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Astrophotographe : un métier ?


Maqce

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Bonjour,

J'ai 16 ans et il faudrait que je commence gentiment à savoir quoi faire après les études, bon chez moi c'est une évidence absolue : en rapport avec l'astronomie. Je fais de l'astrophoto depuis quelques années, je commence à m'y mettre sérieusement (achat de matos conséquent etc.), et je ne pense qu'à ça. Vraiment. Je cherche tous les jours à améliorer mon setup et je passe mes nuits dehors dès que je peux, quand il y a des nuages... je suis comme un lion en cage. Bref j'ai chopé le virus et il commence à prendre contrôle de mon corps. Du coup, autant faire avec, quels sont les métiers en rapport avec l'astrophoto et quels sont les parcours qui conviennent ? Parce que j'ai pas beaucoup d'exemples en tête. J'aimerais bien finir en haut d'une montagne sous la coupole H24...

Merci pour votre aide, bon ciel.

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Bonjour,

Il "faudrait que tu tu commences" à y penser à 16 ans ?! Hum, je comprend que tu sois doux rêveur et qu'astrophotographe puisse te sembler être un métier : ça ne l'est pas, c'est un loisir (certes passionnant) ; tu n'es pas prêt de trouver un parcours de formation qui convienne (ou alors choisir entre CAP photo ou les beaux-arts ? Mwé...). Bref, trouve toi un "vrai" métier et pratique ta passion, dans l'autre sens tu n'auras rien.

 

Je suis direct, mais tu peux quand même trouver des métiers qui te garderont à proximité de ta passion : photographe (pour être payé tu photographies des mariages ou des poupons, pas des nébuleuses), photojournaliste (tu photographies les inaugurations de salles des fêtes, pas les galaxies), journaliste scientifique (tu fais de la pige sur le sujet qu'on te propose si tu veux manger), ... Je ne le conseille pas tant que ça, passion et métier devraient rester déconnectés sinon le métier prend le pas sur la passion : les passionnés de photo passés pro que je connais sont bien dégoutés d'en avoir fait leur métier, ils peuvent plus blairer les mariages, femmes enceintes, ... et ont abandonné leur pratique personnelle s'ils ne sont pas revenus à leur métier d'origine.

Pour info, un travail c'est pas juste quelques nuits par semaine quand c'est fun : t'en auras pour au moins 50 ans, et les mauvais choix d'aujourd'hui auront des conséquences toute ta vie, jusqu'à la retraite si t'en as une un jour (ça sonne moins loisir là hein ?), ne te trompe donc pas !

 

Les personnes qui travaillent dans les coupoles (quand il en reste) sont des techniciens de coupole : ni astronomes, ni astrophotographes, ... Ils viennent souvent du monde de l'automatisme industriel. Si tu veux ta coupole, trouve toi un métier qui paie bien (donc loin de la photo ou de l'astronomie), et construit la dans ton jardin !

 

Quand tu dis "après les études", tu t'arrêtes où ? Tu sais de quelles études il s'agit ?

Modifié par Sendell
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Salut.

 

L'astrophoto est, avant tout, un outil de l'astronomie. La photo permet de récolter des données. Mais les jolies photos que l'on voit ne sont pas les objets d'études des astronomes. Non, eux se contentent des fichiers non traités voire des simples lignes de codes qui en découlent.

 

Bref, l'astrophoto n'est pas un métier en soi. Si tu veux finir sous une coupole, il te faut être astronome (chercheur donc), ingénieur (optique, traitement de données etc) ou technicien (informatique, mécanique etc).

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Il y a 5 heures, Sendell a dit :

Quand tu dis "après les études", tu t'arrêtes où ? Tu sais de quelles études il s'agit ?

Pour l'instant je suis en série S, comme je suis assez à l'aise j'aimerais faire une prepa PCSI et continuer vers un doctora en astrophysique (si tout se passe bien)

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Il y a 5 heures, Edji a dit :

Si tu veux finir sous une coupole, il te faut être astronome (chercheur donc)

C'est plus ou moins ça que j'avais en tête, astronome chercheur, mais ça reste assez vague

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Il y a 3 heures, Maqce a dit :

C'est plus ou moins ça que j'avais en tête, astronome chercheur, mais ça reste assez vague

 

Très beau projet de carrière, quelque liens:

https://www.cidj.com/metiers/astronome

http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/astronome.html

https://ufe.obspm.fr/UFE/Les-metiers-de-l-Astronomie-et-de-l-Espace.html

 

ou plus complexe astrophysicien.

il y a 11 minutes, norma a dit :

Les astronomes vont-ils encore sous une coupole

 

Je pense que oui, si ils veulent suivre un astre ou découvrir, cela se passe aussi sous coupole.

Des sous traitant, pfff, on est pas dans  l'industrie! 

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  • 2 semaines plus tard...

Salut, je me suis retrouvé dans la même situation que toi il y a presque 10 ans maintenant...

Tu retrouves tous les métiers dans le domaine de l'astronomie, donc si c'est ta passion, tu finis par t'y retrouver.

Si c'est vraiment l'astrophotographie qui te passionnes, c'est que tu as ce désir d'obtenir de belles images.

En astrophotographie, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement des systèmes pour essayer de faire des images plus propres.

Tu as 3 grosses parties : l'optique, l'électronique, et le traitement (informatique).

 

Tu parles d'un doctorat en astrophysique, mais bien que ce soit un but noble, il faut regarder la réalité en face : il y a très peu de postes, voire pas.

Et ça ne s'améliore pas. En gros il te faut bien plus qu'un doctorat.

Déjà, dans ce domaine, il est recommandé de passer par un cursus LMD, pas de prépa/école d'ingé puis doctorat.

Ensuite, il faut faire des post-docs, jusqu'à ce qu'il y ait un poste. Et quand il y en a un, c'est un peu la guerre, parfois c'est limite si ça ne se joue pas à un certification de natation...

Puis il ne faut pas oublier que l'astronomie est une discipline bien différente de l'astro amateur et de la photographie.

Bref, réfléchis-y bien.

 

Personnellement, le déclic que j'ai eu, c'est de vouloir comprendre les systèmes d'imagerie astro, et pas seulement ceux des amateurs.

Je suis donc passé par la case école d'ingénieurs. Au premier abord, c'est l'optique qui m'a attirée.

C'est une spécialité assez rare dans le monde des écoles d'ingénieurs, et si tu as un bon niveau, je te conseille de viser l'institut d'optique, ils voient plus de choses et les approfondissent.

Il y a une raison plus terre à terre que ça : le recrutement.

Malheureusement, je n'ai pas eu la chance de faire sup'optique, car j'ai un niveau moyen.

Je pensais que ce n'était pas l'école qui faisait l'étudiant.

Mais les personnes qui te recrutent ne connaissent pas le domaine des écoles d'ingé, et ont leur a appris que les meilleurs venaient uniquement des grandes écoles (X, Sup'Optique, Centrale, etc.).

Si tu veux te retrouver à l'agence spatiale française, ou européenne, ou encore travailler pour Airbus Defence and Space, alors tu partiras avec un avantage si tu viens de ces écoles.

Depuis que j'ai fini mon école, je suis consultant pour le CNES, et je galère à y rentrer, là où chez un autre grand acteur du spatial, parce que je passe après des doctorants et des diplomés de ces écoles.

Bon, l'essentiel c'est que je me retrouve quand même à bosser sur des systèmes imageurs dans le domaine du spatial, donc ça pourrait être pire ;-)

 

Ah oui j'ai parlé des doctorants. En fait il ne s'agit pas de doctorant en astrophysique, mais plutôt des doctorants dans le domaine technique.

Par exemple, tu fais ton école d'ingé en optique, et après tu fais une thèse sur un système optique, par exemple sur quelque chose de particulier sur le système d'optique adaptative du futur ELT.

Ça peut être ça comme le développement d'une méthode de mesure plus précise du polissage d'un miroir... Il y a de tout.

En général ces thèses sont financées par des industriels et donc tu es bien payé et en plus tu as plus de chance d'être recruté après.

On appelle ça une thèse CIFRE.

 

Personnellement, j'ai préféré directement entrer dans la vie active après mon diplome d'ingé car je ne voulais pas encore 3 ans, et surtout, je ne savais pas dans quoi me spécialiser.

D'autant plus que, même si j'ai fait mes études dans l'optique, j'ai fini dans les capteurs d'images, et maintenant, je regarde de près la partie traitement d'images.

De ce que j'ai vu, il n'y a pas vraiment de grosse innovation dans l'optique spatiale aujourd'hui. Les systèmes sont plus complexes mais il n'y a pas de techno de rupture.

Pour vraiment voir des trucs sympas, il faut commencer à regarder du côté de l'optique quantique, et là c'est un autre niveau.

Non vraiment pour améliorer les images, tu as beaucoup plus à apporter en améliorant le système d'optique adaptative (une meilleure résolution, corriger plus rapidement, etc.) par exemple.

 

Même chose pour ce qui est des capteurs d'images. Le CCD est quasiment abandonné maintenant. Là où je travaille on n'a plus qu'un labo CCD et le reste n'est que pour le CMOS.

Mais même là, on arrive à faire déjà beaucoup de choses pour avoir un bon rapport signal sur bruit etc. Les améliorations vont être sur les moyens de production, ou encore le débit (par exemple pour faire de la vidéo).

 

Là où je vois le plus de potentiel, c'est dans le traitement des données.

 

Aujourd'hui, tu as des tonnes de données qui sont toujours en attente d'être traitées.

On envoie des nouvelles générations de satellites, alors qu'on n'a pas encore traité 10% des données du satellite de la génération précédente.

De plus, même si le traitement d'images, qui fait partie de la branche des maths appliqués, est très importante, tu as depuis peu le Deep Learning qui a fait son apparition et qui bouscule tout.

Même si ce domaine avance à grand pas, il reste beaucoup à découvrir, et on peut imaginer énormément de choses pour l'astro !

Bref, après ça reste un avis personnel, mais pour moi l'informatique de permet de te mettre sur des projets variés dans le domaine de l'astro et il y a je pense de belles découvertes à faire pour améliorer les systèmes et aider à contribuer à la recherche.

 

Finalement, si tu ne sais pas, et que tu penses que ton avis peut encore changer, je te conseille de suivre un cursus assez généraliste.

Un parcours en physique sera très bien. Si tu veux travailler dans la recherche, préfère un cursus LMD. Si tu veux rester dans la technique, vises l'école d'ingé.

Soit réaliste, et n'hésite pas à questionner des professionnels, en général ils aiment parler de leur métier (surtout dans ce domaine).

Tu as aussi des écoles d'ingé généralistes. Par exemple l'INSA Toulouse, où tu as un cursus Génie physique ou Maths Appliqués.

 

Ah aussi, ça peut paraître anodin, mais la ville où tu feras tes études a son importance.

Par exemple, à Toulouse, pôle du spatial, tu as toutes les entreprises du domaine qui orbitent autour des écoles, c'est un gros plus !

Sans compter qu'en général, les profs viennent de ces entreprises.

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  • 1 mois plus tard...
Le 23/03/2019 à 22:51, Photino a dit :

Tu parles d'un doctorat en astrophysique, mais bien que ce soit un but noble, il faut regarder la réalité en face : il y a très peu de postes, voire pas.

Et ça ne s'améliore pas. En gros il te faut bien plus qu'un doctorat.

Déjà, dans ce domaine, il est recommandé de passer par un cursus LMD, pas de prépa/école d'ingé puis doctorat.

Ensuite, il faut faire des post-docs, jusqu'à ce qu'il y ait un poste. Et quand il y en a un, c'est un peu la guerre, parfois c'est limite si ça ne se joue pas à un certification de natation...

Puis il ne faut pas oublier que l'astronomie est une discipline bien différente de l'astro amateur et de la photographie.

Le tableau n'est pas rose, mais il ne faut pas le noircir. 
Ce n'est pas vrai que le LMD soit la voie royale. Beaucoup de chercheurs que je connais sont passé par normal sup par exemple et même des écoles d'ingénieur. Qui peut le plus peut le moins. C'est juste que oui au niveau Master en général il faut revenir vers la fac. 
Des postes en France il y en a peu, ça c'est vrai. Mais comme dans tout, il y a toujours de la place pour les meilleurs. 

Si on est prêt à s'expatrier ça devient presque facile de trouver un poste. J'exagère, mais pas tant. 
Et si ton rêve c'est le contact avec le ciel ce n'est pas si impossible que ça même à l'ère actuelle. Tu peux par exemple devenir astronome résident à l'ESO. 

 

Modifié par jldauvergne
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Il y a 5 heures, jldauvergne a dit :

Des postes en France il y en a peu, ça c'est vrai. Mais comme dans tout, il y a toujours de la place pour les meilleurs. 

Si on est prêt à s'expatrier ça devient presque facile de trouver un poste. J'exagère, mais pas tant. 
 

Aujourd'hui, il n'y a plus de postes en France, même pour les meilleurs des meilleurs.

Évitons d'envoyer des jeunes à la boucherie : même en bossant 100 heures par semaine pendant 10 ans, seule la chance ou le copinage les sauvera, pour un salaire à 1800 euros pour un titulaire débutant (en région parisienne, impossible de se loger décemment avec ça).

Mais à l'étranger, oui, effectivement, c'est possible, avec même des salaires décents.

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Salut

Tu as 16 ans donc ne te décourage pas, peut être que cette envie te dirigera vers quelque chose de parallèle mais il faut quand même être lucide, vivre de cela me parait très compliqué. Après on peut faire des choix dans sa vie et vivre de l'astro à travers des projets bien ficelés, gite astro avec formation par exemple, location observatoire à l'étranger, commerces de l'astro, fabrication de matériels dédiés,  etc etc.. Il y a quelques personnes qui s'en sortent et y prennent du plaisir. Mais on peut quand même les compter sur les doigts de la main.

Je pense qu'il te faudra des bases techniques, informatiques, en télécom , scientifiques, mécaniques qui te permettront d'avoir des bases solides.

Donc il faut persévérer mais être organisé et avoir un vrai projet réaliste et rentable. Sinon....tu finis sans abri.  

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Il y a 4 heures, Iznogoud a dit :

Aujourd'hui, il n'y a plus de postes en France, même pour les meilleurs des meilleurs.

Évitons d'envoyer des jeunes à la boucherie : même en bossant 100 heures par semaine pendant 10 ans, seule la chance ou le copinage les sauvera, pour un salaire à 1800 euros pour un titulaire débutant (en région parisienne, impossible de se loger décemment avec ça).

Mais à l'étranger, oui, effectivement, c'est possible, avec même des salaires décents.

 Ça ne fonctionne pas du tout au copinage, ni à la chance. Par contre avoir choisi le bon sujet de thèse et avoir su se vendre et se valoriser oui ça compte. 
Sur 2019 il y a 6 postes d'astronome, il faudrait voir combien pour les professeurs d'Université. 
Les gens qui ont une thèse peuvent par ailleurs postuler aux postes d'ingénieur de recherche parfois aussi très intéressants et pour certains fortement en lien avec l'astro. 
Pour le salaire, il faut arrêter de dramatiser avec les 1800€ (c'est plutôt 1700 il me semble, ou entre les deux), ce n'est plus tout à fait vrai avec les systèmes de reconstruction de carrière qui tiennent compte des études et des post doc. Il faut juste temporiser 1 an le temps que l'administration s'y retrouve. Après les salaires ne sont pas si mauvais. Inférieurs à l'industrie, mais franchement vue la liberté des chercheurs et la sécurité de l'emploi, il n'y a pas de quoi s’apitoyer (loin de là). 

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Il y a 15 heures, jldauvergne a dit :

Pour le salaire, il faut arrêter de dramatiser avec les 1800€ (c'est plutôt 1700 il me semble, ou entre les deux), ce n'est plus tout à fait vrai avec les systèmes de reconstruction de carrière qui tiennent compte des études et des post doc. Il faut juste temporiser 1 an le temps que l'administration s'y retrouve. Après les salaires ne sont pas si mauvais. Inférieurs à l'industrie, mais franchement vue la liberté des chercheurs et la sécurité de l'emploi, il n'y a pas de quoi s’apitoyer (loin de là). 

Un post doc aux États-Unis touche le double (je ne parle même pas des chercheurs ayant un poste) et les moyens pour travailler sont sans commune mesure.

Absolument rien n'indique une quelconque augmentation des moyens alloués à la recherche française ces prochaines années.

Le temps des chercheurs français est de plus en plus consacré à monter des dossiers administratifs pour obtenir des financements (misérables).

L'état global de la recherche est France est calamiteux et ça ne s'arrange pas.

J'ai des amis avec des doctorats dans divers domaines et je n'en connais qu'un qui a obtenu un poste en France. Les autres sont restés à l'étranger ou ont renoncé à la recherche.

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Il y a 2 heures, Iznogoud a dit :

Un post doc aux États-Unis touche le double (je ne parle même pas des chercheurs ayant un poste) et les moyens pour travailler sont sans commune mesure.

Le niveau de vie n'est pas le même, et tu oublies qu'une part du salaire en France est versé sous forme de cotisation obligatoires, mais ça reste du salaire. 

 

 

Il y a 2 heures, Iznogoud a dit :

Absolument rien n'indique une quelconque augmentation des moyens alloués à la recherche française ces prochaines années.

ça c'est évident oui, et il y a certainement lieu de s'inquiéter des gouvernances néolibérales peu éclairées à la mode dans notre pays. Mais à court terme pas de grosse menace. Les menaces pesant sur d'autres services publics comme la santé et l'éducation sont beaucoup plus préoccupants. 
 

 

Il y a 2 heures, Iznogoud a dit :

Le temps des chercheurs français est de plus en plus consacré à monter des dossiers administratifs pour obtenir des financements (misérables).

Oui et non. Oui ils y consacrent du temps, mais non le montant du financement n'est pas forcément misérable, je ne sais pas d'où tu sors ça. Notre recherche a encore des moyens. 

 

Il y a 2 heures, Iznogoud a dit :

L'état global de la recherche est France est calamiteux et ça ne s'arrange pas.

il est perfectible comme plein de choses dans ce pays, et on aime bien râler, mais là encore il ne faut pas noircir le tableau. On produit encore des prix Nobel, et on s'en sort bien au classement de Shanghai. 
https://www.campusfrance.org/fr/classement-de-shanghai-par-disciplines-2018-la-france-accede-au-podium
 

Il y a 2 heures, Iznogoud a dit :

J'ai des amis avec des doctorats dans divers domaines et je n'en connais qu'un qui a obtenu un poste en France. Les autres sont restés à l'étranger ou ont renoncé à la recherche.

Outre l'amitié que tu leur portes est ce que ceux de tes amis qui ont renoncé étaient de potentiels prix Nobel ou des médailles Fields ? 
Je provoque un peu, mais oui c'est un système compétitif et seuls les meilleurs obtiennent un poste. Les chercheurs actuels ont un meilleur niveau que la génération qui part actuellement à la retraite et qui est arrivée à une époque où il était facile d'avoir un poste. 
Après oui tu as raison, par trop de sélection et de difficulté à obtenir un poste, ce système se coupe de certains de ses talents lorsque les chercheurs se décourages devant la difficulté, ou bien refusent la mobilité (parfois pour des raisons privées et personnelles).
 Il y a toujours un côté vocation dans la recherche comme dans quelques autres métiers. Après ceux qui sont arrivé au bout sont récompensés par un boulot on ne peut plus privilégié (mais du coup qu'ils ont mérité). 

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ah! Dire que les US sont mieux que la France est facile. Les systèmes sont très très très différents.

Pour bosser avec des chercheurs américains dont un était à la retraite en 2008  et est revenu travaillé (pour memo, 2008 crise financière et retraite par capitalisation qui s'effondrent).

Il est bien payé mais il doit payer son assurance maladie, ses assurances générales , sa retraite,  etc etc. On l'a fait venir quelque temps chez nous. Quand il a vu le salaire que nous lui proposions, il a eu peur. Pratiquement, cela s'est très bien passé car il n'a pas eu de charge à payer.

Il doit aussi trouver projets et projets pour financer une partie de son salaire (pour un titulaire), celui de ces doctorants, post docs  qui eux même cherchent des financements aussi.  Un France pour un titulaire, il n'a pas à trouver son salaire (même si il fait un travail minimum). Oui, la recherche s'est transformé. On travail beaucoup sur des appels à projet. 1 sur 10 est financé avec des budgets pour 3 / 4 ans. bon, ça fait 9 projets sur 10 qui ne donnent rien. Oui en apparence... ces projets nourrissent ta réflexion et donc ta recherche.

 

Il n'y a pas beaucoup de poste en France mais est ce très différent de vouloir rentrer dans une seule entreprise? il y a probablement aussi peu de postes / an adapté à un profil dans un seule entreprise. La grande différence, c'est le turn over. Dans le publique, les personnes occupent le poste sur toute leur carrière. Dans les entreprises, les personnes changent régulièrement de poste -et/ou d'entreprise- du coup, les places à l'entrée s'ouvrent régulièrement.

C'est cela qui fait la difficulté de rentrer dans un organisme unique qui n'a pas de turn over. Du coup, il y a compétition.

 

Pour l’état calamiteux de la recherche en France, il faut relativiser également. Nous n'aurons jamais les mêmes moyens que les US ou la Chine. Question de taille de pays et d’économie.

Si tu ramènes cela aux financements fourni, on a de bons résultats. Par exemple, j'ai eu la surprise de voir que le CNRS se place très bien dans le nombre de brevet déposé.

 

 

il y a 57 minutes, jldauvergne a dit :

Les chercheurs actuels ont un meilleur niveau que la génération qui part actuellement à la retraite et qui est arrivée à une époque où il était facile d'avoir un poste. 

Eh oui. A l’époque, on allait chercher les candidats. Beaucoup de demande  poste et peu de docteurs....

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il y a 56 minutes, jldauvergne a dit :

Outre l'amitié que tu leur portes est ce que ceux de tes amis qui ont renoncé étaient de potentiels prix Nobel ou des médailles Fields ? 

Je provoque un peu, mais oui c'est un système compétitif et seuls les meilleurs obtiennent un poste. Les chercheurs actuels ont un meilleur niveau que la génération qui part actuellement à la retraite et qui est arrivée à une époque où il était facile d'avoir un poste. 
Après oui tu as raison, par trop de sélection et de difficulté à obtenir un poste, ce système se coupe de certains de ses talents lorsque les chercheurs se décourages devant la difficulté, ou bien refusent la mobilité (parfois pour des raisons privées et personnelles).
 Il y a toujours un côté vocation dans la recherche comme dans quelques autres métiers. Après ceux qui sont arrivé au bout sont récompensés par un boulot on ne peut plus privilégié (mais du coup qu'ils ont mérité). 

L'argument méritocratique ne tient plus quand le nombre de postes est réduit au point où il en est actuellement.

Oui, le niveau actuel des chercheurs est très élevé, et j'ai vu passer des témoignages disant que certains candidats à des postes d'enseignants chercheurs avaient des CV plus fournis que ceux des membres des jurys de sélection.

La mobilité internationale est une nécessité pour les post-docs, mais implique des contraintes fortes.

Un post-doc, c'est généralement 3 ans et par exemple, pour les États-Unis, le conjoint ne peut suivre que si le couple est marié avant le départ, et le conjoint ne peut pas travailler les 6 premiers mois et n'a droit à aucune aide pour une inscription à l'Université sur place (donc soit prévoir une inscription en France avant dans une université jumelée, ce qui n'est pas toujours possible, soit payer le prix exorbitant d'une scolarité aux US). Donc sacrifices familiaux importants.

Quand on est prêt à ce genre de choses, autant rester dans un pays avec une paye et des moyens conséquents.

 

Tous ceux que je connais qui ont abandonné la quête d'un poste d'enseignant chercheur en France ont un point commun : ils ont un bien meilleur salaire, qu'ils soient à l'étranger ou dans le privé 😀

Quand à la "sécurité de l'emploi", elle ne vaudra plus rien après la réforme du statut des fonctionnaires qui se prépare.

 

Les prix nobels français font partie de générations qui n'ont pas eu à subir ce que subissent les jeunes chercheurs français aujourd'hui (notamment la course aux financements).

Bref, à un moment, ça se sentira sur les résultats scientifiques.

 

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Il y a 4 heures, Iznogoud a dit :

L'argument méritocratique ne tient plus quand le nombre de postes est réduit au point où il en est actuellement.

Oui et non, je vois bien ceux qui traînent de post doc en post doc assez longtemps, souvent ils manquent un peu de niaque (sans pour autant être moins intelligent ou compétents que d'autres). Il faut savoir se vendre, c'est compliqué et c'est un peu injuste et certains n'ont pas cette carte dans leur jeu. Mais elle est utile ensuite pour défendre des projets.
Ce que je dis n'est pas vrai pour  tous, il y a aussi de bons profils qui sont gâchés, ça c'est vrai. 
D'autres font le choix de bifurquer vite sans s'entêter en allant vers des postes d'ingénieur. A ce jeu là, je connais quelques ingénieurs de recherche bien plus pointus que certains astronomes. Je pense à Christian Buil, mais il y en a quelques autres. 
Il faut voir aussi qu'il est possible de passer ingénieur et devenir chercheur ensuite, c'est ce qui vient enfin de se passer pour Christophe Ponçin Laffite par exemple.

 

Il y a 4 heures, Iznogoud a dit :

Tous ceux que je connais qui ont abandonné la quête d'un poste d'enseignant chercheur en France ont un point commun : ils ont un bien meilleur salaire, qu'ils soient à l'étranger ou dans le privé

Oui et un boulot forcément moins intéressant que de chercher de la vie ailleurs avec des télescopes de 8m, ou explorer de nouveaux mondes dans le système solaire. 

 

 

Il y a 4 heures, Iznogoud a dit :

Les prix nobels français font partie de générations qui n'ont pas eu à subir ce que subissent les jeunes chercheurs français aujourd'hui (notamment la course aux financements).

Bref, à un moment, ça se sentira sur les résultats scientifiques.

C'est gratuit de dire ça. Les prix Nobel ne sont jamais remis à des jeunes qu'ils soient Français ou pas. 
On a quand même eu 6 Nobel Français rien qu'en Physique en 30 ans, c'est beaucoup. Et cette excellence là, qu'il y a notamment à Ulm, elle n'est pas prête de se perdre.

Quand tu as une ERC à 2 millions d'euros ça se sent aussi dans les résultats scientifiques quand je vois ce que fait Bruno Sicardy depuis quelques années par exemple. Ca produit de la bonne science, des thèses et des post doc. Il n'est pas du tout empécher de faire de la science et pas mal de ses collègues en profitent. 

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  • 2 semaines plus tard...
Le 24/04/2019 à 12:33, jldauvergne a dit :

Ce n'est pas vrai que le LMD soit la voie royale. Beaucoup de chercheurs que je connais sont passé par normal sup par exemple et même des écoles d'ingénieur. Qui peut le plus peut le moins. C'est juste que oui au niveau Master en général il faut revenir vers la fac. 
Des postes en France il y en a peu, ça c'est vrai. Mais comme dans tout, il y a toujours de la place pour les meilleurs. 

Si on est prêt à s'expatrier ça devient presque facile de trouver un poste. J'exagère, mais pas tant. 
Et si ton rêve c'est le contact avec le ciel ce n'est pas si impossible que ça même à l'ère actuelle. Tu peux par exemple devenir astronome résident à l'ESO.
 

Évidemment, ce n'est pas une généralité. M'enfin bon, je doute que ce soit n'importe quelle école d'ingénieurs.

Le "problème" de l'école d'ingé, c'est la grosse partie allouée au côté entreprise qui n'est pas trop adaptée au domaine de la recherche.

Mais c'est tout à fait possible de basculer sur la recherche après le diplôme.

Et en effet, de place on en trouve à l'étranger, mais je prenais le cas de la France.

Être résident à l'ESO ça paraît stylé, mais bien que le complexe ait l'air sympa, c'est une vie particulière de vivre là sur de longues périodes, il faut être conscient de ce que c'est.

Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas un mode de vie adapté à tous.

 

Le 25/04/2019 à 17:13, jldauvergne a dit :

 Après ceux qui sont arrivé au bout sont récompensés par un boulot on ne peut plus privilégié (mais du coup qu'ils ont mérité). 

Je doute sérieusement que cela ne soit dû qu'au mérite. Comme tu le dis après, cela va dépendre du sujet de thèse que tu vas prendre.

Donc si ce que tu aimes en astro n'est pas à la mode dans le domaine de la recherche, que fais-tu ?

 

Le 25/04/2019 à 18:12, ursus a dit :

Il n'y a pas beaucoup de poste en France mais est ce très différent de vouloir rentrer dans une seule entreprise? il y a probablement aussi peu de postes / an adapté à un profil dans un seule entreprise. La grande différence, c'est le turn over. Dans le publique, les personnes occupent le poste sur toute leur carrière. Dans les entreprises, les personnes changent régulièrement de poste -et/ou d'entreprise- du coup, les places à l'entrée s'ouvrent régulièrement.

C'est cela qui fait la difficulté de rentrer dans un organisme unique qui n'a pas de turn over. Du coup, il y a compétition.

Je ne suis pas d'accord. Les personnes qui occupent un poste toute leur vie c'est plus une question de mentalité.

Autrefois c'était comme ça, aujourd'hui les gens changent beaucoup plus facilement de travail, que tu viennes du privé ou du public.

Tu as aussi les changement de poste en interne. Si je prends l'exemple du cnes, tu as la possibilité de changer de service.

Donc finalement tu peux rester au cnes toute ta carrière mais passer par des postes techniques (ou pas) très variés.

Le turn-over il vient principalement du fait qu'aujourd'hui les gens aiment changer environ tous les 5/10 ans d'entreprise (évidemment ce n'est pas une généralité là encore, si on se plaît à son travail, on ne va pas chercher à changer, même si ça fait 20 ans).

Ça casse la routine, tu fais monter ton salaire (c'est généralement ça la motivation principale ne nous le cachons pas), et tu vois d'autres choses !

 

Le 25/04/2019 à 23:14, jldauvergne a dit :

Oui et non, je vois bien ceux qui traînent de post doc en post doc assez longtemps, souvent ils manquent un peu de niaque (sans pour autant être moins intelligent ou compétents que d'autres). Il faut savoir se vendre, c'est compliqué et c'est un peu injuste et certains n'ont pas cette carte dans leur jeu. Mais elle est utile ensuite pour défendre des projets.
Ce que je dis n'est pas vrai pour  tous, il y a aussi de bons profils qui sont gâchés, ça c'est vrai. 
[...]

Oui et un boulot forcément moins intéressant que de chercher de la vie ailleurs avec des télescopes de 8m, ou explorer de nouveaux mondes dans le système solaire. 

C'est un peu facile de dire ça, je ne saurais me mettre à la place d'un type qui enchaîne les post-docs, qui a dépassé la trentaine et qui ne construit pas de vie familiale parce qu'il est toujours en attente d'un poste.

Les chercheurs sont des êtres humains aussi, non juste des machines à remporter des prix Nobel.

Pourquoi "forcément moins intéressant" ? Ça dépend pour qui !

À la base l'auteur du sujet parle d'astrophotographie, c'est une discipline technique, qui se rapproche plus du boulot d'ingénieur que de chercheur.

Il y en a qui éprouve autant (voire plus) de plaisir à concevoir un spectrographe très précis plutôt que d'analyser les bandes d'absorption d'un spectrogramme issu de ce même instrument.

En plus de ça, je ne pense pas vraiment que le métier d'un astronome soit seulement de braquer des télescopes de 8m à la recherche de vie extraterrestre...

 

 

Bref c'est parti bien loin du sujet je trouve. Je ne pense pas que ça ait aidé notre ami.

J'avoue avoir noirci un peu le tableau, mais j'ai été dans cet état d'esprit à son age, et j'aurais aimé qu'on me remette les pieds sur Terre, et surtout, qu'on me parle des tous les autres métiers du spatial.

Modifié par Photino
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Il y a 22 heures, Photino a dit :

Je doute sérieusement que cela ne soit dû qu'au mérite. Comme tu le dis après, cela va dépendre du sujet de thèse que tu vas prendre.

Donc si ce que tu aimes en astro n'est pas à la mode dans le domaine de la recherche, que fais-tu ?

Savoir choisir le bon sujet et un bon directeur de thèse fait partie du mérite. 
Je pense qu'il y a assez de sujets porteurs pour y trouver son compte entre les petits corps du Système solaire, les exoplanètes, la vie-la mort des étoiles, et la cosmologie. 
Après rien n’empêche un professionnels de s'amuser dans son coin avec un télescope amateur sur un sujet moins porteur :)

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Bonjour,

 

Je suis vieux, très vieux et j'aimerais ne pas décourager un si vibrant enthousiasme.

D'abord as-tu vraiment 16 ans ? Ta syntaxe et ton orthographe sont celles d'une personne ayant beaucoup de culture littéraire, ce qui est assez rare désormais à cet âge. Soit...

 

Je rencontre des gens de tous métiers, surtout en fin de carrière bien entendu et tous doivent bien avouer que leur travail, aussi passionnant qu'il fut, a fini par devenir alimentaire assez rapidement

 

Aussi je te conseille de chercher le secteur d'activité le plus ouvert dans lequel tu pourras exceller, car même dans le privé, les places deviendront de plus en plus difficiles à obtenir voire à conserver, à l'avenir. Tu pourras alors construire ta vie "alimentaire" et, toutes charges payées, consacrer le temps et le budget qu'il te restera à tes loisirs.

 

Michel

 

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