Aller au contenu

CURIOSITY - Mars Science Laboratory


Benoît

Messages recommandés

Concernant l'origine géologique du méthane, faut il qu'il y'est eu un volcanisme récent pour le produire ou pas??

 

D'après ce que je lis sur l'historique de l'activité volcanique sur Mars, la dernière éruption date de 2 millions d'années (à l'échelle de l'age de Mars, c'est très peu). Toutefois, je doute que le méthane puisse subsister autant de temps dans l'atmosphère à moins qu'il reste piéger dans le sous sol et un dégazage se produit de façon régulière.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et pour le chlorobenzène détecté dans les forages, est-ce que ce n'est pas un meilleur indicateur d'une possible activité biologique?

300 PPM c'est beaucoup. Et si le chlore est un produit de la réaction avec le perchlorate abondant sur Mars, ça pourrait vouloir dire que l'échantillon contenait des composés aromatiques plus complexes.

Modifié par OrionRider
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et pour le chlorobenzène détecté dans les forages, est-ce que ce n'est pas un meilleur indicateur d'une possible activité biologique?

300 PPM c'est beaucoup. Et si le chlore est un produit de la réaction avec le perchlorate abondant sur Mars, ça pourrait vouloir dire que l'échantillon contenait des composés aromatiques plus complexes.

 

Serait on à deux doigts de trouver une vie encore présente sur Mars???

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Encore présente, je ne crois pas, mais les hydrocarbures et le méthane sont peut-être tout ce qui subsiste d'un riche écosystème. Après des milliards d'années sous un bombardement incessant de radiations, je ne vois pas ce qui pourrait avoir subsisté à part ça.

 

Reste à vérifier les niches, comme les aquifères où des organismes auraient pu se retrancher, ce n'est pas impossible.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mais n'ayant que peu de connaissances en géologie, la théorie du méthane d'origine géologique est elle très plausible?

Oui, c'est assez facile de faire du méthane avec de l'olivine et de l'eau contenant du CO2 dissous. Tu trouveras les équations de réaction ici :

https://en.wikipedia.org/wiki/Serpentinite

 

En général, ça se fait à assez haute température (par rapport aux conditions de surface).

 

En tout cas, ca semble plus probable que l'hypothèse biologique. :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Merci Gilles98 jack et pioneer 6014 pour ces infos très intéressantes :)

Peut 'il y avoir encore de la serpentinization alors que les volcans semblent au repos depuis un certain temps ? :?:

L'idée que des clathrates puissent exister dans la subsurface suite à une

ancienne réaction de l'olivine et de l'eau chaude à une époque ou les volcans

étaient encore actifs me semble tenir la route , surtout que ces émanations

semblent saisonnières ;)

Modifié par charles43
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Peut 'il y avoir encore de la serpentinization alors que les volcans semblent au repos depuis un certain temps ? :?:

Même sans volcanisme actif, il y a un gradient géothermique : plus on descend dans la croûte, plus la température grimpe. Donc il se peut qu'on ait de lentes réactions de serpentinisation en profondeur et que le méthane diffuse progressivement vers la surface. Peut-être qu'il s'accumule temporairement en de petites "poches", qui sont libérées d'un coup suite à un léger tremblement de terre, ce qui expliquerait l'augmentation soudaine. Il faut aussi voir que les teneurs détectées sont ridiculement faibles (de l'ordre du ppb, soit quelques molécules de CH4 pour un milliard d'autres), donc on n'a pas affaire à un processus super actif.

 

Pour moi, la difficulté (comme avec les précédentes détections), c'est surtout d'expliquer la destruction du méthane, plutôt que sa production.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2014/12/17/mysterieuses-emanations-de-methane-sur-mars_4542174_1650695.html

 

Un autre article sur le site du Monde

 

Extrait :

«*…« L’hypothèse que je favoriserais est celle de la déstabilisation de poches de gaz sous-terraines par l’impact d’une météorite ou par un séisme », avance Pierre-Yves Meslin (Institut de recherche en astrophysique et planétologie, CNRS, Toulouse), cosignataire de l’article de Science. Mais sur l’origine même de ce méthane, géochimique ou liée à une activité microbienne, passée ou présente, on ne peut pas trancher. » Voir dans ces bouffées de méthane des signes de vie, « c’est bien sûr prématuré », assure-t-il

(…)

«*… de nouveaux instruments vont pouvoir apporter leur contribution. C’est le cas de la sonde indienne Mangalyaan, en orbite autour de la Planète rouge depuis septembre et conçue pour « renifler » le méthane atmosphérique. L’équipe de Curiosity s’est d’ailleurs empressée de publier ses résultats pour ne pas se faire griller la politesse par ses confrères indiens...*»

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui, c'est assez facile de faire du méthane avec de l'olivine et de l'eau contenant du CO2 dissous. Tu trouveras les équations de réaction ici :

https://en.wikipedia.org/wiki/Serpentinite

 

En général, ça se fait à assez haute température (par rapport aux conditions de surface).

 

En tout cas, ca semble plus probable que l'hypothèse biologique. :)

Tiens, je ne savais pas tout ça.

 

Pour moi, la difficulté (comme avec les précédentes détections), c'est surtout d'expliquer la destruction du méthane, plutôt que sa production.

Ah ? Mais n'est-il pas simplement détruit par photodissociation comme dans l’atmosphère de Titan ?

Ah, je crois que j'ai compris, il faut expliquer comment il est détruit aussi vite, en quelques années tu veux dire ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Du lourd !

Des molécules organiques ont été découvertes suite à un forage dans le cratère Gale...

 

Communiqué de la NASA :

 

http://www.nasa.gov/content/goddard/mars-organic-matter/

 

La lecture et visionnage de des liens de la page en cours (dont la vidéo Daniel Glavin de Goddard), montre que les scientifiques ont l'air bien moins frileux à évoquer la vie qu'avant. Après tout, l'objectif initial de la mission était de savoir si les "conditions de vie" ont pu exister, ce qu'ils semblent dépasser de loin. Objectif rempli, pourquoi prendre de risques professionnels ?

 

En plus ils s'exposent malgré le fait qu'ils ont été échaudés par une expérience précédente: "this is one for the history books", et tout le rétropédalage qui a dû suivre.

 

Dans la vidéo, l'hypothèse "vie" est passée avant l'hypothèse "chimique", or d'habitude le principe de précaution (save your ass) préconise le contraire.

 

Le méthane aurait pu être piégé aussi longtemps dans le sous sol martien? La théorie comme quoi ce dégazage proviendrait d'une activité microbienne est elle absurde?

Pas absurde, mais à mon sens, pas la plus probable. Le rasoir d'Ockham fait le reste...

Il y a un point où le rasoir d'Occam pourra jouer en la faveur de "l'hypothèse vie" si j'ose dire. La vie est en soi, quelque chose assez extravagant dont nous sommes forcés à admettre l'existence (chez nous). Occam veut la théorie la moins coûteuse, mais la note du repas est réglée d'avance... puisque la vie a commencé si tôt sur Terre dans des conditions analogues. J'espère être compréhensible.

 

 

Du coup, on peut se demander s'il y a de nouvelles choses dans les tuyaux (de Sam !) qui vont bientôt sortir et expliquer leur témérité. Ça s'appelle aussi "préparer l'opinion publique".

 

Si c'est le cas, j'espère que quelques responsables de la communication, nous rappelleront la notion du Grand Filtre (tiens, le fil Webastro à ce propos est encore ouvert), qui rend la découverte d'une vie sur Mars, une si mauvaise nouvelle pour nous humains !

 

 

PS l'expression anglaise dans le titre "No free lunch in physics" concerne la conservation d'énergie. On n'obtient pas quelque chose à partir de rien. Il faut payer son repas.

Modifié par Paul_Wi11iams
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Que penser alors de l'idée de ramener des échantillons sur terre, y aurait il une infime possibilité pour que "Le" microbe qui aurait tout bouffé sur mars (eau, athmosphère...) respire à peine mais attende son heure sous 1m00 de sable....? Qu'il attende avec impatience depuis des millions d'années qu'on veuille bien le faire entrer dans le garde manger.....? Qu'on lui permette de Marsoformer la terre ? Serait ce une bonne idée?

 

Blague à part, le retour d'échantillons, de mars ou de comètes ou bien d'ailleurs est il envisagé sous l'angle de la sécurité sanitaire?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En me relisant, je me suis dit que j'ai déjà donné la même réponse à la même question il y a peu...

c'était ma réponse à albatros #2782

question :des microbes marsiens sont ils redoutables pour nous ???

bien a tous

JC

 

Que penser alors de l'idée de ramener des échantillons sur terre, y aurait il une infime possibilité pour que "Le" microbe qui aurait tout bouffé sur mars (eau, athmosphère...) respire à peine mais attende son heure sous 1m00 de sable....? Qu'il attende avec impatience depuis des millions d'années qu'on veuille bien le faire entrer dans le garde manger.....? Qu'on lui permette de Marsoformer la terre ? Serait ce une bonne idée?

 

Blague à part, le retour d'échantillons, de mars ou de comètes ou bien d'ailleurs est il envisagé sous l'angle de la sécurité sanitaire?

 

J'ai déjà fait référence à une série SF anglaise (Dr Who) qui a développé cette idée. Perso, je pense que le retour d'échantillons est une mauvaise idée parce qu'on accumule les risques d'un échec de mission. En plus, comme pour les missions cométaires, les d'échantillons au retour, ne seraient plus du tout en l'état où on les aura prélevés. Puis des décisions de prélèvement par un robot distant, sont prises en fonction des analyses des précédents échantillons. Un retour d'échantillons n'a pas cet avantage.

 

Quant aux microbes martiennes, j'en mettrais dans ma soupe sans peur. Elles ne seraient pas plus compatibles avec notre environnement que nos cellules là-bas. Et d'éventuels virus martiens ne serait pas dans le "bon langage". Dans tous les cas, techniquement, on n'y est pas encore.

 

Dernière remarque, les risques actuellement engagés par l'homme doivent être de l'ordre de 50%. Or, en prenant quelques risques d'exo-infection minimes, le bénéfice de la détection d'une vie microbienne ailleurs serait énorme car elle nous alertera sur le grand filtre dont je parle plus haut.

Modifié par Paul_Wi11iams
déjà vu ?
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah ? Mais n'est-il pas simplement détruit par photodissociation comme dans l’atmosphère de Titan ?

Ah, je crois que j'ai compris, il faut expliquer comment il est détruit aussi vite, en quelques années tu veux dire ?

Oui, c'est le timing qui pose problème. Après les détections de méthane depuis la Terre (par M. Mumma), il y a eu une étude montrant que les variations de concentration étaient trop rapides pour les processus physico-chimiques que l'on connaît sur Mars, photodissociation incluse.

 

Détruit ou simplement dispersé au point de devenir indétectable ?

À l'échelle locale, c'est possible, mais dans ce cas ça veut dire que la source du méthane est très proche du rover, ce qui serait quand même un sacré hasard.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Blague à part, le retour d'échantillons, de mars ou de comètes ou bien d'ailleurs est il envisagé sous l'angle de la sécurité sanitaire?

Oui, bien sûr, c'est ce qu'on appelle la protection planétaire. Et ça marche dans les deux sens : Terre => Mars et Terre <= Mars.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ben sur mars on a déjà largué pas mal de déchets.... Un jour ou l'autre il deviendra difficile de trier ce qui est produit humain dégradé par le climat local et produit local garanti !

Ceci dit je suis favorable à la libre circulation de ce qui vit alors....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si on va sur Mars pour qui est le risque ?

Si mars vient à nous (échantillons) pour qui est le risque ?

 

Pour développer un petit peu, le rôle de la "protection planétaire" est d'éviter toute altération de la planète visitée (ou des échantillons rapportés) qui pourraient compromettre les investigations futures. Donc, en théorie, ça ne concerne pas que le vivant : pour donner un exemple un peu grossier, si on découvre un gramme de glace au pôle nord de la Lune, il serait interdit de le faire fondre pour analyse tant qu'on ne sera pas certain qu'il existe d'autres échantillons de glace équivalents pour de futures études. Dans les faits, bien sûr, la protection planétaire concerne surtout le vivant car c'est ce qui peut le plus facilement altérer une planète/un échantillon et rendre très difficile la détection de biosignatures non terrestres.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.