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Bonjour à tous, Après un bon gros temps de mise en place, nous voici enfin migré sue une nouvelle architecture. Le site est donc de retour avec des performances largement supérieures. Vous pouvez le constater dès à présent, tout charge plus vite. Les gros temps de plantages réguliers que l'on connaissait depuis maintenant plusieurs mois ne devraient être à présent plus qu'un mauvais souvenir! Si vous constatez des bugs ou problèmes quelconques, n'hésitez pas à nous en faire part, tout changement majeur apportant nécessairement son lot de bugs (ou pas, si on a de la chance)56 points
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Bonjour à tous, Comme le temps en région Parisienne n'est vraiment pas propice à l'astro depuis un bon moment j'ai fouillé dans mes archives et je me suis mis à traiter quelques images de constellation que je n'avais pas encore faite. Je n'avais pas d'idée très précise en shootant ces images (que je faisais en parallèle de l'utilisation d'un instrument à plus grande focale) mais disons que j'ai essayé d'intégrer la totalité de la constellation dans le cadre. Elles m'ont également permis de trouver les meilleurs réglages (notamment l'ouverture) des objectifs et de progresser dans l'élaboration de mosaique (par exemple j'ai réalisé qu' à 45mm de focale il est quasiment indispensable de modifier l'angle du cadrage entre les deux panneaux d'une mosaïque ) Elles sont réalisées avec un canon 2000D et des objectifs de 45 mm (Tamron) ou 135mm (Samyang) suivant les cas Voici tout d'abord la constellation du Lion avec une mosaïque de 2 images faites au 45mm (2x80x60s) Ensuite la constellation du triangle. Une mosaïque de 2 image réalisée au 135mm (2x60x60s) La constellation de la Lyre réalisée au 135mm (100x60s) Et enfin la constellation de la grande Ourse. Une mosaïque de 2 images faites au 45mm (2x90x60s) Je vous laisse zoomer dans les images et essayer de trouver les différents objets (les Messier par exemple sont tous parfaitement visibles). Personnellement je trouve ça très amusant! Edit 17/05/2023: Constellation de la couronne Boréale au Tamron 85mm 60x60s: Constellation du Bouvier, mosaïque de 2 panneaux au 45mm (2x60x60s): Edit 20/05/2023: Constellation de la Chevelure de Bérénice, mosaïque de 2 panneaux au 85mm (2x60x60s): Constellation du Petit Renard au 85mm (120x60s): Edit 27/05/2023: Constellation des Chiens de chasse au 135mm (70x60s): Constellation de la Flèche au 135mm (90x60s): Constellation du Dauphin au 135mm (61x60s): Edit 09/05/2023: Hercule, 47x60s au 24mm: Le Cygne, 56x60s au 24mm: Edit 15/06/2023: La tête du Serpent, 60x60s au 45mm: L'Aigle, mosaïque de 2 panneaux au 45mm, 2x75x60s: Edit du 17/06/2023, la petite Ourse au 45mm. 117x120s: Edit du 26/06/2023: L'Ecu de Sobieski au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 93x60s: Le Petit Cheval au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 62x60s: Le Lézard au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 45x60s: Edit du 09/09/2023: Constellation d'Andromède. Mosaïque de 4 panneaux au Tamron 85mm + caméra Asi 2600MC. Edit du 16/09/2023: Constellation de Cassiopée, mosaïque de 2 panneaux au Tamron 85mm et Canon 2000D: Edit du 12/10/2023: Constellation de la Girafe, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 73x60s: Constellation de Céphée, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 120x90s: Constellation de Persée, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré,mosaïque de 2 panneaux 103x60s et 92x60s: Constellation du Bélier, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 58x60s: Edit du 13/01/2024: Constellation du Taureau, mosaïque de 3 tuiles au Sigma Art 50mm (à f/2.5) et Canon 2000D défiltré, 3x120x60s: Edit du 21/01/2024: Constellation d'Orion, mosaïque de 2 tuiles au Sigma Art 50mm (à f/2.5), Canon 2000D défiltré et filtre ZWO dual-band, 68x90s + 80x90s: Edit 17/04/2024: Constellation du Cancer, Sigma Art 50mm (à f/2.8), Canon 2000D défiltré, 91x60s Constellation du Petit Lion, Sigma Art 50mm (à f/2.8), Canon 2000D défiltré, 92x60s Edit du 07/06/2024: Constellation d'Hercule (deuxième version) ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/3.5) 3x65x60s: Edit du 11/06/2024: Constellation du Cygne (V2), ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/2.8) + filtre Optolong L-pro Mosaïque de 2 panneaux, 96x60s + 88x60s: Edit du 08/07/2024: Constellation du Dragon, ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/3.5) Mosaïque de 4 panneaux, 4 x 50 x 60s: Nico31 points
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Bonjour à tous Ces dernières années je vous proposais des cartes de PL à utiliser essentiellement dans Google Earth Ce sera toujours le cas, car c'est pratique et très facile à faire pour moi Mais avec l'aide précieuse et experte de Nicolas Betheuil (qui a pris contact avec moi sur X) je peux aujourd'hui vous proposer des cartes dynamiques directement dans le navigateur C'est relativement intuitif, mais il y a des trucs à savoir, des astuces et des explications rassemblés sur cette page que je vous invite à lire fortement. 3 cartes sont dispos : carte de PL minimale carte de PL maximale carte astophoto28 points
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Bonjour à tous, Après avoir passé des mois à scruter tous les postes et les sites que j’ai pu trouver parlant de la construction de dobson, je viens à mon tour vous présenter le mien. Il n'est autre que la copie de plusieurs télescopes rencontré sur le web et en particulier le 400 Uc-Ul de Serge Vieillard. Les sources d'inspiration ont aussi été le T300 de Juan Lucas, les différents Strock qui ont été présentés ici mais aussi sur le forum d'en face. Mais aussi les télescopes de Pierre Desvaux, le T600 Calédonien et bien d'autres... Je ne compte plus les heures de lectures et de croquage de cervelle pour comprendre le fonctionnement de tels appareils. Pour le cahier des charges, je voulais un télescope le plus léger possible (qui puisse être transporté en montagne pour un bivouac), ou en vacances avec les bagages et la famille. D'où le côté compact. D'un point de vue esthétique un flex rocker s'est vite imposé et le côté minimaliste du T400 de Serge Vieillard a été plus qu'une source d'inspiration. Pour ce faire le choix d'un miroir de chez Astro Reflect s'est vite imposé : 3,5kg pour 300mm de diamètre. Le secondaire est en cours de réalisation en Bourgogne chez M Grière. Aujourd'hui le télescope est presque terminé. La caisse de transport ainsi que quelques finitions d'ordre esthétiques sont encore à apporter. Pour ce qui est des calculs le site de Serge Bertorello à été d'une aide immense Je remet ici les pages qui m'ont permis de dimensionner cet instrument : http://serge.bertorello.free.fr/ Pour les différentes formules : http://www.astrosurf.com/agerard/quesako/formules_optiques.html Pour le barillet : Logiciel Plop La page de Serge Vieillard : http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/T400/index.html L'incontournable Magnitude 78 : https://magnitude78.astrosurf.com/ Et plein d'autres que j’oublie mais sans qui l'aventure ne serait pas possible. Merci à tous pour vos publications, postes, réactions et commentaires qui font avancer les néophytes comme moi. La structure à été réalisée en contre plaqué de bouleau 9mm stratifiée carbone sergé 245gr/m² En collant plusieurs épaisseurs (deux ou trois suivant les besoins), j'arrive aux épaisseurs finales voulues : 18mm pour la cage secondaire et les tourillons et 27 mm pour la base. le rocker fait 6mm d'épaisseur (un anneau de 9mm passé à la défonceuse). Pour un gain de poids, l'anneau secondaire a été évidé et rempli de polystyrène extrudé avant stratification. Quelques bulles persistent mais après de longues heures de ponçage re résinage (avec les temps de séchages qui s'imposent), re ponçage, tant pis... Le résultat global est quand même bien satisfaisant L’anneau seul pèse 570g, L’araignée est une trois branche pyramidale désaxée permettant d’aligner le point du secondaire avec l’axe optique, Cf Magnitude 78 Les branches ont été faites avec deux plats de carbone de 25x1,4 mm collés à l’époxy. Les équerres faites avec 4 plis de tissus carbone 245gr/m² stratifiés sur cornières alu. La réalisation a été faite en suivant les recommandations du T400, Les molettes des vis de collimation sont faites avec des inserts laiton M4 pour impression 3D collés sur une tige filetée M4 en laiton. Les inserts dans l’araignée sont réalisés avec des chevilles laiton qui ont été repercées en bout et taraudées en M4 donnant une longueur de 15mm. Le barillet est un 18 points en aluminium calculé par Plop. Un plan à l’echelle 1:1 a été réalisé et a été suivi tout au long du montage. Les tourillons ont un rayon de 300 mm et sont en deux plis de cp bouleau stratifié sur les deux faces ce qui donne une épaisseur finale de 19mm. Un contreventement est installé avec des tubes carbone diamètre 15, les mêmes que pour le serrurier. Un rattrapage du diamètre à été fait avec un tube aluminium D12/10 mm et un insert fileté M6 permet la liaison des tourillons. Les liaisons structure / serrurier sont faites à l’aide de chapes réalisées avec du plat de 4mm et du tube alu D12/10 mm qui s’adaptent aux tubes carbone. Pour qu’il n’y ait pas de jeu dans les assemblage un guidage en tube D8 mm permet la bonne tenue des chapes sur la structure sans que le serrage ne se face sur les filets des vis. Cf T600 ACA, La gestion des jeux sur les chapes articulées : http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/T600-ACA/principes.html Le porte oculaire est de type Crayford réalisé en aluminium 4mm et tube alu D60/57mm rattrapé grâce à des bagues imprimées en 3d par la société Addtech à Nantes. Quatre roulements D13mm ont été installés par deux formant un angle de 90° avec l’axe du tube. Le bouton de manœuvre est en époxy teintée et coulée dans un moule fait avec de la terre de potier et un bouchon de brique de lait pour l’empreinte. La terre à été mise à sécher et a reçue une couche de cire d’abeille en prévision du démoulage. Les boutons de manœuvre des tiges de collimation du primaire ont été fait sur le même procédé. Le tout réuni donne un bel ensemble de 10 kg qui a vu sa première lumière hier pour mon plus grand bonheur. Bien sûr encore quelques finitions sont à apporter, notamment sur la base, les bandes de frottements (Alu, ou formica…). Et aussi un équilibrage par élastique sera à prévoir car avec un miroir aussi léger le télescope a tendance à piquer un peu du nez. Bon ciel à tous.27 points
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Cycle de Céphée - Tome 2 UN DOMAINE TOURMENTÉ (Mosaïque FSQ106 - ASI6200) Si vous n'avez pas lu les précédents chapitres, voici les liens vers le début de ce récit : Chapt : 1 et 2 Chapt : 3 et 4 CHAPITRE 5 : CHAOS ET HARMONIE Le spectacle qu’offrait cette vue large du domaine éveillait autant d’angoisse que d’apaisement. La sérénité et le tourment s’entremêlaient sur ces terres, comme s’ils coexistaient depuis toujours, dépendant l’un de l’autre. Il était maintenant aisé de comprendre la quiétude de l’Œil de Cephée, lui qui voyait tout, était en mesure de comprendre, ce qui deviendrait bientôt pour nous une évidence. Ce paysage était régit par Le Chaos et L’Harmonie. L’Oeil demeurait indiffèrent devant la menace de cette Grande Vague, il savait que lorsqu’elle arriverait, ils échangeraient leurs tourments et leurs sérénités, dans la danse orchestrée par la houle. A toute échelle de temps et d’espace, le Chaos et l’Harmonie cimentaient cet univers ondoyant. Les Fantômes, volaient comme des vagues à travers d’autres vagues, Ghyubuldagian lui-même était un monde de flots niché sur une grande marée sombre. Elles étaient présentes partout, tout le temps, dans une infinie fractale, nous réalisions alors la réalité. Tous ce monde nichait probablement lui aussi sur la crête d’une Vague encore plus grande, qu’il nous était impossible d’imaginer… CLIQUER SUR L'IMAGE POUR ACCEDER A LA FULL : Afin de mieux rendre compte des proportions des objets dans leur environnement, voici un rappel des crops correspondants aux précédents chapitres : 1- VDB141 et CB230 2 - Gyulbudaghian et HH-215 3- LBN 468 4 - NGC7023 EPILOGUE Revenons à des sujet plus terre à terre après ce long voyage, voici les détails techniques de cette mosaïque. Il s’agit d’une composition de 3 panneaux, couvrant un champ de 7° par 3.9°. L’échantillonnage résultant est de 0.91 arc/sec pour une image de 360 Mpxl (j’ai à nouveau été bridé par le format tiff et son poids de fichier maximal). Les acquisitions ont été réalisées en itinérance, principalement à Valdrome, en Seine et Marne (sous un bon ciel pour la région parisienne), mais aussi en Espagne durant un séjour entre astro-copains. Matériel : AP Mach1 - FSQ106 Edx4 – Camera ASI 6200MM - Filtres Astrodon LRVB Temps de poses : 13h de luminance et 1h par couche couleur par panneau, soit un total de 48h environ, réparties sur 11 nuits. Traitement effectué sur : Pixinsight, AstroPixelProcessor, et Photoshop Encore un grand merci pour votre lecture, Et à bientôt pour de nouvelles aventures ^^. Malik27 points
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Bonjour tout le monde, nous sommes fiers de vous présenter notre premier projet de groupe. Nous avons pris du temps à réfléchir sur la cible, finalement le choix est tombé sur WR134, une belle nébuleuse étendue dans le Cygne Je vous mets la full ici et les explications sur Astrobin : https://www.astrobin.com/d8onv3/ J'espère que l'image vous plaira ! Axel26 points
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Bonjour, Pour faire dans l'originalité en ce jour d'éclipse solaire totale, je viens ici vous poster quelques photographies Après un vol Paris-Houston, j'avais prévu (plan A) de me rendre a Uvalde à environ 500km à l'ouest de Houston. Au vu de la météo au Texas, le plan A a été abandonné et un plan B trouvé à l'arrache par un copain du club, à savoir Conway dans l'Arkansas, à 700 km de Houston Après un long trajet de nuit et en commençant la journée avec un gros deficit de sommeil, la meteo sur Conway est bonne, un léger voile de haute altitude, qui s'est montré très discret, se dissipant un peu avant la totalité. Le matériel: APN Canon 80D, objectif 70-300 utilisé à 300mm, filtre astro solar pour les phases partielles, suivi motorisé avec une StarAdventurer sur trépied photo léger. En vrac, sans traitement (autre que la conversion RAW vers JPEG et la reduction de 600x4000 à 1500x1000 pour réduire le poids des images) Vous noterez un gros lens flare (arc bleuté) sur certaines photos EDIT: ajout des informations sur l'heure de prise de vue et sur les paramètres d'exposition EDIT: ajout en fin de post de 3 nouvelles photos dont une avec détails sur les éruptions EDIT 2: ajout d'une animation video en fin de post EDIT 3: 20/04/2024: ajout de montages avec les différentes étapes de l'éclipse en fin de post UTC 18:50:56 ISO100, f/16, 1/100s UTC 18:51:04 ISO100, f/11, 1/25s UTC 18:51:05 ISO100, f/16, 1/400s UTC 18:51:08 ISO 100, f/8, 1/1600s UTC 18:51:28 ISO400, f/16, 1/2s UTC 18:53:10 ISO100, f/8, 1/15s UTC 18:54:40 ISO100, f/16, 1/4s UTC 18:54:44 ISO100, f16, 1/250s UTC 18:55:07 ISO100, f/16, 1/100s Une dernière photo, avec traitement, composition HDR de 6 poses allant de 1/250s à 1/2s Il y en a d'autres, mais cela attendra mon retour en France, maintenant les vacances commencent, je vais pouvoir rattraper le sommeil en retard... EDIT: ajout de 3 nouvelles photos dont une avec détails sur les éruptions UTC 18:51:01 ISO100, f/16, 1/200s @roger15 désolé pour le premier diamant, je n'ai pas mieux que celle ci dessous, il aurait fallu en prendre une autre (avec la même exposition) juste après, sauf que celles que j'ai prises après je visais les grains de Baily... UTC 18:54:58 ISO100, f8, 1/1000s crop de l'image ci dessus pour le détail des protubérances EDIT2: ajout d'une petite animation format GIF Attention: les proportions des durées de chaque phase ne sont pas respectées: - Ici on a 50 images pour chacune des phases partielles croissantes et décroissantes, et 25 images pour la totalité (donc la totalité semble faire 20% de la durée de l'animation). - Dans la réalité, chacune des phase partielle durait plus d'une heure et la phase de totalité seulement 3min56sec sur mon lieu d'observation (donc pas du tout 20% de l'observation totale) La video est un peu grosse, désolé pour ceux qui ont un faible débit internet. EDIT 3: quelques montages Bon ciel a tous, cordialement, Stéphane26 points
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Cycle de Céphée - Tome 2 UN DOMAINE TOURMENTÉ (Mosaïque FSQ106 - ASI6200) Il y a de cela deux ans, Céphée m'ouvrait les portes de son royaume, me laissant capturer ses trésors, que je vous présentais dans : Les Joyaux de Céphée À l'époque, je n’imaginais pas que cette première mosaïque serait le point de départ d'une si longue quête. Aujourd'hui, elle constitue le premier volet d'un cycle que j’ai poursuivis dès la saison suivante. Aussi j’ai pensé que le thème du roman de science-fiction serait une judicieuse manière de relier ces images. Alors comme pour tout bon roman, j’ai façonné la présentation de cette image comme un récit, que je vous invite à explorer en cinq chapitres, au cours desquels l'énigme et l'émerveillement se dévoileront peu à peu… PROLOGUE Après nous avoir permis d'admirer ses Joyaux, Céphée nous convie, pour cette suite, à une excursion au cœur d'une contrée de son vaste domaine. Deux ans de périple le long de son bras, nous ont menés dans une région traversée par la Voie lactée, obscure et angoissante. Elle est peuplée d'objets qui semblent osciller perpétuellement entre ombre et lumière, créant une atmosphère pesante et oppressante. Ce second volet du récit se déroule dans un paysage brumeux et tourmenté que j'ai tenté d'illuminer à travers mon instrument, révélant des secrets qui, une fois dévoilés, pourraient nous hanter pour l'éternité. CHAPITRE 1 : PREMIERE RENCONTRE Nos premiers pas nous amènent à la rencontre d’une horde spectrale, menée par une figure que tout le monde connaît sous le nom du Fantôme de Céphée. Bien que souvent évoqué seul, il est aisé d'apercevoir à travers la brume, le cortège qui erre en ces terres. Les sillages laissés par cette lugubre troupe nous laissent presque deviner leur progression, une poursuite cosmique dans un chaos marécageux. Leurs trainées semblent chuchoter d'anciens secrets, tandis que les étoiles elles-mêmes feignent de se cacher, craignant de révéler les mystères qui se jouent ici... CHRONIQUES DU SAVOIR Globule Blanc Les Globules de Bok sont ces nombreuses petites taches noires que l’on peut observer dans les grands complexes nébuleux. Constitués de gaz et de poussière, leur densité élevée leur confère une teinte tres sombre et opaque, créant un contraste qui leur donne souvent l’air de flotter dans leur environnement. Ces objets sont des régions de formation stellaire, dans lesquelles naissent les protoétoiles. Celui qui nous intéresse dans cette région se cache dans la partie haute du Fantôme, au-dessus de VDB-141, une zone lumineuse de quelques secondes d’arc de diamètre. Catalogué CB230 (Clemens & Barvainis catalog of Bok globules, 1988), ce globule a fait l’objet d’études approfondies, dont l’enquête s'est notamment penchée sur la protoétoile CB230-A qu’il abrite, ainsi que sur le jet de Fe II qui lui est associé. L’objectif de ces études était de mieux comprendre les interactions entre les étoiles naissantes et leur milieu environnant. De par son stade d’évolution, et considérée comme un Jeune Objet Stellaire (YSO), cette protoétoile de faible masse en accrétion, émet dans l’infrarouge proche et moyen. Les relevés laissent également entrevoir la possibilité que deux noyaux tres proches (CB230-B1,B2) pourraient constituer un système triple avec la protoétoile principale CB230-A. Voici quelques figures de cette région relevée à travers le Telescopio Nazionale Galileo de 3.58 mètres à La Palma, capturées par le spectromètre NICS. Résultats des observations TNG/NICS de CB230 de l’émission H2 et [Fe II] (incluant l’émission continue) : Au centre, un zoom sur les objets détectés dans H2 au cœur de CB230, les contours permettent de mieux souligner l’émission la plus intense. La protoétoile est indiquée par A. À gauche, un gros plan du plus petit objet d'émission, qui contient clairement deux sources (B1 et B2). Le panneau de droite montre l'émission [Fe II] profilée (incluant toujours le continuum). Une nette différence est observée dans l'émission diffuse juste au nord de la protoétoile, par rapport à l'image H2 (panneau central) ; c'est la signature d'un jet. Un gros plan sur cette dernière figure, la soustraction du continuum permet de mettre en évidence les jets et les nœuds k1 et k2 dans CB230. CHAPITRE 2 : HARO SUR LE MARAIS Gyulbudaghian ! Voici le nom par lequel cet objet se présente à nous, nous souhaitant la bienvenue sur ces terres, et exhibant fièrement sa robe luminescente. Plus tard, nous découvrirons sa véritable nature, qu'il dissimule sous cette enveloppe fascinante en forme de boucle laiteuse. Il semble manifestement ravi de notre présence, nous indiquant la chance que nous avons de pouvoir le contempler. Il admet avoir croisé occasionnellement des visiteurs, mais il semble que c'est la première fois qu'il accueille quelqu'un durant une période si brillante. Apres nous avoir compté sa vie, à l’évidence tout aussi tourmentée que les étendues marécageuses qui l'entourent, il prit soudain un ton plus grave pour nous mettre en garde, nous exhortant à prendre nos distances pour mieux prendre conscience de la menace qui se profile dans la région. Gyulbudaghian, en faisait partie, mais il se trouvait impuissant face à cette réalité. Il y était lié par un destin inéluctable, et ne pouvait qu’observer l'inexorable avancée de cette menace, déferlant tranquillement à travers l'infini de l'espace. CHRONIQUES DU SAVOIR HH pour Herbig Haro La nébuleuse découverte par l’astronome Armen Gyulbudaghian est la partie lumineuse de forme triangulaire, au centre de l’image, d’où la boucle de matière semble jaillir. On lui associe l’étoile PV Cephei et l’objet de Herbig Haro HH-215. Les objets de herbig Haro, sont des émissions de gaz et de poussières se produisant lorsque de jeunes étoiles, éjectent de la matière à grande vitesse. Ils se forment lorsque ces jets de matière rentrent en collision avec le gaz et la poussière environnants. Ces régions de choc émettent de la lumière visible, de l'infrarouge et d'autres longueurs d'onde du spectre. Sur cette image nous pouvons distinguer l’etoile PV Cephei ainsi que les deux jets bipolaires caractéristiques des objets de Herbig Haro, On remarque que le jet nord, celui se dirigeant dans le sens de la boucle, est bien brillant, tandis que le jet sud, est obscurci par une nébuleuse sombre, lui donnant ainsi une apparence moins lumineuse. Cependant, la caractéristique la plus remarquable de cette nébuleuse est ailleurs. Gyulbudaghian et son objet de Herbig Haro, se distinguent par leur évolution dans une échelle de temps inhabituelle, pour les observateurs du ciel profond. Leur luminosité peut changer sur une période de plusieurs mois. Par conséquent, selon le moment ou les astronomes observent cette fascinante nébuleuse, ils peuvent la percevoir tres brillante ou quasiment insaisissable ! Pour illustrer cette particularité, voici une planche d’images de cet objet prises sur une période de plusieurs mois, puis pour finir une animation réalisée par Chris Deforeit, retraçant son évolution sur 22 ans. GYULBUDAGHIAN.mp4 C'est ici que ces deux premiers chapitres prennent fin, en espérant qu'ils vous ont plu, merci pour votre lecture ! La suite du récit ici pour les chapitre 3 et 4 : Malik26 points
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Bonjour à tous, Avec un peu de retard, voici le retour du séjour que j’ai eu la chance de faire début février avec mon club astro le GAAC (62). Pour ceux que cela intéresserait, une revue trimestrielle réalisée par le club est consultable ici : https://www.astrogaac.fr/productions/le-journal/les-numeros-61-a-70 C’est un numéro spécial « aurores » avec notamment un article sur le matériel vestimentaire/photo à prévoir pour ce type de voyage. Nous avons passé l’essentiel du séjour à Abisko, une petite localité de 85 habitants au nord de la Suède et proche de la frontière norvégienne. Abisko est situé dans un parc national. Nous logeons un peu en dehors dans un complexe proposant un restaurant, des chambres d’hôtels et chalets individuels. Les chalets que nous avons réservé sont situés dans un cadre magnifique: Ils surplombent une forêt de boulots enneigés qui donne un peu plus loin sur les rives du Tornetrask, un immense lac gelé l’hiver, recouvert de neige et entouré de montagnes aux sommets arrondis. Mais passons à ce qui nous intéresse : les aurores ! Nous arrivons en début de séjour sous la grisaille et les chutes de neige avec une température assez douce pour la période (-6°). Durant le séjour, nous allons vite nous rendre compte que nous ne pouvons pas nous fier aux sites de prévisions météos et même aux sites de prévisions aurorales. Par chance, Abisko est équipée d’une webcam extérieure permettant la surveillance du ciel bien au chaud. Nous décidons de veiller à tour de rôle chaque nuit. 1ère nuit: Le ciel se dégage vers 1h du matin et la webcam montre dquelques lueurs verdâtre. Nous nous habillons et décidons de sortir. Nous décidons de descendre en bordure du lac et de réaliser quelques clichés dessus. Les aurores sont bien là (ou plutôt une arche aurorale de faible intensité). C'es ma première fois et j'en profite pour immortaliser la scène. Il y a pas mal de passages nuageux. Le ciel se couvrira définitivement vers 4h du matin nous obligeant à rentrer. 2ème nuit: le ciel, encore couvert à 21h, se dégage progressivement vers 23h. Nous nous préparons et à peine sortis du chalet, nous apercevons un immense filament auroral vertical (et ce malgré les lumières des chalets environnants!). Nous descendons rapidement dans la forêt vers des spots que nous avons repéré dans la journée: A peine arrivé c'est l'explosion durant 15 min environs! du vert, du rouge dans le ciel. Quelle montée d'adrénaline! des cris, des jurons fusent parmi nous! un véritable feu d'artifice. Il y en a partout et on en oublie de déclencher les appareils pour profiter du moment magique. C'est si intense que le paysage et la neige se couvrent de vert! Puis, le phénomène se calme mais il y aura encore des apparitions de plus faible intensité durant toute la nuit: 3ème nuit: Le ciel a été couvert une partie de la journée et comme la nuit précédente, il se dégage en début de soirée. L'aurore ne démarre jamais vraiment; rien à voir avec ce que nous avons vu la veille. Mais l'arche aurorale permet de faire des compositions sympas avec notamment de la glace qui prend la couleur de l'aurore! 4ème nuit: Sortie vers 22h avec des voiles assez présents; on retrouve un peu la touche "akira fujii" sur nos photos. Nous observons des piliers de lumière qui sont formés des lumière d'Abisko ou de véhicules passant sur la route. Ce phénomène est dû à des cristaux de glace en suspension dans l'air: 5ème nuit: Nous décidons de prendre la voiture et de faire 15 min de route plus au nord. Nous avons vu un spot sur le lac gelé qui devrait être bien sympa et nous changer de nos spots habituels. Le thermomètre de la voiture annonce -25°. On ne sera pas aussi bien protégé que dans la forêt du vent donc cela devrait piquer! (c'est notre sortie la plus fraiche avec un ressenti de -32°!) Une arche aurorale est bien présente et s'active de temps en temps; c'est superbe! 6ème et dernière nuit: Une arche aurorale est bien présente en début de soirée mais plus brillante et remuante que la veille! A l'extrémité de l'arche, il se passe des choses bien visibles à l'œil nu, avec des volutes qui grimpent jusqu'à 40° de hauteur. Le rouge est bien présent comme lors de la 2ème nuit. La nature nous gâte pour notre dernière nuit sur place: Toutes les images d'aurores ont été réalisées avec un canon 6d astrodon/objectif tt artisan 11 mm à fd2.8/objectif sigma art 20 mm à fd 1.4 sur trépied Vanguard. Malgré une activité calme du soleil durant le mois de février, nous avons eu à chaque sortie un phénomène à observer et la météo nous a été plutôt favorable! De superbes souvenirs et l'envie de repartir avant que l'activité solaire ne baisse. désolé pour ce post assez long, bon ciel à tous24 points
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Salut les astrams,😀 Nous continuons d’éponger notre retard de traitement et vous présentons cette magnifique bulle Wolf-Rayet qu’est Sharpless 2 -308. Elle est également connue sous le nom de « nébuleuse de la Tête de Dauphin », située dans la constellation du Grand Chien (Canis Major). Sa silhouette rappelle la forme d'une tête de dauphin, et doit cette apparence captivante à une étoile massive, BD+60 2522 ou EZ Canis Majoris, qui est une étoile de type Wolf-Rayet. Cette classe d'étoiles massives est connue pour son rayonnement ultraviolet intense et ses vents stellaires puissants, qui éjectent d'énormes quantités de matière dans l'espace environnant créant ainsi une gigantesque bulle. Située à une distance estimée de 5 200 années-lumière de la Terre, SH2-308 a une envergure d'environ 60 années-lumière. L’image a été réalisée en HOO – RVB. La dominante bleue est liée à la présence d’oxygène ionisé, l’hydrogène est lui identifiable par sa teinte rouge. Un peu plus de 68 heures de pose ont été nécessaires pour obtenir cette image. Les détails d’acquisition sont dans le tableau ci-dessous. Comme toujours nous vous conseillons d’aller voir la « full » sur Astrobin : https://www.astrobin.com/full/4pc8fh/0/ En espérant qu’elle vous plaira !😉 Marian, Jean-Mi, Lolo, Gégé et Dave24 points
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Hello ! Je vous partage mon premier vrai projet LRGB avec une touche de HA. Pris avec un 130PDS, ZWO 533MM PRO et des filtres Antlia, le tout depuis la banlieue lyonnaise. Au total 29h de poses reparties sur 4 nuits dont 19h de luminance. Merci aux membres de ce forum qui m'ont bien aidés à régler mes problèmes de flats sur ma Luminance et qui m'ont permis de réaliser cette image sereinement23 points
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Hello, après 10 mois d'hibernation, le Doctelescope 460mm reprend du service pour la saison 2024 planétaire 😅! Première cible : Saturne, qui ne m'avait pas du tout réussie l'année dernière! J'avais peur d'avoir des ratés depuis ce temps. Hormis le focuser Sensosesto 2 qui ne trouvait pas le bon port COM où je suis passé par la commande virtuelle du smartphone, tout s'est bien passé! Collimation en 2 min au laser Howie Glatter + TUBLUG comme d'hab, d'une précision redoutable pour un gain de temps maximal, comme le montre Téthys ci-dessous sur une brute avec curseurs poussés à fond : Le résultat final avec Téthys en haut à droite 😊: https://www.astrobin.com/jp4orv/F/ Full ici : https://www.astrobin.com/full/jp4orv/F/?mod=&real= Infos : Saturne / Altitude 32° / Seeing 4/5 / 06-08-2024 05:01 heure locale (15min) Doctelescope 18’’ F3.8 miroirs Ostahowski Quartz ZWO ASI676MC pour la couleur & ASI678MM pour la luminance / APM Coma. ED barlow @ 3,57x / GREATSTAR ADC AS!3, ASTRA image, Winjupos (8 images : 7 L et 1 Sloan r'), Astrosurface, Photoshop CS, V3.0 Bon ciel et à la prochaine !23 points
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Ce post de Tazdevil ne pouvait pas me laisser sans réagir ! J'avais déjà une image cadrée serrée avec mon ancienne conf ccd, mais j'ai tout repris avec ma nouvelle 2600 sur la fsq85. Il y a 4 h en Ha, autant en O3 + quelques poses RGB pour les étoiles Siril, Graxpert,PS522 points
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Les occultations d’étoiles par les astéroïdes est une discipline des sciences participatives à laquelle j’aimerai beaucoup m’adonner plus régulièrement. Cependant, les deux premières tentatives, Eurybate et 1998WO6, se sont soldées par des échecs dus à de mauvaises conditions météo. Certains astropotes de mon association AG33 sont déjà plus expérimentés que moi et j’espère en apprendre à leur contact. Voilà que Joël repère l’alerte sur l’astéroïde (1127) Mimi qui doit occulter une étoile de magnitude 13 dans la constellation des Gémeaux le jeudi 26 février 2025. Il est partant, ainsi que Denis et moi. Mais aucun de nous trois n’étant très aguerris, nous glanons des infos. On remarque que la centralité de l’occultation passe tout à côté de la Ferme de l’Argenté à Allons. On connait bien les propriétaires. On pourra leur demander de nous accueillir si besoin. Joël obtient par mail une position (chord ou corde) par l’astronome professionnel qui organise la collaboration. Il doit être à 40 km à l’ouest de la centralité avec une marge d’erreur de 500 m. On oublie donc Allons. Grâce à Google Earth, Denis calcule plusieurs positions possibles au dessus de Langon : soit le Domaine de Malagar, soit le Moulin de Cussol. Nous connaissons bien ces deux sites. Je relève les valeurs sur la carte de GaïaMoons et les envoie à Joël. Au final, ce sera le moulin de Cussol sur les hauteurs de Langon en Gironde. Nous nous installons au pied du moulin. A ce moment-là, le ciel est bien dégagé au nord et à l’est. Mais quand nous sommes enfin prêts, les nuages reviennent en force. Chara, notre chienne, décide d’aller explorer les environs. Une promeneuse passe par là… la chienne, la voyant de dos, pense me reconnaitre et la suit. A presque 16 ans, elle devient dure de la feuille et il me faut courir pour la rattraper et lui faire comprendre son erreur. C’est toute essoufflée que je retrouve les garçons quelques minutes après. Il ne fait pas chaud et un petit vent glacial souffle doucement. Peut-être sera-t-il notre allié quand il s’agira de nettoyer le ciel ? Le temps de manger un pique-nique à l’abri du coffre de la voiture et, effectivement, le vent dégage le ciel, révélant les étoiles. Alors que Joël et Denis peaufinent la mise en station et vérifient que les logiciels marchent bien, je m’amuse à imager quelques constellations circumpolaires. . . Mais l’heure s’avance et je rejoins mes camarades pour voir la manœuvre opéré par Joël. Stupeur, un logiciel ne marche pas comme il devrait. Joël appelle LostFred. Ce dernier est en vacances mais est aussi au courant de notre tentative et reste disponible. Il reconnait le problème : il suffisait de cocher le mode « Administrateur » pour que ça fonctionne. Et nous revoilà livrés à nous-mêmes devant l’ordinateur de Joël. On arrive ensemble à repérer dans le champ céleste l’étoile de magnitude 12,9 qui doit être occultée. Joël la centre sur son écran grâce au système de « Plate Solving » mettant en œuvre une comparaison du champ pris par la caméra avec une base de données stellaire embarquée sur le PC. Le Logiciel gère ce système en pilotant la monture de façon à positionner les coordonnées de l’étoile concernée au centre de l’écran. La synchronisation de l’ordinateur par rapport à une horloge de référence doit être au plus près de sa valeur pour l’ensemble des observateurs permettant ainsi d’effectuer par le calcul l’étude de l’occultation. Un grand merci à Fred Denjean pour son développement d’une Time Box basée sur la synchronisation du PC dans un premier temps via des serveurs NTP puis par la réception des signaux horaires GPS. Un coup d’œil au ciel pour remarquer qu’il reste parfaitement dégagé… parfait ! Ensuite viennent les réglages concernant la vitesse acquisition. Il faudrait être à 200 ms et nous sommes beaucoup trop haut dans la valeur. Joël nous dit que s’il diminue, les étoiles s’effacent. Je lui propose de diminuer progressivement et d’attendre que les étoiles réapparaissent… ça marche ! Un coup d’œil à l’horloge, ça va, on est large. Joël prend le temps de baisser la valeur à 500 ms, ce qui est bien. Il est 20h30… on est prêts. Selon les calculs de Joël, le film doit démarrer à 20h33m06s et on l’arrêtera à 20h35m06s. Voilà l’étoile qu’il faut surveiller : Joël lance l’acquisition et nos yeux ne décollent plus de l’écran. Et là, le temps d’un soupir, on voit l’étoile s’affadir très nettement. Elle ne s’éteint pas mais baisse tellement d’intensité, que le doute n’est pas permis : un objet est bien passé devant. Yes ! Nous l’avons eu, et bien eu ! Le compteur du film continue à défiler et Joël finit par l’arrêter à l’heure dite. Cet instant si bref agit comme une étincelle en nous… fugace mais tellement satisfaisante. Le froid, le vent et les petites contrariétés du début sont vite oubliés. Il ne reste plus qu’à ranger le matériel dans le coffre de la voiture. La voiture manque de ne pas partir… les pneus sont un peu embourbés là où nous étions garés. Mais les talents de chauffeur de Denis ont permis de dégagé la voiture sans avoir à pousser. Sur le chemin du retour, je repense à la soirée j’ai pu participer et voir ma première occultation d’une étoile par un astéroïde. C’est vraiment trop MIMI !22 points
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Bonsoir, Ce 18 février 2023, l'avais planifié avec l'application PhotoPills, ma session pour photographier le Soleil derrière le Pic du Midi de Bigorre où se situe l'observatoire astronomique. J'étais à 76km du Pic du Midi pour imager l'évènement. Les conditions météo étaient idéales pour relever ce challenge. Fait pu faire un time lapse de ce beau coucher de Soleil avec l'observatoire astronomique en ombre chinoise : Bon ciel à tous !22 points
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Ce n'est pas un choix car mon matos est effectivement "vieille école" FSQ première version Moravian G 4000 mono détails sur les acquisitions et version NB sur astrobin voici donc la tête de cheval en un peu plus de 4 heures de poses je pense que ce sera ma dernière image à la moravian car je vais la vendre pour passer à un capteur plus grand Franchement, jusqu'alors, c'est ma meilleure caméra : celle qui se fait oublier edit----- pour ceux qui l'ont demandé, voici la version avec étoiles et puisque que personne ne l'a demandée, la version h-a seule , en NB21 points
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Voici une mosaic en 3 panneau de la voie lacté le 29-30 Octobre. Simplement prise avec mon apn standard, non defiltré et in objectif a F2 sur star adventurer Environ une heure par plan. celui du bas estdans la pollution lumineuse, ce qui explique les difference de gradiant / lumiere et densité d'etoiles. La comete etait encore la. Ca va de M16 (tout en bas en rose) a North America, et il doit y avoir un million d'etoile sur cette image. Je l'ai pris en 2-3h pendant que le telescope tournait tout seul.21 points
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Salut, ça se passait ici, un 150/750 converti en truss tube désaluminé. et aujourd'hui gros coup de chance : une éclaircie vers 13H, avec quand même un léger voile d'altitude, une turbu bien présente, et de gros nuages qui ont traversé le ciel, mais j'ai quand même eu droit à quelques dizaines de minutes pour tester le newton. Ce n'était donc pas les conditions de rêve, mais on va pas faire la fine bouche voilà donc le bestiaux au boulot (qu'est-ce que c'est pratique de voir l'ombre du secondaire sur le primaire....) et l'unique photo faite ce jour, 5 images retenues sur quasi 500. vous remarquerez que j'ai pas fait de flat...21 points
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Salut à tous ! Voici le 3eme objet de notre team Northern France Remote (NFR) : SH2-224 en version HOO-RVB Il s'agit d'un rémanent de supernova dans la constellation du Cocher, un objet similaire aux dentelles du Cygne mais bien bien plus diffus. La réalisation de cet objet aura été difficile a plus d'un titre : le signal est extrêmement diffus a la fois en H et en O et il aura fallu 80h cumulées pour atteindre ce niveau de signal. De plus, la météo en janvier aura été capricieuse, même en Espagne, ralentissant la progression de l'image ! C'est clairement un objet exotique qui aurait été impossible à faire dans le nord, surtout avec l'hiver que l'on a eu! Le screen d'une brute de 5 min en H autostrech: Idem en O: L'image: Côté exifs : Askar 107PHQ / Monture Eq6R, Asi2600MM, filtre Antlia HORVB 42h de H / 38h de O /3h de RVB Lieu: Pixelskies (Espagne) L'image en version plus grande ici: https://www.astrobin.com/k7ylip/ Bon ciel à tous, Julien et Mickael21 points
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La longue queue de la comète du Diable (12P/ Pons - Brooks) Après des journées interminables de pluie et une couverture nuageuse constante, j'ai décidé de partir en direction de la Drôme Provençale, à la recherche d'un endroit avec un ciel sombre et un horizon ouest découvert. La difficulté de photographier cette comète réside dans le fait qu'elle est encore très basse sur l'horizon et risque donc d'être "noyée" par les lumières artificielles des villes. Au fur et à mesure que les jours passent et qu'elle se rapproche du soleil, elle sera de plus en plus basse. Alors j'ai décidé de partir, les prévisions météo dans la Drôme sont favorables. Je charge l'équipement dans la voiture et après deux heures de route je me retrouve à Rimon & Savel à plus de 1000m d'altitude . Je me tiens au coucher du soleil dans une prairie, où je monte mon tout mon équipement et j'attends avec impatience la nuit. Quelques moment après le coucher du soleil, je pointe la comète et je commence à shooter. Malgré quelques voiles d'altitude, je la distingue bien, elle est magnifique ! La comète Pons-Brooks se manifeste immédiatement avec une très longue queue, qui s'étend dans tout le champ de ma caméra ! Les comètes sont toujours des sujets fascinants, c'est peut-être le fait qu'elles sont des objets en mutation constante, même en quelques minutes vous pouvez remarquer le changement dans le ciel ou la variation dans la formation de la queue, ou peut-être que ce sera la signification évolutive qu'elles apportent avec elles, on dit que les molécules organiques et l'eau, composants nécessaires au développement de la vie sur terre, sont arrivés à travers certaines comètes qui ont impacté notre planète pendant sa formation. Le fait est que lorsqu'une comète passe, les photographes et les astrophotographes du monde entier lèvent les yeux pour essayer de capturer son passage. : Filtre Triband RVB Ultra Antlia : 38x90" : ZWO Asiair Plus : Askar FRA600 f/3.9 : ZWO ASI6200Mc Pro en mode ROI : iOptron GEM45 : ZWO ASI290MM Mini & guide scope Omegon 50mm : Siril - PixInsight - Photoshop : Rimon & Savel (26) : Bortle 2.8 : 13 mars 2024 La version full ici https://flic.kr/p/2pDuc4B21 points
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Bonjour à tous, Voici la seconde image de notre team Northern France Remote (NFR): Abell 6 et HFG1sont 2 nébuleuses planétaires très faibles qui, même sous le ciel exceptionnel Espagnol ont demandé près de 90h de pose. Il s'agit d'une version HO-HOO (RVB pour les étoiles). L'objectif était de faire ressortir la couche O3 sur l'image finale. En effet, les images de ces objets trouvées sur le net montraient que les auteurs avaient surtout mis l'accent sur la couche H. Nous avons donc réalisé un mix 50/50 concernant H et O pour la luminance. HFG1, la nébuleuse la plus importante présente une structure en arc de cercle bleuté, on y voit même une galaxie en arrière plan ! L'arc bleuté est plus marqué à l'opposé de la queue, dans le sens de déplacement de la nébuleuse, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'un front d'onde de choc de matière interagissant avec le milieu interstellaire. La seconde nébuleuse, Abell 6, plus fine, comporte des petites brillances au niveau des "pôles" et quelques irrégularités en son centre. Pour commencer, une brute de 5 min en H: Une brute de 5 min en O: L'image finale: Un crop sur HFG1: Un crop sur Abell 6: La full pour voir plus de détails et d'explications, c'est par ici : https://www.astrobin.com/30yo9o/ Côté exifs : Askar 107PHQ / Monture Eq6R, Asi2600MM, filtres Antlia HORVB 45h de H par brute de 5 min / 40h de O par brute de 5 min /60*60 sec par filtre R, V, B novembre/ décembre 2023 Traitement Pixinsight Bon ciel à tous, Julien Cadena et Mickael Coulon21 points
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Bonchour Bonchour ! J'avoue que j'en ai bavé pour celle là et je ne parle même pas du traitement. Et franchement la Nishimura je sais pas pourquoi on en parle partout, elle est vraiment trop basse, pas si lumineuse, dans quelques jours c'est même pas la peine de la tenter elle sera noyée dans l'aube, dommage. Peut-être aux jumelles ou télescope ça peu être sympa en fin de nuit. J'ai eu une fenêtre de moin d'une heure pour la shooter donc environ 29 minutes d'expo en tout avec A7s sur 80ED monté sur une AZEQ6. 116x15'' secondes si je dit pas de bêtises. Je chipote mais je suis content du résultat quand même hein hehe !21 points
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Bonjour à tous, Je vous présente mon interprétation HOO de Abell 85 ( The Garlic Nebula). Ce rémanent de supernova est situé à environ 10000 années lumière dans la constellation de Cassiopée. Environ 50 heures de shoot ont été nécessaires, et le OIII en aurait mérité encore pas mal vu la faiblesse du signal présent un peu partout dans le champ. La nébuleuse sur la gauche est SH2-170. La full et les détails d'acquisition sur mon compte astrobin : https://www.astrobin.com/24cqkr/20 points
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Qu'est-ce que j'aime cette époque de l'année et la région du cygne quelque soit la focale ! C'est juste beau quelque soit l'endroit où on regarde... J'ai pointé ici sur NGC6871 un petit amas ouvert au milieu des nébulosités du cygne. On y voit la tulipe et un dauphin bleuté plonger 😌 4h30 en poses de 90s avec EDPH76, 2600 et L extreme en centre ville prétraitement Siril et finition Pix. Bonne plongée 🙂 Sam20 points
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Bpnsoir J'ai profité du beau ciel d'hier soir, 13 février, pour tirer un dernier portrait de la comète C2022 E3 ZTF qui passait alors entre Mars et Aldébaran. J'ai cadré très large pour que l'on puisse trouver plein d'objets sur l'image. Au menu donc : - la comète C/2022 E3 ZTF - la planète Mars - la Nébuleuse California - l'amas et nébuleuse des Pléïades - l'étoile Aldébaran - l'amas ouvert de l'Hyades (avec Aldebaran) - les amas NGC 1647 (la comète est dedans) et 1746 (en haut à gauche) - des nuages sombres Maintenant la comète s’éloigne jour après jour pour nous quitter définitivement puisque son passage à proximité du Soleil lui a donné la vitesse suffisante… un coup de Mars et ça repart ! Matériel : Canon EOS R6 mark II, objectif Sigma 70-200mm f/2.8 Sport, monture Astrotrac tt320, trépied Manfrotto 144B, pas de filtre Réglages : 1600 ISO, 138x60 s (sur 167 poses), f=70 mm, f/2.8 Logiciels : Siril et Photoshop Et avec l'identification des objets : Et voilà ! J'espère qu'elle vous plaira... A+ Fred20 points
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Salut, désolé de ne pas être très original cette fois. Mais la lune à moitié pleine et les quelques voiles nuageux m'ont incité à me replier sur une valeur sûre. Et il faut avouer qu'il y a un certain confort à traiter une cible aussi grande et brillante ☺️ Sur les deux dernières nuits, j'ai pu accumuler en tout 10h de luminance et 45min par couche couleur. Les conditions de turbulences ont été un peu variable mais au final 2,27" de FWHM sur la luminance empilée ce n'est pas si mal. En termes de magnitude limite, malgré la lune, ASTAP me donne la première fois la magnitude 22. Vive le diamètre ! Voici le résultat, un peu recadré et redressé (clic droit pour la full) : L'habituelle luminance annotée avec les galaxies d'arrière-plan et les quasars par redshift : Bon dimanche, Dan Détails techniques : Astrographe 250/1200 carbone de construction personnelle, optiques Mirrosphère + correcteur de Wynne 2,5 pouces Monture AP900 ASI183mm, guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 600*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 45*60sec à gain 110, -10 °C par couche Turbulence moyenne (FWHM de 2,27" sur la luminance), premier quartier, quelques voiles d'altitude, pollution lumineuse de l'IdF (Tour Eiffel à 23km) Empilement Siril, traitement PI et Rawtherapee19 points
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Bonjour Voici un timelapse des aurores du 16 avril 2025 entre 22h00 et 23h30 environ, au Phare d’Antifer, entre Le Havre et Étretat (Normandie) : 49°40'48.5"N 0°10'00"E La pollution lumineuse à l'horizon au centre est causée par les lumières de Londres et de sa banlieue. Les lumières rouges à l'horizon sont celles des éoliennes de Fécamp. La fréquence de rotation du feu du phare étant de 20 s, j'ai pris 240 photos toutes les 20 s, entre deux passages du feu. J'ai interrompu la prise de vues pendant 1 minute pour vérifier la mise au point et l'exposition. La vidéo représente donc 81 minutes de temps réel. Voici la chronologie : 22h06m : début vidéo 22h10 : début crépuscule astronomique 22h42m : arrivée du premier pilier 22h54m : développement d'une masse aurorale sur le nord-nord-est 22h57 : fin crépuscule astronomique - début de la nuit 23h03m : des piliers intenses s'étalent du nord-nord-ouest au nord-nord-est 23h13m : les piliers fondent mais l'activité reste visible 23h25m : disparition des derniers piliers 23h27m : fin vidéo Il y a 240 poses de 15 s toutes les 20 s, f/2, 800 ISO. Canon R6 mk II et Sigma 14 mm f/1.8 Art. Post traitement et vidéo sous Photoshop. Léger recadrage (haut et droite). A+ Fred antifer.mp419 points
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Salut, Voici la dernière image de cette lunaison avec le T200 Zen, avant que le T250 reprenne du service à la prochaine nouvelle lune. La magnifique galaxie spirale barrée NGC3718, à environ 57 millions d'a.l. dans la Grande Ourse, possède une forme très caractéristique, due à son interaction gravitationnelle avec la spirale NGC3729 à proximité. Le groupe compact Hickson 56 situé en arrière-plan, à environ 420 millions d'a.l., donne à l'ensemble beaucoup de relief. Il s'agit d'un de mes champs préférés du ciel sur lequel je reviens presque tous les ans. Sa faible luminosité surfacique le rend difficile depuis ma banlieue à 20km du périphérique parisien. La nuit de mercredi à jeudi fut relativement bonne malgré la lune, bonne transparence et turbulence raisonnable. J'ai pu faire 370*60sec de luminance et 40*60sec par filtre RVB, que j'ai pu combiner avec 356*60sec de luminance prises en 2023 dans des conditions comparables. L'image finale est obtenue à partir de 12h de luminance, avec une FWHM médiane de 1,97" et une magnitude limite de 21,7 d'après astap, et 40min par couche couleur. Je ne suis pas très satisfait de la colorimétrie, j'attendais plus de bleu et moins de vert dans la galaxie alors que j'utilise exactement le même process que d'habitude avec SPCC en particulier (ce dernier d'ailleurs semble curieusement sensibles aux étapes antérieures comme le calage des histogrammes ou la méthode de retrait de gradient). Voici donc l'image totale (clic droit pour la pleine résolution) : Une version recadrée : Et enfin la luminance annotée : e vous laisse trouver le quasar de redshift z=4,8 (WISEA J113309.46+5315307), de magnitude m_R = 21,8 et m_B = 22,51. Sa lumière a été émise il y a 12,4 milliards d'années ! Bon week-end, Dan Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AP900 ASI183mm, guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 720*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 40*60sec à gain 110, -10 °C par couche RVB Conditions de turbulence correctes (FWHM de 1,97" après empilement), pollution lumineuse d'IdF à 20km de Paris. Empilement Siril, traitement PI et Rawtherapee19 points
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"Les voiles de feu d'Orion" Sous les cieux de l’hiver, la ceinture d’Orion dévoile un spectacle grandiose. Entre brumes cosmiques et nébuleuses flamboyantes, cette fresque révèle l’incandescence d’un univers en perpétuel mouvement. Cette fresque composée de 6 panneaux en Hoo-RGB à nécessité le traitement de 24 tuiles au total pour une résolution de 26813x11500 soit 308Mpx En espérant que le résultat vous plaise 🙏 : Filtre Antlia ALP-T Ha/OIII, Ultra RVB : Mosaïque de 6 tuiles de 42x180s + 40x60s : ZWO Asiair Plus : Askar FRA600 f/3.9 : ZWO ASI6200Mc Pro à -10° : iOptron GEM45 : Siril - PixInsight - Photoshop : Col de la Chau (Drôme) / St Martin en Haut (69) : Bortle 3 et 4.5 : 05,06,14 et 17/02/25 La version full https://flic.kr/p/2qMJ4AK19 points
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Bonjour à tous, Je vous présente ma version de cette nébuleuse située dans le grand chien. Compliquée à imager sous nos latitudes (elle culmine au mieux à environ 20°, et qui plus est, plein sud donc dans la pollution de la ville en ce qui me concerne), j'ai profité de mon setup portugais pour la mettre dans la besace. Il s'agit d'une acquisition en HOO complétée par une couche RGB pour les étoiles. 27 heures d'acquisition ont été nécessaires pour ce résultat. Avec du recul, la couche Ha en aurait méritée encore un peu je pense. SH2-308 est une bulle de Wolf-Rayet, générée par l'étoile Wolf Rayet EZ Canis Majoris au centre de la nébuleuse. Les rayonnements et vents stellaires de l'étoile, en éjectant la matière, créent cet effet de bulle. Sur la gauche de l'image, le nuage de gaz ou se mêle Oxygène (en bleu) et Hydrogène (en rouge) est une autre entrée du catalogue sharpless (SH2-303) De nombreuses petites galaxies se nichent dans l'arrière plan en parcourant la pleine résolution, ainsi que 2 nébuleuses planétaires (PK 233-10.1 en haut à gauche de l'image et PNG 234.9-09.7 juste sous le dauphin). Le lien vers la pleine résolution et les détails d'acquisition sur mon compte astrobin : [https://www.astrobin.com/tfvjjr/]19 points
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Voici une Mosaique qui m'a pris des semaines a assembler. La voie lacté de Altair jusqu'a son coeur, juste au sud de M8 Shooté cet été sur quelque nuits, le traitement a été beaucoup plus long. environ 1h par panneau, pose de 20 a 30s iso 3200 sur mon sony A6400 non defiltré (mon appareil de photo diurne) avec le samyang 135mm, sur star adventurer. Le fichier complet fait 4Go. j'ai compressé, jpeg et divisé la dedinition par 2, pour arrivé a une petite image réduite de 14000x12000 pix. Quelques extrait d'abord de zones interessante, puis la full pour se balader ! Celui qui compte les étoiles a gagné une biere !! A moins d'utilisé une IA , ca n'arrivera pas. Altair et ses nuages de poussieres: Le haut de l'écu de Sobieski: Des nuages sombres et amas La nebuleuse sombre du cheval : A la limite sud de ce qu'on peut voir en France. Le centre de la voie lacté en bas (le plus lumineux) et biensur M8, M20, des nebuleuse sombres, poussieres, amas... Et pour la balade: ne vous perdez pas, laissez des petits cailloux derriere vous en avançant !19 points
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Salut à tous, Un grand classique mais que je n'avais pas re-shooté depuis longtemps. Ma dernière image de M31 avait été faite à la 80 ed et au canon 350D astrodon; c'est dire 😅. Cette image a été prise depuis les hauts de France avec mon 2ème setup: fra 400/asi 2600mm. Les acquisitions se sont faites sur 3 sites différents: domicile, Grévillers et Radinghem entre fin aout et début octobre. Il s'agit d'une version LRVB-H en un peu plus de 28H. En plus de faire face à une météo compliquée dans le nord de la France, j'ai eu 3 gros problèmes à gérer lors du traitement de l'image: 1/ dès le début, j'ai dû cropper une partie de l'image à cause d'une rotation du cadre (une bague s'était desserrée) entre les différentes cessions 😞. 2/ j'ai également des reflets que je ne m'explique pas sur mes masters de H et de R (si qqn a une idée?) 3/ la couche H n'a pas été facile à intégrer. L'image: plus de détails et version moins compressée ici: https://www.astrobin.com/ez9cfm/ Pas de shoot depuis car le temps est couvert depuis le 5 octobre😩 Bon ciel à tous19 points
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Bonjour à tous, http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/biggrin.png Voici un objet que je voulait faire depuis un moment, un objet magnifique mais qui est malheureusement très bas chez nous. Le setup a été braqué dessus à partir du mois de juin jusque fin septembre pour arriver à collecter ces quasi 33h de poses, la nébuleuse n'étant jamais montée au dessus de 22 degrés, réduisant de manière conséquente le temps de pose possible par nuit. L'autre difficulté a été que cette hauteur l'été est souvent sujette aux voiles d'horizon et à la pollution lumineuse. La couche SII est la plus détaillée je vous la posterai en comparaison au autres avec un slide depuis mon site. Je vous présente donc M8 et les infos d'acquisitions dans le tableau si dessous, pendant que Kiki attaque de son côté le traitement de la tulipe que nous avons shooté en parallèle. Je posterai bientôt une version HOO. On aurait bien aimé pouvoir mettre plus de temps de pose mais sa hauteur aura eu raison de nous, ayant déjà plusieurs projets s'étalant sur plus d'un an. A vos avis, n'oubliez pas d'aller voir la pleine résolution : https://www.astrobin.com/fq3dwz/ Edit, le slider pour voir les différences entre le couche HA et SII : https://www.maximetessier-astrophotographie.fr/m8-la-nebuleuse-de-la-lagune/19 points
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Hello les ami(e)s, Me voici de retour des NCN et de mes vacances d'été pour vous présenter ma nouvelle photo réalisé durant ses dernières semaine. L'iris, NGC7023 et toutes ses poussières stellaire bien connue. niveau matériel toujours la même choses depuis des années ... une 80ed + HEQ5 + un APN (sans filtre). La photo totalise donc environ 30h de pose par tranche de 300sec, sur une dizaine de nuit. pré traitement et traitement avec Pixinsight. Ceci est ma dernière photo avec mon setup car j'arrête le CP longue pose ... pour faire autre choses avec mon nouveau T400mm 🥰 bisous a tous et bon ciel.19 points
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Rho Ophiuchi Ce joyau céleste démontre la splendide complexité du nuage moléculaire de Rho Ophiuchi, l’un des paysages célestes les plus colorés et fascinants de notre galaxie. Situé à environ 460 années-lumière, ce vaste nuage de gaz et de poussière est une pépinière stellaire où naissent de nouvelles étoiles. L’image révèle une richesse de teintes et de structures : - Les nébuleuses bleues sont dues à la réflexion de la lumière des jeunes étoiles chaudes sur les poussières interstellaires. - Les régions rougeâtres témoignent de la présence d’hydrogène ionisé, illuminé par le rayonnement ultraviolet des étoiles voisines. - Les filaments sombres trahissent la présence de vastes étendues de poussière interstellaire, qui absorbent et diffusent la lumière en créant des contrastes spectaculaires. J'ai réalisé cette image en créant une luminance (L) pour capturer les détails fins et en RVB pour restituer la palette naturelle de couleurs. Un travail minutieux de traitement a permis de sublimer la dynamique de cette région, tout en conservant un rendu naturel et équilibré. Un défi technique en nomade La capture a été réalisée près de Gap, sous un ciel préservé, pour minimiser la pollution lumineuse et maximiser les détails du nuage moléculaire. Le traitement a nécessité une approche précise pour équilibrer la luminance et préserver les nuances subtiles des structures gazeuses. Cette image est une invitation à l’évasion, révélant l’incroyable diversité des paysages cosmiques cachés dans les profondeurs du ciel nocturne. : Filtre Antlia Ultra RVB : 35x300s : ZWO Asiair Plus : Askar FRA600 f/3.9 : ZWO ASI6200Mc Pro à -10° : iOptron GEM45 : AS4 - Astrosurface - Photoshop : Lac de Pelleautier (05) : Bortle 3 : 29/03/2025 La version full pour les détails https://flic.kr/p/2qVtYF518 points
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Voici une jolie cible, pas facile, faite de lumiere diffuse, de contraste entre poussiere noir ,nuages éclairés et etoiles multicolores. Avec beaucoup d'etoiles, et il faut bien diminuer les étoiles pour y voir quelque chose, dans ce zoom sur la voie lactée entre le Cygne et Céphée. Rien que pour le cadrage, comme il est pas dans l'asiair, et pas de grosses etoiles a coté , pas facile a cadrer autrement qu'en iteration de poses. Voici 78 subs de 5 min retenus en RVB sous un ciel bortle 4. Sur mon 200/800, reduit a 600mm. Avec ce temps et la pleine lune, j'ai le temps de faire du traitement de photos. Elle a été prise a la nouvelle lune de la toussaint sur 2 nuits. Image presque brut, juste etirée et background extraction pour que ce soit plat, propre, donc noyé dans les étoiles: Et enfin la meme image traitée, avec les étoiles réduites:18 points
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Salut les Astram! Je vous presente une petite nebuleuse planetaire... NGC 1514 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Taureau, à environ 800-1520 années-lumière de la Terre. Elle a été découverte par William Herschel en 1790, qui la décrivit comme "une nébuleuse très singulière, qui ressemble à une étoile de la huitième magnitude, avec une atmosphère légèrement lumineuse, d'un diamètre de 2’. En effet, en lumière visible, la nébuleuse apparaît comme une boule de cristal, avec une étoile au centre, en fait, c'est un système binaire à longue période, d'approximativement neuf ans, qui a été révélé par des observations spectroscopiques récentes. L'étoile la plus chaude est la naine blanche qui a donné naissance à la nébuleuse. Elle a une température de surface de plus de 80 000 K, et émet un rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, le faisant briller. L'étoile la plus froide est une étoile normale, qui a une température de surface d'environ 10 000 K, et qui est plus massive, plus lumineuse et plus éloignée que la naine blanche. Elle a été enrichie en éléments lourds par le transfert de matière de la naine blanche lorsqu'elle était sur la branche asymptotique des géantes, avant de perdre son enveloppe. NGC 1514 présente une structure complexe et variée selon la longueur d'onde à laquelle on l'observe. En lumière visible, NGC 1514 est généralement cataloguée comme une nébuleuse ronde ou légèrement elliptique, avec une apparence amorphe et grumeleuse composée de nombreuses petites bulles. En infrarouge, le satellite Wise a mis en évidence la présence de deux anneaux de poussières qui entourent la boule de cristal. Ces anneaux sont invisibles en lumière visible, car ils sont noyés par l'éclat de l’étoile centrale. Ils sont probablement le résultat de l'interaction entre le vent stellaire de la naine blanche et le compagnon , qui crée des ondes de choc et des turbulences dans le milieu interstellaire. Et c'était le but de ma "mission", de détecter ces anneaux ! on ne rigole pas au fond !http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/biggrin.png j’ai utilisé un filtre IR850 et ma caméra Neptune imx464 ( elle possède une sensibilité élevée dans les infrarouges) pour tenter de voir ces anneaux… tel un gamin qui croit au père noël !http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/smile.png En utilisant des spectres et des images optiques à haute résolution, les astrophysiciens ont pu modéliser la nébuleuse à partir des cartes de position-vitesse de la ligne [O III]. Ils ont identifié plusieurs structures : une coquille externe sphérique, une coquille interne déformée par des protubérances, avec des bulles symétriques. Ils ont estimé les vitesses d'expansion et les âges cinématiques de ces structures, qui sont similaires pour la coquille interne et les bulles (environ 4000 ans), mais plus élevés pour la coquille externe (environ 5400 ans). Ils ont également proposé une structure en forme de tonneau pour expliquer les anneaux infrarouges, mais sans données cinématiques pour la confirmer. La structure de NGC 1514 témoigne de l'importance des binaires dans la formation et l'évolution des nébuleuses planétaires. Ces objets célestes sont souvent le résultat de l'interaction entre deux étoiles, qui modifient leur structure, leur rotation, leur masse et leur composition. Les binaires peuvent aussi influencer la morphologie et la chimie de la nébuleuse, en créant des jets, des disques, des lobes ou des anneaux. NGC 1514 pose un défi pour les modèles de formation des nébuleuses planétaires, car elle présente une symétrie sphérique, alors qu'on s'attend à ce qu'une binaire crée une nébuleuse asymétrique. De plus, la masse de la naine blanche est supérieure à celle d'une étoile typique, ce qui suggère qu'elle a subi un processus de fusion nucléaire inhabituel. Enfin, la nature et le rôle du compagnon restent à éclaircir, car il pourrait s'agir d'une coïncidence de position, et non d'un membre du système binaire. J’ai la chance d’avoir plusieurs caméras avec chacune des caractéristiques propres… La Saturn (imx533) est une caméra NB, elle possède un pic de sensibilité vers le vert/bleue, parfait pour faire de l’ OIII. J’ai utilisé l’Halpha sur cette même caméra pour le côté pratique... et faire du halpha avec ma couleur… C'est compliqué. La Uranus (imx585c) m’a servi pour la couleur, elle possède un bruit de lecture extrêmement bas ce qui est parfait pour les courtes poses. Et ensuite la Neptune(imx464) pour l’infrarouge 850, son pic de sensibilité est à 850 ! (+90%). C’est clair qu’il faut optimiser chaque détail…Le bruit de lecture est le bruit qui domine dans le domaine des courtes poses, c’est lui qui fera la différence au-delà du bruit photonique, donc comme le gain est élevé , ma dynamique s'effondre alors, il faut choisir, le capteur est plus susceptible de choper un poil de signal ! Après, c’est évident que pour une détection optimale de ces anneaux (la raison du choix de cette cible) ,il aurait fallu utiliser un filtre plus profond mais mes temps de poses unitaires aurait plus conséquents… Mon matériel ne me permet pas de faire de la longue pose… Je tenterai de nouveau cette cible avec un filtre IR1200 en poussant à 4-5s et je verrai bien. Ha oui, les Darks sont primordiales en poses courtes si vous ne voulez pas que votre PC hurle ou explose (20000 images (9mo)en mode rejet il faut 25h) …en somme 2h max. Matériels habituels : TN 300mm F4 orion (eq6) camera PlayerOne Saturn,Uranus et Neptune. filtres: Saturn imx533M: Oxygen:2sx4h+1sx2h Halpha:2sx4h Uranus imx585C color: 2sx5h Neptune imx484 Infrared ir850: 2sx4h Logiciels: Sharcap Pipp Siril Astrosurface Photoshop Aladin Ouf le speech est fini ! NGC 1514 en R (halpha+IR+R), V (OIII+V), B (OIII+B). C'est con, mais c'est pour être précis😁 et une planche de démonstration entre les différents filtres utilisés et les fameux anneaux par WISE: A+ dans le bus dirait ma fille!😄18 points
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Bonjour à tous, Voici une mosaïque de 2 panneaux dans la constellation du Cygne. Il s'agit d'une partie d'un projet plus vaste (au moins 4 panneaux) mais, comme les nuits sont courtes et que le temps n'est pas de la partie en ce moment, je ne sais pas quand je pourrais poursuivre les acquisitions et je vous présente donc l'état actuel du projet. La matériel utilisé est le suivant: Objectif Tamron SP 85mm f/1.8 ouvert ici à f/3.5 Camera ASI2600MC Filtre Narrowband Antila ALP-T Guidage avec une lunette de 120mm de focal (je guide uniquement pour pouvoir faire du dithering avec l'Asiair, c'est bien dommage...) Pilotage via un Asiair Monture AZ-GTI Traitement réalisé à 100% avec Pixinsight 2x75x180s: N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, notamment sur le choix des couleurs et sur le coté un peu "too much" du traitement? Nico18 points
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Une image de 2018 traitée avec les derniers logiciels. Il n'y a que 5 brutes de 1200s en Ha et 2x3 brutes de 600s bin 2 en OIII et SII. Toutes les brutes sont sur la capture d'écran. Le télescope est le 1 mètre RC de Chilescope. 6,80m de focale. Plusieurs déconvolutions modérées successives. Et pas mal d'essais... L'image est inversée, je suis au courant 😉18 points
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bonjour à tous , le 9 mars entre les nuages et dans les rafales de vent , je n'arrive pas à stabiliser la seconde moitié de mes films . Paul18 points
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Bonjours à tous, voici ma petite dernière : J’ai décidé de vous faire quelques lignes de bafouille (très inspiré par l’article de photon millénium, merci monsieur Auroux🤗) pour expliquer l’objet. Donc IC1396 : la nébuleuse de la trompe, diamètre : 5 fois la pleine lune. Distance 2400 ~ 3000 AL et donc une taille de ~ 150 AL (c’est gros ! très gros ! exemple M42 c’est 25 AL) Gros nuage de gaz, en majorité composé d’hydrogène illuminé par les jeunes étoiles qui naissent en son sein. Elles se forment essentiellement dans les « globules de Bok », gros tas de poussière et de gaz, qui représente des proto-systèmes stellaires, le plus représentatifs étant celui-ci : Ainsi dans cette zone on estime la présence de nombreuses étoiles très jeunes (100 000 ans) ainsi que quelques centaines en cours de formation. Le rayonnement très énergétique de ces jeunes étoiles « pousse » la matière environnante et créer des cavités comme celle-ci : 2 étoiles sont remarquables : HD206267 : au centre de la nébuleuse (une géante bleue) qui est la principale source de l’ionisation des gaz de la nébuleuse : Mu Cephei (l’étoile grenat) : une supergéante rouge de 25 masses solaire 350 000 fois plus lumineuse que le soleil et 1200 fois plus grosse : Une petite nébuleuse planétaire est visible aussi à droite en dans le OIII, raie caractéristique pour ce genre d’objet. Je n’ai pas trouvé de données particulière et je suis une quiche sur Aladin, si vous avez des infos je prends On distingue bien aussi les petites grenouilles - LDN 1104-1006 (nébulosités sombres) Concernant les acquisitions, J’ai fait ça dans le Berry sur 6 nuits début Aout (pourvoir dormi dans un vrai lit avec le setup qui tourne, c’est à peu près la définition du bonheur…). C’est fait avec une TS76EDPH, une 2600mm et des filtres Antlia en 3nm sur une HEQ5 Après tris j’ai conservé 18H (108x300 en Ha, 40x300 en OIII et 68x300 en S2). Concernant le traitement c’est fait avec Pix. Le mixage SHO avec le plugin SHO AIP. Un travail très attentif a été appliqué aux couleurs, principalement avec des masques de chrominance. Une passe de renforcement des détails dans les structures sombres a été appliqué. J’ai une façon de traité très itérative, en laissant « poser » l’image pour la revoir avec un œil neuf : j’ai fait 18 versions avant d’obtenir cet équilibre qui me convient. La plus grande difficulté à été la gestion du pourtour de la nébuleuse. Full : https://www.astrobin.com/vi97gu/18 points
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Fini pour M33 cette saison, elle reviendra en Septembre. Elle est trop basse maintenant pour ajouter du temps. J'ai passer 4 nuits partielle dessus en Octobre Nov. et Décembre, avec retenus: 5h en RGB et 2,5h en Ha/OIII sur la 2600MC Avec le 200/800, ca donne un échantillonnage juste a 1". J'ai pousser le contraste car cette galaxie a tendance a apparaitre dans un nuage de brume, avec un hallo de poussières important autour qui donne des images tres grise ou uniforme. Et j'ai pousser les couleurs aussi. Siril + Graxpert + Gimp. Au final ca donne des bras relativement bien résolus en étoiles, et des nebuleuses juste partout !!! Quelque extrait puis la photo globale: Bras exterieurs tres etoilés avec des nebuleuses en pagaille, des Ha et des nébuleuses OIII en vert/blanc. Un bras vers l'exterieur resolu en etoiles. Le centre ! Bourré de Ha.17 points
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Le Catalogue Messier aux jumelles 10x50 Bonjour à toutes et à tous. Une question récurrente que l'on entend au sujet de l'observation du ciel aux jumelles est: "Que puis-je voir avec mes jumelles?". J'espère au travers de ce petit guide d'observation apporter un élément de réponse simple et factuel: "Les 110 objets du Catalogue de Messier!". Compléter l'observation du Catalogue mythique avec un si petit instrument constitue à mon goût un joli challenge pour l'observateur. Passé les quelques dizaines de cibles très faciles et couramment citées comme visibles aux jumelles, la tâche se complique un petit peu et devient un véritable exercice de patience, obligeant l'observateur à aiguiser ses sens et ses connaissances, et au bout du compte une expérience très enrichissante. S'il est essentiellement question de jumelles 10x50, j'ai bon espoir que ce guide soit utile au plus grand nombre, comme base pour attaquer le Messier avec un instrument un peu plus conséquent, ou savoir les trouver au chercheur par exemple. Le matériel utilisé est une classique paire de jumelles 10x50, fixées la grande majorité du temps sur un trépied. Une carte de champ comme le Pocket Sky Atlas et une petite lampe rouge complètent cet équipement pléthorique. Les observations ont en grande majorité été effectuées dans un ciel de petite ville de campagne, au sud-ouest de la France. La magnitude limite à l’œil nu y est d'environ 5,5. Chaque objet s'est vu affecté un "niveau de difficulté" purement subjectif, de 0 à 4. Le niveau 0 indique que la cible ne présente aucune difficulté. Le niveau 1 indique que la cible est très facile à observer. Le niveau 2 indique que la cible est facile à observer. Le niveau 3 indique que la cible est moyennement facile, voire assez difficile à observer. Le niveau 4 indique que la cible est difficile, voire très difficile à observer. Cette échelle de difficulté ayant été établie pour un ciel d'une magnitude limite de 5,5, j'estime que pour chaque magnitude gagnée ou perdue on peut la décaler d'un cran, par exemple sous un ciel de magnitude limite 6,5: le niveau 3/4 devient du 2/4, et inversement sous un ciel de magnitude limite 4,5: le 2/4 devient du 3/4 (et le 4/4 devient impossible). Les objets sont présentés ci-dessous dans leur ordre numérique. Toutefois à la lecture vous constaterez que cette approche n'est peut-être pas la plus pertinente pour s'atteler à la tâche de tous le voir, aussi à la fin de l'article je vous suggère un ordre logique de progression qui me semble plus à même de permettre de vous assurer le succès en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour rédiger ce guide, ce que je vous souhaite sincèrement! Bonne lecture et bon voyage au royaume de Charles Messier. M1 - Rémanent de supernova Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 6' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse du Crabe", première entrée du Catalogue Messier n'est sûrement pas l'entrée en matière la plus facile dont on aurait pu rêver, c'est en fait même une des plus délicates. Pourtant facile à localiser, à un gros degré au-dessus de Zeta Tauri -la pointe de la corne Sud du Taureau- elle demandera un ciel bien noir et transparent pour se révéler. Sous un ciel de qualité elle peut même devenir évidente, sous la forme d'un large ovale d'un gris uniforme plutôt ténu. À force de l'observer sa localisation devient plus aisée, lorsque l'on a bien appréhendé son aspect diffus et peu contrasté. M2 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 12,9'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet amas globulaire modeste par la taille est une cible facile à observer, mais qui peut se révéler un peu délicat à localiser dans une zone du ciel pauvre en étoiles brillantes. Il s'en trouve bien isolé dans le champ des jumelles. N'étant ni le plus grand ni le plus brillant de ce catalogue, bien qu'étant notable, mieux vaudra avant de le rechercher avoir rencontré quelques succès sur des cibles de plus gros calibre, afin d'être accoutumé à l'aspect typique des amas globulaires au travers de jumelles: M13, M3…et juste avant pourquoi pas M15 qui est non seulement proche mais très semblable visuellement tout en étant un tout petit peu plus facile. M3- Amas globulaire Constellation: Chiens de chasse Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 18'. Niveau de difficulté: 1/4 Voilà justement un amas globulaire de "gros calibre", de grande taille et évident. Son aspect de grosse boule aux contours flous et au centre brillant devrait sauter aux yeux assez rapidement en furetant dans la zone où il se trouve, soit grossièrement sur une ligne reliant Arcturus du Bouvier à Alkaid de la Grande Ourse. En vision indirecte ses contours s'étalent assez largement, laissant imaginer le grouillement de ses 500000 étoiles. M4 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,6. Dimensions: 36'. Niveau de difficulté: 1/4 Parmi les plus gros et les plus évidents amas globulaires, qui plus est extrêmement facile à localiser juste à côté d'Antares du Scorpion. Comme ses homologues de sa classe l'aspect de grosse boule à la périphérie diffuse ne laisse aucun doute sur sa nature. Souffre tout de même d'une position basse sur la voûte céleste aux latitudes métropolitaines, sans quoi il serait encore plus spectaculaire. M5 - Amas globulaire Constellation: Serpent Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 23'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de taille respectable tient visuellement la comparaison avec les stars de la catégorie. Il est facile, voire évident pour peu que l'on soit rompu à l'identification des amas globulaires aux jumelles. Le centre de l'amas relativement brillant est auréolé d'un halo périphérique diffus. Très proche d'une étoile brillante de 5e magnitude, qui rend le champ intéressant, je le trouve plus facile à pointer en partant de la constellation de la Vierge. M6 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,3. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas compact et dense, une bonne dizaine d'étoiles sont résolues sur un fond diffus qui semble crépiter en vision directe, le tout dans l'environnement très riche du coeur de la Voie Lactée. Si sa forme caractéristique de lépidoptère qui lui confère son petit nom "d'Amas du Papillon" ne saute pas au yeux immédiatement, elle se laisse quand même deviner. Pour bien en profiter il faudra privilégier un passage au méridien dans un ciel transparent et au-dessus d'un horizon Sud bien propre, car sa position très basse sur la voûte céleste nous prive malheureusement d'une bonne partie du spectacle, à l'instar de l'entrée suivante. M7 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 3,3. Dimensions: 80'. Niveau de difficulté: 0/4 L'un des amas ouvert les plus spectaculaire du ciel, mais quel dommage qu'il soit si bas! Même pour un observateur situé aux latitudes les plus méridionales de la France métropolitaine, il culmine laborieusement à plus de 11° au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions l'absorption atmosphérique est très préjudiciable, lorsque ce n'est pas un halo de pollution lumineuse. Pour autant il reste extrêmement facile à localiser, et lorsque que les conditions sont réunies il offre une vision tout à fait intéressante, un amas très large où des dizaines d'étoiles sont résolues facilement. Le centre se montre plus dense, avec des étoiles brillantes s'arrangeant en une sorte de croix. Difficile de donner une forme générale à l'amas ou de décerner des limites tranchées, il faut dire qu'il se superpose à une zone extrêmement dense de la Voie Lactée. M8 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 90' x 40'. Niveau de difficulté: 1/4 La "Nébuleuse de la Lagune", célèbre cible astrophotographique, demeure facilement visible au travers d'une paire de jumelles, même s'il n'est pas question d'y déceler ses variations de couleurs ou ses subtiles extensions. Elle se révèle sous la forme d'une large nébulosité en vision directe, baignant quelques étoiles brillantes, et d'autres venant s'y ajouter en vision indirecte notamment au sein du petit amas ouvert NGC 6530, dans la partie Est de la nébuleuse. Elle s'inscrit dans un champ remarquable, à proximité de M20 et M21, et sur un fond incroyablement dense. M9 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,7. Dimensions: 9,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet objet de taille apparente moyenne et d'aspect diffus est plutôt facile à localiser, mais peut être plus délicat à identifier si l'on est moins habitué à rechercher ce type de cibles aux jumelles. N'affichant qu'une magnitude apparente modeste pour sa catégorie, il est moins évident à reconnaître que d'autres amas globulaires et à tenter après avoir validé les plus faciles, comme l'entrée suivante par exemple. M10 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident en vision directe qui pourrait prétendre à un classement au premier rang des objets de ce type. Le centre, qui peut être qualifié de brillant, dégage une franche impression de densité, tandis que la périphérie diffuse s'étale notablement en vision indirecte. La seule petite difficulté s'il fallait en relever une serait sa localisation dans un secteur de la constellation d'Ophiucus plus pauvre en étoiles-repère. M11 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 1/4 L'amas du "Canard Sauvage", grand classique du catalogue Messier pour les amateurs d'astronomie est une cible aisée aux jumelles, présentant toutes les caractéristiques qui rendent une observation intéressante: il est compact, dense, brillant et se détache très bien d'un superbe environnement tout en étant facile à localiser. Pour autant à travers les petites optiques il reste difficile d'appréhender la forme générale qui lui vaut son surnom. M12 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,7. Dimensions: 14,5'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident, assez comparable à son voisin M10 qu'on peut observer dans le même champ. Il montre toutefois un centre un peu moins brillant que ce dernier, mais paraît un peu plus étendu malgré des dimensions comparables. Comme pour son vis-à-vis, la seule petite difficulté à craindre serait sa localisation dans un champ un peu clairsemé. M13 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 20'. Niveau de difficulté: 1/4 Immense classique du Catalogue Messier, "l'Amas d'Hercule" constitue de par sa taille et sa magnitude un maître-étalon dans sa catégorie, grâce à sa facilité à pointer et son évidence. En se mettant à la recherche des amas globulaires, il ne faudra pas se priver de le voir ni de le revoir pour bien s'imprégner de l'aspect typique de ce genre de cible au travers d'une paire de jumelles. Ainsi, la grosse boule cotonneuse au centre brillant et à la périphérie diffuse qui s'étale en vision indirecte deviendra rapidement une référence pour appréhender les mêmes objets du Catalogue. M14 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,6. Dimensions: 11,7'. Niveau de difficulté: 2/4 Bien qu'il ne fasse pas partie des plus notables de sa catégorie d'objets, cet amas globulaire de taille moyenne, rond et diffus, reste relativement évident en vision directe pour peu qu'on sache quoi rechercher et où le trouver, dans une zone assez pauvre en étoiles-guide. M15 - Amas globulaire Constellation: Pégase Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 12,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas globulaire relativement aisé à localiser, d'aspect compact avec un centre brillant et un petit halo diffus. Sa dimension apparente reste plus modeste que sa taille annoncée pourrait laisser penser, d'où la difficulté à clairement l'identifier: il pourrait être confondu avec une grosse étoile empâtée en passant trop vite dessus. Intéressant à comparer avec son voisin M2 qui se trouve à une dizaine de degrés au Sud. M16 - Amas ouvert associé à une nébuleuse en émission Constellation: Serpent Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 2/4 L'amas ouvert numéroté 16 est associé à la fameuse 'Nébuleuse de l'Aigle", que vous avez sûrement déjà admiré en photographie et qui est aussi le siège des fameux "Piliers de la Création". Le petit amas est relativement facile, compact et esthétique. En vision directe 4 à 5 étoiles se détachent nettement, et le double dans de meilleures conditions ou à l'aide de la vision décalée. On perçoit sans mal en vision indirecte qu'il baigne dans une lumière diffuse trahissant la présence du grand nuage de gaz ionisé par ces jeunes étoiles naissantes. M17 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse Omega" est un objet relativement facile à observer, dans de bonnes conditions elle peut même être qualifiée de brillante, tandis que sa forme générale demeure difficile à définir. Sa relative facilité est pondérée par sa nature d'objet diffus qui la rend plus dépendante des conditions d'observation. M18 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 9'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas n'est à juste titre pas un des plus courus du Catalogue, il faut dire qu'il est assez pauvre: une vingtaine d'étoiles seulement dont aucune n'est suffisamment brillante pour être résolue facilement aux jumelles. Il se révèle donc petit, compact et strictement diffus, ce qui ne facilite guère son observation au sein d'un champ très riche, ni son attrait au voisinage d'objets plus célèbres. M19 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,2. Dimensions: 13,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Un autre amas globulaire majeur de la constellation d'Ophiucus, avec une taille apparente respectable mais une magnitude visuelle qui le place un tout petit peu en retrait de ses congénères M10 et M12, par exemple. Il est donc relativement facile à débusquer dans une zone du ciel remarquable, il apparaît entièrement diffus, sans différence notable de luminosité entre son centre et sa périphérie. M20 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 8,5. Dimensions: 28'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse Trifide" - célèbre cible en astrophotographie - est un objet assez délicat visuellement, en particulier aux jumelles où elle ne se révèle que sous la forme d'une faible nébulosité à la forme mal définie mais plutôt ronde. Pour être certain de l'attraper mieux vaut donc privilégier de bonnes conditions d'observation, et quand c'est chose faite on peut l'inscrire dans un champ remarquable et la comparer notamment à sa voisine M8 qui demeure plus facile. M21 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Ce petit amas ouvert n'est certainement pas le plus spectaculaire objet de ce type dans le Catalogue de Messier, il est de plus situé dans une zone où de nombreuses célébrités en détournent l'attention. Une observation moins évidente donc pour cet amas discret, qui se montre petit et mal défini, strictement diffus avec une seule étoile plus brillante à sa surface. M22 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de première classe est l'un des plus remarquable du ciel boréal, à comparer avec les plus gros calibres de sa catégorie comme M4 ou M13. Visuellement c'est une large boule évidente, au centre lui-même large et brillant , avec un halo diffus et rond l'encerclant. M23 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 27'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas ouvert d'une taille respectable, relativement facile à identifier malgré l'absence d'étoiles résolues en vision directe. En vision indirecte certains membres sont proches d'êtres résolus individuellement tandis que la sensation de densité se renforce au coeur de l'amas. Il s'inscrit dans une zone du ciel un peu plus "pauvre" en comparaison avec ses voisins qui baignent à l'Est plus proches du centre de la Voie Lactée. M24 - Champ stellaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 120' x 90'. Niveau de difficulté: 0/4 Superbe vision aux jumelles, dont il occupe près de la moitié du champ. Une grosse vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe, alors qu'en utilisant la vision décalée l'impression de densité semble ne plus avoir de limite, dans de bonne conditions cela crépite de toute part et cette véritable fenêtre sur le centre galactique devient saisissante. M25 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 40'. Niveau de difficulté: 1/4 Tout proche à l'Est de M24 qu'on peut inclure dans un même champ de jumelles, cet amas ouvert notable ne présente guère de difficultés et propose une structure originale où 6 à 7 étoiles sont résolues facilement en vision directe, tandis qu'il se montre plus dense en vision indirecte. M26 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 8. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 3/4 Beaucoup moins spectaculaire que son célèbre voisin M11, par lequel il est très justement éclipsé. C'est un petit amas compact et diffus qu'il est facile d'ignorer si l'on passe dessus précipitamment. Peu gratifiant aux jumelles, il n'en reste pas moins intéressant à détailler avec plus d'ouverture, ce qui le réhabilitera quelque peu. M27 - Nébuleuse planétaire Constellation: Petit Renard Magnitude apparente: 7,4. Dimensions: 8' x 5,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse de l'Haltère" est la représentante la plus évidente de sa catégorie dans le Catalogue Messier, certes peu fourni en nébuleuses planétaires. Pour autant, l'observer avec facilité requiert un ciel plutôt bon, elle se révèlera alors de manière évidente sous la forme d'une large nébulosité bien contrastée, presque brillante, à la forme plutôt ronde avec des irrégularités marquées, une amorce de perception de sa forme caractéristique de trognon de pomme. Sa relative facilité est pondérée par son aspect qui peut dérouter lors d'une toute première observation, et sa sensibilité à la qualité du ciel où un manque de contraste peut la faire s'évanouir. M28 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser à un degré au Nord de l'étoile Lambda du Sagittaire, ce petit amas globulaire se fait bien plus discret que le proche M22. Il apparaît avec la forme caractéristique de ce type de cibles, avec un centre quasi-stellaire entouré d'un petit halo diffus. Son observation devrait se faire sans difficulté majeure dans des conditions correctes lorsqu'on a bien appréhendé l'aspect attendu de ce genre d'objet. M29 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 1/4 Aisément localisable à moins de deux degrés au Sud de l'étoile Sadr, c'est un petit amas dense, compact et facile à observer qui se détache très nettement de son environnement. Il montre 6 à 7 étoiles résolues en vision directe à sa surface, tandis que la vision indirecte ne montre pas d'élargissement notable, l'amas restant circonscrit à ses limites bien tranchées, en revanche il paraît plus dense. M30 - Amas globulaire Constellation: Capricorne Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Le seul représentant de la constellation du Capricorne au sein du Catalogue Messier est un petit amas globulaire compact. Son observation aux jumelles ne posera pas de grande difficulté tant que l'on veillera à ne pas le confondre avec une étoile mal résolue, ce qui devrait être aisé après avoir observé plusieurs autres amas globulaires de la même importance. Sa localisation est facilitée par la proximité immédiate de l'étoile 41 du Capricorne, de 5ème magnitude. M31 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 3,4. Dimensions: 191' x 62'. Niveau de difficulté: 0/4 La 31ème entrée, et première galaxie, est sans aucun doute la plus facile parmi les quarante qui ont été intégrées au Catalogue. Autour d'un noyau brillant s'étend un large halo ovale, sur plus de trois degrés de ciel. Même si la grande galaxie d'Andromède demeure parfaitement visible dans des conditions moyennes, un ciel sombre garanti de percevoir toute l'étendue du halo, ainsi que la limite plus tranchée de l'un de ses bords. Dans ces conditions le noyau arbore une brillance spectaculaire. Deux galaxies satellites de cette géante sont visibles plus difficilement suivant les conditions, à savoir M110 et l'entrée suivante. M32 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 8,7' x 6,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Galaxie satellite de M31, observable à proximité du noyau de cette dernière et à la limite d'être englobée dans le grand halo ou franchement noyée dedans selon la qualité du ciel. Elle se montre en vision directe sous un aspect quasi-stellaire, l'enjeu étant de l'identifier clairement parmi les étoiles brillantes à l'avant plan. En vision décalée elle révèle sans équivoque sa nature galactique en s'empâtant tout en gardant un centre bien brillant, qu'on peut comparer avec la proche étoile de magnitude 9,2. La stabilisation des jumelles et une carte du champ peut s'avérer une aide confortable pour l'identifier clairement. M33 - Galaxie Constellation: Triangle Magnitude apparente: 5,7. Dimensions: 70,8' x 41,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La deuxième plus grande galaxie du Catalogue affiche une magnitude visuelle élevée qui pourrait laisser penser que son observation ne pose aucune difficulté. Malheureusement ce n'est pas le cas, et pour cause sa magnitude surfacique est particulièrement faible: 14,2. Ainsi, les conditions d'observation sont prépondérantes, elle sera d'autant plus évidente que le ciel sera noir et transparent. Dans ces conditions elle montre en vision directe un large halo d'une brillance uniforme et globalement rond, très étendu. Ce halo prend encore ses aises en vision indirecte, s'élargit et s'ovalise légèrement, pouvant même laisser percevoir des zones d'une brillance plus soutenue. Avec l'habitude de l'observer, on pourra la déceler dans des conditions moins favorables, mais pour une première observation mieux vaut savoir à quoi s'attendre! M34 - Amas ouvert Constellation: Persée Magnitude apparente: 5,2. Dimensions: 35' . Niveau de difficulté: 1/4 Sur le flanc Ouest de la belle constellation de Persée, la 34ème entrée est localisable à l'oeil nu sous un très bon ciel. C'est un amas ouvert dense et lumineux, un peu isolé dans une zone du ciel moins riche en étoiles brillantes, ce qui souligne d'autant sa beauté, le détachant parfaitement d'un fond de ciel bien noir. Ce sont peut-être une bonne vingtaine d'étoiles plus brillantes qui se démarquent à l'avant d'une zone plus diffuse. L'amas, plutôt compact, arbore une forme globalement ronde. M35 - Amas ouvert Constellation: Gémeaux Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Encore mieux visible à l'oeil nu, il est aussi d'avantage aisé à localiser que M34 en cheminant depuis le jumeau Castor. M35 est un amas ouvert remarquable, étendu, brillant et aux limites bien définies. Une dizaine d'étoiles brillantes sont résolues facilement, se détachant d'un fond plus diffus qui paraît très dense. M36 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 6. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 1/4 Le premier des membres du remarquable trio d'amas ouverts du Cocher composé de M36, M37 et M38, est à mon goût le plus intéressant des trois. Ce petit amas compact et dense est le seul à la surface duquel on peut résoudre facilement une dizaine d'étoiles brillantes. La comparaison avec ses voisins est très intéressante, et la seule difficulté que l'on pourrait rencontrer serait de se demander lequel des trois est celui que l'on observe: une carte de champ peut donc être une aide bienvenue. M37 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 5,6. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Aux jumelles c'est peut-être le moins remarquable des trois pré-cités, bien qu'il demeure très facile à localiser. Plus étendu que M36, il se détache parfaitement de son environnement mais présente un aspect strictement diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue au sein de l'amas. M38 -Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Enfin, le plus à l'Ouest des trois propose une vision encore subtilement différente, tout en étant toujours très facile à localiser. Il s'inscrit de plus dans un champ vraiment remarquable. Relativement large, il est lui aussi strictement diffus tout en se détachant parfaitement de l'environnement riche de la Voie Lactée. Son trait caractéristique, une forme de croix plutôt marquée en son centre, est déjà décelable. M39 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude visuelle: 4,6. Dimensions: 32'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas évident, large et bien défini, se détachant bien d'un fond de ciel pourtant très riche. Sa particularité ce sont ces trois étoiles brillantes alignées qui se démarquent nettement devant l'amas, elles ont des magnitudes proches de 6 et s'étirent sur un axe Sud-est/Nord-ouest. En plus de ce trait distinctif, jusqu'à une vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe. M40 - Étoile double Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,6 et 10,1. Séparation: 53". Niveau de difficulté: 3/4 Une curiosité du Catalogue de Messier, répertoriée pour son aspect diffus puis identifiée plus tard comme une étoile double sous le matricule Winnecke 4. Si la confusion peut paraître abjecte lors de l'observation avec un instrument d'amateur de puissance moyenne, l'observation aux jumelles 10x50 laisse plutôt imaginer que la doute eût été permis si Charles Messier avait disposé d'un instrument délivrant une qualité d'image comparable. Ce faible doublet stellaire présente l'aspect typique de ce genre d'objet au travers de jumelles peu puissantes, il est très difficilement résolu en deux membres distincts et pour y parvenir il est presque indispensable de stabiliser les jumelles sur un trépied. La difficulté tient autant à parvenir à résoudre les deux composantes qu'à observer clairement la plus faible avec sa magnitude de 10,1. La localisation de cet objet quant à elle ne pose guère de problème puisqu'il est facile à trouver en cheminant depuis Megrez de la Grande Ourse, et dans l'alignement d'une étoile toute proche de magnitude 5,5 joliment colorée. M41 - Amas ouvert Constellation: Grand Chien Magnitude visuelle: 4,5. Dimensions: 39'. Niveau de difficulté: 1/4 Très facile à localiser, l'amas se trouve à 4 degrés - soit moins d'un champ de jumelles - au Sud de la plus brillante étoile du ciel, Sirius. Spectaculaire amas ouvert, avec une zone centrale très dense montrant facilement une trentaine d'étoiles résolues en vision directe, et sur laquelle se superpose une double optique colorée, dont la composante la plus brillante, de magnitude 6,9 et de classe spectrale K3 montrant une belle teinte dorée soutenue, est connue sous le nom d'étoile d'Espin. En vision décalée l'amas se densifie un peu plus, de nombreuses autres étoiles se laissant deviner tandis que ses limites paraissent assez tranchées. M42 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 4. Dimensions: 85' x 60'. Niveau de difficulté: 0/4 Nébuleuse majeure du ciel boréal, sinon la plus fameuse, déjà facilement visible à l'oeil nu. Depuis le groupe d'étoiles de Theta Orionis jusqu'aux subtiles méandres qui se déploient dans toutes les directions en passant par les différences de luminosité marquées entre le coeur et les extensions, son observation aux jumelles se révèle déjà passionnante, avec une multitude de détails à saisir, et un plaisir sans cesse renouvelé. M43 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 20' x 15'. Niveau de difficulté: 2/4 À proximité immédiate, juste au Nord de M42, se trouve cet objet qui a le droit à son propre numéro, bien que faisant partie du même grand complexe nébuleux. Indissociable dans l'imaginaire collectif de l'image de la Grande Nébuleuse d'Orlon, mieux vaut ne pas trop se fier aux nombreuses et merveilleuses photographies avant de l'observer, car derrière des jumelles 10x50 la petite nébuleuse diffuse entourant largement une étoile brillante se fait bien plus discrète. Dans de moins bonnes conditions il faudra même utiliser un peu la vision décalée pour la faire ressortir de manière évidente. M44 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 3,1. Dimensions: 70'. Niveau de difficulté: 0/4 Déjà facilement visible à l'oeil nu comme une tache laiteuse. Dans le champ des jumelles ce grand amas spectaculaire se détache nettement d'un fond de ciel bien noir dans une région de la voûte céleste plus clairsemée. Au centre, dans la zone la plus dense, il devient difficile de dénombrer les étoiles résolues, facilement une bonne trentaine en vision directe et d'avantage en vision indirecte. Deux membres physiques de l'amas se détachent particulièrement, 39 et 40 Cancri de magnitude 6. Les autres composantes résolues forment un festival de doublets, de triplets, d'astérismes... Des membres arborent des teintes différentes et à mesure qu'on détaille un secteur attentivement en vision directe, le reste de l'amas se dévoile dans toute sa densité en vision périphérique. M45 - Amas ouvert Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 1,6. Dimensions: 110'. Niveau de difficulté: 0/4 L'amas des Pléiades, évident à l'oeil nu même dans des conditions moyennes, est sans doute l'amas ouvert le plus célèbre du ciel boréal, et pour beaucoup le premier objet du catalogue Messier que l'on a observé. Il est particulièrement à son avantage au travers de jumelles qui permettent de le contempler tout entier dans son environnement. M46 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 2/4 Formant un couple célèbre avec son voisin M47, il est un peu moins brillant et évident que ce dernier. Il apparaît diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue, tandis qu'en vision décalée il s'étend considérablement tout en paraissant bien détaché de son environnement. Le champ des jumelles permettant d'observer conjointement M46 et M47 est une invitation à la comparaison attentive de ces deux objets. M47 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 5,2. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Le voisin de M46 montre quant à lui un aspect bien différent, puisqu'il est nettement plus brillant et permet de résoudre facilement une dizaine de membres, et d'avantage en vision décalée. Son étendue se révèle en vision directe avec d'emblée une belle impression de densité. Encore une fois la vision d'ensemble de ces deux amas permise par les jumelles est assez saisissante. M48 - Amas ouvert Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 5,8. Dimensions: 54'. Niveau de difficulté: 1/4 Peut-être pas le plus célèbre des amas ouverts du Catalogue Messier, son tort étant sûrement de se trouver dans une zone du ciel un peu à l'écart des célébrités et dépourvue d'étoiles brillantes. Un cheminement facile consiste à prolonger trois fois le segment Gomeisa - Procyon. Une fois localisé on pourra profiter d'un amas large et dense. Une vingtaine d'étoiles sont résolues. Le centre à lui seul occupe une zone d'environ 30' et se montre bien plus fourni, quasiment brillant. L'amas se détache assez nettement d'une zone du ciel plus sombre, à l'Est du poudroiement de la Voie Lactée. M49 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 10' x 8'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser, car située exactement au milieu d'un segment de deux étoiles évidentes de magnitude 6. Grace à sa magnitude relativement élevée et sa taille relativement compacte, la vision directe permet immédiatement de l'identifier. Large et ronde au premier abord, la vision indirecte laisse percevoir un faible allongement tandis que son halo diffus s'étend. M50 - Amas ouvert Constellation: Licorne Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas très dense et compact, évident malgré une taille apparente modeste et une magnitude pas vraiment exceptionnelle car il se détache assez bien d'un environnement particulièrement riche. Sa relative facilité est donc pondérée par sa taille et l'éventuelle difficulté pour le localiser dans une zone du ciel plutôt dense. Ses limites sont biens définies et une petite dizaine d'étoiles peuvent être y résolues. M51 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11' x 7'. Niveau de difficulté: 2/4 La célèbre "Galaxie du Tourbillon" est aisément visible aux jumelles dès lors que les conditions sont correctes et que l'on sait où la chercher et quel sera son aspect. Il n'est évidemment pas question d'observer ses bras spiraux, mais les détails se montrent sous la forme d'un coeur ponctuel et brillant entouré d'un large halo. En usant de la vision indirecte, ce halo semble s'allonger sensiblement donnant à l'ensemble une forme de "poire", trahissant la présence de sa voisine NGC 5195 en train de se faire engloutir. M52 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas plutôt discret, même s'il est relativement bien détaché de son environnement. D'aspect diffus, seule un étoile de magnitude 8 apparaît individuellement à l'avant plan, mais sans être liée physiquement à l'amas. Derrière une paire de jumelles il n'est clairement pas le plus spectaculaire de sa catégorie, l'intérêt visuel est même assez faible. S'il n'était pas un membre du Catalogue Messier très facile à pointer en prolongeant le segment Schedar - Caph, il aurait pu finir aux oubliettes. M53 - Amas globulaire Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Sa localisation est rendue très facile par sa proximité immédiate avec l'étoile Alpha Comae Berenices. Il apparaît immédiatement en vision directe sous un aspect rond, son coeur étant plus brillant. Pas de difficulté majeure à son observation, à condition d'être coutumier des objets de ce type. M54 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 12'. Niveau de difficulté: 2/4 Premier depuis l'Est d'une série de trois amas globulaires du Catalogue Messier (d'Est en Ouest suivent M69 et M70) qui "trempent" dans le fond de la "théière", le fameux astérisme figuré par la constellation du Sagittaire. Son observation reste relativement facile en dépit d'une taille apparente et d'une magnitude modestes, à la limite d'être vu nettement en vision directe. D'aspect diffus, son centre est quant à lui plus ponctuel, quasiment stellaire. Sa relative facilité est à pondérer avec une position très basse sur la voûte céleste, à -30° de déclinaison mieux vaudra privilégier un passage au méridien dans un ciel bien transparent sous peine de se compliquer sensiblement la tâche. M55 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 19'. Niveau de difficulté: 1/4 Un peu isolé dans un secteur de la constellation moins dense, c'est un amas globulaire remarquable par sa taille qui se révèle évident dans le champ des jumelles, bien détaché du fond du ciel mais uniformément diffus. Comme pour l'entrée précédente sa facilité est à pondérer avec sa très faible déclinaison de -30°. M56 - Amas globulaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire discret se présente sous la forme d'une petite boule diffuse, et demandera un peu d'attention lors de sa recherche pour être débusqué car bien qu'il soit visible facilement en vision directe, sa nature peut ne pas sauter aux yeux immédiatement. Par chance il est facile à localiser, se trouvant au milieu d'un segment tracé par les étoiles Albireo du Cygne et Gamma de la Lyre et dans un champ riche avec de nombreuses étoiles repère. M57 - Nébuleuse planétaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 1'. Niveau de difficulté: 3/4 Le deuxième objet du Catalogue Messier dans la constellation de la Lyre est quant à lui éminemment plus célèbre. La fameuse "Nébuleuse annulaire de la Lyre", prisée des astronomes amateurs, peut être localisée avec des jumelles 10x50, idéalement bien stabilisées, dès lors que l'on scrute attentivement le champ où elle se trouve. Le petit rond de fumée ne se révèlera ici que sous un aspect quasi-stellaire, telle une étoile faible, mal définie et un peu empâtée, mais bel et bien présente à son emplacement attendu. M58 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 5,9' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette spirale barrée n'étant ni la plus brillante ni la plus évidente de l'Amas de la Vierge, il conviendra à ce titre d'avoir engrangé quelques succès sur des galaxies plus aisées avant de la rechercher, comme par exemple les "faciles" M49, M60, puis la voisine M59 qui est tout juste un peu plus facile. La détection de M58 peut donc être assez délicate, la vision décalée est de rigueur, la méthode du "balayage" peut être également utilisée, et son intérêt visuel reste limité, c'est une nébulosité mal définie, plutôt ronde et très diaphane. M59 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 5,4' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie relativement discrète se montre tout de même un peu plus facile que l'entrée précédente, grâce à une magnitude à peine plus élevée mais concentrée dans une taille plus petite. Avec un noyau central plus condensé qui apparaît facilement en vision indirecte, elle prend un aspect quasi-stellaire. L'intérêt visuel est faible et elle demeure plus difficile que l'entrée suivante, qui constituera le meilleur choix pour commencer la traque des galaxies du Messier dans ce secteur de la Vierge. M60 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 7,4' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Peut-être la deuxième galaxie la plus facile dans la Vierge après M49, donc un choix pertinent pour débuter les observations galactiques dans ce "nid de nébuleuses". Sa localisation est tout de même moins jalonnée que M49, sans étoile brillante pour encadrer sa position. Néanmoins elle révèle facilement en vision directe son halo compact d'une brillance uniforme. M61 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Sa localisation est facilitée par une position à mi-chemin entre les étoiles 16 Vir et 17 Vir, mais elle reste une observation délicate. Vue plutôt difficilement en vision indirecte, elle paraît diffuse et uniforme, ronde, et se trouve proche à l'Est d'une étoile de magnitude 8. M62 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas globulaire dont l'aspect lui permet de figurer plutôt dans la partie haute du classement, de taille respectable et d'une magnitude relativement élevée le rendant visible immédiatement en vision directe, avec un centre plus brillant et quasiment ponctuel entouré d'un halo diffus. Bien qu'il ne soit pas l'objet le plus difficile du Messier, d'assez loin d'ailleurs, c'est pourtant le dernier que j'ai observé, et avec lui que j'ai achevé ma revue des 110 cibles du Catalogue. Cherchant une explication rationnelle à cet état de fait, je ne peux que me hasarder à mettre à ce compte sa position très basse, limitant les créneaux d'observation favorables (mais c'est le cas de bien d'autres moins faciles), ou le fait que la recherche aux jumelles des amas globulaires dans cette zone du ciel constitue une tâche d'aussi longue haleine que la traque des galaxies dans l'Amas de la Vierge, et un challenge largement comparable à même d'occuper l'observateur un bon moment. M63 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 12,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 La belle "Galaxie du Tournesol" propose une observation facile et gratifiante. Un peu isolée, elle se détache immédiatement en vision directe et laisse voir un allongement dans un rapport 1/4, mais d'une brillance uniforme. Un autre trait caractéristique est cette petite étoile faible de magnitude 9,3 proche du bord Nord-est de la galaxie. M64 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 10' x 5,4'. Niveau de difficulté: 2/4 Une autre observation facile, bien qu'aux jumelles la "Galaxie de l'Oeil Noir" ne révèlera pas son trait caractéristique. Dans un champ esthétique relevé d'étoiles brillantes, il est aisé de la localiser entre la pointe de l'amas Melotte 111 et l'étoile Alpha Com. Son noyau rond et brillant se révèle en vision directe, tandis que la vision indirecte suggère un faible halo entourant l'ensemble. M65 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 10' x 3'. Niveau de difficulté: 3/4 Membre du célèbre "Trio du Lion", elle se trouve proche d'une petite étoile de magnitude 7, et l'allongement perceptible de son halo semble pointer vers celle-ci. Il peut toutefois être nécessaire d'utiliser la vision décalée pour qu'elle devienne parfaitement évidente, elle est en effet plus discrète que M66, mais avec le même aspect allongé dans un rapport de 1/3 et la même orientation, présentant une apparence très semblable à sa voisine tout en étant moins lumineuse. M66 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 9,1' x 4,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Le membre du Trio du Lion le plus évident devrait donc se révéler en premier dans le champ une fois le groupe localisé. Quand c'est chose faite, elle apparaît plutôt facilement en vision directe, d'aspect diffus et d'une brillance uniforme, bien allongée dans un rapport de 1/3 en et s'étirant sur un axe Nord/Sud, l'allongement du halo étant plus facilement perceptible en vision indirecte. M67 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 6,1. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Ce bel et grand amas ouvert apparaît diffus de prime abord en vision directe. En y prêtant attention, en vision décalée il se dégage une nette impression de grouillement d'étoiles, dont trois ou quatre sont à la limite d'être résolues. Une étoile de magnitude 7,8 (ne lui étant pas liée physiquement) brille sur son flanc Ouest, alors qu'un faible doublet stellaire à peine résolu se détache à l'opposé. Il paraît allongé sur un axe Nord-est/Sud-ouest, sensation sûrement accentuée par l'agencement des étoiles les plus brillantes se détachant devant l'amas. M68 - Amas globulaire Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,8. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire modeste aurait pu être une observation encore plus délicate s'il n'avait pas été facile à localiser grâce aux étoiles Delta et Beta de la constellation du Corbeau dont il suffit de prolonger une demi fois le segment pour tomber dessus, et grâce à sa proximité à environ un degré d'une étoile de 5e magnitude. Sans ça, il aurait pu se faire facilement oublier dans la grande constellation de l'Hydre et dans une zone du ciel assez "pauvre". Du reste l'amas en lui-même n'est pas une vision très attrayante, bien que relativement large il est strictement diffus, et souffre d'une position basse sur la voûte céleste, il faudra donc privilégier un passage au méridien au-dessus d'un horizon Sud idéalement exempt de pollution lumineuse. M69 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 9,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Si la localisation de ce petit amas globulaire, inscrit dans l'astérisme de la "théière" du Sagittaire ne devrait pas poser de problème, son observation en revanche peut s'avérer bien délicate. Vu plutôt difficilement en vision indirecte, de taille modeste et d'aspect diffus, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté et attendre qu'il passe au plus haut dans un ciel le plus propre possible. Avec son compagnon M70, qui se trouve à environ 2 degrés à l'Est sur la même déclinaison, ils font partie des amas globulaires les plus faibles et donc les plus délicats à observer du Catalogue Messier. Autant dire qu'il conviendra de s'être fait les dents auparavant sur des cibles plus faciles - dont le Sagittaire ne manque pas par ailleurs - avant de s'y attaquer. M70 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 8'. Niveau de difficulté: 3/4 Proche de M69, et sur la même déclinaison d'environ -32°, il se montre à peine plus facile que ce dernier, seulement pour présenter une taille apparente un petit peu plus importante (contrairement à ce que les données physiques peuvent laisser penser). Il reste relativement faible et diffus, tout juste plus étendu que M69 avec qui il est très comparable. Etant intrinsèquement un objet bas et difficile, les conditions d'observations sont primordiales pour espérer l'observer avec succès. M71 - Amas globulaire Constellation: Flèche Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Unique représentant de la petite constellation de la Flèche, ce petit amas globulaire compact et relativement brillant se révèle assez facilement, d'autant qu'il est très aisé à localiser au sein de l'astérisme qui a donné son nom à la constellation. Il propose l'aspect typique d'un petit amas globulaire vu au travers de jumelles, et pour qui en a bien appréhendé l'apparence avant de le rechercher, ne devrait poser aucune difficulté. M72 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 De petite taille apparente et peu brillant, cet amas globulaire figure parmi les plus difficiles du Catalogue Messier, c'est pourquoi il conviendra d'avoir engrangé quelques succès sur des cibles plus faciles avant de s'y frotter et privilégier de bonnes conditions d'observation. Il est vu moyennement facilement en vision directe, d'aspect stellaire mais sans éclat, tandis que la vision indirecte révèle la présence d'un petit halo qui élargit légèrement l'ensemble. M73 - Astérisme Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 2,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Cet objet "exotique" du Catalogue dont la nature n'est pas réellement tranchée (amas d'étoiles liées physiquement ou alignement fortuit) n'est pas le plus spectaculaire et encore moins le plus facile, pourtant il faudra bien s'y intéresser si l'on a pour but d'observer l'intégralité du Messier. Sa détection requiert de bonnes conditions d'observation et idéalement des jumelles bien stabilisées. Des 4 étoiles principales qui le composent, une seule a une magnitude visuelle de 10 et peut à ce titre être résolue plutôt difficilement en vision indirecte. Elle semble être entourée d'une faible halo nébuleux trahissant la présence des trois autres étoiles principales (de magnitudes beaucoup plus faibles). Ainsi, cette vision du groupe, bien que franchement ténue, confère à l'ensemble un aspect de petite nébulosité qui, en tout cas derrière une paire de jumelles, peut laisser imaginer qu'on puisse le confondre avec un objet d'une autre nature. Bien sûr le ciel regorge de ce genre de petits groupes à la limite de la visibilité, on peut donc raisonnablement penser que celui-ci ne doit son passage à la postérité que grâce à sa toute proximité avec l'objet M72. M74 - Galaxie Constellation: Poissons Magnitude visuelle: 9,4. Dimensions: 10,2' x 9,5'. Niveau de difficulté: 4/4 Si elle n'est pas difficile à localiser, cette faible galaxie spirale se présentant de face est franchement délicate à observer. Présentant une magnitude surfacique très faible de 14,4 et une taille relativement modeste, il est impératif de privilégier les meilleures conditions d'observation possibles pour espérer distinguer un faible noyau central à peine plus brillant, timidement entouré d'un halo rond très diffus visible difficilement en vision décalée. Avec une déclinaison de seulement 15°, il est également nettement préférable de choisir le moment où elle passera au plus haut dans le ciel, car compte tenu de sa difficulté intrinsèque, l'absorption atmosphérique peut annihiler tout espoir de la débusquer. M75 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 6,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Passé la difficulté de sa localisation à la frontière des constellations du Sagittaire et du Capricorne, dans une zone un peu pauvre en jalons stellaires, son observation devrait se faire sans difficulté majeure malgré une taille apparente et une magnitude modestes. L'observateur rompu à l'exercice reconnaîtra sans mal son aspect typique de petit amas globulaire, quasi-stellaire mais nettement empâté sur son pourtour. M76 - Nébuleuse planétaire Constellation: Persée Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 2,7' x 1,8'. Niveau de difficulté: 4/4 La septième dizaine des objets du Catalogue de Messier va décidément nous donner du fil à retordre, en effet voici parmi l'un des plus difficile, si ce n'est le plus difficile. Il m'a fallu personnellement de nombreuses tentatives avant de parvenir à l'observer avec succès, aussi ne vous découragez pas immédiatement en cas d'échec. Il va sans dire que la qualité du ciel est primordiale, de même qu'une parfaite stabilité des jumelles. Pour vous donner un ordre d'idée des conditions à réunir, lors d'une observation réussie une étoile proche de magnitude visuelle 10,2 est vue nettement en vision décalée. Alors, la nébuleuse planétaire de la "Petite Haltère" pourra se laisser saisir sous la forme d'une toute petite tache diffuse, informe, particulièrement diaphane mais persistante en vision décalée. Etant la plus délicate, gageons qu'elle sera la dernière nébuleuse planétaire du Catalogue que vous observerez, je vous souhaite donc l'immense satisfaction de porter ce nombre à quatre…soit la totalité! M77 - Galaxie Constellation: Baleine Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7' x 6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie spirale vue de face a la particularité de se trouver presque exactement sur l'équateur céleste, ainsi que la bonne idée d'être très facile à pointer grâce à la proximité de l'étoile Delta de la Baleine. Pour ce qui est de son observation, elle devrait se révéler relativement facilement en vision indirecte, sous la forme d'une nébulosité plutôt ronde, sans différence de luminosité marquée entre son noyau et sa périphérie. M78 - Nébuleuse par réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Le troisième objet de Messier dans la constellation d'Orlon est peut être justement éclipsé par le duo vedette M42 et M43, pourtant il reste une cible relativement facile, visible en vision directe comme une faible nébulosité compacte à la forme globalement ronde mais irrégulière, son aspect et sa luminosité sont d'ailleurs assez comparables avec une M43 dont on aurait retiré l'étoile centrale. M79 - Amas globulaire Constellation: Lièvre Magnitude visuelle: 7,7. Dimensions: 9,6'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas globulaire de taille et de brillance relativement modestes, qui se trouve bien esseulé à l'écart de ses semblables et seul représentant d'une constellation peu courue. Avec une position basse sur la voûte céleste à environ -24° de déclinaison, il s'en est fallu de peu pour qu'il tombe dans l'oubli. Fort heureusement son intérêt visuel justifie de le rechercher, d'autant qu'il est facile à localiser juste à côté d'une étoile de 5ème magnitude. D'apparence stellaire lorsqu'il est observé en vision directe, un mince halo lui donnant un aspect empâté se révèle facilement en vision indirecte, conférant à ce petit objet compact l'aspect typique qu'on peut en attendre. M80 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser dans la constellation du Scorpion, même s'il est bien plus modeste que son voisin M4 il reste observable sans difficulté en vision directe et devrait sauter aux yeux d'un observateur familier de la vision de ce type d'objet. M81 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 6,9. Dimensions: 26,9' x 14,1'. Niveau de difficulté: 2/4 Parmi les galaxies les plus faciles à observer aux jumelles depuis l'hémisphère nord, M81 est une sérieuse prétendante aux premières places. Accessible immédiatement en vision directe, elle propose un noyau brillant et dense, entouré d'un halo plus diffus s'étendant sensiblement en vision indirecte prenant une nette forme ovale. Elle est bien sûr célèbre pour former un couple remarquable avec une deuxième galaxie, qui n'est autre que l'entrée suivante. M82 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11,2' x 4,3'. Niveau de difficulté: 2/4 La compagne de M81 au sein de ce duo offre une vision bien différente. Elle-même visible immédiatement en vision directe, son aspect allongé dans un rapport 1/5 permet d'identifier aisément sa morphologie caractéristique qui lui vaut son surnom de "Galaxie du Cigare". Sa brillance uniforme est sensiblement égale à celle du halo entourant sa voisine, pourtant par effet de contraste elle semble se détacher plus nettement du fond du ciel. M83 - Galaxie Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,5. Dimensions: 12,9' x 11,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sur le papier la magnitude apparente de cette galaxie de taille respectable peut la faire sembler facile, la réalité est très différente pour les observateurs des latitudes métropolitaines, où elle culmine difficilement à une vingtaine de degrés au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions délicates la belle galaxie spirale vue de face ne se dévoile qu'en vision indirecte sous la forme d'une pâle lueur ronde et uniforme, relativement étendue. Les observateurs des latitudes les plus méridionales seront donc grandement favorisés, tandis que pour les autres la tâche peut se révéler ardue. M84 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 6,5' x 5,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie lenticulaire de petite taille apparente est membre de la fameuse "Chaîne de Markarian", aux jumelles elle apparaît assez difficilement en vision indirecte comme une petite boule ronde et diffuse. Dans le même champ on peut trouver M86 qui est très proche, d'une apparence semblable tout en étant plus facile à observer. Une autre difficulté inhérente à la densité de cette zone du ciel en terme de cibles galactiques est l'identification formelle et la localisation des cibles en présence, à cet effet une carte de champ précise est d'un grand secours. Cela étant, si vous éprouvez cette difficulté c'est plutôt bon signe car cela signifiera que votre ciel est de bonne qualité! M85 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 7,1' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Une autre galaxie lenticulaire membre de l'amas de la Vierge, facile à localiser au milieu d'un segment reliant les étoiles 24 Com et 11 Com. Elle est vue immédiatement en vision indirecte, plutôt large et légèrement ovale, s'allongeant sur un axe Nord-est/Sud-ouest, uniformément diffuse. Après quelques minutes elle se révèle relativement persistante en vision directe. M86 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7,5' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le membre le plus évident de la Chaîne de Markarian est vue facilement en vision indirecte, large et d'une brillance uniforme, globalement ronde. Très proche à l'Ouest est visible M84, d'apparence semblable mais moins brillante et assez nettement plus difficile. M87 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 8,3' x 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette immense galaxie elliptique située au centre de l'amas de la Vierge est de notre point de vue plus isolée au Sud du couple M86-M84, tout en étant relativement plus facile que M86 bien que visuellement légèrement moins étendue. Elle est vue facilement en vision indirecte, d'apparence ronde et uniforme, tandis qu'on ne peut s'empêcher d'imaginer le trou noir supermassif en son coeur qui a récemment été mis à l'honneur à l'occasion de la première photographie jamais réalisée de ce type d'objet, propulsant M87 au rang des célébrités. M88 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 6,9' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Située aux abords de la limite Sud de la constellation de la Chevelure de Bérénice, son repérage et son identification sont facilités par la proximité d'une étoile de 7ème magnitude à un degré à l'Ouest. Vue facilement en vision indirecte, on y perçoit un allongement dans un rapport de 1/3 à 1/4 sur un axe Nord-Sud. M89 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 5,1' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Dans un champ particulièrement riche en cibles qui oblige à forcer son attention, cette faible galaxie elliptique figure parmi les plus délicates. Il faudra insister pour la percevoir de manière fugace en vision décalée, et éventuellement avoir recours à la méthode du balayage. Les conditions d'observation sont donc primordiales pour avoir un espoir de détecter cette très faible petite nébulosité ronde. M90 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,5. Dimensions: 9,5' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 À environ un degré au Nord-est de M89, cette galaxie d'une nature différente est une spirale vue de 3/4 qui est à peine moins difficile à détecter que sa voisine, donc très faible et délicate à saisir par intermittence en vision décalée, un éventuel allongement de son halo n'ayant pas été perçu de manière convaincante. Les deux cibles sus-citées tenant conjointement dans une petite portion de ciel au centre du champ des jumelles, une bonne stratégie consiste à balader son regard de l'une à l'autre jusqu'à ce qu'elles se révèlent, ce que devrait faire M90 en premier. M91 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,2. Dimensions: 5,4' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 Proche de M88 dont elle se situe à environ un degré vers l'Est, cette galaxie spirale barrée est une observation délicate, comme peut le laisser présager sa magnitude visuelle annoncée. Pour autant, en pratique elle se révèle très légèrement plus facile qu'une cible comme M90, même si la vision indirecte reste de rigueur et le balayage apprécié pour détecter la petite nébulosité ronde. La pondération de sa difficulté est peut-être à relier avec sa morphologie, car elle présente un noyau brillant et une barre centrale évidente dans des instrument beaucoup plus gros. M92 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 2/4 "L'autre" amas globulaire de la constellation d'Hercule est un peu moins facile à localiser que M13 mais n'a pas à rougir de la comparaison. Tout en affichant une taille apparente plus modeste, il se montre évident avec un centre compact et brillant, presque stellaire, entouré d'un halo diffus facilement visible en vision indirecte. La comparaison entre ces deux objets proches est une bonne référence pour appréhender l'apparence classique des amas globulaires derrière une paire de jumelles, en commençant par un représentant majeur comme M13, puis en glissant vers un M92 plus modeste, on se fera une bonne idée de l'aspect de ce type d'objets qu'on sera amené à rechercher souvent en parcourant le Catalogue. M93 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très joli petit amas brillant, parfaitement détaché d'un environnement pourtant dense dans cette région du ciel, son aspect évoque celui d'une comète! À son extrémité Ouest se trouve un petit doublet stellaire très serré de 8ème magnitude, figurant un noyau brillant, tandis que vers l'Est de l'amas s'étire une partie plus diffuse en forme de "queue", définie par un saupoudrage d'étoiles plus faibles et non résolues mais conférant une certaine impression de densité en vision décalée. Je trouve qu'à l'instar de beaucoup de cibles, mais plus particulièrement pour une poignée d'entre elles dont M93 fait partie, son observation aux jumelles rappelle poétiquement la raison d'être du Catalogue Messier. M94 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 11,2' x 9,1'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sa magnitude peut laisser penser qu'elle constitue une observation relativement facile, derrière une paire de jumelles elle n'est pas franchement évidente à identifier à cause de son apparence visuelle. D'autant que sa localisation peut être délicate malgré une approche facile depuis les étoiles Cor Caroli et Chara, une fois dans la zone il y a peu d'étoiles-repère proches, le fond du ciel est bien clairsemé et M94 peut passer inaperçue à première vue. Avec un aspect très compact, ramassé autour d'un noyau brillant d'aspect stellaire en vision directe, il faut user de la vision décalée pour discerner un petit halo diffus baignant timidement ce centre ponctuel, semblable à une étoile empâtée et donnant à l'ensemble une forme ronde, la galaxie étant vue de face. M95 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 7,4' x 5'. Niveau de difficulté: 4/4 Entre les pattes du Lion on peut trouver un deuxième groupe de galaxies appartenant au Catalogue Messier, moins courues que le célèbre Trio et bien moins évidentes. Plus particulièrement M95, perdue dans un ciel noir sans étoiles, elle est la plus délicate à mettre en évidence. Vue d'abord difficilement en vision décalée et en balayage, puis au bout d'un petit moment à peine plus persistante en stabilisant la vision. Une sensation d'allongement du halo est subtilement perçue tandis qu'apparaît une étoile faible de magnitude 10,2 très proche à l'Est, presque en sur-impression devant le halo et formant un couple serré avec le petit noyau brillant difficile. À un gros degré vers l'Est sa voisine M96 se montre sensiblement plus évidente. M96 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,6' x 5,2'. Niveau de difficulté: 3/4 La galaxie éponyme du groupe situé sous le ventre du fauve a beau en être la plus brillante, elle reste difficile à pointer du fait de l'absence d'étoiles-repère dans ce secteur. Mieux vaut donc compter sur de bonnes conditions d'observation permettant de la détecter en scrutant entre les étoiles 52 et 53 Leo. Elle alors est vue facilement en vision indirecte, avec un noyau plus dense et un halo qui semble irrégulier, un possible allongement est perçu plus difficilement. À l'occasion de cet exercice de vision périphérique attentive, le troisième membre de ce regroupement, d'une difficulté intermédiaire entre M95 et M96, peut être détecté à environ un degré au Nord-est, il s'agit de M105. M97 - Nébuleuse planétaire Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 3,4' x 3,3'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse planétaire du Hibou" se révèle plus facile que sa magnitude visuelle annoncée ne laisse présager, grâce à son étendue la rendant bien plus imposante qu'une faible étoile non résolue et trahissant sa nature, combinée à une magnitude surfacique relativement élevée et concentrée dans des limites bien tranchées lui permettant par contraste de bien se détacher du fond du ciel lorsque celui-ci est assez sombre. D'abord détectée uniquement en vision décalée de façon intermittente, elle est vue ensuite de manière permanente sous la forme d'un petit disque de fumée, jusqu'à se révéler enfin assez franchement en vision directe si l'on daigne insister un peu. M98 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 9,5' x 3,2'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette très faible galaxie spirale de l'Amas de la Vierge est à mon sens la plus difficile à observer parmi toutes les galaxies répertoriées dans le Catalogue Messier, et même bien plus que de nombreuses galaxies du Catalogue NGC. Une observation particulièrement délicate donc, à tenter dans les meilleures conditions de transparence et de noirceur du ciel! Fort heureusement, sa proximité avec l'étoile brillante 6 Com permet d'écarter la difficulté supplémentaire de sa localisation. Après plusieurs tentatives infructueuses, je suis parvenu à l'observer à plusieurs reprises lors d'une bonne soirée durant laquelle j'ai cumulé en plusieurs passages une heure et trente minutes d'intégration visuelle sur cette seule cible, jusqu'à parvenir à en obtenir une vision suffisamment persistante et régulière pour la placer parfaitement sur un dessin, en compagnie notamment de deux étoiles de magnitude 10,4. Elle s'est révélée évidemment très ténue et très peu contrastée mais assez large, son allongement et son orientation étant perceptibles. M98 étant la dernière à bien vouloir se dévoiler, c'est par elle que se sont achevées mes observations de l'ensemble des galaxies du Messier aux jumelles 10x50, ce qui revient à vous conseiller chaudement de ne pas commencer par celle-ci! M99 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,4' x 4,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Non loin de M98, cette autre galaxie spirale propose une observation sensiblement plus facile, tout en restant dans la catégorie des galaxies les plus discrètes du Catalogue. Sa localisation est particulièrement facile avec la présence de quelques étoiles brillantes, permettant d'utiliser la vision périphérique tout en attendant qu'elle se dévoile à l'endroit précis où on l'attend, ce qu'elle devrait finir par faire si les conditions sont suffisamment bonnes, sous la forme d'une timide nébulosité ronde détectable plutôt difficilement en vision décalée. M100 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,4' x 6,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Leur proximité dans le ciel comme dans le Catalogue ne doit rien au hasard. La dernière cible de ce redoutable tiercé de galaxies dans la Chevelure de Bérénice, après M98 et M99, constitue également un petit challenge pour l'observateur, de repérage d'abord, puis de détection. D'un niveau de difficulté intermédiaire entre les deux dernières citées, elle est desservie par une orientation qui nous la présente quasiment de face, diluant sa luminosité sur une plus grande surface, ce qui après quelques minutes d'attention la rend visible difficilement uniquement en vision décalée et de manière intermittente. M101 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 22'. Niveau de difficulté: 3/4 La grande "Galaxie du Moulinet", somptueuse en photographie, se révèle assez délicate à observer dès que les conditions d'observation se dégradent. D'une taille apparente proche de celle de la pleine Lune, sa faible luminosité se retrouve étalée sur une grande surface, en faisant une cible très peu contrastée affichant une magnitude surfacique particulièrement faible de 14,8. La même problématique se retrouve sur des galaxies comme M33. Aussi, si sa localisation est aisée puisqu'elle forme un triangle équilatéral avec les étoiles Alkaid et Mizar de la Grande Ourse, son observation ne doit pas générer trop d'attentes au risque de manquer le pâle halo très large de forme parfaitement ronde, aux contours mal définis, toutefois franchement évident en vision directe dans de bonnes conditions une fois que l'on se sera familiarisé avec son aspect. M102 - Galaxie Constellation: Dragon Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,2' x 2,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Si l'on se fie à l'hypothèse la plus probable faisant consensus, le 102ème objet est bien la galaxie spirale NGC 5866, et visuellement cela ferait bien nos affaires car elle est la seule accessible aux jumelles dans son secteur, ce qui semble ajouter de la cohérence à l'hypothèse sus-citée en la plaçant au rang des galaxies faibles du Catalogue Messier mais d'importance comparable. Pas trop compliquée à localiser, elle se révèle néanmoins délicate à détecter, ce qui peut être fait en vision indirecte de façon intermittente plutôt difficilement. D'apparence très diffuse, un allongement dans un rapport d'environ 1/2 peut être perçu, permettant d'appréhender son orientation générale. M103 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,4. Dimensions: 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas compact et facile à observer, se détachant bien du fond de ciel, structuré autour de trois étoiles brillantes alignées et bien résolues à l'avant, ce qui lui donne un aspect allongé. Tout de même, il faut bien l'avouer: c'est un amas assez pauvre et moins spectaculaire que bien d'autres, y compris des cibles du Catalogue NGC et en particulier l'amas NGC 663 qui est tout proche. En conséquence, une difficulté qu'on attendait pas pour un objet du Messier sera de bien identifier M103 dans une zone qui peut compter, selon le champ réel des jumelles utilisées, jusqu'à 6 amas ouverts, dont certains comme dit plus haut supérieurs ou comparables en taille et en magnitude. M104 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8. Dimensions: 9' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 Si elle n'était pas si basse dans le ciel la "Galaxie du Sombrero" serait sans doute une des plus remarquables aux jumelles. Malheureusement l'absorption atmosphérique faisant son oeuvre, l'éclat de la belle se voit largement atténué, bien que laissant percevoir facilement en vision indirecte un bulbe central allongé dans un rapport 1/3 sur un axe Est/Ouest, encadré de quelques étoiles faibles et d'autres brillantes. Bien qu'elle appartienne géographiquement à la Vierge, elle est à mon sens plus facile à pointer en cheminant depuis la constellation du Corbeau. Elle est également un bon étalon pour jauger les conditions de transparence avant de tenter M83 qui se trouve environ 20 degrés plus bas! M105 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 5,1' x 4,6'. Niveau de difficulté: 4/4 Un gros degré au Nord-est du couple M96-M95 peut être trouvé le troisième membre du groupe, un peu plus facile que M95 grâce à une taille plus ramassée et donc une magnitude surfacique plus élevée. Vue d'abord assez difficilement en vision indirecte, faible, de petite taille et globalement ronde, elle est vue ensuite plus facilement en balayage, s'élargissant un peu, sans différence de luminosité entre le noyau et la périphérie. Si une toute petite tache très proche de M105 devient visible, sa compagne NGC 3384 vous indiquera que les conditions ne sont pas loin d'être excellentes! M106 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 18,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 À mon sens M106 est une des galaxies du Messier les plus faciles et gratifiantes aux jumelles, peut-être injustement éclipsée par des célébrités voisines comme M81 ou M51. Visible immédiatement en vision directe, avec un noyau brillant entouré d'un halo diffus dont l'allongement dans un rapport 1/3 est visible facilement en vision indirecte, la galaxie étant vue de profil. D'une taille respectable, elle semble flotter sur un fond de ciel bien noir dans une zone plus pauvre en étoiles brillantes. M107 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Fort heureusement rendu facile à localiser depuis l'étoile Zeta d'Ophiucus et s'inscrivant au sein d'un arrangement en rectangle d'étoiles de magnitudes égales bien reconnaissable, sa détection est ainsi aisée. Mais visuellement il n'est sûrement pas le plus évident de cette zone du ciel qui nous avait habitué à de gros clients. Observé à la limite de la vision directe, uniformément diffus et tout de même assez faible, il n'est évident en vision indirecte que grâce à la relative étendue de son halo. M108 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 10. Dimensions: 7,7' x 2,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Une cible très délicate à observer malgré un pointage facile depuis l'étoile Merak de la Grand Ourse. Vue difficilement en vision décalée, la "Galaxie de la Planche de Surf" montre malgré tout un allongement sensible dans un rapport de 1/3, sur un axe Est/Ouest. Juste au Sud, et prolongeant le segment qui relie M108 à une étoile de 7ème magnitude, la nébuleuse planétaire M97 est bien plus facile à observer, et sa validation devrait être un préalable avant de s'attaquer à la difficile M108 pour s'assurer que les conditions d'observation s'y prêtent. M109 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Très facile à localiser juste en-dessous de l'étoile Gamma de la Grande Ourse. Pourtant cette dernière avec sa grosse magnitude de 2,4 représente une gêne considérable pour l'observation de cette discrète galaxie spirale, et mieux vaut la sortir du champ après avoir repéré les trois petites étoiles alignées juste au Sud-est du phare de Phecda. De ces trois petites étoiles, celle du centre paraît suspecte et pour cause, M109 se trouve juste en-dessous, donnant à cette étoile un aspect empâté sur son Sud-Est, décelable assez difficilement en vision décalée et trahissant la présence de cette timide galaxie. M110 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 18,6' x 10,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le dernier objet du Catalogue Messier est, comme son numéro ne l'indique pas, une galaxie satellite de la grande galaxie d'Andromède M31. À rechercher plus loin du halo de la géante et à l'opposé de l'autre petite galaxie satellite M32, dans de bonnes conditions elle est aisément visible en vision indirecte. Largement séparée de la galaxie principale par une bande de ciel bien sombre, elle se montre assez large, avec un centre plus brillant et un halo étendu de forme ovale. ------------------------------------------------------------------------------------- Cette revue détaillée étant terminée, comme promis voici une proposition de classement de ces mêmes cibles par niveau de difficulté, une sorte de progression logique de mon point de vue totalement subjectif, où la difficulté croissante des observations devrait être contrebalancée par les aptitudes développées grâce à la recherche des cibles précédentes plus faciles. Les objets les plus faciles, pour lesquels un instrument n'est même pas nécessaire! M45 - M44 - M24 - M7 - M42 - M31 Les objets très faciles, à rechercher en priorité, et mine de rien vous aurez observé près d'un tiers du Catalogue! M41 - M25 - M39 - M35 - M34 - M6- M47 - M48 - M67 - M22 M4 - M13 - M5 - M3 - M11 - M36 - M38 - M37 - M29 - M10 M12 - M55 - M8 On poursuit avec des objets d'une relative facilité, en particulier si les 29 précédents ne vous ont posé aucun problème, attention tout de même à la qualité du ciel qui commence à entrer en compte, car nous introduisons ici quelques galaxies et d'autres objets diffus. M93 - M50 - M46 - M23 - M16 - M52 - M103 - M15 - M92 - M2 M62 - M28 - M19 - M80 - M30 - M53 - M54 - M14 - M9 - M79 M71 - M17 - M27 - M43 - M78 - M81 - M82 - M51 - M33 - M49 M60 - M106 - M63 - M64 - M66 - M32 Bien, nous avons observé une grosse moitié de Catalogue Messier, à présent nous allons entrer dans le dur. Les objets qu'il nous reste à débusquer peuvent poser des difficultés et la qualité du ciel devient sensible, stabiliser les jumelles le mieux possible peut devenir particulièrement intéressant. M21 - M18 - M26 - M69 - M70 - M107 - M68 - M56 - M75 - M72 M40 - M1 - M20 - M57 - M104 - M94 - M110 - M101 - M87 - M86 M85 - M84 - M65 - M77 - M59 - M88 - M96 - M83 - M97 Je vous félicite sincèrement si vous êtes parvenu à observer tous les objets précédents! Mais il n'en reste plus que 16, le Graal est à portée de jumelles et compte tenu de l'expérience acquise depuis le début de cette entreprise, rien ne saurait nous arrêter en si bon chemin. Attention toutefois, même si vous l'avez bien compris maintenant, rappelons que l'on s'attaque là aux cibles parmi les plus difficiles à détecter aux jumelles. La qualité du ciel sera ici prépondérante, de même que l'habileté et l'état de forme de l'observateur, l'accoutumance à la vision nocturne, la propreté des optiques, la stabilité…bref rien ne doit être laissé au hasard! M73 - M105 - M95 - M58 - M61 - M74 - M102 - M108 - M109 - M91 M90 - M89 - M99 - M100 - M98 - M76. ------------------------------------------------------------------------------------- Et pour aller plus loin? Le Catalogue Messier ne comprend pas tous les objets accessible aux jumelles, loin s'en faut. Vous trouverez d'autres références parmi les catalogues NGC, Melotte, Collinder, IC... dans deux de mes autres guides consacrés aux galaxies et aux amas ouverts. Et si comme moi vous devenez accro à ces challenges extrêmes aux jumelles, vous pouvez vous tourner vers le catalogue Herschel 400. N'hésitez pas à me faire part de vos observations, de vos commentaires, de vos échecs, et je vous le souhaite avant tout, de vos réussites! Très bon ciel à toutes et à tous, et prenez soin de vous.17 points
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bonjour, une animation sur cette magnifique boucle dommage les nuages sont arrivés. Paul17 points
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Bonjour, Je vous propose une image réalisée sur deux nuits pour accumuler 7h45 de prise avec le filtre IDAS NBZ. Pas de lune mais la deuxième nuit un vent à décorner les boeufs, et un guidage pourri à 1.5", mais j'ai finalement quasi tout gardé pour accumuler du signal car la FWHM n'était pas trop mauvaise (brutes à 2,3"). En deux versions colorimétriques, HOO et RGB, assez proches finalement. Merci pour vos commentaires toujours appréciés Bon ciel Pascal Lacerta 200/800 sur EQ6 R pro Correcteur starizona x0,75 Filtres IDAS NBZ Caméra ASI2600MC pro Guidage PHD2 sur lunette 225/60 et caméra GPCAM2-290C Nina – SIRIL – Pixinsight – BlurXterminator – GIMP HOO et RGB17 points
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Bonjour, Un cliché de derrière les fagots. Séances du 10/11/12 Octobre. Vous reconnaitrez le rémanent de supernova ( je crois) LBN576 situé dans Cassiopée. Les infos : mon SW 254/1000 ramené à 254/ 742 avec un correcteur Starizona 0,75, avec compléto ASIAIR : soit, ASIAIR Plus, ASI294MM Pro, OAG, EAF , EWH, filtres Astronomik Ha, OIII 6nm . Le tout supporté par mon AZEQ6GT et sur mon devant de maison en périphérie toulousaine. Ha : 58 x 300 s OIII : 80 x300s Soit un peu plus de 10 heures de poses. DOF associés (30 pour chacun) Prétraitement Siril .Cosmé PS, .StarXterminator pour starless. Je me mets à jour doucement . A bientôt Alain17 points
Ce classement est défini par rapport à Paris/GMT+02:00