Aller au contenu

Analyse de plus de 5 ans de materiel


Littlesoket

Messages recommandés

Analyse d'une personne insatisfaite.

 

 

Ce post a pour but de vous montrer mon utilisation de plusieurs matériels divers et variés. En gros une riche expérience qui j’espère va servir d’où la mise en place de ce post dans le forum matériel général.

 

 

Aujourd’hui est donc un grand jour, puisque je me dévoile enfin (oui enfin façon de parler car je vais toutefois, garder mes vêtements) :be:

 

Voilà 5 ans que je suis sur ce forum et je dois bien l’avouer Webastro reste pour moi une source de bien être. Je m’y suis fait des amis, et plus si affinités et j’y ai agrandi la famille.

 

Mais dans tout cela, je suis encore incapable de vous dire quelle astronome je suis, car il est bien loin le temps où je me suis émerveillée devant Hall Bopp ou encore quand j’ai aperçu pour la première fois que la lune avait des trous dans une lunette de 40 mm. Cette question, je ne peux y répondre, tant les visages de l’astronome que je suis sont changeant au gré de ma forme ou ma méforme du moment.

 

Pourquoi donc ce post ? Car comme le dit le titre, je reste une éternelle insatisfaite. Celles et ceux qui me connaisse plus intimement connaissent les raisons de cette incapacité de se satisfaire. Et pourtant j’arrive à apprécier ce que veut bien nous offrir la vie, mais il y aura toujours ce manque cruel.

Alors si aujourd’hui une certaine stabilité bien fragile s’installe, je me dis que mon expérience pourrait peut être servir à plus d’un titre aux personnes qui se pose beaucoup de questions.:)

 

Aujourd’hui j’ai un Lightbridge de 300 mm, qui n’a de Meade que la structure, puisque le reste appartient à l’ancien Kepler dont le primaire a été retouché par JML. A l’occasion je lui offre un secondaire digne de ce primaire effectué par F.Griere.

 

 

Mais à revenir en arrière, je me surprends quand à la quantité de matériel qui m’est passé entre les mains, mais aujourd’hui il est temps d’arrêter les frais car quoiqu’il arrive, même un 600 mm ne me rendrait pas heureuse. Par contre le contact humain qu’offre les star party, le plaisir d’observer à deux, ou à plusieurs, ça oui, je sais l’apprécier, m’offrant l’illusion d’un bonheur possible même si il est éphémère.

 

J’ai eu donc entre les mains

- En tuyaux : une lunette bon marché de 40 mm, un Newton Celestron 114/900 sur monture équatoriale, un ETX 90, un ETX 125, un Newton SW 200/1000, une lunette traveller sky optic 80/400, une lunette apo SW 80ED, un Maksutov Intes M703, un PST, une lunette WO 66 mm, et un Dobson Kepler 300 (aujourd’hui dans la structure du lightbridge).

- En montures : trépied photo, monture ETX, SkyView1, Heq5, eq6 goto, monture multi fonction merlin, base dobson Kepler, base dobson lightbridge et enfin table équatoriale maison.

- En accessoires : jumelles 10*50 Meade, Toucam Pro II, DSI, DSI 2, Canon eos 300D, filtres divers et oculaires variés.

 

Eh oui, ça en fait quand même :b:

 

 

 

La lunette de 40 mm :

 

Achetée par mon papa alors que j’avais quoi 12/13 ans, à 99 francs, au camion. Bref un jouet. Et pourtant quelle émotion quand j’ai vu pour la première fois dans ce tube en plastique que la lune avait des trous. Cela s’arrête là car oui c’était du plastique sur trois petits trépieds d’une vingtaine de centimètres de hauteur branlants comme tout, je n’ai alors observé que la lune.

 

 

Le Celestron 114/900 :

 

De couleur blanche, sur une monture équatoriale, environ 2 500 francs à l’époque, acheté à la FNAC. Un très bon tuyau à vrai dire. Bien que ne sachant absolument pas utiliser la monture équatoriale, cela bougeait de partout, j’ai pu apercevoir la Lune, Jupiter, Saturne et quelques amas d’étoiles dont je ne peux vous dire le nom, puisque je l’utilisais en aveugle.

 

Cela dit, en aveugle oui, mais c’est certainement l’instrument que j’ai le plus utilisé.

Dans mes souvenirs, l’image était parfaite, une lune qui montrait ses cratères majestueusement, Jupiter avec ses bandes et Saturne avec ses anneaux. Je décelais les couleurs des étoiles …., j’osais même faire des soirées avec les amis de mon frère.

 

Finalement c’est peut être l’instrument, dont je regrette le plus de l’avoir mis en vente lors d’une brocante.

 

 

L’ETX 90 :

 

2003, l’année de la grande opposition de Mars, je vais chez N&D. Depuis la vente du 114, j’avoue ça me fait chier, j’aimerais même si je sors peu, revoir un peu le ciel. Et là, je me laisse avoir par le revendeur, me vantant les mérites de l’ETX 90 qui dit qu’il ne me décevra pas par rapport à mon ancien 114 et que je pourrais faire de l’astrophotographie avec.

 

Je sais aujourd’hui que non, et je lui dirais, eh oh, y’a quand même des centimètres en moins sur votre cul de bouteille. Mais voilà je n’ai rien dit, et je suis repartie avec un ETX 90 AT à 899 euros.

 

Alors que dire si dans son ensemble qu'il s’agit d’un très bon, non le très n’est pas de trop, très bon tuyau, mais cher toutefois pour le diamètre.

 

Il s’agit d’un Maksutov Cassegrain, avec un FD proche de 14, je n’ai plus la focale exacte. Son trépied a la possibilité de se mettre en position équatoriale et possède le goto. Petit bijou de la technologie que je découvre enfin et qui ma surpris par sa redoutable précision.

 

90 mm de diamètre et le petit se défend bien. En lunaire et planétaire évidemment, car il faut bien le dire, cet instrument d’une grande portabilité est une merveille sur le lunaire et le planétaire, des images piquées qui sans turbulences atmosphériques étaient magiques. Sincèrement je me suis régalée, mais alors question ciel profond, il ne démérite pas son nom de cul de bouteille, et quand à la photo bah on repassera.

La possibilité de mettre un oculaire et de basculer le miroir vers une autre sortie, est pas mal foutue, et pour ceux qui veulent vraiment (car faut en vouloir avec l'etx) faire de la photographie c’est top.

 

Du coup je suis retournée chez N&D quelques mois après, en expliquant ma déception et ma colère sur ce que je voyais par rapport à ce que le vendeur m’avait dit. Et bien, en très bon commerçant, ils me l’ont repris, et ce au prix que je l’avais payé, le seul truc de ma poche sera l’adaptateur photo qu’on laissera dans le paquet pour le futur acquéreur. Bon cela dit, l’argent que l’ont ma redonné, c’était en bon d’achat chez eux … bien que je m’étais cette fois renseignée sur internet, je n’avais d’autre choix que de recommander chez eux, je n’allais pas prendre 899 euros de parfum ou accessoires pour massage :be:

 

+ Il a de la gueule (si la gamme bleutée de Meade, moi j’adore)

+ Contraste et piqué en planétaire et lunaire

+ Transportable du à sa taille et son poids

+ Goto et trépied équatorial

+ Pas de collim normalement

 

- Cher

- Chercheur vraiment petit

- Décevant en ciel profond

- Photographie du ciel profond limité par un gros F/D

- Buée sur lame de fermeture sans pare buée (et encore même avec)

 

 

L’ETX 125 :

 

Voilà, après recherche dans le catalogue de N&D, mon choix s’était porté sur la gamme LXD 55, un newton de 150 mm, mais ça traine … ça traine tellement que je vais pas tarder à louper le transit de Venus. Coup de théâtre, la gamme ne se fabrique plus, problème sur les montures (non ???? :be: ) Bon, on me propose le LX 90 mais ce n’est plus du tout le même prix. Bon, eh bien de dépit je prends l’ETX 125 (1299 euros).

 

Je n’ai rien d’autre à dire par rapport au 90, même instrument avec un peu plus de diamètre et qui en montre un peu plus en ciel profond. Mais il ne me satisfait pas, les images sont belles mais ce n’est pas ce que je veux.

 

Du coup, c’est kif kif bourriquot

 

+ Il a de la gueule (si la gamme bleutée de Meade, moi j’adore)

+ Contraste et piqué en planétaire et lunaire

+ Transportable du à sa taille et son poids

+ Goto et trépied équatorial

+ Pas de collim normalement

 

- Cher

- Chercheur vraiment petit

- Décevant en ciel profond

- Photographie du ciel profond limité par un gros F/D

- Buée sur lame de fermeture sans pare buée (et encore même avec)

 

 

Le Newton SW 200/1000 sur Heq5 :

 

Un membre du forum souhaite échanger son 200 mm contre un Mak, et bien après quelques MP c’est décidé. Un échange va être fait entre mon ETX 125 AT (goto et pied equatorial) contre un 200/1000 sur heq5 motorisée.

 

Ma première impression, c’est ouah quelle bête. J’ai fait près de 400 km (près de Bruxelles) pour aller le chercher et je commence à douter que ce jeune astronome qui se tient devant moi va effectivement échanger son monstre contre mon ridicule 125. Mais si, l’échange se fait et je repars vers la France.

 

Le 200/1000 se révèle être un parfait instrument d’initiation pour celui qui peut se le payer. Un diamètre intéressant, et une monture, l’heq5 suffisante pour faire ce que moi je voulais.

 

Rah, la première fois que j’ai regardé M13 dedans, un régal.

Et puis la monture est robuste, elle m’a permis de faire des photos unique de 2 minutes sans autoguidage, si si :]

 

+ Diamètre qui commence à être sérieusement intéressant

+ Rapport qualité/prix plus que correct

+ Chercheur 7*50

+ Monture robuste qui permet déjà quelques photos

 

- Pas vraiment fait pour les petits, escabeau nécessaire (je fais 1m63)

- Problème des newtons, souvent obligée de tourner le tube dans ses colliers pour regarder dans le PO

- Les vis de l’araignée du secondaire, à changer pour collimater de façon plus aisée

- Monture qui commence à être lourde, mais rien d’insurmontable, je portais le tout dans le sous-sol sans démontage.

 

 

L’eq6 goto :

 

Une vraie mule à 1400 euros je crois à l’époque.

 

Achetée car lors de la mise en place du nouveau crayford motorisé sur le 200/1000, le poids imprévu de celui-ci a révélé que l’heq5 ne suffisait plus. De 2’ de pose, j’étais passée à à peine 10’’.

 

Avec l’eq6, le 200 s’est révélé à l’aise. Avec une mise en station perfectible mais très bien faite, j’ai réussi à obtenir une pose unique de 5’, malheureusement on sait ce que fait les ravages des lumières des villes sur les photos.

 

Donc hormis son poids, sur cette monture, je n’ai que du bien à dire.

 

 

La lunette traveller 80/400 sur SkyView 1 :

 

Je ne l’ai pas beaucoup utilisée donc je n’ai que peu de chose à dire à son sujet. J’avais toutefois noté :

 

+ Prix (400 euros le tout avec mallette accessoire)

+ Transportable

+ Poids de la monture équatoriale

 

- Chromatisme important

- Viseur polaire de la SkyView horrible, enfin pour moi, je ne l’ai vraiment pas aimé.

 

 

La lunette apo SW 80ED :

 

Imaginez la 80 ED sur l’eq6 !! Même pas besoin de contre poids. (650 euros en version luxe avec mallette)

 

Une lunette piquée, contrastée, qui offre de belles images en planétaire et même en ciel profond malgré son diamètre. Le régal des astrophotographes … du champ, une belle image, d’un rapport qualité/prix remarquable pour une apo … bref un bijou.

 

Son petit diamètre est loin d’être un défaut tant elle m’a épatée.

 

+ Couleur or du plus bel effet (oui je sais, le côté esthétique, mais j’aime, que voulez vous, je suis pas une gonzesse pour rien)

+ Contraste et piqué en planétaire, lunaire, remarquable en ciel profond sous un bon ciel

+ Transportable du à sa taille et son poids

+ Pas de collim normalement

+ Rapport qualité/prix

+ Le bonheur pour les astrophotographes.

+ Pare buée integré

 

- La mise au point perfectible, pas de mouvements doux

- Pare buée non retractable

 

 

Le Maksutov Intes M703 :

 

Un petit bijou un peu rustique. Pas d’accessoire superficiel, tout est dans l’optique.

C’était un L/8.2. (2300 euros la version deluxe) Des images époustouflantes sur le planétaire, le lunaire et les amas globulaires.

 

+ Poids du tube

+ Contraste et piqué

+ Poignée de transport

+ Qualité russe garantie

+ Photographie possible (mais du ciel profond, il m'a surpris de ce côté là :))

+ Mise au point agréable

+ Pas de shifting

 

- Cher, eh oui on a rien sans rien

- Chercheur merdique, si si j’ose le dire, une coma horrible, les deux tiers inutilisable

- Renvoi coudé perfectible

- Queue d’aronde rivetée à chier ( la changer pour une pleine vissée, car sinon ça bouge dans tout les sens)

- Buée sur lame de fermeture sans pare buée (et encore même avec)

 

 

Le PST :

 

Une folie. J’ai aimé, adoré même, mais un instrument uniquement dédié pour le soleil, et bien il faut aimer le soleil, en avoir dans sa région et être libre en journée ou les WE.

 

Pour les passionnés.

 

- Attention si vous voulez faire de la photo, une modification sera à faire car sinon vous n’avez pas le foyer.

 

 

La lunette WO 66 mm :

 

Achetée car je pensais me remettre à la photographie, finalement je n’ai pas envie pour le moment de perdre mon temps dans tout ce que cela comporte. Mais j’y reviendrai surement, mais plutôt de façon désinvolte comme je le faisais du temps du 200/1000, c'est-à-dire pose unique entre deux observations.

 

+ Contraste et piqué en planétaire et lunaire et qui se défend en ciel profond

+ Transportable du à sa taille et son poids

+ Possibilité de mettre sur pas kodak ou monture via mini-queue d’aronde installée sous le tube

+ Pas de collim normalement

+ Idéale pour l’astrophotographie à grand champ.

+ Pare buée rétractable

 

- Diamètre, mais j’ai choisi.

- Pas de chercheur, je sais pas forcément besoin avec le champ, mais j’aime bien le confort du chercheur, je lui avait adjoint un point rouge WO

 

 

La Monture multi fonction Merlin :

 

Bien pour celui qui recherche une monture azimutale motorisée transportable, mais ne lui en demandez pas trop. Visuel seulement ou alors photographie terrestre pour panorama.

 

Elle fait quoi 3 kilos toute mouillée.

 

 

Le Dobson Kepler 300 (aujourd’hui dans la structure du lightbridge) :

 

Que dire. Plein de chose.

 

Oui c’est un 300 mm, achetée 830 euros, d’un rapport qualité/prix correct si on tombe sur un bon numéro. Sauf que moi je n’ai pas du tirer le bon en terme de qualité optique.

 

L/2, imaginez L2 pour le primaire et un secondaire mesuré à L/1, bref une bouze pour ce qui concerne les miroirs.

 

Question mécanique c’est toutefois beaucoup mieux. Des mouvements naturels, pas besoin de forcer, ça tourne à la demande sur sa base, mouvements fluides et fins.

 

Un crayford micro focuser appréciable, un chercheur coudé 8*50 que j’ai toujours.

 

Une façon de pratiquer l’astronomie qui me semble naturelle, carte à la main obligatoire ;)

 

+ Le prix

+ Diamètre des plus intéressant

+ Base avec des mouvements fluides, sans à-coups

+ Crayford

 

- A la limite du transportable, prévoir grosse voiture si vous voulez prendre des passagers, sinon la petite citadine suffira en abaissant les sièges.

 

 

La structure du lightbrige :

 

Moi j’aime bien, même si il faut bien l’avouer même coupé en deux, ce dobson est loin d’être aussi transportable qu’on pourrait le croire. C’est un serrurier encombrant. Mais je l’aime bien, mouvements aussi fin que le Kepler, structure qui se monte rapidement. Seul truc chiant, refaire la collim à chaque fois, mais bon, vu le nombre de fois que je le sors.

 

 

La table équatoriale :

 

Made in Gégé.

Le plaisir du dobson avec le confort du suivi. Une merveille quoi.

 

 

 

 

Voilà.

J’espère que mon expérience, même si elle est loin d’être à suivre, vous aidera à faire vos choix selon vos envies.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mais voilà je n’ai rien dit, et je suis repartie avec un ETX 90 AT à 899 euros.

Et bien, en très bon commerçants, ils me l’ont repris, et ce au prix que je l’avais payé

 

Un membre du forum souhaite échanger son 200 mm contre un Mak, et bien après quelques MP c’est décidé. Un échange va être fait entre mon ETX 125 AT (goto et pied equatorial) contre un 200/1000 sur heq5 motorisée.

 

Voilà.

J’espère que mon expérience, même si elle est loin d’être à suivre, vous aidera à faire vos choix selon vos envies.

 

Bonjour,

 

La vache, avec une chance pareille, c'est à se demander pourquoi tu as changé les miroirs du lightbridge.

Si ca se trouve, tu avais déjà un L/20 :p

 

Je pensais revendre mon 115, maintenant que j'ai mon 150.

Ben non, je le garde !

 

Bon ciel

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La vache, avec une chance pareille, c'est à se demander pourquoi tu as changé les miroirs du lightbridge.

Si ca se trouve, tu avais déjà un L/20 :p

 

Je pensais revendre mon 115, maintenant que j'ai mon 150.

Ben non, je le garde !

 

Qui sait ???

Mais avec des si on referait le monde, et si les si devenaient vrais, j'aurais d'autres priorités ;)

Mon 300 est à L/17 maintenant :rolleyes: et c'est le miroir du Kepler. Du lightbridge je n'ai vraiment que la structure et le rocker.

Sinon, oui garde ton 114, sincèrement si je pouvais retrouver mon vieux 114 je serais contente :)

 

:b: Ah oui, en cinq ans, ça fait du monde...

 

oh pas tant que ça, si ????

 

:be:

 

:Puy2:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Héhé:

La vache, avec une chance pareille, c'est à se demander pourquoi tu as changé les miroirs du lightbridge.

Si ca se trouve, tu avais déjà un L/20 :p

 

Pas de mesures labo faites, mais en tout cas, j'ai bien apprécié que P'tite Chaussette ait pensé à moi lors de la revente du 200 (devenu Victor, maintenant Octave) et des optiques Lightbridge + parties mécaniques du Kepler (devenus Oscar, le 300 de vadrouille).

Loin d'être déçu par ce miroir!

 

Toujours à prix d'ami et facilités de payements.

Ce n'est pas du marché de l'occase anonyme faut bien préciser, le contact virtuel Webastro, puis les rencontres "live" lors des premières star-parties...

Que du bonheur!

 

Encore un grand merci Vanessa.

 

Patte-qui-prend-bien-soin-des-anciens.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

bonsoir,

ben dit donc, tu en as utilisé du materiel

quelle chance d'avoir pu tester tout cela, mais par contre c'est dommage que tu n'ai pas trouvé ton bonheur comme tu le dis !

je pense tout de meme que tu as garder de grand moment pour chacun d'eux. l'Astronomie ce n'est pas que des observations de qualité, ce sont aussi les gens, l'emotion d'etre sous l'evenement (impact de la comete SL9 sur jupiter par exemple ...) ou en dehors (par exemple sous les nuages lors de l'eclipse de 99 ...)

c'est vrai il y a toujours de quoi etre insatisfait (et meme probablement avec un 600) mais pense au bonheur a venir qu'engendre cette passion ...

 

Au fait t'enmene pas tout ca a Vollore !!!!!!

 

 

tu vois moi j'en suis qu' a 3 materiel :

* une longue vue de 30mm (je devait avoir a peine 10 ans) : pas beaucoup utilisé (petit diametre) mais qui m'a poussé plus loin

 

* un T114 / 900 (moi je l'ai encore ! mais l'axe de DE est cassé et reparer a la rache donc hyper branlant) : pour mon BEPC : je l'utilisais de temps a autre chez mes parents ciel de bonne qualité a l'époque, maintenant completement pollué !!! c'est avec lui que j'ai fait mes premiers sauts vers la photo en parrallele puis mes premiere image de planete a la webcam. je jugerais aujourdhui sa qualité plutot moyenne (a l'epoque je ne connaissait pas de comparaison). Mais qu'elle bonheur de découvrir avec certain détail ce qui tournait autour de nous. Je dirait plus interressant pour le planetaire

 

* en 2005 gros changement. comme qui dirait a la suite d'une douloureuse deception sentimentale ... ben cela marque mon changement en astronomie, je passe au diametre plus grand un nexstar 9 (d=235mm) et prend contact avec des astram. je j'ai pris d'abord pour observer (aussi bien les planetes que le ciel profond) puis je me suis tourner vers l'astrophoto. C'est ce que je fait le plus maintenant (et je fait de plus en plus astro depuis que je connait mieux mon materiel), et le visuel je le garde pour les rencontres avec les autres astram (tout n'est pas perdu !). Bon (mais sans plus) materiel polyvalent

 

Mais comme tu disait Littlesoket il y a toujours moyen d'etre insatisfait alors pourquoi pas dans un proche avenir envisager l'achat d'un Dobson 350 ou 400 (ca c'est la faut a Lasilla qui m'a fait regarder dans le sien)

bon j'ai un peu polluer avec mon matos ton post Littlesoket tu m'en voudras pas

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le Celestron 114/900 :

 

De couleur blanche, sur une monture équatoriale, environ 2 500 francs à l’époque, acheté à la FNAC. Un très bon tuyau à vrai dire. Bien que ne sachant absolument pas utiliser la monture équatoriale, cela bougeait de partout, j’ai pu apercevoir la Lune, Jupiter, Saturne et quelques amas d’étoiles dont je ne peux vous dire le nom, puisque je l’utilisais en aveugle.

 

Cela dit, en aveugle oui, mais c’est certainement l’instrument que j’ai le plus utilisé.

Dans mes souvenirs, l’image était parfaite, une lune qui montrait ses cratères majestueusement, Jupiter avec ses bandes et Saturne avec ses anneaux. Je décelais les couleurs des étoiles …., j’osais même faire des soirées avec les amis de mon frère.

 

Finalement c’est peut être l’instrument, dont je regrette le plus de l’avoir mis en vente lors d’une brocante.

Si tu veux, on peut échanger mon 114/900 contre 300, pas problème.

 

Jusqu'à maintenant je n'ai pas regretter de changer d'instrument.

La lunette en plastique a été revendue sur une brocante. Vue que la monture était branlante, mon père avait fait une adaptation pour le mettre sur le bon pied photo beaucoup plus stable.

Le 114/900 a servi pas mal, je l'ai toujours mais depuis que j'ai le C8, il dort dans sa boîte en carton. Je l'ai un peu réveille quand j'étais à Poitiers mais je l'ai trouvé nul à coté du C8.

Le C8 mon bon instrument.

Bref si quelqu'un veut le 114/900 pas de problème.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je confirme, en 5 ans, ça fait beaucoup d'instruments !!

 

Sylvain, je suis persuadée qu'il y en a de pire que moi, mais qui ne le diront jamais ;)

 

bon j'ai un peu polluer avec mon matos ton post Littlesoket tu m'en voudras pas

 

Mais non :cool:

 

Si tu veux, on peut échanger mon 114/900 contre 300, pas problème.

 

:nono::nono::nono::nono::nono::nono::nono:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

oui le SW200/1000, c'est quand même un bon bouzin, c'est vrai que le jour où jel'ai reçu et monté en quatrième vitesse (cf mon croa http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=28298 ) ben je me suis "ouah le monstre...."

 

maintenant je suis habitué sauf à sa précision en planétaire surtout depuis que Lasilla me l'a collimaté...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

 

Quel arsenal !!

Si tu n'as pas tout revendu au fur et à mesure, tu dois avoir un bon espace de stockage ;).

 

Même remarque pour la photo: trop de temps à y passer !

 

Ton commentaire sur le M703 m'intéresse. J'en ai acheté un et je ne sais pas trop quoi en faire; je ne fais que du visuel et pour l'instant je le prends pour les observations publiques.

C'est moins fragile que mon dobson 300 et pour Jupiter ou la lune, c'est tout bon :rolleyes:.

Semble de meilleure qualité optique que les C8 et pratiquement aussi lumineux.

 

Michel

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est vrai que ca fait du monde pour 5 années d'astro quand même (si on néglige la lulu de 50 et le 115/900) !

De mon coté je suis plus "fidèle" ... 5 ans avec une lulu de 60/900, un peu plus avec le 115/900, puis le C8, là encore quelques années (~7ans, le seul instrument que j'ai pu vendre pour acheter le suivant) jusqu'au C8 Ultima, qui est toujours là mais qui, 3 ans plus tard à trouvé son grand frère C11.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En 20 ans d'astro:

- jumelles 10x50 de papa pendant 2 ans.

- T 114/900 en 1990

--------

coupure totale de 1997 à 2007

--------

- transformation de mon 114 en Prunelle en 2007

- PST en mars 2008 (en cours de modif)

- dob 350 en mai 2008 (en cours de modif)

 

 

Ben voilà, c'est tout... (enfin, si on excepte les Naglers:be:)

 

Philosophie différente de notre Chaussette: quand ça ne me plait pas, je bidouille l'engin.

Mais comme je suis très attachée à mes scope à cause des émotions qu'ils me procurent, des souvenirs qui s'y attachent (un peu comme s'ils étaient de "la pierre de mémoire" et que j'y déverse mes souvenirs astro pour leur donner vie, mais sans pour autant oublier moi-même, par contre... Jeff vous expliquera, il lit la même chose que moi ^^) donc impossible de m'en séparer...

 

Voilà pour moi... :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sympa ton astro-histoire! :)

 

De mon côté j'ai commencé avec un 400mm maison installé à poste fixe sous coupole sur le toit, réalisé par mon père. Je me souviens encore quand il fabriquait ses morceaux de coupole dans la cave à la ZUP avant le déménagement ;)

 

Des souvenirs merveilleux avec cet engin dans lequel j'ai pu regarder dès tout gamin. Saturne et ses anneaux, la Lune, Jupiter (et l'impact de Shoemaker-Levy en direct), et au milieu de la nuit, au fond de mon lit, le ronronnement du moteur de barbecue qui assurait le suivi pendant que mon père faisait de la photo longue pose en argentique avec suivi manuel. Et les visites chez Pierre Bourge où ma maman a perdu son alliance, 25 ans après elle doit encore être dans le jardin :be:

 

Puis les études, le premier appart en ville, l'astro a marqué une pause. J'ai juste acheté des jumelles 7x50 pour pouvoir observer Hyakutake puis Hale-Bopp.

 

Je les ai ressorties en 1999 et 2006, en Autriche et Turquie respectivement, pour les deux éclipses totales que j'ai eues la chance d'observer.

 

En 2005 je suis allé avec mon père chez OU acheter une Orion 80ED sur SVP avec les moteurs. Mon premier instrument à moi! J'ai bien observé là dedans, surtout quand j'ai déménagé à la campagne avec un bon ciel :be: Et de tous premiers essais en photo qui ont conduit,fin 2007, à l'achat d'une EQ6 Synscan.

 

Entretemps le décès de mon père m'a amené à récupérer le dernier télescope qu'il a fabriqué, un superbe Dob de 250 sur table équatoriale avec un miroir aux petits oignons. Une bête en visuel, super en CP et excellent en planétaire.

 

Quant à l'EQ6, elle s'est trouvée dédiée à la photo, avec la 80ED tout d'abord puis le GSO 200/1000 avec tout le bronx qui va avec: 350D, etc.

 

Et enfin, en juillet dernier, l'achat de mon miroir Astam de 200 dont je suis en train de construire le tube pour l'emmener en voyage. Mon premier projet de télescope maison!

 

Voilà, pour l'avenir je ne sais pas trop, peut-être un Starblast pour la plus grande des filles de ma compagne qui me demande sans arrêt de sortir le télescope qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, et une CCD un de ces jours pour aller au-delà de l'APN en photo.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Moralité ?Il y en a une ?

 

En tout cas, quand on voit tout ce beau parcours, on pourrait se dire autant prendre un dob300 directement si on a les moyens mais ce cas n'est pas le cas de tous comme si bien dis.

 

En tout cas, ce qu est sûr, c'est qu'il ne faut parfois pas se priver d'un tuyau de ses rêves s'il y a un écart de 100 ou 200 € d'un intrument débutant !

 

Changer de tuyau coute cher et quand on voit les accessoires qu'on finit par acheter et bien on se dit qu'on pourrait avoir mieux !

 

Enfin mon avis est un peu perso aussi. J'ai vu l'acheteur de mon 130/900 à 200€ hésiter un peu à son achat et finir par acheter un oculaire de 2.5mm à 135€ qu'il ne va peut être pas oser rendre.

 

Perso j'ai fait les mêmes conneries en achetant des oculaires trou de serrure pour le planétaire. 100€ la connerie.

 

J'aurai pu avoir un 150/750 au lieu de mon 130/900.

 

Mais comme Littlesocket qui a une longue expérience, je ne regrette pas non plus mon petit parcours.

 

Littlesocket, cette expérience fait ta richesse ! Tu sais de quoi tu parles ! :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Moralité ?Il y en a une ?

 

En tout cas, quand on voit tout ce beau parcours, on pourrait se dire autant prendre un dob300 directement si on a les moyens mais ce cas n'est pas le cas de tous comme si bien dis.

 

Littlesoket, cette expérience fait ta richesse ! Tu sais de quoi tu parles ! :)

 

Moralité ? Je ne sais pas, je ne pense pas ou alors juste pour le banquier :be:

 

Mais effectivement, je sais ce à quoi ressemble tel ou tel instrument, comment il se comporte, ses inconvénients, ses qualités. Chacun d'eux m'a apporté des instants de plaisir que ce soit en observation ou en imagerie.

 

Prendre un 300 de suite ??? non plus, car à terme je sais que je passerai à autre chose, mais pour le moment il est bien là :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sympa ton retour d'expérience! :)

Cela peut servir à d'autres et éviter des erreurs.

 

Pour l'ETX90, je souligneraii dans les avantages que quand on voyage en avion, il rentre à peu près dans n'importe quel sac de voyage, peut être mis en ouevre très rapidement, même sans trépied. Calé au milieu des vêtements, jamais eu le moindre problème, même en soute.

En pays tropical, jamais eu de buée en plus!

 

Par contre, je me souviens que j'avais d'emblée acheté un autre chercheur, coudé. Celui d'origine est effectivement inutilisable en pratique.

 

En photo, j'ai fait des trucs sympa, mais il est limité, ce n'est pas un matériel pour faire de l'astrophoto. Mais si on l'a, ainsi qu'un réflex, et vu le prix des bagues, on peut s'amuser un peu.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Allez, à moi...

 

J'ai fêté mes vingt-cinq ans d'astro l'été dernier, et j'en ai usé aussi, des instruments !

 

Le petite longue-vue de 50 mm

 

Pour ce Noël, j'ai commandé une longue-vue, afin de regarder la Lune. J'hésitais entre un microscope et une longue-vue. En tout cas, je n'étais plus intéressé par des jouets, encore que... je crois que je voyais ces deux instruments comme des jouets originaux. Je me voyais déjà disséquer un moustique... ou regarder la Lune. L'astronomie m'intéressait, mais je ne m'en rendais encore pas vraiment compte. Un an ou deux auparavant, j'avais appris quelques constellations après avoir lu un article dans le magazine des Castors Junior. Je me souviens que, cet été là, j'étais allé dans le jardin avec le magazine et que ça m'avait plu. Donc finalement j'opte pour le "télescope" (c'est comme ça qu'il s'appelle sur le catalogue).

 

Nous sommes allés passer Noël en montagne, et nous avons déballé nos cadeaux dans la caravane. Le soir, mon père m'a accompagné au bout du terrain de camping. J'ai posé la lunette, munie de ses trois petites pattes, sur le muret, et j'ai pointé la Lune, en croissant. J'ai reconnu la mer des Crises (oui, je m'étais renseigné avant, il y avait une carte de la Lune dans l'atlas familial).

 

À part la Lune, je ne savais pas ce qu'on pouvait observer d'autre. Mais j'ai un bon souvenir de plusieurs observations de la Lune en premier quartier, l'hiver suivant : elle montre alors plein de cratères, ça donne une impression de relief, c'est joli. Malheureusement on avait déménagé et on habitait en appartement, au centre d'une petite ville. Et j'observais à travers la fenêtre.

 

La lunette 60/700 des Trois Suisses

 

Mon entrée dans l'adolescence a coïncidé avec un vif intérêt pour l'astronomie. Cette fois, fini les jouets ! Du coup, il me fallait une vraie lunette. Toute ma fortune y est passée. Je l'ai reçue en avril et ai observé un peu à travers la fenêtre... c'est ainsi que j'ai découvert la Lune à fort grossissement : c'est fabuleux !

 

Heureusement, on a re-déménagé cet été là, et on avait à nouveau un jardin. Ce jardin est devenu mon premier observatoire - malheureusement en périphérie de petite ville, donc avec de la pollution lumineuse - et est associé à quelques-uns de mes meilleurs souvenirs. Le soir du déménagement, j'ai sorti la lunette et j'ai appris, en même temps, plusieurs constellations importantes. Je venais enfin de comprendre comment on se sert d'une carte des étoiles (la méthode des Castors juniors était mal fichue). J'ai utilisé cette lunette deux ans. Avec elle, j'ai découvert les planètes : les anneaux de Saturne, les satellites de Jupiter et les deux bandes nuageuses de la planète géante, Mars minuscule, les phases de Vénus. J'ai vu des étoiles doubles, puis mes premiers objets du ciel profond, notamment M31. J'avais même pu repérer Cérès, parce qu'il passait près d'une étoile brillante (Ciel et Espace l'avait signalé dans ses éphémérides). Par contre j'avais loupé bêtement une occultation d'étoiles par la Lune. Au bout de deux ans, j'avais fait d'énormes progrès et j'estimais avoir atteint les limites de mon matériel, alors je m'impatientais...

 

Cette lunette était bonne optiquement, et je l'ai gardée longtemps (elle m'a servi pour faire du guidage). Mes ses oculaires étaient les fameux Huygens 24,5 mm de triste mémoire... La monture azimutale était plutôt instable, mais je crois que c'était "moins pire" que ce qu'on trouve aujourd'hui. Le chercheur était original : il y avait un miroir basculant à l'intérieur du tube qui pouvait orienter la lumière vers une sortie disposée à 45°, qui servait de chercheur. Il fallait pointer comme le long d'un fusil, mais ensuite on avait un chercheur forcément indéréglable.

 

Le Ganymède 502T (115/900)

 

Acheté d'occasion suite à une annonce dans Ciel et Espace, il s'est révélé largement plus performant que ma lunette. Enfin j'ai pu vraiment observer le ciel profond. J'ai découvert la richesse du Double Amas et la couleur de M42, j'ai vu la comète de Halley, avec sa queue qui s'est développée peu à peu début janvier 1986. J'ai vu d'autres astéroïdes : Pallas, Vesta, Junon, Hébé et Iris. J'ai observé quelques étoiles variables pour voir à quoi ça ressemble, notamment SS Cygni au maximum grâce au minitel (il existait un service minitel lié à Ciel et Espace qui donnait quelques infos sur l'actualité). La Lune était bien plus fine mais je m'en suis progressivement désintéressée au détriment du ciel profond.

 

Le télescope n'était sans doute pas mauvais, mais c'était les mêmes oculaires tout pourris. Le H35 mm avait un champ apparent de 30° (incroyable mais vrai !) Le rayon de courbure du porte-oculaire était plus petit que celui du tube et a fini par le déformer, du coup le porte-oculaire pointait à côté. Je me suis aperçu petit à petit que les étoiles étaient de moins en moins ponctuelles. Heureusement, Ciel et Espace avait publié un article sur la collimation et, aidé de cet article, j'ai tout re-réglé. À cette époque je faisais des estimations de magnitude limite en m'aidant de cartes d'étoiles variables qui paraissaient dans la revue, et j'ai constaté un gain de 0,4 magnitude grâce au réglage. Normal : une étoile floue se noie dans le fond du ciel et on perd en magnitude.

 

La monture équatoriale était suffisante pour porter le tube, elle était même plus stable que la monture azimutale de la lunette. Mais il n'y avait pas de réglage fin en azimut et hauteur, impossible donc de mettre en station avec précision. Quelques années plus tard, j'ai fait des essais de photo en parallèle avec ce télescope, et l'impossibilité de mettre en station causait une rotation de champ bien visible sur les bords des photos. Mon premier réflexe avait été d'utiliser les cercles de coordonnées pour repérer les objets, mais ils sont trop imprécis et ça ne marche pas. J'ai dû reprendre la méthode de recherche par carte. Le chercheur était un 25 mm immonde : on ne voyait que les étoiles visibles à l'oeil nu, aussi je devais cheminer à l'oculaire et non au chercheur. Avec de la patience, ça marchait...

 

Le Newton 205 mm à F/6

 

Trois ans après, je n'avais toujours pas épuisé les possibilités du 115/900. J'avais observé une autre comète, Borrelly, j'avais repéré une bonne partie du catalogue Messier, parvenant à dénicher (grâce aux cartes que je faisais à l'aide du Sky Catalogue les galaxies de l'amas Virgo. Juste avant les vacances de Pâques, j'avais toutefois téléphoné à un astronome qui revendait un 200 mm qu'il avait construit lui même. Pendant les vacances, j'ai emmené le 115/900 au gîte rural où nous sommes allés séjourner, et j'ai pu observer pour la première fois sous un ciel parfaitement noir. Quelle différence ! Au retour, le 200 mm était arrivé. C'était une sorte de mi-Dobson mi-Pierre Bourge. Vous voyez le télescope Bourge typique ? Prenez sa fourche et posez-la sur une base azimutale. Voilà, c'est ce que j'ai acheté. En fait, c'est une sorte de Dobson avec une fourche munie de molettes de mouvements lents.

 

Ce télescope m'a déçu car la différence entre le 115/900 et le 205 mm n'était pas aussi importante qu'entre la lunette et le 115/900. Je pense qu'il n'était pas très bon optiquement (mon vendeur avait taillé lui même le miroir), mais je n'avais alors pas de repères pour en juger. En tout cas, je me souviens que Rasalgethi était dédoublée de justesse, ce qui n'est vraiment pas bon signe. Mais j'ai pu taquiner la magnitude 10,5 sur les galaxies, donc allez au-delà des objets Messier. Sans doute à cause de la qualité optique médiocre (et de la pollution lumineuse, aussi), je n'ai pas pu vraiment résoudre les amas globulaires. Au mieux, j'ai vu une vingtaine d'étoiles dans M13 lors d'une nuit exceptionnellement transparente, sinon c'était plutôt une dizaine. Je sais aujourd'hui qu'un 115/900 à la campagne fait mieux.

 

Ce télescope est associé à de bons souvenirs : les comètes Austin (la plus mignonne : une goutte d'eau et une fine queue) et Levy (grosse tache poussiéreuse), mais aussi la recherche infructueuse de Brorsen-Metcalf, qui avait en fait décidé d'arriver en avance (ou en retard, je ne sais plus) et était passée à côté du chemin prévu... C'est avec cet instrument que je me suis lancé dans le dessin du ciel profond à un niveau plutôt ambitieux : je dessinais tout ce que je voyais dans le champ et mes dessins duraient souvent plus d'une l'heure tant il y avait d'étoiles à dessiner. Je mettais au propre sur Canson noir, ce qui me prenait encore plus de temps... M42 était toujours verte et les amas ouverts restaient les plus beaux objets dans cet instrument. J'ai un peu suivi la disparition de l'une des deux bandes de Jupiter (en 1989-90). Mais je n'ai pas fait beacoup de planétaire avec, ça ne m'intéressait pas spécialement.

 

J'ai également dû acheter des oculaires 31,75 mm : d'abord un Meade Kellner 40 mm (croyant qu'un faible grossissement était intéressant) et une Barlow Meade x2, puis un an plus tard un Perl orthoscopique 12 mm (de loin mon meilleur oculaire à l'époque). Les marques ont été choisies pour le prix, sauf le Perl où j'ai fait un effort car je venais de comprendre que mon grossissement de prédilection allait être le moyen. Le Kellner avait 40° de champ apparent, mais l'orthoscopique en avait 45° : la fête ! :) Le soir de l'inauguration de l'orthoscopique, Murphy dormait profondemment. En effet, j'ai eu droit à une aurore boréale. Eh oui ! J'ai acheté également un filtre UHC - je comptais acheter un LPR contre la pollution lumineuse, mais le vendeur m'a dit qu'il valait mieux un UHC - que j'ai revendu un peu plus tard : il n'apportait presque rien.

 

L'Arcane 205/1200

 

Livré en trois mois... en théorie ! J'ai attendu neuf mois, mais ça valait le coup. J'ai acheté ce télescope après avoir pris la décision de faire de la CCD. C'était en 1990, suite à la lecture dans Ciel et Espace d'un article de Serge Brunier, puis à la lecture du livre de Christian Buil. N'ayant pas suffisamment sous pour une caméra CCD, ça restait un projet à long terme. Mais j'avais quand même les moyens d'acheter un télescope sérieux, ce serait le début. Mettre le Newton 205 mm sur une monture Arcane ? Problème : le tube de ce Newton est plus gros que ceux des 205 mm du commerce, et il ne passe pas dans les colliers standards. Autant acheter un télescope complet ! Consultons les catalogues... Le Mewlon 180 mm m'avait séduit, mais je ne savais pas encore que 180 mm ou 200 mm en imagerie, c'est pareil (il suffit de poser un poil plus) et 200 mm était une limite psychologique. Le Mewlon 210 mm n'existait encore pas, donc j'ai choisi l'Arcane 205 mm.

 

J'ai peu observé avec car mes études ont alors été très prenantes. J'en garde le souvenir d'étoiles piquées (c'est alors que j'ai compris que le précédent 205 mm était médiocre), d'une transmission lumineuse nettement meilleure (c'est sans doute lié) et d'une impression que pour la première fois de ma vie j'avais un instrument de qualité. Le duo Arcane 205 mm + Perl orthoscopique 12 mm était redoutable. Quelles belles images il donnait ! Là le 205 mm faisait la différence avec le 115/900 ! La monture à fourche était lourde et robuste. Pas pratique la mise en station : le réglage fin en azimut et hauteur se faisait avec les vis à la base des trois pieds. Mais les cercles de coordonnées étaient très grands, permettant la mise en oeuvre de la méthode de triangulation sur la Polaire, bien détaillée dans un article de Ciel et Espace de l'époque, avant de fignoler par Bigourdan.

 

Dommage que la marque Arcane n'existe plus. Elle se situait un peu dans le même créneau que la marque anglaise Orion Optics : des instruments artisanaux meilleurs que les grandes marques, mais pas non plus du très haut de gamme, donc les prix étaient corrects. À l'époque, un C8 sur GPDX coûtait environ 20.000 F. Le Mewlon 210 mm allait bientôt sortir à 24.000 F (sur monture EM-1S) et l'Arcane coûtait un poil mois que 20.000 F avec une motorisation pas à pas, que j'avais choisie (moins cher avec le moteurs à courant continu, mais c'était peu pratique et il fallait se coltiner le variateur de fréquence, cette vedette des années 1970-80 - qui occupe un peu la place de l'autoguidage d'aujourd'hui : indispensable à la photo mais compliqué à mettre en oeuvre...)

 

La caméra CCD SBIG ST6

 

Puis j'ai déménagé dans la ville où je poursuivais mes études, ayant les moyens grâce à une bourse. Les salaires de divers stages et autres petits boulots m'avaient permis d'acheter une caméra CCD de haut de gamme : la fameuse ST6, avec ses 375x242 pixels (oui messieurs-dames, vous ne rêvez pas : 375x242 pixels !) et son refroidissement à T-40°C (il valait mieux...) Un ordinateur portable dernier cri complétait le tout : un 386 SX 25, muni d'un coprocesseur arithmétique (eh oui ! nécessaire pour le traitement des images), de 80 Mo de disque dur (pour stocker les images) et 2 Mo de mémoire de vive (ne lésinon pas !)

 

La lunette m'avait déçu : on n'y voit rien, juste des taches floues. Le 115/900 aussi : toujours pas grand chose. Pareil au 200 mm : et ils sont où, les bras spiraux ? Eh bien l'imagerie CCD était un miracle permanent. Exemple : un soir de mai, je pointe l'étoile brillante située à côté de l'amas Hercules (l'amas de galaxies - elles sont distantes de 130 Mpc - plus de 400 millions d'années-lumières si vous préférez), puis je me décale de la distance indiquée par Uranométria. Mon but : enregistrer les galaxies de l'amas Hercules. Pour moi, c'est le bout de l'univers, c'est le rêve. 10 secondes de pose avec binning 2x2 pour vérifier le cadrage, sans trop y croire... et je reconnais deux ou trois galaxies ! En seulement 10 secondes. J'ai ensuite fait une pose de 10 minutes, qui montre parfaitement (mais avec une mauvaise résolution, car je sous-échantillonne) les principales galaxies du centre de l'amas. Avec cette caméra j'ai imagé BL Lacertae (un "blazar", c'est-à-dire une sorte de quasar très particulier), le Septette de Copeland (sous un ciel voilé...), quelques comètes de passage, la galaxie Cygnus A (sauf que c'était au T60 du Pic du Midi, celle-là...)

 

Le guidage était effectué avec ma lunette 60/700 en parallèle, et un oculaire réticulé éclairé Arcane de 9 mm. Il éclairait trop fort à mon goût, et je devais aller chercher des étoiles de magnitude 6, mais ça marchait bien. Les rattrapages en alpha se faisaient à la raquette, et ceux en delta avec la molette car je n'avais pas de motorisation en delta. Sans guidage, je ne pouvais pas dépasser les 30 secondes de pose.

 

La mise au point était très facile grâce au mythique (si, si !) cabestan Arcane : 1 mm par tour. Pour avoir une précision de quelques microns, il suffisait de le tourner de quelques degrés, rien de plus facile, de plus on pouvait mémoriser la position des quatre tiges du cabestan pour savoir de combien il fallait revenir en arrière lorsqu'on avait dépassé le point focal. J'ai utilisé d'autres "focusers", notamment le JMI NGF-S (le haut de gamme) et j'ai vu des Crayford démultipliés... ne me faites pas rire, c'est de la camelote à côté. Bref, la mise au point n'a jamais été un souci pour moi avec ce matériel. Avec tous mes futurs instruments, elle le re-deviendra (en imagerie). Par contre, la mise en station me prenait beaucoup de temps, en gros 30 à 60 minutes. Ça, c'était un souci !

 

Les deux principaux défauts de la ST6, c'est son bruit de lecture important, et la petite taille de sa matrice (aujourd'hui, 375x242 pixels, c'est considéré comme un timbre poste...)

 

Le Takahashi Mewlon 210 mm sur EM200

 

Ayant maintenant une voiture, j'ai besoin d'avoir du matériel transportable, pour le stocker dans mon appartement, dans un immeuble, et partir en rase campagne avec. Les observations dans le jardin de mes parents, c'est pratique, mais c'est trop rare : il faut que ce soit le week-end et qu'il fasse beau...

 

Le Mewlon 210 mm vient justement de sortir. Quand j'avais hésité avec le 180 mm, je m'étais dit : dommage qu'ils n'aient pas fait un 200 mm, je l'aurais acheté. Ben le voilà ! Je revends l'Arcane et je commande à Colmar un Mewlon 210 mm. Et comme j'ai des sous, j'achète une EM200 avec. Après quelques déboires (elle ne tournait pas à la bonne vitesse), le magasin me ramène une monture qui marche, et je peux continuer à faire de l'imagerie. Je ne fais quasiment plus de visuel, sauf quand la batterie de l'ordinateur est déchargée... du coup j'en achète une deuxième.

 

Le Mewlon 210 mm est le meilleur tube optique que j'aie jamais eu. Point. La première fois que j'ai regardé dedans, j'ai pointé Altaïr. Zéro diffusion ! Je n'avais jamais vu un truc pareil. Le même soir, je pointe Epsilon de la Lyre, dédoublée pour la première fois avec l'Arcane : chaque couple est formé de deux petits ronde parfaitement séparées, et bien séparés : le ciel est bien noir entre les deux composantes. Là encore, pas de diffusion. Toujours le même soir : M13. Je suis dans le jardin de mes parents, donc avec de la pollution lumineuse, et le ciel est voilé : on voit la même image que dans l'Arcane sous un ciel transparent, une trentaine d'étoiles. Sous un bon ciel, j'ai vu le Quintette de Stéphan... enfin, deux galaxies dudit Quintette, pas plus ! Mais quand même ! J'ai vu des galaxies jusqu'à la magnitude V=13,0 et même un peu plus, j'ai vu des étoiles jusqu'à la magnitude 14,5 et même un peu plus, j'ai vu Pluton, j'ai détriplé Dzêta Cancri, j'ai vu plusieurs galaxies dans l'amas Perseus...

 

Malheureusement c'était une période pauvre pour le planétaire, un peu comme en ce moment. Jupiter était dans le Sagittaire, Saturne avait ses anneaux par la tranche (c'était superbe car à l'époque on avait droit à la disparition des anneaux, alors que l'an prochain ça se produira durant la conjonction, on ne verra donc pas ça), Mars était en opposition aphélique... Mais lors d'une des dernières soirées, après avoir refait la collimation (suite à un changement de vis avant de revendre le tube), j'ai pointé Saturne qui avait ses anneaux un peu inclinés. L'image est encore gravée dans ma mémoire. La division de Cassini était contrastée comme jamais je ne l'ai vue contrastée, en fait c'est ce qu'on voyait en premier. Aucun de mes télescope suivants ne m'a montré ça. Quelle image ! Mais une semaine plus tard je revendais le tube (v. plus loin).

 

Ah, j'ai oublié de parler du chercheur. Un fin réticule qui s'interrompt juste au centre, avec un éclairage réglable. Génial ! Avec la ST6 j'avais 12'x9' de champ. Eh bien je pointais directement au chercheur, à l'aide d'Uranometria, et ça marchait (cela dit il fallait être pointilleux, d'ailleurs j'avais acheté un flip-mirror pour aider, mais il ne m'a pas trop servi et je l'ai revendu). Je ne pense pas que j'aurais pu m'en sortir aussi bien avec un chercheur classique.

 

Quant à la monture. Je considère toujours que c'est l'accessoire le plus épatant que j'aie jamais eu. La mise en station est enfantine, l'installation se fait rapidement, tout est étudié pour que ce soit facile et pratique. Et le suivi, si précis que je pouvais souvent poser 2 minutes sans guidage. Cela dit j'ai fait un peu de suivi, et avec un nouvel oculaire réticulé : l'Unitron 9 mm. Son gros avantage, c'était le réticule déplaçable. Ça rendait plus pratique le centrage de l'étoile-guide.

 

L'Intes 150/1500

 

Je l'ai acheté pour le guidage. J'espérais que son grand diamètre me dispenserait de l'obligation d'avoir un instrument orientable, ce serait pratique. J'étais trop optimiste, ça ne marchait pas. Cet Intes m'a donc servi surtout d'instrument de voyage. La qualité optique était au rendez-vous, mais je l'ai trop peu utilisé pour le comparer au Mewlon 210 mm notamment. Je me souviens de la finesse de quelques étoiles doubles utilisées comme test (Epsilon de la Lyre). Finalement je l'ai vite revendu.

 

La lunette Mizar 68/600

 

Pour le guidage, j'ai acheté cette petite lunette, munie de colliers et d'une rotule de guidage orientable en alpha et delta (plus pratique que les trois petites vis, mais c'est plus compliqué à équilibrer et avec le recul je préfère les colliers à trois vis). J'ai regardé un peu dedans à diverses occasions et l'image est étonnante. Jupiter montrait un niveau de détail que je n'imaginais pas possible dans un si petit diamètre, nettement plus que dans mon 115/900. Il est vrai que j'ai utilisé avec cette lunette des Meade Super Plössl made in Japan (ceux à cinq lentilles) et non des Huygens 24,5 mm en plastique... Mais quand même. Dommage que Mizar ait disparu. Ils proposaient des instruments et des montures de qualité pratiquement équivalente à Takahashi, mais en nettement moins cher. (À ne pas confondre avec la marque de Nature et Découvertes : c'est le même nom mais pas la même qualité !)

 

Tiens, oui, à propos d'oculaires... Pendant longtemps, je n'avais avec le Mewlon 210 mm que le Takahashi LE 30 mm livré avec l'ensemble. Puis j'ai acheté une Barlow Mizar ETL x2 pour le guidage (couplée avec l'Unitron). Utilisée avec le 30 mm, elle me donnait un grossissement intéressant les rares fois où je faisais du visuel. Cet oculaire m'a permis de battre mon record de champ apparent : 52° !

 

La caméra CCD SBIG ST7

 

Un soir que je prenais des images de la comète Hale-Bopp (après plusieurs galaxies) dans le froid d'une nuit de février humide, j'ai réfléchi. Que c'est chiant le guidage. L'autoguidage de la ST7, je le sais depuis un article de Sky & Telescope qui l'a testée, ça marche très bien. Si je revends la ST6 et tout mon matériel de guidage, je pourrais m'acheter une ST7, d'autant que le Mewlon ne sera plus adapté à ses pixels (à F=2415 mm, c'était parfait pour les gros pixels de la ST6, mais cette fois il me fait du F=800 à 1000 mm) et que je pourrais le revendre (un bon prix) et m'acheter un Newton 200 mm moins cher. Dommage pour la qualité optique, mais je ne m'intéresse qu'à l'imagerie et pour elle, ce n'est pas critique.

 

Je parlerai plus loin de mon nouveau télescope. En ce qui concerne la ST7, je peux dire que :

- Le bruit (thermique et de lecture) est largement moins important que pour la ST6, de sorte qu'une image brute montre déjà l'objet photographiée, alors qu'une image brute de la ST6 ne montrait pas grand chose dès que l'objet était assez faible - il fallait soustraire la "dark" pour voir quelque chose.

- L'autoguidage est magique ! Finie l'obligation de se coltiner du matériel de guidage. Juste la monture, le tube, et la caméra ! (Et l'ordinateur...) Et ça marche !

- Les images nécessitent 4 Mo de mémoire vive, j'ai dû acheter un nouveau portable (à cette époque, on ne trouvait plus de mémoire vive pour mon vieux 386 SX 25, on en était maintenant à l'ère du Pentium...), un Pentium 100 avec 8 Mo de mémoire vive. Je l'ai acheté d'occasion

 

Le Newton Perl-Vixen 200/800

 

Pendant un an, j'ai utilisé la ST7 sur ce tube. Je n'avais alors plus aucun oculaire, puisque j'avais revendu le LE30 mm avec le Mewlon. Quand j'y repense, ça me fait rire... mais la ST7 était si géniale que je n'avais aucune motivation à faire du visuel. J'avais acheté ce tube d'occasion. Sa focale était parfaitement adaptée aux petits pixels de la ST7. Je n'ai pas aimé sa crémaillère : quand on la serrait (avec la gros vis en haut) ça re-bougeait l'ensemble. Ce n'était pas précis du tout. J'ai observé un peu dedans avant de le revendre et c'était pas mal, mais pas aussi bon que dans un Mewlon. Je ne comprends pas que cet instrument ait parfois bonne réputation : pour moi c'est un instrument correct mais sans plus, comme les Meade et Celestron par exemple. Le tube était plus lourd et plus long que le Mewlon et, sur la EM200, c'était dur à équilibrer, surtout avec la caméra CCD en porte-à-faux sur le côté du tube (encore heureux que je n'avais plus besoin de lunette-guide !)

 

Au bout d'un an, tout ça m'a gonflé (porte-oculaire, lourdeur...) et j'ai décidé d'acheter un tube de C8. Un article de Sky & Telescope avait montré que le nouveau réducteur de focale F/3,3 de chez Optec marchait très bien avec un C8, et il existait le porte-oculaire motorisé JMI NGF-S réputé pour sa précision.

 

Le Celestron G8

 

Au moment où je décidais d'acheter un tube de C8, voilà que sort le "G8" : un C8 sur monture allemande (G comme "german") appelée la CG-5. La CG-5 n'a rien à voir avec celle d'aujourd'hu, c'était une EQ4 (ça n'existe plus aujourd'hui - tant mieux !) Un tube de C8 coûtait environ 10.000 F, et le G8 coûtait 13.500 F. Mais en raison de sa sortie, il était proposé en promotion pour 11.000 F ! Autant acheter le G8, j'aurais une monture légère en prime. Comme je voulais refaire aussi du visuel, je me disais que ce serait plus pratique que la grosse EM200. J'ai commandé aussi trois oculaire Meade Super Plössl 32 mm, 15 mm et 6,4 mm de la série 5000. 52° de champ, il faut ce qu'il faut ! (Les modèles de cette époque étaient fabriqués au Japon et avaient très bonne réputation - v. par exemple le fichier Excel de comparaison d'oculaires hébergé sur le site de Th. Lombry) Aujourd'hui ils ont, paraît-il, 4 lentilles et sont fabriqués en Chine : ce ne sont donc plus les mêmes, et ils ont perdu leur bonne réputation.

 

Très vite, j'ai compris que la monture CG5 était une horreur... comparativement à l'EM200. Elle n'est sortie que deux fois. Je préférais soulever 20 kg de monture et tout installer et mettre en station en 2 minutes, que soulever 5 kg de monture et mettre un quart d'heure à m'installer (il fallait une clé pour serrer les vis de fixation des trépieds ! au fou !) De plus, le suivi avait parfois des absences, comme si le moteur faisait la sieste... Et puis bonjour les temps de réponse quand j'appuyais sur la raquette de commande !

 

Quand au tube, je pense être tombé sur un "moyen moins". Il se décollimatait tout le temps et les images n'avaient pas le piqué du Mewlon, mais pas non plus de l'Arcane. J'ai vu la différence avec le Mewlon, notamment en magnitude limite où je perdais presque 0,5 magnitude. Pour la CCD, j'y ai ajouté le réducteur F/3,3 et le porte-oculaire JMI. Rien à redire sur le réducteur, à part quelques reflets lorsqu'une étoile très brillante se trouvait dans le champ. Par contre, le porte-oculaire m'a déçu. Pour 3000 F chez Médas (eh oui : 450 € !) j'attendais quelque chose de plus précis. En fin de compte, je n'ai jamais trouvé mieux que le cabestan Arcane et la mise au point a toujours été mon problème numéro 1, au point que j'estime ne l'avoir jamais maîtrisée (sauf avec l'Arcane).

 

À cette période j'étais en train de perdre le feu sacré de l'imagerie. En fait, je me suis rendu compte que j'étais satisfait quand je regardais l'image à l'écran, ça me suffisait : on voyait les petites galaxies et leurs détails, c'est ce que je voulais. Je n'étais pas motivé pour, ensuite, construire une image. Après une soirée d'imagerie, en mars 2000, je n'en ai plus refait pendant un an. Par contre, je faisais pas mal de visuel avec le C8.

 

Le Maksutov chinois 90/500

 

Ce petit Maksutov se vend aujourd'hui sous différentes marques chinoises. Quand je l'ai acheté à Colmar, il n'avait pas de marque, mais c'est bien celui-là. Je l'ai acheté pour avoir un instrument grand champ pour l'éclipse du 11 août 1999, et il était suffisamment léger pour être fixé sur le C8, qui disposait d'un pas de vis Kodak à cet effet. Ainsi, ça me permettrait de faire du visuel avec deux instruments différents : un petit diamètre à grand champ, puis le C8. Problème : on ne pouvait pas l'aligner précisemment avec le C8, du coup je ne pouvais pas passer instantanément d'un instrument à l'autre pour comparer. Avec le 32 mm c'était pas mal, j'avais 3° de champ. Mais son diamètre effectif était plus petit que prévu, en raison de ses 50 % d'obstruction ou presque : il était équivalent à un 80 mm non obstrué. Je l'ai un peu utilisé sur trépied photo. Bof, pas pratique : comment vise-t-on le zénith avec ça ? Dommage pour NGC 7000 et la Voie Lactée du Cygne...

 

L'Obsession 500 mm

 

En 1999 je savais que j'allais bientôt cesser l'imagerie et revenir au visuel pur, car j'en avais de plus en plus envie. Mais avec un gros diamètre. Je me suis donc renseigné sur l'Obsession 500 mm et je pensais que ce serait mon futur instrument dans quelques années. En 2001, je me suis rendu compte que je ne faisais plus d'imagerie depuis un an. Alors j'ai revendu tout mon matériel. Tout, ou presque : à la fin, il ne me restait que la lunette Mizar (pas trouvé d'acheteur dans un premier temps) et mes Super Plössl 15 mm et 6,4 mm (j'avais revendu le 32 mm, qui me servait trop peu). Mon but était de repartir à zéro pour me consacrer uniquement au visuel. Je voulais prendre le temps d'économiser pour acheter l'Obsession 500 mm de mes rêves, alors tant pis si j'arrête l'astro pendant quelques temps. D'ailleurs c'est l'époque où je préparais des concours, alors autant mettre l'astro de côté...

 

Le Dobson Kepler 200/1200, puis un 300 mm, puis un 495 mm...

 

... ce qui avec moi est impossible. Mars 2002, la comète Ikeya-Zhang vient d'arriver dans les parages. Je l'ai vue avec les petites jumelles empruntées à mon père : oh qu'elle est belle. Je l'ai vue à travers la lunette Mizar : oh oui qu'elle est belle ! La queue est toute fine, la coma ne montre pas de détails. Peut-être qu'avec un plus grand diamètre... ? Il faut savoir que j'aime les comètes depuis toujours, ce sont mes objets préférés, alors quand une belle comète passe dans le coin...

 

J'achète le Kepler 200/1200 parce qu'il ne coûte que 640 € (à l'époque) : je ne vais donc pas trop puiser dans la cagnotte qui a été mise de côté. À l'occasion, je viens de découvrir les forums astro (je me suis inscrit sur Astrosurf exprès pour demander un avis sur ce télescope) : ils vont me faire progresser à pas de géant ! Le Kepler, j'en ai longuement parlé dans mon test (v. forum des tests) donc je ne développe pas ici.

 

J'ai acheté peu de temps après un Radian 4 mm d'occasion, pour avoir un fort grossissement (le 6,4 mm ne grossit que x188). 60° de champ apparent ! J'ai vu la différence : sur M42, on dirait que la nébuleuse est plus proche. Mais je n'aime pas cet oculaire, il est gros, lourd et, surtout, sa bonnette rétractable se rétracte tout le temps.

 

Juillet 2003 : pour fêter mes vingt ans d'astronomie, je m'offre le Nagler 9 mm (type 6). OOooooohhhhhh ! 82°, record pulvérisé ! Désormais je suis esclave du grand champ.

 

J'arrête là ce texte déjà bien trop long parce que la suite est disséminée dans les forums d'astronomie : Astrosurf d'abord, Webastro ensuite. L'Orion Optics que j'ai acheté ensuite est décrit dans un autre test. Et j'ai parlé de mon plus récent Lukehurst dans plusieurs CROAs (eh oui, finalement j'ai acheté un Lukehurst 495 mm, pas un Obsession 500 mm :D).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.