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'Bruno

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Tout ce qui a été posté par 'Bruno

  1. Bonjour ! La Voie Lactée, comme les constellations, n'est pas la même selon les saisons (à cause de la révolution de la Terre autour du Soleil) et selon les heures de la nuit (à cause de sa rotation). En ce moment, la Voie Lactée d'été (Sagittaire, Écu, Aigle) se lève en milieu de nuit. À Noël dernier, on y voyait la Voie Lactée d'hiver (Taureau, Gémeaux, Orion...) C'est parce qu'en été, la Terre est de ce côté par rapport au Soleil, et lorsqu'il fait nuit on voit à l'opposé du Soleil, donc par là, vers le centre de la Galaxie (Voie Lactée d'été), tandis qu'en hiver, la Terre est de l'autre côté par rapport au Soleil, et la nuit on regarde à l'opposé du Soleil, donc dans l'autre direction, vers l'extérieur de notre Galaxie, vers la Voie Lactée d'hiver.
  2. Tu es plutôt sévère, mais je pense que c'est vrai si on parle des traitements des optiques. Jusqu'au début des années 1980, le traitement de la lame était en option. Cette option avait un tel impact qu'elle était recommandée, et beaucoup de gens achetaient des C8 avec traitement de la lame. Qu'en est-il de cet exemplaire. Si la lame n'est pas traitée, elle transmettra moins de lumière et, si j'ai bien compris, ça se verra. Dans les années 1980 et 90, chaque fois que Celestron sortait un nouveau modèle, il communiquait sur les nouveaux traitements des optiques. Je me souviens du traitement Starbright vanté par la publicité, mais il y en avait d'autre : chaque fois le taux de transmission s'améliorait, d'autant que Meade faisait pareil et qu'ils étaient en concurrence. Ainsi ces traitements ont beaucoup progressé dans les années 80-90 (maintenant qu'on a atteint un taux de transmission de plus de 90 %, je crois que le maximum a été fait, et puis ils communiquent à présent sur l'électronique). Un C8 des années 1970 devrait donc être très en retard concernant la transmission. Surtout qu'en cinquante ans, le taux de transmission n'a pu que se détériorer (usure de l'aluminure). Concernant la qualité optique proprement dite, je n'ai jamais entendu dire que les vieux Celestron étaient meilleurs que les récents ni le contraire. J'ai juste entendu dire (ragots ou vérité ?) que les meilleurs étaient ceux de la gamme Ultima, et les pires étaient ceux fabriqués à la hâte pour l'arrivée de la comète de Halley. La qualité optique est en fait liée à l'appairage des éléments (miroir et lame) plus qu'à la qualité de ceux-ci (fabriqués industriellement depuis le début). Le bon prix, c'est le prix qui permettra de trouver un achateur. À mon avis le principal obstacle à la vente de ce tube, c'est qu'il n'est pas utilisable en l'état : il manque la monture et le trépied. (Ou alors l'acheteur devra avoir une monture et de quoi installer un Schmidt-Cassegrain dessus, mais pas de Schmidt-Cassegrain, ça ne doit pas courir les rues...)
  3. Je te propose de commencer par ça : https://www.webastro.net/noctua/les-fiches-techniques/régler-son-télescope-collimation-etc-r142/ Au moins le début : la vérification du placement des optiques. C'est facile et indispensable avant de toucher à la collimation proprement dite.
  4. Le calcul de a, c'est un autre calcul. Plus haut, on parlait du grossissement nécessaire pour voir un homme (ou une femme) plus grande que le pouvoir séparateur de l'œil. Maintenant, on cherche le diamètre de la lunette qui permettra d'atteindre ce niveau de détails. Dans mon dernier message, j'ai donné un exemple de calcul où l'on part de D pour calculer. Toi, tu connais a : l'angle en radians sous-tendu par un homme sur la Lune vu de la terre (on a dû calculer ça au début de la discussion). Donc tu vas utiliser la formule pour, à partir de a, calculer D. Mais il n'y a pas que les calculs, il faut que tu comprennes ce qu'on fait. L'idée, c'est qu'un objet plus petit qu'un disque de rayon a est visible sous forme d'un disque de rayon a ; par exemple une étoile vue à travers une lunette est vue sous forme d'un disque de rayon a alors que, en réalité, l'étoile est beaucoup, beaucoup plus petite. D'ailleurs à la lunette toutes les étoiles ont la même taille (mais pas le même éclat) : disque de rayon a. Ce rayon a est une sorte de limite à la taille des objets qu'on peut détailler. Ainsi, on ne peut pas détailler les tailles respectives des étoiles car elles sont vues, toutes, sous forme d'un disque de rayon a − et ce parce qu'elles sont réellement plus petites que a. On peut comprendre ça par analogie avec des pixels : le disque de rayon a est une sorte de pixellisation de l'image formée au foyer. Si l'objet a une taille angulaire plus grande, il tiendra sur plusieurs pixels : on le distinguera. S'il a une taille angulaire plus petite, il ne fera qu'un pixel : on ne pourra plus distinguer sa forme (juste sa lumière, mais elle sera mélangée à la lumière des autres objets qui tiennent dans le même pixel). C'est juste une analogie.
  5. Moi non plus je n'ai pas trouvé 0,00107 degrés, j'ai trouvé 0,00107 secondes d'arc. 5,19E-09 × 180 / π = 2,98E-07 degrés 2,98E-07 × 3600 = 0,00107" (secondes d'arc) Ça colle !
  6. Voici un autre calcul. Je ne détaille pas trop, mais tu auras suffisamment d'éléments pour interroger un moteur de recherche. Il faut connaître le concept de diffraction, à une époque il était enseigné en physique en terminale S, mais je ne connais pas les programmes actuels. L'image fournie par une lunette est une image de diffraction. Par exemple la diffraction transforme l'image d'une étoile (objet a priori ponctuel) en un disque de rayon angulaire a = 1,22 λ / D où λ est la longueur d'onde de la lumière observée (0,55 µm dans le vert, où se situe le maximum de sensibilité de la vision nocturne) et D le diamètre de la lunette dans la même unité. a est ici exprimé en radians. Cette formule théorique néglige bien sûr les effets de l'atmosphère. Exemple : à travers un télescope de 200 mm : a = 1,22 × 0,55E-03 / 200 = 3,355E-06 radians = 0,69". En gros, ça veut dire qu'on ne verra sûrement pas de détail plus petit que 0,69" avec une lunette de 200 mm (et même d'objet plus petit que 1,38" vu que c'est un rayon), et peu importe le grossissement (on va grossir un disque sans détail). On peut aussi en déduire que, a fortiori, une lunette de moins de 200 mm de diamètre ne pourra pas non plus distinguer de détail de cette taille. Bon, maintenant il te reste à calculer la taille angulaire d'un homme sur la Lune, et en déduire le diamètre D de la lunette pour laquelle ce rayon angulaire (utilise plutôt le diamètre angulaire, je pense) sera égal à cette taille. Une lunette plus petite ne pourra pas distinguer d'homme sur la Lune. Ensuite, il faut savoir que la résolution théorique est détériorée par la turbulence atmosphérique, donc l'énorme lunette qui permet d'observer un homme sur la Lune devra se situer dans l'espace.
  7. 'Bruno

    Phénomène rare

    Souvent, les phénomènes rares ne sont pas prédictibles. Exemple : Si une supernova explose au début de l'été prochain, elle sera depuis une bonne partie du globe (selon sa déclinaison), donc peut-être depuis le Sinaï (si elle n'est pas dans la région polaire sud). Mais personne ne peut prédire quand explosera la prochaine supernova (ni où). De même on ne sait pas prédire l'arrivée des grandes comètes car elles arrivent par surprise. On pourrait très bien détecter le mois prochain la grande comète de l'été 2023 (de même que Hale-Bopp, découverte au printemps 1996 et grande comète du printemps 1997). Si elle ne passe pas tout son temps près du pôle sud céleste, elle sera visible depuis le Sinaï. Les phénomènes rares prédictibles, ce sont par exemple les éclipses totales de Soleil. Le 02/08/2027, une éclipse totale de Soleil sera visible en Égypte, mais la totalité passe un peu au sud du Sinaï, où l'éclipse sera seulement « presque totale » (ce qui est beaucoup moins intéressant).
  8. Aaaah j'ai compris ! Quand tu disais « Les moteurs "go-to" que tu a vu » j'ai cru que tu pensais qu'il les avais vus sur la page qu'il citait. Donc en effet, tu as raison de bien distinguer les différents types de motorisation.
  9. Moi je ferais le contraire : pour un même champ réel, autant partir sur le plus grand champ apparent : Le plus grand champ apparent rendra l'image plus attrayante. Le plus fort grossissement permettra de mieux voir les plus faibles étoiles et de mieux détailler ce qu'il y a à détailler (par exemple les étoiles doubles d'un amas). Ça dépend ce qu'on recherche : le plus faible grossissement possible, le plus grand champ apparent possible, etc. Si c'est le plus faible budget possible, c'est clairement le Plössl qui l'importe. Mais son champ apparent est tout riquiqui (pour moi ) !
  10. Ce lien montre le même moteur que le lien de Louisrrx, donc c'est bien de ce type de moteur qu'il parlait.
  11. Bonjour ! Je réponds à tous les points... Une fois la lunette achetée, tu as normalement tout ce qu'il faut pour observer. Pour observer Jupiter et Saturne, il faut un grossissement suffisamment important compatible avec les caractéristiques de la lunette (x120 à x150 je dirais). D'après le lien, tu as deux oculaires de 10 et 25 mm. Le 10 mm n'a pas très bonne réputation et tu pourrais éventuellement le compléter par un oculaire de 6 à 8 mm pour pousser le grossissement (pas trop quand même) à condition de choisir un oculaire de meilleure qualité. Attention : plus le grossissement est important, moins il pourra servir (à cause de la turbulence atmosphérique). Les filtres colorés sont effectivement utiles pour l'observation des planètes, mais utiles si l'on possède un instrument de grand diamètre (genre 300 mm) et pour des observations spécifiques. Ils ne sont pas là pour mieux voir les planètes : pour mieux voir les planètes, il faut un télescope plus puissant. La lentille de Barlow double la focale, donc double les grossissements. Je ne vois pas l'intérêt avec tes oculaires : Barlow + 25 sera équivalent à un 12,5 trop proche du 10, et Barlow + 10 risque de grossir trop fort (générant une image moins lumineuse et moins contrastée). Le meilleur achat pour débuter, c'est une lunette ou un télescope. Ah, tu l'as déjà fait... Quand tu auras atteint ses limites, le meilleur achat sera une nouvelle lunette ou un nouveau télescope plus performant. Les moteurs sont utiles pour la photo. Attention avant de te lancer dans la photo : c'est cher et compliqué (mais passionnant !), renseigne-toi bien avant de t'y mettre (cette lunette ne semble pas être souvent utilisée pour la photo).
  12. On ne doit pas le calculer mais l'utiliser (il est connu : c'est 1' soit 1/60 de degré). Le drapeau sur la Lune est trop petit pour qu'on le voie à l'œil nu. Le pouvoir séparateur de l'œil fait 1' (quand on a une bonne vue), or le drapeau sur la Lune est beaucoup plus petit que ça. Est-ce que tu comprends que c'est une question de pouvoir séparateur ? Ce n'est pas une question de luminosité, par exemple, car le drapeau sur la Lune n'émet par de lumière ; il réfléchit la lumière du Soleil comme tous les éléments du paysage qui l'entoure. Un télescope grossit l'image ; plus exactement, il augmente les angles. Quand on dit qu'un télescope grossit 100 fois, ça veut dire qu'il multiplie par 100 les angles. La Lune fait 0,5° à l'œil nu, elle en fera donc 50° sous un grossissement de 100 fois. Ici, la question est de savoir si on peut grossir suffisamment pour rendre le drapeau sur la Lune plus grand que le pouvoir séparateur de l'œil : c'est par définition la condition pour qu'il soit visible au télescope. (Et un télescope ne peut pas grossir autant qu'on veut.)
  13. 'Bruno

    Petit CROA nouveau matos.

    Quand la Lune empêche d'observer le ciel profond, il faut observer les étoiles doubles. Plus de diamètre permet de mieux voir les couleurs des étoiles : nombre d'entre elles seront colorées au 200 mm.
  14. L'oculaire de 32 mm fournit un grossissement de 40 fois. Si on divise la focale par 2, il fournira 20 fois. Pour un si faible grossissement, est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux utiliser des jumelles ?
  15. Ah, c'est pour voir l'objet au milieu d'un grand champ, OK.
  16. La caméra, c'est la ZWO ASI 533MC ? Dans l'autre discussion tu parlais d'une Altair 224C mais tu as changé de caméra, c'est ça ? Ah oui, la ASI 533MC a un capteur carré, et c'est quelque chose que j'aime bien. Je viens de regarder, ça a l'air d'une excellente caméra, en particulier elle a un refroidissement efficace. Les étoiles sont ponctuelles jusqu'aux coins de l'image... Tu utilises un correcteur ? En fait, j'apprécierais beaucoup si tu faisais un récapitulatif de tout le matériel requis.
  17. Fcouma : je suis amoureux de tes images, et notamment de tes galaxies ! Je viens de regarder pas mal de photos sur les forums, c'est les tiennes que je préfère. Je sais pas pourquoi, ça se commande pas... Mais si un jour je m'y remettais, c'est ça que je voudrais faire ! (Du coup je vais regarder à nouveau quel matériel tu utilises...)
  18. Ce n'est pas obligatoire. Je dirais qu'il vaut mieux des jumelles ou une petite lunette courte pour le très grand champ, et un gros télescope pour le reste.
  19. Je ne pense pas que la pupillediminue tant pour la majorité des gens. Je suis à peu près au même âge et je vois toujours la même magnitude limite qu'il y a vingt ans. La différence, par contre, c'est que j'ai l'impression que ma pupille a rétréci en vision diurne : avant, quand je sortais dehors depuis la maison, je voyais peu d'étoiles, mais j'en voyais quand même suffisamment pour reconnaître les constellations. D'ailleurs je voyais la Grande Ourse depuis la fenêtre de la maison. Là, quand je regarde par la fenêtre je vois juste Arcturus et Spica. Quand je sors dehors, je ne vois que les celles de première grandeur, je me dis : zut, c'est pourri. Et une demi-heure plus tard le ciel est constellé d'étoiles, la Voie Lactée est parfaitement visible... (En fait je me demande si ce n'est pas plutôt la rapidité de l'œil à se mettre en vision diurne qui est en cause.)
  20. Blueshift : ce que tu dis se tient. Mais je trouve que 7,5 est exagéré. Ceux qui arrivent à atteindre une telle magnitude dans des sites exceptionnels ont une meilleure vue, ça arrive (ils voient peut-être 6,5 en plaine). Si on part sur du 6,0 en plaine, à mon avis on est sur du 6,5 en montagne, 7,0 si tout est optimum (montagne dans un désert...) Surtout, ton raisonnement ne concerne que la magnitude des objets, pas la résolution, donc non : ta lunette ne sera pas équivalent à un télescope bien plus gros. Elle sera équivalente du point de vue de la magnitude limite. (Etoiledesecrins a bien détaillé tout ça.) En tout cas, il y a des chances que tu voies plus de choses en ciel profond avec la lunette utilisée en nomade qu'avec le télescope à la maison, et c'est ça l'important.
  21. Tes dessins sont superbes ! Moi qui n'arrive pas à dessiner les amas globulaires, il faut que j'étudie les tiens.
  22. Suite à la discussion, est-ce que tu as un peu avancé ou pas du tout ? Est-ce que tu veux rester au coulant 31,75 mm, ou bien est-ce que tu es prêt à passer au coulant 50,8 mm ?
  23. Ah, tu réponds trop vite, j'avais justement ajouté cette précision...
  24. Il y a trois choses : le champ sur le ciel, le champ apparent, et le grossissement. Un faible grossissement, indépendamment du champ, aide à voir les grandes nébuleuses, comme NGC 7000 (voir aussi témoignage de Popov). L'inconvénient, c'est que le fond du ciel est clair, surtout en cas de pollution lumineuse (mais pas que). À noter qu'un filtre interférentiel éteint le fond du ciel. Un grand champ sur le ciel, indépendamment du grossissement, permet de voir plus large (les Pléiades ou M44 en entier, la chaîne de Markarian...) Ça aide aussi au pointage. Un grand champ apparent (champ de l'oculaire), indépendamment du champ sur le ciel ou du grossissement, donne une vision panoramique du ciel : on ne regarde pas à travers un hublot mais à travers une fenêtre grande ouverte. Ces trois données sont liées : pour un instrument donné, le champ sur le ciel est proportionnel à f×A (f = focale de l'oculaire, A = son champ apparent). Exemples : Super Plössl 32 mm (A = 52°) : f×A = 32×52 = 1664. C'est le maximum possible au coulant 31,75 mm. 40 mm grand champ (A = 65°) : f×a = 2600. Le champ sur le ciel sera bien plus grand : 2600 > 1664. (Pour obtenir le champ sur le ciel en degrés, il ne reste plus qu'à diviser par la focale du télescope.) Personnellement, c'est le grand champ apparent que je recherche. Je ne suis pas monté au-dessus du Nagler, mais depuis que j'ai acheté mon premier Nagler, mes Plössl sont restés dans leur boîte. Je sais qu'il y a des gens qui aiment le grand champ sur le ciel. Peut-être aussi d'autres qui aiment les faibles grossissements. Chacun son truc.
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