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etoilesdesecrins

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Tout ce qui a été posté par etoilesdesecrins

  1. Hello, bon ça y est, vue hier soir à la FC-100 DF X 31 et X 53, en mettant à profit ces interminables crépuscules. Pas tentée aux jumelles. Le NSOG annonce une mag de 7,8 à 9,6, je l'ai estimée à peu près à 8,5 - 9 mais pas facile à dire, la nuit n'étant pas totale. En tous cas elle est suffisamment brillante pour l'apprécier même au crépuscule et à 31 X. Elle m'a paru nettement rouge clair un peu "métallique", avec des nuances de magenta ou très légèrement mauve / pourpre, rouge clair un peu froid. Aucune trace d'orangé pour moi. Cette couleur était peut-être plus marquée au crépuscule qu'à la nuit plus avancée (vision encore diurne et contraste avec le fond bleuté sombre du ciel) Couleur un plus marquée à 31 X qu'à 53 X, mais encore bien visible à 53 X. Je n'ai pas poussé plus. Peut-être un peu moins rouge sombre, grenat que L Leporis dans mes souvenirs ? Mais il ne s'agit que de souvenirs pour cette dernière. Une superbe étoile en tous cas qui tranche avec ses voisines ! Bel impact visuel et émotionnel !
  2. Bon allez je vais à nouveau me fendre d'un petit coup de gueule contre la météo car cette année c'est vraiment terrible, quand ça veut pas ça veut pas. Pas moyen d'avoir un soir clair toute l'année, et là maintenant que les jours sont trop longs pour observer et que la sécheresse menace, on a presque 15 j de soleil sans un nuage virant en canicule ...Pas de pluie en vue ... J'ai tenté de marquer le coup quand même avec quelques étoiles doubles, mais dès que la nuit devient noire c'est trop compliqué de rester en bossant le lendemain. Jamais je n'ai attendu la lune avec autant d'impatience ! Au moins ça fera moins regretter de ne pouvoir faire de ciel profond si ce ciel bleu dure ! 😁 Et j'espère qu'on n'est pas en train de passer statistiquement tous nos soirs clairs 2025 maintenant
  3. Hé mais oui y a la FC-100 DF que l'on est quelques uns à chérir, en RC 2'' ! Ne l'aurais-tu pas oubliée ? Alors certes pour du ultra-nomade c'est peut-être encore un peu lourd et encombrant face à une 80 mm, d'autant que j'apprends qu'Askar en sort une légère 2 kg seulement (tu l'as mise dans ton tableau) ... Mais à voir ton tableau j'avais l'impression que tu trouvais 80 mm trop juste ? Faudrait définir précisément ce que tu entends par ultra-nomade, car ta phrase : "Pour le diamètre j'aimerais le plus grand possible pour un poids contenu pour que ça reste un instrument très facilement transportable donc pas plus de 110mm" me ferait plutôt pencher pour 100 mm que 80 mm. Dans les 2 cas tu auras le même nb d'allers-retours à la voiture : tube / monture / oculaire / atlas divers, etc ... Et rien à porter sur trop longue distance, visiblement c'est la voiture qui fera le job. Et attention, une fois sous très bon site tu pourrais regretter de n'avoir que 80 mm pour du visuel ciel profond ...😉
  4. Salut, oui le site fait envie, avec ces nuages de Voie lactée visibles bien bas, témoin des beaux ciels d'été. C'est tout à fait cela sur les globuleux, même dans notre gamme 280-300 la résolution n'est souvent pas si affirmée que cela sous 80 à 100 X. C'est tout de même parfois un très fin essaim sur fond flou. Mais dès que l'on grossit convenablement, tout change ! Et que dire de conditions de turbu permettant de grossir vraiment, on plonge dans le centre de l'amas si c'est un Messier facile ! J'aime bien M53, déjà fort brillant aux jumelles mais non résolu bien sûr. A côté figure NGC 5053, très difficile en comparaison, car peu brillant et de classe XI (parmi les amas les moins concentrés)
  5. Oui, il me tarde de tester mon ES 34 mm à la lunette de 100 cet été sur les objets ad-hoc (je l'avais déjà testé brièvement cet hiver sur M35 autre autres, effet terrible effectivement). Pour les piliers, je ne me souvenais plus que L. Ferrero les mentionnait à 250 mm. Faut voir sous quel ciel. Pas vus au 300 pour ma part, mais à retenter
  6. Merci pour vos passages et commentaires ! Une sortie de doubles était prévue en fin de semaine dernière mais le sommeil vers 22h30 aura été plus fort. Ensuite, c'est la saison des sollicitations en tous genre hors astro, donc pas remis l'oeil à l'oculaire. Ai-je besoin de faire un commentaire sur cette volée de soirs clairs sans discontinuer, alors que la nuit arrive à des heures indécentes et que j'ai attendu du ciel clair en vain depuis l'automne 2024 ? 😁🤐
  7. Quel sacré CROA ! jolie balade avec plein d'objets peu connus ! Pour les piliers de la création ça m'étonne au 300, on parle plutôt de 400 à 600 mm d'habitude. Les AG Palomar sont réputés très peu contrastés, quelques uns sont pourtant accessibles à 300 voire moins. Pal 5 je ne me souviens plus. L'objet de Hoag est très difficile, j'ai cru le percevoir au T300 mais pas sûr IC 1396 est typiquement un objet pour jumelles je pense ou très courtes focales, je regarderai ce que ça donne cet été. Le souci avec plus de D c'est qu'on voit des choses, mais réparties sur plusieurs champs donc on perd de la vue d'ensemble, et aussi du contraste. Pas trop de déformations en bord de champs avec le 38 mm sur le 300 ? Je me suis pris récemment un 34 pour la lulu, c'est fabuleux mais je n'ose le mettre sur le 300 😆 J'admire le courage de faire du ciel profond en ce moment, ou les capacités, perso j'ai trop besoin de sommeil je ne pourrais pas. En même temps j'enrage de voir tous ces soirs clairs qui se succèdent maintenant, alors qu'il n'y en a quasi pas eu depuis l'automne 2024 ...C'est comme ça ...mais j'espère que le quota ne sera pas épuisé dans un mois environ
  8. Plus rouge que R Leporis ? je n'ai pas de souvenir de T Lyrae mais R Leporis m'avait impressionné une fois par son rouge sombre presque grenat. Il me semble l'avoir retentée avec un rendu plus quelconque par contre. J'essaierai de penser à aller voir cette T Lyrae, à la lunette ou aux jumelles c'est probablement moins marqué.
  9. Bonne petite sortie de doubles à la lunette hier soir, ce beau temps durable ne pouvait rester sans sortie ! J'ai optimisé en m'intéressant à la zone proche de Véga, ainsi j'ai pu commencer les repérages de bonne heure dès que Véga commençait à briller, et enchainer les doubles jusqu'en début de nuit. Je n'ai ainsi pas subi le long crépuscule. A la nuit petit test donc avec les 56 mm sur M57, avec l'atlas IDSA à côté et la FC-100 X 31 en parallèle. M57 est assez bien visible (VD3 ouy VI1) mais reste quasi ponctuelle, sans trépied ! Elle forme comme un Y de 4 astres avec 3 étoiles proches en triangle, de mag 8,3 à 8,8. Elle semble à peu près de leur éclat, visible quasi immédiatement, ou en quelques secondes. Samedi soir je la confondais avec un mini duo ou trio serré, un peu flou. A 10 X à mains levés ça reste vraiment très petit, et honnêtement sans plan ni lunette à côté j'aurais pris cela pour une étoile. Même en le sachant difficile de dire qu'il y a un D apparent. M4 encore bas, un peu plus gros et détaillé à la lunette mais plus contrasté aux jumelles ! Vite fait, les amas IC 4665 et Col 350 dans Ophiuchus, le premier presque trop épars dans un champ restreint au Pano 24 à la lunette, et plus dense et compact dans une superbe vue d'ensemble aux jumelles, avec plus d'étoiles de champ, j'ai préféré ! Par contre le Collinder, est un peu faiblard aux jumelles, juste granuleux, et se révèle mieux à la lunette. Et inutile de dire que sur des petits trucs comme M57 les jumelles ne sont que de peu d'intérêt.
  10. OK, peut-être ce soir alors, mais reste à savoir si le gain des jumelles stabilisées, fort utile sur ce petit objet, peut bien compenser la différence de diamètre instrumental. Je pense que oui, en d'autres termes je risque de guère mieux la voir que toi aux 56 mm
  11. Oui, je me demandais aussi si j'allais pas me faire une petite séance de doubles à la lunette, ce soir par ex. Ca démange cette semaine sans nuage ! 😁 Par contre il n'y a pas de lune ou de planètes intéressantes, pour en profiter même avant la tombée de la nuit. Et pour le ciel profond, maintenant sur mes listes il ne reste que du Arp de mag 13 ou 14 ou assimilé, donc on va attendre que les nuits rallongent ! 🤣Ou alors quelques dessins d'objets déjà connus et brillants et contrastés, à voir
  12. J'espère m'y remettre avant fin août quand même ! Et dans le Lyonnais octobre devient vraiment trop aléatoire, c'est souvent le retour de la nappe grise immobile jusqu'en février ou mars suivant. Par contre en ce moment cette semaine sans un nuage commence à me démanger, d'autant qu'on est en nouvelle lune. Mais hier soir j'ai vu que les premières étoiles commencent à s'allumer vers 22h30, ça fait tard ... Peut-être remonter la FC-100 pour quelques doubles, genre de 23 h à 00h30, mais c'est gros risque de fatigue au taf le lendemain pour pas grand-chose. En plus y a pas de lune ni de planètes en ce moment. Après, oui, du soleil la journée pour l'hélioscope ...😆 A voir
  13. Oui, je crois que les Prominar sont déjà assez anciennes. Mini sortie samedi soir après repas avec amis, juste quelques minutes entre les nuages orageux arrivant. Ca reste chouette mais on perd tout de même pas mal des perfs obtenues sous très bon ciel, avec la concentration, la bonne adaptation au noir etc ... M13 et même M92 n'en demeuraient pas moins (très) brillants, M92 nettement non stellaire, M29 assez facile pas loin de Deneb comme un petit halo quasi carré et un peu granuleux, et M57 probablement identifiée mais sans atlas, sachant qu'elle est à peu près pile entre les 2 étoiles gamma et beta Lyre. Je ne me souviens plus bien si elle était assez bien repérable aux 10X50 sous bonnes conditions, ou pas. A retenter cet été. Mais ça reste tout petit, donc avec une carte pour la différencier des étoiles
  14. Ben voilà où ils étaient les fameux beaux jours et beaux soirs que j'ai tant attendus depuis fin 2024 ! Ils arrivent ! Toute la semaine annoncée sans un nuage, quasiment 😁 J'espère que vous pourrez en profiter car impossible pour moi, une fois de plus. Je ne vais pas attendre la nuit vers 23 h passées en bossant le lendemain ... J'espère que pas tout le quota 2025 va y passer maintenant et qu'il en restera pour août !
  15. d'exception, d'exception ...le ciel surtout était d'exception ! 😉 Oui j'avoue avoir été scotché par le Bouvier, par contre NGC 5053 est très largement plus difficile ! Ces ciels très purs favorisent les objets larges et peu contrastés, comme NGC 5466, M101, etc ...leur aspect est souvent transfiguré Je connais tous ces objets depuis des années, observés et décrits avec divers autres instruments. Ca donne un peu l'habitude du repérage. Curieusement je trouve que le repérage avec ces grosses jumelles est assez facilité, car la gamme d'étoiles du PSA que j'avais à ce moment est à peu près la même que celle visible d'un coup sans forcer dans les jumelles (mv 10 environ) , et il n'y a aucune inversion E/O ou N/S comme dans les autres instruments. C'est vraiment plus intuitif et immédiat. Et de plus avec ce très bon ciel et le diamètre déjà conséquent des jumelles, l'objet recherché est souvent assez rapidement et facilement visible aux alentours de la position, près de l'étoile jalon proche que l'on a suivi. Et le grand champ facilite la chose. Et pour le nombre d'objets, cela s'est fait tout seul car en plus d'un repérage rapide, le diamètre somme toute modéré des jumelles ne permet que très rarement de voir des détails. C'est souvent juste une tâche floue, plus ou moins concentrée, avec une orientation et allongement plus ou moins marqués ...Et ensuite on passe à l'objet suivant 🙂
  16. M56 devrait le faire facilement, il est bien placé dans quelques semaines. M55 n'est pas difficile mais bas et victime d'une potentielle brume d'horizon. Sous un ciel très pur il se révèle, quelle beauté ! M54, M69, M70 et M75 sont petits et peuvent être piégeux car bas aussi, il faut pouvoir grossir un peu. Quand à M74, hé hé, je pense que c'est lui qui donnera plus de fil à retordre
  17. Je rejoins un peu ce que tu dis @LeDob300du83 car sur une sortie récente de quasi 2 h la nuque appuyée sur une chaise, mes 10X56 de plus de 1200 g ne m'ont pas paru plus lourdes ni guère plus tremblantes que mes Nikon Monarch 8X42 de 700 g ! Voire plus maniables grâce à une meilleure ergonomie, une meilleure préhension (zone de découpe pour les pouces sous les fûts), etc ... Donc je pense qu'il y a globalement des généralités valides, mais que l'on peut trouver des cas particuliers
  18. Salut, effectivement depuis 2 semaines peu d'occasions de voir des planètes, il ne faut pas en rester à cette conclusion sur si peu de temps. Mars est effectivement toute petite, et pour peu qu'il y ait eu beaucoup de turbulence on n'y voit pas grand-chose, avec 127 mm même plus. De toute façon, cela prend du temps, l'expérience arrive peu à peu même si à 127 mm on restera assez limité dans les détails de façon générale (hormis certains spécialistes avec qui il serait vain de se comparer, en débutant). Pour se faire plaisir à ce diamètre, il faut avoir une bonne vue, une bonne expérience, une connaissance du sujet et peu de turbulence
  19. Merci ! non pour le moment je n'ai pas eu connaissance de cet accessoire qui se cale sur le front. Par contre (pour moi) il faut impérativement que j'ai la nuque appuyée sur un haut dossier de chaise (je n'ai pas encore testé ma chaise astro avec ces jumelles mais je crois que le dossier n'est pas assez haut ...) C'est un peu comme cela que je conçois cet instrument, comme une mini lunette genre 60 mm de poche, immédiatement mise en oeuvre (hormis le temps d'adaptation au noir, surtout avec 5,6 mm de pupille). Par contre ça reste sur du 10 X par rapport à une lunette, tout est plus petit, il faut l'avoir à l'esprit
  20. Je n'ai pas dû monter assez haut, j'étais dans les Bauges en mode rando quand c'est arrivé. Même depuis le sommet du Margériaz à 1845 m (allez, 2 ou 3 m en dessous car j'ai le vertige de la falaise ! 😁) les montagnes alentour étaient très floues. N 'ayant pas l'info de l'incendie à ce moment-là je n'ai pas trop compris, mais ça ne m'a guère gêné au vu de la pleine lune et des crépuscules trop longs pour l'astro maintenant. Puis bien sûr très affecté en connaissant la cause ...😔 Je disais que cela arrive parfois plusieurs jours en mars, avec des causes moins dramatiques. Avec par contre plus d'impact sur notre activité, il faut se rabattre sur des objets brillants et contrastés et faire une croix sur les galaxies alors que ce sont souvent les premiers soirs clairs de l'année ...donc du clair mais pas vraiment exploitable
  21. Hello, beaucoup de choses sont déjà dites, et il y a effectivement une part de subjectif et de personnel, car lié à tes conditions d'observation et ce que tu préfères observer. Le mieux serait d'essayer si possible. - le grossissement : tremblements un peu plus sensibles à 10 X, oui, mais si on se cale bien je trouve que ça va encore (et je n'ai pas de trépied) - le poids : je pense que venant de 80 mm il va te falloir surveiller ce point. On dit souvent que la limite pour ne pas trop être embêté c'est env 1 kg. Ca dépend aussi de l'ergonomie de la paire de jumelles - la qualité optique générale : à ce diamètre et de nuit, on se fout un peu du rendu des couleurs (quoique, sur les étoiles les plus colorées 😉), idem pour la résolution notamment sans trépied. C'est plutôt le bord de champ qui va impacter en astro où les jumelles permettent justement d'avoir de grands champs, mais malheureusement je ne t'apprendrai rien en disant qu'une grande netteté en bord de champ va souvent de pair avec un tarif élevé - la transmission, idem. Mais attention il y a déjà de bons modèles à près de 90 % de transmission, et le top qui est au-delà se monnaie au prix fort. Ici point de linéarité, on peut toucher de bonnes paires de jumelles avec un peu moins de transmission que sur les paires haut de gamme, qui, elles, seront bien plus chères. Mais par ex de bonnes 42 mm pourront en montrer un peu plus que des 50 mm à transmission bien moindre - la pupille de sortie : sauf en-dessous de 50 ans et sous des ciels très noirs, je conseillerais de se limiter à 5 voire 6 mm max, par ex je préférerais les 10X50 que les 7X50. Le fond de ciel apparaîtra un peu plus sombre, augmentant le contraste avec les objets faibles
  22. Oui, purée de pois depuis 2 ou 3 j alors qu'il n' y a pas un nuage ! Je constate souvent ce phénomène en moins prononcé, lors des anticyclones de mars. Perso pour l'astro ça ne me gêne guère car je fais ma pause annuelle jusqu'en fin juillet environ, les crépuscules étant devenus trop longs là. et puis on est en pleine lune (hé oui : beau temps pendant plusieurs jours = pleine lune 🤣)
  23. Salut à toutes et à tous, Je souhaitais faire un petit compte-rendu d’une récente observation avec mes toutes nouvelles jumelles Swarovski SLC 10X56. J’ai recommencé l’astro en 2010 avec une paire de Perl 10X50 bas de gamme, histoire de se remettre en selle et de voir si cela me plaisait toujours. Après cette reprise heureuse et prometteuse, sous les fréquents ciels clairs de l’époque, je suis passé à des instruments plus puissants, lunettes et T300. Séduit par l’observation aux jumelles et sa simplicité, j’ai ensuite recherché une paire plus polyvalente orientée nature, un peu plus qualitative mais sans me ruiner. J’ai porté mon dévolu sur les Nikon Monarch 5 en 8X42, qui non seulement font le taf, mais surpassent sur divers points mes vieilles 10X50 (que j’ai fini par donner) : agrément d’image, magnitude limite stellaire malgré le moindre diamètre (tests en parallèle), encombrement et poids. Mais comme en astronomie on en veut souvent plus, depuis quelques années je me disais que des grosses jumelles de 50 ou 56 mm de qualité devaient offrir de sacrées vues, en extrapolant ce que j’avais déjà dans les 8X42. L’an dernier, ce vague projet a pris plus de consistence et voilà que pendant des mois j’ai écumé les forums, les tests, les avis, à la recherche de la plus intéressante paire de jumelles à bras levés pour moi. En gros le cahier des charges était : - meilleure qualité optique possible - plus gros diamètre possible tout en gardant une pupille < 6 mm - meilleure transmission possible pour gagner un peu encore en ciel profond - poids contenu - très faible inertie de mise en œuvre, donc sans trépied, …Directement utilisable 15 min entre les nuages ou en fin de soirée, avant d’aller au lit, après un repas en famille par exemple - pour fréquemment emporter sous des ciels très purs - prix finalement pas très important en raison de diverses astreintes l’an dernier ayant permis de renflouer le porte-monnaie (et peu dépensier par ailleurs !) Rapidement, j’ai donc sélectionné 3 ou 4 modèles : - Kite Ibis, mais seulement 50 mm - Kowa Prominar 10X56, retours assez bons sans plus, je les ai eues en main en journée en magasin et elles ne m’ont pas enthousiasmé plus que cela, mais légères - Zeiss HT 10X54, chères et bord de champ moyen en astro d’après certains tests, mais légères - Swarovski SLC 10X56, plus lourdes. Après moult réflexions ce sont ces dernières que j’ai choisi, porté par le test dythirambique de ScopevViews notamment, et divers autres compte-rendus très positifs. Mon but ici n’est pas un descriptif complet du matériel ou un test optique, je laisse cela aux spécialistes, mais plutôt de présenter quelques observations objectives sur divers objets. Avant mon achat, je n’ai guère trouvé de compte-rendus précis sur des objets astronomiques. Bien sûr, le produit est excellent, bien fini, ça sent la qualité des matériaux et la solidité. L’optique est au top, les vues superbes, et je craignais beaucoup le poids de 1200 g mais l’ergonomie est stupéfiante : à l’usage à bras levés je ne peine guère plus qu’avec mes Nikon de moins de 700 g ! Juste un petit bémol : je n’avais jamais eu de jumelles à la pupille de 5.6 ni au relief d’œil aussi généreux, et, porteur de lunettes, j’ai eu du mal à trouver mes marques quand à l’écart, la distance, garder ou pas les lunettes …Et notamment la présence d’une sorte de reflet du bord de champ m’a un peu gêné en diurne, selon l’angle de l’œil, l’éclairage. Cela semble se transformer en nocturne en bord de champ un peu plus pâle, mais peut-être que la pupille généreuse et le ciel nocturne pas optimal de mon site à domicile y contribuent. Sur d’autres sites moins pollués cela gêne moins. Déjà, en fin d’hiver, les mésanges et chardonnerets à la mangeoire étaient ahurissants de netteté, de finesse, avec des couleurs naturelles et éclatantes. Le bord de champ est encore très propre, comparé aux Nikon 8X42 dans lesquelles il est rapidement flou. Bon, passons à présent à ce test en ciel profond. Ayant reçu les jumelles en fin d’hiver, j’avais tout de même pu les tester quelque peu, sans et avec la lune, voire sur la lune, principalement à domicile dans les Monts du Lyonnais. Je rappelle pour celles et ceux qui ne me connaissent pas que j’observe depuis un petit hameau sans lumière parasite, un peu entre St Etienne et Lyon, donc bonnes conditions mais ciel globalement un peu blanchi par la lointaine (et atténuée) pollution lumineuse de ces villes. Au cours de ces tests astro rapides, l’impression était bonne mais pas non plus fracassante, car après consultation de mes notes anciennes aux 10X50, tout ce que je voyais aux 10X56 était déjà mentionné aux 10X50. Mais n’ayant plus ces dernières, je n’ai pas pu comparer de façon objective. Et je n’ai pas beaucoup comparé avec les Nikon 8X42, il me semble que cela n’a guère de sens. Fin mai, nouvelle lune, lors de retrouvailles familiales sur mon site du sud des Hautes-Alpes, le météo n’annonce qu’un voire deux soirs clairs sur quatre que je vais passer sur place. Ne voulant donc pas me charger avec la lunette, et privilégiant là-bas la famille, je décide de n’emporter que les SLC 10X56. C’est un peu comme cela que je conçois les jumelles. Donc, le vendredi 23 mai, après une journée de grand beau temps, un ciel d’un bleu profond balayé par un léger vent de nord, je m’installe face au sud, protégé du vent léger par un hangar. La transparence est sublime, le ciel indécent pour reprendre le terme d’un astram croisé cet été à ChâteauRenard. Sur une simple chaise de jardin, avec nuque appuyée sur le dossier (obligatoire, par contre !) je ne ressentirai à aucun moment pendant 1h30 à 2 h une quelconque fatigue liée au poids des jumelles (en alternant toutefois observation, recherche sur PSA et prise de notes). J’utilise grosso modo l’échelle d’appréciation de difficulté d’un objet présentée par Ciel Extrême : VD : visible dès la vision directe (graduation de 1 à 3, vers la difficulté) VI1 : visible 100 % du temps en vision indirecte VI2 : visible 75 % du temps en vision indirecte VI3 : visible 50 % du temps en vision indirecte VI4 : visible moins de 50 % du temps en vision indirecte VI5 : visible moins de 10 % du temps en vision indirecte (contient des sous-échelons pour quantifier encore la difficulté) Je commence en fin de crépuscule par la petite nébuleuse planétaire du Corbeau, NGC 4361 (mv 10.3). Avec le recul je déplore ce choix curieux d’objet si faible, en début d’observation ! Sous un doublet, je perçois un astre qui me semble trop brillant pour cela, puis, la nuit avançant, une faible présence floue semble apparaître à env 5’ plus au sud. Peu probant … Le globulaire M68 (mv 8.3), par contre, après une petite erreur de positionnement liée à la nuit incomplète, m’apparaît facilement, le centre en VD, la périphérie enfle en VI1. Il est nettement non stellaire, flou, avec un diamètre apparent notable. Le contraste avec les étoiles proches bien piquées est saisissant. Une étoile brillante à O est un peu gênante. Mais c’est sur M83 (mv 7,5) que j’essuie ma première claque. Quoi ? c’est cette grande galaxie facile, qui n’était dans mes souvenirs à la lunette qu’un vague halo empâté et à peine visible ? Certes la latitude sudiste du lieu et le ciel pur jusqu’à l’horizon sont ici très favorables. C’est une belle plage floue NE/SO, vue VI1, alors bien développée. Deux étoiles faibles proches agrémentent la vue. Elle est unie mais avec un centre plus marqué. Seconde claque sur le réputé difficile amas globulaire du Bouvier, NGC 5466 (mv 9,1). Il est ici très facile, VI1, comme un assez gros disque gris pâle uniforme, mais avec des bords assez marqués. Même si avec le recul sur mes notes je n’ai guère trouvé de difficulté très notable, sur le moment je suis assez impressionné. Mv 9.1 quand même, pour un globulaire de classe XI, donc peu condensé. Dans le Bouvier la galaxie NGC 5248 me semble visible, mais au debrief je ne retrouve pas son positionnement entre 2 étoiles, que j’ai noté. Donc non confirmé. Le petit globulaire NGC 4147 par contre (mv 10.3) me frappe de facilité tout de suite, VI1, dans une zone stellaire pauvre. Le centre est marqué, la périphérie floue. Il est un peu plus petit et faible que M68. Je me concentre à présent sur les galaxies de printemps, bien en face plein sud, dans la Chevelure ou la Vierge. J’avais déjà exploré celles du Lion à domicile et en Haute-Loire, précédemment. M85 (mv 9.1) est facile, VD3, entre 2 étoiles brillantes écartées. Centre brillant, assez étendue autour, un peu N/S. Je note une seule fois (un glimpse, comme on dit), une étoile très faible juste au SE, de mv 10,5. NGC 4559 (mv 10,0) est bien vue, VI1, nettement ovalisée E/O avec un centre légèrement plus marqué. Il me semble noter une étoile très faible à E mais non confirmée sur photo. NGC 4494 (mv 9.8), proche, n’est par contre qu’un petit halo faible au SSE d’une étoile brillante. Elle n’est vue au mieux que VI3. Toujours dans les environs, la fameuse galaxie de l’Aiguille NGC 4565 (mv 9,6) déçoit, même sous ce ciel, tout comme un soir précédent sous moins bon ciel. Elle est remarquablement faible, tout de même notée NO/SE entre deux étoiles de mag 9 orientées de la même façon. Le centre est un peu plus restreint et contrasté, mais le départ des extensions n’est vu que VI3-VI4, il donne toutefois à l’ensemble une forme assez nettement allongée. La grande NGC 4725 (mv 9,4) est facile par contre, presque vue en vision directe, juste à O d’un triangle assez compact. Elle est nettement ovalisée NE/SO, relativement contrastée, avec des bords francs. Elle présente un joli contraste avec les étoiles proches bien piquées. Dans la Chevelure, place maintenant au trio M98, M99 et M100. M98 (mv 10,1) est nettement la plus faible des trois, et n’est qu’un simple halo VI4 proche d’une étoile brillante mais dans une zone pauvre en étoiles. M99 (mv 9,9) est située dans un petit triangle, un peu éclipsée donc, assez petite et faible, VI2, peut-être légèrement N/S. Enfin, M100 (mv 9,4) est assez facile, VI1, ronde, floue, unie, à E d’une chaîne stellaire brillante. M64 (mv 8,5) bien haute dans le ciel, est évidente, remarquablement facile, vue en VD, nettement ovalisée NO/SE, et luit d’une lueur assez douce. Les bords sont assez flous. Une étoile de mag 10 environ est visible au SE. L’amas globulaire M53 (mv 7,7) est évident lui aussi, VD, petit et contrasté, dans un champ riche de quelques étoiles brillantes. La forme pourrait être irrégulière. Son pâle voisin NGC 5053 (mv 9,8) reste très difficile, il est à peine soupçonné seulement comme une vague zone du ciel un peu plus claire, sans formes ni limites. C’est juste comme une présence quasi sûre extrêmement mal définie. Passons à présent à M104 (mv 8,0), déjà un peu basse mais très facile, VD, entre de petits groupes stellaires assez brillants. Elle est bien contrastée avec de vagues extensions en VI évoquant sa forme caractéristique. M61 (mv 9,6) réputée faible, ce qui était aussi le cas dans mes souvenirs aux 10X50 bas de gamme, m’apparaît ici presque facile, comme une petite tâche ronde unie juste à E d’une étoile mag 8.5-9. Etonnant ! Le fameux duo M84 – M86 (mv 9,1 et 8,9) en rapport ne m’apparaît presque pas si évident que cela, certes assez facile, m ais un peu perdu dans un champ pauvre. M84 est assez condensée, M86 est légèrement plus grande et brillante. M87 (mv 8,6) dans le même champ est légèrement plus facile, typique d’une elliptique, avec une étoile mv 9 à 5’ N environ. Je ne l’ai pas noté mais avec le recul, il me semble que l’image d’une ou deux autres galaxies plus faibles proches m’est restée en mémoire. Peut-être « les Yeux », NGC 4435 et NGC 4438, nettement plus faibles ? Explorons à présent M49 (mv 8,4), intéressante par sa facilité (VD3), légèrement N/S avec un centre plus marqué. Encore un aspect typique d’une galaxie elliptique. Mais ce sont surtout les environs qui sont gratifiants, puisque l’on peut voir deux autres galaxies : NGC 4535 (mv 10,0), faible, peu contrastée, au N d’un losange stellaire. Elle est de faible brillance surfacique. NGC 4526 (mv 9,7) est bien plus facile, VI2, entre les étoiles du centre du losange. Elle diffère bien de la précédente car apparaît petite et contrastée. Peut-être ovalisée, elle reste sans détails. Cet ensemble présente un joli champ intéressant. A cette heure, la Vierge a déjà bien dérivé vers l’ouest et pile en face se trouve sa partie Est. Le joli fuseau NGC 5746 (mv 10,3) n’est guère probant, je devine peut-être la partie centrale la plus renflée, faiblement, mais je suis gêné par l’étoile brillante proche. Par contre, le duo NGC 5846 (mv 10,0) et NGC 5850 (mv 10,8) se révèle, belle surprise, en VI1-VI2. C’est un ensemble pâle dans un champ riche. Avec attention, les deux galaxies proches se dédoublent même, mais c’est difficile ! Elles présentent le même aspect et le même éclat, et restent peu contrastées. Je note une étoile faible au NO (mv 10,5). Par contre le faible amas globulaire NGC 5634 (mv 11,0) n’est pas vu. Il me semble discerner une tâchouille mais pas au bon endroit …. Le Scorpion s’est levé dans un ciel très pur même près de l’horizon, dans ces conditions M4 est une formalité mais aussi une splendeur ! Bien contrasté, il me semble même irrégulier et granuleux mais je ne m’y attarde guère. Rien à voir en tous cas avec le pâté faiblard et flou qu’il montre sous des ciels plus brumeux ! Il se fait déjà tard, et avant de rentrer je jette un œil dans les champs riches de la Voie lactée du Cygne, qui est à peine levé à l’est. La claque !! Rarement j’ai vu des champs aussi riches d’étoiles, cela fourmille littéralement et c’est impressionnant. Je pense qu’il y a un double effet qui se conjugue, le diamètre déjà intéressant couplé avec une forte transmission, cela ajouté à l’effet grand champ qui permet d’englober un effectif stellaire fourni. J’ai alors l’idée de pointer la Grande Dentelle encore bien basse. Je m’en souviens bien, elle restait fort discrète dans mes vieilles 10X50, c’était l’apanage des bons ciels et d’un positionnement haut de l’objet. Ici immédiatement je perçois un faible arc diffus, mais assez bien visible, et d’une taille supérieure à mes souvenirs avec ce type d’instrument. Etonnant ! A retenter, car sur moult objets le gain de ces jumelles par rapport à mes 10X50 ne semblait pas révolutionnaire, sur les Dentelles par contre cela me semble flagrant. C’est donc sur ces magnifiques images et cette belle surprise prometteuse que je clos cette soirée riche en tests, en plaisir, en retrouvailles d’objets déjà connus dans divers diamètres. Le bilan bien entendu est fort positif, mais même avec un diamètre de 56 mm, à bras levé, cela reste des jumelles, avec l’usage bien spécifique qui va avec. Cet usage peut être complémentaire de la puissance d’un télescope ou d’une lunette. On pourrait adjoindre un peu plus de stabilité et donc de résolution avec un support (trépied, monopode), mais je privilégie un usage minimaliste. Même si j’ai été agréablement surpris par la facilité de certaines petites galaxies, ces jumelles sont plutôt destinées aux grands champs, aux objets larges …Le bon comportement printannier m’ouvre donc de belles perspectives cet été sur les amas ouverts, les grandes nébuleuses d’été, les riches champs de la Voie Lactée, notamment les régions tourmentées Scorpion / Sagittaire, et aussi les Barnard, objets fort peu prisés pour le moment à ma lunette et mon télescope. Ce serait l’occasion de s’y mettre davantage. Elles pourraient exceller là-dessus, mais déjà je suis comblé par le compromis performances et agrément d’utilisation par rapport à la très faible intendance d’utilisation (transport et mise en place immédiats, poids contenu, etc …). Par contre, en raison de la pupille de 5.6 mm, je conseillerais ce type de modèle à des observateurs assez jeunes ayant accès à des sites bien noirs, sans trop de pollution blanchissant le fond de ciel. A défaut, il vaut peut-être mieux rester sur de classiques 10X50, pour garder plus de contraste et un fond de ciel bien noir. Bon ciel !
  24. Oui, c'est idéal comme cela en montagne pour le ciel profond, quand c'est très transparent jusqu'à l'horizon ! 😍🤩
  25. J'aime bien quand je crois que ce sont des nuages comme en bas à droite, et que ce sont en fait les régions condensées de la Voie lactée, et ce près de l'horizon ! C'est bon signe ! 😁 Ceci dit il y a plein de paramètres qui changent d'une nuit à l'autre, d'un site à l'autre. Possible que début juillet ce ne soit pas bien noir sauf au tout coeur de la nuit. Sur le forum d'en face il y a aussi un lien expliquant qu'avec les zones de plus en plus chargées en satellites et débris, le ressenti global est affecté
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