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Vesper

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  1. Vesper

    Dobson Taurus T400 Pro

    Salut, Comme tout le monde l'a dit, ce n'est que cosmetique et sans conséquences sur les images, mais je comprends ton sentiment. N'hésite pas à envoyer un mail à Taurus (Adam Salawa, le patron, répond toujours et rapidement). Un échange standard à ses frais est peut-être possible (ça s'est vu). Et sinon : bonnes observations ! 🙂
  2. Oui tout à fait : c'est ce que je faisais avec mon C8 sur monture azimutale manuelle. D'où la solution dont je parlais, mais c'est entendu : ça dépend de la monture azimutale en question et des goûts et pratiques de chacun.e.
  3. On est bien d'accord (même si je n'ai pas tiré cette idée de Twilight de mon imagination : on trouve des retours très positifs, documentés, etc...). Mais bon c'est entendu : il vaudrait mieux essayer par soi-même pour savoir. Et pour ce qui me concerne, je n'observe qu'à faible grossissement donc mon avis serait biaisé. Alors alors... Il faudra redescendre encore en diamètre, @Shkolo !
  4. Juste un bémol : il y a une dizaine d'années j'ai eu une CG5, le trépied pesait le poids d'un âne mort. Après oui, c'est stable. Je suis en revanche "+1" pour le C6 ! Edit : on voit un scotch sur l'anneau de la lame de fermeture...
  5. Je ne veux pas induire Shkolo en erreur. Merci pour ton retour d'expérience, mais d'autres, ailleurs, en semblent contents. Après, ils conviennent tous aussi que ce n'est pas pour observer juju à 400x, hein... Sur la photo que j'avais mise juste plus haut, c'est un C6 (150mm) et lui passe pour sûr (vu la légèreté et la compacité : il faut tenir compte du ballant, ce n'est pas une achro longue...). Enfin : c'était une idée comme ça, moi je pourrais me laisser tenter pour recycler mon C8. Schkolo se déterminera. Vu le budget et les contraintes, une lunette ou un petit mak seront certainement de bons choix (mais au prix d'une redescente sévère en diamètre). Edit : l'alternative proposée par Bruno me plaît bien aussi : un dobson 150 de table. Polyvalent et sympa quand même en ciel profond (Schkolo nous dit qu'elle voit la voie lactée, donc elle a un bon ciel, elle n'est pas en pleine ville).
  6. Je t'assure que non : j'ai un C8, qui a été sur une monture azimutale manuelle (mais pas une Twilight : une SkyTee 2, lourde, massive). Il y a une poignée sur le C8, le pointage n'est pas un souci. Je ne conseillerais pas une configuration dont je ne voudrais pas pour moi-même 🙂. D'ailleurs ça me donne envie de ressortir mon 8 : vite monté / démonté, léger... En cas de besoin, il y a ça (mais je ne l'ai jamais ressenti, ce besoin) : Ici un C6. M 45 rentre dans le champ du C8, avec un 30mm 82° 🙂.
  7. Complètement d'accord 🙂. Tiens oui : il faut bien qu'un enfant serve à quelque chose 😁 !
  8. Ah mais oui ! 🙂 Et en plus, ça répond au paramètre enfant...
  9. Ah oui effectivement, si on veut du suivi, dans ce cas... Les anglo-saxons sont souvent moins frileux que nous (parfois à tort, ok). Je regardais encore les retours sur Cloudynights pour cette configuration C8 sur Twilight 1 : beaucoup adorent, notamment ceux qui sont à la recherche du maximum de diamètre pour le moins de soucis possibles (la quête de l'éternel grab and go : quête toujours recommencée et jamais achevée 😀). Certains, minoritaires, trouvent que c'est quand même un peu limite au niveau de la gestion du poids sur la monture, notamment si on veut pouvoir observer à fort grossissement. Tout dépend de l'usage, du ressenti, etc... Pour mon usage très principalement ciel profond, je pense toujours que cette solution serait bonne (et me donne envie de ressortir mon propre C8 : vite monté, vite démonté, vite sorti, vite rentré...). Pour faire du lunaire / planétaire à fort grossissement, là certes non ! Je dirais que si le poids du C8 doit encore être un obstacle, son petit-frère C6 fera parfaitement l'affaire (mais toujours pas de suivi, ok 🤨 Adam). Oui, quand Michaël répond... Et il est cher... (après pour un 200, je ne sais pas : pas vu dans son offre).
  10. Bonjour, Si on exclut la strockisation du 250 (pas de bricolage) ou l'achat d'une structure légère (mais coûteuse) permettant de réutiliser les miroirs, et que tu acceptes une redescente en diamètre (ce qui semble être le cas), tout ce qui a été dit plus haut est pertinent : lunette, petit mak, petit SC. Une bonne lunette APO coûte cher, les SC sont plus chers que les Maksutovs (dans les diamètres dont on parle : 100 - 200mm). En achat neuf et en gardant bien à l'esprit qu'il faut éviter tous les brise-vertèbres 🙂 : - le petit maksutov 127, sur une monture azimutale manuelle légère : optiquement ils donnent des résultats proches des très bonnes lunettes (j'ai eu un ETX pendant longtemps, j'en garde un très bon souvenir), mais la redescente en diamètre sera quand même sévère. Tu seras limitée aux Messiers les plus brillants (en plus du planétaire et du lunaire, of course). J'aurais personnellement tendance (toujours dans un esprit de légèreté et d'économie) à privilégier une autre piste 🤨 (pour un budget contraint, il faudra se tourner vers l'occasion) : - Un C8 sur monture azimutale manuelle. Avantages : légèreté (5,5 kg + le renvoi coudé léger d'origine + un oculaire léger (on restera en 31,75) et un point rouge-like : 6kg tout compris) ; La monture azimutale : une twilight I suffit pour du visuel. On trouve des tubes de C8 d'occasion très régulièrement autour de 500 € (à négocier, en plus). La monture Explore Scientific Twilight I coûte, même neuve, 257 € (je viens de vérifier) sur le site de vente en ligne mondial le plus connu. Son poids total, trépied compris, est donné pour 7 kg. On obtient ainsi : - C8 + accessoires légers : 6kg - Monture trépied inclus : 7 kg. Total (si je compte bien 😀) : 13 kg, allez on ajoute 1 kg : 14kg, en deux parties seulement. Avantage : 200mm quand même ! On limite la descente en diamètre au plus juste 🙂 Qu'en penses-tu ? Edit : Un C8 et équivalent Meade sur twilight 1 (source : forum cloudynights)
  11. Merci à toi pour ton passage, Joe (!) 🙂.
  12. Vesper

    Sous le signe de l'eau !

    Je n'ai jamais pu l'observer. Mais je tente et retente chaque fois que je passe par là ! Je ne l'ai jamais aperçue non plus, il semble qu'elle soit éteinte par la proximité de l'oeil de chat juste à côté. Le ciel devait réellement être très bon, on oublie souvent que c'est lui, le juge de Paix ! L'instrument et l'observateur ne sont que 2 des 3 conditions nécessaires pour qu'observation il y ait (et encore, dans le fond, l'instrument n'est pas indispensable : seuls sont indispensables l'observateur et l'observé ). En tout cas voilà un CROA qui, lui, ne tombe pas à... l'eau ! Merci pour ce récit !
  13. Bonjour, ...On ne peut pas dire mieux, et je ne peux pas être plus d'accord Magnifique projet, bravo !
  14. Vesper

    Promenade dans Céphée

    Oui complètement. Et merci pour ces... éclaircissements (cas de le dire !)...
  15. Vesper

    Promenade dans Céphée

    Tiens, j'aurais plutôt parié sur les galaxies (?)... ...Ou de ceux qui, comme moi, veulent limiter le recours aux écrans et rompre leur dépendance aux batteries... Ca m'embête déjà d'avoir besoin d'une pile dans mon Quickfinder. Mon côté minimaliste et luddite, sans doute ! Merci pour ton intéressant CROA !
  16. Bien vu, pour moi c'est une piste très plausible et qui colle bien aux vidéos !
  17. Oui c'est le b* ce coin-là . Oui et le coup de sabre-laser du bolide, qui m'avait flashouillé les yeux ! Jamais vue encore. Mais je l'aurai une nuit, je l'aurai... Oui il faut grossir, mais elle est timide cette tortue, c'est vrai ! Merci pour tes commentaires, Etoiledesécrins ! Ah c'était une ovation aux étoiles, tout le contraire des geulards en question... Des geuleries du style, j'en voudrais bien toutes les nuits (et des geuletons, aussi ) ! Merci pour ton passage, Polorider !
  18. III- La nuit du bolide Seul, Sous le ciel, juste en-dessous ; Face à l'Univers, C'est cette sensation que je recherche ; Pas d'interfaces, Pas d’artefacts, Minimum matériel ; Aucune médiation : l'observateur et l'Univers ; Quel luxe. Privilège ! Une chouette hulotte pousse son cri de loin en loin. La nuit est levée. Il y a eu du vent en journée, mais il a cessé et une voie lactée opalescente s’étire paisiblement d’un horizon à l’autre. J’émerge de ma torpeur diurne, tel un diogène échappé de son tonneau, ou plutôt de sa tente, mal rasé et hâve, et rejoins presque furtivement mon instrument. Pour me réchauffer l’oeil après les nuages obscurs (cf. épisode précédent) je vais d’abord sur un objet brillant dans l’Aigle, NGC 6709. Un piquetis d'étoiles éclatant parcouru de chenaux sombres, qui rehaussent par contraste des étoiles alternativement bleues et oranges. Puis je passe dans la Flèche, rapidement (forcément) sur M 71, qui apparaît d’autant plus discret et peu dense qu’il est perdu dans un champ assez riche. Dans le Petit Renard, le Cintre, ou amas de Brocchi, étale sa dizaine d’étoiles sur tout le champ du 30mm (82°). Sue French, dans son “Celestial sampler”* y signale Struve 2521, un système quadruple : “Un instrument de 4” montre un troisième compagnon plus faible (magnitude 11), plus proche du nord-est ; la séparation est facile à 40x” (French, Sue, “Celestial sampler”, p. 127. Traduction… libre). Evidemment au 300, c’est plus facile que facile et, au nord nord-est de l’étoile principale, trois compagnons sont finement alignés. Ah, c’est bien joli ! Mais il y a surtout et bien entendu M 27, que je peux grossir ce soir. Elle emplit tout le champ du Nagler 5 et, avec le filtre OIII, c’est un plaisir toujours renouvelé. J’y distingue force nouveaux détails, et puis comme des extensions qui débordent du champ. Je repasse au Nagler 13, mais elles disparaissent. Champ ou grossissement, il faut choisir ! Il faudrait un Ethos 5, peut-être. Ah c’est toujours pareil. En attendant et pour une fois je choisis le grossissement, retour au Nagler 5, on a vu plus malheureux, et je me noie un très long moment dans cette splendeur. Le Cygne est accroché au zénith et j’ai envie de revoir la blinking dans les meilleures conditions. Faisant fi du trou du Dobson (qui m’avait déjà joué un tour, en 2018, sous d’autres cieux), je file vers l’aile gauche. Chemin faisant, je passe par M 29 pour y glaner, peut-être, une nouvelle vue. Bon, le quadrilatère d’étoiles bleutées ne montre rien de plus, alors… Je poursuis vers le nord-ouest et me réconforte avec la jolie teinte verte de la blinking. Mais, phénomène mystérieux, je n’arrive pas à la faire clignoter ce soir. J’ai beau alterner vision directe et indirecte, la centrale reste obstinément visible. Bigre : la blinking ne blinke plus. En revanche, elle exhibe un joli halo. Mais de blink, point. …J’y reviendrai d’autres nuits, et elle clignotera à nouveau. Etrange : ça devait être moi, forcément. Quoi qu’il en soit, son joli halo vert ressortira, lui, parfaitement bien à chaque fois sous ce ciel de montagne. Très jolies observations ! Tout à côté de Sadr, NGC 6910, un petit amas ouvert assez lâche en forme d’y. Il est surtout censé être noyé dans un nuage obscur, IC 1318, qui doit s’étendre à son sud. Kepple et Sanner m’ont mis l’eau à la bouche, ou plutôt à l'œil, avec une magnifique photo (“The Night Sky Observer’s Guide”, vol. II, p. 145*). Mais j’ai beau zieuter, décaler l'œil (et le bon) autant que je peux, aller et revenir : je n’observe rien de plus obscur que l’obscurité du fond de ciel. C’est le type de cible que je gardais pour un ciel noir et transparent, d’ailleurs à l’oeil nu celui-ci est resplendissant… Mais non. Qu’à cela ne tienne, je descends au long du cou du volatile pour trouver NGC 6888, le Croissant. La forme vaporeuse de croissant est non seulement bien visible mais de fines marbrures sont visibles dans sa structure, comme des filaments en arcs de cercles qui lui donnent de l’épaisseur, et même du volume. Je passe un moment à détailler mentalement chaque marbrure, chaque rayure. En insistant, de nouvelles fibres apparaissent, qui parcourent verticalement l’épaisseur de la structure, la nébuleuse gagne encore du volume et un effet de perspective m’apparaît alors. C’est une belle observation ! Je continue, remonte, tire et pousse mon dobson du bout des doigts. C’est un corps à corps, ou une danse. Oui, une danse. Danse, danse, petite déesse de verre, de métal et de bois !* J’arrive sur NGC 7000, North America : elle sort facilement, au 30mm accompagné du filtre OIII. Sa forme est bien visible, elle contraste nettement avec le fond de ciel. Au niveau du golfe du Mexique, en particulier, c'est évident : la nébuleuse obscure lui donne sa forme typique. En insistant, je vois des radicelles de fumée noire qui pénètrent les zones lumineuses. Belle observation à nouveau ! Curieux que j’aie échoué à distinguer IC 1318 (je ne m’en remets pas), alors que l’Amérique du Nord sort si facilement. Mais l’évidence est là, sous mon œil ébahi (mais décalé, tout de même) ! Puis M 39, l’autre Messier du Cygne. Encore un amas ouvert assez lâche, étendu, une vingtaine d'étoiles bleues et blanches. En raison de son amplitude, l’ensemble n’est sympathique qu’au plus grand champ possible, à saisir sur fond de voie lactée scintillante. Je file sur 61 Cygni, l’étoile de Piazzi, dite aussi “étoile volante” en raison de son déplacement très rapide, d’une part en raison de sa proximité (11 al.) au soleil, d’autre part du fait de son mouvement propre dans la galaxie, si j’ai bien compris. Facile à trouver, Sue French indique qu’il faut imaginer un quadrilatère avec Deneb, Sadr et Epsilon. A l’observation c’est une jolie double orange. La plus brillante est très légèrement plus rouge que l’autre qui arbore, elle, une nuance subtilement plus jaune. Jolie double, si on prend le temps d’en percevoir les nuances. Quelques degrés plus bas, en revenant vers Epsilon, Sue, toujours elle, indique Ruprecht 173. C’est un amas ouvert d’une soixantaine d’étoiles. Dans sa partie Est, une étoile jaune saute aux yeux et Sue m’apprend (je l’appelle par son prénom : nous sommes intimes maintenant) qu’il s’agit de X Cygni, une supergéante jaune pulsante qui passe de la magnitude 5,9 à 6,9 en un peu plus de 16 jours. J’ignore si elle est à son maximum mais elle ne doit pas en être loin, car effectivement elle claque furieusement avec le reste de l’amas ! Jolie et intéressante observation, à suivre dans le temps si possible. Bêtement, j'ignore Ruprecht 175, juste à côté. Bon apparemment c’est un petit truc anecdotique, en comparaison, mais quand même, c’est ballot. Ce sera pour une prochaine excursion, tiens il faut toujours se laisser des cibles. Enfin, ce n’est pas ce qui manque, hein, il y faudrait plusieurs vies d’observateur… Mais de derrière un grand arbre me parvient une voix enjôleuse… Ah mais oui, c’est Xavier, caché par son 500, qui m’invite à observer une comète (2023 E1 ?). La visiteuse est pâlotte mais belle, avec une petite chevelure et une queue discrète, naturellement orientée en direction contraire du soleil. C’est bien joli ! Je me paye ensuite de grands coups d’oeil gourmands sur NGC 6960 / 6992 : les Dentelles resplendissent sous ce ciel bien noir. Je les parcours longuement au 30mm et les détaille au 13mm. Evidemment, l’OIII est de la partie, il se doit de l’être d’ailleurs, et justifie ici pleinement son indispensabilité : les extensions sont longues, fines, et perceptibles même loin des zones évidentes. Sur la grande comme la petite Dentelle, c’est une surenchère de voiles arachnéens, d’extensions. Le Balais de la sorcière, le Triangle de Pickering : tout y est. Quel plaisir toujours renouvelé ! Après m’être rincé l’oeil longuement je passe dans la Lyre, juste sous Véga, pour revoir Zeta Lyrae (Nasr Alwaki I) C’est une jolie petite double très courue, une étoile blanche et un compagnon de couleur jaune qui se tient à bonne distance. Comme toujours sur les doubles et autres systèmes multiples, c’est notamment le contraste de couleurs qui rend l’observation esthétique. Et comme toujours en observation astronomique il faut se donner le temps d’apprécier les variations de couleurs, de densité, de forme et de structure sur les objets. Ces variations sont fines et ne se donnent qu’après une longue et patiente observation. C’est d’ailleurs la récompense de l’observateur patient ; le voyeur pressé restant, lui, dans l’ignorance. Et à propos de couleurs, je retrouve non loin T-Lyrae, la belle carbonée de la Lyre. A rechercher à 2 degrés à l'Ouest Sud-Ouest de Véga. Celle-ci arbore une très belle couleur rouge-cuivre, rouille, qui contraste fortement avec les étoiles alentour. Une de mes carbonées préférées, spectaculaire ! Je jette ensuite un bon coup d'œil sur l’inévitable M 57, obligatoire quand on est dans le coin. Vais-je, cette fois, en discerner la centrale ? L’ovale de fumée apparaît certes bien découpé sur son écrin noir d’encre, bleu-vert, avec son renforcement typique au niveau des anses. Mais la centrale restera, une fois de plus, invisible. Flûte et zut. Là encore j’espérais, en ciel de montagne… Mais la prude se dérobe une fois encore. Je prends M 56 au passage, petit lot de consolation. Le globulaire se défend, il est piqué, accroché au ciel comme un petit lustre de cristal. Mais j’ai mal aux lombaires, malgré la chaise de repassage. Je me redresse le dos et m’étire, nez en l’air et ne pensant à rien (comme souvent) lorsqu’un flash illumine le ciel, le sol et les alentours. Un trait de lumière fend le ciel en deux, Nord-Sud, un coup de sabre argenté ! Alors comme en écho une clameur monte du fond du terrain, une ovation, des applaudissements qui résonnent dans la nuit. J’ai l’impression d’être dans un stade, un cirque entouré de montagnes en ombres chinoises. L’ampleur de l’acclamation donne une dimension supplémentaire au présent, renforce le sentiment de vécu, ancre l’instant dans le réel. Rien ne remplace cela et rien ne le remplacera jamais. C’est l’émotion du présent : j’éprouve le sentiment d’exister au monde, d’y être et d’en être, puissamment. Une brise tiède caresse le visage. J’ai juste le temps d’ouvrir la bouche, une fumée verte et persistante s’étale déjà en zigzags vers le sud. Pour un peu je me serais attendu à ce que Xavier crie “lumière !”, le flash a illuminé le sol, mais non : je n’entends qu’un bruit de gomme. L’animal n’aura rien vu, absorbé qu’il doit être dans le dessin d’une nébuleuse obscure de magnitude 15 au moins. Cœur battant, il me faut du brillant après cela. Inutile de chercher des nébuleuses obscures, d’ailleurs je suis ébloui. Après un bref repos sur ma chaise de camping, je file sur M 13 et elle ne déçoit pas. Elle est magnifique ce soir, bien définie, fine et résolue jusqu'au 5mm. Je retrouve mes facultés d’observation nocturne, si je puis dire, sur NGC 6207, juste à côté. Discernée comme un ovale diffus au 24mm, confirmée au 13mm. C’est une brume ovale. Placée dans le même champ que M 13 la galaxie s’éteint, mais le contraste avec l’amas globulaire est saisissant : un lustre de cristal accompagé d’une brume lointaine, qui restitue la sensation d’espace, de perspective. Un vertige. Après M 13, M 92 en visite de courtoisie est toujours un peu décevant. Plus petit bien sûr, plus compact au centre et plus diffus sur les bords. Mais il a sa personnalité. Bien joli quand même ! Je repasse par Rasalgethi, toujours fine et superbe : une étoile blanc-bleutée tout à côté d’un compagnon plus brillant, orange doré. Enfin je retourne débusquer NGC 6210, la Tortue. L’animal timide resiste un moment à la montée des grossissements et reste longtemps stellaire, mais cède vers 300 fois pour montrer une très petite tranche de citron vert, floue sur les bords. Là-encore, c’est subtil et il faut y accorder du temps : les bords flous dévoilent quelques nuances de teintes, et peut-être de densité, mais uniquement à la longue, patiemment. L’Univers se dévoile à l’observateur attentif. Il reste caché au voyeur pressé. (A suivre : “Nuits publiques et jours indolents”, suite et fin.) *inspiré de Metallica : “Dance, little tin goddess, dance” in Metallica, “The Memory Remains”. * Bibliographie : TRUSOCK, Tom, “Small wonders”, Cloudy Nights ; FRENCH, Sue, “Celestial sampler”, Sky & Telescope Media ; KEPPLE (George Robert), SANNER (Glenn W.), “The Night Sky Observer’s Guide”, Willmann-Bell, Inc., 2002 5e édition. BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, Dover publications Inc., 1978. Bande-son : Metallica Scorpions Led Zeppelin Ibrahim Maalouf Niels Petter Molvaer
  19. Ah oui, quand même ! On voir bien le déplacement, aussi. Un hélico avec un projecteur ? Edit : c'est là qu'on regrette de ne pas avoir de caméra all-sky...
  20. Alors sans filtre on perçoit bien quelque chose, mais bon ça reste modeste et en tout cas ça n'a rien à voir avec l'observation filtrée OIII : là, les structures, les filaments, les extensions, donnent leur vraie mesure. En 31,75mm on trouve des filtres à pas trop cher, ou alors d'occasion, et franchement la vision des dentelles justifie pleinement l'achat (l'OIII étant d'ailleurs le seul vraiment utile, en tout cas pour mon usage) !
  21. Ah tiens, je ne le connais pas, je vais aller voir, merci !
  22. Salut Christophe, C'était à Valdrôme (station), les rencontres Astrociel : le ciel et la compagnie y sont très bons. Oui c'est une petite pépite. Tom Trusock tenait une chronique mensuelle sur CloudyNights, autour des années 2010. Il est malheureusement mort récemment, mais sa chronique lui survit...
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