Le Soleil de minuit le 21 juin 2006 en Laponie.

Bonjour à toutes et bonjour à tous ,

Nous sommes aujourd'hui le samedi 21 juin 2014, le jour du solstice d'été. J'en profite tout d'abord pour vous souhaiter un bon été 2014 à toutes et à tous :be: .

Cette date du 21 juin me fait penser à un autre 21 juin, c'était le mercredi 21 juin 2006 (il y a donc huit années aujourd'hui) où j'ai enfin vu un spectacle astronomique que j'espérais voir un jour depuis ma jeunesse (mais que je désespérais de pouvoir voir enfin un jour de mes propres yeux, les années défilant inexorablement...) : le fameux "Soleil de Minuit". :wub:

Ce fameux "Soleil de Minuit", je l'avais appris en classe, à l'école primaire lors d'une "leçon de choses", comme on disait à l'époque pour évoquer ce qu'on appelle je crois aujourd'hui les "sciences de la vie". Et depuis plus de quatre décennies je m'étais juré d'aller l'observer un jour au Cap Nord, en Norvège.

Or, je déteste partir en dehors des frontières de la France… mais, à force de passer nos étés dans le Cantal lorsque nous étions franciliens, puis dans les Alpes, dans les Pyrénées ou sur la côte méditerranéenne depuis notre retraite cantalienne, mon épouse a fait le coup de force : l'été 2006 serait celui de la Laponie pour voir le fameux "Soleil de Minuit" !… Nous avons donc choisi un voyagiste qui proposait un séjour de huit jours (sept nuits) uniquement au Nord du cercle polaire.

Et le samedi 17 juin 2006 nous avons pris à Toulouse-Blagnac un vol Air-France direct pour Roissy. La voyagiste a bien essayé plusieurs fois de nous vanter la "navette" Blagnac-Orly, mais, trop habitués à la ligne B du RER, où nous voyons les pauvres voyageurs encombrés de bagages côtoyer les travailleurs franciliens allant ou revenant du travail, nous avons tenu ferme : un vol direct Blagnac-Roissy, sinon rien !… A Roissy nous avons pris un Airbus A320 de la Finnair pour l'aéroport de Helsinki-Vantaa (1 913 km en 3h05). Là, il a fallu prendre un deuxième vol de la Finnair pour Ivalo (992 km en 1h40), c'était un Airbus A321. Durant le vol nous avons été interpellés par un sympathique blondinet finnois d'Ivalo de 25 ans qui nous a demandé en anglais d'où nous venions et ce que nous venions faire à Ivalo ? Il s'est adressé d'abord à mon épouse, qui n'a jamais appris à l'école primaire le moindre mot d'anglais. La bougresse s'est alors retournée vers moi pour me demander de faire la traduction. Ceux qui me font l'honneur de lire mes messages sur Webastro savent mon opinion sur la langue de la "perfide Albion" !… Mais, ce sympathique jeune homme blondinet d'Ivalo utilisait un anglais très compréhensible et articulait bien. Alors, remuant mes souvenirs scolaires, déjà très anciens, j'ai baragouiné quelques mots d'anglais, pensant qu'il allait me dire qu'il ne comprenait pas ce que je disais, mais à ma grande surprise j'ai constaté qu'il semblait bien comprendre mon très mauvais anglais !… Et puis, nous avons parlé d'un peu tout et d'un peu rien, mon épouse se prenant au jeu et l'interrogeant sur Ivalo. Ainsi, nous avons appris que cette ville finlandaise n'était qu'à 40 km de la Russie, et qu'il était possible de s'y rendre sans visa (alors qu'il en faut un normalement entre la Finlande et la Russie), mais que des fois les autorités russes bloquaient pendant un jour ou deux la route du retour vers la Finlande. Ce jeune homme, nous a même communiqué son adresse électronique. Une fois atterris à Ivalo, mon épouse m'a félicité pour mon anglais en me disant : « Mais, je croyais que tu ne parlais pas du tout anglais ?… ». Je lui ai répondu qu'en temps normal, effectivement je mets un point d'honneur à rien comprendre à ce qui est dit en anglais, mais que quand c'est le seul moyen de communiquer avec quelqu'un il faut bien ressortir ses très anciens souvenirs d'anglais scolaire…

Et à Ivalo, ou plutôt exactement à Saariselka à 20 km au sud d'Ivalo nous avons passé notre première nuit laponne. Première surprise, malgré la clarté permanente du Soleil, les volets sont inconnus en Laponie !… Il y a des rideaux et doubles-rideaux soi-disant opaques, mais qui ne filtrent que très imparfaitement la lumière aveuglante du Soleil des nuits laponnes. Et ce fut ainsi pendant sept nuits : pas de nuit noire, un éclairage solaire permanent, et une très désagréable impression de faire une sieste et non une bonne nuit réparatrice…

Le dimanche 18 juin 2006, nous prenons le car pour la Norvège (nous passons alors de TU + 3 heures à TU + 2 heures, comme en France) et en soirée nous arrivons enfin à Honningsvåg, tout près du mythique Cap Nord.

Après un dîner à l'hôtel notre car nous emmène au fameux "Nordkapp" (71° 10' 21" de latitude Nord et 25° 47' 40" de longitude Est).

Et là, catastrophe : il y avait une tempête sur ce lieu magnifique, et sous la pluie nous n'avons pas vu le fameux "Soleil de Minuit" !!!... :cry:

Cela ne m'a étonné que moyennement, car des années auparavant, un de mes collègues de La Poste, qui passait son temps à parcourir le monde m'avait prévenu : « Ceux qui prétendent avoir vu en juin le Soleil de Minuit au Cap Nord sont à 99% des menteurs, car pour cela il faut : d'abord un horizon Nord très dégagé, ensuite un ciel également très dégagé, ce n'est pratiquement jamais le cas !.. Si tu veux voir vraiment le Soleil de Minuit au Cap Nord, il te faudrait y rester au moins une semaine, et là tu aurais une chance d'avoir un horizon Nord dégagé à minuit au moins une nuit. » Hélas, nous n'y restions qu'une seule nuit !… Je ne verrai donc jamais ce "Soleil de Minuit" qui me fascinait depuis ma jeunesse… :cry:

Et puis le voyage en Laponie norvégienne a continué et le lundi soir nous avons couché à Tromsø, la "capitale de l'Arctique". Ville très sympathique !… Le mardi 20 juin 2006 au soir nous couchons dans un hôtel à Harstad dans les îles Vesteralen. Le lendemain, mercredi 21 juin 2006 était le jour du solstice d'été. Mon épouse était un peu triste car c'était le jour anniversaire de la naissance de son papa, né en 1910, décédé depuis bientôt dix ans (le 3 décembre 1996). Nous avons quitté les îles Vesteralen pour les îles Lofoten. Et là, le guide, nous apprend une bonne nouvelle : la compagnie organisatrice du voyage, a décidé de modifier le planning initial et nous offre une croisière, avec dîner à bord, sur un des magnifiques paquebots de "l'Express Côtier" entre Svolvaer (îles Lofoten) et Bodø, le long de la côte norvégienne. Je consulte alors ma carte Michelin "Laponie" et vais le trouver et je lui dis : « Vu qu'entre les Iles Loffoten et Bodø le paquebot va voguer plein Sud, sur l'arrière, si le ciel est dégagé nous pourrions enfin voir le fameux "Soleil de Minuit" non ? ». Il réfléchit un instant et me répond : « Mais, sans problème si le ciel est dégagé… ».

Moment très émouvant à la fin du repas sur "l'Express Côtier" le capitaine annonce, en anglais, que c'est ce soir l'anniversaire d'un passager, allemand aux cheveux blancs, âgé de 85 ans (donc né en 1921) et que "l'Express Côtier" lui offre un gâteau d'anniversaire !… Mon épouse repense à son papa qui était né le même jour que lui, et me dit : « En 1940 cet allemand avait 19 ans, il aurait pu combattre contre mon papa, ou alors être un de ses gardiens lorsqu'il a été prisonnier pendant cinq ans près de Neubrandenburg, au Nord de Berlin. ». Lorsque nous nous levons pour quitter la salle de restaurant, mon épouse me dit qu'elle veut lui parler et je n'aurais qu'à traduire ce qu'elle va lui dire. Je crains alors le pire !… :( Nous nous approchons de cet allemand, entouré de ses enfants et petits-enfants et je lui demande s'il parle français ? Hélas non !… Je refais donc appel de nouveau à mes souvenirs scolaires et lui explique en anglais qu'en entendant que c'était son anniversaire, mon épouse a pensé à son papa né le même jour que lui. Eh bien, vous ne le croirez peut-être pas mais c'est de lui-même qu'il a demandé si son papa avait été prisonnier en Allemagne lors de la guerre ? Et je me rappelle très bien, aujourd'hui encore, sa très grande tristesse quand je lui ai dit que oui ; il nous a alors répondu très sobrement : « War, is big misfortune !... » (« La guerre est un grand malheur !... »).

Mon épouse était si émue de le quitter qu'elle avait des larmes aux yeux, ce qui a bouleversé toute la famille de ce sympathique grand-père allemand… :(

Et puis nous avons attendu dans un salon de l'Express Côtier d'arriver à Bodø (arrivée prévue à 01h30 du matin). Et à 23h50, un homme est revenu du pont arrière pour nous déclarer dans notre salon : « Ça y est ! le ciel se dégage, le Soleil vient d'apparaître !… ». Tout le monde s'est précipité sur le pont arrière du paquebot et nous avons enfin vu le fameux "Soleil de Minuit" :be: ; et en plus, il n'y avait aucun nuage entre le bord Sud du Soleil et la mer d'huile. Ça pourra peut-être vous paraître idiot, mais nous l'avons vu et revu pendant plus d'une heure. D'autant plus qu'il n'était pas du tout éblouissant !… :wub:

Le lendemain jeudi 22 juin 2006nous avons déjeuné à Narvik. Une autre ville symbolique pour moi, dont j'avais entendu parler pour la première fois en juin 1962 par Monsieur Lapierre, mon professeur de français (c'est lui qui m'a donné le virus de l'amour de notre belle langue française ; en hommage à lui j'essaie de ne pas trop l'estropier lorsque je poste sur Webastro), et professeur principal en sixième qui m'avait emballé (lui qui ne parlait jamais de lui-même d'habitude) en racontant à notre classe ébahie qu'en juin 1940, en tant que chasseur alpin, il était fier d'avoir battu les Allemands lors de la bataille de Narvik, seule victoire de l'armée française en juin 1940. Et puis, le nom de la bataille de Narvik s'est réinvité chez moi d'une façon dramatique le mardi 17 juin 1980 lorsque ma voisine d'Antony, Madame Élisa Simon, a voulu me parler personnellement comme je l'ai raconté au message #86 (4ème page) de mon sujet sur Webastro "Il y aura soixante-dix ans cette nuit" (http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=51678&page=4) :

(...) Ensuite le témoignage de notre voisine du 31 avenue du Bois de Verrières à Antony, Madame Élisa Simon (originaire de Hennebont dans le Morbihan), en juin 1980. Avec quarante ans de retard TF1 (à l'époque c'était encore une excellente chaîne du service public) diffusait chaque soir une émission (de mémoire c'était vers 19 heures) présentée par Henri Amouroux qui racontait la campagne de France au jour le jour. Et là, catastrophe !..., notre poste de télévision tombe en panne juste à cette période !!!... Le technicien ne pouvant venir la réparer que le lendemain, j'ai demandé à notre voisine, Madame Élisa Simon, si je pouvais venir exceptionnellement voir la télévision chez eux ce soir ? Elle m'a répondu : « Mais certainement Roger, d'ailleurs mon mari adore regarder cette émission d'Henri Amouroux !... » . Et le soir en question je me suis régalé de visionner cette émission avec les commentaires très avisés de Monsieur Simon, un passionné de la Seconde Guerre mondiale (qu'il avait fait en 1939-1940 comme soldat mobilisé, avant de passer cinq ans en Allemagne dans un camp de prisonniers...). A la fin, juste avant de partir je m'adresse à Madame Simon (restée tout le temps de l'émission dans une autre pièce de leur appartement) : « Mais, pourquoi n'êtes-vous pas venu voir cette émission ? » . Elle m'a répondu : « Non, je ne regarde jamais ce type d'émission, ça me rappelle de beaucoup trop mauvais souvenirs !... » J'ai senti qu'il ne fallait pas trop insister et je suis sorti après les avoir remerciés... C'était précisément le mercredi 21 mai 1980 (je m'en souviens très bien car c'était le jour où, quarante ans plus tôt, le généralissime Maxime Weygand avait survolé le front en avion et avait repéré la position des troupes allemandes par déduction en notant les coups de canons tirés contre son avion...)

Quelques jours plus tard, exactement le mardi 17 juin 1980 en fin d'après-midi, Madame Élisa Simon, sonne chez nous, et dit à ma mère qu'elle veut me parler. Elle me dit alors, les larmes aux yeux et la voix quasiment nouée par l'émotion : « Roger, je vais te dire pourquoi l'autre jour je t'ai déclaré que je détestais cette période de mai-juin 1940. Figure-toi que je me suis mariée fin juin 1939, avec mon premier mari nous ne sommes hélas pas restés très longtemps ensemble puisqu'il a été mobilisé début septembre 1939. Je l'ai revu trois fois en permission lors de la "drôle de guerre", puis je n'ai plus eu de ses nouvelles à partir du printemps 1940. Et ce n'est qu'en août 1940 j'ai reçu une lettre du ministère de la guerre qui m'a appris comment il était mort : mon premier mari avait participé à la bataille de Narvik et, via l'Angleterre, était revenu en France, et se trouvait avec son unité dans un train stationné en gare de Rennes le lundi 17 juin 1940 (il y a donc exactement 40 ans aujourd'hui) lorsque l'aviation allemande a fait un carnage sur cette gare !... C'est pourquoi c'est très pénible pour moi de voir que des gens comme mon deuxième mari ou un jeune comme toi se passionnent pour cette sinistre période !... » Bien entendu je suis resté sans voix, que pouvais-je lui répondre ?... :(

Pour en savoir davantage sur le catastrophique bombardement de la gare de Rennes le lundi 17 juin 1940, voir : http://www.wiki-rennes.fr/Bombardement_du_17_juin_1940.

Vous comprendrez mieux pourquoi le nom de la bataille de Narvik restera toujours gravé dans mon souvenir. Sur l'aspect militaire de la bataille de Narvik, voir : http://secondeguerre.net/articles/evenements/ou/40/ev_narvik.html.

Mais, reprenons le cours de notre voyage de juin 2006. Le soir nous avons dormi à Kiruna en Suède. Enfin, le vendredi 23 juin 2006 nous sommes revenus en Finlande, à Rovaniemi.

Le huitième et dernier jour, nous avons visité à Korvatunturi, la "Maison du Père Noël" située exactement sur le cercle polaire arctique (66° 33' 07" de latitude Nord et 25° 50' 51" de longitude Est). On la voit dans toutes les télévisions du monde le 24 décembre chaque année avec le Père Noël sur son traîneau tiré par des rennes…

Nous avons repris à Rovaniemi un avion pour Helsinki, puis un deuxième avion entre Helsinki et Roissy, et enfin un troisième avion entre Roissy et Toulouse-Blagnac. Et là, par le hublot nous avons enfin revu la nuit qui nous avait fait défaut depuis une semaine !… Qu'est-ce que c'est beau la nuit quand on en a été privé pendant une semaine !… :be:

A part le "Soleil de Minuit", trois autres souvenirs indélébiles de la Laponie (un très désagréable - que comme par hasard les guides touristiques et les agences de voyages n'évoquent jamais - et deux merveilleux) :

● les très nombreuses colonies de moustiques qui vous dévorent avec plaisir !… :mad:

● les nombreux troupeaux de rennes en liberté qui marchent en pleine route et qui ont priorité sur les (très rares heureusement) véhicules automobiles… :wub:

● les merveilleuses routes droites pendant des centaines de kilomètres, et où vous ne croisez que cinq ou six véhicules par heure… :wub:

Moralité : vive la Laponie!… :be:

Roger le Cantalien.

Bonsoir Roger

Je suis très déçu, toi qui es d'ordinaire si précis, tu n'as même pas donné les numéros des vols que tu as empruntés

Bon, en tout cas, tu ne pourras plus râler quand on mettra des citations en anglais sur le QAC

Sinon c'est une très belle épopée, émouvante, et magnifiquement racontée comme d'habitude.

Grosse déception pour moi.

D'entrée j'ai été embarqué dans cet avion ,partagé cette tranche de vie ce voyage, envie d'y aller. Mais la fin, les moustiques.Merci quant même de prévenir.

En tout cas Roger c'est très bien écrit bien vivant. Merci pour le partage.

Merci pour le partage, Roger !

(j'espère que tu as laissé les moustiques lapons sur place, il y en a déjà suffisamment chez nous )

 

Grosse déception pour moi.

 

D'entrée j'ai été embarqué dans cet avion, partagé cette tranche de vie, ce voyage, envie d'y aller. Mais la fin, les moustiques. Merci quand même de prévenir.

 

En tout cas Roger c'est très bien écrit bien vivant. Merci pour le partage.

Ah oui Bang*gib, ces fameux moustiques... :mad: c'est l'aspect très désagréable de la Laponie...

Merci pour le partage, Roger !

 

(j'espère que tu as laissé les moustiques lapons sur place, il y en a déjà suffisamment chez nous )

Oh que oui, je les ai laissés au-delà du cercle polaire arctique !... :be:

Toujours autant de passion et d'émotion dans tous les écris que tu partages avec la communauté de WA.

Merci Roger.

Eric

Merci Éric.

Merci Roger, c’est simplement touchant et passionnant à la fois. Et avec le zeste d’humour qui va bien

Merci Roger d'avoir partagé ton expérience en Laponie. Beaucoup d'émotion mais aussi de contemplation ! J'ai bien aimé lire ce post...

Je me permets juste d'y ajouter une petite photographie que j'ai prise dans une ville que tu connais désormais et qui t'apparaîtra sous un autre aspect : la ville de Tromso, non plus sous le soleil de minuit, mais, pourrait-on dire sous la nuit qui ne disparaît plus...C'était en Janvier 2014 en plein après-midi...Je suis resté moi aussi sous le charme de l'atmosphère envoutante du monde arctique...

Bonjour et merci Petit Prince de la Réunion pour ta très belle belle photographie de Tromsø sous la neige lors de la nuit de midi. :wub:

C'est d'ailleurs un point auquel on pense en permanence lorsqu'on admire les journées de 24 heures sans aucune nuit : ce doit être assez éprouvant d'être en Laponie six mois plus tard lors des redoutables journées de 24 heures sans aucun soleil... :(

Roger le Cantalien.

Ah, quel beau voyage... En plus, juste à coté de chez nous, enfin, en une ou deux journées de route et un petit bateau. :D

Y a rien à faire hein Roger, même la bas il faut que tu parles de la guerre ! Ah la la, c'est vrais que lorsque l'on est passionné de quelque chose, il est difficile de faire autrement.

Perso, j'y suis allé en 69 avec trois copains en 203 psychédélique ( pas sur de l'orthographe ). On avait trouvé bien de refaire la peinture avec des couleurs vives. C'était à la mode à l'époque... Puis j'y suis retourné en 75, cette fois ci avec ma moitié en R5 ou on avait fait les provisions alimentaire avant de partir tellement à l'époque la vie était chère pour nous français avec nos francs. J'avais fait 7000 km pour ce périple. Vraiment un voyage inoubliable que je recommande à faire à tout le monde et c'est un de mes plus beau voyage malgré que j'ai pas mal voyagé à travers le monde. Ah oui, très très beau voyage.

J'ai bien sur vu le soleil de minuit et cela la première nuit et au cap nord. Non non, je ne suis pas un menteur. Puis je suis resté une semaine à Kiruna ou on se posait la question du pourquoi ils avaient osé installé des bancs public avec le froid qui faisait la bas. Surement pour faire beau ? Je me souviens aussi les arrêts pipi sur la route se faisait aux sprint et vite, vite retour à la voiture et bien vérifier que tout était bien fermé pour que ces satanés moustiques et autres ne se jettent sur nous. Les rennes, les élans, etc... Une vie sauvage ( à l'époque ) incroyable avec des animaux qui étaient pas très craintifs. La dernière semaine, nous l'avions passé à coté de Malmö ( pas sur de l'orthographe ) près de la mer ou il fallait quand même prendre sur soi pour se baigner avec une eau glacée dans un grand village ou petite ville dont je ne me souvient plus du nom. Ah oui, tu me ravives de sacrés beaux souvenir Roger. Merci à toi.

Par contre, je ne me souviens pas avoir été gêné par le jour pour m'endormir la "nuit" ? Peut-être le fait d'y avoir été en voiture et donc plus progressivement pour y arriver ? Même que je me souvient avoir eu du mal à réveiller ma Dame qui dormait comme si elle était entrée en hibernation. Je me souviens aussi quelle était de très très mauvaise humeur après moi... Pourtant, c'était gentil de ma part de la réveiller pour pour lui offrir un tel spectacle qu'est le soleil de minuit, non ? :D

Merci encore à toi Roger pour tous ces souvenirs qui me sont revenu.

Salut Roger !

Très beau récit que tu nous partages ici !!!

En plus il est richement illustré, et cela contribue pour beaucoup à l'immersion lors de la lecture.

Merci !

Super récit Roger

Et instructif : grâce à toi je me souviendrais de cette bataille de Narvik

Comme ton ancienne voisine de pallier, tu sais que j'ai du mal à m'enthousiasmer au sujet de la deuxième guerre mondiale que je n'ai heureusement pas connue.

La rencontre entre ta femme et le grand-père allemand est très émouvante. C'est un bon exemple du besoin de beaucoup de personnes de mieux de "compléter" "à froid" leurs souvenirs ou émotions relatifs à cette période.

(j'ai un grand-père du Tarn qui est retourné en Allemagne vers la fin de sa vie pour revoir l'usine dans laquelle il avait effectué son STO, il était content d'y revenir, de voir ce qui avait changé, de discuter avec des personnes rencontrées par hasard...)

Ces terribles moustiques nordiques je les connais en revanche !!

Ce sont les midges !!!

Très petits et évoluant en groupe ils font des carnages !

Je me rappelle d'une grand-tante en Écosse qui nous avait prévenu : "ils ne vous piquent pas, ils vous arrachent un morceau de peau !"

Mais c'est en Norvège que j'ai appris à les connaître : un petit nuage noir et grouillant nous attendait stationnant au dessus de l'entrée de la tente, dès que nous sortions le petit nuage nous suivait à une cinquantaine de cm au dessus de nos têtes et attendait le moment de nous foncer dessus ! Pas fous : on s'aspergeait d'anti-moustiques à gogo !

Ton anecdote des rideaux et double-rideaux rappelle le film policier "Insomnia" qui se passe en Alaska et dans lequel le personnage principal (un inspecteur de police traquant un fugitif) n'arrive pas à dormir.

(très bon film, si tu en as l'occasion...)

Roger bravo pour tes exploits en langues étrangères et bravo à ta femme pour avoir réussi à te convaincre de réaliser ce beau voyage

Salut Roger,

Pas un CROA mais un CRSM très bien ficelé, j'adore !

Denis.

Salut Roger le Cantalien.

Je déterre ton topic des tréfonds du forum, j'ai (enfin) pris le temps de le lire ton récit. Je suis particulièrement impressionné par ton périple, surtout en si peu de temps! Parce que si les routes de Finlande et du Finnmark sont bien rectilignes, il en va tout autrement dans le Troms et le Nordland

Bref, pour ajouter du soleil au topic, alors qu'ici il se fait de plus en plus discret, je me permets de poster la vidéo que j'ai faite sur le soleil de minuit