MatEX

Salut @m27trognondepomme ! Images en halpha toujours impeccables ! J’applaudis également l’initiative d’une full en k-line. Si je puis me permettre, j’oserai noter toutefois que ton setup n’est pas adapté à cette longueur d’onde. Déjà la feuille astrosolar OD5 : tu as forcément dû perdre en transmission de manière conséquente, ce qui joue sur le temps de pose et affecte la gestion d’une turbulence déjà accrue en uv. D’ailleurs, on sent sur l’image que le gain a été poussé. Ensuite, l’instrument : une lunette ( hormis chez Taka ou équivalent haut de gamme ) n’est pas bonne dans le bleu. Mauvaise en uv ! Enfin, la caméra : l’échantillonnage est la raison pour laquelle j’ai écarté la 174 au profit de la 178 ( quitte à faire de la mosa… ). Encore une fois, on ressent un profond sous-échantillonnage presque gênant tellement il y’aurait du potentiel qui ne demande qu’à se faire exprimer. Bon ciel, bonne continuation et rendez-vous à la prochaine éclaircie !

Bonjour à tous ! Il est temps de commencer à faire mes adieux à cette belle saison 2022-2023 en planétaire. L’occasion de tirer un dernier portrait sur les quelques planètes encore visibles dans notre crépuscule de cette fin d’hiver. J’ai donc pu pointer, respectivement, les planètes Vénus, Jupiter et Mars dans les dernières lueurs du crépuscule ce lundi 13 février 2023. Vénus restant localisée dans les basses couches de notre atmosphère pour le moment, les turbulences n’aident pas pour chercher à obtenir un maximum de détails ( surtout quand on ne s’y prend pas suffisamment tôt ). Quant à Mars et Jupiter, leur éloignement inéluctable par rapport à la Terre accentue également la difficulté à obtenir du détail sur leur surface. Ces acquisitions ont été réalisées avec une caméra ZWO 662 couleur derrière une PowerMate x2.5 sur un télescope newtonien de 150 mm d’ouverture. J’ai également alterné de l’imagerie visible avec de l’infrarouge ( à 850 nm ), d’où les doublons, pour compenser la perte de résolution générée par le seeing. On sent pratiquement une légère montée de contraste sur Vénus mais il reste encore difficile de ne pas confondre avec un « rebond de traitement »… Bon cieux à tous !

Soleil du jour : Bon jour ! Seeing correct sans plus mais au final, dans le vert ça passe. Au calcium, ça laisse par contre toujours à désirer ( logique en UV )...

Et on remet ça ! Autant en profiter quand on a le temps... et le temps...

L'activité du moment, à 540 nm puis à 395 ( test sans puis avec gamma ). Seeing pas terrible mais passable ! Ciel à moitié dégagé et surtout... aucun vent. Bref, une après-midi plutôt agréable, quoi !

Mes images du jour, profondément dégueuses, au point où je ne crois pas avoir sorti un résultat aussi lamentable depuis que je shoote à la 178 mono. C'est la vie ! Et puis, cela permettra de bien mettre en valeur les superbes images h-alpha de notre cher @stef41...

Soleil de samedi après-midi au continuum et au k-line à la 178 mono au foyer d’un 150/750 sous un puissant jet-stream d’altitude apportant un seeing bien pourri, surtout en UV, et des conditions venteuses de basses couches chez moi également… Je repost également une image en halpha prise à main levée sur smartphone avec une Coronado 70mm par un jeune ami lorrain, le même jour.

Soleil du jour ! C'est la plus forte activité observée depuis 10 ans et le plus gros noyau sombre se positionne comme la plus grande tâche solaire depuis le début du cycle 25. Seeing pas foufou mais on prend ce que le ciel nous donne...

Soleil du jour, à l'occasion d'une trouée ( cirrostrastratus et altocumulus bien présents malgré tout ), par un jet-stream à 165 km/h. Granulation vraiment piquée au centre des 2 mosaïques, au continuum comme au k-line. Ajout de la powermate x2.5, au continuum, pour isoler chaque grand groupe de tâches du moment...

Je confirme ce que dit @Algenib. Il y’a quelques nuits, j’ai consacré une soirée d’observation visuelle sur Mars et rien à signaler. Entre 150 et 200x de grossissement, les contrastes sont toujours bien présents. Avec une atténuation progressive mais naturelle causée par l’éloignement de la période d’opposition et donc de la planète rouge par rapport à nous.

J’ai personnellement débuté avec une petite lunette d’initiation de 50 mm d’ouverture J’avais alors 13 ans et il s’agissait d’un cadeau de ma mère qui avait compris que ma passion pour l’astro, naissante à l’école primaire, n’allait pas disparaître comme elle était apparue. Malheureusement, cette lunette, achetée dans un supermarché pour un prix dérisoire, était de mauvaise qualité. Tout en plastique, le trépied n’a finalement pas tenu la route très longtemps. Les optiques non plus d’ailleurs. Le renvoi coudé a fini par moisir et les oculaires ( à un coulant inconnu. Peut-être du japonais 24,5 mm… ) ont fini par se désagréger et laisser d’abominables résidus plastiques entre les lentilles. Bref, de quoi décourager la pratique d’autant qu’à la moindre observation, le trépied très fragile bougeait dans tout les sens au moindre frôlement. De toute manière, la pratique ne m’a guère intéressé pendant l’adolescence. À l’époque, je préfèrais de loin bouquiner sur la théorie de l’astronomie en générale. Avec l’arrivée d’Internet à la maison quand j’avais 15 ans, ce fut une grande découverte et des heures innombrables à remplir des cahiers entiers de 100 pages au format A3, de tout le savoir qui m’intéressais sur le net. On ne savait jamais ! Si internet disparaîssait comme il était venu… En gros, vous l’aurez compris, je préférais le bon vieux papier. À 19 ans, après avoir économisé… et m’être préalablement offert un vélo de course tout de neuf de mes rêves 🚴‍♂️ … j’ai craqué pour un magnifique télescope 150/1400 de chez Bresser. Malgré mon inexpérience, j’ai vite compris que c’était une nouvelle arnaque. Lentille de barlow intégrée, monture Eq-3 impossible à équilibrer parfaitement, etc… Encore de la daube ! Mais c’est le setup qui me lancera définitivement dans l’observation régulière puis une ébauche d’astrophoto plus tard. Je le garderai 5 années complètes tout en faisant évoluer le reste du matériel petit à petit. Achat de mon premier filtre solaire ( qui me catapultera dans un projet de suivi assidu de notre astre diurne qui continue toujours aujourd’hui), évolution de ma gamme d’oculaires de base vers des oculaires légèrement supérieurs en terme de qualité optique mais toujours d’entrée de gamme. Puis, des filtres colorés et uhc pour de l’observation planétaire et CP. Ensuite, vient le temps de la photo avec d’abord l’achat de mon premier apn compact ( un aberrant Ixus 190 ), puis d’un reflex ( le classique EOS 1300D ). Au bout de 5 ans, vient une période de transition, qui m’amènera à utiliser conjointement mon 150/1400 sur EQ-3 avec un 200/1000 sur EQ5 GoTo tout neuf. Je le garderai presque une année mettant le pied à l’étrier dans le monde de l’astrophotographie et du traitement d’images. Ensuite, les choses s’enchaînent et s’emballent ! Le 150/1400 est revendu, le 200/1000 rendu à son premier propriétaire et un 150/750 sur monture HEQ-5 fait son apparition. C’est le dernier pour le moment auquel je suis fidèle depuis maintenant plusieurs années. L’heure des grands braquages de banque est arrivée ! Je remplace toute ma gamme d’oculaires par du Télévue, je craque pour un magnifique EOS 90D tout neuf en promotion 💰 , puis je passe à la caméra planétaire avec la dernière 662 mc ainsi qu’une 178 mm dans l’objectif de me consacrer plus pleinement au solaire. Le tout est complété par des filtres UV et IR pour de l’imagerie en-dehors du spectre visible. Mon parti est désormais pris même si j’avais un faible depuis longtemps dans cette direction : ce sera le camp des planéteux/solleilleux même si je continue toujours de faire occasionnellement de l’imagerie CP et du visu. À tous, je vous souhaite le meilleur dans vos observations célestes !

Bonsoir @GeoffreyJoe. Pour répondre à cette double question, je commencerai par Valles Marineris. Elle est perceptible à partir d’environ 150-200 mm d’ouverture sous d’excellentes conditions d’observation. Olympus Mons, l’autre site touristique martien phare, est également difficile à trouver. Non en raison de sa taille ( avec un diamètre apparent de 2 secondes d’arc, il se résoudrait théoriquement dans une moindre lunette de 60 mm ), mais à cause de son manque de contraste par rapport aux régions environnantes. Il faut alors attendre des conditions météorologiques favorables telles que la présence de nuages orographiques en station au sommet du volcan ou bien, à l’inverse, lorsque seul le sommet émerge de brumes matinales fréquentes à la fin de l’hiver boréal ( en ce moment même ). Quant aux deux lunes martiennes, il faut savoir que Phobos et Deimos ont une magnitude optimale ( autour d’une opposition périhélique ) se situant entre 11 et 12. Accessibles pour de modestes instruments. Mais très proches de Mars, celle-ci les noie dans sa lumière. Il faut donc attendre le moment d’une élongation maximale et s’équiper d’un télescope d’au moins 200 mm pour tenter de relever ce défi. En observation visuelle, je n’ai pas réussi à voir ce type de contraste en-dehors de la calotte polaire. Mais, j’ai pu imager des phénomènes météo très intéressants autour de cette opposition 2022 dans le domaine de l’ultraviolet. L’UV a tendance à être absorbée rapidement et efficacement par une atmosphère même aussi ténue que celle de Mars. Mais il offre un point de vue inégalable sur les phénomènes climatiques d’altitude que sont les nuages martiens. Et surprise ! Si la calotte nuageuse polaire de cet hiver boréal martien reste la plus contrastée, d’autres nuages plus discrets se révèlent à des lattitudes plus basses.

Bonsoir. Je reviens brièvement sur ce qui a précédemment été dit sur ce post très intéressant concernant l’observation visuelle à travers les filtres colorés et le dessein à proprement parler. Je remercie en passant @Algenibpour son partage d’expérience enrichissant. Je ne pratique personnellement pas le dessein mais j’ai quelques oppositions martiennes à mon actif dans mes quelques années d’expérience en observation visuelle. À ce titre, j’ai particulièrement apprécié le livre « observer et photographier le système solaire » de Christophe Lehénaff et Hervé Burillier, édité en 2000 aux éditions Bordas. Je sais pertinemment que ce livre est complètement démodé concernant la photographie mais j’ai beaucoup appris en sa compagnie dans le domaine de l’observation. Une très belle découverte pour les débutants et amateurs confirmés en marge des populaires « Astronomie Planétaire » et autres livres édités par le forum d’en face…

Le Soleil, d'il y a 2 jours et d'aujourd'hui. A la faveur de fugaces éclaircies ce midi, malgré un jet-stream à 155 km/h. Définition bien meilleure qu'il y'a 2 jours. Rien à voir ! Granulation et tâches bien piqués sur mes mosaïques. Tests d'échantillonnages plus poussés avec la PW x2.5 mais je n'obtiens rien de mieux qu'au foyer, à part une montée en bruit. Comme quoi, la plupart du temps et dans des conditions moyennes, zoomer en solaire ne sert à rien...

Ça donne envie d’en lancer quelques-unes…

... Mars, en UV...

Je redéterre ce post pour faire un mea culpa concernant ce qui été précédemment dit ici. Je possède cette caméra depuis maintenant 4 mois et j'ai pu la tester sous un peu toutes les coutures et sur différentes cibles. Tout d'abord, je reviens sur la question d'un éventuel filtre bloquant l'IR évoqué hypothétiquement auparavant. J'ai pu réaliser quelques images en lunaire/planétaire à travers trois filtres IR-pass différents. L'un à 642 nm, l'autre à 850 nm et le dernier à 890 nm, dans la bande du méthane. La caméra se comporte très bien à ces longueurs d'onde ce qui infirme l'hypothèse de la présence d'un filtre bloquant les infrarouges à l'entrée du capteur. Cela dit, le fait qu'en IR la 462 soit supérieure à la 662 reste d'actualité. En UV, la caméra fait également le job. Je n'ai malheureusement pas pu la tester sur Vénus ( faute au fait qu'elle soit restée inobservable pendant cette période ) mais j'ai pu sortir des choses intéressantes sur Jupiter et, surtout, Mars. Couplée à un filtre U-Bessel de chez Chroma ( centré à 360 nm et passant sur 80 nm pour une transmission de quasiment 100 % ), elle ne réalise pas de merveilles mais donne un aperçu intéressant. Quoiqu'il en soit, la 662 est une caméra couleur et pour faire de l'imagerie en UV ou en proche IR ( en-deçà de 800 nm ), il sera préférable de se tourner vers un capteur monochrome. Reste l'imagerie IR au-delà de 800 nm ( dont la bande du méthane ) où les couches couleurs se neutralisent, laissant alors le capteur se comporter comme un capteur monochrome ( après un méticuleux équilibrage des canaux, de préférence ). C'est alors, à mon sens la meilleure utilisation que l'on puisse faire de la 662 ( ou d'une 462 ) dans ce domaine des infrarouges. Pour illustrer ce compte-rendu, je terminerai la rédaction de ce post en y joignant quelques images réalisées en-dehors du spectre visible avec ma 662 mc... Jupiter et Saturne, au CH4, à 889 nm pour 20 nm de bande passante... ... avec un filtre passe-haut IR 850 nm...

Mosaïques solaire au continuum (540 nm) et au k-line (395 nm), réalisées avec la ZWO 178 MM au foyer de mon SW 150/750, cet après-midi... Quelques crops dans l'image pour vous éviter de zoomer dans celles-ci. C'est tellement long de cliquer sur un bouton à c'te heure-ci...

Beaucoup d'activité sur le Soleil. Ca fait plaisir ! Avec un seeing qui sans être idéal n'est, en fait, pas si mauvais...

Malgré une saison qui s’annonce anormalement froide, le Soleil nous gâte de par son activité plutôt intense en ce moment. Comme d’habitude, à la faveur d’une capricieuse éclaircie, j’ai pu tenter de le capturer en continuum et en « calcium k-line » ( plus justement devrais-je dire en UV… ) avec la 178 monochrome au foyer de mon bon vieux 150/750, ( non désaluminé, celui-là ) et donc la fameuse feuille astrosolar de densité 3.8. Surprise ce jour-là puisqu’une tâche artificielle s’est invitée dans ce décor déjà majestueux. Un petit trophée de guerre pendant une acquisition au calcium... IMG_2250.MOV

Sun du jour. Fait froid 🥶 mais fait beau ! 😎

Miracle ! Un ciel 100% bleu toute la journée. Ni une ni deux, on sort le matos. Direction The Sun ! D'abord en IR à 642 nm... ... puis au continuum... ... au calcium k-line... ... et enfin en UV centré à 360 nm pour quelque 80 nm de bande passante. Je m'attendais pas du tout à ce résultat ! C'est strictement le même résultat qu'au calcium avec la résolution en moins. Cette fois-ci, vous pouvez zoomer, c'est nettement meilleur qu'hier !!! Et en bonus, quelques gros plans sur la tache du moment à la PowerMate x2.5. Au continuum... ... en UV... ... au calcium k-line. Conclusion : Le baader k-line est une immense arnaque !

Je trouve cette section bien calme en ce moment. Je me demande bien pourquoi... 😁 Comme vous pouvez vous en doutez, mon ciel est aussi pourri qu'à peu près toute la moitié nord. Ces acquisitions ont été réalisées dans un ciel au seeing exécrable entre deux énormes masses nuageuses. Merci donc de ne pas zoomer sur ces images sous peine de vomissements incontrôlés !

Ma revanche après deux échecs consécutifs au calcium. A la faveur d'une pénible éclaircie, je vous propose deux versions au choix : la première en mono et la seconde en couleur.

Soleil du jour, bonjour ! Au continuum ( 540 nm ), la face visible de notre étoile au 150 avec la 178MM. Je n'ai malheureusement pas pu réaliser mon habituelle mosaïque calcium faute à un ciel changeant et instable...