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Skyvision 400 SP motorisé


Wargentin

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J’ai beaucoup hésité avant d’écrire ce test pour deux raisons :

 

1°) je n’ai pas eu l’occasion de comparer ce télescope avec du matériel concurrent. Il faudra donc relativiser les commentaires que je fais ici, car rien ne dit que la concurrence fait mieux.

 

2°) je suis très exigent, voire pinailleur, et je remarque souvent des défauts que les autres ne voient pas. J’en donnerai d’ailleurs quelques exemples.

 

Mais finalement, je ne vois pas pourquoi mon opinion aurait moins de valeur que celle des autres, même si elle est différente. Et puis avec un télescope de ce prix, je pense qu’on est en droit d’être exigent…

Donc, je me lance :) .

 

Le télescope concerné est le T400 SP de Skyvision, que j’ai possédé pendant environ 9 mois. Il s’agit de la version la plus complète, avec caisse primaire en bois, Skycommander et motorisation. Le prix de l’ensemble, y compris la brouette, est de 9970 €.

 

 

 

LES DONNEES

 

Sauf indication contraire, toutes les valeurs indiquées on été mesurées par mes soins.

 

Poids :

Base + rocker avec encodeurs et motorisation : 17 kg

Caisse primaire : 30,2 kg

Cage secondaire + Skycommander : 4,8 kg

Tubes serrurier : 2,6 kg

Batterie : 2,5 kg

Contrepoids pour tête bino : 2,8 kg

Poids total du télescope en fonction : environ 60 kg

 

 

Dimensions :

Dimensions du rocker y compris motorisation : 65 x 60 cm

Hauteur du télescope démonté : 70 cm

Hauteur du porte-oculaire lorsque le télescope pointe au zénith : env. 1,65 m

 

 

Miroir primaire :

Origine : Lightholder Optics

Diamètre officiel : 406 mm

Diamètre optique : 404 mm

Focale : 1631 mm (d’après le bulletin de contrôle)

Epaisseur : 42 mm

 

Bulletin de contrôle officiel (établi par Lightholder Optics) :

Strehl ratio : 1.00

Wavefront P-V error : 1/43

Wavefront RMS : 1/117

RTA : 0.38

 

Bulletin de contrôle interne à Skyvision (établi par AMOS) :

Strehl ratio : 0.896

 

 

Miroir secondaire :

Origine : Spectrum Coatings

Diamètre : 88 mm

Obstruction : 0,22

 

 

Porte-oculaire :

Sortie du foyer lorsque le porte-oculaire est rentré au maximum : 54 mm

course du porte-oculaire : 53 mm

Diamètre du champ de pleine lumière : environ 9 mm

molette principale : 16 mm par tour

molette démultipliée : 1,75 mm par tour

 

 

 

Quelques commentaires :

Ce modèle a pour particularité d’avoir le foyer assez dégagé du porte-oculaire. Cela a été fait à ma demande pour pouvoir utiliser la tête binoculaire Baader Mark V, qui nécessite plus de recul du PO que les autres têtes bino. Cela a pour conséquence qu’il faut en général utiliser une bague allonge pour observer « normalement » avec un oculaire. Une autre conséquence est que le champ de pleine lumière n’est pas très grand. Cependant, le vignettage en bord de champ est vraiment minime et reste en pratique parfaitement indécelable, même avec un Panoptic 24.

 

Le bulletin de contrôle établi par le fabricant peut être fourni à condition d’en faire la demande. Skyvision fait par ailleurs contrôler tous les miroirs sur interféromètre par un laboratoire indépendant (la société AMOS en Belgique). Ce bulletin n’est jamais remis au client, mais j’ai eu la chance de le voir. Compte tenu de l’écart conséquent entre le bulletin du fabricant et celui fait par AMOS, on comprend que le premier n’a pas beaucoup de valeur ! Le critère retenu par Skyvision est un strehl égal ou supérieur à 0.85 . Avec un strehl de près de 0.90, le miroir étudié ici est m’a-t-on dit un des tous meilleurs livrés par Skyvision

La société AMOS contrôle aussi l’état de surface au microscope.

 

 

 

DESCRIPTION DETAILLEE :

 

Notice :

Le télescope est livré avec un CD ROM qui contient des petites vidéos montrant les différentes étapes du montage. C’est une bonne idée, car on voit bien la procédure à suivre. Malheureusement, à la part le montage, les autres informations fournies sont pour le moins succinctes. Rien n’est dit sur le nettoyage du secondaire, sur la collimation sur étoile, sur la mise en température, sur la charge admissible du porte-oculaire, sur le réglage de sa dureté, etc… Il me semble qu’un tel télescope mériterait une véritable notice détaillée.

 

Le télescope est également livré avec un bulletin de garantie, stipulant que la prise en charge des défauts est de 1 an pour l’optique et la mécanique, et de 6 mois pour l’électronique.

 

 

Aluminures :

Le miroir primaire est donc un Lightholder Optics. L’aluminure a été réalisée aux Etats-Unis par Spectrum Coatings. Lorsque j’ai lavé les miroirs, je me suis rendu compte que le reflet du secondaire était plus éclatant que celui du primaire, ce qui confirme l’information qui m’a été donnée selon laquelle les deux miroirs reçoivent des traitements différents. D’après le site de Spectrum Coatings, le secondaire a donc reçu le traitement EAL à haute réflectivité (96,5%) et le primaire le traitement PAL à 90,6% de réflectivité.

 

 

Barillet :

Le barillet tout en alu est une pièce très largement dimensionnée pour éviter toute flexion. Le miroir est maintenu sur sa tranche par trois vis en nylon placées à 120°. Par rapport au système classique de la sangle, ces points d’appui fixes évitent toute décollimation lorsque la base du télescope n’est pas parfaitement horizontale.

 

 

Caisse primaire :

La caisse primaire en bois a un fond pourvu de deux orifices en face de deux ventilateurs placés au dos du miroir. Un troisième ventilateur souffle de l’air à faible vitesse sur la surface du miroir. L’intérieur est peint en noir pour augmenter le contraste. La collimation se fait par trois grosses vis au dos de la caisse, dont la rotation est à la fois très ferme et très précise.

 

 

Tubes :

Le système de tubes en carbone est tel qu’un démontage complet suivi d’un remontage ne change que modérément la collimation. Il n’y a donc qu’une simple retouche à faire à chaque fois. Le fait que les tubes sont reliés aux extrémités est censé accélérer le montage. Concrètement, on peut dire que 5 minutes suffisent à assemble le télescope. Malheureusement, j’ai toujours trouvé ces 5 minutes particulièrement pénibles, car j’ai eu beaucoup de mal avec ces tubes en fagot, qui se déboîtent intempestivement de leur support, qui sont très durs à fixer sur la caisse primaire, et qui nécessiteraient deux personnes pour être correctement manipulés. Pour moi, c’est l’exemple parfait de la fausse bonne idée, qui pose autant de problèmes qu’elle n’en résout.

 

 

Miroir secondaire :

Le secondaire est livré avec une housse de protection trop petite, qui fait que le tissu frotte le miroir à chaque mise en place ; outre tous les risques de rayure que cela comporte, la graisse des doigts qui se dépose sur cette housse se retrouve aussitôt sur l’aluminure. Même si on m’a rassuré sur l’extrême résistance à la rayure du secondaire, je me suis toujours refusé à utiliser cette housse.

 

 

Porte-oculaire :

Le porte-oculaire est un crayford précis et de bonne qualité, qui supporte sans aucune flexion des charges très importantes. Il y a un jeu perceptible dans la molette de mise au point, et ce jeu s’agrandit quand on augmente la dureté du porte-oculaire. Comme on sent bien quand la molette tourne à vide, et quand elle « accroche » le mécanisme, ce jeu en pratique n’est pas pénalisant. Le seul reproche que je pourrais faire, est que pour supporter de très lourdes charges, il faut augmenter la dureté : le tube en 2’’ du porte-oculaire commence alors à s’aplatir, et l’introduction de certains accessoires devient difficile. Dans ce cas, il suffit de reculer un peu le porte-oculaire avant d’introduire l’accessoire.

 

 

Jupe :

La jupe de protection livrée est de très mauvaise qualité : elle tombe en poussière presque à vue d’œil. Au bout de 15 jours d’utilisation, le miroir était recouvert de poussière ! J’ai aussitôt cessé de l’utiliser. Après plusieurs demandes, j’ai compris que Skyvision n’était pas en mesure de fournir une jupe de remplacement. Par chance, la conception du télescope fait qu’aucune lumière parasite n’est visible dans le porte-oculaire. Toutefois je pense qu’une jupe serait très utile l’hiver, car selon l’orientation du vent, on voit bien la chaleur du corps traverser l’image sur une étoile défocalisée.

 

 

Version dobson :

Dans un premier temps, j’ai pris la version dobson. La bonne surprise est l’excellente stabilité de l’ensemble. Une tape sur le porte-oculaire engendre de lentes oscillations qui s’amortissent entre 2 et 3 secondes, selon la nature du sol. Faire une mise au point précise dans ces conditions est un régal.

Hélas, le suivi s’est avéré catastrophique. Le mouvement en hauteur s’effectuait par « crans », et le mouvement en azimut était à la fois dur et caoutchouteux. Pour situer l’ampleur du problème, il m’était souvent impossible de mettre une étoile dans le cercle du Quickfinder : le télescope pointait soit au dessus, soit au-dessous de l’étoile, mais impossible de pointer sur l’étoile ! A l’oculaire, l’observation devenait horripilante à 200x : j’étais souvent obligé de pointer le télescope bien à coté de l’objet, et d’attendre qu’il veuille bien passer ensuite dans le champ, avec un succès aléatoire. Quant aux déplacements du tube, je devais m’y employer fermement avec les deux mains…

Quand j’ai signalé mes difficultés, on m’a répondu que le télescope nécessitait un rodage. Cependant je n’ai pas constaté d’amélioration après un mois et demi d’utilisation quasi-quotidienne.

 

 

Motorisation :

Il s’agit du DobDriver II. Comme cette motorisation est peu connue, et que les informations données au client sont parfois fantaisistes, je vais m’y attarder un peu.

 

La raquette de commande est légère et se manipule facilement. Elle comporte seulement 4 boutons : haut, bas, droite, gauche. Il y a plusieurs modes de fonctionnement :

 

Le mode Pan permet les déplacements. On ne peut pas choisir la vitesse de déplacement. Quand on appuie sur un bouton, le télescope commence à se déplacer très lentement, puis accélère graduellement jusqu’à atteindre la vitesse maximale. Cela implique que pour faire des petits déplacements, il faut donner seulement une série de petites impulsions. Pour des déplacements plus grands, on maintient le bouton appuyé un peu plus longtemps à chaque fois, et ainsi de suite. Ce n’est pas très « high tech », mais on s’y fait bien. La vitesse maximale n’est pas réglable, et est vraiment lente : pour faire un demi tour sur son axe d’azimut, le télescope met quasiment 2 minutes 30 secondes ! Le mouvement en hauteur est presque aussi lent, et doit se faire séparément du mouvement en azimut.

 

Le mode Track permet d’enregistrer le déplacement de l’objet. Quand on est dans ce mode, il faut faire des rattrapages pendant 45 secondes avec les boutons de manière à conserver l’objet au centre du champ. Au bout de 45 secondes, l’électronique a mémorisé les rattrapages, et se met à suivre d’elle même l’objet. La précision du suivi est largement suffisante pour le visuel, mais il ne faut pas compter faire une pose café et espérer retrouver l’objet dans le champ ! En fait il y a toujours un petit rattrapage à faire de temps en temps. En cas de dessin par exemple, il faut pouvoir garder la raquette à portée de main.

 

Le mode Seek permet de rechercher un objet qui n’est pas dans le champ. Il faut amorcer un mouvement vertical, suivi d’un mouvement horizontal, et le télescope se met à suivre une « spirale » carrée en s’éloignant de la position initiale.

 

Le mode Blash permet de régler le backlash de la motorisation. Si on ne le fait pas, la précision du suivi peut devenir très problématique. Skyvision ne règle pas le backlash avant la livraison, et ne donne aucune indication à ce sujet. Il m’a fallu étudier la documentation en anglais du Dobdriver pour comprendre d’où venaient mes soucis.

 

Les autres modes ne sont pas importants.

Une fois que le suivi est établi, on peut pointer un objet voisin en conservant le suivi. Pour cela, il faut appuyer simultanément sur les boutons gauche et droite pour quitter le mode Track, puis appuyer une fois sur le bouton gauche pour passer en mode Pan, appuyer à nouveau sur gauche et droite pour valider ce mode, puis se déplacer vers le nouvel objet grâce aux boutons. Une fois qu’il est centré, il faut refaire la procédure inverse pour repasser au mode Track, et retrouver le suivi automatique. C’est compliqué à expliquer avec des mots, mais cela se passe assez bien avec un peu d’habitude, même si ce n’est pas toujours intuitif.

Lorsque le suivi est établi, il est valable dans une zone assez étroite, 5° je crois. Dès qu’on s’éloigne un peu de l’objet initial, le suivi manuel de 45 secondes est à refaire.

 

La stabilité du T400 motorisé est problématique. Selon l’orientation du télescope, les vibrations atteignent facilement 6 secondes, ce que je trouve insupportable. J’ai renforcé la base en y vissant deux épaisseurs de contreplaqué de 22 mm, pour ramener les vibrations à 4 secondes au maximum, ce qui est la limite du tolérable pour moi.

 

La motorisation peut se débrayer, et le tube peut être déplacé à la main. Cependant, le télescope ne devient pas un dobson pour autant, car le mouvement en azimut est toujours extrêmement dur, et la position du levier de débrayage ajoute un nouveau porte à faux sur le rocker. Le télescope devient alors totalement instable et se balance dangereusement dès qu’on le pousse. Ce débrayage permet simplement de gagner du temps si on veut faire un grand déplacement sur le ciel.

 

Cette motorisation nécessite pas mal de courant. Avec deux heures d’utilisation raisonnable par soirée, la batterie fournie tient tout juste deux soirs. Concrètement, il faut acheter une deuxième batterie pour en avoir toujours une chargée.

 

Enfin, l’électronique n’aime pas le froid. Quand la raquette a été stockée longtemps au froid, elle peut mettre plusieurs minutes avant de s’allumer. Un petit coup de sèche-cheveux sur la raquette avant de sortir le télescope suffit pour tout remettre dans l’ordre. Malgré deux interventions et un changement de raquette, Skyvision n’a pas pu résoudre le problème. En fait il s’agit d’un défaut récurrent du Dobdriver.

 

 

Brouette :

Un système de « brouette » est disponible en option. Il s’agit de simple barres en alu équipées de roues, qui se vissent sur la caisse primaire. Contrairement à ce qu’on m’avait promis, la brouette ne peut pas transporter le télescope tout monté, mais seulement l’ensemble rocker+caisse primaire. De plus, avec une largeur de 85 cm, la plupart des portes sont trop étroites. Troisième défaut, elle est vendue 300€ ! J’ai demandé qu’on me la refasse selon mes indications, car cette brouette avait été un élément très important pour le choix d’un 400 mm. En « contrepartie », j’ai perdu la garantie en cas de chute du télescope. :confused:

 

 

 

SUR LE TERRAIN :

 

Transport :

La brouette refaite selon ma demande remplit bien son rôle, en évitant un montage/démontage complet du télescope chaque soir. En revanche, les choses se compliquent pour le transport en voiture. Je dois rconnaître que j’avais clairement sous-estimé l’encombrement et le poids du télescope. Il se trouve en effet qu’il rentre de justesse dans une Clio avec les sièges rabattus, et qu’en plus la caisse primaire doit impérativement être placée au fond, contre les sièges, sinon ça ne rentre pas. Cela oblige à des efforts du dos très dangereux pour une personne seule. La conséquence est que je n’ai jamais eu le courage d’observer en dehors de chez moi, alors qu’il me suffisait de faire quelques kilomètres pour avoir un gain important sur le ciel. Maintenant je comprends bien pourquoi certains fabriquent des dobson ultra-légers. :be:

 

 

Collimation et rigidité :

La collimation est vraiment très agréable, et très rapide avec un peu d’habitude. Elle est pratiquement invariable selon la hauteur de pointage et la charge du porte-oculaire, ne varie pas en cours de nuit, ni même d’une nuit sur l’autre si le télescope n’est pas démonté. La mise au point m’a semblé elle aussi très stable en cours de nuit, même quand la température descendait régulièrement. Le barillet n’introduit pas d’astigmatisme, sauf dans un cas très particulier : il faut pour cela pointer d’abord assez bas vers l’horizon, à 10 ou 15°, puis pointer vers 45° de hauteur : à ce moment le miroir ne s’est pas correctement replacé dans son barillet, et la turbulence est suffisamment réduire pour laisser apparaître l’astigmatisme. En pratique, cela n’arrive pratiquement jamais, et si par hasard le tube a été incliné près de l’horizon, il suffit ensuite de pointer le zénith pour que le miroir retrouve sa place dans le barillet.

 

 

Qualité optique :

J’ai essayé d’évaluer l’optique grâce au star-test. Lors des meilleures nuits, le disque d’Airy est visible, mais pas les anneaux qui l’entourent. Dans ces conditions, les images intra et extra focales sont légèrement différentes : l’ombre du secondaire est plus grande d’un côté du foyer que de l’autre. Mais comme l’éclairement des anneaux reste très homogène, je ne pense pas qu’il s’agit d’aberration de sphéricité. Je pense plutôt à des défauts localisés près du centre du miroir, et occupant seulement une petite partie de la surface.

Je n’ai pas constaté d’autres défauts. Je n’ai pas vu non plus de diffusion autour des planètes, mais seulement un large halo très ténu dû à l’atmosphère. Donc pour moi, je dirais que c’est une très bonne optique. :)

 

 

Rapport F/D :

En faisant mes star tests avec diverses configurations, je me suis très vite aperçu que la source principale des aberrations étaient non pas les miroirs du télescope, mais les accessoires ! Si certains semblent s’en tirer correctement, comme les Nagler, la Powermate 2x et peut-être le Paracorr, en revanche les autres barlow et les têtes bino, même très haut de gamme, introduisent une belle aberration de sphéricité et/ou du chromatisme. Le problème ne vient pas forcément de ces accessoires, mais bien du rapport F/D très court pour lequel ils n’ont pas été conçus. C’est dommage, car je ne vois pas l’intérêt de payer très cher une optique de qualité si on doit tout dégrader avec les accessoires.

 

Autre surprise, et de taille celle-là : la plupart des accessoires ne sont pas correctement centrés par rapport à leur coulant, et détériorent la collimation. Cela concerne la tête bino, la bague allonge, mais aussi un peu le Paracorr, et même des oculaires, très bas de gamme il est vrai. Je ne comprends pas pourquoi personne ne semble mentionner ce problème. Même chez Skyvision, où on a testé ma tête bino, on n’a rien remarqué dans un premiers temps ! (ma remarque a bien été confirmée plus tard sur étoile artificielle). Je trouve donc inutile le laser et tout autre gadget de collimation, car ils ne peuvent collimater que les éléments en amont du porte-oculaire. A partir du moment où un accessoire peut être décentré par rapport au porte-oculaire, seule la collimation sur étoile permet une bonne précision. Evidemment, avec un rapport F/D de 5 par exemple, le problème serait probablement très différent, mais là encore, à F/4 cela ne pardonne pas. Du coup, on perd un peu l’intérêt de la structure ultra-rigide, puisque concrètement il faut quand même collimater le télescope plusieurs fois par nuits, chaque fois que l’on change de configuration : tête bino/ pas tête bino, bague allonge/ pas bague allonge, etc… si bien sûr on veut en tirer le meilleur. ;)

 

Comme je l’ai lu ailleurs : « un télescope à F/4, c’est comme une roue ovale : même si l’ovale est parfaitement réalisé, ça ne tournera jamais rond » ;)

Disons que c’est sans doute un peu exagéré : tout dépend de l’usage qu’on en fait. Avec le recul, je considère que pour l’usage que voulais faire du télescope, à savoir la lune et les planètes avec une tête bino, un rapport F/D de 4 est trop court.

 

 

Mise en température :

Voilà encore une promesse non tenue. Pour une différence de température comprise entre 7° et 10°C entre l’intérieur et l’extérieur, il faut compter entre 3 et 4 heures pour une mise en température optimale. C’est long… Evidemment, cela ne veut pas dire que l’instrument n’est pas utilisable avant, loin de là. Lors de la livraison, on m’a dit que pour le planétaire je devais tabler sur des grossissements compris entre 200 et 300x, et que je ne pourrais monter à 400x que façon très exceptionnelle. Pour un télescope pas parfaitement en température, je suis d’accord, mais si on attend assez, un 400 supporte sans problème des grossissements compris entre 400x et 600x. Il faut bien sûr que la turbulence atmosphérique s’y prête, mais ce n’est pas si rare. Visiblement, les promoteurs de Skyvision ignorent les capacités d’un T400 en haute résolution.

 

C’est en démontant la caisse primaire et le barillet que j’ai compris, non sans mal, d’où venait le problème. Après avoir modifié le système de ventilation, la mise en température est passée du jour au lendemain à 2h maximum.

Je précise que le T300 n’est pas concerné par mes remarques, car sa caisse primaire est différente du T400.

 

 

Dépôt de rosée :

Par très forte humidité, la rosée peut commencer à se déposer sur le secondaire au bout de deux heures seulement, soit avant la fin de la mise en température. Comme solution, j’ai choisi de sortir le télescope sans la cage secondaire. Comme celle-ci se met vite en température, il suffit de la monter 30 minutes avant l’observation et de vérifier la collimation. J’ai eu parfois des conditions épouvantables, où la rosée ruisselait en pleine nuit sur tout le télescope : le miroir primaire est toujours resté épargné par la rosée.

 

 

Skycommander :

Je ne vais pas décrire cet appareil assez connu, mais dire un mot sur sa précision. Avec un grossissement voisin de 200x, et un oculaire ayant un champ apparent de 82°, la cible se trouve assez souvent en dehors du champ. En contrôlant plus précisément, l’écart de pointage est souvent compris entre 0.25° et 0.5°, ce qui commence à faire beaucoup à mon goût. Est-ce trop demander que de vouloir l’objet systématiquement dans le champ à 200x quand on paie un option à 500€ ? Le manque de précision n’est pas dû au Skycommander, mais au télescope : par exemple, l’axe optique par construction n’est pas du tout parallèle à l’axe du tube, et c’est justement ce qu’il faut éviter avec le Skycommander, comme c’est indiqué dans sa notice. Bien sûr il y a la fonction Seek du Dobdriver, pour rechercher un objet qui n’est pas dans le champ, bien sûr on peut améliorer localement la précision du Skycommander une fois que l’objet est au centre du champ, mais si c’était à refaire, je choisirais un bon chercheur, à la fois moins cher et plus précis.

 

 

Pointage :

La motorisation s’avère très désagréable du fait de son extrême lenteur, et de l’obligation de refaire l’acquisition du suivi pratiquement chaque fois que l’on change d’objet. Pour quelqu’un qui reste très longtemps sur le même objet, ou qui veut faire un dessin, ce n’est pas un problème, malheureusement ce n’est pas ma façon de faire. Si on veut observer une dizaine d’objets répartis un peu partout dans le ciel, et qu’on perd 4 ou 5 minutes à chaque fois entre les deux, la perte de temps cumulée s’avère très vite considérable. A l’usage, j’ai trouvé que cette motorisation était un véritable « tue l’amour » en ciel profond.

 

En revanche, je l’ai trouvée très pratique pour le planétaire. En effet dans ce cas on doit rester longtemps sur l’objet pour attendre les trous de turbulence. De plus, certaines très bonnes conditions de turbulence sont obtenues en présence du brume ou de pleine lune, et les étoiles brillantes sont alors très peu visibles. Le Dobdriver reste alors parfaitement utilisable, car il n’a pas besoin d’être initialisé sur deux étoiles. De la même façon, on peut imaginer suivre Vénus en plein jour.

 

 

 

RESUME :

 

Pour résumer, voici les points qui méritent d’être signalés (version motorisée uniquement). Les points non repris ici ne sont pas des défauts (montage, porte-oculaire, buée...)

 

Avantages :

- finition excellente

- très bonne qualité optique

- qualité optique garantie sur tous les exemplaires grâce au contrôle indépendant

- collimation facile

- excellente stabilité de la collimation

- supporte les lourdes charges

- motorisation adaptée au planétaire

 

 

Inconvénients :

- très lourd et encombrant pour les déplacements en voiture

- télescope instable

- mise en température très longue

- rapport F/D très contraignant pour la haute résolution

- motorisation rudimentaire et peu pratique en ciel profond

- pas d’utilisation possible en mode Dobson

- jupe de très mauvaise qualité

- housse de protection du secondaire trop petite

- brouette d’origine inutilisable et hors de prix

- précision du Skycommander un peu limite

- pas de notice technique

- SAV pas à la hauteur

 

 

Pour finir, je dirais que ce télescope est très bon sur les points les plus importants, mais qu’il est largement perfectible sur les autres. Je m’en suis séparé car je me suis aperçu à l’usage qu’il ne correspondait pas à ce que je souhaitais, ni à ma façon d’observer. Même si cette aventure a tourné court, j’ai quand même appris énormément de choses. Comme maintenant j’ai du temps devant moi, je pense que je vais prendre mon courage à deux mains et utiliser cette expérience pour me fabriquer un télescope très personnalisé.

 

 

 

QUELQUES OBSERVATIONS

 

Ciel profond :

 

J’ai testé plusieurs configurations sur divers objets, pour déterminer quelle était la meilleure. Systématiquement, j’ai vu plus de choses avec la tête binoculaire qu’avec un seul oculaire. Cela concerne même les objets très faibles, ce qui m’a un peu surpris. Cela peut être dû à la grande qualité de la tête bino, ou encore au fait que je n’ai pas l’habitude d’observer avec un seul œil. Le seul avantage de la vision monoculaire est une vision des couleurs largement améliorée.

Dans ce qui suit, c’est donc la vision binoculaire qui est décrite. Un grossissement voisin de 100x donne l’image la plus esthétique, et 200x donne le plus de détails. Le site d’observation tourne autour de 20.5 au SQM.

 

M31 : La galaxie d’Andromède est spectaculaire. Parmi les traits saisissants, il y a deux énormes bandes sombres qui rayent la galaxie. A l’extrémité de ces bandes, l’objet référencé NGC 206 est très facile à voir. Plus loin encore, apparaît la région la plus difficile, mais la plus étonnante : on voit plusieurs grosses condensations, avec une zone sombre qui serpente au milieu. La première impression que j’ai eue en regardant cette région était de contempler notre Voie Lactée à l’œil nu. Sauf que là, il s’agissait d’une autre galaxie.

 

M51 : la galaxie de Chiens de Chasse est très esthétique, avec un bel enroulement des bras de la galaxie principale. On voit bien d’ailleurs qu’ils ne sont pas parfaitement enroulés, mais qu’ils sont composés de plusieurs sections plus rectilignes. Très joli.

 

M101 : cette galaxie me fait irrésistiblement penser à une araignée, avec son petit corps au milieu, et ses immenses pattes segmentées qui se déploient très loin du centre. Tout cela se voit sans effort, et est très esthétique.

 

M33 : la galaxie du Triangle est incontestablement la plus riche en détails de toutes les galaxies. Où que l’on regarde, on ne voit que volutes, condensations et points lumineux. Les extensions les plus lointaines de la galaxie peuvent se deviner à une distance étonnante du centre. On peut facilement rester une demi-heure sur cet objet pour en faire le tour, tellement il y a de choses à voir, même si c’est souvent à la limite extrême de la perception.

 

Quintette de Stephan : quatre petites galaxies sans détails sont facilement visibles. Il m’aurait fallu étudier une photo pour repérer la cinquième galaxie. Mais je ne m’y suis pas attardé, c’était juste pour l’accrocher à mon tableau de chasse.

 

M57 : la nébuleuse de la Lyre montre un anneau au bords bien nets. L’intérieur est sensiblement plus lumineux que le fond du ciel environnant.

 

M27 : le Sablier est une énorme nébuleuse, aux détails très peu marqués. Mais cette nébuleuse se superpose à un très grand nombre d’étoiles, ce qui donne une image très jolie.

 

M13 : Toute la magie de l’amas d’Hercule ne se dévoile que par faible turbulence. Des milliers et des milliers d’étoiles, agglutinées les unes contre les autres, et qui semblent scintiller doucement, donnent une image féerique et envoûtante. C’est vraiment spectaculaire. Il faut avoir vu cela au moins une fois dans sa vie.

 

M42 : la nébuleuse d’Orion m’a fait penser à un nuage, avec sa structure extraordinairement complexe. La seule vraie différence avec les nuages atmosphérique est sa couleur verte. Cet objet d’un aspect assez familier et pauvre en étoiles ne m’a curieusement pas tellement enthousiasmé. En vision monoculaire cependant, la couleur verte, très pure et assez foncée, est saisissante. J’ai même deviné un peu de couleur saumon dans les « ailes », ce qui est une satisfaction. Les six étoiles du Trapèzes sont vues sans aucune difficulté.

 

 

Planètes :

 

Le critère le plus important est évidemment la turbulence. Tous les soirs ne sont pas propices, et il faut savoir attendre le trou de turbulence qui survient souvent à un moment ou un autre. Là encore, par le confort apporté, la tête binoculaire est un accessoire précieux. Un grossissement de 400x est un minimum pour bien saisir les petits détails.

 

Mars : Malgré le faible diamètre apparent de 15’’, des détails très peu contrastés mais assez nombreux sont visibles. Ce que j’ai préféré sont les différences de couleurs : sur la planète ocre, se détachent une calotte polaire blanche, des formations de couleur gris-bleutée, qui semblent parfois verdâtres par contraste avec la calotte, et des zones blanc-bleutées près du limbe Est , qui sont probablement des brumes. Lorsque la turbulence se fige, le bord de la planète est très tranché, et on peut la contempler sans effort et sans concentration.

 

Saturne : sur les anneaux assez fermés, la Division de Cassini se prolonge sur une bonne partie. Quelques nuances se devinent dans les anneaux, et l’extrême bord de l’anneau extérieur est légèrement assombri. L’anneau de crêpe est visible faiblement. Le disque ne m’a montré qu’une large bande sombre peu marquée. Ce qui m’a déçu, c’est que tous ces détails ne sont pas visibles en même temps : il faut scruter attentivement telle ou telle région pour apercevoir le détail concerné. Mars au contraire, est très lumineuse, et on a l’impression de la « voir » pour de bon. Après avoir lu beaucoup de compte-rendus de Saturne dans un grand diamètre et vu des dessins faits à l’oculaire, j’en attendais peut-être trop.

Finalement, l’observation la plus spectaculaire, et la plus inattendue, a été de voir Titan sous la forme d’un petit disque jaune, dont le diamètre égalait grosso modo la largeur de la division de Cassini. Outre Titan, Saturne est toujours entourée d’une nuée de petits satellites, que je n’ai jamais pris la peine d’identifier, ni même de compter.

 

La Lune : c’est l’objet sur lequel j’ai passé le plus de temps, et qui justifie à lui seul l’achat de la tête binoculaire. J’ai observé la lune pour le seul aspect esthétique, qui à mon goût dépasse de loin tous les autres objets décrits précédemment.

Les rares fois où j’ai voulu me focaliser sur une formation particulière, j’ai été un peu déçu. Par exemple, j’aurais bien aimé voir la rainure au fond de la vallée des Alpes, mais ne sachant pas quelle était la période la plus favorable, j’ai toujours échoué. Je suppose qu’il faut la combinaison d’un éclairage particulier et d’une turbulence très faible, et que je ne suis jamais tombé sur ce moment là.

La lune supporte tous les grossissements, des plus faibles aux plus forts, et la variété des paysages et des formations géologiques a été pour moi une source de plaisir sans cesse renouvelée.

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Ca confirme bien le prix de vente ahurissant pour cette gamme de télescope ...

Les chinois font tout aussi bien pour 1990€ depuis peu !

Donc près de 10000€ pour une caisse en bois et plein de pbs, je ne vois pas l'intérêt d'acheter ce type de produit ...

Même en achetant les optiques chez un fabriquant français, on a largement de quoi acheter le nécessaire pour en fabriquer un soi-même ...

Un petit outillage simple avec perceuse à colonne et petits outillage ne dépasse pas 250 à 300€.

Après du contre-plaqué et quelques vis, ca se vend 30€ la feuille dans les bricolages !

Donc à moins d'être vraiment nul en bricolage, je ne vois pas l'intérêt ;)

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Bonjour, je tiens à apporter quelques précisions sur le test réalisé par Wargentin . Je vais donc commencer par les critiques.

 

-- le SAV : il me semble à ce jour avoir fait le nécessaire pour répondre aux exigences de ce client. Plusieurs déplacements à l'atelier pour améliorer certaines pièces mécaniques à sa demande (modification de la brouette), ainsi que le remplacement et la réfection de plusieurs pièces dégradées par le client lors de mauvaises manipulations sans pour cela lui demander quoi que ce soit en retour (je doute fort que nos amis chinois puissent en faire de même).

 

-- l'utilisation du DOB DRIVER : effectivement la mise en place de ce système de motorisation nécessite un peu d'adaptation sur la structure du télescope ce qui demande systématiquement un retour à l'atelier et qui augmente malheureusement la facture, cependant sur le marché à ma connaissance il existe aujourd'hui que trois modèles de motorisation pouvant s'adapter sur des appareils de ce type la moins chère à ce jour étant celle installée sur le télescope du client. Pour information cette motorisation n'est actuellement plus disponible sur le marché suite à la fermeture de la société TECH2000 il ne reste plus maintenant que deux motorisation disponible (cerveau CAT utilisable uniquement avec L’ARGO NAVIS en mode GOTO, et le système Mel Bartel) pour les personnes qui trouvent que le prix installés du DOB DRIVER est trop élevé, je les invites à visiter les sites Internet des systèmes concurrents.

 

-- la jupe : comme convenu avec ce client je me suis engagé comme avec d'autres de remplacer la jupe défectueuse (tubulaire difficile à trouver) pour des questions d'approvisionnement textile nous venons juste de trouver un fournisseur pouvant nous fournir la matière première. Mais la rien à dire car le client a raison de rouspéter concernant cet accessoire.

 

-- l'utilisation du télescope en mode manuel : Wargentin à ce jour éprouve quelque difficulté à utiliser le télescope a mode manuel (téflon sur FRP) sur aujourd'hui 45 télescopes vendus aucun client ne s'est plaint de l'utilisation dans ce mode, mais à décharge de Wargentin je reconnais moi-même ne pas utiliser ce systèmes sur mon propres télescopes car il rend le suivi plus difficile passer un grossissement de 400 X. Pour information heureusement pour moi je suis parfaitement au courant que l'on peut utiliser nos appareils à plus de deux X le diamètre théorique ( Max pour mon 300mm 720X)cela fait même partie de l'un de nos arguments de vente, mais une fois de plus je pense ne pas avoir été assez claire et précise sur cette question .

 

-- le porte oculaire et les accessoires : le porte oculaire fournit de série sur ce télescope supporte une charge de deux kilos cinq cependant il est nécessaire de régler la dureté en fonction de la charge appliquée sur le coulant Wargentin à ce jour utilise une tête binoculaire des oculaires de type NAGLER un correcteur de champs intégrés ce qui représente une charge limite pour ce type de porte oculaire (ceci lui avait été spécifié lors de l'achat du télescope) pour autant il me semble un peu déplacé de parler de déformation du coulants 50 lors du réglage du porte oculaire (tubes coulants épaisseur 4 mm AU4G) par contre les ajustages de se coulants étant très juste certains accessoires ont tendance à forcer un petit peu (2 centième de jeu mécanique). Pour ce qui est de la qualité de la fabrication des accessoires (oculaire nagler, tête binoculaire, correcteur de champs) je ne pense pas être responsable de la mauvaise fabrication et du mauvais centrage des pièces optiques dans ce type de matériel.

 

-- la notice : je me suis moi-même déplacer chez Wargentin pour effectuer la livraison de son télescope j'ai pris le temps (environ deux heures) pour lui expliquer le montage les réglages la collimation et l'utilisation de son télescope, après une semaine d’utilisation Wargentin n'arriver toujours pas à utiliser correctement son appareil, je lui est donc proposé de venir à l'atelier lui expliquer le montage et l'utilisation de son appareil ce que nous avons fait durant environ deux heures de plus. Aujourd'hui le problème ne semble toujours pas être réglé malheureusement je ne vois pas quoi faire de plus !. À sa décharge une fois de plus je tiens à préciser que ce client n'avait jamais utilisé auparavant de télescopes de gros diamètre et encore moins un instrument équipé d'un tube serrurier dont il fallait réaliser la collimation à chaque montage (instruments du client, une paire de jumelles, une lunette de 60) je reconnais que l'utilisation d'un tel appareil pour un novice n'est pas la chose la plus facile.

 

En conclusion je retiendrai une chose, la nécessité de prendre encore plus de temps à expliquer à nos clients comment utiliser au mieux leurs appareils, les aiguiller sur des instruments adaptés à l'utilisation souhaitée (plus de questionnement par les revendeurs). Même si aujourd'hui je ne suis pas très content des remarques pour certaines non justifiés je remercie Wargentin d'avoir effectué ce petit article.

Salutations Thierry ruiz

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Ca confirme bien le prix de vente ahurissant pour cette gamme de télescope ...

Les chinois font tout aussi bien pour 1990€ depuis peu !

Donc près de 10000€ pour une caisse en bois et plein de pbs, je ne vois pas l'intérêt d'acheter ce type de produit ...

Même en achetant les optiques chez un fabriquant français, on a largement de quoi acheter le nécessaire pour en fabriquer un soi-même ...

Un petit outillage simple avec perceuse à colonne et petits outillage ne dépasse pas 250 à 300€.

Après du contre-plaqué et quelques vis, ca se vend 30€ la feuille dans les bricolages !

Donc à moins d'être vraiment nul en bricolage, je ne vois pas l'intérêt ;)

 

Oui tout a fait :be: enfin ça depend avec quel miroir tu tombes:be:

 

Très bon test mais j'aurais voulu en savoir plus sur les observations visuel.

 

cela fait même partie de l'un de nos arguments de vente

Oui , enfin il ne faut pas oublier de parler de la turbulence.

 

Pour 10000 euros on peut un avoir un 600 mm ultra leger ,enfin bon chacun ses gouts;)

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Très bon test mais j'aurais voulu en savoir plus sur les observations visuel.

 

J'avoue que c'est un peu ce qui me laisse perplexe dans ce compte-rendu. Précis, détaillé et impitoyable sur l'instrument, et à peu près rien sur ce pour quoi il est destiné : Les observations du ciel.

 

Comme une étrange perversion, où la focalisation outrancière sur le moyen oblitère presque totalement la fin. :b:

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Ce sujet me laisse perplexe, il manque vraiment beaucoup d'éléments pour se faire un avis sur ce qu'on peut faire avec cet instrument.

En l'état on a l'impression que les conclusions sont :

 

-trop gros, à la fois intransportable et instable. On se demande même s'il est possible de concilier ces trois qualités.

-la motorisation est un four qui a surtout pour effet de transformer un instrument simple (un dobson) en usine à gaz

-abondance d'accessoires (bino, correcteur, tubes...) apporte plus de difficultés que de qualités pour l'observation

-F/D=4 est inréglable avec un empilement d'accessoires optiques et une mécanique à peine flexible.

-F/D=4 avec un gros diamètre encore transportable ne permet pas d'obtenir un réglage parfait de sorte à approcher les performances théoriques d'un tel diamètre

Corollaire : F/D=4 + gros diamètre + transportabilité + appendices (bino, tubes...) = flexions + résolution compromise + planétaire compliqué et décevant

 

Pourtant on aimerait savoir à quoi ressemblent les grands classiques du ciel profond ainsi que les petites galaxies inaccessibles à des diamètres inférieurs. Si vraiment c'est intransportable, autant descendre en encombrement pour atteindre un ciel et des performances globales meilleurs ou alors autant couler une colonne en béton avec une équatoriale et un tube plein de 300--400. Cette dernière solution est peut-être la plus adaptée pour l'observation des planètes, non ?

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Le test est intéressant mais attention à bien lire entre les lignes. On voit bien que l'un des défauts principaux noté par Wargentin ne concerne pas le télescope mais le fait qu'il n'était pas adapté à ce qu'il souhaitait faire (par exemple il n'a quasiment pas fait de ciel profond).

 

Les défauts indiqués ne sont pas forcément des défauts du télescope : il n'y a pas de notice détaillée ? Je ne connais pas de télescope ayant dans sa notice la description du nettoyage des miroirs ou de la collimation, donc on ne peut pas trop le lui reprocher. Par contre, la présence du CD est un plus, je trouve. Donc là où Wargentin semble être négatif, si on lit entre les lignes on aboutit au contraire a quelque chose de positif. Pour donner une idée, mon Lukehurst a été livré avec zéro documentation, ce qui ne me dérange d'ailleurs absolument pas.

 

Les difficultés liées au F/D ou la longue mise en température sont des défauts liés au type de télescope, pas à ce modèle en particulier. Pareil pour la grande taille de la brouette : c'est au client de s'assurer que l'ensemble passe ses portes avant de l'acheter et il faut savoir que la largeur totale est normalement nettement plus grande que le diamètre du miroir.

 

Que le disque de Saturne soit assez décevant n'est pas étonnant : il n'y a rien à y voir (à part les très rares périodes où se développe une tache blanche) et ceux qui adorent Saturne l'adorent à cause de l'image esthétique qu'elle forme avec ses anneaux. Par contre, le fait de bien voir le disque de Titan est très bon signe et semble confirmer les promesses du bulletin de contrôle sur la qualité optique.

 

Wargentin dit que le service après-vente n'est pas à la hauteur, mais en même temps on voit, en lisant le texte, qu'il a eu des réponses, qu'on s'est occupé de lui - on lui a même construit une brouette sur mesure !

 

Cela dit, le test décrit des défauts étonnants pour du matériel sensé être de haut de gamme, notamment le défaut sur les mouvements du Dobson ! Ça donne l'impression que d'un côté il existe sur certains exemplaires des défauts importants, mais que d'un autre côté la société est présente et ne laisse pas tomber ses clients.

 

Mais bon, comparer avec les Dobson chinois à 2000 €, n'est-ce pas exagéré ?... :)

 

Alu, j'ai l'impression que tu as effectivement mis le doigt sur le problème : la configuration était peut-être trop compliquée, donc trop difficile à régler complètement (il faut sans doute être très expérimenté pour y parvenir). J'en profite pour rappeler qu'on peut s'éclater en ciel profond avec un gros Dobson muni d'un simple oculaire, sans aucun bazar électrique. C'est d'ailleurs dans l'esprit de Jonh Dobson. En cherchant à disposer de tout un bazar automatique, on croit se faciliter les choses et finalement c'est peut-être le contraire ?

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Je reviens pour dire qu'effectivement à la lecture de ce post, on a le sentiment même sans avoir de compte rendu du visuel, que le télescope est globalement largement en dessous de ce qu'il prétend être. Et que finalement le vrai problème c'est lui et non pas son choix relativement aux intérêts de l'auteur.

 

Ceci dit encore merci.

EDIT: oups, je fus grillé par le tueur concernant la provenance du problème. ça faisait longtemps.

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Bonjour.

 

Perso pour l'avoir utilisé au pic du midi en ciel profond, j'ai très peu de reproches à lui faire. Certes le ciel était parfait.

 

Skyvision 400 + skycommander (système push-to) avec un Ethos 13, un Nag 26, une big barlow et un filtre OIII.

 

Une fois aligné sur la polaire et Deneb le skycommande m'a toujours tout mis au centre (ou dans le champ) du 13mm.

Quelques soient les configurations oculaires, les Amas Globulaires sont définis jusqu'au centre, M13 ressemble même à un amas ouvert au 13mm + barlow. On distingue bien les différentes couleurs des étoiles.

 

Le nébuleuses sont bien détaillées entre zones sombres et lumineuses. On voit clairement la nébuleuse dans laquelle baignent les Pléiades.

Au 26mm + OIII, les dentelles sont magnifiques. Bien détachées du fond du ciel bien noir, remplies de détails de structures.

 

Les nébuleuses planétaires montrent furtivement leur étoile centrale. (M57, Dumbbell, bliking, blue snowball). Elles supportent même très bien le 13mm + barlow.

 

Les galaxies ressortent bien, M81 et M82 (qui entrent juste dans le champ de l'ethos) sont très détaillées. M51 trop basse sur l'horizon nord-ouest est par contre noyée dans le fond du ciel, décevante. M31 montre bien son noyau lumineux et ses bras plus faibles.

 

Pour le planétaire, seule Jupiter était là. Mais je n'ai jamais vu autant de détails (un ciel hors du commun aussi, extremement transparent). Elle supporte sans mal la 13 + barlow.

A ce grossissement, certes le suivi devient délicat, ça frictionne un peu mais pas trop gênant.

 

Côté mécanique, mon seul reproche irait au porte oculaire qui avait du mal à soulever l'éthos au début, mais en le reserrant tout allait mieux.

 

Voilou pour mon avis. Sous ce ciel parfait on était au mieux de ce qu'il peut fournir.

 

 

EDIT : ah oui, gros défaut, je n'avais pas de chaise haute pour observer :p ça aurait été un plus indéniable

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Pour continuer dans ma réponse ;)

 

En achetant chez un fabriquant français réputé pour ses optiques :

 

Miroir Mir....sphère 400 f/d4 l/16 3200€

Secondaire 88mm 308€

Po Moonlite CR2 267€

Ca nous donne un total de 3775€

 

Excusez moi d'insister , mais il reste près de 6225€ pour faire les petites pièces mécaniques et la caisse en bois :?:

Pour la motorisation, on trouve façilement sur internet des systèmes complet ou à faire soi-même tout aussi bien, sinon bien mieux que celui monté dans la description.

Et pour la brouette de transport, il suffit d'acheter un diable avec roue gonflable dans les bricolages, ca vaut 20€ et il faut simplement l'adapter à sa monture ...

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il faut rajouter le prix du test interférométrique chez amos, ça ne doit pas être donné.

en empilant le prix des pièces, des matériaux (ce n'est pas du ctp de base, il est fait usage de carbone et la mécanique ça coute cher aussi à faire réaliser en local) et de ce test on doit s'approcher davantage du total.

il n'y a pas eu rencontre entre l'instrument et son utilisateur parce que manifestement celui ci manque d'expérience et n'est pas prêt à accepter les contraintes des gros instruments.

pour les 400 chinois à 2000 euros je suis à peu près certain qu'ils vont être presque aussi mal utilisés que les starfinder tout carton d'une autre époque pour cette même raison, un gros diamètre c'est des contraintes quel que soit le niveau de finition.

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Bonjour pour répondre à M. gros œil traduction en français, l'addition est presque juste (pour un bricoleur qui fabrique son propre télescope avec les moyens du bord) je rajouterai simplement le coût de la motorisation (voir le site du constructeur) l'adaptation de celle-ci sur la structure (systèmes de montage fourni inutilisable) et pour terminer le prix de la matière première constituant le serrurier les pièces mécaniques les traitements de surface le contreplaqué la main-d’œuvre pour la construction et l'assemblage de ces pièces (nos salariés sont payés sur la base d'un salaire décent). Je ne souhaite pas trop polémiquer sur ce genre de remarques fort déplacée en lui souhaitant, un jour, que son entreprise soit décentralisée en Asie et qu'on lui propose un salaire 1.50€ à la journée. je pense qu'à ce moment-là on reverra peut-être la façon de penser de certaines personnes. À titre d'information Skyvision permet de faire vivre deux salariés dont je ne fais pas partie (heureusement car j'aurais beaucoup de mal à faire vivre ma famille avec les miettes qui nous restent). Je ne m'avancerai pas plus sur se débat de sourds. En vous souhaitant une bonne soirée. Salutations Thierry Ruiz

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débat de sourds.

 

pas forcément :)

 

j'ai souvent passé du temps à me "faire mal" ou rever ;) devant votre site en me disant que jamais je ne pourrais m'offrir un scope comme ça.

 

Et à comparer avec moins cher car même si c'est du travail d'orfèvre, c'est une sacré somme à sortir tout de même, le cadeau d'une vie presque :rolleyes:

 

Je trouve donc que faire la distinction entre les 2 est plutôt bonne, ça permettra à d'autres wargentin de faire le choix en meilleur connaissance de cause :cool:.

 

et surtout continuez d'intervenir svp :)

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Je comprends très bien la position d'une entreprise Française, surtout en comparaison à des pays où il n'y a aucuns droits pour un être humain (a se demander dailleur si ils sont pris pour des êtres humains...).

 

La différence de qualité et de réalisation est tellement énorme entre un skyvision et une production asiatique que seul le fait de faire une comparaison est un non sens .

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Bonjour poussin38, attention je ne critique pas les choix de chacun sur l'achat d'un télescope chinois ou la fabrication de son propre instrument au contraire pendant plusieurs années (plus de 17 ans de pratique sur les DOBSON) nous avons mis à disposition notre base de connaissances sur la fabrication et l'utilisation de ce type de matériel le site Internet ALTAZ est à l'initiative d'Olivier Ruau mais nous étions avec lui une bande de copains à nous être lancé dans l'aventure de la construction de nos propres instruments il y a maintenant plus de 15 ans, nous étions à l'époque les quelques heureux possesseurs de télescopes de grand diamètre motorisé en mode ALTAZIMUTAL (400,500,550mm)et de plus utilisant le mode GOTO, vu la fréquentation de ce site je pense avoir porté à l'époque ma modeste contribution à la réalisation du rêve de certains astronomes amateurs. Je reste encore persuadé que certains amateurs trouveront des solutions innovantes et novatrices sur la construction et la réalisation de futurs télescopes. Nous avons créé notre société il y à maintenant quatre années dans le but de concurrencer le marché américain est de mettre à disposition pour les amateurs français un produit à prix équivalent bénéficiant d'une expertise technique et d'une qualité de fabrication supérieure. Les Asiatiques ont très vite compris, grâce à Internet qu'il était possible de se faire de l'argent sur ce marché, ce qui est à mon sens de bonne guerre. Je comprends très bien que certains amateurs n'ont pas les moyens financiers d'acheter nos produits et se rabattent sur des appareils meilleurs marchés leur apportant pleinement satisfaction, cela ne se discute pas, mais certaines choses me fâchent car on oublie que nous vivons dans un pays où nous avons la chance d'avoir, pour l'instant des salaires décents, et que cela se retrouve directement impacté sur les coûts de fabrication et d'achat de matières premières. Pour les personnes qui aujourd'hui ont fabriqué leur appareil je pense qu'il est assez facile d'imaginer le coût de main-d’œuvre pour la fabrication d'un 300 ou d'un 400 mm qui n'est pas comme certains le disent réaliser avec quatre planches et huit tubes en aluminium, pour donner un exemple un 300 mm nécessite en moyenne une semaine de travail pour un salarié, car nous fabriquons la totalité des pièces mécaniques, sauf le pillage et l'anodisation des structures en aluminium. Voila simplement pourquoi je me fâche un peu quand je vois certaines personnes écrire des absurdités. Salutations Thierry Ruiz

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J'irai pour ma part dans le même sens que Poussin et asp06.

Il serait dommage, sans pour cela perdre notre esprit critique, de se priver de la participation d'un professionnel.

Il est aussi très français de critiquer la production française: trop chère!!! Je n'irai pas plus loin sur ce débat qui sort du cadre de l'astro.

Sachons apprécier le savoir-faire français surtout s'il fait mieux!!!

Il est vrai que ces télescopes sont chères. Mais on ne paie pas que la carrosserie!!!

Certains acceptent bien d'acheter une mini 25000€ ayant un moteur de Toyo.. et cela ne choque pas toujours.

Il ne faut pas oublier que:

1. dans le prix est aussi compris le SAV, la disponibilité du fabricant.

2. tout le monde ne sait pas construire "la boite". Ce savoir et son savoir-faire se paient!

 

Pour ma part, même si je sais que ces télescopes sont coûteux ...très coûteux, je m'en offrirai un car je sais qu'il sera encore là et en très bonne état pour que mes enfants en héritent.

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Bonjour, et merci pour tous ces commentaires flatteurs. Je vais essayer de répondre à quelques uns.

 

-- le SAV : il me semble à ce jour avoir fait le nécessaire pour répondre aux exigences de ce client. Plusieurs déplacements à l'atelier pour améliorer certaines pièces mécaniques à sa demande (modification de la brouette), ainsi que le remplacement et la réfection de plusieurs pièces dégradées par le client lors de mauvaises manipulations sans pour cela lui demander quoi que ce soit en retour (je doute fort que nos amis chinois puissent en faire de même).

 

Autant que je me souvienne, seule la brouette a été modifiée à ma demande, ce qui était impératif vu le discours de votre revendeur. Quand aux « mauvaises manipulations par le client », c’est malheureusement un grand classique de Skyvision/ La Clé des Etoiles, qui consiste à accuser le client dès qu’il y a un problème. C’est justement cette attitude que je déteste ! Je précise donc que la partie endommagée était seulement le dessous de la base, à cause du poids du télescope et de la faible hauteur des plots. Il s’agissait d’un simple défaut esthétique, parfaitement invisible, n’ayant aucune conséquence fonctionnelle, et dont la « réparation » était objectivement superflue. Mais vous l’avez effectivement changé et cela vous honore.

 

-- l'utilisation du DOB DRIVER : effectivement la mise en place de ce système de motorisation nécessite un peu d'adaptation sur la structure du télescope ce qui demande systématiquement un retour à l'atelier et qui augmente malheureusement la facture, cependant sur le marché à ma connaissance il existe aujourd'hui que trois modèles de motorisation pouvant s'adapter sur des appareils de ce type la moins chère à ce jour étant celle installée sur le télescope du client. Pour information cette motorisation n'est actuellement plus disponible sur le marché suite à la fermeture de la société TECH2000 il ne reste plus maintenant que deux motorisation disponible (cerveau CAT utilisable uniquement avec L’ARGO NAVIS en mode GOTO, et le système Mel Bartel) pour les personnes qui trouvent que le prix installés du DOB DRIVER est trop élevé, je les invites à visiter les sites Internet des systèmes concurrents.

 

Le ServoCat plus performant est effectivement beaucoup plus cher que le Dobdriver. Il n’y a pas de miracle.

 

-- la jupe : comme convenu avec ce client je me suis engagé comme avec d'autres de remplacer la jupe défectueuse (tubulaire difficile à trouver) pour des questions d'approvisionnement textile nous venons juste de trouver un fournisseur pouvant nous fournir la matière première. Mais la rien à dire car le client a raison de rouspéter concernant cet accessoire.

 

La encore, c’est la communication qui pêche. Vous saviez sûrement que la jupe était défectueuse à la livraison, mais vous n’avez rien dit, en pensant « s’il ne remarque rien, cela en fera un de moins à satisfaire ». J’aurais aimé qu’on me prévienne, tout simplement, et que La Clé des Etoiles ne me raconte pas un bobard chaque fois que je téléphone, pour me dire « ça y est, la semaine prochaine on s’en occupe, etc… », avec des informations qui contredisaient manifestement vos propos.

 

-- l'utilisation du télescope en mode manuel : Wargentin à ce jour éprouve quelque difficulté à utiliser le télescope a mode manuel (téflon sur FRP) sur aujourd'hui 45 télescopes vendus aucun client ne s'est plaint de l'utilisation dans ce mode, mais à décharge de Wargentin je reconnais moi-même ne pas utiliser ce systèmes sur mon propres télescopes car il rend le suivi plus difficile passer un grossissement de 400 X.

 

Là par exemple, il est très simple de dire « oui, on s’excuse, on a complètement raté les mouvements de votre dobson, pour telle ou telle raison ». A la place j’ai droit aux « problèmes dus au client », et « les autres n’ont pas de problèmes ». C’est comme si j’allais voir un médecin qui me disait « les autres ne sont pas malades, pourquoi vous plaignez-vous ? »

Je rapelle tout de même que si on relit le test du T300 de Ciel et Espace, on voit qu'ils n'ont pas aimé "le manque de souplesse du mouvement en hauteur". On y parle de mouvements saccadés, et de pointages difficiles, ce qui ressemble étrangement à ma "maladie". Donc je ne me sens pas complètement esseulé.

 

Pour information heureusement pour moi je suis parfaitement au courant que l'on peut utiliser nos appareils à plus de deux X le diamètre théorique ( Max pour mon 300mm 720X)cela fait même partie de l'un de nos arguments de vente, mais une fois de plus je pense ne pas avoir été assez claire et précise sur cette question .

 

Je viens de vérifier les notes que j’avais prises juste après la livraison, et j’ai noté « grossissement max dans la région : 400x ». Désolé.

Mais vous l’avez sûrement oublié.

 

-- le porte oculaire et les accessoires : le porte oculaire fournit de série sur ce télescope supporte une charge de deux kilos cinq cependant il est nécessaire de régler la dureté en fonction de la charge appliquée sur le coulant Wargentin à ce jour utilise une tête binoculaire des oculaires de type NAGLER un correcteur de champs intégrés ce qui représente une charge limite pour ce type de porte oculaire (ceci lui avait été spécifié lors de l'achat du télescope) pour autant il me semble un peu déplacé de parler de déformation du coulants 50 lors du réglage du porte oculaire (tubes coulants épaisseur 4 mm AU4G) par contre les ajustages de se coulants étant très juste certains accessoires ont tendance à forcer un petit peu (2 centième de jeu mécanique). Pour ce qui est de la qualité de la fabrication des accessoires (oculaire nagler, tête binoculaire, correcteur de champs) je ne pense pas être responsable de la mauvaise fabrication et du mauvais centrage des pièces optiques dans ce type de matériel.

 

Dans mon résumé, le porte-oculaire n’est pas compris parmi les défauts. Là on peut parler en effet de pinaillage de ma part. Le problème est provoqué surtout par la Barlow Baader FFC.

 

-- la notice : je me suis moi-même déplacer chez Wargentin pour effectuer la livraison de son télescope j'ai pris le temps (environ deux heures) pour lui expliquer le montage les réglages la collimation et l'utilisation de son télescope

 

Oui, et c‘est très bien. Apparemment, c’est le protocole de livraison qui prévoit des explications verbales détaillées. Ce que j’entends par notice, ce sont des informations techniques écrites, parce que comme on dit, les paroles s’envolent, les écrits restent. Maintenant, je reconnais que j’appartiens à une espèce en voie de disparition : celle qui les lit le mode d’emploi en entier avant de se servir d’un appareil.

 

après une semaine d’utilisation Wargentin n'arriver toujours pas à utiliser correctement son appareil, je lui est donc proposé de venir à l'atelier lui expliquer le montage et l'utilisation de son appareil ce que nous avons fait durant environ deux heures de plus. Aujourd'hui le problème ne semble toujours pas être réglé malheureusement je ne vois pas quoi faire de plus !.

 

Là, les classiques accusations reprennent, avec un peu de mauvaise foi. Donc je vais détailler.

Pour une raison qui reste mystérieuse, les mouvements en hauteur de mon télescope étaient complètement merdiques, comme je l’ai déjà expliqué. Je peux en parler d’autant plus librement, que sur la version motorisée, le mouvement en hauteur est infiniment meilleur, quand la motorisation est débrayée bien sûr. Je considère donc que le problème ne vient pas de moi, mais bien de Skyvision, ce que vous refusez d’admettre.

Comme à l’époque j’avais un doute sur l’origine du problème, et que je m’intéressais au planétaire, j’ai demandé l’installation de la motorisation. C’est donc seulement à cette occasion que je suis venu vous voir. Et ce n’était pas une semaine après, mais un mois et demi après. J’ai voulu profiter de cette rencontre pour vous signaler certaines choses que j’ai détaillées dans mon test. Parmi elles, il y avait ma difficulté avec les tubes.

Vous n’avez rien à faire de plus.

J’ai le droit de considérer que ce n’est pas pratique.

Vous avez le droit de penser que je suis maladroit.

Je ne l’ai pas mis dans le résumé, et j’ai même dit que je le montais en 5 minutes. 5 minutes pénibles, mais 5 minutes quand-même…chacun se fera son opinion.

 

À sa décharge une fois de plus je tiens à préciser que ce client n'avait jamais utilisé auparavant de télescopes de gros diamètre et encore moins un instrument équipé d'un tube serrurier dont il fallait réaliser la collimation à chaque montage (instruments du client, une paire de jumelles, une lunette de 60) je reconnais que l'utilisation d'un tel appareil pour un novice n'est pas la chose la plus facile.

 

Là encore, il y a toujours cette accusation implicite que le client n’est pas à la hauteur du télescope. C’est franchement pénible ! Il me semble pourtant avoir démontré plus haut que je maîtrisais la collimation…

 

En conclusion je retiendrai une chose, la nécessité de prendre encore plus de temps à expliquer à nos clients comment utiliser au mieux leurs appareils, les aiguiller sur des instruments adaptés à l'utilisation souhaitée (plus de questionnement par les revendeurs). Même si aujourd'hui je ne suis pas très content des remarques pour certaines non justifiés je remercie Wargentin d'avoir effectué ce petit article.

Salutations Thierry ruiz

 

Assurément, il y a un problème à ce niveau. Mais j’ai aussi ma part de responsabilité, pour le transport en voiture par exemple.

 

 

Pour terminer sur une note positive, je tiens à vous remercier de m’avoir montré des bulletins de contrôle faits par AMOS. Je pensais que le sujet allait déchaîner les passions, mais je suis satisfait de voir que ce n’est pas le cas. Les tests effectués par AMOS sont très sévères et très sérieux, et sont une vraie garantie que vos concurrents ne peuvent présenter.

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pas facile d'être artisan avec certains clients :be:

 

Je reprends les récriminations doucement, l'écoute client est reine et mère d'amélioration continue :p

 

Et pour thierry : si je ne me trompe pas, meade a aussi (et souvent) connu un démontage en règle de ses procédés industriels, en beaucoup plus pire de la part des webastrams ;)

 

Le détail des remarques de wargentin montre que nous sommes sur des remarques de discours client, de finition et d'ajustage, pas de mise en oeuvre grossière, sauf à n'avoir pas tout compris. C'est tout l'intérêt de ce post qui clarifiera la différence avec un dob chinois, au delà du prix.

 

Réglons donc ces petits pbs "de pointe", notamment la part de responsabilité fabricant / revendeur puisque wargentin cite souvent le revendeur :rolleyes:

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Bonjour, comme l'indique Poussin38 il n'est pas évident effectivement d'être artisan en France. Pour ce qui est de ce client j'estime avoir fait le nécessaire pour essayer de réponse a sa demande mais bon !. J'invite les lecteurs de ce post à prendre connaissance de l'ensemble des messages (profils membres) émis par ce client depuis l'achat de son matériel.

Pour mon compte je n'irai pas plus loin sur ce débat car malheureusement je ne pourrais rien apporter de plus (j'ai pris des engagements, et je tiens toujours mais promesses).

En règle générale je suis tenu à ne pas avoir de contacts directs avec les clients, mais j'essaie toujours d'avoir un bon relationnel concernant ou pas le service après-vente avec nos clients car je pense être en mesure dans certains cas à solutionner certains petits problèmes, ce qui me permet aussi de rectifier certaines erreurs de notre part et d'améliorer au mieux la qualité de nos instruments et par la même occasion répondre à la satisfaction de nos clients. Le reste est de la responsabilité de nos revendeurs qui a mon avis ne tarderont pas à réagir.

En espérant pouvoir encore apporter des réponses aux personnes qui me le demandent. Je vous souhaite une bonne journée. Salutations Thierry ruiz

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En règle générale je suis tenu à ne pas avoir de contacts directs avec les clients, mais j'essaie toujours d'avoir un bon relationnel concernant ou pas le service après-vente avec nos clients car je pense être en mesure dans certains cas à solutionner certains petits problèmes, ce qui me permet aussi de rectifier certaines erreurs de notre part et d'améliorer au mieux la qualité de nos instruments et par la même occasion répondre à la satisfaction de nos clients. Le reste est de la responsabilité de nos revendeurs qui a mon avis ne tarderont pas à réagir.

 

 

Effectivement s'il est de la responsabilité du fabricant de tenir compte des remarques de fond sur la conception, le revendeur se doit d'assurer un minimum de "mise en main", surtout sur des produits de cette qualité et donc de niveau de prix.

 

Le client pourra ainsi se faire une idée des forces et faiblesses de l'instrument, sans pour autant abuser du prix payé : tout instrument à des défauts plus ou moins important, le tout est de savoir les maitriser, ce qui peut être assez ardu sur du matériel haut de gamme (j'ai déjà du mal sur certains points de mon c8 :p) où les défauts nécessiteront un peu d'expérience.

 

En général, il est de bon ton qu'un fabricant maitrise aussi son canal de distribution, au risque de voir sa réputation quelque peu entachée, malgré une haute qualité de produit fini ;), cf des problèmes sur ce forum à une époque avec paralux.

 

En tout cas je trouve ce test fort instructif à tout point de vue merci à tous 2 :)

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Je ne défends pas les chinois ! Loin de là !

Je dis simplement qu'il fabrique un 400 à 2000€ rendu.

Vous êtes à 10000€. Il y a donc un juste milieu pour les amateurs.

Je défends sans concession les amateurs qui vont construire leur instrument ;) et j'incite ceux qui n'ont jamais essayer, de s'y mettre !

Car en achetant les optiques et les diverses petites fournitures, on peut arriver à qqch de tout aussi bien mais pour bien moins cher !

Tout le monde n'a pas les moyens d'acheter un dobson à 10000€ :mad:

Et pour finir, je suis artisan moi-même, donc je connais parfaitement le pb que vous évoquez. Mais il ne faut pas justifier ses pbs en mettant tout sur le dos des chinois. Un bon produit sans pb se vend quelque soit son prix !

Ferrari ou porsche n'ont aucun mal à vendre leurs voitures ...

Et vous faites partie de cette gamme de produit de luxe .

Donc assumez vos produits et justifiez leurs prix par un produit sans taches. ;)

Ce n'est nullement une attaque, c'est très satisfaisant que des français essayent de s'insérer dans le tissu commercial mondial, mais les difficultées sont importantes et difficile à maitriser.

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Je trouve cette comparaison totalement dénuée de sens.

 

Tant mieux pour vous si vous trouvez que 7 à 10000€ ne sont que des petites sommes. Il faut bien faire la part des choses. Ca reste un dobson !

Et à ce niveau de prix pour un dobson, c'est un produit de luxe !

Ca représente le prix d'une petite voiture ou 6 mois de salaire d'un smicard ...

Il faut bien rappeller ce qu'est un dobson à la base, c'est un newton pas cher fait avec les moyens du bord et là, je trouve que l'on est sur une autre planète !

Donc ma comparaison est bonne, et désolé de votre réaction !

 

Mais je vois que le débat est impossible à continuer, car d'un côté vous trouvez des personnes qui sont prêtes à dépenser des fortunes dans un dobson et à défendre coûte que coûte un fabriquant (certe français) et de l'autre, moi et quelques uns qui défendent la construction amateur du dobson telle qu'elle devrait être .

 

Mais il vrai que l'on vit dans un pays de consommation où plus personne ne fait rien lui-même. Vous voulez acheter tout fait tout ce que vous mangez ou utilisez. Donc c'est clair que vous voulez acheter votre dobson dans un magasin comme vous achetez le reste !

 

Mais c'est pas grave, restez avec vos 2 mains gauches et continuez de dépenser votre salaire dans tout le système qu'on vous impose !

 

Sur ce, je ne répondrais plus sur ce fil !

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