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La Palma, nous revoila !


serge vieillard

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Ha les amis, ké périple !!!!

 

De retour hier vers minuit à la maison, la tête ce matin bien dans l’cul, la tête bouillonnante de souvenirs encore bien frais.

Un seul mot : sublime !

Sublime malgré quelques micros bémols qui auraient magnifié davantage ce séjour s’ils avaient pu être évités, à savoir :

-          Cette date décalée pour cause de tarif aérien excessif qui nous fit perdre 1 à 2 jours précieux à La Palma,

-          Et donc un planning perfectible de notre semaine où aurait pu être mis à profit une journée « découverte » du sud de l’ile.

Mais pour le reste, je trouve qu’on a fait carton plein :

-          Un lieu d’hébergement quasi parfait, à 40mn des coupoles, et surtout à 20mn d’un nouveau spot dont il sera question ensuite. Seul manquait une cuisine et un coin salon, histoire de se poser la fesse et de se faire la popote. Cela étant, de la popote n’en eûmes que rarement l’occasion, occupé que nous étions soit à honorer un resto local pour le midi, soit à casse-crouter au sommet en attendant la nuit, soit au p’tit dej-midi après une nuit bien tardive.

-          L’immense plaisir de retrouver le Fabrice, l’un des coauteurs du bouquin astrodessin, avec qui nous partageâmes de bien beaux moments. Avec sa dame, il est désormais installé dans une bien coquette maison à flanc de montagne, avec vue imprenable sur l’Océan ouest, dans une nature assez exubérante. Il y a installé son T600 qui bénéficie ainsi d’un emplacement remarquable, généralement au-dessus de la couche d’inversion et avec une visibilité intéressante au sud. Si l’envie vous en prenait, il fait gite astro, et je le recommande chaudement !

-          Les visites de 3 observatoires au sommet : le Mercator, « petit » télescope bien sympa dédié à de la belle spectro, le SST guidé par une charmante suédoise dont le Cyrillounet ne resta point insensible. Elle nous fit découvrir cette tour solaire avec sa salle des commandes où besognaient 2 astrophysiciens patibulaires, son labo obscur où la lumière était analysée sous de multiples aspects, et surtout cette montée vertigineuse sur la plateforme sommitale avec un héliostat de belle facture et une vue imprenable sur la Roque de Muchachos. Mais que dire de la visite du GranTeCan si ce n’est qu’on a touché au merveilleux, à la démesure ! Une visite bien détaillée du plus grand télescope européen sur les travaux étonnants en cours du fait de l’incroyable puissance des 10 mètres d’ouverture et sur le gigantisme de la structure elle-même. Une esthétique de ferraille triangulée remarquable pour cette étrange surface optique segmentée desservant pas moins de 6 foyers distincts sous un dôme métallique monumental.

-          Des nuits d’observation au sommet aux caractères variés. La p’tite plateforme que jadis nous occupions au bord de la route est désormais inaccessible et il y a fallu faire avec les rares autres possibilités du site. La première sur une mini terrasse en travaux avec pelleteuse et container au pied du Herschel, ma foi pas trop mal, la suivante sur une micro aire de stationnement où stationnait pour une durée indéterminée un semi-remorque huileux, la troisième assez pénible sur le chantier de ce qui deviendra un truc touristique astronomique, pénible à cause d’un vent autant présent que perpétuel que donc pénible. La quatrième fut la révélation de la semaine, spot révélé par l’ami Fabrice. De là où nous créchions à Puntagorda, une petite route taille droit dans la pente et grimpe ainsi jusqu’au sommet en ligne quasi droite dont un théorème chinois dit avec justesse que c’est le plus court chemin pour se rendre à destination et que l’on y vomit d’autant moins. Ainsi, autant dire que ça grimpe fort, voir très fort. Une erreur de parcours à travers les vignes en terrasse nous mit dans l’impossibilité d’aller plus loin, les roues refusant d’adhérer sur l’étroite piste scabreuse. Ce point dur contourné nous permit d’accéder à un point de vue remarquable, bien que n’étant pas arrivés tout à fait au sommet, avec le confort inégalable de l’absence totale  de vent. Par bonheur, nous eûmes le privilège de deux nuits exceptionnelles où les observations de haut vol s’enchainaient guillerettement dans la joie et l’allégresse. Le dossier de dessin s’en trouva subitement bien gonflé avec de la galaxie à foison et du Jupiter honorable. Seule la dernière nuit sur la route du retour ne nous enthousiasma point, peut-être un brin de fatigue ou de lassitude, mais aussi et surtout à cause de ce satané vent qui rendait l’observation vraiment pénible, voire impossible. Dommage car on avait trouvé un spot sur un escarpement dominant la Caldera Taburiente vraiment exceptionnel. Lors de la sieste vautré sur un rocher plat, j’entendais les sifflement des martinets fendant l’air lors de leurs acrobaties en raz motte. Mais le soir venu, le vent s’y installa au point de nous en faire déguerpir et de nous obliger à nous retrancher sur le bord de la route en contrebas. Ce vent et les visites matinales des couples nous fit écourter la majorité des nuits d’observations – toutefois bien au-delà de minuit. Cependant, je retiendrais 2 nuits quasi pleines exceptionnelles, enchainant plus de huit heures d’affilées ininterrompues d’observations poussées.

-          On a noté des SQM de 22.25 au zénith !!! avec une Voie Lactée superbement structurée, un airglow bien présent sur l’horizon nord et une lumière zodiacale affirmée à l’ouest. Mais ce chiffre phénoménal est à analyser plus finement, la transparence étant un chouya perfectible, attestée par la présence d’un très discret mini halo solaire arc-en-ciel, d’un bleu de ciel pas si profond que ça, et d’une zone très légèrement brumeuse au-dessus de la couche d’inversion. Tout cela conforte l’idée qu’un SQM parfait se situe vers les 21.7, 21.8, les chiffres supérieurs témoignant d’un zeste d’opacité. En tout cas, ces conditions exceptionnelles et quasi parfaites nous offrirent un festival galactique de haut vol et le cul du Lion fut copieusement labouré. Bien que pas dessiné, j’ai vraiment apprécié l’observation des piliers de la création sur M16, dont la structure complexe par instant se dévoilait discrètement, mais cependant de façon certaine.

-          Pour l’anecdote, après la visite du SST, l’on imaginait vivre LA nuit de rêve, la charmante guide évoquant la possibilité d’observer au pied de l’observatoire au beau milieu des coupoles et au bord des remparts vertigineux de la caldera. On imaginait déjà les prises de vue nocturnes magnifiées par ce paysage fantastique. C’est ainsi que confiant, l’on s’y installa, déballant le matériel, se reposant pour une sieste réparatrice, puis se gargarisant d’un mémorable apéro dans la lumière rosée du couchant. C’est alors que débarqua un Pépito un peu nerveux – quoique sympathique – nous intimant gentiment l’ordre de déguerpir de la zone de l’observatoire de la Roque. Caramba et consternation, c’est ainsi que l’on se retrouva sur l’esplanade du chantier susmentionné, à mille lieues du paradis que nous escomptions vivre.

-          N’oublions surtout pas ces apéros au sommet, l’un des moments les plus fameux du périple avec une vue imprenable sur le couchant, bien au-dessus de la couche nuageuse. Dans la douceur de la fin de journée, nous remplissons les godets d’un bon rhum –et de jus de pomme pour Alexandre. C’est alors que les boites de calamars à l’encre ou à l’escabèche sont décapsulées, que le contenu goûtu est tartiné généreusement sur le pain, que le fromage local est tranché, le jamon iberico religieusement dégusté. La caisse du télescope désormais témoigne par ces traces indélébiles de ces agapes huileux. C’est- alors que majestueuse tombe la nuit, c’est alors qu’un à un brillent les astres de ladite nuit, c’est alors le moment venu de nous emmitoufler dans nos douillettes doudounes, c’est désormais le moment de se jeter goulûment sur l’oculaire pour de l’observation hors norme.

-          Ya eu de l’image avec des time-lapse prometteurs et de la vidéo dont on attend avec impatience la sortie d’un moyen métrage évocateur de cette mémorable semaine.

-          Ya eu quelques authentiques restos, l’un sur le port où l’on ressortait la bedaine joliment rebondie et les doigts encore graisseux des poulpes, calamars et éperlans frits engloutis, l’autre repu de la paella ou du poisson du jour, des moules tigres arrosées d’une bière locale bien agréable, ou ce tout premier à Ténérife où l’on ne s’entendait plus brailler tant la tablée voisine d’un groupe de copines fêtait joyeusement l’anniversaire de l’une d’entre elles  alors qu’on dégustait du cochon à la sauce aux champignons et du fromage poêlé arrosé de pesto.

-          Pi ya eu l’opportunité de grimper sur le pic du Teide et découvrir ce paysage volcanique stupéfiant, en imaginant le Fred installé avec son télescope derrière le Parador lors de son dernier séjour ici-même.

-          Pi vraiment, on a passé un bien bon moment partagé ensemble à la mode MAGNITUDE 78.

De tout cela, il est assuré qu’on y reviendra, fort de ce nouveau point d’observation de grande qualité rapidement accessible, avec des possibilités d’hébergement et de restauration au plus près, de profiter de la présence de Fabrice, en gérant mieux le planning de la semaine des vols et des visites des observatoires pour y intégrer quelques virées au bord de mer ou au sud de l’ile.

 

Dediou, que ce fut bon !!!!

 

 

mais sans tarder, série Jupiter avec quelques transit :

img006.jpg.f6896da0fa3cc2b09b72b45705f0de1f.jpgimg007.jpg.b0b696cb70e86b52267d1b78df4372f2.jpgimg009.jpg.91f07a976073c2d6cb120b39e92933c2.jpg

 

 

et voila le suivant,

Grand classique, M57, mais dont la perception des teintes m'ont comblées de joie, au point de prendre le crayon en toute fin de nuit, après un copieux safari galactique. Juste de la vision directe, sans filtre, et dessiné en négatif couleur. Ensuite la magie du passage en négatif, je ne m'en lasse jamais :

 

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Et pi un p'tit bidule tordu, cette nébuleuse planétaire qui montre que c’est probablement complexe :

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Plus délicat, Abel 39 sorti récemment de son trou où elle sommeillait grâce à l’article d’Alexandre Renou, avec l'aide inestimable du "doudou" de Pierre, truc qui accessoirement sert de téléphone mais qui dispose aussi d'une carte du ciel redoutablement précise et précieuse - au risque d'y être encore à la chercher. Un truc bien rond apparait avec l'OIII et l'UHC, avec un bord ourlé irrégulier.

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Passons maintenant qu vif du sujet, le festival galactique, principal objet de ce périple. Disons-le tout net, le cul du Lion, celui de la grande Ourse, sans omettre ceux des Chien de chasse, ont été copieusement besognés. Je ne sais trop dans quel ordre présenter la chose. Ainsi en vrac des p"tits Messiers oubliés de mes classeurs, comme M58 avec 2 départs de bras évidents dans un halo discret :

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et bien plus couillu et texturé, M108. Pas si facile que ça à mettre les bonnes nodosités au bons endroits et les zones sombres là où il faut. Ça ressemble à peu près à ça :

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Pour compléter la série des Messier, en voici un dont j'suis vachte content, M102. Trèèèèèèèèès content car outre la forme générale et les extensions lointaines, c’est surtout cette perception fugace par instant de distinguer une fine bande noire passant par le centre. Difficile à affirmer, mais avec les encouragements du Fabrice, j'ai mis ce détail, et immense joie, à la maison, des images confirment la chose. C'est vraiment ça que j'aime dans la discipline du dessin astro !!!!

 

M102_18.jpg.c2cbfbb7813bf705383d06722c97c0a3.jpg

 

Enfin, le dernier du catalogue, mon devoir de vacances imposé, bizarrement pas encore dessiné, et pourtant. Voici M81 décortiquée 2 nuits d'affilées à divers grossissements. C'est marrant de remarquer combine il est délicat de placer correctement des rehauts discrets dès lors que les étoiles se font rares comme ici dans la partie gauche :

M81_18.jpg.dd1a49f06956b2dc6d7ec84254b94c35.jpg

 

 

Bon, maintenant on entre dans le vrac, la bonne besogne amusante qui n'amusera que les intimes.

En les classant plutôt par aspect, les trucs allongés. A noter des cœurs quasi stellaires  sur 4264 et 4762, et comme une torsion dans les parties extrêmes sur certaines :

NGC2683_18.jpg.f4a149a22384f7d6224823262e6ef492.jpgNGC3079_18.jpg.dd6251becd9901de03496f7bea9883b7.jpgNGC4236_18.jpg.ded24187b0a0313410b9bddc30431f17.jpgNGC4244_18.jpg.969ee7c5d893b033fbb14ab841e0d78f.jpgNGC4762_18.jpg.6cfd9911b8b991201b10a7a197bb8b81.jpg

 

les bidules vu de 3/4. A noter l’extension ténue très lointaine à droite de 4559 :

 

NGC2841_18.jpg.cb1858302b5ffc5f9b581db7002339cf.jpgNGC3198_18.jpg.6a38a9182fb4b54fa4a820d94cad5b90.jpgNGC3953_18.jpg.04b4ff5f324806997bb7c3549ab7663e.jpgNGC4559_18.jpg.3f3aea7c14a77f3fb6b243b308ceb143.jpg

 

 

Ceux vu quasi de face. Là, on est dans le sexe des anges avec des départs vraiment, vraiment hypothétiques, notamment le départ vers le bas de 4731 :

NGC3359_18.jpg.a62ac519b4777cdbb7ad73c9b0869e55.jpgNGC4731_18.jpg.bbbaf5d989aaea96e4c7bd5467b4a5be.jpg

 

enfin, les machins irréguliers :

NGC4214_18.jpg.b778e08ff3c397d93973015115b36a98.jpgNGC4449_18.jpg.c9ed752f278b12eccaffdb5d19138579.jpg

 

Une autre, un autre !!! bon d'accord, mais c’est la dernière. Ou plutôt les dernières avec les siamoises, et un bidule en prime dans le champ :

NGC4567_18.jpg.46e3d5903e0608d5736462350063f978.jpg

 

 

Voila l'boulot, arrrffff, ça fait plaisir car ça faisait longtemps. j'espère ne pas vous avoir trop saoulé et merci pour votre attention.

 

 

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il y a 43 minutes, serge vieillard a dit :

j'espère ne pas vous avoir trop saoulé et merci pour votre attention.

Ben si, mais ça fait du bien de temps en temps une bonne cuite.

Merci pour le partage. C'est superbe. Tes Jupiter sont monumentales, tes Np sont superbes et les galaxies, un régal. Ton récit est bien généreux et très imagé. J'espère que lion, ourse et chiens ont pu se remettre.

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De superbes dessins, j'ai deux amis qui était la haut à 2400 mètres il y a peu pour des animations au GTC et j'avoue qu'ils sont tombés de haut quand ils ont vu le ciel au dessus de cette mer de nuage. Ils nous ont fait partager des images incroyables du site. Ils y retournent en Juillet une dizaine de jours encore.

En tous les cas ces dessins traduisent bien la qualité du ciel.

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Superbe, merci du partage.

 

Une lecture très agréable, un récit rythmé et rafraichissant, et les dessins... pfiouu de toute beauté. 

Le genre de CR qui mériterait une belle parution papier.

 

Très bon ciel (et bon retour à la réalité!) ;)

 

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Yo Serge

 

Quel bonheur de te lire depuis Nouméa. Superbe récit de vos aventures (me connaissant bien tu imagine bien tout l'intérêt que j'ai porté à la partie consacré aux appéro..  rhum et jambon iberique... voilà une belle idée pour ce soir alors que l'hivers approche par chez nouzotes ). Très belle besogne également... les Jupiter sont juste wahouuu !!! Quant aux galaxies du fondement du Lion... j'adore... 

A très bientôt de te lire... et de te voir... 2019 approche et un petit Chili en mode M78 me réjoui d'avance !!!

 

Ma Biz mon Serge

 

LeLio depuis les antipodes 

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Un post qui envoie du lourd, avec de la quantité et de la qualité, évidemment !

Ton style de narration inimitable bonifie les dessins :)

Tiens, parmi tes galaxies, il y en a deux que j'ai dessinées aussi ces derniers temps, NGC 4449 et 4559. La comparaison entre nos perceptions est intéressante. Faudrait que je les publie...

Gros faible pour M108, M81 (qu'il faudrait que je refasse, un jour...) et les siamoises particulièrement bien rendues.

 

Fred.

Modifié par fred-burgeot
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Bonsoir Serge,

et merci pour ce voyage que tu nous fais faire. Comme le dit Yves, cela fait vraiment envie!

Je suis toujours très impressionné par vos dessins, un petit coucou a Fred également, moi qui ne sais pas le faire…. Astram Artiste, ou Artiste Astram? y'en a qu'on du talent ici...Bou diou ;)

 

Patrice

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  • 2 semaines plus tard...
  • 2 semaines plus tard...

Salut Serge,

Quelle production!! ils sont tous aussi magnifiques les uns que les autres.

Encore une fois, voilà de quoi créer de nouvelles vocations et encourager tous ceux que tu as mis sur le chemin de cette pratique.

amitiés de Nouméa

xav

 

 

 

 

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