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Tout ce qui a été posté par Colmic
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Ce n'est pas tout à fait ce que je dis. Sur les CCD anciens il était indispensable de soustraire le bias aux brutes, aux darks et aux flats. Pour la bonne raison qu'on devait faire une optimisation du dark voire une carte des pixels chauds (avec pour conséquence de modifier la valeur du dark). Sur les CMOS, on ne fait pas d'optimisation du dark. Et on n'en fait surtout pas sur les capteurs qui ont de l'ampglow (183, 294, 1600, etc..). Par conséquent si on n'a pas besoin d'optimiser le dark, on ne modifie pas les valeurs de ce dernier. Et par conséquent la formule (brute - bias) - (dark - bias) se simplifie en brute - dark. En revanche on doit toujours supprimer le bias au flat. Mais avec les capteurs très récents (533, 2600, 6200 entre autres) qui ont un bias très homogène, il est intéressant de créer un bias synthétique, comme ça on n'ajoute plus du tout de bruit. Plus de bias pour les brutes, plus de bias pour les darks, et bias synthétique pour les flats =>>> plus besoin d'enregistrer les bias. Concernant l'offset caméra, comme je l'ai dit plus haut, moi je m'en occupe pas puisqu'on n'a pas la main dessus avec l'ASiair. Quelque soit le gain utilisé, avec la 2600/6200 c'est offset à 50, avec la 533 c'est 70.
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C'est peu de le dire, surtout que cette image date de 2019 et à l'époque on n'avait pas le SiriL d'aujourd'hui. Je l'aurais bien reprise (surtout que j'ai Noise et StarX maintenant) mais j'ai malheureusement perdu les brutes (j'ai claqué un disque externe avec les brutes d'une bonne centaine d'objets ).. La pose courte j'aimerais bien m'y lancer, c'est je pense l'avenir du CP, avec des caméras de plus en plus sensibles. J'aime beaucoup le setup de @Roch , un bon gros T500 à F/3.3 en altaz et une 2600 mono. En terme de budget on n'est pas loin d'un setup FSQ + EM400. En terme de mise en oeuvre c'est pas pire que de monter l'EM400 et de faire la mise en station. Enfin en terme d'emmerdement, faut voir... J'ai le même soucis. Il m'arrive parfois de demander à ma compagne de me dire comment sont les couleurs. C'est pour cette raison que j'aime bien faire du N&B Maintenant je fais entièrement confiance à l'ajustement des couleurs par photométrie de SiriL !
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Bien joué, elle est chouette celle-là !
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Bon tout d'abord bravo Seb pour cette débauche d'images ces derniers temps Je réagis à ceci : Emil c'est le gars qui a développé AS2! et AS3! Il est un peu connu dans le milieu Je trouve pas perso, cette image, réalisée avec un T400, est à mon sens très très loin de son plein potentiel, d'autant plus en poses très courtes. J'ose la comparaison, avec une lulu de 106 seulement (et seulement 530 de focale !) et des poses classiques de 60 secondes, sur une ASI183 (ya une heure de pose au total c'est tout). A gauche à la 106, à droite celle de Emil avec le T400 : J'ai refait la même l'an dernier avec cette fois mon Intes 180 à F/8 et 396 poses de 5s (avec l'ASI533 et un gain fort) : J'espérais largement mieux, or l'image n'arrive pas au niveau de résolution de la 106, avec pourtant presque le double de diamètre et des poses bien plus courtes et je dirais même sous un ciel moins turbulent. Et mon Intes est pourtant un excellent tube quand je vois ce qu'il me sort en planétaire En revanche, celle-ci de @exaxe avec son T300 et une belle expérience en poses courtes, là oui on passe un gros pallier en terme de résolution : J'ai l'impression qu'il y a un pallier au niveau du temps de pose unitaire, au-delà duquel la turbulence vient dicter sa loi quoi que tu fasses. Et ce pallier à mon sens, il est inférieur à la seconde.
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Tu as tout dit. Je pense que là aussi tu confonds l'offset caméra et les offsets. L'offset caméra (celui dont on parle depuis le début) a déjà été appliqué à TOUTES les images, je le répète, que ce soit des brutes, des flats des darks ou même des bias. Ce n'est pas au moment de la construction du master dark que tu ajoutes l'offset, c'est lors de la prise de vue, donc bien en amont du pré-traitement.
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C'est pas au moment de la conversion analogique/numérique que tu obtiens des valeurs négatives, c'est après la calibration. Donc tout se passe au moment des calculs numériques, par le soft de pré-traitement, quand tout a déjà été converti en valeurs numériques. Ce qu'il faut comprendre c'est que c'est pas (light + offset) - (dark + offset) = light - dark + offset - offset, ce n'est pas le bon calcul. Le bon calcul c'est light - dark. La valeur d'offset ayant déjà été ajoutée aux 2 images au moment de la prise de vue, et pas au moment du pré-traitement. La valeur du fond de ciel étant nettement supérieure à 0 et étant supérieure à la valeur du dark (modulo la moyenne), on a avec cette méthode obligatoirement une valeur positive. Tu penses bien que si tout le monde s'est mis à appliquer cette méthode (constructeurs comme développeurs) c'est qu'il y avait bien un problème à la base, c'est un truc qu'on ne peut pas remettre en question.
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T'es mal Bruno T'es mal... Remarque moi je me fais tout petit aussi
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Je pense avoir bien lu. Et on va dire que je connais très bien ce tuto de Cécile Alors non, le tuto ne t'explique pas comment déterminer l'offset caméra, il t'explique juste comment récupérer cette valeur (qui est toujours présente dans l'entête fit), afin justement de pouvoir calculer la valeur du bias synthétique. L'offset caméra, tu le donnes au moment de la prise de vue (ou alors t'as tout simplement pas la main dessus selon les logiciels de prise de vue, exemple l'ASiair), pas au moment du pré-traitement. Quand tu parles de DOF en France, il faut comprendre DBF (darks, bias, flats). En anglais on ne fait pas cette confusion. Dans ton explication, tu parlais bien de l'utilisation des offsets (comprendre les bias) : alors que la question ne portait que sur l'offset caméra. C'est bien pour cette raison que dans la dernière version de SiriL on a supprimé les scripts en français. Ca fait chier beaucoup de monde, mais c'est pour le bien de tous Un bias est un bias, l'offset est l'offset, plus aucune confusion possible. L'offset est ajouté à TOUTES les images, que ce soit des brutes, des darks, des flats ou des bias. Et non ça ne sert pas à rien si tu le rajoutes aussi aux darks Ca permet justement de récupérer la valeur réelle du fond de ciel (puisque justement l'offset caméra a été ajouté à TOUTES les images). Tiens je vais citer @clouzot qui a fait un très bon papier à ce sujet :
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Encore heureux Bienvenue à toi Tu passeras par le forum présentation stp histoire qu'on te connaisse un peu mieux, tes motivations etc..
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Je pense que tu confonds les bias et l'offset caméra. Tout dépend de la caméra. Sur les modèles récents équipés d'un mode HCG (High Conversion Gain), on a la possibilité d'utiliser 3 gains : - le gain 0, c'est celui où tu auras la plus grande dynamique, utile pour la photométrie ou éviter de clipper des étoiles voire le centre d'une galaxie (ou genre le coeur d'Orion) - le gain 100, c'est celui qui déclenche le mode HCG et qui réduit drastiquement le bruit de lecture, bref le gain qu'on va utiliser la majeure partie du temps - le gain 200 voire 300 : intéressant pour ceux qui font de la pose courte/très courte ou qui ne veulent pas des poses de 10 minutes en narrowband Pour les caméras plus anciennes, là aussi on utilise généralement 3 gains dans la même idée (un gain proche de zéro pour avoir les plus grands puits de potentiel possible, le gain unitaire passe-partout, et un gain élevé pour les poses courtes ou pour éviter en narrow-band des poses trop longues). Pour l'offset caméra, par exemple sur l'ASiair on n'a pas la main dessus et c'est l'ASiair qui prend l'offset conseillé par le constructeur (50 pour les 2600/6200 par exemple). Sinon, comme mentionné au-dessus, prendre une valeur qui permet de ne pas clipper le fond de ciel à 0. Tu trouveras dans ma signature un article sur l'utilisation des CMOS, j'en parle un peu du gain etc... Personnellement j'évite d'utiliser trop de gains différents parce que sinon ça m'oblige à faire plein de banques de darks différents Donc moi avec ma 2600 et 6200, c'est soit gain 0 soit 100.
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Et tu te rendras peut-être compte que tu as payé pour des choses qu'on dispense ici gratuitement
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temps de pose monochrome vs couleur
Colmic a répondu à un sujet de soleil63 dans Matériel astrophotographique
Plusieurs points : - la caméra mono a un meilleur RSB (rapport signal/bruit) que la caméra couleur en filtres équivalents - 30 minutes par couche couleur suffit pour faire le RVB - tout le reste se fait sur la luminance avec une bien meilleure sensibilité J'ai pu comparer 2 images d'un même objet avec la même optique, entre ma 2600 mono + filtres d'un côté, et ma 6200 couleur de l'autre. Si je prends un temps total disons de 4 heures, le RSB final sera quand même meilleur avec la cam mono. La résolution quant à elle sera bien meilleure avec la cam mono. Mais l'emmerdement est quand même en faveur de la cam couleur, surtout si tu te lances dans des mosaïques. Ce que je fais de mon côté avec ma 2600 mono maintenant, c'est que je commence déjà par faire les RVB (30 minutes par couche) et ensuite je passe au L jusqu'à plus soif ou jusqu'à l'arrivée des nuages. Intéressant comme idée. C'est un truc à tester ça. Malheureusement mon NBZ et mon L-Extrême sont en M48 et ma roue à filtre est en 36mm, sinon j'aurais bien testé. -
soleil A quoi ressemble le Soleil en ce moment
Colmic a répondu à un sujet de Newton dans L'actualité du ciel
C'est ce que je disais juste au-dessus, le navigateur peut bloquer le téléchargement parce qu'on vient d'un site https (Webastro) et qu'on essaie de DL sur un site non https (Astrosurf). Dans ce cas il faut simplement cliquer sur "autoriser le téléchargement" (ou son équivalent Chrome ou autre). -
soleil A quoi ressemble le Soleil en ce moment
Colmic a répondu à un sujet de Newton dans L'actualité du ciel
N'essayez pas d'ouvrir le lien Clic droit + enregistrer la cible du lien sous... -
Comme je te disais, une recherche Google "caméra ZWO frais de douane" et "ZWO garantie" Au hasard... http://www.astrosurf.com/topic/159290-cherche-asi294mc-pro-acheter-zwo-en-direct-montant-frais-à-prévoir/?do=findComment&comment=2256052
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soleil A quoi ressemble le Soleil en ce moment
Colmic a répondu à un sujet de Newton dans L'actualité du ciel
Ca fonctionne bien chez moi (Firefox) mais ça affiche risque potentiel de sécurité, suffit de valider et ça charge. Peut-être que c'est pareil chez vous -
C'est de la luminance seule ici avec filtre L. C'était juste le jour des tests de la 533 mono (que j'ai remplacée par la 2600 mono depuis). L'idée c'était de voir quelle magnitude je pouvais atteindre avec seulement 10s de pose et ce setup. Un échantillonnage entre 0.5 et 0.7" d'arc ça donne un champ des possibles incroyable en CP, tous les NGC et IC sont accessibles, ça fait déjà un bon paquet d'objets. Avec une cam mono on privilégie effectivement un maximum de luminance, et 30 minutes par couleur ça suffit. On rentre dans la saison des galaxies pour quelques mois maintenant...
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Polarité alimentation ASIAIR Plus
Colmic a répondu à un sujet de Jluc06 dans Matériel astrophotographique
Bonjour, pour le sujet ASiair il existe un topic unique qui centralise toutes les questions relatives à cet appareil. Sinon pour répondre à ta question, les prises jack 5.5/2.1 ont toujours le + au milieu, la masse est toujours en périphérie. Certaines montures Vixen étaient autrefois inversées, avec le + à l'extérieur, beaucoup se sont fait avoir (dont moi à l'époque) avec pour conséquence un régulateur cramé... -
Bonjour, qu'entends-tu par matériel coûteux ? On est pas mal ici à acheter directement auprès de ZWO, de la petite cam à 300 dollars jusqu'à l'ASi6200 à plus de 4000. Certains aussi ont acheté leur AM5 directement chez ZWO également. Les frais de douane, TVA et frais de dossier sont pris en charge directement par FedeX ou DHL (c'est généralement ces 2 là qui s'occupent de l'acheminement). C'est à eux que tu paies ces frais directement. Pour DHL tu reçois un SMS qui t'invite à payer, si pas de paiement pas de livraison, aussi simple que ça. Pour FedeX, tu reçois un mail ou un courrier postal t'invitant à payer sous un délai de 1 mois après avoir reçu le colis. Les frais de douane dépendent avant tout de la valeur déclarée par ZWO sur le colis (je n'en dis pas plus, tu trouveras pas mal de posts ici qui en parlent). Si le matériel est en stock, entre 4 et 8 jours.
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Oui tu débutes, et il va falloir avant tout t'imprégner des notions d'imagerie, d'échantillonnage, de temps de pose, de qualité de seeing, de champ photographié et de plein d'autres choses. Je t'invite à commencer par lire ceci : En commençant par le dernier chapitre, celui qui parle des calculs d'échantillonnage, de champ etc..
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extraction Ha OIII en manuel
Colmic a répondu à un sujet de 6ri.l dans Aide SIRIL de Siril et Sirilic
Ca n'a rien à voir. Si tu les dématrices pas, SiriL pense que c'est des Fits mono et tu n'auras alors qu'une seule couche. Pour récupérer une image en RVB il faut impérativement dématricer le fichier, que ce soit une brute ou une image stackée. -
(Topic unique) Tout sur ASiair / ASiair Pro / ASiair Plus
Colmic a répondu à un sujet de Colmic dans Astrophotographie
Salut Christian, ce soucis a été remonté sur le Facebook des alpha-testeurs. On vous tient au courant. -
Bonjour à tous, comme je vois passer régulièrement les mêmes questions autour des CMOS (caméras et APN), j'ai décidé de créer un nouveau topic unique qui permettrait de répondre à toutes vos interrogations. On centralisera ainsi toutes les règles, les bonnes pratiques, etc.. sur le même topic. Nous aborderons ainsi les sujets suivants : Petit aparté concernant les calculs numériques Empilement et dynamique Comment analyser le graphe d'un capteur Déterminer son temps de pose ou règle des 3 sigma DARKS, FLATS, BIAS (OFFSETS) et DITHERING Calcul de l'échantillonnage idéal avec un CMOS Petit aparté concernant les calculs numériques Notions de calcul binaire Nous travaillons ici en binaire, c'est à dire que l'électricité qui passe dans un fil (ou un bit) ne peut avoir que 2 états : état 0 éteint et état 1 allumé. Si nous travaillons cette fois sur 8 fils en parallèle (8 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 8 = 256 états différents (entre 0 et 255). Enfin si nous travaillons sur 16 fils (16 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 16 = 65536 états différents (entre 0 et 65535). Nous obtenons ainsi différentes puissances de 2, à savoir 2, 4 , 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384, 32768 et 65536. Toute l'informatique repose sur ces notions et il est intéressant de les connaître pour bien assimiler son fonctionnement. Les octets Ainsi quand on parle d'octet, cela correspond à 8 bits (octo : 8 ). Attention également, en anglais octet se prononce Byte, donc 1 Byte = 8 bits (1B = 8b). Avec 256 états différents, il est ainsi possible de coder tout l'alphabet avec des caractères spéciaux, des symboles etc... L'invention de la table de caractères ASCII a permis de développer un langage informatique (cette table de caractères a depuis été remplacée par la table ANSI ou Unicode sous Windows). Par exemple, la lettre A possède le code ASCII 65 ce qui en binaire correspond à 0100 0001 ou encore 41 en hexadécimal. Ainsi, l'octet est devenu la base de toute l'informatique. Par exemple, le texte brut contenu sur une feuille A4 peut être codé sur seulement 2000 octets environ (2 kilo-octet ou 2ko), soit environ 400ko seulement pour un livre de 200 pages ! Poids d'une image en octets Pour une image en 16 millions de couleurs, un pixel peut être codé sur 3 octets seulement (1 octet pour chaque couche R, V, B), soit 256 puissance 3 =16 777 216. Une image BMP non compressée de 1024 x 768 pèsera alors exactement 1024 x 768 x 3 = 2.359.296 octets, soit 2.25 Mégaoctets* (2.25Mo) : En revanche une image FIT (par définition non compressée et codée sur 16 bits) issue d'une ASI6200MC de 62 millions de pixels pèsera environ 116Mo. En effet, avec 9576 x 6388 x 2 = 122.353.920 octets ou encore 116Mo (un pixel est codé sur 2 octets pour arriver à 16 bits) : * A noter qu'un Mégaoctet vu par l'ordinateur ne représente pas 1.000.000 (soit 10 puissance 6) mais 1.048.576 octets (soit 2 puissance 20). C'est pour cette raison que 2.359.296 / 1.048.576 = 2.25Mo et pas 2.36Mo. Merci à @keymlinux pour le complément d'explication suivant : Débits et vitesse de connexion Si on parle d'une connexion de 100Megabits par seconde, nous obtenons une vitesse de 10 Méga-octets par seconde environ (8 bits + des bits de contrôle). Idem quand on parle de Gigabits, 1 Gigabit/s équivaut à 100Mo/s (100 Méga-octets par seconde). Il faut donc faire très attention aux symboles utilisés. 100MB/s en anglais correspond à 100 Méga-octets par seconde quand 100Mb/s correspond à 100 Mégabits par seconde. Avec une connexion fibre de 1Gb/s, en théorie on pourrait ainsi transférer une image FIT de 120Mo (issue d'une ASI6200) en moins de 2 secondes ! Empilement et dynamique Quand on empile 4 fois plus d'images, on obtient 1 bit de dynamique en plus. Ainsi on gagne 2 bits pour 16 images empilées, 3 bits pour 64, 4 bits pour 256 images, etc.. Il est intéressant de connaître cette notion, car si on perd 2 bits (ou 2 stops) en montant de 400 à 800 ISO par exemple, alors il faudra empiler 16 fois plus d'images à 800 ISO pour avoir la même dynamique qu'à 400 ISO. De même, avec une caméra 12 bits on devra empiler 16 fois plus d'images qu'une caméra 14 bits pour obtenir la même dynamique, et 256 fois plus qu'une caméra 16 bits ! Une grande dynamique d'image permet de faire ressortir les faibles extensions sans cramer le cœur d'une galaxie par exemple, mais aussi d'obtenir des dégradés de gris ou de couleurs plus riches. Comment analyser le graphe d'un capteur ? Nous allons d'abord voir les différentes notions qui vont nous permettre d'analyser correctement et simplement (sans trop de formules compliquées) les différentes valeurs dans les graphes mis à disposition des constructeurs. Pour cela nous allons avoir besoin de connaître le fonctionnement d'une caméra ou d'un APN. FW : Full Well Un capteur CMOS contient un certain nombre de pixels, composés de puits de potentiel qui vont, comme un entonnoir qui recueille de l'eau de pluie, recueillir les photons qui arrivent sur le capteur, les transformer en électrons, et les convertir en unités numériques (ADU) à l'aide d'un convertisseur Analogique/Digital (ADC). Ces entonnoirs ne sont pas infinis, c'est à dire que quand l'entonnoir déborde, le pixel est dit "saturé". La capacité de ces entonnoirs à photons est donnée par le premier graphe, à savoir le FW ou Full Well, ou encore la capacité des puits de potentiel des pixels. Une fois les électrons convertis numériquement, nous obtenons une valeur en ADU. Le convertisseur (ADC) est généralement donné sur un nombre de bits, entre 8 et 16 avec une capacité en ADU entre 256 (8 bits) et 65536 (16 bits). GAIN Le second graphe nous donne généralement le GAIN, à savoir combien d'électrons sont convertis en ADU pour un gain donné. GAIN et gain ne sont donc pas la même chose. le GAIN s'exprime en électrons par ADU (e-/ADU) alors que le gain n'est qu'une amplification du signal reçu (de la même façon qu'on retrouve les ISO sur les APN) et s'exprime en décibels (échelle 0.1dB sur les graphes). Ainsi pour une amplification donnée de xx décibels, le GAIN en électron par ADU évoluera. Une valeur intéressante de ce graphe du GAIN se situe quand 1 électron = 1 ADU, on appelle ceci le gain unitaire et c'est généralement la valeur qu'on va utiliser le plus souvent pour faire nos images, avec un bon compromis entre le bruit et la dynamique. DR : Dynamic Range Le 3ème graphe va nous montrer la courbe de la dynamique du capteur (DR ou dynamic Range) en nombre de stops (ou en bits), comparable à un APN. Cette dynamique est maximale au gain 0 et va décroître régulièrement si on monte le gain. Une dynamique de 16 bits va nous permettre d'avoir 65536 niveaux de gris ou de couleurs sur chaque pixel, quand une dynamique de 8 bits ne nous donnera plus que 256 niveaux de gris ou de couleurs possibles. Read Noise Enfin le dernier graphe nous donnera le bruit de lecture de la caméra, ou le Read Noise, en électrons. Le bruit de lecture dépend du capteur mais aussi du gain utilisé. Plus le gain est élevé, plus le bruit de lecture va baisser dans une certaine mesure pour finir par stagner. Prenons maintenant 2 exemples concrets et analysons-les. EXEMPLE 1 : ASI183MM Comment analyser cette caméra ? Tout d'abord nous voyons dans le premier graphe, que la capacité des puits de potentiels est de 15.000 électrons environ à gain 0. Pour convertir ces 15.000 électrons en ADU au gain 0 on voit sur le second graphe que le GAIN est de 3.6 environ. 3.6 = 15.000 / ADU donc ADU = 15.000 / 3.6 ce qui nous donne environ 4166 ADU pour 15.000 électrons. En numérique, la valeur la plus proche de 4166 est 4096, soit 2 puissance 12 en binaire ou encore 12 bits. Il est donc inutile d'utiliser un ADC supérieur à 12 bits avec cette caméra, puisque les puits de potentiel ne vont que jusqu'à 4096 ADU. Sur le second graphe, on voit que le gain unitaire (pour rappel l'endroit sur le graphe où 1 électron = 1 ADU) se situe au gain 120 (soit 12dB d'amplification).* A ce gain, la dynamique est de 11 bits environ et le bruit de lecture a bien chûté de 3.0e- à environ 2.2e-. C'est à ce gain qu'on fera la plupart de nos images. Travailler à un gain inférieur nous donnera une plus grande capacité des puits de potentiel, donc un risque de saturation moins élevé. Travailler à un gain supérieur nous donnera un bruit de lecture plus faible, mais une dynamique plus faible et une saturation qui arrivera plus rapidement. * Sur d'autres graphes ou mesures réalisées, on note un gain unitaire de 111 et non pas 120. Sur l'ASiair par exemple, ce gain unitaire est bien paramétré à 111. A noter que plus on monte le gain plus on réduit la dynamique du capteur. On voit que la courbe du bruit de lecture s'infléchit vers 200 de gain et le bruit ne descend plus beaucoup ensuite. A 300 de gain (soit 30dB d’amplification !), on n'a plus que 8 bits de dynamique pour 1.5e- de bruit de lecture, et il ne reste plus qu'une capacité de 400 électrons dans les puits de potentiel, la saturation des pixels intervient très rapidement. Monter le gain sur ce type de capteur peut toutefois être intéressant quand on travaille en narrowband (avec filtres SHO) car la perte de lumière due aux filtres est importante et les temps de pose unitaires deviennent très longs. Pour réduire ce temps de pose à des valeurs acceptables, on augmente alors le gain. Cela permet également de limiter l'ampglow de ce capteur (l'électroluminescence sur le côté du capteur) qui devient très difficile à retirer après 5 minutes de pose. EXEMPLE 2 : ASI2600MC Comment analyser cette caméra ? On voit dans le premier graphe que la capacité des puits de potentiel est bien plus élevée sur cette caméra que l'ASI183 du dessus. A gain 0, elle est de 50.000 électrons. Ce qui veut dire qu'elle saturera nettement moins rapidement, permettant une bonne dynamique sur les objets à fort écart de luminosité (M42, M31, etc..). Pour convertir ces 50.000 électrons en ADU au gain 0, le GAIN du second graphe est de 0.8 environ. Ce qui nous donne 50.000 / 0.8 = 62500 ADU environ. Il nous faudra cette fois un ADC de 16 bits (65536 étant la valeur la plus proche en numérique). Sur ce capteur, on voit une chute rapide du bruit de lecture qui survient à gain 100 (10dB d'amplification). Cette chute s'explique car à ce gain de 100 le capteur déclenche son boost d'ampli et passe en mode HCG (High Conversion Gain). Cet ampli va booster le gain du capteur avec pour conséquence un bruit fortement réduit tout en conservant la dynamique d'origine. Ceci est assez révolutionnaire et typique chez Sony depuis le réputé A7S qui déclenche son mode HCG à partir de 2000 ISO. Sur ce type de capteur, on ne peut pas parler de gain unitaire puisque le GAIN démarre seulement à 0.8, mais on prend alors le gain de déclenchement du mode HCG, à savoir 100 sur ce capteur. On continue l'analyse et on voit ensuite que le bruit de lecture ne descend plus au-delà du gain 100. Il est donc inutile de dépasser le gain 100 puisqu'on baisserait alors la dynamique du capteur sans réduire le bruit. Si un APN était équipé de ce capteur, on dit alors qu'il devient ISOLess à partir de l'ISO correspondant au déclenchement du mode HCG. Pour revenir au Sony A7S, il est donc particulièrement intéressant de travailler à 2000ISO mais monter plus haut en ISO ne fera rien gagner, au contraire, on perdra en dynamique. Sur ce capteur IMX571 de l'ASI2600MC, on n'a finalement que 2 gains de travail : 0 dans les cas où limiter la saturation est importante (photométrie par exemple, ou conserver la couleur des étoiles brillantes), et 100 pour tout le reste.
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