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Bonjour Starlord, Qu'utilises-tu comme carte du ciel pour chercher tes galaxies, comme par exemple M51 ? Il faut vraiment une carte détaillée, M51 est près de la queue de la grande ourse (Alkaïd), mais même en partant de là il faut repérer le chemin avec d'autres étoiles moins lumineuses pour y arriver. On ne voit pas les galaxies au chercheur (sauf cas extrêmes comme Andromède et M33), donc pour viser juste il faut bien repérer les faibles étoiles autour. Cela dit, M51 est peu lumineuse, même si c'est une des galaxies les plus faciles, s'il y avait de la Lune, avec un 150mm, ça n'est pas étonnant que tu ne l'aies pas vue. Attends un soir sans Lune. Et je dirais même que la saison n'est plus idéale, la Grande Ourse est beaucoup plus haute au printemps. Pour Andromède, oui c'est normal, elle est énorme et lumineuse mais offre peu de détails, d'autres plus petites galaxies ont finalement des formes plus intéressantes. L'erreur c'est de s'attendre à voir ce que montrent les Astro-photos, mais n'oublie pas : les astrophotos montrent une réalité qui n'existe pas ! A aucun endroit de l'univers on pourrait percevoir les couleurs et les lumières comme les montrent les photos, ce sont des ré-interprétations techniques (et artistiques) du réel. Quant à ta question sur l'astrophoto : sur ton écran tu ne verras quasiment rien en direct. Moins qu'à l'oculaire. Seulement les étoiles les plus brillantes apparaissent sur l'image direct de l'appareil photo. En revanche, avec une pause pas trop longue (même 15s) et un ISO extrêmement élevé (6400 ou plus), tu verras déjà beaucoup. L'image sera très bruitée et très moche, mais ça pourra te servir pour bien centrer ton objet, avant de faire des pauses plus longues, multiples (pour les superposer), avec un ISO bas pour minimiser le bruit. Mais ça, c'est toute une histoire, et je suis vraiment nul dans ce domaine immense !
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Bonsoir à tous mes chers compères du visuel, Je reviens à nouveau pour une CROA, un peu plus lourd que les autres, puisqu’il s’agit du résumé de cinq belles soirées que j’ai pu avoir durant cette pleine Lune de septembre avant que cette perturbation nous arrose si généreusement ! Appelons ce CROA : la Dernière Ligne Droite Estivale Première soirée, 15 septembre. Après une belle période d’arrosage automatique généralisé, voici le ciel qui se découvre enfin ! Cette soirée était inattendue, les nuages étaient encore supposés être présents, mais le traditionnel petit coup d’oeil avant d’aller me coucher me prouve le contraire. J’ai donc fait simple ce soir là et sorti ma « petite » lunette 152/760 dans le jardin. Après la mise en station la plus sommaire qui soit, je décide d’explorer le Verseau, qui me montre un petit bout entre les arbres de mon jardin. C’est une constellation que je n’ai presque pas visitée pour l’instant. Je trouve sans grande difficulté les galaxies NGC 7371, 7585, 7606, 7723, 7727… mais avec ce diamètre elles m’offrent peu de détails, je suis tout de même content de les percevoir sans trop de mal, avant que le Verseau ne disparaisse derrière les arbres. Je ne manquerai pas d’y retourner avec mon 300mm. Vient le tour de Cassiopée, qui est sans conteste la première constellation que j’ai su reconnaître dans mon enfance avec la Grande Ourse, mais que je n’avais explorée que partiellement jusqu’ici. Et c’est surtout la première fois que j’y jette un oeil dans ma lunette. Je pars de Ruchbach et suis un parcours direct, démarrant par M103, puis poursuivant sur le minuscule AO Trumpler 1, NGC 659, 663, 654, 743… pour arriver à l’ "Homme Musclé" Stock 2. J’étais déjà passé dessus au 300, mais là je le vois dans toute son entièreté, et c’est sans peine que je distingue bien ce prétentieux arborer fièrement ses biceps étoilés ! Enfin le clou du spectacle, les Nébuleuses IC1805 et IC1848 aidées par l’UHC. IC1805, la nébuleuse de la Saint Valentin, est assez peu définie mais je perçois tout de même vaguement ses filaments qui accompagnent les diverses structures étoilées qui l’habitent. Seule se démarque clairement la petite nébuleuse NGC 896 à une de ses extrémités. En revanche IC 1848, la nébuleuse de l’embryon, se dessine parfaitement, et surtout est entièrement englobée dans le champ de vision ! Quelle beau spectacle, j’y passe un certain temps, identifie la tête, les bras, le dos, la jambe… de ce qui est clairement plus un foetus qu’un embryon ! Je vais devoir m’arrêter là, mais avant de partir je jette un petit oeil sur Saturne qui est sorti des arbres. La vision est… offensante. Un pâté rond avec vaguement un petit trait au milieu. A côté du 300mm, on frôle l’insulte au planétaire. En grossissant c’est encore pire, le tout se brouille davantage avec une bonne dose de franges colorées. Voilà qui confirme bien les limites de ma lunette, elle a son domaine de prédilection, tout comme des faiblesses évidentes ! Deuxième soirée, 16 septembre. A la poursuite de Cassiopée ! Je sors cette fois-ci mon 300mm et reprends Cassiopée où je l’avais laissée, en commençant par les deux belles nébuleuses IC1805 et IC1848. Ici clairement ma lunette montre sa supériorité. Même oculaire, même filtre, mais je peine à discerner les contours. Seule NGC 896 ressort mieux, ainsi que les AO Stock 7 et NGC 1027 un peu plus fournis. La forme du foetus n’apparaît que parce que j’ai en mémoire la vision de la veille… Je me concentre ensuite sur les autres nébuleuses de la constellation. Le filtre OIII en place, j’explore les nébuleuses planétaires. IC289 à 150x me montre une tache que je ne détaille pas davantage, IC 1747 une très petite bulle presque stellaire mais contrastée. Les deux autres, PK 114-4.1 et PK 112-10.1 sont un peu plus difficiles, je les perçois mieux en prenant un peu de recul à 65x avec le filtre UHC. La première n’est qu’une tache floue, mais la deuxième, qui borde une étoile, semble par intermittence prendre une forme de trognon de pomme qui pourrait rappeler M27… mais je ne suis pas sûr de moi, c’est une vision très fugace et je me méfie de mes premières observations. En passant par M52, j’observe la nébuleuse de la Bulle NGC 7635. C’est une nébuleuse assez petite (je grossis à x150) et exigeante, mais je finis par discerner une forme de Yin (ou de Yang) enroulée contre une étoile. IC 59-63 est extrêmement difficile, notamment en raison de l’éblouissement engendré par γ. J’essaie différents filtres, et finalement c’est sans rien, en utilisant la méthode du « gigotage », que je finis par discerner à peine une vague zone plus laiteuse que le reste. A la limite entre la perception et l’imagination… Il paraîtrait qu’un filtre Hβ pourrait aider, voilà encore un futur prétexte pour dépenser plus d’argent que nécessaire ! Le rémanent de supernova Sh 2-188 est également très difficile, mais je finis par percevoir la zone en vision décalée, avec le filtre OIII, de façon très intermittente. J’espérais un mini-dentelles du cygne, on en est très, très loin, en tout cas à mon diamètre ! Je fais un tout petit détour à côté par l’AO NGC 436 et bien sûr le magnifique amas de la Chouette NGC 457, déjà observé maintes fois ! Je termine l’exploration de nébuleuses par la splendide IC 1590, la nébuleuse de Pac-Man, qui est vraiment LA nébuleuse de la constellation à observer. Avec le filtre UHC, elle donne l’impression d’un visage renfrogné caricatural, avec un petit groupe d’étoiles en guise d’oeil. C’est peut-être une impression due à la difficulté des nébuleuses précédentes mais j’ai vraiment envie de la classer dans la famille des grandes nébuleuses à effet Wouaw, à côté des beautés du Sagittaire, d’Orion et du Cygne. Je termine la nuit par un petite observation de Jupiter au binoculaire, au grossissement x150. Elle encore basse, mais c’est la première fois que je la vois si haute avec mes deux yeux. La grande tache rouge apparaît comme le nez au milieu de la figure, pile au centre. L’analyse des couleurs est bien plus efficace avec un oeil de plus ! J’ai hâte de pouvoir l’observer quand elle sera plus haute dans le ciel, et que je pourrai mieux profiter des méandres de ses bandes… Troisième soirée, samedi 17 septembre. Cette fois-ci, je fais les choses sérieusement et m’installe dans le champ à côté de chez moi, pour explorer librement l’horizon sud. Au programme, le Capricorne, le Verseau, le Microscope et le Poisson Austral. Le Capricorne n’est pas très généreux. Hormis le bel AG M30, je passe sans difficulté mais sans émerveillement sur deux galaxies NGC 6907 et 6903, le groupe Hickson 87 est très - trop - difficile, j’ai à peine la sensation de 2/3 taches galactiques en agitant le tube… l’amas Palomar 12 montre une vague lueur sous deux étoiles (en agitant aussi) mais impossible à résoudre. Je me rabats sur l’observations des doubles Al Giedi (si grande que résolue au chercheur), de la jolie paire jaune-bleue de Dabih, et de la petite carbonée RT Capricornis. Je termine dans le Capricorne par un nouvel essai sur notre petite planète naine Pluton. Sans succès, l’objet est assurément pointé, mais rien ne parvient à ma rétine. Peut-être un minuscule flash en vision décalée, un petit photon qui viendrait heurter un bâtonnet, mais trop aléatoire et furtif pour assurer qu’un monde lointain se trouve bien ici… D’ailleurs je vous pose cette question qui me taraude depuis un moment : pourquoi les astrologues nous bassinent en ce moment avec « Pluton en Verseau » alors qu’il est clairement en Capricorne ? Les astrologues n’auraient pas accès aux cartes mises à jour ou y a-t-il des notions d’astrologie qui m’échappent ? Sous le Capricorne, le Microscope est au méridien. La galaxie NGC 6925 apparaît très vaguement, en revanche rien n’est convaincant pour NGC 6958. Il faut dire que je pointe à -37°, le sol est visible dans mon chercheur ! La galaxie est pourtant exactement au méridien, je me résous à accepter que je ne la verrai pas de chez moi. Au moins, α forme une jolie petite double, je ne serai pas bredouille sur ce Microscope ! Le Verseau est désormais plus proche du méridien. Je commence par la galaxie NGC 7184, dont je n’arrive pas bien à discerner la zone centrale pourtant spectaculaire sur les photos ! Après un passage rapide sur les deux Messier M72 et M73, je m’attarde sur la Nébuleuse de Saturne, déjà visitée plusieurs fois, qui est une vraie beauté. Son bleu-vert est éclatant sans filtre. En grossissant à 300x, avec le filtre OIII, j’arrive à distinguer une structure annulaire à l’intérieur, et surtout très légèrement ses deux petites excroissances sur le côté qui lui donnent son nom. De l’autre côté de la constellation, la nébuleuse Cederblad 211 autour de R aquarii est autrement plus ingrate. Je finis par distinguer une très vague nébulosité avec le filtre UHC, en vision indirecte, mais sans pouvoir affirmer avec certitude que ce n’est pas juste le reflet de R dans l’oculaire… J’échoue également sur l’AG NGC 7492, ce qui est très décevant pour un objet NGC ! Je suis sûr de mon pointage, mais ce que je crois voir est trop pâle pour être certain. J’enchaîne ensuite les galaxies (dans l’ordre NGC 7727, 7723, 7606, 7585, 7371, 7252, 7284, 7377). Je ne vais pas détailler, certaines furent faciles, d’autres très difficiles, certaines avec un beau noyau, certaines rondes et d’autres allongées… mais toutes ont été vues ! Je termine la constellation par l’imposante NP Helix, qui pourtant presque invisible sans filtre, est spectaculaire dès lors que le filtre OIII est monté. Une belle et grande trace de rouge à lèvres au milieu de l’espace… en tout cas c’est ce qu’elle m’évoque ! En attendant que le Poisson Austral finisse son ascension, je décide de terminer mon exploration de Cassiopée. Il me reste une belle collection d’amas ouverts à observer. Je commence par NGC 7789 récemment recommandé par @GeoffreyJoe, et qui est en effet spectaculaire par sa densité et sa taille imposante, il emplit tout mon champ de vision à x65. J’explore ensuite tous les autres AO recommandés dans les Splendeurs du CP : NGC 7790, 7788, King 12, NGC 103, 109, 225, 381, Alessi 1, Collinder 463, dans cet ordre. Quelle belle déclinaison d’amas ! Comme un exercice de style, des grands, des petits, des étoiles par milliers ou qui se comptent sur les doigts de la main, certains très définis, d’autres nébuleux… Cassiopée n’est pas très riche en galaxies, mais les Splendeurs en recommandent tout de même quelques unes. Les deux répertoriées également par Caldwell, NGC 185 et 147, sont très grandes, et assez diffuses, donc assez peu spectaculaires. Non loin, NGC 278 est finalement plus jolie, avec son noyau défini, je crois même en deviner une tendance spirale. IC 10 est une vague et grande zone sans contraste. Quant à UGCA 34… je pense voir une zone nébuleuse entre deux étoiles. En vérifiant plus tard sur les Splendeurs du CP, ça pourrait correspondre. A classer dans les « incertains probables » ! C’est ainsi que j’achève cette exploration de Cassiopée, étalée sur trois nuits. 40 objets, dont une bonne trentaine de nouveaux, tous visés, tous probablement vus mais avec une petite incertitude sur la dernière galaxie… beau succès ! En tout cas, de cette constellation je retiendrai la Nébuleuse PacMan IC 1590, la Nébuleuse de l’Embryon IC 1848, et les amas ouverts Stock 2 « l’Homme Musclé », NGC 457 « La Chouette » et le splendide AO NGC 7789. Il y a de quoi se ravir la rétine ! Il est tard, minuit est largement passée, mais le Poisson Austral est si proche du méridien que je ne peux me priver d’une petite exploration. Je vois sans peine la galaxie NGC 7314 qui forme un bel ovale vertical, et à ma surprise je vois également le groupe Hickson 90 ! Un grumeau constitué de NGC 7176, 7174 et 7172, et un peu plus loin le noyau de NGC 7163. Nous sommes pourtant à -31°, voilà le groupe de galaxie le plus méridional que j’ai vu jusqu’à présent ! Je finis le tour de cette constellation par l’observation des doubles β, η et γ, et poursuis un peu plus bas sur l’étoile γ de la Grue. Rien d’exceptionnel mais voir un bout de la Grue me donne comme une impression de voyage vers des contrées plus méridionales… Quatrième soirée, 18 septembre : A la conquête du Dragon. Il me restait une seule constellation pour pouvoir boucler le volume Eté des Splendeurs du CP, j’y ai donc consacré cette soirée avant qu’il ne soit trop tard. Le Dragon est une belle collection de galaxies. J’en ai listé 23 à observer sur les Splendeurs, ayant mis de côté le groupe Hickson 55 que je sais d’office hors de portée. Je ne vais pas détailler ici, même si pour une fois mon compte-rendu était plutôt précis. Les 23 galaxies prévues ont toutes été observées, dans un ordre bien anticipé, en partant de la queue du Dragon, en suivant la courbe du corps pour arriver au sommet des ailes. Certaines ont été très difficiles et donc peu impressionnantes (les plus difficiles ont été NGC 4236 et NGC 6286), mais je retiendrai tout de mêmes certaines assez contrastées et intéressantes (NGC 4125, 3147, 5879, 5982, 6654), et certaines vraiment remarquables comme bien sûr M102, mais aussi NGC 5907 qui montre une élégante ligne de profil ainsi que NGC 6503, imposante et bien lumineuse. J’ai également visité les deux nébuleuses planétaires répertoriées, NGC 6543 bien sûr, le fameux « Oeil de chat », déjà observé plusieurs fois, et aussi la discrète NGC 6742 qui se présente comme un petit disque pâle à la limite du visible. Je termine cette soirée par un petit tour des objets discrets de la Lyre, notamment les très difficiles à repérer NP PK64+15.1 et NGC 6775, la petite galaxie NGC 6703 et le très pâle AO NGC 6791. Histoire d’être bien certain qu’aucun ne m’avait échappé dans cette petite constellation. Cinquième soirée, 20 septembre : modeste incursion dans le Lézard. Voilà une constellation dans laquelle je n’avais jamais plongé l’oculaire. J’ai noté que moins les constellations sont faciles à identifier à l’oeil nu, plus tard je m’y penche. Pour le lézard, j’ai opté pour la lunette 152mm, histoire d’avoir une première introduction en vue large. Malheureusement, à cet instant elle était à la fois au zénith et au méridien, ce qui ne facilite vraiment pas la manipulation de la monture équatoriale ! Les AO NGC 7209, 7243, 7296 et IC 1434 ont été repérés sans peine (je commence à beaucoup apprécier suivre la grille équatoriale aux flexibles, sans décoller l’oeil de l’oculaire…). Mention spéciale pour le bel AO NGC 7243, assez gigantesque et fourni, et dont la forme rappelle une hélice. Je suis content de l’avoir vu à la lunette, je ne l’aurais peut-être pas englobé au 300mm. IC 1434 était en revanche très peu résolu et mériterait un diamètre plus large. Deux NP étaient proposées dans les listes des Splendeurs, IC 5217 et PK 100-8.1. Toutes deux assez semblables, presque stellaires. J’ai toujours un peu de mal à viser les objets PK car malheureusement Stellarium ne les connaît pas, je cherche généralement une étoile répertoriée assez proche, mais suis livré à moi-même sur la fin… Cela dit les deux NP se sont révélées grâce à la méthode du « blinking » avec le filtre OIII. En grossissant convenablement mais pas trop (76x) sur la zone suspecte, et en passant brièvement le filtre entre mon oeil et l’oculaire, les deux petits points verts se sont illuminés entre les étoiles comme par magie. Ma lunette ne me dévoilera pas davantage sur ces NP mais je suis déjà heureux de savoir qu’elle peut me révéler d’aussi modestes objets comme des nébuleuses géantes dans leur entièreté ! Et voici comment j’achève enfin cette éprouvante dernière ligne droite avant d’entrer dans l’automne (et de dormir 10h trois nuits de suite). Je ne pensais pas avoir le temps d’en faire autant, mais en cinq nuits et probablement près d’une vingtaine d’heures passées dehors, j’ai pu explorer une belle panoplie de constellations (Cassiopée, le Dragon, la Lyre, le Capricorne, le Verseau, le Poisson Austral, le Microscope, le Lézard), avec encore une fois les Splendeurs du ciel profond et mes petites cartes / listes maison qui en sont extraites comme guides. Je suis bien heureux du nombre d’objets découverts et re-découverts, pour finalement très peu d’échecs (trois en comptant Pluton), 5 objets incertains (mais probables), et un seul abandon ! Voilà une très, très belle moisson que m’ont offerte ces dernières belles nuits sans Lune de l’été !
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Magnifique ! Beau rendu de l'éclat du noyau. Voilà qui me conforte encore dans l'idée de mettre mon réveil très tôt cette nuit !
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Merci pour le tuyau du n°23 sur les doubles ! Je l'utilise de temps en temps sur la Lune pour bien stabiliser l'image (et le rendu visuel est très beau avec...), mais je n'y avais pas songé pour les doubles. 1,8“ de séparation ! Pas mal dis-donc cette lunette 100mm, sur le 300 c'est pas loin du maximum que j'arrive à avoir avant de me contenter d'une cacahuète !
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Ça a l'air plus léger quand même (60h sur l'année) ! J'ai l'impression que l'ensemble des parcours (il y en a 8 de mémoire) constitue une formation plus approfondie que le DU ECU, mais à ce que j'ai compris on ne peut faire qu'un parcours par an... il en faut du temps pour faire les 8. Je pense que le parcours 1 devrait être plutôt aisé, en ce qui me concerne j'ai une licence de physique mais qui date tellement (déjà 20 ans... c'est qu'on se fait vieux par ici) que je vais me dérouiller un peu les neurones et commencer doucement. Ça me fera de bonnes révisions pour repartir sur des bases un peu moins vétustes.
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Je me suis permis d'estimer la longueur de la fameuse lunette, en effet ce doit être un objet impressionnant ! Vous avez dû en prendre plein les yeux avec ces "grands classiques" qui sont déjà gratifiants en plaine !
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Magnifique ! Je suis jaloux de cette bande d'absorption sur NGC7331. Je l'avais observée lors d'une soirée claire dans le Morvan (en théorie Bortle 2-3), mais j'étais bien loin d'avoir autant de détails. Il est vrai qu'à ce grossissement chez moi, les objets défilent en 5 secondes à l'oculaire, l'idée d'une construction de table équatoriale commence à me démanger légèrement... Avec ce nouveau système de mesure de dérive du suivi que nous pourrions nommer "seconde d'arc / vessie", j'aurais de quoi me baser sur des chiffres solides ! Belle interprétation de M17 également !
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Et bien je me suis lancé, j'ai envoyé ma candidature ! Parcours 1, je commence facile... J'en ferai un retour dans quelques temps !
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Ombre de anneaux de Saturne plus visible
narnodel a répondu à un sujet de Fredo747576 dans Observation
Je confirme bien l'impression : dans mes observations début septembre l'ombre était visible et soulignait d'un trait sombre l'anneau sur le disque planétaire, et j'y ai passé pas mal de temps ces derniers jours et l'ombre est devenu invisible. Juste le trait un peu plus lumineux des annea !ux ! Content de voir que ce n'est pas juste mes yeux (ou ma collimation) qui fatiguent ! -
Bravo ! Il ne doit donc t'en rester plus que 4... Elles donnent souvent du fil à retordre ces PK. Je n'ai pas encore exploré Andromède, il me tarde d'y jeter un oeil. Depuis 4 jours j'ai enchaîné l'intégralité de 7 constellations, j'ai beaucoup de sommeil à rattraper, et de longs CROA à rédiger ! Et surtout je viens de boucler hier soir le volume "été" ! Sauf erreur de liste (je referai un tour de vérification en 2026), 100% des objets visés, hormis ceux clairement destinés aux diamètres hors de portée. Quelques échecs tout de même mais ça me fait une belle collections d'objets déjà !
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Merci pour le petit voyage céleste ! Même si quelques centaines de kilomètres au nord de chez toi, j'ai eu la même éclaircie surprise au même moment avant-hier, nous avons visiblement exploré les mêmes objets au même moment ! NGC 7789 est au programme de la nuit qui arrive (ou celle de demain, je vais mettre le paquet dans cette petite parenthèse de beau temps), hâte de le voir vu ce que tout le monde en dit ! M11 c'est un de mes amas ouverts préférés, il ne sera plus visible longtemps... Oui NGC7000 est tellement grande qu'au 300 j'ai eu du mal à la cerner. Maintenant je m'y fais, c'est une de mes cibles récurrentes, mais vraiment trop grande pour l'apprécier dans un 300 Ça ne m'étonne pas que tu en aies eu un superbe aperçu dans une petite lunette ! Je l'ai même vue une fois avec un ciel exceptionnel dans mes jumelles hibou avec des filtres montés. En revanche, j'ai toujours eu un doute quant à ce golfe du Mexique, moi j'ai plutôt l'impression que c'est la région des grands lacs, mais dans ce cas il manquerait la Floride... Oui tout à fait d'accord. Après quelques mois au 300 (qui a été mon instrument de débutant), je me suis pris une lunette 152/760, et beaucoup de nébuleuses que je n'avais jamais pu voir se sont révélées d'un coup. NGC7000 mieux définie que jamais, mais aussi celle du pélican juste à côté, la trompe d'éléphant dans Céphée, l'Embryon dans Cassiopée... toutes ces régions gazeuses que j'avais peu ou très mal vues au 300 se sont illuminées !
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Bonjour à ceux qui se sont inscrits au DU ECU ! Grâce à vous j'ai pris connaissance de ce DU le ... 4 septembre ! Soit 4 jours après la clôture. Le contenu avait l'air fort intéressant... tant pis pour moi. Par contre j'ai vu qu'il y avait également proposé un DU Lumières sur L'Univers, avec plusieurs parcours au choix, et pour lequel on peut s'inscrire jusqu'au 25 septembre. Chaque parcours a l'air plus léger que le DU ECU (ce qui m'arrange un peu), mais moins complet. Il faudrait donc plusieurs parcours (et donc années) pour avoir l'équivalence en contenu du DU ECU. Est-ce qu'il y en a certains qui ont déjà testé ces parcours Lumières sur L'Univers ?
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Avec cet Hector de 250mm, il y a très peu de chances pour que tu regrettes ton investissement ! (et même avec ton chercheur, tu en auras quelques uns !! 😁)
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Minuscule CROA de la petite sortie de tout à l'heure : Soirée à deux yeux ! Je n'ai utilisé presque que ma bino ce soir. D'abord à x100, recherche de quelques étoiles notables dans Cassiopée. ι est une très jolie triple, mais très serrée. C est facilement discernable, mais B est vraiment proche. Mais une fois l'oeil aguerri, le tout forme un très beau triangle asymétrique ! η est beaucoup plus simple à distinguer, et surtout la couleur de la petite compagne, un peu rouge-violet discernable au 300, rend le duo intéressant. J'ai l'impression que les couleurs ressortent mieux avec le fond du ciel un peu lumineux à cause de la Lune, ce n'est pas la première fois que je note ça... σ est très, très serrée, à la limite de la distinction, mais avec de l'attention on y arrive. Il y a bien deux points, c'est plus qu'une "cacahuète" ! WZ est une très belle carbonée bien cuivrée et facile, par contre W ce soir a été extrêmement difficile à trouver. J'ai fini par y arriver et voir sa teinte rouge sombre, mais cette variable est plutôt dans sa phase faible en ce moment... Passons ensuite à la Lune ! Là les deux yeux sont un régal. A x100, l'image est saisissante de beauté, la Lune presque en entier. L'impression de flotter dans l'espace et de pouvoir la toucher... Je me perds un peu sur le terminateur et les diverses mers, et retourne comme à chaque fois sur l'arène de Platon (dont @Lune cendrée et moi-même sommes actuellement les plus fidèles compteurs de ses craterlets). Je monte cette fois-ci le grossissement à x250, la première fois que je peux y aller puisque je viens de recevoir mon deuxième orthoscopique 6mm. Le positionnement est exigeant, mais une fois bien réglé, que de détails ! Je compte 5 craterlets sans difficulté, alors que le terminateur est très loin, et qu'il n'y a aucun contraste sur l'arène. J'aurais pu faire bien plus dans une meilleure phase, le fait d'avoir deux yeux donne un immersion et une capacité d'analyse des détails énorme. Et enfin, Saturne, là encore pour la première fois au bino à x250. Vision magnifique, la turbulence est faible ce soir. Dans certains trous, je discerne la division de Cassini, qui est pourtant très aplatie ! J'ai l'impression de ne rien perdre par rapport aux belles astro-photos postées ici, or ici ni empilement ni déconvolution ! Je crois voir un sixième satellite, avant de constater que c'est HD224860 qui est venue jouer les trouble-fête entre Dioné et Rhéa. L'illusion était parfaite ! En une heure passée sur la planète, j'essaie différents filtres, les bleus n'apportent rien et même soulignent le chromatisme (dispersion atmosphérique ou défaut de ma bino?), rendant l'image plus molle et moins contrastée. Le #80A était super sur Jupiter, là il me massacre Saturne ! En revanche j'apprécie beaucoup le petit plus que donnent le jaune-vert #11 et l'orange #21. Ils contrôlent assez bien les reflets internes de la bino, donnent une sensation d'image très nette sans dénaturer la vue, et mettent bien en valeur le contraste des bandes. Avec le #21, le contraste de la zone claire sous l'anneau est saisissant. Le vert #58a donne une image bien nette et contrastée également, j'ai l'impression de bien voir l'assombrissement aux pôles, mais l'écart avec la réalité me dérange un peu. Je termine la soirée en repassant sur un oeil, au Pentax XW 5mm. Je guette la sortie d'Encelade, mais trop près de l'anneau, je n'arrive pas à le voir. Pourtant l'image à x300 est magnifique, je mesure alors la qualité du Pentax dans un soir calme comme aujourd'hui. Malgré tout ce qu'elle apporte, je ne peux pas dire que la bino laisse l'image intacte, avec tous ces reflets internes. Passer au Pentax donne une sensation de pureté impeccable... mais beaucoup plus fatigante avec un seul oeil. A quelques pas d'ici je rends visite à la belle perle bleue de Neptune. Je cherche son petit compagnon, qui devrait en théorie pouvoir être aperçu. Je crois le déceler l'espace d'un instant, en vision décalée... ça pourrait correspondre à ce que je vérifie ensuite sur Stellarium... mais c'est vraiment très incertain, le fond du ciel lunaire n'aide pas à voir le pauvre Triton avec sa magnitude de 13,5. Une autre nuit sans Lune je m'y appliquerai davantage. Les nuages arrivent, je dois me coucher, tout est parfaitement synchronisé. Et voilà, deux petites heures dont une sur Saturne, j'ai finalement de quoi m'occuper même quand le ciel profond m'est interdit !
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Merci pour ce retour ! Et pour aller à contre-courant, là où on aurait tendance à vouloir pousser le diamètre pour en voir davantage, j'admire l'approche minimaliste qui consiste à réduire le diamètre pour voir jusqu'où on peut aller pour voir encore quelque chose. Je n'avais pas réalisé que Chi variait autant, en jetant un oeil aux Splendeurs du CP je viens de voir qu'elle allait de 3,3 à 14,2 ! Si tu tiens tes observations tu vas en effet constater du changement ! Je me demande à quoi ressembleraient la vie sur une planète habitable en orbite autour d'une telle variable...
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Ça me rassure un peu ! En fait quand tu as écris sur le sujet d'Inteltom il y a quelques jours que tu avais testé presque tous les objets de Ferrero sauf 5, j'avais compris "vus". J'avais imaginé que tu avais une vision surnaturelle, ou que la mienne était défaillante (car il me semble que tu observes au 300 comme moi)... A la fin, je pense qu'il y aura trois ou quatre dizaines d'objets que je n'aurai pas vus, par contre je les aurai presque tous testés également ! Ça ne m'étonne pas que tu les aies presque tous perçus avec ta lunette FC-100, à part les 3 objets très difficiles globalement les galaxies étaient plutôt bien visibles sur cette constellation, en tout cas repérables du premier coup d'oeil, alors que le ciel n'était pas très transparent ce soir-là. Je suis par contre surpris par ton échec sur NGC 45 au 300, même si je n'ai vu aucun détail je l'ai perçue très vite. Mais elle était pile au méridien à ce moment, ça doit aider ! En tout cas, les deux objets que je retiens seront vrai la nébuleuse du crâne, et ce beau petit quatuor vraiment charmant au 300 !
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C'est vrai que je pensais en avoir pour des années avec les SdCP... et effectivement, à la vitesse à laquelle je parcours les constellations, j'aurai pointé tout le monde dans moins d'un an. Je n'ai pas rédigé de CROA à chaque fois, mais j'ai déjà épuisé presque tout le volume "Eté" ! (il ne me manque que le Dragon, je m'étais dit que j'avais plus de temps pour celui-là). Et avec relativement peu de "Non-vus" sur chaque constellation, maximum 1-2 et souvent 0... C'est vraiment un ouvrage très adapté à mon diamètre, je sens qu'il y a des objets "challenge" mais finalement très peu d'abandons. En revanche, l'IDSA est beaucoup plus exigeant. Il est pourtant supposé être rédigé pour un ciel Bortle 4 (comme mon jardin), mais pour l'instant tous les objets notés pour télescope à partir de 300mm ont été parfaitement invisibles ! Je pourrai tenter de pointer 10000 objets, mais je n'en verrai certainement pas autant ! De toutes façons je pense que je re-parcourrai les SdCP plus méticuleusement encore une fois au moins. Je sais bien que je vais un peu vite en besogne, même si j'observe tout je suis souvent avare en notes (récemment sur Pégase, j'ai tout observé en une nuit dans le Morvan, mais rien noté !) Quand je vois qu'à chaque objet que je cite, tu as de ton côté un relevé précis d'observation, je réalise qu'il va me falloir un second tour avec plus d'application. On va dire que je fais un "premier tour de chauffe" cette année ! Ah oui ça doit être une très bonne lunette, et les conditions en altitude excellentes ! Au 300 les 4 étaient assez peu difficiles à repérer, mais je ne pense pas que j'aurais pu les voir en divisant le diamètre par 3 !
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Oui c'est fou comme on voit tout d'un coup tous les bras d'une galaxie quand on a jeté un oeil juste avant à sa photo... Cela demande beaucoup d'auto-discipline cette pratique !
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Bonsoir à tous les fervents lecteurs de CROA, Voici celui d’une petite observation la nuit d’avant-hier, très inattendue dans la nord de la France en cette période humide. Et pourtant, ce soir-là en allant me coucher (beaucoup trop tard), j’ai vu que la voûte céleste était entièrement dégagée. Sans hésitation, frustré de ne pas avoir pu sortir depuis plus d’une semaine et la Lune arrivant à grands pas, je me suis donc lancé dans cette séance totalement improvisée. Séance du 1er septembre : La Baleine-Surprise La visibilité n’était pas extraordinaire. Malgré l’absence totale de Lune, la Voie lactée n’apparaissait que très faiblement. Le sol du jardin était détrempé, j’entendais encore les gouttes tomber des arbres autour. Il va falloir faire vite, la buée s’annonçant inévitable. Je pointe rapidement les quelques objets « faciles » devant moi, histoire d’habituer mes yeux à l’obscurité. La galaxie d’Andromède est très haute, et visible à l’oeil nu. A x65 elle dépasse très largement de mon champ de vision, et j’en vois très clairement ses deux compagnons. Une bande sombre se détache légèrement au premier plan, devant le noyau. Elle sautait aux yeux quand j’ai observé il y a une dizaine de jours dans le Morvan, je constate ici la baisse de qualité du ciel. Petit saut sur la galaxie du Triangle M33, toujours à x65, facile à trouver car bien visible au chercheur. Elle est très haute également. Malheureusement, je la trouve toujours assez pâteuse. Malgré sa taille et sa belle magnitude, je n’y vois toujours pas de forme bien définie. Je retourne sur M74, qui finalement est plus jolie que M33. Même si elle est moins lumineuse au moins j’y discerne un semblant de forme. Je ne peux m’empêcher d’aller admirer quelques minutes la belle Saturne, qui est pile au méridien. J’en profite pour sortie la binoculaire que j’ai achetée le mois dernier sur leboncoin, je commence déjà à en sentir les défauts (reflets parasites), mais le confort apporté reste énorme, et la sensation de voir davantage de détails et la planète plus grosse est un régal. Cela dit, la mauvaise qualité du ciel est évidente ici, j’ai eu une vue bien plus nette il y a quelques semaines lors d’une soirée calme. Je vérifie la collimation sur une étoile, ça semble bon, je donc vais mettre ça sur le dos de l’atmosphère sans culpabiliser ! Il est désormais temps d’explorer de nouveaux horizons. Je vois que la Baleine est entièrement visible et bien située, allons-y. Ceux qui m’ont déjà lu se doutent que je sors toujours mes listes tirées des Splendeurs du Ciel profond. Malheureusement je n’ai pas encore fait celle de la Baleine, n’ayant pas prévu de sortir, et c’est donc avec l’horrible écran de mon téléphone que je vais consulter l’ouvrage. Et perdre cinq minutes de vision nocturne à chaque consultation… Heureux sont ceux qui ont pu acheter les versions papier ! J’ai une bonne série de galaxies à visiter, allons-y ! Je monte l’oculaire pour grossir à x150, mon standard passe-partout en galaxie. Introduction difficile avec NGC 45, assez basse et très faible. Je me rassure sur NGC 157, un peu plus facile, puis sur NGC 210 dont le noyau est bien dessiné. Mon ouvrage me propose ensuite UGCA 444… Un nouveau catalogue dont j’ignorais l’existence ? Stellarium aussi visiblement, je ne peux pas la localiser. Et le moment n’est pas propice pour chercher aux coordonnées, d’autant plus que vu les conditions et la magnitude, il me paraît invraisemblable que je puisse la percevoir. Voilà encore un nouvel objet « non vu » des Splendeurs du CP ! Vient ensuite NGC 246, la Nébuleuse du Crâne. Sans filtre d’abord, on ne voit quasiment rien, à peine une pâleur autour de quelques étoiles. Mais une fois le filtre OIII monté… quelle beauté ! Le disque est très nettement visible, quatre (ou trois ? J’ai oublié de noter…) petites étoiles à l’intérieur, une serait l’étoile centrale. On voit bien que le disque est comme ouvert d’un côté, et plus lumineux de l’autre. En vision décalée je discerne pas mal de petites textures, comme des petits trous de gruyère dans le disque. J’alterne entre 150x et 65x, grossir moins apporte une meilleure vision d’ensemble et apporte un peu de lumière, car c’est un grand objet, et pas très lumineux. Vraiment une très belle nébuleuse planétaire, déjà observée à la lunette 150mm, mais le doublage de diamètre m’emmène ailleurs ! Je retourne sur les galaxies. NGC 247 est assez grande pour que je doive rester à x65, mais elle est peu contrastée et je n’y vois pas de détails. NGC 274-275 est un petit couple de galaxies en interaction, les deux noyaux sont bien distincts, c’est vraiment un mini M51 qui se cache ici dans la Baleine ! IC 1613 me donne du fil à retordre. Elle est assez étalée et extrêmement peu contrastée. A x65, en y passant quelques temps, et en usant de la technique dite « de gigoter son tube », j’arrive à vaguement voir qu’il y a une zone un peu brumeuse au centre. Mais c’est à l’extrême limite, je note timidement une petite croix pour dire que l’objet est vu, mais sans grande satisfaction. Je continue sur des galaxies plus faciles, NGC 584, 681, 720. Je décèle bien la forme allongée de NGC 681 (« le petit sombrero »), mais n’arrive pas à vraiment mettre en évidence sa forme de chapeau mexicain… Je me rapproche doucement du cou de la Baleine et arrive ensuite sur un petit amas de galaxies, NGC 833 et compagnie… J’aime bien observer avant de me renseigner, avec un peu d’attention je discerne quatre petites galaxies juste à côté les unes des autres, disposées en petit arc de cercle. Même à x150 elles tiennent toutes dans mon champ de vision. Je vérifie ensuite sur mon livre : il y en avait bien quatre, et exactement placées ainsi. J’ai donc bien vu ! J’ai nettement plus de satisfaction à faire les choses dans cet ordre, autrement je me méfie trop de mon imagination… Me voilà sur la tête de la Baleine. Je continue sur NGC 864, qui se laisse voir mais dont l’observation n’est pas aidée par l’étoile lumineuse qui la borde. NGC 936 est plus facile. Je n’y passe pas longtemps, mais réalise après coup qu’elle aurait pu me montrer une intéressante barre transversale… j’y retournerai. Vient le tour de M77, déjà observée dans mes soirées Messier, qui me paraît d’une très grande facilité tout d’un coup ! La suivante, NGC 985, est en revanche extrêmement difficile, le petit noyau est à peine visible mais pas le reste, j’aurais pu la confondre avec une étoile sans re-vérifier sur mon plan. Je vois alors que la buée commence doucement à s’installer. Il y a bien longtemps que mon telrad est hors d’usage, que j’essuie mon chercheur toutes les minutes… mais je soupçonne le secondaire de commencer à se troubler. J’ai laissé mon pare buée fièrement construit à l’aide un tapis de yoga premier prix à la maison, je regrette à cet instant d’avoir eu la paresse d’aller le chercher ! Il me reste 5 galaxies à observer, je fais donc au plus efficace. Ça me fera une première visite, j’y retournerai plus au calme. J’enchaîne donc sans reprendre mon souffle NGC 908, 1052, 1055, 1073 et 1087, toutes vues sans difficulté, mais je n’en dirai pas davantage car je n’ai pas pris de notes sur elles… Et voilà un premier parcours réussi sur la Baleine, en deux petites heures. 20 objets observés dont 18 nouveaux. Gros manque d’application sur la fin, mais voilà encore une constellation de plus des Splendeurs du CP parcourue dans son intégralité ! J’ai juste omis un objet, j’essaierai d’y jeter un oeil une nuit plus claire (s’il y en a…), mais je crains qu’il me faille augmenter le diamètre si je veux avoir ma chance. Je termine la soirée par un petit coup d’oeil sur Jupiter, qui est bien bas mais visible tout de même. Je ne l’avais pas vu depuis mai celui-là ! Avec les deux yeux, c’est encore mieux, mais il est trop bas pour m’offrir tout ce qu’il a à donner… quelques détails dans les deux bandes, mais je sens bien que le tout est un peu « mou ». Il passe rapidement derrière un arbre, comme pour me signaler qu’il est vraiment l’heure d’arrêter… Voilà mon matériel trempé de tous le côtés, les gouttes coulent le long du tube, le secondaire est en effet un peu troublé. Il est en effet temps d’enfin entamer cette nuit de sommeil qui aurait dû commencer trois heures plus tôt !
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Votre dernier Whaou : quoi avec quoi, sur qui, depuis où ?
narnodel a répondu à un sujet de olivufu dans Observation
Ah ça c'est bon ça, la frénésie des débuts, braver le sommeil pour découvrir enfin l'objet tant attendu... Après le ciel est tellement riche en ce moment, il y a beaucoup de woaw à des heures moins piquantes ! -
Le Kepler n'est pas idéal non plus, en effet on peut équilibrer avec précision, et les freins fonctionnent assez bien (dans une certaine limite, il faut quand même équilibrer), mais le fait que le tout prenne appui dans deux plaques en aggloméré rend la chose un peu moins fiable. Avec le temps, l'aggloméré se tasse, le tout prend du jeu... Au début je rajoutais des cales en cartons, j'ai fini par coller une feutrine supplémentaire pour retrouver un serrage, mais ça s'est tassé... Du coup quand je suis assez proche de l'horizon et que je veux pointer un objet plus haut en altitude, je suis obligé de le dépasser, puis de redescendre ! Je demanderais à voir le système Bresser Messier de plus près, qui a l'air pas mal fichu.
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Merci pour la petite balade ! Bravo pour avoir débusqué tous ces objets, dont certains petits amas pas si évidents. Tu devais avoir un super ciel si tu as vu le Pélican, en effet NGC 7000 je commence à la voir de temps en temps aux jumelles (et même très bien aux jumelles hibou avec filtres montés dessus), mais sa voisine est vraiment beaucoup plus subtile, je ne l'ai identifiée clairement qu'une fois, mais jamais avec de petites jumelles... Quelle précision pour ton analyse de la magnitude, surtout avec des jumelles tenues à bout de bras ! Bon courage pour ton étude de cette variable, ça demande vraiment trop de patience et de discipline pour que j'aie pu songer à me lancer là-dedans...
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Merci pour ce CROA de remise en jambe ! Peu d'objets mais beaucoup d'application sur chaque. Belle idée que de viser cette nébuleuse du Foetus, sur mon 300 c'est un de mes objets préférés. Discret, mais à la forme très élégante et évocatrice... 8 minutes chrono pour monter un 400... ça me laisse rêveur... je vais encore faire le tour du ciel quelques temps au 300 mais cette simplicité donne envie de franchir le pas un jour !
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Votre dernier Whaou : quoi avec quoi, sur qui, depuis où ?
narnodel a répondu à un sujet de olivufu dans Observation
Oui je l'ai vue aussi cette traînée lundi soir, lors d'une observation partagée avec un ami en plaine bourguignonne. On s'est vite renseigné et c'est en effet la trace d'une fusée chinoise. Ça et les convois Starlink, c'est plutôt le genre de chose qui me gâche l'humeur sur mes soirées astro, j'aurais tellement aimé que l'homme et sa folle conquête du fric nous laisse au moins le ciel étoilé intact pour nous laisser rêver un peu plus loin...
