avait eu des rameaux, des divergences, des rattrapages, des metissages dans tous les sens, des branches qui s'étaient séparées plus ou moins tôt, avaient été plus ou moins isolées, etc... La génétique permet de quantifier un peu tout cela (très à la marge pour l'instant...). Mais ensuite ?

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Le problème de la science, c'est que souvent elle trouve ce qu'elle cherche... Ou plutôt, ses questions sont orientées par les idéologies sous-jacentes, inconscientes ou pas...

 

La science n'est pas impavide, absolue, impartiale. Son questionnement dépend directement des questionnements des sociétés où elle se développe.

 

 

Quelles sont les idéologies sous-jacentes à la physique du solide ? à la relativité générale ? à la théorie des groupes et algèbres de Lie ?

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Arf, je savais bien que j'allais me faire taper dessus par les scientifiques qui croient que ce qu'il "voient" est la "réalité absolue"... ;)

 

C'est un peu subtil, il faut faire un peu de philo, de la phénoménologie, mais disons que la vision que l'on a des choses dépend du regard que l'on pose sur ces choses... Et le regard scientifique est un regard comme les autres que l'on a sur ces choses (je ne dis pas la réalité, qui n'existe pas en soi...). Il est orienté. Il dépend des interrogations que l'on pose. Et ces interrogations dépendent de l'intérêt que l'on a à poser ces interrogations... Et cet intérêt dépend du système de pensée global dans lequel évolue cette science. Et tout cela est daté.

 

(Bien évidemment, le terme idéologie est pris au sens premier, un "ensemble de pensée", pas au sens utilisé souvent actuellement en politque...)

 

C'est un peu moins facile à admettre pour les sciences dures (et pourtant...), mais dans les sciences molles (sciences humaines, mais aussi biologie, médecine, etc), c'est beaucoup plus évident...

 

Toute science est relative et datée. Au 19ième siècle, le Positivisme avait cru que la méthode scientifique était absolue. Ensuite, on en est revenu, on a pris conscience que c'était beaucoup plus compliqué. Mais il est vrai que récemment, cela a tendance à être oublié. La complexité des résultats obtenus, le succès du technicisme, font oublier la relativité des a priori d'origine.

 

Mais je conçois que cela soit subtil, que l'on ne donne ou n'enseigne pas toujours aux scientifiques cet éclairage sur leur recherche, et qu'ils croient donc que ce qu'ils trouvent est une vérité en dehors de tout mode de pensée sous-jacent...

 

L'enseignement de la philosophie devrait être obligatoire pour tout bon scientifique.... :)

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Quelles sont les idéologies sous-jacentes à la physique du solide ? à la relativité générale ? à la théorie des groupes et algèbres de Lie ?

 

Je m'avance peut-être mais Pierre exprimait sûrement une opinion sur "les sciences humaines".

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Je n'ai pas l'impression que Dodgson croit que ce qu'il voit est la réalité absolu, ni qu'il tape sur quelqu'un. Il n'a fait que poser une question intéressante.

 

Vis à vis de ce problème, je pense que ça dépend de la discipline. Savoir si l'homme descend du singe ou si plusieurs races ont existé, c'est évidemment plus sensible (vis à vis du questionnement des sociétés et tout ça) que la physique du solide. Mais même en physique on peut avoir des questions sensibles, genre la théorie du "big bang", que beaucoup ont d'abord rejeté parce que ça ressemblait au récit de la Bible.

 

N'empêche, la physique du solide et les mathématiques semblent quand même plutôt indépendants des idéologies. Même la physique quantique, à mon avis, l'est (les débats Bohr/Einstein sont des débats personnels, pas des débats de société comme peut l'être le problème soulevé par l'article cité ci-dessus (les races)).

Modifié par 'Bruno
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Oui, Tatien, comme déjà dit, c'est évident pour les sciences humaines.

 

Pour la biologie, la médecine, ce n'est pas non plus très difficile à voir. L'approche actuelle, en biologie et en médecine est par exemple directement issue de la vision de Descartes des animaux machines, totalement mécaniciste. L'idée que les gènes (de manière plus moderne, les morceaux d'ADN) ont un impact direct sur les capacités cognitives, sur le fonctionnement de l'esprit humain en est l'aboutissement bien malheureux...

 

L'ami Jeff Hawkes le trop subtil, avant qu'il ne se fatigue de ce qu'on lui tapait un peu trop dessus ici, avait bien développé ce point de vue.

 

Et pour les sciences dures, eh bien, la aussi, il faut en prendre conscience.

Les sciences dures sont nées au 16ième/ 17ième siècle, en Europe occidentale (donc, datées et localisées), au moment où s'est développée l'idée (issue des Grecs), que l'homme était la pour maîtriser la nature, la "casser", la décortiquer, la dominer. La aussi, la science s'est développée sur un modèle techniciste, mécaniciste, au service de l'ingénieur.

 

Les chinois (les anciens) n'ont pas développé une telle démarche scientifique (ils auraient pu, ils avaient tout ce qu'il fallait pour), tout simplement parce qu'il ne leur est pas venu l'idée d'avoir à maitriser/dominer cette nature. Ils en sont restés à une approche ludique de la nature.

 

Rappelons quand même que la science occidentale est fondée sur le "comment", pas sur le "pourquoi" (voir Emmanuel Kant), donc sur une approche techniciste, ingénieuriale.

 

Cela n'enlève rien aux résultats accomplis, mais il est bon de s'en souvenir et la complexité croissante des résultats ne doit pas empêcher de s'en souvenir. Une autre approche aurait été possible. Et que l'on ne dise pas "mais de toute façon, c'est ce qui marche", car c'est justement la justification techniciste qui est mise en avant... :)

 

Tout cela est peu ou pas enseigné en France, dans les filières scientifiques. Renseignement pris, en Belgique, c'est (en tout cas, c'était), un cours obligatoire en première année...

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L'enseignement de la philosophie devrait être obligatoire pour tout bon scientifique.... :)

 

Et l'enseignement des "sciences dures" devrait être obligatoire pour les bons philosophes (cela leur permettrait de répondre aux questions qu'on leur pose). Rares sont ceux qui excellent dans les deux domaines, mais il y en a. Par exemple, Bernard d'Espagnat, dont je ne saurais trop recommander le "Traité de physique et de philosophie" (Fayard, 2002). Entre autres, il s'y intéresse à la question de la réalité, comme dans certains de ses autres livres aux titres évocateurs : "A la recherche du réel" (1979), "Un atome de sagesse, propos d'un physicien sur le réel voilé" (1982), "Une incertaine réalité" (1985), "Le réel voilé" (1994).

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Bonsoir,

 

 Dodgy : "Hé oui, la science n'est ni démocratique, ni politiquement correcte, ni religieusement acceptable. On devrait l'interdire."

 

Toujours aussi radical ! ;) Le "ni religieusement acceptable" peut être interprété, ici, dans un autre sens que je trouve très drôle. :)

 

Sinon, il est des Hommes de foi qui acceptent dans son intégralité la démarche scientifique. C'est rare, mais il y en a. On en trouve dans toutes les grandes religions monothéïstes et dans bien d'autres certainement. Si je pouvais me permettre un jugement, je dirai qu'ils vivent leurs croyances intelligemment. A contrario, on connait beaucoup de scientifiques qui semblent vouloir instituer la Science comme un ersatz religieux. Et là, ma sentence serait plutôt qu'ils pensent bêtement.

 

Bruno' : "Cela dit je ne crois pas que les découvertes dont il est question dans l'article cité par Dodgson mènent à conclure qu'il existe des races humaines. Cette dernière phrase est donc non seulement contestable, mais de plus inutile (je trouve)."

 

En tout cas, la paléoanthropologie nous dit qu'il y a eu plusieurs espèces d'hommes et que la diversité du métissage, vue à travers la paléogénétique, donnerait la vision d'une humanité éclatée. C'est Laurent Alexandre qui le dit. Ce n'est pas un journaliste lambda. Même si sa formation initiale n'est pas la génétique, ni la paléoanthropolgie, il est président d'une société belge DNAVision qui travaille dans le séquençage du génome humain.

 

Pour en revenir au début de ma réponse, il est d'ailleurs assez curieux qu'il aille jusqu'à employer l'expression "plusieurs espèces d'hommes" pour invoquer tout de suite après leur métissage. Mais il est vrai aussi que la notion d'espèce a subit ces derniers temps quelques... évolutions.

 

 

 

Pierre : "C'est un peu subtil, il faut faire un peu de philo, de la phénoménologie, mais disons que la vision que l'on a des choses dépend du regard que l'on pose sur ces choses..."

 

Si j'osais, je dirai que si la vision dépend du regard, l'inverse est vrai aussi. :be:

 

 

 

Pierre : "Et pour les sciences dures, eh bien, la aussi, il faut en prendre conscience.

Les sciences dures sont nées au 16ième/ 17ième siècle, en Europe occidentale (donc, datées et localisées), au moment où s'est développée l'idée (issue des Grecs), que l'homme était la pour maîtriser la nature, la "casser", la décortiquer, la dominer. La aussi, la science s'est développée sur un modèle techniciste, mécaniciste, au service de l'ingénieur."

"Les chinois (les anciens) n'ont pas développé une telle démarche scientifique (ils auraient pu, ils avaient tout ce qu'il fallait pour), tout simplement parce qu'il ne leur est pas venu l'idée d'avoir à maitriser/dominer cette nature. Ils en sont restés à une approche ludique de la nature."

 

Ce passage est très intéressant et je souhaite lui adjoindre cet article qui apprfondit les différences de contextes entre Chine et Occident :

http://www.contrepoints.org/2012/06/05/85831-pourquoi-la-science-moderne-est-elle-nee-en-occident

 

Pierre : "L'idée que les gènes (de manière plus moderne, les morceaux d'ADN) ont un impact direct sur les capacités cognitives, sur le fonctionnement de l'esprit humain en est l'aboutissement bien malheureux..."

 

Ah bon ! On a presque l'impression que sur ce point tu souhaites contraindre une réalité scientifique pour qu'elle soit conforme à tes conceptions. Je ne suis pas spécialiste de ces choses et je dis peut être des bêtises ? L'idée que les gênes puissent avoir un impact sur nos capacités cognitives ne me choque pas, si l'on garde à l'esprit, bien entendu, que ce n'est pas le seul facteur influent.

 

 

Pierre : " Rappelons quand même que la science occidentale est fondée sur le "comment", pas sur le "pourquoi" (voir Emmanuel Kant), donc sur une approche techniciste, ingénieuriale."

 

Mouef là... j'my perd un peu ! Pour ma part, J'imaginais que si le "comment" était du domaine des Sciences, le "pourquoi ?" appartenait à celui de la religion. D'ailleurs la science chinoise obéït à la même démarche qu'en Occident, je pense. Kant nous aurait-il entretenu des sciences du "Pourquoi" ?!?!...

 

 

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En tout cas, la paléoanthropologie nous dit qu'il y a eu plusieurs espèces d'hommes et que la diversité du métissage, vue à travers la paléogénétique, donnerait la vision d'une humanité éclatée.

Oui, il y a eu plusieurs espèces d'hommes et il y a eu plusieurs races, mais il me semble que concernant l'Homo sapiens, il n'y a qu'une race, et que l'article ne contredit pas ça (que par exemple certaines populations ont des traces de métissage avec l'homme de Flores et pas d'autres n'en fait pas des races différentes, il me semble).

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Merci Quetzal de te pencher sur mes quelques réflexions! ;)

 

- Vision/regard: à la place de vision, j'aurais du parler de "perception", ou alors dans le sens de "vision du monde" ou d'Anschauung. Le regard, c'est ce qui donne le sens, l'orientation à cette vision.

 

- Les gênes: nous sommes d'accord bien sur. Le soucis, c'est quand on commence par dire que l'on a trouvé que certains morceaux de l'humanité sont dépourvus de certains gênes nécessaires au développement cognitif et que l'on commence à en déduire des choses.

 

- Comment/ Pourquoi: oui, en effet, c'est bien Kant qui a formalisé la distinction, en pleine Révolution industrielle. Il fallait que l'on comprenne "comment" cela marchait. Comment une poutre se tordait. Comment la vapeur et les gaz fonctionnaient, etc. Pour faire tourner les machines, construire des ponts, etc... On va dire, pour les besoins du capitalisme naissant... Et c'est comme cela que la science s'est focalisée sur le comment.

 

Tout cela pour dire que la "Science" n'est pas impavide dans sa blanche robe de vierge... Elle baigne à fonds dans le social, le politique, l'histoire, n'en déplaise à l'ami Dodgson ;)

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  • 4 semaines plus tard...

Dans le site archéologique de Breitenbach (près de Zeitz en Saxe-Anhalt), vers - 35000 ans (Aurignacien), l'homme anatomiquement moderne crée des espaces sociaux (aires communes, aire familiale,...) ou des espaces dévolus à certaines activités de production (atelier de taille d'ivoire de mammouth, de boucherie,…). C'est le passage d'une économie de subsistance à une économie de production (ce qui ouvre la possibilité d'échanges divers) :

 

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-un-atelier-de-sculpture-de-35a-000a-ans-30489.php

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  • 2 semaines plus tard...
Invité Julie Charland

De ce lien :

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science/2012/10/24/001-neandertal-reconstitution-bbc.shtml

 

 

Une équipe internationale d'experts affirme avoir réalisé la reconstitution la plus juste à ce jour d'un homme de Néandertal. Leur travail est l'objet du documentaire Prehistoric Autopsy, qui sera présenté à la télévision publique britannique (BBC).

 

 

Le squelette modèle utilisé pour réaliser cette reconstitution, surnommé La Ferrassie 1, est celui d'un homme adulte qui vivait il y a 70 000 ans. Il a été mis au jour avec quelques autres ossements dans la grotte de La Ferrassie, en France, en 1909.

 

Le crâne du squelette est l'un des plus gros et des plus complets découverts à ce jour. La mise au jour d'une jambe et d'ossements de son pied fut à l'époque une percée majeure, puisque la science n'avait pas encore établi que le néandertalien marchait debout.

 

Si la plus grande partie du squelette La Ferrassie 1 a été retrouvée, les chercheurs ont dû utiliser de nouvelles techniques pour modeler son thorax, ses côtes, son pelvis et certains morceaux manquants de la colonne.

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Mais oui, bien vu Ecliptic ! :)

 

/* attention, gros chipotage à venir */

 

Ce qui me gêne dans cette représentation, et comme dans la majorité d'ailleurs, c'est que, encore une fois, ils lui mettent les cheveux longs avec toujours la même coiffure. Il y a une sorte de mode, chez les préhistoriens, à toujours donner la même coiffure à tous les hommes préhistoriques - erectus, néandertaliens, tous - sauf nous (l'homme de Cro-magnon, par exemple, est toujours représenté avec les cheveux moins longs et une belle barbe taillée). Les hommes de néandertal se coloraient la peau, il me semble, donc pourquoi ne s'occuperaient-ils pas de leurs cheveux ? Mais non : longs et raides, comme sur les dessins d'il y a un siècle.

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Invité Julie Charland
Les hommes de néandertal se coloraient la peau' date=' il me semble, donc pourquoi ne s'occuperaient-ils pas de leurs cheveux ? Mais non : longs et raides, comme sur les dessins d'il y a un siècle.[/quote']

 

Pas seulement que raides mais pâles aussi. Tout comme la peau.

 

Nos ancêtres ne sont-ils pourtant pas originaires de l'Afrique ?

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Attention, les hommes de néandertal sont forcément des visages-pâles puisqu'ils vivaient en milieu glaciaire. J'ai remarqué qu'ils lui ont fait une peau bien rose et des cheveux un peu blondasses, à mon avis c'est crédible.

 

Nos ancêtres ne sont-ils pourtant pas originaires de l'Afrique ?

Mes ancêtres sont originaires d'Afrique et pourtant je suis tout pâle avec une peau rose qui prend facilement les coups de soleil.

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Invité Julie Charland
Attention' date=' les hommes de néandertal sont forcément des visages-pâles puisqu'ils vivaient en milieu glaciaire. J'ai remarqué qu'ils lui ont fait une peau bien rose et des cheveux un peu blondasses, à mon avis c'est crédible.

 

 

Quel rapport ? :) Mes ancêtres sont originaires d'Afrique et pourtant je suis tout pâle avec une peau rose qui prend facilement les coups de soleil.[/quote']

 

 

 

Avant que, par adaptation, la diminution de la quantité de mélanine fasse pâlir la peau, combien de temps a-t-il pu s'écouler ? Est-ce possible que, dès l'homme de néandertal, il y eut l'apparition de la race blanche à la peau aussi blanche et aux cheveux blonds et raides ?

 

Aussi pâle, je n'y crois pas. Après tout, au Proche-Orient, les gens ne sont pas aussi pâles ! C'est pourtant là que ''l'Homo sapiens, quittant l'Afrique, berceau de l'humanité, se seraient accouplés avec les Néandertaliens.''

 

 

De ce lien :

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100507093636/

 

La comparaison avec le patrimoine génétique de cinq humains actuels originaires d’Afrique australe et occidentale, de France, de Chine et de Papouasie-Nouvelle Guinée suggère que cette « rencontre » entre les deux espèces s’est faite au Proche-Orient, il y a 50 000 à 80 000 ans. C’est là qu’Homo sapiens, quittant l’Afrique, berceau de l’humanité, se serait accouplé avec les Néandertaliens, avant de se disperser en Eurasie.

Modifié par Julie Charland
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L'homme de néandertal n'est pas apparu comme ça en quelques années, il a un ancêtre qui a vécu très longtemps dans une situation intermédiaire.

 

Aussi pâle, je n'y crois pas. Après tout, au Proche-Orient, les gens ne sont pas aussi pâles ! C'est pourtant là que ''l'Homo sapiens, quittant l'Afrique, berceau de l'humanité, se seraient accouplés avec les Néandertaliens.''

L'homme de néandertal représenté ne vivait pas au Proche-Orient mais dans la toundra ! Il faut le comparer avec des Lapons (ou des Canadiens... :))

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A propos d'hybridation il faut être prudent, pour ma part j'ai tout lu et son contraire !

Il me semble que les derniers résultats d'étude réfutaient l'hybridation. Mais encore une fois, prudence.

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Invité Julie Charland
Mais encore une fois, prudence.

 

Effectivement, il faut rester prudent.

 

 

 

 

 

L'homme de néandertal représenté ne vivait pas au Proche-Orient mais dans la toundra ! Il faut le comparer avec des Lapons (ou des Canadiens... :))

 

Je ne connais pas les Lapons mais je sais que les Canadiens de l'époque' date=' ou plutôt les Amérindiens, n'ont jamais eu la peau blanche :)

 

 

 

L'homme de néandertal n'est pas apparu comme ça en quelques années, il a un ancêtre qui a vécu très longtemps dans une situation intermédiaire.

 

Excuse mon ignorance mais quel est cet ancêtre ?

 

Merci à l'avance :)

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Les Inuits sont blancs (et pâles).

 

Je ne me souviens plus avec certitude du nom de l'ancêtre commun de nous et de l'homme de Néandertal, c'est assez compliqué, je te laisse consulter Wikipédia. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a un ancêtre commun.

 

J'ai trouvé ça sur Wikipédia, c'est pas mal :

637px-Homo_extreme_splitter_%28francais%29.png

 

On voit bien que pour trouver des ancêtres africains à l'homme de Néandertal, il faut remonter très loin.

 

----------

Sinon, quelques portraits d'habitants de la toundra trouvés rapidement avec Google...

 

Une femme tchouktche :

6904.JPG?puid=4cc284b8-3781-4613-8f57-1f9750de9edd

(Les Tchouktches habitent le nord-est de la Sibérie, tout près du détroit de Béring. Si tu trouves une carte, tu verras qu'il y a une mer des Tchouktches : c'est là.)

 

Femme et enfant nénètse :

48877679_p.jpg

(Peuple du nord de la Sibérie.)

 

Un homme sâme en costume traditionnel :

SamiCostume3-bis_432.jpg

(Les Sâmes sont un des peuples lapons.)

 

Un enfant inuit :

Inuits_image_full.jpg

 

Les Tchouktches et les Nénètses sont des Asiatiques (« jaunes ») à la peau pâle. Les Lapons sont des Européens (« blancs ») à la peau pâle. Et les Inuits sont des Amérindiens (« rouges ») tout aussi blancs de peau (avec des joues roses...)

Modifié par 'Bruno
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Invité Julie Charland
Les Inuits sont blancs (et pâles).

 

 

Pas vraiment !

 

 

mini_121025014020241654.jpg

 

 

Et ils ont les yeux et les cheveux noirs. Rien à voir avec l'image du lien que j'ai présenté !

 

 

 

Merci pour l'image. Je vais faire une recherche internet avec ces mots. ;)

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Sur la petite photo que tu montres, ils ont la peau blanche. Par contre, effectivement, ils ne sont pas blonds. Seuls les Lapons peuvent l'être. Justement, les Lapons vivent dans la toundra européenne, et l'homme de la Ferrassie vivait dans la toundra européenne.

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Smith : pareil. Ce que j'ai lu récemment' date=' c'est qu'en fin de compte on a juste des gênes communs qui viennent d'un ancêtre commun.[/quote']

 

Oui c'est aussi ce que j'ai lu.

 

D'ailleurs ce qui mériterait d'être lu aussi, au passage, pour comprendre notre arbre généalogique, c'est la fameuse théorie de l'équilibre ponctué de Gould (peut être que cela a été évoqué dans les 300 messages précédents)

 

J'en ose un rapide résumé : L'évolution n'est pas graduelle, mais fonctionne comme des marches d'escalier (la taille et la longueur des marches étant aléatoire, contingence historique oblige) : Les espèces sont donc stables pendant des millions d'années, avant qu'un épisode de changement de l'environnement (climat, géographie...) conduise à l'isolement d'une partie de la population d'une espèce : L'isolement pendant des dizaines de milliers d'années (la ponctuation) aboutit à la création d'une nouvelle espèce.

 

Cette nouvelle espèce vient éventuellement par la suite remplacer l'espèce ancestrale/"mère" sur son territoire via la sélection naturelle (suite à de nouveaux changements dans l'environnement), ou elles cohabitent si elles restent toute deux adaptés à leur territoire.

 

Maintenant faisons le parallèle (personnel, ce n'est pas dans le livre de Gould) avec notre lignée (qui au passage n'est plus un terme approprié car il sous-entend le phénomène d'évolution graduelle) :

 

1- Des hominidés vivent en Afrique : Des espèces sont produites selon le mode ponctuationniste (donc sans nécessairement remplacer l'espèce "mère" ; ce qui explique au passage la difficulté à trouver notre plus vieil ancêtre, puisqu'il y avait d'autres hominidés à vivre en même temps que lui !),

 

2- Certaine(s) émigre(nt) jusqu'en Europe et Asie (surtout Erectus),

 

3- Certaines donnent à leur tour de nouvelles espèces localement (Néandertal, homme d'Heidelberg, homme de Florès), sans nécessairement remplacer l'espèce "mère" (ici Erectus),

 

4- Nouvelle ponctuation en Afrique donnant Sapiens sapiens,

 

5 - Sapiens sapiens émigre en Europe (out of Africa) et Asie, puis le reste du monde, vit quelques temps avec des espèces cousines (néandertal, peut être d'autres en Asie : Florès aurait disparu il y a moins de 15 000 ans),

 

6 - Sapiens sapiens finit par supplanter les autres espèces par sélection naturelle (j'ai du mal à croire à l'extermination de néandertal par sapiens sapiens, mais cela n'engage que moi).

 

Bien sûr, il s'agit d'une thèse ponctuationniste, Gould ne prétend pas que toutes l'évolution s'est réalisée sur ce mode, mais ce serait le mode dominant. Mon opinion personnelle est que c'est une explication plutôt cohérente de notre arbre généalogique, et c'est cohérent avec les archives paléontologiques, en particulier la pluralité d'espèces ancestrales.

 

evolution-des-hominides.png

Modifié par Smith
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Tiens, pour ce qui est des Inuits, il me semblait bien que l'on s'accordait à les considérer comme d'origine asiatique. Cheveux noirs, visage plutôt applati, yeux bridés, pommettes saillantes, peau pâle, cela ferait de bons japonais, en tout cas, des mongoloïdes. Par contre, il semblerait que leurs mythes fondateurs correspondent à ceux des Aïnous, peuple d'origine du nord du Japon, aux caractéristiques plutôt caucasiens, en tout cas, pas mongoloïdes (mais c'est la aussi compliqué...)... En fait, même dans ces contrées bien froides, tout est métissé...

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