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Les causes du réchauffement climatique.


Pyrene

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Pour charpy : je n'ai rien à cirer du libéralisme pour les secteurs qui n'ont rien de réellement innovant à inventer. Je suis resté abonné à EDF et je m'assure à une mutuelle.

C'est différent pour, par exemple, la pharmacie : d'un état, il n'y a rien à attendre dans l'innovation coûteuse en matière de médicaments. L'URSS a parfaitement stagné là-dessus.

L'agriculture, je ne sais pas... Je ne prends pas de risques, c'est trop polémique... :a:

 

 

Modifié par Albuquerque
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Il y a 4 heures, PEV77 a dit :

en effet c'est la faillite et la disparition d'une exploitation !  Faut-il se focaliser sur la viande rouge (par ailleurs une des rares sources de vitamine B12 ) à cause des rots et pets des vaches alors que d'autres sources de C02 ET METHANE sont bien plus importantes ? perso et à cause du prix de cette viande rouge, je n'en mange plus que 2 à 3 fois par mois !...un boucher de chez moi ne reçoit plus qu'une demi-carcasse par semaine ; il y a 40 ans c'était jusqu'à quatre demi-carcasses qu'il recevaient ! les mangeurs de viande rouge "pullulaient", ils se sont reconverties sur des viandes ovines et porcines pour la plupart...

 

La réponse en deux infographies

Infographie Carrée Bon Pote INVBC3

 

L'alimentation est un poste d'impact carbone des Français aussi important que les autres. Ce n'est certes pas le premier (le transport...) mais c'est un poste important sur lequel il faut agir.

Le deuxiéme (sous deux formes). Les impacts carbones de différentes formes d'alimentation. La viande rouge (boeuf puis agneau /mouton) explose les scores! Un facteur 10 avec le poulet par exemple. Un facteur 59 pour les protéines par rapport aux légumineuses.  Pourquoi encore se poser la question?

 

Infographie 5

36.png

 

Pour la vitamine B12, les besoins se situent autours de 3 µg/jour. On en trouve beaucoup dans les abats d'animaux (rognon, foie, cervelle) qui sont peu consommées par la plus part des personnes. 100g de bœuf ou de veau  par jour apportent ces 3 µg.  Juste 100g

100g de foies de dinde (volaille en apporte 40 à 80 µg !

100g de sardine, 9µg

deux / trois œufs, 3µg

 

Bref, la viande rouge n'est pas un impératif du point de vue de la B12. Il y a mieux à faire.

 

Il y a 5 heures, 22Ney44 a dit :

En effet logique simple et implacable.

 

Sauf que ....

 

Considérons la situation des jeunes agriculteurs producteur laitier, viande bovine. ils se sont installés les huit dernières années. pour cela ils étaient confrontés à trois situations de reprises :

 

1) Rachat d'une ferme très développée. Ils sont en situation immédiate de production donc de mise en place du plan financier d'installation qui s'étale sur 20 à 25 ans. L'avenir parait bien balisé, sauf effondrement des prix  agricoles à la production

 

2) Rachat d'une ferme moyennement développée. Dans ce cas l'installation a consisté à investir massivement dans une modernisation de l'outil de production, bâtiment, équipements aux normes (sur-normes en France), cheptel. Plan financier sur 20 ans avec un décalage de production d'au moins 3 ans, temps de construction, mais surtout temps d'élevage du jeune cheptel jusqu'à l'âge adulte de production. Difficultés de démarrage en vue.

 

3) Ferme peu développée qui peineront à trouver un candidat à la reprise. Seules les terres trouveront acquéreur par un agriculteur déjà bien installé.

 

En prenant en considération alors les cas 1) et 2) on devine facilement que ces jeunes agriculteurs ne pourront envisager une réduction de moitié de leur production que lorsqu'ils auront fini de payer les dettes contractées sur la base d'une production actuelle. Comment pourront-ils, dans une situation financière déjà très tendue réduire de moitié leur source de revenus avant 10, 15 ou 20 ans ? Le principe d'une reconversion n'est pas envisageable en l'état actuel du rapport avec les banques puisque cela supposera un effacement pur et simple de la dette. Qui le financerait ?

 

Que celles et ceux qui ont une solution honnête et crédible s'expriment ici, cela m'intéresse vraiment.

 

En effet devant les incertitudes qui s'annoncent, il n'y aura plus de jeunes à vouloir/pouvoir s'installer. Ce seront alors des industriels qui prendront le relais, produiront non plus avec le travail humain mais avec le travail robotisé, (secteur en pleine explosion). Pour la société ce sera alors le chemin strictement inverse de celui souhaité : nous aurons une agriculture encore plus énergivore, nous aurons une alimentation encore plus industrialisée et transformée (car productrice de plus de profits) et surtout bien plus normée, nous perdrons l'accès à la nourriture de base (car réservée aux circuits industriels) et perdrons les circuits courts.

 

Est-ce bien cela que nous cherchons ? Pas si sûr !

 

Ce post est là pour essayer de montrer que les solutions à l'emporte pièce ne marchent pas. Nous sommes devant un problème global pour la résolution duquel il nous faut une solution globale qui ne peut résulter que d'une réflexion transversale tripartite, Producteurs/Consommateurs/Politiques. Le plus dur sera d'en écarter les industriels et la grande distribution, acteurs qui ont tant à perdre dans la nécessaire évolution. Il n'y a pas qu'eux, il y aura implicitement leurs millions d'employés qui sont aussi les consommateurs, lesquels arbitreront en fonction de leurs intérêts immédiats, sans doute plus l'emploi que la qualité de la nourriture. Quant à l'impact climatique, ben on verra ... comme on dit.

 

 

Ney

 

Il est évident que ce système ne marche pas. Le problème est global.

Il ne marche déjà pas bien actuellement avec des agriculteurs qui peinent à gagner leur vie.

Maintenant, quelque soit le cas, que ce passera t il lorsque les consommateurs changeront leur consommation parce qu'ils auront compris leurs impacts?*

Que se passera t il si les personnes perdurent dans ce mode de travail?

Tu peux faire cela pour d'autres secteurs industriels.

 

 

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il y a 44 minutes, ursus a dit :

Le deuxiéme (sous deux formes). Les impacts carbones de différentes formes d'alimentation. La viande rouge (boeuf puis agneau /mouton) explose les scores! Un facteur 10 avec le poulet par exemple. Un facteur 59 pour les protéines par rapport aux légumineuses.  Pourquoi encore se poser la question?

Bonjour @ursus,

 

Vous avez parfaitement raison et je ne peux que vous soutenir dans cette démarche. Le recul de consommation d'aliments issus de bovidés ou de caprins ne peut que favoriser grandement l'accès à l'objectif de réduction des émissions de CO2.

 

Ce sur quoi j'ai voulu attirer l'attention est la situation des agriculteurs, les jeunes en particulier qui se sont engagés (ou ont été engagés) dans la filière bovine. Les investissements y sont très lourds et pour des temps très longs. Si nous voulons qu'ils se réorientent, ce qui est vivement souhaitable, il faudra obligatoirement traiter AVANT leur situation financière. Il leur sera structurellement insupportable, de subir à la fois la charge de la dette de l'investissement actuel (qui a été fait il y a quelques années sur un modèle économique à tout le moins de niveau de production qui pose maintenant problème,) et celui nouveau d'une réorientation de production. Une salle de traite, une stabulation libre, la mécanisation, sont autant d'outils spécialisés dont le recyclage dans une autre production n'a pas de sens.

 

Réduire la consommation de produits bovins va résoudre une partie de la décarbonation agricole, mais elle va engendrer des situations personnelles d'agriculteurs inacceptables sur le plan financier. Ce sera pour l'agriculteur la banqueroute inévitable, la saisie de tous ses biens et l'interdiction à nouveau d'exploiter avant le paiement de toutes ses dettes, ce qui lui sera impossible une fois son outil de travail disparu.

 

Pour ce simple travail de décarbonation agricole, les conséquences matérielles et humaines sont immenses, la dette agricole doit impérativement être traitée AVANT tout autre chose.

Il serait intéressant d'avoir l'analyse d'un membre du forum @marco44 par exemple dont l'activité est centrée sur la production de viande d'agneaux. Les terres qu'il occupe, les prés salés, ne sont propices qu'à ce type d'élevage. La production végétale n'y a pas sa place. Que doit-il alors faire ? S'en aller ? partir à l'usine ?

Derrière des décisions fussent-elles très vertueuses, il y a des gens, il y a des vies, c'est bien de cela qu'il faut se préoccuper en premier lieu.

 

Nous avons lu juste un peu plus haut, qu'un agriculteur n'est finalement qu'un producteur du secteur privé soumis aux lois du marché et que s'il a fait il y a 8 ou 10 ans un mauvais choix hé bien qu'il l'assume.

 

Ne perdez pas de vue qu'un agriculteur vous nourrit TOUS LES JOURS. Il peut cesser en effet de le faire et se replier sur lui-même en autarcie. Lui aura toujours à manger, mais vous ?

 

De grâce, prenez la réelle dimension de ce métier qui n'a rien à voir avec tous les autres, il permet tout simplement la Vie de nous tous en amplifiant par domestication de la Nature, les performances du sol sans quoi il n'y aurait vraisemblablement à manger que pour environ la moitié des Français et à un prix très significativement supérieur à ce que nous connaissons en ces jours dits d'inflation.

 

Pensez-y.

 

 

 

Ney

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c'est pareil pour tout. effacer aussi la dette des mairies pour qu'elles puissent isoler les bâtiments communaux et mettre des transports publics, effacer les crédits immo des particuliers ou des propriétaires de locatif pour qu'ils puissent eux aussi investir dans de l'isolation, la dette des industriels qui viennent d'investir et doivent encore changer leur outil de production pour du plus vertueux...

 

c'est partout pareil. mais il ne faut pas que le facteur financier soit le principal frein / levier sur l'agriculture, mais le facteur agronomique!

ça n'a pas de sens de fermer une laiterie en montagne par ce qu'elle est finie d'amortir pour laisser en service une ferme industrielle bretonne qui produit à coup de tourteau de soja du brésil et de mais ensilé. de toutes façons en montagne on ne peut rien faire d'autre que du pâturage vu les pentes et la pauvreté du sol (en plus ça plomberait de belles AOP!)

 

inversement ça n'a pas de sens de produire de la tomate dans le nord a grand coup de chauffage et d'éclairage alors qu'il y a des zones bien plus ensoleillées naturellement ou au moins chauffables par géothermie...

Arques, nouvel Eldorado de la tomate en Hauts-de-France (francetvinfo.fr)

 

si les gens qui font ce genre de paris coulent ça fera réfléchir à 2 fois les suivants avant de prendre des décisions absurdes mais juste économiquement viables à un instant donné (mais pas durables).

Modifié par charpy
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il y a une heure, 22Ney44 a dit :

Bonjour @ursus,

 

Vous avez parfaitement raison et je ne peux que vous soutenir dans cette démarche. Le recul de consommation d'aliments issus de bovidés ou de caprins ne peut que favoriser grandement l'accès à l'objectif de réduction des émissions de CO2.

 

Ce sur quoi j'ai voulu attirer l'attention est la situation des agriculteurs, les jeunes en particulier qui se sont engagés (ou ont été engagés) dans la filière bovine. Les investissements y sont très lourds et pour des temps très longs. Si nous voulons qu'ils se réorientent, ce qui est vivement souhaitable, il faudra obligatoirement traiter AVANT leur situation financière. Il leur sera structurellement insupportable, de subir à la fois la charge de la dette de l'investissement actuel (qui a été fait il y a quelques années sur un modèle économique à tout le moins de niveau de production qui pose maintenant problème,) et celui nouveau d'une réorientation de production. Une salle de traite, une stabulation libre, la mécanisation, sont autant d'outils spécialisés dont le recyclage dans une autre production n'a pas de sens.

 

Réduire la consommation de produits bovins va résoudre une partie de la décarbonation agricole, mais elle va engendrer des situations personnelles d'agriculteurs inacceptables sur le plan financier. Ce sera pour l'agriculteur la banqueroute inévitable, la saisie de tous ses biens et l'interdiction à nouveau d'exploiter avant le paiement de toutes ses dettes, ce qui lui sera impossible une fois son outil de travail disparu.

 

Pour ce simple travail de décarbonation agricole, les conséquences matérielles et humaines sont immenses, la dette agricole doit impérativement être traitée AVANT tout autre chose.

Il serait intéressant d'avoir l'analyse d'un membre du forum @marco44 par exemple dont l'activité est centrée sur la production de viande d'agneaux. Les terres qu'il occupe, les prés salés, ne sont propices qu'à ce type d'élevage. La production végétale n'y a pas sa place. Que doit-il alors faire ? S'en aller ? partir à l'usine ?

Derrière des décisions fussent-elles très vertueuses, il y a des gens, il y a des vies, c'est bien de cela qu'il faut se préoccuper en premier lieu.

 

Nous avons lu juste un peu plus haut, qu'un agriculteur n'est finalement qu'un producteur du secteur privé soumis aux lois du marché et que s'il a fait il y a 8 ou 10 ans un mauvais choix hé bien qu'il l'assume.

 

Ne perdez pas de vue qu'un agriculteur vous nourrit TOUS LES JOURS. Il peut cesser en effet de le faire et se replier sur lui-même en autarcie. Lui aura toujours à manger, mais vous ?

 

De grâce, prenez la réelle dimension de ce métier qui n'a rien à voir avec tous les autres, il permet tout simplement la Vie de nous tous en amplifiant par domestication de la Nature, les performances du sol sans quoi il n'y aurait vraisemblablement à manger que pour environ la moitié des Français et à un prix très significativement supérieur à ce que nous connaissons en ces jours dits d'inflation.

 

Pensez-y.

 

 

 

Ney

 

 Oui c'est évident qu'il y a des hommes et des femmes derrière dans l'agriculture comme ailleurs.

Je n'oublie pas que l'agriculture permet de nourrir la population. Certaines méthodes me paraissent plus raisonnables que d'autres pour la protestation de la biodiversité.

 

J'avais échangé avec un agriculteur, visible producteur de viande. Il était visible prêt à en découdre sur l'alimentation en viande rouge sur un  sujet où on parlait des quantités d'eau nécessaire pour produire un kg de viande (boeuf, poulet, etc..)

J’espère que j'ai réussi à lui faire comprendre une chose seule chose: La nécessité de changer sa production.

Le réchauffement climatique, c'est ce qu'on a vécu l'été dernier , ce que l'on vit cet hiver: des sécheresses récurrentes.

Nourrir des bœufs nécessites de l'eau, beaucoup d'eau. De l'eau pour avoir de l'herbe l'été, du foin l’hiver et des récoltes de mais ou de colza pour nourrir les bêtes l'hiver.

En période de sécheresse, la punition est double: pas de nourriture l'été, pas de récolte l'été,  pas de nourriture l'hiver.

Les agriculteurs ne pourront que diminuer leur cheptel pour se caller aux quantités de végétaux produits.

Le réchauffement climatique, c'est cela en perspective. Ne pas le comprendre et ne pas changer la maniére de faire, c'est aller à de gros problèmes à coup sur.

 

ça vaut le coup de s'intéresser au cycle de l'eau et à la production d'eau potable en France. On passe doucement mais surement d'un pays où le stress hydrique n'était pas important à un pays où se sera très important.

 

Ce n'est pas pour rien si les vaches sont en Normandie et les moutons dans les Pyrénées.

 

 

Tiens à ce sujet, une tribune dans le monde à propos de la réutilisation de l'eau. Un bel article sur les enjeux et l'utilisation.

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/07/secheresse-la-reutilisation-des-eaux-usees-ne-peut-pas-resoudre-a-elle-seule-le-probleme_6164506_3232.html

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Comme ces projets ne seront pas réalisés, ça sent très fort la géo-ingéniérie.

Elle sera lancée par les Etats-Unis ou par la Chine, la seule question étant : quand ?

En Europe, non. Elle est bien trop constipée dans ses grands principes.

Les risques associés seront rangés dans le même tiroir que les déchets de fission : très très préoccupants évidemment, mais dérisoires en regard du réchauffement. Primum refrigerare, deinde philosophari. 

 

 

édition vérification faite après coup, le verbe existe ! Gaffiot, p 1331.

Modifié par Albuquerque
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Il y a 17 heures, 22Ney44 a dit :

Réduire la consommation de produits bovins va résoudre une partie de la décarbonation agricole, mais elle va engendrer des situations personnelles d'agriculteurs inacceptables sur le plan financier. Ce sera pour l'agriculteur la banqueroute inévitable, la saisie de tous ses biens et l'interdiction à nouveau d'exploiter avant le paiement de toutes ses dettes, ce qui lui sera impossible une fois son outil de travail disparu.

c'est bien le pb, si on arrive chacun à faire un effort de son coté en tant que consommateur, le jeune agriculteur a lui le couteau sous la gorge...et l'état français a déjà une belle dette  à rembourser. Résoudre le pb d'un claquement de doigts c'est tuer immédiatement ces personnes : il ne peut en être question (les banques sont redoutables )

 

Il y a 15 heures, Albuquerque a dit :

Comme ces projets ne seront pas réalisés, ça sent très fort la géo-ingéniérie.

Elle sera lancée par les Etats-Unis ou par la Chine, la seule question étant : quand ?

oui...on se centre sur notre petit pré carré sans voir les énormes producteurs de carbone que sont les autres pays...quand ? Les injections de soufre dans la haute atmosphère, le temps qu'elles retombent laissent 30 ans environ, possibilité de changer d'ici là bien sûr mais je ne suis pas sûr que l'effet soit suffisant compte tenu de la hauteur atteinte par le carbone....

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s'il y a géo ingé c'est plus pour pour s'accaparer de l'eau a coup de filets et de d'iode avant qu'elle ne tombe chez le voisin... (regardez la situation israel/palestine autour du jourdain)

je vois mal la chine ou les US faire la moindre dépense pour le seul plaisir de sauver le monde....

 

Comme pour tout changement d'ampleur il y aura des pans entiers de l'économie qui vont disparaitre et d'autre qui vont apparaitre. on ne serais pas autant dans l'immobilisme sans notre "esprit français" râleur et conservateur. Il y a plein d'autres pays ou ils sont tournés vers l'avenir et ne voient pas le changement que comme un mal ou une contrainte.

bien sur il faudra des reconversions, de un autre boulot localement etc... mais c'est pas insurmontable.

 

mon producteur de lait/ viande n'a pas pu reprendre la ferme familiale au début et il faisait chauffeur de bus (et éleveur dans une petite ferme à coté). Maintenant qu'il a pu s'y installer à plein temps il a laissé tombé son boulot de chauffeur (malgré la pénurie actuelle qui lui permettrait surement de bien renégocier son salaire...). bref il faut cette fluidité

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il y a 24 minutes, charpy a dit :

je vois mal la chine ou les US faire la moindre dépense pour le seul plaisir de sauver le monde....

les USA ont "salement" dérouillé avec la sécheresse et les feux l'année dernière cote Ouest et les tempêtes hivernales sur la cote Est...comme nous les questions se posent, la Chine aussi a ses problèmes...et l'Inde avec sa sécheresse dévastatrice ? Aucune dépense nationale pour faire tomber la pluie, s'accaparer l'eau du voisin : israel-palestine est un cas particulier où la rage politique sévit. S'il y a plein d'autres pays qui ne sont pas dans l'immobilisme question réchauffement climatique, j'aimerai les connaître...

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il y a 37 minutes, charpy a dit :

je vois mal la chine ou les US faire la moindre dépense pour le seul plaisir de sauver le monde....

 

 

Je vois mal un pilote sans parachute faire le moindre effort pour le plaisir de sauver un avion en détresse qui ne lui appartient même pas.

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@22Ney44 C'est gentil de penser a moi mais je ne suis pas sur de pouvoir apporter grand chose a cette discussion, et

mon expérience dans ce genre de débat me fait prendre beaucoup de précautions.  Cela dit je veux bien essayer, j'ai suivi ce

post mais pas toujours de façon assidu, j'ai relu les dernières interventions et il y a plusieurs choses qui me titillent.

Là ou je rejoins certains c'est sur le fait qu'il faut voir le problème du RC dans sa globalité et arrêter de montrer du doigt

certaine activité comme étant les mauvais  élèves. Pour moi ça n'a pas de sens de parler "des agriculteurs" en mettant tout 

cette profession au même niveau. Il est évident que le modèle de production agricole doit évoluer. Pour commencer l'agriculture

devrait servir a nourrir les gens et au plus proche d'eux, pas a faire du business dans le monde entier.

Des petits producteurs comme moi non aucune chance de survie dans cette politique agricole, nous sommes déconsidérés, dévalorisés voir méprisés.

Au moment du confinement les gens sont revenus vers nous, petits producteurs en vente local, mais depuis c'est pire qu'avant pour beaucoup.

La crise actuelle aggrave encore plus la situation. Je suis outré de voir l'état négocier des "paniers inflation" avec la grande distribution en laissant

de coté les petits producteurs, en gros ils disent " achetez industriel c'est moins cher même si c'est de la merde et que ça pollue".   

En parlant de la période de confinement, les GES ont énormément diminués et pourtant si il y a bien une profession qui n'a pas arrêté de bosser

et sans aucun soutient ( a part peut-être quelques gros agroindustriel ) c'est bien nous, pas sur qu'on obtienne le même résultat avec l'agriculture.

@charpy parle dans un des commentaires des aides de la PAC qu'il faudrait rediriger vers les céréales notamment,  je ne peux que en rire "ou en pleurer"

en entendant de tel propos. Les céréaliers sont ceux qui touchent le plus d'aides surtout au premier pilier, les éleveurs ont toujours été les laissés pour compte.

 Vous devez connaitre la loi de Pareto, 80% des aides vont a 20% des agriculteurs. Ah oui il y a un producteur de volaille qui touche un "doux" pactole pour

exporter sa production quitte a faire crever les petits producteurs surtout en Afrique.

Sur notre exploitation nous produisons entre autres de l'agneaux de prés salés (mais nous avons une consommation très modérée de viande) nous n'utilisons

aucun produit chimique et valorisons un pâturage en extensif pour maintenir voir améliorer la biodiversité. Aujourd'hui a quelques années de la retraite

on nous pourri la vie pour nous pousser a partir (nouveau statut du conjoint collaborateur déjà évoqué)  mais encore pire on a des pressions de la

municipalité, de la communauté de commune, qui préfèreraient utiliser cet espace a tout autre fin notamment touristique ou pour faire de 

la "gestionnite" qui rapporte bien plus qu'un pauvre paysan. Alors nous sommes fatigués et découragés devant autant de mépris, nous continuerons a 

produire notre bouffe comme on le fait ( environ 80% de nos besoins vitaux) avec très peu d'empreintes environnementales.

Je pense que la perte de la biodiversité est le plus important enjeu de nos jours (je n'y inclus pas l'humain qui en est la cause) et l'agriculture a une

part énorme dans cette perte, mais si on ne focalise que sur la viande et non sur l'ensemble on fait une grave erreur. Qui utilise le plus de pesticide et

d'engrais chimique? Ce n'est pas l'élevage. La viticulture par exemple pourrait facilement être vertueux en plus ce n'est pas vital comme production. 

Les productions industrielles de céréales, de fruits , de légumes utilise a eux seuls une quantité phénoménale d'engrais chimique avec une grosse

empreinte carbone.

Une prairie en pâturage extensif absorbe plus de carbone qu'elle n'en rejette.  

Je n'ais pas la solution aux problèmes concernant l'impact de l'agriculture sur le RC a part de revenir a une agriculture plus petites "paysannes" mais

il faut que ce soit a grande échelle et rester ce qu'elle devrait être "nourrir les gens" et rien d'autres.

Il y a une petite anecdote qui revient très souvent et qui montre la méconnaissance du monde agricole, on me demande souvent

"Pourquoi vous ne faites pas plutôt du fromage de brebis que des agneaux pour la viande parce que nous on ne mange plus de viande"

Quand je leurs explique pourquoi beaucoup tombe de haut!!!

Si vous voulez bien j'aimerais savoir si vous avez une idées de ma réponse.

 

  

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Nuuk, c'est la capitale du Groenland, et parmi les dix "choses à savoir" figure ses températures  : -8 °C en moyenne en mars, et -5 °C de température maximale.

Sauf en ce moment, il y fait plus de 15°C, donc une vingtaine de degrés au dessus des maximales. Ailleurs au Groenland, on atteint actuellement jusqu'à 30°C d'écart aux normales.

 

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University of Maine Climate Reanalyzer

  • Snif, c'est trop triste 1
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Il y a 1 heure, Albuquerque a dit :

On peut abattre les agneaux sans les manger... On est végétarien ou on ne l'est pas...

J'ose espérer que c'est du second degré sinon se serait terrible de penser que nous aurions si peu 

de respect de nos animaux . Cela dit c'est bien le problème de la vision de notre métier.

En tout cas ce n'est pas la bonne réponse, c'est beaucoup plus subtile que ça mais tellement incroyable

de la perte de certaines connaissances.  

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Bof , un peu simpliste ou simplet comme réponse, c'est bien ce qui me faisait hésiter a venir

sur ce post.

Dommage que personne ne puisse répondre a ma question car elle est pourtant intéressante

pour une certaine compréhension de notre métier.

Mais je pense que les problèmes fondamentaux  de notre professions n'intéresse que peu de monde. 

  

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Il y a 5 heures, marco44 a dit :

"Pourquoi vous ne faites pas plutôt du fromage de brebis que des agneaux pour la viande parce que nous on ne mange plus de viande"

Quand je leurs explique pourquoi beaucoup tombe de haut!!!

Quelques citadins ont perdu de vue que pour qu'un mammifère produise du lait, il faut avant tout une mise bas et donc une naissance d'agneau. Si le lait a une autre destination que l'alimentation du jeune, pour faire du fromage par exemple, il faut alors éliminer le jeune animal. Ça fait 12 000 ans que ça dure comme cela.

Certains mammifères cependant, les ânesses par exemple, cessent la production de lait dès lors que leur ânon ne les tête plus.

 

Vous élevez non pas des agneaux mais des antenais, dans ce cas l'intégralité de la lactation ne leur est-elle pas réservée ? Exit le fromage donc.

 

Ney

 

 

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Oui @22Ney44 c'est bien ça, mais malheureusement pas que les citadins,  et même

les femmes ne savent plus quoi répondre quand on demande se qu'il faut pour faire du lait.

Effectivement nous élevons des antenais et donc le sevrage se fait naturellement et sans stress.

C'est pour ça que c'est pas simple de changer une production sans impact sur une autre.

On doit absolument revenir a une agriculture plus modeste et nourricière, sans produit chimique qui

détruit tout, sans spéculation sur les produits alimentaires, mais je pense que c'est peine perdue tant 

l'humain a des œillères. 

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100% d'accord avec marco. 

Oui faire du fromage de brebis c'est priver l'angeau de son aliment naturel (pour lui filer du lait de vache moins cher, ou du lait de soja?)

 

Sinon il y a incomprehension sur les aides de la Pac. Je pense comme tioi qu'il faut sortir de ces aides massives aux céréales exportées sur la marché modial qui ne rapporte qu'a l'agro industrie (du producteur de phyto, les machiniste, les transport internationnal et les grosses coopératives), et ca tue des agricultures locales ailleurs moins productives et moins subventionnées que chez nous...

 

Je suis en parcours d'installation donc bon je sais ce qui m'attend en maraichage bio et vise de la vente directe a 100% avec les clients qui viennent régulièrement voir le boulot pour prendre la mesure des choses, voir le travail que ca represente.

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Il y a 4 heures, marco44 a dit :

Oui @22Ney44 c'est bien ça

 

Qu'ai-je suggéré d'autre !

 

 

Bon, fermer les centrales nucléaires c'est une absurdité, mais ne plus produire de fromage c'est une attaque directe contre la civilisation. Je me demande jusqu'où dégringolera ce concours de coups de fouets auto-administrés.

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Là encore....du protectionnisme, pas mal d'américains savent que le fromage français est nettement supérieur à ce qu'ils ont .

Très impressionnant et utile ton témoignage Marco44, je vois ta mairie lorgner sur tes prés salés ! imaginer le beau camp de camping ou encore un bel ensemble résidentiel bien serré pour rapporter.

Modifié par PEV77
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Il y a 3 heures, PEV77 a dit :

 

Très impressionnant et utile ton témoignage Marco44, je vois ta mairie lorgner sur tes prés salés ! imaginer le beau camp de camping ou encore un bel ensemble résidentiel bien serré pour rapporter.

 

Pas tout a fait car aujourd'hui ce site est protégé, il y a 20 ans une partie était a vendre et l'acheteur potentiel était une des personnes

qui avait participé a la destruction d'une partie des prés-salés via une grosse arnaque ( scandale du sivom de la Baule dans les années 80)

Nous avons réussi avec mon épouse a faire acheter cette partie part le Conservatoire du littorale, et louer des prés-salés a un autre propriétaire,

cela a permis de nous installer avec nos brebis. Part la suite le Conservatoire a continué d'acheter le reste. Pendant 20 ans on nous a laissé gérer

ce site sans aucune aide et pourtant on a eu des ennuis de toute part (vol, trafic, destruction de clôture...) déjà la municipalité voulait faire passer

une piste cyclable qui nous aurait obligé a partir vu la configuration. On a tenu bon malgré tout, mais aujourd'hui on nous impose un " plan de gestion "

qui devrait être pour nous facilité mais qui prend une mauvaise tournure. les gestionnaires seront la COM-COM et la Mairie et nous les sbires de ces 

personnes qui ont d'autres ambition que les nôtres. Tout le monde s'accorde a dire que nous avons fait du bon travail notamment sur la biodiversité, mais

maintenant les paysans sait bien beau mais on a mieux a faire, alors on nous fait comprendre part différentes manières qu'on devrait "DEGAGEZ".

Ce ne sera pas simple pour eux et on peux encore se défendre, cela dit on manque d'énergie a notre âge pour se battre contre de telle inepties.

Si on peux on va leurs laisser leur jouet  même si ce sera un crève cœur de perdre tout ce travail accomplis avec passion.

Désolé c'est un peu hors sujet mais pas temps que ça, on voit que la politique qu'elle soit nationale ou locale n'est pas prête a aller dans le bon sens

pour préserver notre planète.     

Modifié par marco44
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Parfois ils sont un peu trop écolo et prennent aussi des mesures débiles comme par chez moi.

Interdiction des retenues collinaires. Du coup pour mon projet agri je voulais préserver le pompage dans la nappe en éte et stocker en bassin une partie du champ qui innonde en hiver. INTERDIT!

Un éleveur bovin de la commune s'est fait interdire d'acces 20ha de prés salés entre 2 digues au pretexte des risque d'érosionp our proteger la cote et les digues... pourtant il n'y met pas les bêtes mais se contente d'une fauche un peu tardive au moment ou le sol est sec. INTERDIT. Il a du réduire son cheptel du jour au lendemain et galère pour faire face à ses investissements car il n'a plus assez d'activité, par manque de nourriture.

 

Inversement de l'autre cote de la 2eme digue c'est des tranchées drainantes tous les 20m, du labour et du maïs a tout va! Parfait pour flinguer un sol et le tasser! D'un coté géré par une cdc citadine ecolo, de l'autre par une cdc rurale trés ''fnsea-grandes culture à l'export''. Je precice que tout ca est dans le périmètre du parc naturel régional du marais poitevin...

 

Le coup de la prairie interdite à la fauche est surement motivé par le projet de neutralité carbone de l'agglo. Le port ceréalier internationnal est un gros émetteurqu'il faut ''compenser''. Et effectivement une prairie ca stocke du carbone et ca stocke d'autant plus qu'elle n'est pas fauchée. Par voie de conséquence l'éleveur est privé de fourage pour ses bêtes (pas labellisé bio mais c'est tout comme pour le fourage), tout ca pour permettre au port de commerce internationnal de continuer ses activités tranquille sans effort sur son bilan carbone...

l'inverse du bon sens écologique mais ca va dans le sens du $ et c'est porté par des écolos...

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Nous on est trop écolos pour les agriculteurs et trop paysans pour les écolos.

Ce qu'ils oublient souvent c'est que l'écologie est une science et non de la politique,

il suffit d'avoir un peu de bon sens pour faire les choses bien.

Quand on s'est installé li y a 20 ans on n'a pas pu se mettre en bio alors on a expliqué a nos clients

comment on travaillait et on s'est mis plus de contrainte qu'en bio, c'est resté comme ça et les gens

savent se qu'ils mangent, on ne regrette pas.

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Oui c'est super important ce lien direct au moins les gens comprennent le sens des choses!

ça va au delà des labels et étiquettes qui sont plus des arguments marketing au final! HVE, bio, label rouge, territoire engagé... autant de contraintes  plus ou moins sensées, de paperasse, de cout de certification...

 

Il y a 2 heures, marco44 a dit :

Nous on est trop écolos pour les agriculteurs et trop paysans pour les écolos.

 

J'aime bien la formule 🙂

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Un marqueur fleuri du réchauffement climatique: la date de floraison de cerisier Japonais depuis 812:

 

Aucune description alternative pour cette image

 

...

bon on dois avoir la même chose avec les vignes et le vin!

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