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Affichage des résultats pour « APM ED jumelles ».

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  1. Bonjour, Concernant les jumelles "Yeux de hibou", pour avoir les Perl ( https://laclefdesetoiles.com/jumelles-nature/8504-jumelles-perl-grand-duc-2-x-40-mm.html ou https://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/jumelles/jumelles-2x40-oeil-de-hibou-grand-duc-perl_detail ), petit vécu personnel... Là où les jumelles "standard" sont un complément à un instrument, j'aurais tendance à dire que les "yeux de hibou" sont un complément à des jumelles standard. Ce qui ne retire rien à ce qu'elles apportent : je les ai utilisées récemment, avec un ciel "laiteux" : là où les Pléiades m'apparaissaient comme un "nuage diffus", avec je voyais clairement plusieurs étoiles. Idem dans la constellation du Taureau : là où je ne voyais qu'Aldébaran (l'étoile la plus lumineuse), avec, le "triangle" des étoiles du centre de la constellation me sautait aux yeux. Maintenant... oui, il y a sûrement une différence avec les Vixen, mais il faudrait les tester côte-à-côte. Il y a aussi les Orion ( https://www.astronome.fr/jumelles/2876-jumelles-orion-2x54-ultra-wide-angle.html ), avec plus de diamètre et plus de champ... mais plus chères et plus de poids. Ceci dit, je trouve à ces jumelles deux défauts : - l'impossibilité de les mettre sur un pied photo (il y a des solutions autres : https://www.webastro.net/forums/topic/169947-yeux-de-hibou/ ) - "l'inutilité" en terrestre (ça n'apporte pas grand-chose...) L'idéal serait que ton conjoint puisse en essayer (en se rapprochant d'un club astro ? 🤔 ).... A+
  2. Ah c'était donc ça ce que tu voulais dire par "format lunettes"! Ce sont donc des jumelles dites "yeux de hibou". Je ne sais pas ce que valent celles de la marque Omegon mais il me semble que la référence en la matière sont celles de chez Vixen, plus cher certes. Il doit y avoir un paquet de sujets ouverts sur le forum à propos de ce type de jumelles 😉 🙂
  3. Bonjour, Merci infiniment à vous pour vos réponses Je regarde tout ça ! Des avis sur les Jumelles 2.1x42 Omegon ? C'est dans ce style là qu'il voulait il me semble
  4. Oui bien sûr ! Mais comment faire autrement ? Le code des deux cercles est annoncé en cinématographie. Qu'existerait-il de meilleur ? ces deux cercles ne mettent pas les jumelles à l'envers non plus, contrairement à ce qui a été évoqué plus haut. Ney
  5. Et les deux cercles pour montrer que l on regarde a travers des jumelles, ça ne vous choque pas.....😶
  6. Bienvenue Clamo, Je suis complètement d'accord avec Skywatcher707 et joker0247. Evites absolument les jumelles zoom à cause, entre autre, de l’effet tunnel fort désagréable. (Cherche "effet tunnel jumelles zoom" dans Google") Raison pour laquelle je te conseillerais d'impliquer ton mari dans le choix. Tant pis pour la surprise mais il auras l’instrument qui lui permettra de faire ce qu’il veut observer. Des 10x50 sont en effet un très bon compromis entre le grossissement (10x), le poids et la capacité de l’instrument à prendre de la lumière (diamètre des objectif de 50 mm). Il faut également choisir des jumelles avec un champ le plus important possible à grossissement égal. (Cherche "jumelles champ de vision" dans Google) +1 Bien cordialement, FRanck
  7. C'est à dire ? Les jumelles conseillées par @Skywatcher707 sont un très bon choix, une valeur sûre dans ce format et ce budget 👍. Belle idée de cadeau en tout cas 😉
  8. Bonsoir, La bienvenue sur le forum. Tu trouveras des tas de conseils sur le forum, on parle souvent des jumelles. Une petite recherche sur le sujet permettra de t'orienter. Les jumelles sont un instrument à part entière (Terrestre et Astro). Ce qu'il sort souvent des discussions, c'est que des jumelles s'essaient en magasin, on peut toujours conseiller, mais une paire n'est pas une autre et l'ergonomie, le confort des bonnettes, l'écartement équipupillaire, la prise en main et aussi l'esthétique en plus de "voir" dedans pour se rendre compte, font que le choix de l'un n'est pas celui de l'autre. Les jumelles "zoom" ne sont pas conseillées par tout opticien "sérieux" car elles ne donnent pas des résultats exceptionnels. C'est comme certains matériels Astro, elles existent depuis longtemps pour "attirer" le client... Après tout, il est libre de son choix... Sur ce budget là, perso, je conseille souvent les Nikon Action 10x50 (environ 250e). Il y différents choix possibles dans différentes marques... Bon ciel.
  9. Bonjour tous le monde, je m'appelle Cyril, voici un peu plus d'un moi que j'arpente le ciel nocturne depuis mon jardin avec des jumelles et comment dire, j'en suis devenus complètement accro ! Sans plus tarder je viens d'acquérir un Dobson en 200/1200 de chez skywatcher depuis un semaine quel bonheur ! Et me voila inscrit sur le forum afin de pouvoir échanger avec des spécialiste sur le ciel nocturne ! "Il est où papa ?" " Au fond du jardin avec Dobson ;)"
  10. Jumelles et Dobson 200... te voilà rudement bien équipé pour découvrir les merveilles du ciel. Bienvenue donc, et au plaisir de te lire.
  11. Salut les bricoleurs/euses, Je viens juste de finir cette réalisation destinée à observer avec mes jumelles Kepler BT100 30x100 mm achetées lors des soldes de mon magasin Colmarien préféré, "Optique sous les tilleuls". Jusque là je ne les avais testées qu'en terrestre sur un établi, en attendant un vrai support. Et voilà qui est fait, enfin ! L'ensemble est en grande partie du recyclage de chutes de bois, visserie récupérée et divers autres éléments que j'avais en stock. L'élément plus onéreux a été la platine de fixation Kepler neuve (et une queue d’aronde type Vixen). Le trépied est un souvenir de l'époque glorieuse des "star-party" volloroises. Antoine (robton kob ) si tu passes dans le coin, tu devrais le reconnaitre. Il avait failli finir dans une poubelle... Finalement mon coffre s'est avéré un meilleur choix ! Moyennant quelques réparations, le voilà de nouveau "sur pied" si on peut dire. Il fait bien l'affaire en tout cas, merci. Premier test sur la Lune visible en ce moment : magnifique ! Quelques photos... si par hasard ça peut servir d'inspiration à d'autres... Test des jumelles sur ce post : Albéric
  12. Punaise j’allais dire une connerie mais non mes yeux ne m’ont pas trompé ! j’ai bien vu du orange au centre de la nébuleuse d’orion moi aussi avec mes jumelles coudées 120mm ! j’ai retrouvé sur Google le passage de Bruno en 2009
  13. Et comment ! avec mes jumelles coudées de 120mm Elle est apparu somptueuse et très étendue me dévoilant ses nuances de couleurs
  14. Bravo pour cette nouvelle observation La Lune est très belle à ce type de grossissement, surtout lorsqu'il y a de la turbulence, ça permet d'avoir une image très propre et bien nette Un 4mm te donne un grossissement de 188X, ce que ton instrument peut supporter sans soucis. Mais comme tu l'as dis, c'est surtout le ciel qui va te permettre d'utiliser cet oculaire ou pas. Si tu veux un oculaire intermédiaire, vise un grossissement d'environ 120/130 ou 140X, ça passera mieux si il y a de la turbulence, et tu auras de très belles images en Lunaire/planétaire M45 est déjà très beau dans un instrument de ce diamètre, c'est surtout du champ que l'on cherche avec ce type d'objet, ça grouille de petites étoiles autour des plus lumineuses, c'est très jolie. Pour M42, on ne peut pas voir l'entièreté de la nébuleuse avec ce diamètre, mais sous un bon ciel tu peux voir le coeur bien lumineux, tu peux voir aussi de jolies extensions en vision décalée sans difficulté, et les étoiles du trapèze ressorte bien aussi, c'est magnifique Tu peux utiliser un grossissement de X50 à X80 pour ton diamètre, c'est ce qui devrait passer le mieux en fonction du champ que tu obtiens, pour toujours avoir la nébuleuse en entier, en prenant compte des extensions de celle-ci en vision décalée. Pour M31, c'est comme M45, il faut du grand champ pour apprécier l'objet et une longue focale d'oculaire pour avoir le grossissement le plus petit possible. Mais ça reste un objet très grand, que l'on apprécie souvent d'avantage aux jumelles. Si tu as bien aimé M1, test M57 la nébuleuse de Lyre en été lorsqu'elle sera assez haute, tu devrais apprécier aussi Quelles difficultés tu as eu ? On peut peut-être t'aider ? Content que tu aies pu apprécier cette observation, et notamment certains objets du CP à leurs justes valeurs, par rapport à ton instrument J'espère que tu auras d'autres belles observations à nous raconter, le ciel d'été est aussi très riche en objet du CP !
  15. Bonjour Mon Cher Maurice, l’Ardennais belge Bienvenue sur le forum astronomique (et astronautique) Webastro. Tout comme toi, j'adorais observer le ciel avec mes deux paires de jumelle posées sur un trépied photographique robuste de marque “Swaroski” : • Une paire de jumelles “VIXEN – ASTRO” (12 X 80) ; • Une paire de jumelles “VIXEN – ASTRO” (12 X 80) Je ne les ai hélas utilisées, avec deux très sympathiques astronomes amateurs qu'une seule fois [voir : https://www.webastro.net/forums/topic/29592-jai-eu-beaucoup-de-chance/ ]. Car ensuite, hélas, en ce qui me concerne, à cause de graves problèmes avec ma vision nocturne je ne suis plus un “astronome amateur” comme la majorité des internautes de Webastro [que l’on surnomme les “webastrams”], mais un très modeste “amateur d’astronomie”. Si tu désirais savoir ce qu’il y aura à observer dans la voûte céleste durant l’actuel mois de février 2024 je te conseillerais de consulter la dernière « Lettre d’information de l’IMCCE n° 209 » qui concerne le mois de février 2024 [la prochaine paraîtra début mars 2024] : https://www.imcce.fr/lettre-information/archives/209 . L' IMCCE étant “l'Institut de Mécanique Céleste et de Calculs des Éphémérides” (que l'on appelait jusqu'au décret n° 98-446 du mardi 2 juin 1998 le “Service des calculs et de mécanique céleste du Bureau des Longitudes”), qui dépend de l'Observatoire de Paris. Depuis la première lettre d'information de l'IMCCE qui concernait le mois d'avril 2005 tu constateras qu'une somme considérable d'informations, difficilement trouvables ailleurs, est à la portée de tous ceux, astronomes professionnels, astronomes amateurs, ou simples amateurs d'astronomie (comme moi) qui s'intéressent aux “choses du ciel”. Pour avoir la liste complète de toutes les 209 lettres d'information de l'IMCCE depuis avril 2005, voir : https://www.imcce.fr/lettre-information/#4. De plus, si tu aimais résoudre des énigmes concernant l'astronomie et l'astronautique, je te conseillerais de jeter un œil aux deux liens Internet suivants qui seraient sans doute très intéressants pour toi afin de parfaire (et d'actualiser) un peu tes connaissances, en matière d'astronomie (et d'astronautique) en ces jours gris et pluvieux : le QAC de Webastro (Quizz Alternatif Convivial) : • https://www.webastro.net/forums/topic/57434-quizz-alternatif-convivial-les-origines/ ; • https://www.webastro.net/forums/topic/181392-quizz-alternatif-convivial-la-résurrection/ . N'hésite donc pas à éventuellement y participer en nous posant une énigme de ton cru que nous tenterons de solutionner. Alors, à très bientôt peut-être sur le QAC Mon Cher Maurice. Tant mieux pour toi si tu habites à la campagne, avec très peu de pollution lumineuse. Mais pour en être absolument certain, as-tu fait le test très simple de la “Petite Ourse” ? Ce test est effectivement très simple, il consiste à compter (par une nuit sans Lune) combien tu arrives à voir d'étoiles à l’œil dans la constellation de la “Petite Ourse” (“Ursa Minor”), là où se trouve la fameuse “étoile polaire” ? Si tu en vois SEPT tu as une très bonne vue et un ciel exceptionnel !!!… Vois-tu, dans ma commune du Cantal (dans le Massif Central de la France), vu que j'habite en lisière de l'agglomération avec un généreux éclairage public, j'en vois toujours absolument trois sur sept, même par ciel assez médiocre : • Alpha Ursæ Minoris [dite “l'étoile Polaire”], magnitude visuelle : 2,0 ; • Bêta Ursæ Minoris [dite “Kocab”], magnitude visuelle : 2,2 ; • Gamma Ursæ Minoris [dite “Pherkad”], magnitude visuelle : 3,0 ; Les quatrième, cinquième et sixième commencent à nécessiter un ciel assez correct : • Epsilon Ursæ Minoris [SAO 2770], magnitude visuelle : 4,2 ; • Delta Ursæ Minoris [dite “Yildun”], magnitude visuelle : 4,3 ; • Zéta Ursæ Minoris [SAO 8328], magnitude visuelle : 4,3 ; Quant à la septième, elle suppose un ciel exceptionnel (souvent je ne la vois qu'en vision décalée) : • Éta Ursæ Minoris [SAO 8470], magnitude visuelle : 5,0. Hélas, dans 90 % du territoire français (il parait qu'en Belgique c'est encore pire !... ) on ne peut voir que l’étoile polaire et parfois Bêta et Gamma Ursæ Minoris. Ce sont bien entendu des endroits où la Voie Lactée est totalement invisible… Fais ce test, Mon Cher Maurice, et dis-nous combien d’étoiles tu arrives à voir à l’œil nu dans la “Petite Ourse” ? Ce test m'avait été conseillé dans les années soixante par une sommité française en matière d'astronomie : (et qui était comme moi un postier retraité), Robert Sagot (1910-2006), un des deux co-auteurs de la très célèbre “Revue des Constellations” (voir : https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51%2B8GtB2hLL._SX323_BO1,204,203,200_.jpg) et pendant plus de quarante ans le bibliothécaire de la Société Astronomique de France (voir : http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=2517885&postcount=71265). Robert Sagot m'avait dit que ce test constituait une excellente “échelle de magnitude visuelle”. Ce test, très simple à réaliser en pratique, consiste en ceci : compter un soir où la Lune n'est pas présente dans le ciel combien d'étoiles l'on arrive à voir à l’œil nu dans le “Petit Chariot” et ainsi l'on saura si le ciel du où l'on observe habituellement est relativement pur ou non ? Si l'on a la chance d'en voir sept : son ciel est excellent , si l'on n'en voit que trois (l'étoile Polaire et les deux du bout du “Petit Chariot”) son ciel est hélas très médiocre en ce qui concerne la pollution lumineuse... Si l’on n’en voit qu’une seule (l’étoile Polaire), hélas son ciel est catastrophique du point de vue pollution lumineuse !!!… Voici un petit schéma, dû à Gilbert Javaux, qui permet de retrouver assez facilement la constellation de la “Petite Ourse” (dite familièrement “le petit chariot”), en partant de la constellation de la “Grande Ourse” (dite familièrement : “la grande casserole” !…) : Cieux clairs à toi, Mon Cher Maurice. Roger le Cantalien.
  16. Bonsoir et bienvenue Cyril 😀 Ah les jumelles...🙏 Quelle merveilleuse idée de débuter ainsi 👍 Ils vont très bien s'entendre 😉. Au plaisir de te lire, n'hésite pas à partager tes observations dans la rubrique "les CROAs" 🙂 Alexis
  17. À ceux qui croyaient que Vixen était mort, apprenez, hommes de peu de foi, que la dépouille bouge encore ! En 2011, Vixen avait fait sensation en présentation la télécommande filaire (= raquette) Star Book Ten. Aucune raquette n'a fait mieux depuis, alors que cela fait déjà 12 ans... Il me semble que @jldauvergne avait dit du bien de cette raquette dans un numéro pas si ancien de Ciel & Espace. Mais il faut bien avouer que le graphisme de la Star Book Ten accuse son âge, et fait quelque peu has been aux yeux des technophiles, d'autant que les applications Android/iPhone permettant de piloter des montures concurrentes via le WiFi lui mordait des croupières. Au CP+ 2022, Vixen avait donc annoncé un dispositif de connexion sans fil pour ses montures, le "Wireless Unit" : https://www-vixen-co-jp.translate.goog/activity/cp-plus2022/wireless_unit/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp https://www.cloudynights.com/topic/595722-accessorizing-your-vixen-sphinx-sx-sxw-sxd-sxp-mount/?p=12675751 Las ! On apprenait 2 mois plus tard que les commandes étaient annulées par manque de composants électroniques : https://www-vixen-co-jp.translate.goog/post/220323k/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp Et en fin d'année, aux RCE, Bresser m'indiquait qu'ils ne réceptionneraient sans doute pas de container de la part de Vixen en 2023... Finalement, au catalogue 2023 téléchargeable sur le site de Vixen Japon est apparu le fameux WL, ainsi qu'une mise à jour de la SXD2 (plus vendue en UE en 2023), la SXD2WL, équipée de cet accessoire, vendu également seul. Mais tout cela n'est vendu qu'au Japon ! Apparemment pour des histoires d'approbations par les autorités étrangères de ce dispositif émetteur d'ondes. Contre les malins se faisant livrer l'accessoire depuis le Japon, Vixen a donc bloqué le téléchargement de l'application en dehors du Japon. En 2022 étaient également annoncés d'autres produits : jumelles antivibrations Atera II jumelles Apex II lunette VSD90F5.5 (prototype) Rien de tout cela n'est disponible chez Bresser, et seules les Atera II le sont chez Vixen Japon... En 2023 étaient annoncés : jumelles Apex J (sans doute un renommage des Apex II) un adaptateur secteur pour les montures une MAJ du chercheur, pour pouvoir y monter une caméra de guidage une lunette VSD90SS (renommage de la VSD90F5.5 annoncée en 2022) des MAJ de lunette ED : SD103SII / SD115II diverses autres choses... Les jumelles ne sont toujours pas sorties, la VSD90SS non plus ; je n'ai pas vérifié pour l'adaptateur secteur. Pour le chercheur, il est vendu avec les nouvelles lunettes, mais je ne le vois pas vendu à part. Ce qui est disponible ne l'est qu'au Japon, évidemment... Le suffixe "II" ajouté pour les lunettes de 103 mm et 115 mm n'a rien à voir avec celui de la 81 mm. Il s'agit ici simplement d'une amélioration du barillet. Plutôt que d'avoir 3 cales apparentes, on a un anneau, ce qui donne une meilleure tronche aux étoiles. La VSD90SS semble avoir un porte-oculaire différent de ceux des autres lunettes. De toute façon, j'invite les photographes à aller voir la fiche technique pour nous dire ce qu'ils en pensent. Sinon, pour info, les États-Unis semblent encore moins bien lotis que nous, depuis que son distributeur historique a pris sa retraite. C'est Explore Scientific qui a pris la relève, mais ils font le service minimal...
  18. Bonsoir Le mot "antiquité" ne s'applique pas vraiment à mes vieux tubes, mais je me risque quand même à en montrer des photos... Ayant fait du ménage dans mes étagères aujourd'hui, j'ai exhumé deux instruments, les seuls à ne pas être conçus pour l'astronomie. Des jumelles, objectifs de 30 mm, avec un modeste grossissement de 4 1/2 et un champ de 3° 40'. Ces valeurs sont inscrites sur l'un des porte-oculaires, le faible champ est typique du type "Galilée". On trouve à peu près la même chose pour les jumelles de théâtre… mais là, il s'agit d'une "jumelle d'infanterie", c'est gravé sur l'autre porte-oculaire. Ayant acheté l'objet dans une brocante, je n'ai aucune indication sur son histoire mais il s'agit très probablement d'un modèle datant de l'époque de la guerre de 1914-1918. Une longue-vue "terrestre" (image non renversée), objectif de 40 mm, longueur (dépliée) 75 cm, grossissement 20. Elle a appartenu à mon grand-père paternel, et elle était le seul instrument disponible à la maison quand j'étais gamin dans les années 1950. C'est avec cette longue-vue que mon père m'a montré les cratères de la Lune mais je n'ai pas de souvenirs très précis de cette époque (très) lointaine ! Par contre, je me souviens bien avoir voulu observer davantage quand j'avais 12 ou 13 ans. Comme cette longue-vue n'a pas de support et qu'elle est assez "flexible", mon père m'avait conseillé de bricoler un pied. Je me souviens qu'il y avait un système en bois pour maintenir le tube bien droit, en forme de L, fait de deux tasseaux cloués. Le tout était articulé sur un manche à balai servant d'axe vertical. Et ça fonctionnait suffisamment bien pour mes modestes observations de l'époque ! Le vieux livre qui est sur la table n'est pas seulement là pour la déco, je suis en train de le lire. D'après son auteur Jean Bosler , ce pavé de 700 pages est "inspiré du cours professé (…) à la Sorbonne de 1919 à 1922" et tient compte "des grands progrès accomplis depuis", c'est-à-dire jusqu'en 1928. A l'époque, l'Astrophysique était une science "jeune" et le tome III de Bosler a été le premier cours d'astrophysique publié en France. J'ai d'autres vieux tubes à la cave, j'en parlerai un autre jour. A bientôt !
  19. T CORONAE BOREALIS, 1866, 1946, 2024 ? Etoile extraordinaire. Une version plus complète de ce texte est disponible à cette adresse, qui comporte un épilogue et de nombreuses illustrations supplémentaires : https://millimagjournal.wordpress.com/t-coronae-borealis/ Dans toutes les bonnes histoires, il y a un personnage au centre de l'intrigue : une héroïne au grand coeur, un individu au front haut, baigné dans la lumière dorée d'un soleil couchant. Ou dans celle non moins photogénique d'une chandelle vacillant dans l'air un peu instable d'un cabinet de travail encombré de livres, tandis que les pages de quelque atlas sont tournées frénétiquement. Une figure de légende. Admettons. 12 mai 1866. Hameau de Milltown, sept miles au nord de Tuam, Comté de Galway. Un homme de grande taille, modeste propriétaire terrien, magistrat et fin lettré, musicien, linguiste et mathématicien à ses heures, géologue, observateur acharné de la nature et passionné de la chose scientifique en général, sorte de génie universel aux yeux de ses voisins et contemporains, maigrelet - car mal nourri, mais fier et droit, autant qu'il est possible, dans cette Irlande du milieu du 19ième siècle sous domination anglaise, affaiblie par les famines successives et les exodes massifs qui en ont résulté. Des temps difficiles pendant lesquels, comme des millions d'autres de ses compatriotes, l'homme aura fui son pays natal pour se réfugier à Berlin, où il n'aura finalement pas précisément perdu son temps, puisque cet exil forcé et ces années estudiantines passées en Prusse lui auront permis de conforter une insatiable curiosité, de se forger une solide culture scientifique, et de rencontrer certains des esprits les plus brillants de son temps – Johann Encke et Alexander von Humbold, notamment. La journée a été venteuse et un ciel sombre aura empêché le soleil de se montrer. Il aura plu à torrent pendant toute la matinée, et dans l'après-midi encore, très probablement. Aux coups de boutoir venus de l'océan succèdent les coups de boutoirs venus de l'océan. C'est ainsi par ici ; les vies et les âmes sont mouillées. L'homme s'est rendu en ville pour affaires. Pour rendre quelque avis, peut-être, dans une affaire dans laquelle son expertise aura été sollicitée. Ou pour rencontrer des amis, passer la soirée autour d'une pinte de cidre, discourir aimablement, puis jouer aux fléchettes chez Seán ou Kerry. Appelons-le John Birmingham. Il a cinquante ans, désormais, et il n'est plus aussi jeune que cela. Mais qu'importe ! C'est un passionné. L'ingénierie, la géologie, on l'a déjà dit, et le ciel, les étoiles, surtout, ce grand nocturne pas tout à fait noir qu'il aime à scruter avec son telescope, chaque fois que c'est possible, un instrument humble mais de qualité suffisante. Une petite lunette qui grossit 25 fois. Le mouvement des planètes, les comètes de passage – qui ne se souvient de l'extraordinaire comète de Donati de 1858 ?, et ces astres à la brillance variable, également, dont on discute désormais de plus en plus souvent dans les gazettes scientifiques et les bulletins consacrés à l'astronomie que l'homme se procure à grands frais. S'il avait pu penser que la voûte céleste se serait ouverte ce soir, il serait rentré plus tôt, au lieu de noyer sa soirée dans la stout. Mais non ; les cieux de l'ouest irlandais ne sont pas de ceux que l'on peut décrypter facilement, et rien n'aura pu lui laisser à penser, dans l'après-midi, qu'il aurait pu sortir son telescope le soir même, tant le ciel était bas encore ; ainsi va la vie. Alors il sera resté plus que de raison en bonne compagnie, jusqu'au moment où il sera sorti, et aura constaté que le ciel s'est défait de l'essentiel de ses nuées. À la hâte, Birmingham se dirige vers Millbrook House, sa demeure. Un demi mile à parcourir en sortant du village, en direction du nord. Un gros quart d'heure. La température a sensiblement fraîchi tandis que les vents tournaient au nord. L'air est demeuré humide, toutefois, et les arbres dégouttent. Sur l'horizon nord-ouest, les derniers feux du couchant n'en finissent pas de s'étioler. L'été approche. Il est plus de 11.30 pm. Le temps d'arriver au cottage, il ne sera pas loin de minuit. Une nuit d'observation entière se profile. Réjoui par l'aimable perspective, un sourire aux lèvres, l'homme se frotte les mains, autant pour marquer son agrément que pour se réchauffer un peu. De la buée sort de sa bouche, comme en plein hiver, ce qui l'amuse beaucoup. Quelle nuit ce sera ! La nouvelle Lune est pour demain soir, aussi la nuit promet-elle d'être longue et totalement noire. Magnitude 7 à l'oeil, nu facilement, pour une pupille aussi perçante que la sienne. La Polaire droit devant lui. La Petite Ourse très haute dans le ciel. Au zénith, les Chiens de Chasse, la constellation au sein de laquelle William Parsons, troisième comte de Rosse, à transformé une très faible lueur floue découverte par Messier au siècle précédent, et connue désormais sous le matricule M51, en énorme tourbillon de lumière, donnant ainsi un sens nouveau à la définition du mot « nébuleuse », avec son gigantesque télescope de six pieds de diamètre, le très fameux Léviathan, véritable monstre des âges modernes, au miroir de bronze pesant rien moins que trois tonnes, à ce que l'on murmure dans les journaux, le plus grand télescope de Newton du monde. Parsons, qui a installé son observatoire à Birr Castle, dans le comté d'Offaly, à même pas 65 miles d'ici. Le plus gros télescope du monde ! En Irlande ! Au nez et à la barbe des englishs de Greenwich, Rule Britannia !,qui prétendent édicter leurs lois jusques ici-bas, et dans les cieux. S'il en avait le culot, Birmingham, il sait bien ce qu'il ferait : il irait payer une visite à Lord Rosse un de ces prochains jours, sous un prétexte ou sous un autre, une quelconque ordonnance à transmettre à My Lord, une signature à quémander à l'un de ses secrétaires, dans une affaire de transmission de terres, un héritage dans ce comté-ci ou dans celui d'à côté. Il trouverait bien un prétexte. Une gageure. Trois jours à cheval, pas de tramway, évidemment. Sauf à se rendre d'abord à Galway, puis à attraper une voiture ensuite pour filer vers Dublin, dans l'est. Mais pour aller où ensuite ? Aucune ligne vers Parsonstown, bien évidemment. Le bout du monde terrestre, et le centre du monde céleste tout à la fois. Alors à cheval. Et que lui glisserait-il, à My Lord Rosse, dans la conversation ? Que les étoiles, il les connaît mieux que le fond de sa poche, lui aussi. Et alors, entre gens passionnés, on se comprendrait. On s'épaulerait, on s'inviterait. Il m'inviterait. Lord Rosse, m'inviterait, histoire de tâter un peu de M51 au bout du Léviathan. Lui, John Birmingham, le tout petit landlord de Milltown, comté de Galway. Au bout du Léviathan. Avec Lord Rosse. Tiens, oui, pourquoi pas ? Sa première observation de la nuit, aussitôt arrivé à Millbrook Estate : braquer le petit réfracteur vers le zénith, afin d'observer encore la formidable nébuleuse de Parsons, qui n'est qu'une tache informe et difficile dans sa lunette. Il faudra penser à rehausser le trépied, ce qui nécessitera un peu de temps, bien sûr, et rendra l'instrument un peu instable, parce que braquer ainsi l'oculaire vers le zénith, ce n'est guère aisé. L'oculaire serait mal placé, et ses cervicales, qui sont bien mal en point depuis quelques années déjà ne le lui pardonneraient guère. Mais qu'importe ! Hâter le pas. Un renard attire son attention quelque part sur la gauche, qui vient à traverser la route un instant plus tard, presque à passer devant ses bottes. John Birmingham le suit des yeux, qui coupe maintenant à travers pâtures, et enjambe murets de pierres après murets de pierre, avec une agilité sans borne, se déplaçant de l'ouest vers l'est, puis qui se faufile vers le sud, afin de traverser au plus court une haie, allez savoir, au travers d'un trou dont il a seul le secret. Il fait nuit noire désormais, mais Birmingham y voit presque comme en plein jour. Comme arrêté dans son élan par un impérieux émerveillement naturaliste, suivant goupil des yeux, l'homme en est venu à porter ses regards vers le sud, puis à scruter cet azimut qu'il avait dans le dos jusqu'alors. Saturne est presque au méridien, assez bas, à vingt-cinq degrés de hauteur tout au plus. L'image des anneaux, minuscules, mais comme ciselée par un joaillier téméraire, qui le trouble à chaque fois, mieux que jolie femme dans ses plus beaux atours, serait aimable, mais par trop tremblante. Trop de vents encore. Trop basse. Il ne perdra pas son temps à la détailler cette nuit. Il y a plus intéressant. Un peu plus haut, le Bouvier. Et tout à côté, La Couronne Boréale, et puis Hercule. Ou ce qu'il prend pour la Couronne Boréale, initialement. Car. Tiens, non. Ce n'est pas la Couronne. Elle n'a pas cette forme, d'habitude. Il doit se tromper. Ce n'est pas la Couronne. Et pourtant si, c'est bien la Couronne. Mais quelque chose. Quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose. Birmingham s'est figé, haletant déjà, bien plus que de raison, totalement figé, scrutant encore, plus attentivement cette fois. Le cœur battant la chamade. La Couronne Boréale a changé d'aspect ! Une étoile nouvelle s'est invitée à côté d'Epsilon, dont elle surpasse largement la brillance, sur la gauche de la constellation. Il n'y a pas à s'y tromper. Une étoile brillante. Très brillante. Très. Dont la grandeur atteint celle d'Alpha Coronae Borealis, tout bien considéré. Magnitude deux et demie au moins. Peut-être même magnitude deux. De mémoire, il ne saurait l'affirmer définitivement ; il ne connaît pas la grandeur de toutes les étoiles du ciel par coeur, mais il sait parfaitement en estimer une en cas de nécessité. Et il est certain que cette étoile nouvelle égale au moins, en grandeur, l'étoile Alpha. L'astronomie, c'est toute sa vie. Une seconde nature. Pensez donc. Une nouvelle étoile dans la Couronne Boréale. Une étoile nouvelle. Pas une planète. Cela ne fait aucun doute. Il n'y a aucune planète dans ce coin-là du ciel. Quelle affaire ! Il vérifiera ses cartes aussitôt rentré à la maison. Il feuillettera ses livres et ses éphémérides. Et ce sera tant pis pour la nébuleuse de Lord Rosse. Tant pis. Se hâter. Se hâter. Vite. Se hâter, et braquer le telescope vers l'astre nouveau. Une découverte majeure. John Birmingham a vérifié dans ses livres, il n'en était nul besoin, parce qu'il le savait déjà, parce que tout astronome digne de ce nom, fût-il simple amateur, le sait : la dernière étoile nouvelle apparue dans le ciel remonte à 1604, l'année où Kepler, pour tout dire, a observé et étudié, avec subtilité, puissance, détails et irréfutabilité, un astre similaire apparu soudainement dans la constellation d'Ophiuchus. Un pavé dans la mare, alors, qui avait jeté le discrédit sur les partisans de l'aristotélisme, en contribuant à nier en bloc la structure immuable du Monde, et celle des Cieux, au grand dam de l'Église, laquelle s'était empressée alors d'accabler Galilée, faute de pouvoir régler son compte à Kepler, sur le simple fait que ce qu'il avait annoncé avoir observé, lui, l'Italien de Florence, dans son ridicule trompe-l'oeil de grossissement 5x, une lunette jouet pour enfants capricieux, personne d'autre que lui ne pouvait le voir, et surtout pas le menu peuple des croyants. Tandis que la nova stella de Kepler, comment la nier ? Une découverte majeure. Alors, elle est là devant John Birmingham, cette étoile nouvelle, cette nova stella, et dans l'oculaire de son petit réfracteur. D'une brillance supérieure à celle de l'étoile principale de la constellation dans laquelle elle ose à se montrer, soit quelque chose comme la deuxième grandeur, Alpha de la Couronne brillant à la magnitude 2.2. Parfaitement immobile dans les cieux, même observée avec un grossissement de 25 fois, et blanche, pour ainsi dire, avec une très légère nuance de bleu. Et puis stable, également, en éclat, aucune variation de brillance ni flashs d'aucune sorte n'étant détectés pendant les deux heures pendant lesquelles l'homme peut observer. Mais le ciel irlandais, hélas, est un ami constant sur lequel on peut aisément compter, surtout si l'on est épris de la chose nuageuse, ce à quoi l'astronome amateur n'est guère intéressé. Rapidement, les vents reviennent à l'ouest, poussant des vapeurs océaniques jusque dans l'intérieur des terres, tandis que les cieux se referment sur une observation qui laisse Birmingham aussi enthousiaste que sidéré. Que faire ? Rester les bras croisés dans l'attente que les étoiles veuillent bien se montrer encore la nuit suivante ? Bien sûr. La chose à faire. Attendre une confirmation. Avec une coup de chance, peut-être ? Deux nuits consécutive de ciel transparent. Rarissime, mais pas impossible. Seulement voilà : autant espérer que les récoltes de pommes de terre seront bonne cette année, une fois pour toutes, ou que Miss Mary Abigail Byrne accédera enfin à ses désirs de mariage dans la semaine, dans les trois jours qui viennent. Répandre la nouvelle alors ? Bien évidemment. Répandre la nouvelle. Sans perdre une minute. Mais à qui écrire ? À Birr Castle ? Peut-être … Mais Lord Rosse est âgé, maintenant, son heure de gloire est passée, et ce n'est plus lui le président de la Royal Society depuis longtemps. Il n'observe sans doute plus, qui plus est. Et puis de toute façon, il réside à Londres à l'année, désormais, c'est bien connu, où il siège à la chambre des Lords le plus clair de son temps. Jamais il n'écouterait ce qu'aurait à lui dire un astronome amateur démuni du comté de Galway, quand bien même. Il a mieux à faire avec ces Messieurs de la Couronne d'Angleterre. Dunsink, alors ? L'observatoire de l'Université de Dublin ? Ils ne l'écouteraient pas davantage, là-bas. Ou dans le meilleur des cas, ce sont des Irlandais, tout de même, sa lettre serait lue puis laissée sur un coin de bureau en attendant que le ciel se dégage sur l'Irlande, ce qui pourrait bien prendre une semaine ou deux, allez savoir. 50 à 60 nuits observables par an au-dessus de la lande, ce n'est vraiment pas beaucoup. Ils voudront vérifier, avant d'ébruiter l'affaire, ce qui est bien normal. Personne là-bas ne se risquerait à jouer la réputation d'un établissement aussi prestigieux que Dunsink en pariant sur les compétences d'un paysan astronome dont le seul fait d'arme est de rédiger à l'envi de minuscules chroniques astronomiques dans un newspaper aussi … fabuleux que le très local Tuam Herald. Viser plus loin, donc. La Royal Astronomical Society, alors ? Greenwich ? Non. Les péquenots d'Irlande de l'ouest n'y ont aucun droit à la parole, de toute évidence. Spécialement ceux qui résident à l'ouest de la rivière Shannon ; les bouseux. Ceux de Dublin, encore … Et puis de toute façon, ces messieurs de l'Observatoire Royal ne sont que beaux parleurs engoncés dans leur suffisance, qui passent leurs journées à calculer ceci ou cela dans le but unique de faire paraître leur nom dans les Monthly Notices. Savent-il seulement qu'il existe une science en devenir au-delà du micromètre ? Savent-ils seulement ce que c'est qu'un oculaire et que le seul mouvement des astres n'est pas tout ? Berlin ou Königsberg, alors ? Birmingham y connaît du monde, c'est certain. Y connaissait, serait-il plus judicieux de dire. C'était il y a si longtemps, tout cela. Plus de vingt ans. Et puis combien de temps pour envoyer un pli à Berlin ? Dix jours, au bas mot. Trop long. Demain la nova aura éclaté au grand jour et sera visible de tous, dans le monde entier. Ou elle aura déjà diminué et sera en passe de disparaître. Il n'est plus de temps à perdre, dorénavant ; il faut décider, rédiger un courrier et s'empresser d'aller le porter à Tuam, où il aura une chance de partir à la première heure, dès ce dimanche soir, ou lundi. Il se trouvera peut-être même un coursier en partance pour Galway qui acceptera d'emporter le ou les précieux plis directement à la railway station, où un train en partance pour Dublin pourrait lui donner une chance de plus d'être lu à temps. Ce sera donc le London Times – une chance sur deux qu'ils s'allument un cigare avec la missive, là-bas, sans même la lire, mais dans le cas contraire, le rayonnement du journal dans le monde assurerait à la découverte de la nova stella un retentissement suffisant, et un suivi convenable : « Un très honorable Gentleman Farmer, savant astronome de Tuam, en IRLANDE, découvre la première étoile nouvelle dans le ciel depuis plus de 250 ans ! ». La première page, la plus grosse manchette, la gloire ! Le nom de Birmingham désormais inscrit à jamais dans les livres de science et les encyclopédies, à côtés de ceux de Copernic, Kepler et Galilée. Et, incidemment, la fin de ses soucis pécuniaires, également. Quelle aventure ! L'homme aurait ainsi accompli son devoir d'humble observateur, à n'en pas douter. Et puis écrire à Tulse Hill Observatory, également. Une autre lettre, rédigée le lundi matin. Après y avoir réfléchi davantage, la nuit portant conseil. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Surtout quand on en a peu. Envoyer une lettre à Tulse Hill Observatory, à Londres, où sévit le phénoménal William Huggins, un amateur, tout comme lui, mais très fortuné, contrairement à lui, qui est en passe de révolutionner la science astronomique, rien moins que cela, au moyen de la spectroscopie, et qui très certainement, s'intéressera à ce qu'il a à dire sur l'étoile nouvelle qu'il a observée la veille dans la Couronne Boréale. Quitte ou double. « Le 14 mai 1866, Tuam, de la part d'un correspondant inconnu, un certain John Birmingham. Monsieur Huggins, Je me permets d'attirer votre attention au sujet d'une étoile nouvelle que j'ai observée ce samedi soir, qui me paraît être un objet des plus intéressants pour une analyse spectroscopique. Elle est située dans la Couronne Boréale, et elle est très brillante, environ la deuxième magnitude. J'ai envoyé une lettre au Times hier, mais dans la mesure où ce journal est peu enclin à publier des communications en provenance de cette partie du monde, je peux à peine considérer qu'il s'y trouvera une place pour la mienne. » L'attente est cruelle, ensuite. Ni le ciel ni le London Times ne daignent s'ouvrir aux desiderata de John Birmingham pendant les trois jours qui suivent. Le Times, il se le procure assidûment tous les jours, le lit, le relit, le parcourt en tous sens. Mais rien. Sa lettre a fini au panier, très vraisemblablement. Était-il seulement raisonnable d'espérer plus favorable destin pour un pli venu d'un cul de basse fosse aussi mouillé que le comté de Galway, Irlande ? Le 17 mai, enfin, apporte un peu de réconfort. L'obscurité est clémente, pour quelques heures, contre toute attente, et John peut de nouveau apercevoir l'objet de ses désirs. La nova a rapidement baissé en éclat, déjà, jusqu'à atteindre la quatrième grandeur, désormais, soit une brillance divisée par six. Mais elle est demeurée en place, ne présentant aucun aspect nébuleux de type cométaire qui lui soit observable. Une confirmation, pour le moins. Déjà ça. Il n'a pas alerté le monde pour rien. Son honneur est sauf. Le 19 ou le 20 mai, une lettre lui est enfin distribuée, en provenance de Tulse Hill Observatory, dont il déchire le cachet au plus vite. Here we are ! « Upper Tulse Hill, 17 mai 1866. Cher Monsieur, Veuillez accepter mes plus sincères remerciements pour la précieuse information que vous m'avez adressée, à propos de l'étoile nouvelle que vous avez découverte. J'ai reçu, après cela, le 16 mai également, une note du même genre de Mr Baxendell, de Manchester. J'ai examiné son spectre la nuit dernière, et viens juste d'envoyer un papier à ce sujet à la Royal Society, dans lequel je donne votre description de l'étoile. Lorsque ce papier sera publié, j'aurai le plaisir de vous en envoyer un exemplaire. Avec mes remerciements, votre serviteur, Williams Huggins » Ainsi, les choses allaient-elles se jouer ailleurs, désormais, très exactement dans les faubourgs sud de Londres, dans l'oeilleton d'un spectroscope de précision, propriété exclusive de William Huggins, un fils de bonne famille qui avait vendu, une dizaine d'année auparavant, la florissante affaire familiale de commerce de la soie dont il était l'héritier, pour construire un observatoire de premier ordre, équipé d'une excellente lunette de 5'' achetée auprès de la maison Dollond et d'un cercle méridien permettant d'atteindre la redoutable précision de trois secondes d'arc dans le positionnement des astres observés, ceci afin de pouvoir s'élever aussi haut que possible au-dessus de la piétaille. Ne plus travailler, ne plus perdre de temps à habiller ses contemporains, fût-ce avec de la soie, mais vivre chichement de ses rentes tout en étudiant le ciel. Une existence fabuleuse, isn't it ? Et quand on annonce haut … Quatre années ne s'étaient pas écoulées que l'astronome amateur, vivant de l'air du temps et de l'éclat des étoiles, avait déjà revendu son réfracteur de 5 pouces pour racheter une énorme optique de 8 pouces de seconde main (obtenue auprès d'un certain William Dawes, que les observateurs de binaires connaissent bien : la limite de Dawes, c'est lui), en provenance originelle de chez Alvan Clark of Cambridge, Massachusetts, dans le but avoué d'observer les étoiles doubles les plus serrées qui se pussent être vues à l'époque, laquelle optique serait bientôt remplacée, une fois de plus, par une autre plus grosse encore, un réfracteur de 15'', cette fois, détenu en location auprès de la Royal Society. Mais dans l'intervalle, tout avait été remis en cause, encore, et les étoiles doubles, lubie éphémère de William Huggins, jetées aux orties, suite à la publication en Angleterre du renversant papier de Bunsen et Kirchhoff relatif à l'observation des raies de Fraunhofer dans le spectre du Soleil. Le début de l'astrophysique moderne ; l'acte fondateur d'une science nouvelle dont Huggins désirait devenir le fer de lance, ni plus ni moins. Le hasard voulut que l'un des voisins les plus immédiats de notre homme – Huggins n'avait que la rue à traverser pour l'aller visiter - fut le chimiste de haute renommée William Allen Miller, pionnier de la spectroscopie chimique. Le mouvement était lancé, et les deux hommes allaient être à la pointe de cette branche nouvelle de l'étude du ciel en Angleterre, jusqu'à la disparition prématurée de Miller en 1870. William Huggins vers le début du vingtième siècle. Linda Hall Library. Mais revenons à notre nova de 1866. Le 13 mai dans la soirée, elle est découverte indépendamment par Antoine-Alphonse Courbebaisse (un nom prédestiné, semble-t-il), ingénieur des Ponts-et-Chaussées de son état, et grand ami de Camille Flammarion, à qui on laissera le soin de narrer l'anecdote dans le style inégalable qui est le sien. Il s'agit de l'une des rares observations rapportée de l'étoile nouvelle par un Français. « Un beau dimanche du mois de mai 1866 (c'était un 13, mais les chiffres n'ont plus rien de néfaste aujourd'hui), par une soirée splendide, mon savant ami l'ingénieur Courbebaisse était assis sur la terrasse de son petit observatoire de Rochefort, lorsqu'on examinant le ciel, suivant sa vieille habitude, il aperçut tout à coup dans la Couronne une étoile presque aussi brillante que la Perle, et qu'il n'avait jamais vue. Le cœur du savant palpita d'une émotion bien légitime : tout le monde sait qu'il n'y a pas deux étoiles de seconde grandeur dans la Couronne ; il regarde à deux fois, se frotte les yeux pour être sûr de ne pas rêver, et finalement constate qu'il y a là, brillant magnifiquement, une étoile certainement nouvelle. Nouvelle? De quelle date? La veille, le temps était pluvieux et l'observateur n'avait pu contempler son ciel ; mais l'avant- veille, le 11, il l'avait examiné comme d'habitude, avait également observé la Couronne, et n'y avait rien remarqué d'extraordinaire, de sorte qu'il put affirmer avec conviction que très certainement cette singulière étoile ne brillait pas là le 11. Combien les observateurs du ciel sont rares ! Sur quatorze cent millions d'humains qui peuplent notre planète, il n'y en a peut-être pas un millier qui, regardant le ciel ce soir-là, se seraient aperçus d'un changement et auraient reconnu la nouveauté de l'étoile. Et, sur ce millier d'hommes familiers avec l'aspect du firmament, il n'y en a eu que trois qui aient remarqué l'événement à son apparition. « Je courus annoncer la nouvelle à ma famille, m'écrivait le sympathique observateur. Eh ! me répliqua-t-on, ce n'est pas possible, c'est une illusion. Venez la voir vous-mêmes. Il fait trop froid. On fait toilette pour moins que cela : on ne voit pas tous les jours une nouvelle étoile. Je les entraînai sur la terrasse ; ces dames la virent comme moi ; et lorsque je leur eus montré, sur mes cartes, qu'il n'y avait, au point que je leur avais fait remarquer, aucune étoile indiquée, et que j'eus dit que c'était une découverte très rare, qu'on n'en citait guère plus d'une par siècle, on fut pris d'un grand enthousiasme. Je cherchai à le calmer en disant que tout le monde pouvait la voir comme nous, et que nous prenions seulement notre part d'un spectacle intéressant pour tous ceux qui y assistaient. Mais on me soutint que j'avais dû être seul à la voir, et que les autres ne la verraient que d'après mes indications. « S'il en est ainsi, leur dis-je, en riant, et qu'elle doive durer, nous pourrions la nommer ; je vous en fais marraines. Donnons-lui votre nom ! Mon nom ne signifie rien, et il faut lui donner un nom qui rappelle une des aspirations de l'époque. Eh bien, qu'elle se nomme Pax, la paix! Très bien! dis-je, d'autant plus qu'elle pourrait être d'un bon conseil pour une couronne boréale inquiétante pour la paix de l'Europe. Mais la pauvre Pax a été aussi éphémère au ciel que sur la terre. » Alerté par Birmingham et Baxendell, Huggins put pointer l'étoile suspecte le soir même, le 16 mai, au travers de sa lunette de 8 pouces. Pour la première fois, le spectre d'une nova allait être examiné. Alors, on ne connaissait, pour simplifier les choses, que deux types de spectres en astrophysique : les spectres de type stellaires, qui ressemblaient fortement à celui du Soleil, et présentaient des raies sombres sur fond lumineux, mais avec une infinité de variations toutefois, dans le positionnement et la quantité des raies observées, en fonction de l'étoile visée, et les spectres de type gazeux, en provenance des nébuleuses, et qui montraient exactement le phénomène inverse, à savoir un ensemble de raies lumineuses sur fond noir, tout comme celles que l'on pouvait observer en laboratoire lorsque l'on portait des gaz à très haute température. Les observations se faisaient à l'oeil nu, à l'aide d'un oculaire placé en sortie du spectroscope. « Le Dr Miller et moi-même examinèrent le spectre de cette étrange étoile. Les résultats de cette observation furent communiqués à la Royal Society le 17 mai. Le 16, l'étoile était plus brillante qu'Epsilon Coronae B, peut-être de 0.5 ou 0.75 magnitude. Ce soir-là, une très faible nébulosité était visible autour de l'étoile, s'étendant à une courte distance, et s'éteignant graduellement sur les bords. Un examen comparatif des étoiles environnantes montra que la nébulosité était due à la nova elle-même. Les soirs suivants, 17, 18 19 et 21 mai, la nébuleuse ne fut plus vue avec certitude. Le spectre de cette étoile est vraiment très remarquable, qui amène à des conclusions inattendues quant à sa nature physique. La lumière venue de l'étoile semble composite et émaner de deux sources différences, chacune formant son propre spectre. Le spectre principal est analogue à celui du Soleil, avec une lumière comme émise par un liquide incandescent passant au travers d'une atmosphère de vapeurs à plus basse température [et il présente des raies d'absorption]. Le second spectre apparaît superposé au spectre qui vient d'être décrit. Il présente cinq raies brillantes. Ce genre de lumière est émise par de la matière à l'état de gaz. […] Ces raies lumineuses sont bien plus brillantes que le continuum du spectre devant lequel elles apparaissent. Nous devons en conclure que la température du gaz dans lequel elles ont été émises est bien plus élevée que celle de la photosphère de l'étoile d'où est originaire le reste de la lumière de l'étoile. » Il ne fut pas long temps avant que le Dr Miller ne reconnaisse dans la raie rouge, cise en position C selon la nomenclature de Fraunhofer, une émission correspondant à l'hydrogène, ainsi qu'une autre dans le vert, toujours due à l'hydrogène, en position F. Spectre de la nova 1866 observé par Huggins. Le 19 mai, l'étoile nouvelle fut observée spectroscopiquement à Greenwich vers la magnitude 5. Le spectre montrait encore quatre raies brillantes. Il fut rapidement établi que la nova de 1866 est apparue en très peu de temps. En quelques heures tout au plus. Ainsi, le 12 mai au soir, entre 8h30 et 9h45, heure locale, le Dr Johann Friedrich Julius Schmidt, alors directeur de l'Observatoire d'Athènes observait la Couronne Boréale sans rien remarquer d'inhabituel à l'oeil nu. L'étoile était donc plus faible que la magnitude 5.5. Autre fait établi : la nova n'était pas une étoile nouvelle au sens strict, puisqu'une étoile de magnitude 9.5 était déjà cataloguée au même emplacement, dans le monumental et unique catalogue de référence de l'époque, le Bonner Durchmusterung (ou BD), sous le matricule BD+26 2765, soit l'étoile numéro 2765 de la zone +26 degrés (1859-1862). La nova 1866 faiblit assez rapidement, au rythme d'une demie magnitude par jour d'abord, puis plus lentement, jusqu'à devenir invisible à l'oeil nu dès le 20 mai (magnitude 6.2). En juillet, elle avait retrouvé son éclat originel, aux environs de la magnitude 9, où elle demeura tout l'été 1866. En septembre l'étoile eut un nouveau sursaut de vaillance et remonta aux alentours de la magnitude 7.5 à 8, où elle s'entêta pendant quelques semaines encore, avant de retomber très progressivement vers la magnitude 9 en décembre, puis plus bas encore dans les mois suivants. Dans les années et les décennies qui suivirent, son éclat oscilla avec une lenteur exaspérée, globalement entre 9.5 et 10, sans plus faire parler d'elle. L'étoile nouvelle n'était pas redevenue invisible à l'oeil nu avant longtemps qu'elle avait déjà reçu une immatriculation d'étoile variable au catalogue BD, qui faisait alors autorité. Une étoile fort étonnante à l'éclat délétère ayant été détectée en 1850 dans la toute petite Couronne Boréale, à trois pas de là, et dénommée R Coronae Borealis (Crb), suivie d'une deuxième, découverte en 1860 qui présentait de très lentes variations (S Crb), ce serait donc la lettre T, selon la règle établie, qui serait attribuée à la nova de 1866 (on attribuait alors aux étoiles variables une lettre, dans l'ordre de découverte au sein de chaque constellation à partir de R, soit : R, puis S, puis T, puis U,V, W … jusqu'à Z. Puis on continuait avec RR, RS, RT etc etc) T Crb, troisième étoile variable cataloguée de la Constellation de la Couronne Boréale. Donnons maintenant, à ce point de notre récit, la possibilité à Monsieur Hervé Faye, Astronome à l'Observatoire de Paris, et membre de l'Académie des Sciences, à qui nous tendons le micro, d'édifier un semblant de conclusion – provisoire -, au sujet de cette ténébreuse affaire. « Les conjectures relatives aux étoiles nouvelles ne tiennent pas davantage devant les faits. Autrefois on ne connaissait que les étoiles visibles à l'oeil nu ; aujourd'hui que l'on construit d'immenses Catalogues de 3ooooo étoiles, on a bien des chances de pouvoir désigner la petite étoile invisible dont l'éclat s'est exalté tout à coup pour un temps très-court, et c'est ce qui est arrivé pour la dernière. Ce ne sont donc pas des formations subites. […] En résumé, les étoiles dites nouvelles ne méritent pas ce nom : leur apparition presque subite n'est qu’une exagération du phénomène ordinaire des étoiles périodiquement variables, lequel répond lui-même à de simples oscillations plus ou moins sensibles dans le phénomène de la production et de l’entretien des photosphères de toutes les étoiles. […] Quand ils se produisent ainsi avec le caractère d'intermittences irrégulières de plus en plus séparées par de très longs intervalles de temps, ils sont les précurseurs de l’extinction définitive, ou du moins de la formation d’une première croûte plus on moins consistante. C'est pourquoi les phénomènes de ce genre ne se produisent que dans les astres d’un éclat déjà très faible et n’aboutissent jamais à doter le ciel d’une belle étoile de plus. » (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences – Juillet et août 1866) 9 février 1946. « Observé dimanche 6h45m, heure légale, nova magnitude 3,5, emplacement nova 1866, Couronne. » L'époque est à la modernité. Les messages voyagent désormais à la vitesse de l'électron dans le fil du téléphone. Mais il s'agit du même frisson de la découverte. Le télégramme n'est pas signé ; tout à son étonnement et à sa fébrilité, son auteur a oublié. Car la découverte à de quoi interloquer : la nova de 1866 est de retour. De retour ? Non. Si ! Cette fois encore, il s'agit d'un amateur, modestement équipé (une paire de jumelles assortie d'une documentation qu'il qualifiera lui-même de « rudimentaire »), qui a fait l'observation cruciale : Monsieur Rives, de Périgueux, qui la rapporte le jour même à Me Gabrielle Renaudot-Flammarion, alors secrétaire générale de la Société Astronomique de France et rédactrice en chef de L’Astronomie. L'auteur anonyme se fendra d'un courrier plus circonstancié quelques jours plus tard. En n'oubliant pas d'y adjoindre son patronyme, cette fois. Mais est-il véritablement le premier, Monsieur Rives ? Non, hélas. Mais il s'en faut de très peu. Comme un Courbebaisse quatre-vingt ans plus tôt, le hasard a voulu qu'il y eût plus prompt à répandre la nouvelle que lui, ailleurs. Armin Joseph Deutsch, par exemple. Doctorant au célébrissime Yerkes Observatory, Wisconsin, États-Unis ; il observera la même étoile en milieu de nuit, le même jour. Rapporté à l'heure de Greenwich, il est alors … 7h30 U.T. Une heure et quarante cinq minutes après Mr Rives. La nova pointe alors à la magnitude 3.2. Bien que nominé dans la catégorie « professionnelle », Deutsch devait fort logiquement être disqualifié pour le titre de découvreur. Pour autant, son nom est cité dans pratiquement tous les papiers de l'époque en tant que grand gagnant. Rives arrive bien après. Mais rendons plutôt à César ce qui appartient à César. And the winner is … Mr N. F. H. Knight, de Stoneleigh, Surrey, Angleterre, membre de la British Astronomical Association (BAA), amateur bien équipé (un réfracteur de 5'' de chez Cooke, pratiquement identique à celui que possédera John Birmingham dans ses années fastes, et du même fabriquant – un signe ? -, un autre réfracteur de 2'', et un troisième de 1'' et 5/8), variabiliste émérite (1770 mesures visuelles effectuées sur la seule année 1946 !). Knight qui, semble-t-il, faisait un peu de tourisme dans la Couronne Boréale, après avoir eu la bonne idée d'estimer R Crb, comme il en avait l'habitude, à l'aube, à cette époque-là de l'année, lorsque le ciel était dégagé. Nelson Felix Hubert – appellons-le Nelson Felix Hubert ; seules ses initiales nous sont parvenues, et ce n'est pas faute d'avoir remué la toile en tous sens pour tenter de retrouver les prénoms complets -, Nelson est donc d'abord interloqué par la présence pour le moins saugrenue d'une étoile nouvelle et brillante dans cette constellation si petite et si caractéristique qu'est la Couronne Boréale. « I was about to observe R CrB, as is my custom, I was suddenly struck – literally struck right in my eyes! – by the presence of a 3m nova in the constellation CrB » Il est 5h40, heure de Greenwich – forcément … à Greenwich. Soit cinq minutes avant l'observation de Mr Rives. Il sait. Il sait immédiatement, et intuitivement, qu'il s'agit là d'un retour inattendu de la nova de 1866, même s'il prendra la peine de le vérifier, malgré tout, un peu plus tard. La bonne étoile, au bon endroit, avec l'éclat ad-hoc. Parce que tout variabiliste, on oserait dire tout astronome un peu passionné et qui connaît son affaire, a entendu parler de cette étoile légendaire, dont l'histoire est racontée dans tous les livres se rapportant à la discipline depuis toujours. Le retour extraordinaire de la nova prodigue ! C'est le tout début du crépuscule astronomique. Le jour n'est pas encore pour tout de suite. La nuit est claire, très claire, il reste au moins une demie heure de nuit observable, et peut-être même plus, surtout si l'on observe aux instruments. Notre homme prend alors la décision de téléphoner à l'Observatoire Royal, dont il sait qu'il sera bien placé pour suivre (et faire suivre) l'affaire au plus près : ciel présentement clair, et pour cause !, il n'est localisé qu'à quelques miles au nord de Stoneleigh, instrumentation de pointe, compétences. Trouver un téléphone. Certes, les cabines téléphoniques rouges à la britannique ont commencé à fleurir un peu partout dans les rues de Londres et de sa banlieue avant guerre, mais tout de même. Ici, c'est le Surrey, à presque 10 miles du centre de la capitale. Il faut donc une bonne dose d'optimisme. Trouver une cabine dans le centre de la petite ville, un lieu public doté de l'appareil, qui fût ouvert avant le chant du coq, en 1946 – à moins que Knight eût le téléphone à domicile, ce qui est peu probable, mais qui n'est pas connu de toute façon. Cela sonne là-bas, à Greenwich. Après une longue minute, on décroche. C'est le gardien de nuit. Knight s'explique. Pas très au fait de tout cela, le watchman comprend la situation, ou du moins il s'y essaye, ou fait semblant de s'y intéresser. D'y croire. Il ne sait pas très bien ce que c'est qu'une nova, ni même une étoile variable, mais apparemment ça à l'air important. Son correspondant a pas l'air d'être un plaisantin. Surtout, il ne veut rien avoir à se reprocher, le cas échéant. Il part immédiatement chercher un interlocuteur. Un astronome, un astrophysicien, un étudiant, un technicien, un balayeur, qui on veut bien, mais quelqu'un de compétent. Nouveau (long) moment d'attente. Las, le gardien de nuit reprend le combiné. Il n'a pas trouver personne. Quoi ? Ces messieurs n'observent-ils pas ? Ils font des calculs, peut-être ? Depuis quatre-vingt ans, ils font des calculs, encore et toujours ? On ne sait pas. Quoi qu'il en soit, tous les observateurs sont au lit, et ils dorment à poings fermés. Et on ne saurait les réveiller. Il faudra rappeler plus tard. L'Observatoire ouvre à 9 heures. À 9 heures. Avez-vous bien compris ? À 9 heures, pas avant. Merci. La situation est Surrey-aliste, on oserait dit, mais c'est ainsi. Knight s'en retourne chez lui, où il peut encore estimer, sous un ciel cristallin, l'éclat de la nova à l'oeil nu jusque 6h15 : elle est alors à la magnitude 3.4. Dans l'intervalle, Monsieur Rives, de Périgueux s'étonne, et Monsieur Armin Joseph Deutsch termine quelque observation à la grande lunette de Yerkes, se préparant à sortir. Sa spécialité, son sujet de PhD, est l'évolution spectrale des étoiles naines de type A (1947). Dans les jours, les semaines, les mois qui suivirent, l'évolution de la nova de 1946 sera en tous points identique à celle de 1866. On ne pourra pas déterminer avec certitude à quel instant le début de l'éruption aura eu lieu, mais avec trois observations positives en moins de deux heures, on est enclin à penser que la surveillance était étroite ; il est dès lors permis de considérer comme probable que l'étoile n'aura pas explosé fort longtemps avant les premières observations publiées. Schaefer, 2023. En moins d'une semaine l'astre n'était plus discernable à l'oeil nu, et début mars il avait retrouvé son éclat habituel, aux environs de la magnitude 9.5. De mai à juin, il remonta lentement jusqu'à culminer vers 7.5, puis il diminua lentement pour atterrir à 9.5 en octobre. Du point de vue spectroscopique, l'éruption de 1946 présente bien à l'évidence le plus grand intérêt. C'est équipe en place à Yerkes au moment de l'observation initiale (Deutsch, Morgan et Münch) qui exposa les premières plaques. Les spectres obtenus sont compatibles avec ceux décrits par Huggins en 1866, et montrent ce que l'on connaît typiquement des spectres de novae : raies brillantes et raies d'absorption mêlées. Premiers spectres de la nova 1946, par Deutsch et al. Une étoile extraordinaire Bien évidemment, la connaissance a beaucoup évolué en 80 ans, et l'étonnement n'est plus le même. T Crb est une étoile fascinante dont le comportement a été scruté en détail entre les deux éruptions connues, puis après celle de 1946, et dont l'étude se poursuit. Le nombre de papiers qui lui est consacré augmente à un rythme que l'on qualifierait volontiers d'exponentiel ces dernières décennies, à mesure que la survenue d'une troisième éruption, à terme, se précise. La spectroscopie a été l'élément clé qui a permis de déterminer la nature de l'objet, lequel est désormais classé dans la catégorie des novae récurrentes, dont on ne connaît qu'une dizaine de représentantes, et encore ne sont-elles pas toutes du même type, ne présentent-elles pas toutes le même comportement (une demie douzaine d'exemples, selon d'autres auteurs, en fonction d'autres critères de classification). À définir les choses de façon un peu abrupte à quoi avons-nous affaire, en définitive ? Essayons de dresser le portrait de cette étoile peu banale. Un portrait qui sera, par nécessité, non exhaustif et comprendra des zones floues, tant les sujets de recherche qui lui sont consacrés, ainsi que les théories, sont nombreux, à l'instar des controverses, incertitudes et inconnues, qui sont au moins aussi nombreuses. Pour autant que nous sachions, il s'agit d'une binaire localisée à plus ou moins 900 à 1000 pc, soit un duo stellaire composé d'une naine blanche étroitement associée à une géante rouge de type M4 III, une étoile en fin de vie, l'une l'autre orbitant autour du barycentre du couple, selon une période égale à 228 jours (séparation entre les deux astres : 0.9 UA environ). À ce point associées, ces deux étoiles, que l'on qualifie le couple de binaire symbiotique. La masse totale en jeu est plutôt faible : 0.7 à 0.9 Msol pour la géante rouge, avec un diamètre plus ou moins équivalent à 70 fois celui du Soleil, ce qui en fait une étoile extrêmement peu dense, et 1.2 Msol pour la naine blanche, dont il est spécifié que cette masse amène l'étoile assez près de la limite de Chandrasekhar (il s'agit d'un rapport masse/diamètre selon lequel une étoile peut ou non se maintenir en l'état, et a contrario de la limite à partir de laquelle il y a effondrement global et contraction en étoile à neutron). La courbe de lumière de T Crb est complexe à analyser, qui présente schématiquement une modulation de type ellipsoïdale (découverte en 1975), égale à une demi période orbitale, soit 114 jours, d'une amplitude proche de 0.3 magnitude (chiffre très variable selon les auteurs, et surtout les époques considérées), à laquelle vient s'ajouter une scintillation (flickering), par nature irrégulière, voire chaotique, de 0.3 magnitude d'amplitude également, dont la fréquence peut varier du tout au tout sur un laps de temps réduit, et se comptant parfois en jours, parfois en heures, voire en minutes, ou les trois ensemble. Par variation ellipsoïdale, il faut comprendre que l'une au moins des composantes du système n'est pas totalement sphérique (ici l'étoile rouge), mais aplatie par effets de marées, ce qui induit des variations lumineuses selon la phase et l'inclinaison du système par rapport à l'observateur. La magnitude moyenne au repos (état de quiescence) se situe aux environs de 9.8 sur les dernières décennies. Mais ce n'est pas tout : il existe encore une variation secondaire, vraisemblablement imputable à la naine blanche, parce que particulièrement marquée dans les plus courtes longueurs d'ondes (le bleu et l'UV), dont la période est voisine de 55 jours. En dehors des éruptions majeures, culminant à la magnitude 2 à 3, des éruptions secondaires qui peuvent voir la nova remonter à la magnitude 7.5 ou 8 pendant 90 à 120 jours, et de l'état de quiétude, T Crb semble ne présenter un comportement d'excitation inhabituel que dans les années précédant et suivant immédiatement les pics, lequel comportement a été étudié en détail par Bradley E. Schaefer (Department of Physics and Astronomy, Louisiana State University, Baton Rouge, Louisiana, USA), comportement qui pourrait, s'il était de nouveau observé dans un avenir plus ou moins lointain, indiquer qu'une éruption majeure approcherait. Le conditionnel est important car, dans la mesure où seules deux éruptions majeures ont été observées, dont la première avec des moyens somme toute assez rudimentaires, et bien évidemment uniquement en phase descendante, il est difficile de conclure. Bradley E. Schaefer pense qu'une montée en éclat de la variable (la courbe de lumière présente alors un plateau surélevé, tout à fait caractéristique, pendant une dizaine d'années), suivie bientôt par une brusque redescente, que l'on détecte également dans les courbes de lumière, aussi bien dans la bande V que dans la bande B, est le signal qu'il faut rechercher et anticiper comme point d'alerte ultime avant une nouvelle éruption majeure. Ce signal aurait été détecté dans les derniers mois de l'année 2023 (Schaefer 2023-2024). Ceci encore : selon d'autres auteurs (Iłkiewicz, Mikołajewska, Stoyanov, août 2023), au moins sept périodes différentes seraient présentes dans la courbe de lumière de T Crb, allant de 44 à 57 jours, qui seraient imbriquées les unes dans les autres, qui expliqueraient le comportement lumineux apparent de l'étoile, périodes encore associées à d'autres, bien plus longues, qui ne se comptent plus en dizaines mais en centaines ou milliers de jours. On parle de 700 jours, 3640 jours, et même 6500 jours (Schaefer). Mais on ne détaillera pas tout ceci ; on parvient, à ce niveau-là de détails, au-delà du consensus. Quoi qu'il en soit, une grande partie de l'énergie émise par le système l'est sous la forme de lumière UV, tout au long du cycle, ce qui suggère que la source est véritablement très chaude. L'étoile présente également de très fortes variations de son spectre, avec des raies en émission ou en absorption qui apparaissent, régressent, puis reviennent au devant de la scène, presque à l'infini. Il s'agit du spectre résultant du mix de trois sources actives et variables : une géante rouge, une naine blanche, et une nébulosité indéterminée. Dans l'état d'excitation supérieur du système, tel qu'il s'est amorcé depuis 2015 et synonyme de l'arrivée d'une éventuelle éruption, les raies en émission Hγ, OIII, NIII, HeII et OIV apparaissent particulièrement mouvementées et variables. Le type spectral effectif de la géante rouge s'en trouve ainsi modifié, évoluant de M4 III vers M3 III, puis M2 III. La portion de l'étoile faisant face à la naine blanche serait essentiellement celle concernée ; on parle alors de « hot spot » (Munari, Dallaporta et Cherini, 2016). Binaire comportant une géante rouge et une naine blanche, insérérée profondément au sein du disque d'accrétion (invisible à cette échelle) Serait en jeu, in fine, un phénomène de transfert périodique de masse depuis la géante rouge vers la naine blanche, avec accrétion de matière autour de celle-ci sous la forme d'un disque en rotation. Le vrai cœur de l'action, en somme. Et le moteur des deux éruptions de type nova qui ont été observées en 1866 et 1946. Il a ainsi été calculé que la masse accrétée serait équivalente à environ 2.5 x 10-8 Msol par an, laquelle masse, accumulée pendant 80 ans, serait suffisante pour qu'une réaction thermonucléaire s'amorce en fin de compte, au contact de la naine blanche, ou plus vraisemblablement, au sein même du disque d'accrétion. Un disque dont le diamètre serait équivalent à environ 20 rayons solaires (12 millions de km), à rapporter au diamètre même de la naine blanche (10000 km, typiquement), mais dont la partie la plus interne serait, seule, véritablement active (40 000 km de rayon pour le disque interne ; Dobrotka, Hric, Casares et al, 2009). Plus précisément, car il faut bien constater que rien, absolument rien, n'est simple dans cette affaire : il convient de considérer que le phénomène d'accrétion supputé n'est pas un long fleuve tranquille qui, par sa lenteur et sa régularité expliquerait tout. Une accumulation, suivie d'une explosion à date déterminée, point à la ligne et retour à la case départ. Ce scénario simpliste ne collerait pas avec l'ensemble des phénomènes observés. Les dernières études parlent plutôt d'accrétion sensiblement irrégulière, se produisant par étape, et d'un disque d'accrétion qui présenterait des soubresauts chaotiques, avec des périodes de calme enchaînées à de brusque échauffements (sans aller jusqu'à la réaction thermonucléaire, toutefois). Des accumulations tranquilles suivies « d'énervements ». Tout ceci s'apparenterait au mécanisme invoqué pour expliquer les novae naines, un autre type de novae, moins spectaculaires mais mieux connu, et en particulier celles de type SU Ursae Majoris : des éruptions de moindre intensité dans le disque d'accrétion d'une binaire pourvu d'une naine blanche. Exactement le cas de T Crb, en fait, dont le comportement serait mixte, en quelque sorte : nova naine plus nova cataclysmique. Également, il faut prendre en compte la possibilité d'une instabilité plus grande encore de la binaire, qui apparaîtrait 60 à 70 ans environ après la dernière éruption majeure (dix ans avant l'éruption majeure). Pour des raisons indéterminées, un transfert de masse important, et entretenu, se mettrait alors en place assez soudainement, sorte d'emballement (augmentation d'un facteur 20), qui aboutirait à une forte augmentation de la production de lumière dans le disque d'accrétion, et donnerait lieu à la constitution du plateau visible dans la courbe de lumière avant les éruptions (Schaefer). S'agissant du creux observé dans la courbe de lumière juste avant l'éruption majeure de 1946, il s'agit d'un phénomène unique, non observé encore chez d'autres nova, et pour lequel il n'existe pas d'explication véritablement convaincante actuellement. Des éjectas de poussières, produits à un moment ou un autre, pourraient néanmoins expliquer l'obscurcissement du système avant l'éruption. Comme signalé un peu plus haut, Schaefer affirme qu'un tel creux est en passe de se reproduire sur les années 2023-2024 et que l'éruption majeure est très proche. Nous saurons bien assez tôt à quoi nous en tenir à ce sujet. Schaefer 2023. Attention : les deux schémas n'ont pas la même échelle temporelle. Dernier point : pourquoi une remontée en éclat une centaine de jours après l'éruption majeure ? Une étude publiée en décembre 2023 réinvestit la thèse du « hot spot », créé par « simple » irradiation de la géante rouge face à naine blanche, et par la naine blanche dont la température de surface atteint les 200 000 K, qui exercerait ensuite une sorte d'effet miroir en renvoyant de l'énergie vers l'extérieur (Munari, INAF Astronomical Observatory of Padova, Italie). Quelques prédictions pour la date de la prochaine éruption : Luna, Sokoloski, Mukai et Kuin (2020) : éruption en 2026±3 Maslennikova,Tatarnikov et al (2023) : éruption en janvier 2024 Schaefer, Kloppenborg et Waagen (2023) : éruption en 2024.4±0.3 L'observation de T Crb – la nova la plus brillante de l'époque moderne !, au cours des semaines et des mois à venir, et durant les prochaines années, promet d'être passionnante. Même s'il n'est absolument pas certain que l'étoile puisse faire preuve de mansuétude au point de se complaire aux désirs des astronomes les plus prétentieux, qui la voient exploser bientôt, et de se montrer alors sous ses plus lumineuses parures – tout ceci n'est que conjecture, à preuve du contraire. L'amateur, qu'il soit variabiliste adepte de la méthode visuelle, photométriste débutant ou confirmé, ou spectroscopiste, est bien placé pour effectuer un suivi complet en longitude et obtenir des observations de grande valeur scientifique, qui seront conservées précieusement et alimenteront les chroniques pendant des siècles. À défaut, et dans l'attente de l'éruption tant attendue de T Crb, il est toujours possible de se faire les dents, au passage, sur R Crb, autre variable d'intérêt considérable, qui loge à deux pas de là, de l'autre côté de l'étoile Epsilon Coronae. Le simple curieux ou le photographe amateur de belles images rares se devra de profiter de son ciel illico, dès l'annonce d'une éventuelle apparition de T Crb, car le phénomène est de courte durée : une semaine de visibilité à l'oeil nu au maximum. Un point à éclaircir, qui n'est pas évoqué dans les compte-rendus publiés en 1946, serait sans doute de déterminer si oui ou non, la nébulosité observée par Huggins en 1866 autour de la nova dans les jours qui suivirent son apparition peut de nouveau être observée. Il ne fait guère de doute que l'étoile soit enveloppée d'un cocon de matière éjectée lors de précédentes éruptions. Je dors depuis quelques temps avec une paire de jumelles de 70 mm sous l'oreiller, et l'APN est prêt à être dégainé à la première lueur un peu suspecte qui se montrera au travers des nuées. Et vous ? ____________________ Bibliographie Belczynski, Mikolajewski : On the nature of the recurrent nova, Astronomical Society of Pacific, vol 137, 1998 Belczynski, Mikolajewski : New binary parameters for the symbiotic reccurent nova T Coronae Borealis, MNRAS vol 296, 1998 Birmingham : The new variable near e coronae, MNRAS vol 26 JUNE 1866 Birmingham : The Red Stars: Observations and Catalogue, The Transactions of the Royal Irish Academy, 1879, Vol. 26, Science (1879) Dobrotka, Hric et al : Searching for flickering statistics in T CrB, MNRAS, 402, 2010 Faye : Remarques sur les étoiles nouvelles, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences 1866, Gallica, 1866 juillet et août Flammarion : Les étoiles et les curiosités du ciel, 1882 Flammarion : Mémoires biographiques et philosophique d'un astronome, 1911 Haschenberg, Wellmann : Das Spektrum und die Lichtkurve der Nova T Coronae borealis 1866 während ihres Maximums, 1938 Huggins, Miller : On the spectrum of a new star in corona borealis, 1897 Iłkiewicz, Mikołajewska, Stoyanov : Symbiotic Star T CrB as an Extreme SU UMa–type Dwarf Nova, APJ letters 953, 2023 Knight : Proceedings of observatories, MNRAS vol107 1947 Luna, Mukai et al : Dramatic change in the boundary layer in the symbiotic recurrent nova T Coronae Borealis, A&A 619, 2018 Luna, Sokoloski : Increasing Activity in T CrB Suggests Nova Eruption Is Impending, APJ letters 902, 2020 Marriott : The association’s awards and medal, JBAA, vol 110, 2000 Maslennikova, Tatarnikov et al : Recurrent symbiotic nova T Coronae Borealise before outburst, Arxiv, Astro-Ph, 2023. Mc Laughlin : Note on a Supposed Earlier Maximum of Nova T Coronae 1866, 1939 Mohr : A star in the western sky : John Birmingham astronomer and poet, 2004 Mohr : John Birmingham of Tuam, a most unusual landlord, Journal of the Galway archeological and historical society, vol 46 1994 Morgan, Deutsch : The spectrum of T conoae Borealis at its 1946 outburst, APJ, vol 106, 1947 Munari, Dallaportac, Cherini : The 2015 super-active state of recurrent nova T CrB and the long term evolution after the 1946 outburst, Arxiv, Astro-PH, 2016 Munari : The secondary maximum of T CrB caused by irradiation of the red giant by a cooling white dwarf, Arxiv, Astro-PH, 2023 Munari : The ”super-active” accretion phase of T CrB has ended, Arxiv, Astro-PH 2023 Pettit : The light-curves of T Coronae Borealis, Astronomical Society of Pacific, 1946 Rives : Réapparition de la Nova T Coronae Borealis (1866), L’Astronomie vol 60, SAF, 1946 Schaefer : The recurrent nova T CrB had prior eruptions observed near December 1787 and October 1217 AD, Journal for the History of Astronomy, 2023 Schaefer : The recurrent nova T CRB did not erupt in the year 1842, The Observatory, 2013, vol. 133 Schaefer : The ? & ? Light Curves for Recurrent Nova T CrB From 1842–2022, the Unique Pre- and Post-Eruption High-States, the Complex Period Changes, and the Upcoming Eruption in 2025.5±1.3, MNRAS, Preprint 2023 Schaefer : Comprehensive photometric histories of all known galactic recurrent novae, APJ supplement series, vol 187, 2010 Scheiner : A treatise on astronomical spectroscopy, Ginn & Company, 1898 Schmidt : Schreiben des Herrn J. F. Julius Schmidt, Directors der Sternwarte in Athen, an den Herausgeber astronomische Nachtrichten 1867 Toone : The historical outburts of T Coronae Borealis revisited, BAA, varibale star section circular num 138, 2008 La Nova T Coronæ Borealis 1866, L’Astronomie vol 60, SAF, 1946 T coronae Borealis, & misc, Nature, vol 157, 1946 The spectrum of T Cor Bor, Sky and Telescope, April 1946
  20. Bonjour Toujours pendant cette soirée du 04/02: La Comète 144P/Kushida Elle se trouve actuellement dans la constellation du Taureau, à une distance de 108 578 236 kilomètres de la Terre. http://astro.vanbuitenen.nl/comet/144 M81 (NGC 3031) La Galaxie de Bode dans la constellation de La Grande Ourse, distance environ 12 millions d'AL. Comme son nom l'indique elle a été découverte par l'astronome allemand Johann Elert Bode en 1774 (il a aussi découvert la même nuit M82) Capture de 7 minutes M82 (NGC3034) la Galaxie du Cigare dans la constellation de La Grande Ourse, distance environ 14 millions d'AL. M81 et M82 sont souvent associées sur les astrophotos du fait de leur "proximité" angulaire et toutes les deux sont visibles avec des jumelles 10x50. Une autre vue de la mer de nuages qui recouvrait la Combe de Savoie ce dimanche 4/02: Bon ciel à vous
  21. Je ne sais pas si elles ont le "phase coating", mais à la base je les avais payées une 30aine d'euros (elles ont bien augmenté depuis), et je les trouve vraiment très bonnes. Comme je l'ai dis plus haut j'ai comparé avec des monarch qui coutent environ 300 euros, et je n'ai vu aucune différence. Les étoiles sont parfaitement ponctuelles, il n'y a aucun chromatisme, tout le champ est net. Ce ne sont pas mes seules jumelles, j'en ai toute une palanquée, dont des Canon IS, donc je sais faire la comparaison.
  22. Les jumelles c'est souvent comme ça, vu de l'extérieur elles se ressemblent, mais quand on les met l'une à côté de l'autre et qu'on les compare sur le terrain, c'est là qu'on voit la différence et c'est la seule possibilité. Parfois, il y peut y avoir des mauvaises surprises dans des marques connues et de bonnes surprises dans des marques moins connues. Même pour la prise en main comme déjà dit, il suffit que le revêtement, le gainage ne soient pas les mêmes, y compris les bonnettes... Les traitements des optiques ne sont pas anodins. Les produits viennent au départ de la même usine, mais tout dépend le cahier des charges et/ou ce qui est proposé par le fournisseur initial. Les différences de prix s'expliquent aussi facilement... Intermédiaires ou pas et quantité demandée. Faire fabriquer 10 000 paires, c'est pas pareil qu'en faire fabriquer 1 000. Ne pas oublier non plus que quand il y a des prix (très) attractifs (hormis moins d'intermédiaires), cela peut aussi vouloir dire que le fournisseur déstocke soit car bcp de stock (des palettes complètes) et/ou que cela ne se vend pas, surtout vu les temps actuels et en plus on était en période de soldes. On se rappelle tous les produits Meade (ETX-70 et jumelles) arrivés en Europe (Allemagne) et qui ont terminé leur vie à prix cassé chez Aldi/Lidl (enseignes de même nationalité).
  23. Ca me parait tres possible aux jumelles; elle etait bien visibleu au chercheur 9x50 ( @cagou68 ) . De là à parler de détails, je sais pas, j'ai pas regardé plus Et oui le ciel d montagne c'est quand meme grandiose!!! Avant meme d'observer dans un instrument on prend une belle claque!!
  24. Salut, des sorties orientées amas ! c'est vrai qu'en ce moment c'est la saison. Tu n'avais pas l'air enchanté de M103, c'est pourtant un des "grands" amas de Cassiopée, région très riche qui en compte de bien plus modestes. Lune cendrée a raison de dire que l'on peut en confondre, NGC 663, NGC 654 aussi de mémoire pas loin ...NGC 2158 nécessite certes un bon ciel aux jumelles de diamètre "standard", 42 à 50 mm, mais il se fait tout de même bien. De là à le résoudre, c'est une autre histoire ... M50 me fait penser à une sorte de lettre alpha couchée, il devient impressionnant à la lunette. Un peu à l'image de Cassiopée ou du Cygne, cette région est très riche en amas, à parcourir à la lunette ou aux jumelles. Bonne idée pour M48, rarement évoqué et pourtant intéressant (grosse plage floue aux jumelles, avec une partie plus concentrée à la lunette). Merci du partage ! M44 est "presque" trop apparent dans un instrument, un peu comme les Pléiades ...😁 Il me permet d'estimer la qualité du ciel à assez bonne hauteur, ce qui ne veut pas forcément dire que c'est transparent dès l'horizon 😉 Tu voulais varier un peu avec des galaxies, souvent en cette saison je regarde une des premières à se lever à l'ESt, NGC 2903 dans la Tête du Lion. Elle est un peu plus haute que le Triplet, je l'ai bien détectée ce week aux 8x42 sous très bon ciel (mais ça reste petit petit dans les jumelles ...)
  25. Cela faisait de nombreuses semaines sans conjonction planning / météo favorable, je commençais à perdre patience. Mais cette fois, ça y est ! Ce weekend c'est la bonne puisque je suis reposé, n'ai rien de prévu ET la météo est correcte. Après vérification cet après-midi sur Meteoblue, il m'annonçait deux soirs propices de suite : ce soir donc, et demain. Malgré un léger Mistral qui souffle, les températures sont clémentes et le ciel est clair. J'installe donc le télescope sur la terrasse en fin de journée afin de laisser le matériel s'acclimater. Mon programme est fort simple et bref : découvrir M35 et détailler M103. 20h30, début des hostilités. Après un bon petit repas avalé, je sors et découvre que le ciel est "relativement" clair. L'air est stable mais assez peu transparent...😑 Tant pis, c'est mieux que la plupart des soirées depuis au moins deux mois. Je m'installe, mon voisin décide alors de couper sa TV géante et d'éteindre toutes les lumières (merci à lui ) tandis que je commence par faire une entorse à mon programme. Ben oui, Orion est juste là, plein Sud. Comment résister ? Du coup j'attaque cette soirée d'observation par M42, toujours aussi belle même sous un ciel moyen. Ses bras en forme d'arc, avec ses voiles et filaments vaporeux, son trapèze au centre et HIP 26258 un peu entourée également de son nuage de gaz ionisé. Spectacle bien connu, mais toujours aussi appréciable. Je passe ensuite sur M35, très facile à repérer entre les deux étoiles extrêmes du pied de Castor, dans les Gémeaux. L'amas est superbe, avec des dizaines d'étoiles résolues, de magnitudes assez différentes. Il offre une belle plage dynamique et une belle richesse, particulièrement intéressant avec un grossissement autour de 60x. J'en profite pour constater que mon oculaire ES 28/68 est vraiment très chouette, très contrasté avec un champ parfait de bord à bord (je l'avais déjà apprécié sur la Lune, mais avec des champs d'étoiles il est plus facile de détecter une éventuelle déformation en bord de champ). J'alterne entre le Omegon 38mm et le ES 28mm, et reste un bon moment à contempler ce 45ème objet de Messier à mon actif. Il est temps de retourner voir M103 dans Cassiopée. Je l'avais découvert lors de mon passage à l'observatoire des Baronnies Provençales en novembre mais n'avais pas eu le temps de l'observer à l'envie (j'étais attendu dans la salle de contrôle du T800... il y a des priorités dans la vie 😇). Cet petit amas ouvert est un des plus éloigné que nous connaissons (environ 8000al.), ne comporte qu'environ 25 étoiles visibles et est très peu dense... Toutes ces caractéristiques en font un objet assez difficile à repérer. En fait, on peut passer dessus sans savoir que c'est lui que l'on cherche, c'est ce qui m'est arrivé ce soir. Après m'être assuré que je pointais au bon endroit, en m'aidant du pointeur laser à travers le chercheur, j'essayais de me repérer dans le champ de celui-ci... mais en vain. J'ai dû aller vérifier sur Wikipedia à quoi il ressemble et là je l'ai repéré dans le champ. Je voulais le détailler, et bien ça a été vite fait avec seulement quelques étoiles visibles 😄. Le rapide coup d'oeil sous le ciel des Baronnies m'avait laissé un souvenir plus sympa que l'observation de ce soir... Il faudra que je le retente dans de meilleures conditions. L'objet n'étant au final que peu intéressant à observer, je décide de retourner plein sud, voir ce que le ciel me propose. Sirius est quasiment plein sud, j'en profite pour jeter un rapide coup d'oeil à M41 dans le Grand Chien. Repéré facilement aux jumelles, il est tout de même bas (à moins de 25° de hauteur) et noyé dans la bouillasse... Tout de même, il est assez remarquable, avec ses étoiles de belles magnitudes et assez riche. En remontant avec les jumelles, je me souviens d'un amas perdu au beau milieu de rien entre Procyon et Betelgeuse, je le trouve rapidement mais galère un petit peu plus à le trouver au chercheur. Même en m'aidant du pointeur laser à travers le chercheur, ce n'est pas facile de le tomber dessus "au coup de chance" comme ça. Au final, je trouve plus simple de partir de l'étoile Alzirr (le pied de Pollux) et de cheminer jusqu'à l'amas. Après vérification sur les cartes, cet amas est NGC 2264, un très jeune amas peu riche mais avec des étoiles très brillantes. Je retourne vers M35 pour clôturer la soirée, ayant échoué à repérer M44 aux jumelles (et même à repérer le Cancer...) à cause de la qualité du ciel qui s'est dégradée dans ce secteur. Après 2h d'observations je rentre au chaud mais laisse tout le matos dehors, à voir ce que demain nous réserve...
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