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La Nébuleuse du Croissant et sa Bulle de Savon Voisine Bonjour à tous, Je suis ravi de partager avec vous ma dernière photo de NGC 6888, la Nébuleuse du Croissant, capturée lors d'une rare nuit dégagée ici en Aveyron. ### Détails Techniques - **Instrument** : TS Optics Hypergraph 10" (254/1000 Fd4) - **Correcteur Réducteur** : 0,85×2″, soit 863mm (Fd3.4) - **Caméra** : ZWO ASI2600MC DUO - **Monture** : EQ8R Pro - **Guidage** : ZWO ASI220MM Mini with DUO - **Mise au point** : ZWO EAF - **Roue à filtres** : ZWO EFW 5x2" - **Filtre utilisé** : Optolong L-Extreme ### Détails de Prise de Vue - **Temps d'intégration total** : 5.73 heures - **Poses** : 172 x 120s à Gain=100 (-20°C) - **Calibration** : 40 Darks, 40 Darks Flat, 40 Flats - **Traitement** : PixInsight et Photoshop NGC 6888, également connue sous le nom de la Nébuleuse du Croissant, est située dans la constellation du Cygne, à environ 5 000 années-lumière de la Terre. Cette nébuleuse en émission est formée par le vent stellaire de l'étoile massive WR 136 (une étoile Wolf-Rayet), qui souffle les couches extérieures de l'étoile, créant cette structure complexe de gaz et de poussière. Le diamètre de NGC 6888 est d'environ 25 années-lumière. À proximité, on peut également observer la nébuleuse de la Bulle de Savon (PN G75.5+1.7), une nébuleuse planétaire découverte plus récemment. Bien qu'elle soit moins connue que NGC 6888, elle offre une vue fascinante avec sa forme sphérique et ses détails fins. En observant NGC 6888, on pourrait se demander si l'on regarde une méduse, un croissant ou même un cerveau. Heureusement, la Bulle de Savon à côté met tout le monde d'accord avec sa forme claire et distincte. 😊 Et pour répondre aux sceptiques, je confirme que cette photo n'a pas été prise à travers les nuages !!! Pour plus de détails et des images supplémentaires, vous pouvez consulter mon article complet ici : https://planetediy.fr/index.php/2024/06/09/ngc-6888-croissant-meduse-ou-cerveau-la-grande-question-astrophotographique/ J'espère que vous apprécierez cette image autant que j'ai pris plaisir à la capturer et la traiter. Vos commentaires et critiques constructives sont les bienvenus ! Clear skies à tous !3 points
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Hello, nous voici déjà bientôt au terme de cette saison Printanière, et avant d'aller jeter un œil (ou deux) aux stars du ciel d'Été je me suis dit que j'allais profiter de cette belle soirée pour sortir les jumelles, après une semaine bien chargée. Mais que voir en ce moment, quand les galaxies du Printemps ne sont déjà presque plus qu'un souvenir ? Et bien pourquoi ne pas allez chiner un peu dans un coin jusque-là laissé un peu à l'abandon ? C'est ainsi qu'hier, vers 23h, je m'installe tranquillement à l'extérieur du village, dans un chemin au milieu des champs qui me donne accès à un horizon parfaitement dégagé. Il ne reste plus qu'à attendre que la nuit tombe sur ce jour interminable, dans un calme complet, sous un air doux et un ciel libre de tout nuage. J'ai la chance incroyable de voir passer juste au-dessus de moi un couple de chouettes au vol absolument silencieux, interrompu par moments par un claquement d'aile très bref. Elles semblent avoir repéré leur dîner de ce soir dans le champ d'en face, bon appétit ! Quel fabuleux spectacle ! À cette heure les étoiles sont encore peu nombreuses mais la silhouette du Lion est bien visible et semble plonger irrésistiblement vers l'horizon, comme emportant avec elle le Printemps jusqu'à l'année prochaine. Lorsqu'enfin des étoiles plus faibles apparaissent à l'oeil nu, je cherche mes premiers repères de ce soir : d'abord Spica, puis la discrète constellation du Corbeau. Depuis Kraz (Bêta), d'une belle couleur orangée, il est aisé de trouver une étoile de mag 5 à côté de laquelle doit se trouver le premier des amas globulaires de ce soir. Pour l'instant, si je vois bien toutes les étoiles de mag 7 indiquées par la carte du PSA, rien d'autre ne perce encore les dernières lueurs du jour. À partir de 23h30 le champ des jumelles se remplit progressivement, timidement, d'étoiles un peu partout en VI, mais il me semble aussi que la faible transparence du ciel à cette hauteur m'empêche d'en voir davantage. Je reste patient et laisse à l'amas le temps d'émerger. Néanmoins, vers minuit je décide qu'il fait suffisamment nuit et accepte que M68 ne se laissera pas approcher pour cette fois. Toute la journée j'ai scruté le ciel et il est vrai que si le ciel était d'un beau bleu au-dessus de la tête, c'est un triste bleu pâle qui s'affichait plus bas, signe que la pêche serait difficile à cette hauteur. Sans trop y croire je vais quand même tenter d'aller chercher M83, qui bien que n'étant pas un AG figurait sur ma liste pour sa proximité avec M68. Après un pointage facile depuis Pi Hydrae, l'essai restera lui aussi infructueux au bout de 15 minutes. Il faut bien dire que dans cette zone seules des étoiles de mag 8 étaient visibles, peu de chance d'y débusquer une galaxie. Bon, je vais me remonter le moral illico en cheminant dans une zone plus haute, depuis Alpha Serpentis / Unukalhai jusqu'à un groupe d'étoiles de mag 5. Dans ce champ apparait immédiatement une étoile pas comme les autres, auréolée d'un large halo. C'est bien sûr M5, inratable, dont le cœur est accessible en VD comme une étoile de mag 8 mais qui explose littéralement en VI sur environ 15'. Le centre de l'amas ne semble pas tout à fait rond tandis que le halo, au moins deux fois plus gros, est lui vu bien arrondi. À minuit 20 je suis enfin heureux de pouvoir observer une cible, et j'en profite encore quelques minutes avant de redescendre sous les 20°, à la recherche de NGC5897. Son champ est facilement repéré dans la Balance mais il n'y a là que nombre d'étoiles de mag 8-9 et si l'amas est potentiellement détecté je pourrais tout aussi bien l'avoir confondu avec l'une d'elles. Hélas le PSA est trop peu fourni pour donner avec certitude la position de l'amas. Cependant, je ne me serai pas rendu là en pure perte puisque cette zone me gratifie de la vision d'une belle étoile filante traversant tout le champ au moment où j'y jettais un dernier regard. Fantastique ! À minuit 40 il est temps d'aller rendre visite au Scorpion qui depuis mon arrivée se lève péniblement jusqu'à son point culminant, où je trouve Antarès y arborant fièrement une magnifique couleur jaune-orangée. Immédiatement à l'Ouest j'aperçois une large tache grisâtre, perceptible en VD sur laquelle semble se superposer une autre plus petite à la forme indéfinie. C'est M4, dans toute sa splendeur. L'amas semble plus étendu et plus diffus que M5, moins lumineux mais tout aussi esthétique, avec une limite cœur-halo bien moins franche. Je ne m'attarderai pas sur son voisin discret NGC6144, que j'ai cru voir un moment tout prêt d'Antarès mais que j'ai finalement confondu avec l'étoile de mag 8 juste à côté. Près de là, un autre amas se cache dans un groupe de 3 étoiles de mag 8-9, un champ et demi au Nord. M80, invisible en VD y apparait en VI2 comme une 4ème étoile défocalisée. Rond et homogène, il est si discret pas sa taille qu'il est peu probable qu'on le reconnaisse comme un AG si l'on tombait dessus par hasard. Avec un peu plus d'attention je dirais qu'une légère auréole vient doubler la surface de ce minuscule confetti perdu au milieu du ciel, donnant une vision un peu similaire à celle de M57. Je rejoins non loin de là l'extrême Sud de la constellation du Serpentaire pour y trouver deux autres spécimens. En premier, M62, depuis Epsilon Scorpii / Larawag. Je navigue à nouveau dans une zone où la transparence faiblit mais je tombe finalement assez vite sur l’amas, juste au Sud d’une paire très serrée de mag 8. De la VD à la VI son aspect change assez peu mais il reste évident et de bonne taille, je dirais environ 10’, presque homogène avec un faible halo. Je ne doute pas qu’il doit être bien plus impressionnant vu depuis des latitudes moins élevées. Justement, son proche voisin du même catalogue, M19, culmine un peu plus haut. Dans un champ où les étoiles les plus brillantes semblent allez par paires (3 autour de l’amas), il présente un aspect très similaire, quoique plus compact et homogène. J’ai l’impression de le voir très légèrement allongé sur un axe N-S. L’heure filant, je choisis de ne pas passer en revue tous les NGC des parages, bien que j’en avais repéré quelques-uns accessibles aux jumelles. Ce serait un exercice à part entière que de les identifier dans ce champ un peu riche et qui demanderait un temps dont je ne dispose pas cette fois. J’ai en revanche assez de temps pour aller chercher deux Messiers de plus . Au Sud de Sabik / Éta Ophiuchi, M9 tombe sans résister dans mes filets. Il forme la pointe inférieure d’un triangle isocèle de 1,5° avec deux étoiles de mag 6 et 7. Visible en VD3 et VI1 il arbore un cœur bien ponctuel couronné d’un petit halo ténu. J’estime sa taille à environ 5’ mais il est suffisamment lumineux pour être détecté assez facilement. Pendant quelques instants je fais une pause et détourne mon regard des jumelles pour admirer cette voie lactée magnifique qui s’étend de Cassiopée au Sagittaire. Je crois n’avoir jamais remarqué qu’elle présentait autant de détails visibles : parties plus sombres et larges, zones plus denses et brillantes, ... Je pourrais passer une nuit complète à détailler cette riche galaxie, notre galaxie, vue depuis son intérieur même. Revenant à l’oculaire j’attrape au passage NGC 6356 presque 2° au NE de M9, formant un petit triangle avec deux étoiles de mag 8, lui-même un peu moins brillant, comme une étoile de mag 9 un peu floue. Un peu plus haut dans la même constellation, à partir de Zêta Ophiuchi je tombe tout de suite sur un groupe d’étoiles qui attire mon attention, deux paires de mag 7 disposées en vis-à-vis. Entre ces deux couples une étoile de mag 8 (que je voyais plutôt de mag 9) est accolée à une autre de mag 9 (que j’estimais à 10 ne la voyant qu’en VI). En observant attentivement ce duo très serré et joli, j’aperçois une tache très pâle d’environ 10’ en VI2-3. J’y décèle même une zone centrale un peu plus brillante. C’est bien M107. Heureusement que je sais que c’est un AG car comme je le découvre il me donne presque l’impression d’observer une M86. Cet aspect si singulier par rapport aux autres amas observés cette nuit me ravit et je choisis de terminer cette série ainsi. À 1h45 je pourrais plier bagages immédiatement, mais je n’aurais peut-être pas d’autres occasions d’observer les deux beaux amas ouverts M6 et M7. Retour dans le Scorpion donc, où M6 est le premier débusqué. Très joli, allongé sur un axe E-O avec 6-7 étoiles en VD et une bonne quinzaine en VI où vient s’ajouter un fond laiteux. Spectacle superbe que de voir scintiller légèrement ses étoiles, sans doute à cause de sa faible hauteur, couronné par le fait que j’y vois se dessiner le fameux "papillon". Quelle merveille ! Quant à M7, il est visible dans le même champ au SE. Bien plus imposant encore j’y compte une vingtaine d’étoiles en VD, dont un groupe serré au centre formant un X. En VI peu de changements si ce n’est une légère brume qui en tapisse le fond. Le vent se lève à 02h00, un vent froid qui me signale l’heure de rentrer me coucher. Je ne sais si c’est la fraicheur ou cette dernière vision qui me fais frissonner, mais je suis certain que je repars bien plus riche qu’à mon arrivée, riche d'un bagage de souvenirs inoubliables. À bientôt !1 point
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Salut, trois galaxies alignées dans le Dragon ça doit sûrement vous évoquer quelque chose... Voici un autre trio moins connu, composé de deux galaxies liées gravitationnellement, à environ 160 millions d'années-lumière, la belle spirale barrée vue de face NGC 5905 et la spirale vue par la tranche NGC 5908, qui possède aussi visiblement un halo relativement sphérique. À droite de l'image, la fantomatique NGC5866B est une galaxie spirale intermédiaire bien plus proche (50 millions d'a.l.) mais étonnamment pâle. J'y ai passé les deux dernières nuits, au total 6h20 de luminance pour atteindre la magnitude 21,5, avec un seeing correct (2" après empilement), ainsi que les couches RVB, comme d'habitude au 200/800 depuis mon jardin des Yvelines. Le champ complet (clic droit pour la full) Une version recadrée sur NGC5905/8 Et enfin comme d'habitude la luminance annotée (galaxies PGC + quasars par redshift) Bonne journée, Dan Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AP900 ASI183mm (0,66"/pix) Guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 380*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 22*60sec pour les couches R & G, 27*60sec pour la couche B Turbulence correcte (FWHM médiane 2" après empilement), pollution lumineuse de l'IdF, ciel crépusculaire de juin1 point
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Salut à tous, Une nuit dégagée de plus… Même si nous approchons du solstice d'été (la nuit la plus courte de l'année), l'utilisation d'optiques rapides (F2) sur le double setup permettent encore de faire des choses intéressantes. Une zone située à environ 1200 années lumière qui nous offre un beau spectacle grâce à la combinaison d'objets en réflexion et en émission. En effet, Le nuage moléculaire LBN-437 souvent appelé le "Gecko" est ici traversé par la nébuleuse en émission SH2-126 (la teinte rouge) composée d'hydrogène Ionisé (HA). Cette dernière est beaucoup plus vaste que ce nous voyons sur l'image (voir la capture HA grand champ). Objets Notables : SH2-126 (Catalogue Sharpless) LBN437 (Catalogue Lynds Bright Nebulae) Informations de la prise de vue : Lieu / date : Observatoire La fosse (Belgique) 07/06/2024 Constellation : Lézard Acquisition : Total 06h39 RGB:03h09 (63X180) + HA:03h30 (70x180) Monture : ZWO AM5 Tube optique : Celestron RASA 8 + Samyang 135 Caméra : ZWO Asi2600MC x 2 (gain 100 / -10°) Filtre : Aucun + Idas NBZ Accessoires : ZWO EAF - ZWO ASIAIR x 2 Traitement : Siril - Pixinsight - Lightroom Haute définition : https://www.astrobin.com/full/ky8x0b/0/ Vue RGB+HA : Vue annotée : Vue Ha grand champ : Bon ciel à tous !1 point
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Bonjour les astros, M13 , encore et encore, c'est la première fois que je le fais avec la PO 294 C Pro. Bruts: 20 x 180s -10°C Biases : 30 x 0s -10°C Flats: 30 x 7.5s -10°C Darks: 30 x 180s -10°C HEQ5 kit Rowan / Camera PO 294C Pro / Camera Zwo 224MC - guidage au DO / Zwo EAF / Lunette ORION ED80 / Filtre IR/UV Cut SvBony Orchestré par NINA et traité à 100% par Pixinsight - Empilage WBPP1 point
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Au vu de mon équipement, le printemps n'est pas très riche en cibles. - Samyang 135mm f/2 (en étant soit à f/2 soit à f/2.8), avec Canon 2000d sur un simple trépied - Du coup j'ai tenté les principales galaxies autour de la Grande Ourse pour en tester les limites. M81 la galaxie de Bode, 42min (1261x 2sec) M101 La galaxie du Moulinet, 25min (1002 x 1.6sec) M106, 24min (902 x 1.6sec) M94 et M63, 24min (1131 x 1.3sec) Et M51, la galaxie du Tourbillon, 13,5min (625 x 1.3sec)1 point
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Bonjour à tous !!! Pour une reprise de service après de longs mois de grisaille....une petite scéance sur NGC6888 était la bienvenue 😁 Pour ceux qui suivent, c'est sûrement ma dernière photo sans correcteur de coma, enfin !!!! 😜 85*240 secondes skywatcher 150/750 eq3-2 motorisé lunettes guide 50mm avec caméra T7M Canon1000d partiellement défiltrer (toujours pas de correcteur de COMA )1 point
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Bonjour, Comme l'ont précisé les intervenants précédents, il y a 2 problèmes principaux: la mise au point et le ciblage (pour pouvoir faire la mis eau point il faut qu'il y ait une cible dans le champs ou au moins quelques étoiles bien visibles) La combinaison d'un télescope a longue focale comme le mak127 et d'un petit capteur, ce n'est pas le plus facile pour commencer (mais c'est bien si tu veux faire du planétaire, c'est juste que c'est plus compliqué pour débuter). Avec une telle config il te sera difficile d'être sûr d'avoir la cible dans le champs, et donc difficile de faire la mise au point (MAP) Pour ce qui es de la MAP, normalement sur les MAK le foyer sort pal mal du télescope, donc on peut l'atteindre avec une camera (contrairement à certains newton fait pour le visuel où atteindre le foyer avec un APN ou une camera peut être impossible) Vouloir faire la MAP de nuit sans savoir si on est proche du point au pas, sans savoir si il faut ajouter un tube allonge ou pas pour l'atteindre, et sans être sûr d'avoir une étoile bien visible dans le champ couvert, c'est un peu suicidaire (si on est très défocalisé, les étoiles étant tellement "étalées" on ne voit que du noir, pas les étoiles distinctes). Comme l'a signalé @Tiyann, il est plus facile de commencer par faire la mise au point en utilisant son telescope de jour en visant un clocher ou un arbre situé loin. Eventuellement la nuit en visant la lune. Et pour finir, pour faire suite à ton dernier message, on ne fait pas la mise au point sur une camera astro. Une camera astro c'est juste un capteur, il n'y a pas d'optique (contrairement à un smartphone), les réglages sont la durée de prise de vue, et le gain (sensibilité/amplification du signal) (y'a aussi l'offset mais pour le moment on va l'ignorer). La mise au point se fait avec la molette de mise au point du télescope, il n'y a pas de mise au point sur la camera. La camera se place en remplacement de l'oculaire (contraient à un smartphone que l'on met derrière l'oculaire) . La mise au point pour l'oculaire et pour la camera seront différents. Cordialement1 point
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Hello @astronomie_1009 La mise au point d'un télescope n'est pas forcément une manip facile, surtout avec un Maksutov comme le tient ou il y a une grande marge de mise au point et ou il et facile de rater la zone de focus. Dès que tu es un trop loin en intrafocus ou en extrafocus, une étoile sera tellement défocalisée qu'elle sera tout simplement invisible Dès qu'on change un élément de la chaine optique (comme par exemple une nouvelle camera) il est, à mon avis, presque indispensable de faire des essais de jour en visant si possible quelque chose de lointain. De cette manière on peut de manière très efficace trouver un réglage approximatif de la map et prendre alors des repères. Je sais d'expérience que beaucoup de frustration peut être évitée en procédant comme cela.1 point
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J'ajoute d'autres extraits :1 point
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Une petite vidéo de l'amerissage du booster : Il y a eu a priori un incendie dans la baie moteur juste avant l'arrivée, déstabilisant le booster, mais celui-ci garde tout de même le contrôle. Ce n'est pas 100% nominal, mais le progrès est là. Étant donné que la caméra n'était pas loin, on peut en déduire que le point visé pour l'atterrissage a été respecté, à voir si c'est au mètre près comme l'exigerait un atterrissage sur Mechazilla.1 point
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Bonjour Une composition d'une image couleur faite en Mars Rc8' reducteur flatneur ts0.75 filtre UV ir cut Asi533MC -10°C et d'une image NetB faite le 6 juin. 30 pauses de 300s Rc8' reducteur flatneur ts0.75 filtre UV ir cut Asi533Mm -10°C. DOF lum/contraste, courbe, courbe, courbe avec Gimp calibration couleur Siril par photométrie et déconvolution. Beaucoup de progrès a faire. Cadrage trop exentré je me suis pressé car la fenêtre de prise de vue était courte entre deux nuages. Coeur cramé (bien que pas trop haut en ADU) mais bon je ne suis pas très bon en traitement.0 point
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Hello, j'ai enfin pu tester en imagerie entre 2 passages de nuages mon nouveau combo : Coronado SM60 + BF10 1st Gen avec TMB-92SS sur monture AM3 et caméra ASI678MM + glasspath 1,7X@1,15x. Mosaïque de 2 images. Photos de l'évolution du projet : Image à 85% de la taille d'acquisition( meilleur compromis): cliquez pour agrandir Full ici : https://www.astrobin.com/full/1zrrvu/0/ Bon ciel! Philippe0 point
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bonjour a tous voici la prise de cette nuit, clairement pas prévu au programme... a la base je pensais essayer de choper la nébuleuse de l'iris, mais ma monture pour je ne sais quel raison en avait décidée autrement (marrant j'en avais juste parlé avec archer92 😂) ..bref , re réglage et roule. seulement j'ai perdu pas mal de temps la dessus, les nuit passe vite et l'iris est particulière a imager.... plan B : NGC 6946 plein d'étoiles, IFN qui commence a apparaitre et UGC 11583 timide, caché a coté de l'amas NGC 6939 77x120sec avec filtre L3 bon Week end a tous et bon ciel !0 point
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C'est un des derniers héros de la conquête spatiale américaine qui vient de mourir, à l'âge de 90 ans... aux commande d'un avion de tourisme ! Il a fait partie de la célèbre mission Apollo 8 qui a vu pour la 1ère fois un vaisseau habité s'éloigner de la Terre et contourner la Lune (1968) C'est pendant ce périple qu'il prend 2 photos entrées dans l'histoire : la 1ère vue en entier du globe terrestre ; le "lever de Terre" depuis la Lune traduction automatique : https://www.nasa.gov/news-release/nasa-administrator-remembers-apollo-astronaut-williams-anders/ L’administrateur de la NASA se souvient de l’astronaute d’Apollo William Anders Ce qui suit est une déclaration de l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, sur le décès de l’astronaute d’Apollo, le major-général (à la retraite) William « Bill » Anders, décédé le 7 juin à San Juan Islands, dans l’État de Washington, à l’âge de 90 ans. « En 1968, en tant que membre de l’équipage d’Apollo 8, en tant que l’une des trois premières personnes à voyager au-delà de la portée de notre Terre et à orbiter autour de la Lune, Bill Anders a fait à l’humanité l’un des cadeaux les plus profonds qu’un explorateur et un astronaute puissent offrir. Avec l’équipage d’Apollo 8, Bill a été le premier à nous montrer, en regardant la Terre depuis le seuil de la Lune, cette image étonnante – la première du genre – de la Terre suspendue dans l’espace, illuminée par la lumière et cachée dans l’obscurité : le lever de la Terre. « Comme Bill l’a si bien dit après la conclusion de la mission Apollo 8, « Nous sommes venus jusqu’ici pour explorer la Lune, et la chose la plus importante est que nous avons découvert la Terre ». « C’est ce que Bill incarnait – la notion que nous allons dans l’espace pour apprendre les secrets de l’univers tout en apprenant quelque chose d’autre : nous-mêmes. Il incarnait les leçons et le but de l’exploration. « Le voyage que Bill a fait en 1968 n’était qu’un des nombreux chapitres remarquables de la vie de Bill et de son service à l’humanité. Au cours de ses 26 années au service de notre pays, Bill a été beaucoup de choses : officier de l’armée de l’air américaine, astronaute, ingénieur, ambassadeur, conseiller et bien plus encore. "Bill a commencé sa carrière en tant que pilote de l’armée de l’air et, en 1964, a été sélectionné pour rejoindre le corps des astronautes de la NASA, servant de pilote de réserve pour les vols Gemini XI et Apollo 11, et de pilote de module lunaire pour Apollo 8. « Il a non seulement vu de nouvelles choses, mais a inspiré génération après génération à voir de nouvelles possibilités et de nouveaux rêves – à voyager sur Terre, dans l’espace et dans les cieux. Lorsque l’Amérique ramènera des astronautes sur la Lune dans le cadre de la campagne Artemis, et s’aventurera finalement sur Mars, nous emporterons la mémoire et l’héritage de Bill avec nous. « À chaque étape de la vie de Bill, il y avait la volonté de fer d’un pionnier, la grande passion d’un visionnaire, l’habileté d’un pilote et le cœur d’un aventurier qui explorait en notre nom à tous. Son impact se perpétuera à travers les générations. Toute la NASA, et tous ceux qui lèvent les yeux vers les cieux scintillants et voient de nouvelles possibilités grandioses de nouveaux rêves éblouissants, manqueront un grand héros qui est décédé : Bill Anders. L'équipage d'Apollo 8: Frank Borman (g), William Anders (c) et James Lovell (d), 21 novembre 1968.0 point
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Salut à tous, on voit souvent le débat de l'utilisation des filtres type L-Pro et autre. Comme j'ai enfin eu des nuits claires et sasn trop de lune ni d'aurores, j'ai pu testé l'usage du L Pro (je l'ai depuis novembre et jamais testé !!) Donc comme je galérais sur M94, j'ai testé avec et sans. Voici 2 images avec en gros le même temps de pose cumulé (~5h) par pose de 30s en plein centre ville (Bortle 6-7) avec C8 à F/6.3 et altair 2600 Celle sans filtre, j'ai poussé un peu plus le ciel pour voir l'anneau mais quasi rien alors qu'avec le LPro, On commence à le voir. C'est sûr que ça ne vaut pas le ciel de campagne mais pour moi, sur ce genre d'objet, ça fait carrément le job 🙂 Sans filtre : Avec le Lpro0 point
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Ben on va lui envoyer toutes nos images alors !!! 😉0 point
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On verra de nouveau ce soir j'ai nettoyé la lentille du coup suite à ce papillons et ils annoncent claire ce soir. Occasion pour moi de finir une couche SII et du coup de ré tester une pose ou 2 de 0III0 point
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09/06/2024 au Daystar Quark APO 102 f/5 diaphragmée à 70 f/7.5, barlow telecentric 3x, Daystar Quark chromo combo, ASI2600mm0 point
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Il est dur celui là 😵. Absolument ! D'où je commence à me demander si je ne vais pas m'équiper d'un atlas un peu plus précis. Mais ça veut aussi dire plus de choses à emmener sur le terrain, et je tiens à rester minimaliste pour l'instant. C'est tout à fait juste. J'apprécie de commencer à avoir de bons repères maintenant que j'ai pris l'habitude de m'installer toujours aux mêmes endroits. Merci, et c'est un plaisir également que d'être lu ☺️. Toujours sur trépied et ça change tout, c'est même meilleur que des stabilisée à main levée. Je viens de m'équiper d'un trépied et d'une tête de bien meilleure qualité que mon pauvre trépied de magasin de bricolage pour laser et c'est encore un cran au dessus en terme de confort (vibrations, mouvements fluides, tenue du pointage, ...) Re-Merci. J'ai ai posté d'autres si vous voulez voyager encore les jours de pluie 😁. En effet c'est un investissement, mûrement réfléchi. Mais elles sont géniales et je crois avoir enfin trouvé la paire qui me convient. Il y a quelques semaines elles étaient en promo à 750€( peu de temps après que j'ai commandé les miennes 😣) mais ça n'a pas duré longtemps...0 point
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Salut Guillaume, possible que tu aies inventé un masque de Papillonov 🦋 sans le voir 😂 Une autre soirée de tests te dira si c'est ça ou pas 😋0 point
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Cà parait très fort probable que si l'aileron s'était détaché (ou ait complètement cramé) .... le ship aurait été perdu (peut-être avec déclenchement du système de destruction). La phase d'amerrissage "assez soft" à quand même pu se poursuivre. Donc collecte de données. Restera à solutionner la résistance des volets et autres ailerons . Le challenge sera d'avoir des starship-tanker pouvabt faire des norias du sol vers le HLS Moon Starship en LEO. Car ceux-là feront des rentrées et devront être assez résistants pour repartir assez vite. On parle de 15 vols à réaliser avec une cadence assez élevée pour remplir le HLS en ergols afin qu'il puisse rejoindre la zone lunaire (orbite NRHO) .... rien de bien précis encore, mais il y aura probablement plusieurs tankers mobilisés pour faire cela. (d'ailleurs ils se préparent à construire une seconde tour Mechazilla et probablement créer un second pas de tir) Ce qui est assez rassurant pour ce projet de ravitaillement .... c'est que s'il y a un gros pépin lors d'une rentrée ..... comme il n'y aura pas d'équipage .... on n'aura pas de perte humaine. Mais le défi technique de vols successifs d'un même tanker à cadence assez élevé .... s'annonce un défi majeur . Et bien sûr pour SpaceX .... dont on ne peut douter qu'ils voudront utiliser des ships avec des équipages pour leurs autres projets* .... çà va se corser, car là il leur faudra obtenir la qualification "man rated"** pour toutes les phases d'un vol .... avec retour avec une rentrée atmosphérique à la seconde vitesse cosmique (mission Lune privée, mission Mars ..... et au delà ..... si on y croit). * hors contrat Artemis avec la NASA ** qualifié pour le vol humain0 point
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Il est extrêmement très rare que la MAP faite à l'oculaire soit la même que celle avec la caméra.. Tu peux éventuellement compter le nombre de tours de molette qu'il y a entre la MAP à l'oculaire et la MAP à la caméra. A mes débuts, j'utilisais un miroir basculant.. : https://www.astroshop.de/fr/miroir-basculant/omegon-miroir-basculant-syncfocus-pour-camera-planetaire-/p,49764?utm_medium=cpc&utm_term=49764&utm_campaign=2406&utm_source=froogle-fr&utm_content=0 point
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Bonjour à tous, une image de M92 prise hier soir, avec 156 prises de 60s. La full est pleine de petites galaxies, et la crop visualise mieux l'amas, je n'ai pas su choisir donc je vous propose les deux. J'attends vos commentaires pour progresser, merci et bon ciel pascal Lacerta 200/800 sur EQ6 R pro Correcteur GPU x1 Filtres UVIRcut Caméra ASI2600MC pro Guidage PHD2 sur lunette 225/60 et caméra GPCAM2-290C Nina – SIRIL – Pixinsight – BlurXterminator – GIMP0 point
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Salut, Petite et courte observation avant hier soir vers 3h du matin ne trouvant pas le sommeil ... Entre deux ouvertures nuageuses, j'ai pu observer une cible que j'attendais ... la fameuse nébuleuse de " l'Oeil de Dieu " ... Toujours au seestar depuis la Guyane avec 20 minutes de pose ( oui les nuages sont arrivés aussi vite ... ) Petit traitement sur Photoshop, GraXpert et Siril ( enfin je me suis mis dessus mais pas encore opérationnel dessus ) Pas top top mais j'espère que vous apprécierez ... Bon ciel 😉0 point
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Salut tous, 8 juin 2004 Vingt ans déjà ! A l'occasion de cet anniversaire, petit retour en arrière sur un phénomène astronomique rarissime, d'ampleur considérable, tant au niveau de l'impact qu'il a eu sur l'évolution de notre science, que relativement à sa popularité au cours des derniers siècles, non seulement auprès des professionnels de l'astronomie et des amateurs concernés, mais de la population en général. Les livres, films et BDs consacrés au sujet sont encore nombreux, et on a été jusqu'à jouer une opérette en son honneur, en 1874 à Paris, pendant toute une saison. Je vous propose de revivre cette aventure avec, dans un premier temps, un volet historique, celui des aventures des astronomes français partis à la conquête de Vénus autour du monde en 1761. Faut-il présenter encore les célébrissimes Le Gentil de la Galaisière, Pingré et Chappe d'Auteroche ? A la suite de quoi, nous pourrons faire une grande place aux souvenirs de ceux qui eu la chance d'observer le phénomène en 2004 ... Récits, images, vidéos ... Tout est permis 😉 A vous de jouer ! *** 6 JUIN 1761 LA FLEUR DE LYS, A LA POURSUITE DE VÉNUS ... Où l'on envisage l'incommensurable grandeur de l'univers, en mesurant la seule parallaxe de Vénus, à l'occasion du rare passage de la planète devant le Soleil. (Textes et illustrations initialement parus dans : Les Passages de Vénus, Éditions Vuibert, 2004.) Il faut se projeter, pour un temps, à la fin du XVIIIième siècle. L'on sortait d'une période d'obscurantisme pendant laquelle il avait été difficile aux hommes de science et de bonne volonté de faire valoir jusqu'à la plus simple logique, en tant que vérité scientifique. Des astronomes avaient été condamnés, et parfois même torturés, suppliciés, immolés, pour avoir osé énoncer la pluralité possible des Mondes. Pour avoir signifié que la Terre n'était pas au centre de l'univers, que le Soleil n'était qu'une étoile parmi une infinité d'autres, que la Lune et les planètes n'étaient pas des astres parfaits, mais des astres pourvus de cratères ou de taches. La distance moyenne de la Lune était connue depuis l'Antiquité avec une précision assez confondante, eu égard aux moyens dérisoires mis en œuvre pour y parvenir : un bâton planté dans le sol pour tout instrument de mesure. L'éloignement du Soleil à la Terre, toutefois, résistait. Était-il de l'ordre de quelques distances Terre-Lune, comme le soutenaient certains ? Ou se comptait-il plutôt en millions de lieues, comme le pensaient d'autres ? On manquait de points de repères. Sur Terre, le voyageur évalue assez facilement les distances du simple coup d'oeil. La parallaxe, vous savez ? Cette géométrie de base dont tout le monde applique les principes, en chaque instants de son existence, pour se mouvoir dans l'espace, ou se saisir d'un objet disposé à bout de bras sur une étagère, sans même en avoir conscience. Mais appliquée aux distances pratiquement infinies du système solaire … la parallaxe … une gageure. Mesurer la parallaxe de planète Vénus, eut permis de mesurer en une seule fois, et la distance du Soleil à la Terre, et la distance rapportée au Soleil de toutes les planètes du système solaire, à raison des lois de Kepler, puis de dimensionner peut-être, avec juste une petite dose d'audace supplémentaire – qui sait ? -, une fois pour toutes, la distance des étoiles. Le Graal de l'astronome. En ce temps-là, Paris était à la campagne. L'électricité et les becs de gaz n'existaient que dans les rêves les plus fous de quelques savants physiciens illuminés. La nuit parisienne était noire comme l'intérieur d'un four, le ciel était sombre et cristallin, et les étoiles scintillantes. Comètes, nébulosités et faibles amas d'étoiles se laissaient découvrir et observer sans vergogne ; en un mot comme en cent, on étudiait le ciel profond et l'on faisait de l'astronomie de pointe depuis le centre même de la capitale. Les observatoires et les astronomes parisiens rayonnaient dans l'Europe entière, tandis que les Académies et les sociétés savantes françaises étaient enviées et copiées un peu partout. PROLOGUE - LA MAPPEMONDE DE DELISLE En 1760, tandis que Charles Messier, disciple prometteur, accumulait les travaux d'importance dans le ciel de Paris depuis l'Hotel de Cluny, le doyen Delisle (1688-1768) portait allégrement ses soixante-douze étés, goûtant sur le tard à un bien délicieux regain de notoriété. Parvenu en astronomie avec le siècle débutant, fils de l'historien et géographe Claude Delisle et frère de Guillaume, Premier Géographe du Roi, Joseph Nicolas Delisle, l'astronome, avait été admis à l'Académie des Sciences en 1716 et avait connu son heure de gloire en 1725, lorsque le Tsar de toutes les Russies, Pierre le Grand, alors en visite à Paris, lui avait fait l'honneur de lui proposer de s'expatrier un moment sur les bords de la Neva, afin d'y fonder un observatoire et une école d'astronomie à Saint Petersburg. Parti pour quelques années seulement, Delisle apprécia tant l'hospitalité russe qu'il y demeura durant vingt-deux ans, accomplissant ce pour quoi il avait été engagé, et poussant la délicatesse jusqu'à prendre en charge la responsabilité d'un ambitieux projet de cartographie et de reconnaissance de l'incommensurable territoire impérial. L'Atlas russicus, ouvrage collectif rédigé notamment avec l'aide du Suisse Euler et du Danois Bering, parut en 1745 ; après quoi Delisle jugea opportun de rentrer en France. De retour en 1747, le grand géographe de toutes les Russies fut, dans le sillage d'un Gassendi, nommé professeur de mathématiques au Collège de France ; on lui donna également le titre d'Astronome de la Marine et la charge d'un tout nouvel observatoire parisien, l'Observatoire de la Marine, sis en l'Hotel de Cluny. Le retour présumé de la comète étudiée par Halley l'occupa bien un temps, en 1758-59, mais ce fut en vain qu'il essaya d'en calculer la position dans le ciel ; l'astre fantomatique ne voulut pas se montrer, demeurant invisible dans l'oculaire de Messier, l'assistant bon à tout et à rien. Pire, la comète se laissa découvrir dans l'oculaire d'un autre quelque part en Prusse. En 1724, Delisle avait effectué un court voyage en Angleterre, au cours duquel il avait rencontré le grand astronome anglais. La réputation de Halley avait bien évidemment traversé le Pas de Calais et sa requête de 1716 avait été agréablement entendue de ce coté ci de la Manche : il y aurait des académiciens pour observer le passage de Vénus en 1761, si tant est que l'on eût la patience d'attendre ce lointain futur. Le Français n'était pas complètement en accord avec l'opinion de l'Anglais, pourtant celui-ci fut si favorablement impressionné par Delisle qu'il lui confia une copie manuscrite de ses travaux et tables non encore parus. En particulier, Delisle pensait possible la détermination de la parallaxe solaire grâce à l'observations de l'un ou de l'autre des fréquents passages de Mercure devant le Soleil. Affirmation qu'il dût réfuter onze ans après la disparition de Halley, à la suite de l'observation du passage quasi central de 1753, qui ne permit pas de déterminer la grandeur espérée, malgré des observations nombreuses et soignées, préparées de longue date. Infatigable calculateur, Delisle s'était remis au travail en dépit de l'échec cuisant de la comète. Armé des tables de Halley, son objectif fut alors de revoir entièrement les circonstances du passage de 1761. Car, bien que l'Anglais ait pressenti un mouvement de la ligne des noeuds de l'orbite vénusienne, Halley n'en avait pas tenu compte et avait entièrement basé ses hypothèses sur l'absence d'un tel mouvement ; or mouvement il y avait. La différence ne portait que sur de petits angles, à parler vrai, à l'échelle du système solaire, mais pour un observateur terrien, les circonstances du phénomène de 1761 seraient sensiblement différentes de celles décrites par l'Anglais. Et il convenait de préciser à quel point. En tout premier lieu, le passage de Vénus ne serait pas aussi central que celui calculé par Halley, la planète passant quelques 9' 30" au sud du centre du disque solaire, au lieu des 4' d'écart prévues par l'astronome ; la durée du passage s'en trouverait d'autant raccourcie, n'excédant pas 6h 35m au lieu des 8 heures calculées précédemment. Le premier contact aurait lieu sensiblement à l'horaire prévu, tandis que la fin du transit aurait lieu vers 8h 35m (1), et non aux environs de 9h 50m. Le milieu du passage serait visible au méridien, non depuis la baie du Bengale, mais plutôt depuis Sumatra ou le Royaume de Siam. En Ecosse et aux îles Shetland, le premier contact demeurerait invisible, le Soleil n'étant pas encore levé ; enfin, à Londres, le troisième contact se produirait à 8h 16m et non pas à 9h 37m ... Il fallait donc réviser la position des sites d'observation critiques avant de penser à disperser des astronomes aux quatre vents. Delisle traça donc une grande carte donnant l'ensemble des circonstances du passage de 1761 pour le monde entier, carte qu'il accompagna d'un mémoire sur l'observation du phénomène. Ces travaux furent présentés devant l'Académie des Sciences au printemps 1760, ce qui lança officiellement le début de la prestigieuse “ course à Vénus ”. Un point essentiel des réflexions de Delisle depuis des années, portait sur les données chiffrées que chacun des observateurs du phénomène devrait s'attacher à recueillir afin que la parallaxe du Soleil puisse être calculée. La méthode préconisée par Edmund Halley consistait à observer entièrement le transit depuis chacune des stations choisies et à déterminer à une ou deux secondes de temps près les instants des deuxièmes et troisièmes contacts ; la connaissance de la position géographique de l'observateur importait relativement peu, une précision commune étant suffisante, pour peu que la durée du transit pût être connue avec une bonne précision. Partant d'un raisonnement similaire, Delisle estima en fin de compte qu’il n'était pas utile d'observer le début et la fin du passage, mais qu'il serait nécessaire, judicieux et suffisant, de déterminer dans l'absolu l'instant de l'un ou de l'autre des contacts internes, pour peu que la position géographique de l'observateur fut très exactement connue. En effet, la durée du transit, ou ce qui revenait pratiquement au même, la longueur d'une corde tracée par la planète sur la surface du Soleil, ne dépendait que du lieu d'observation : que l'observateur occupât une position plus ou moins septentrionale sur Terre, et la durée du passage de Vénus raccourcissait ou s'allongeait en conséquence, la corde se déplaçant proportionnellement vers le sud ou vers le nord, relativement au centre du disque solaire, par simple effet de perspective - ou de parallaxe. Et Delisle de faire remarquer, fort habilement, que dans ces conditions, seule la différence de temps entre les instants des premiers ou des derniers contacts observés depuis deux lieux d'observation quelconques mais connus précisément caractérisait deux cordes vénusiennes différentes. Si la méthode de Halley était plus simple à mettre en oeuvre, elle supposait que chaque observateur fût stationné en un point de la surface terrestre où le passage de Vénus pût être observé entièrement dans de bonnes conditions, c'est à dire avec le Soleil suffisamment haut au dessus de l'horizon et avec un ciel également bleu d'un bout à l'autre du phénomène. A l'inverse, la méthode de Delisle était plus élégante sur le papier, mais elle requérait une précision extrême dans le relevé de la position géographique de l'observatoire et en particulier de la toujours délicate mesure de la longitude ; toutefois l'observateur pouvait mettre ses instruments en station dans n'importe quelle pâturage d'où il ne verrait que le début ou la fin du passage ou, ce qui revenait au même, il pouvait se permettre de rater l'observation de l'un des précieux contacts internes, au cas où le ciel ne lui serait pas clément, en un lieu où le passage serait vu en entier. Les conditions d'observation étant moins draconiennes qu'avec la méthode de Halley, les adeptes de Delisle avaient davantage de facilités pour trouver un site d'observation convenable à la surface du globe. La querelle entre les tenants de la première méthode et les partisans de la seconde fit couler de considérables quantités d'encre et dura près de 150 ans, querelle de clocher qui ne s'éteignit qu'à la fin du dix-neuvième siècle, après que le transit de 1882 eût été observé et commenté, et que la fièvre des passages de Vénus fût retombée. Il fut dit que certains des quatre passages observés se prêtaient davantage à l'une plutôt qu'à l'autre des deux méthodes ... Mais que n'avait-on pas dit à propos de ces passages, sinon tout et le contraire de tout ? En fin de compte, que l'on eût ajouté crédit à la méthode de Halley ou que l'on n'eût juré que par celle de Delisle, cela eut bien peu de répercutions sur la détermination de la parallaxe solaire, car des effets autrement plus inattendus et subtils vinrent tempérer les ardeurs des théoriciens. A l'aube du premier passage de Vénus depuis Horrocks (qui prédit et observa seul le passage de 1639), les deux méthodes avaient des avantages et, en hommes de sciences avertis et scrupuleux, la totalité des observateurs s'attachèrent à mesurer convenablement instants des contacts et positions géographiques, afin de satisfaire à toutes les exigences que les événements dicteraient. L'AFFAIRE DU SATELLITE DE VENUS Delisle, entre-temps promu, dans les faits, grand coordonnateur du passage de 1761, avait envoyé sa mappemonde et ses recommandations à pratiquement tout ce que la France et l'Europe comptaient de sociétés astronomiques et de savants susceptibles de faire connaître le phénomène ou de l'observer. De l'Académie des Sciences à l'Observatoire de Paris, de la Hollande à l'Italie, de l'Angleterre à la Russie, plus personne désormais ne pouvait feindre d'ignorer que le lendemain du 6 juin 1761 débuterait une ère nouvelle, une ère où l'obscurité et l'ignorance n'auraient plus cours, une ère fabuleuse où l'on connaîtrait la distance du Soleil et des planètes, connaissance ultime susceptible de faire chavirer tout humaniste digne de ce nom. Le siècle des Lumières, enfin serait éclairé ! Que de phénomènes insoupçonnés et incroyables ne découvrirait-on pas à l'issue des observations ? Car déterminer la parallaxe solaire ne suffisait pas ; l'on prendrait tout ce qu'il y avait à prendre et à apprendre, à voir et à apercevoir, d'un si rare phénomène. L'observation des transits de Mercure avait montré la voie. Le 20 mai 1761, à peine plus de deux semaines avant le passage de Vénus, M. Baudouin, Conseiller du grand Conseil, vint à l'Académie Royale des Sciences lire son Mémoire sur la découverte du satellite de Vénus & sur les nouvelles observations qui viennent d'être faites à ce sujet (2) et exposer à une assistance certainement incrédule les travaux stupéfiants récemment effectués par lui-même et par M. Montagnex de Limoges. Près d'un siècle auparavant, le 25 janvier 1672, observant Vénus à la lunette de 34 pieds, Jean Dominique Cassini (1625-1712), alors directeur de l'Observatoire de Paris, avait aperçu pendant un quart d'heure, tout à côté de la planète et juste avant l'arrivée du jour, une lumière informe qui semblait imiter la phase de Vénus et dont le diamètre apparent était égal à un quart de celui de la planète. Pareille observation fut renouvelée en 1686. Un demi-siècle après, le 3 novembre 1740, M. Short, astronome anglais de bonne réputation, avait fait une observation à peu près similaire à l'aide d'un télescope à réflexion de 16.5 pouces de focale. Avec un grossissement égal à 50 ou 60x, l'astronome avait aperçu une petite étoile fort proche de Vénus, plus précisément éloignée de 10' 20". Avec un grossissement à peu près égal à 200x, M. Short avait alors reconnu que l’astre montrait une phase identique à celle de Vénus. L'observation dura une heure environ, puis "la lumière du jour ou du crépuscule le lui ravit entièrement" (3). Que l'objet aperçu fut une étoile ou un simple reflet dans l'instrument était le plus probable, car le satellite de Vénus s'était jusqu'alorsS montré pour le moins timide, échappant à la vigilance acérée et aux observations pointues de générations d'astronomes talentueux. Mais c'était à voir ... "Depuis l'année 1686, où M. Cassini crut apercevoir un satellite près de Vénus, tous les astronomes l'ont cherché avec le plus grand soin ; mais excepté M. Short qui le vit en 1740 une seule fois, nous ne voyons que des soupçons & des efforts inutiles ; peu s'en faut même qu'on n'ait révoqué en doute ce que M. Cassini & M. Short en avoient dit.[...] Un astronome plus heureux, quoi qu'au fond de la province, vient de trouver ce que l'on avoit cherché si longtemps dans les observatoires les plus célèbres. Il a fait en quatre jours de temps trois observations du satellite de Vénus qui me suffiront pour déterminer sa révolution, sa distance & ses noeuds." Ce 3 mai 1761 donc, M. Montagne observait Vénus depuis sa belle campagne, loin des remous de la capitale des sciences, à l'aide d'un grossissement égal à 40 ou 50x ; observation de routine. "Cependant quelle fut sa surprise lorsque le 3 mai à 9 h 1/2 du soir, il aperçut avec une lunette de 9 pieds à 20' de distance de Vénus un petit croissant faible & situé de la même manière que celui de Vénus, son diamètre ayant le 1/4 de celui de la planète principale [...] La ligne menée de Vénus à ce satellite, faisoit au dessus de Vénus, avec sa verticale un angle d'environ 20° vers le midi. Cette première observation répétée plusieurs fois, laissoit encore M. Montagne dans le doute si ce n'était point une petite étoile." (4) Le 4 mai, l'observation put être confirmée ; le présumé satellite se trouvait alors à 30" ou 1' de Vénus. Le lendemain, le temps était trop brumeux pour qu'aucune observation put être menée à bien, cependant, le 7 mai, le satellite put être observé et confirmé à nouveau, quoi que faible et dans une autre situation. Fort heureusement, les observations de M. Montagne étaient suffisantes pour que l'orbite du satellite pût être calculée, tâche à laquelle le très rusé M. Baudouin s'était attelé. "Le satellite de Vénus n'est donc plus une chose équivoque ; je l'ai cherché à la vérité inutilement le 17 de ce mois, mais la lumière du crépuscule & celle de la Lune étoient plus que suffisantes pour m'empêcher de le voir. Le même inconvénient subsistera jusqu'à la fin de juillet prochain, temps auquel nous devons espérer de le retrouver, ou du moins redoubler encore nos efforts ; il pourra cependant se faire qu'on ne puisse de longtemps l'apercevoir, par des circonstances dont nous ignorons totalement la cause ; mais quand cela arriveroit ; il n'en sera pas moins constant qu'il existe, & nous aurons toujours l'espérance de l'observer, du moins dans le temps où il est visible & où l'on tombera nécessairement en y revenant plusieurs fois. C'est toujours beaucoup de savoir que ce satellite existe ; que son orbite est perpendiculaire à l'écliptique & la coupe au vingt deuxième degré de la Vierge ; qu'il tourne du nord au sud en 9 jours & 7 heures, & qu'il est éloigné de Vénus autant que la Lune l'est de la Terre, c'est à dire de 60 rayons ou 90 mille lieues." Que l'existence du satellite de Vénus ait pu être certifiée aussi rapidement et dans des circonstances aussi délicates était une chose admirable qui tombait fort à propos à quelques jours de la conjonction inférieure de Vénus. Comme ne manquait pas de le faire remarquer M. Baudouin, il faudrait peut-être du temps avant que le temps n'autorise à nouveau pareille observation, à moins que. "Monsieur Baudouin a su, d'une manière très astronomique & très savante, tirer parti du peu d'observations qu'on lui avoit fourni [...] et il annonce aux astronomes le passage du satellite sur le Soleil en même temps que Vénus le 6 juin 1761 quoique avec les restrictions convenant à un si petit nombre d'observations." L'avenir dirait bientôt si les travaux de M. Baudouin susciteraient à jamais une curiosité tendre et respectueuse, bien qu'un rien amusée, ou si le savant rejoindrait le panthéon des astronomes inoubliables. A L'ASSAUT DE PONDICHERY Suivant les recommandations de Delisles, l'Académie des Sciences avait su très tôt tirer parti de la situation et obtenir les crédits nécessaires à l'envoi d'astronomes au bout du monde. Quatre expéditions au long cours avaient été financées officiellement et nombre d'observateurs moins ambitieux étaient soutenus, au moins moralement, dans leurs courtes pérégrinations européennes et privées. Pondichéry dans le golfe du Bengale, l'île de Rodrigue dans l'Océan Indien et la cité de Tobolsk en Sibérie centrale étaient les destinations les plus prestigieuses de trois voyageurs assurément téméraires (5). Vienne en Autriche serait celle, aisée, de César François Cassini de Thury (1714-1784), troisième du nom, ci devant en charge de l'Observatoire de Paris à l’époque. L'ère n'était pas vraiment à l'aventure maritime ; outre les risques de naufrages et d'attaques de corsaires, ou de pirates, ceux qui partiraient dans les mers du sud devraient éviter des maladies aux noms plus poétiques les uns que les autres : fièvres et flux, scorbut, dysenterie, peste, choléra et typhus, ennui et cafard, mal du Pays ... Le tout sous le regard bienveillant du dieu Mars qui prélèverait peut-être sa moisson de vies humaines. Car il y avait la guerre aux colonies, la terrible guerre de Sept Ans, guerre mondiale avant la lettre, qui dressait une moitié de l'Europe contre l'autre. Certes il y avait eu des accords entre Anglais et Français pour favoriser les déplacements et les travaux des astronomes, et des laissez-passer officiels, promesses d'observations garanties, avaient même circulé entre les différents protagonistes de l'affaire. Mais chacun se défiait de l'autre ; en mer les conversations avaient toujours été à l'avantage de ceux qui avaient les canons qui portaient le plus loin. On lisait les laissez-passer seulement après avoir entendu parler la poudre. Guillaume Joseph Hyacinthe Jean-baptiste Le Gentil de la Galaisière (1725-1792) se faisait plus communément appeler Guillaume Le gentil, sans pour autant que sa fierté de jeune nobliau en prît ombrage. Né en plein coeur du Cotentin dans la bonne ville de Coutance, rien ne destinait ce jeune homme taciturne aux frasques nocturnes des observatoires parisiens. Ayant ambitionné de revêtir la soutane, il ne fut distrait de ce sacerdotal destin que grâce à l'habileté oratoire d'un Delisle, dont le jeune homme suivait les lectures astronomiques au Collège de France. Astronome dans l'âme, Le Gentil fut rapidement engagé comme assistant du Cassini de l'époque : Jacques (1677-1756), deuxième du nom, directeur de l'Observatoire de Paris à cette époque-là (directeurs de l'Observatoire de Paris, les Cassini le furent de père en fils pendant quatre générations) ; il fut ensuite élu à l'Académie des Sciences en 1753, à l'âge de 28 ans. Véritable observateur et découvreur d'étoiles, le ciel lui est redevable de quelques contributions fameuses parmi lesquelles la découverte de la petite galaxie que Messier catalogua ultérieurement sous le matricule M32, satellite de la soeur jumelle de la Voie Lactée, la galaxie d'Andromède. Les amas d'étoiles de la nébuleuse de la Lagune M8, de la nébuleuse de la Rosette NGC 2244, mais également M36 et M38 dans le Cocher, ainsi qu'IC 1396 dans Céphée furent également observés pour la première fois ou redécouverts par le Normand, qui non content de disposer d'une vision de nyctalope, entretenait également une plume fine et acérée, dont Halley fut la victime en 1756 dans un pamphlet demeuré célèbre chez les amateurs d'éclipses. L'Anglais avait un jour affirmé que la période du Saros équivalent à 18 ans et 11 jours (6), avait été découverte et utilisée dans l'antiquité par les Chaldéens pour prédire les éclipses ; Le Gentil avait démontré avec brio qu'une telle affirmation était plus qu'erronée. Avant même que Delisle ne publie sa mappemonde, Le Gentil s'était proposé pour aller observer le passage de Vénus depuis Pondichéry. La ville, alors possession de la Fleur de Lys et comptoir commercial, était située à environ 150 km au sud de Madras sur la côte est de l'Inde, dans le golfe du Bengale, sur une côte au nom doux et romantique, évocateur d'odorantes épices et d'aventures sans fin : la côte de Coromandel. La proposition de Le Gentil fut rapidement acceptée et, plus de quatorze mois avant le phénomène, l'astronome, alors âgé de 35 ans, embarqua avec ses malles et instruments un beau matin de mars 1760, à L'Orient, sur le Berryer, fier vaisseau de guerre de sa Majesté, 50 canons à bord. "Nous mimes à la voile le 26 mars dernier à 6 heures & demie du soir ; à neuf heures nous avions doublé tous les dangers & nous étions entrés dans la grande mer, ayant tout le reste de la nuit pour nous dérober à la vigilance de la Flotte ennemie, qui au nombre de plus de cinquante voiles, faisoit sa station aux environs de Quiberon & de Belle-Île : en conséquence nous portames le plus à l’Ouest qu’il nous fut possible ; nous avions un bon vent frais du Nord-est, mais nous nous aperçumes bientôt que le vaisseau ne portoit point la voile, & nous pensames en faire la triste expérience le 27 à quatre heures du matin. Le temps s'étoit mis à grains accompagnés de grêle ; il nous en vint un qui nous surpris toutes voiles hautes : le Vaisseau se coucha si fort sur bâbord, que nous crumes qu'il alloit sombrer. J'étois si malade du mal de mer, que j'avois la plus grande indifférence pour la vie ; la crainte où j'étois d'être malade pendant tout le voyage, comme il arrive à quelques personnes, ne me faisoit regarder la mort que comme un soulagement au mal que j'endurois." (7) Le Gentil n'avait certes pas le pied marin, mais une première nuit passée à bord eut pu se dérouler plus calmement. Déjà il avait fallu essuyer un terrible coup de vent et défier la Faucheuse. Quatre sombres vaisseaux anglais qui faisaient le blocus au large furent ensuite aperçus ; "la partie n’étoit pas égale", mais le ciel se troubla fort opportunément et la nuit vint, "deux circonstances bien favorables dont nous sumes profiter & qui nous tirèrent d’embarras". Le lendemain fut une journée de navigation bien plus tranquille ; le 3 avril à midi, le Berryer passait à plus de 200 lieues au large de Gibraltar et le 7, il était aux approches de l'archipel du Cap Vert. Le 6 mai, le navire avait atteint la latitude de l'île de Sainte Hélène, possession de la Couronne britannique, atterrages qui furent consciencieusement évités. Du premier au 11 juin, les conditions de navigation furent "effroyables", mais on doubla cependant le Cap de Bonne Espérance le 5, non sans quelques soucis avec la Royal Navy, qui eut l'outrecuidance d'envoyer ses chiens de guerre dans la voile du Français. Les fâcheux furent distancés de par la grâce d’un temps brumeux, mais la guerre se rappelait vivement aux bons souvenirs de tout un chacun à bord. Le 14 juin, le navire abordait le large canal de Mozambique par le sud ; le lendemain, la longitude fut mesurée à 35° 43' 43" est. A la mi-juillet, après avoir contourné Madagascar par le sud et après trois mois et demi de mer, Le Berryer arrivait enfin à l'île de France (8). Restait à traverser l'Océan Indien dans sa plus grande dimension, distance considérable au bas mot. Les nouvelles n'étaient cependant pas les meilleures que Le Gentil eut envie d'entendre à ce moment précis de son voyage : "En arrivant à l’isle de France, j’appris que la guerre étoit très vive dans l’Inde, & que j’aurois beaucoup de peine à y parvenir. De plus, il ne s’offrit point d’occasion d’y aller, quoiqu’on fut au milieu de la saison." Pondichéry était assiégée par les Anglais, mais la place tenait. Les rares liaisons avec le comptoir étaient toutefois interrompues jusqu'à plus ample informé. Il n'y avait rien d'autre à faire que d'attendre des jours meilleurs, que d'attendre que l'Anglais voulût bien retirer ses navires et rendre Pondichéry à la Couronne de France, et à sa torpeur coutumière. Au surplus, le passage de Vénus n'aurait lieu que onze mois plus tard et l’astronome avait encore du temps devant lui. En février 1761 toutefois, après huit mois d'atermoiements, d'hypothèses folles et de vains espoirs, la situation était toujours pareillement bloquée, et aucune avancée n'était à prévoir. La patience du savant s'étiolait, ainsi que sa santé. Depuis des semaines en effet, Le Gentil était victime du flux et des caprices du destin. "Ce que vous me dites, Monsieur, dans votre lettre du mois d'octobre, ne peut calmer mes inquiétudes ; la fin de l'année s'est passée ici en projets chimériques de voyages dans l'Inde, sans aucun effet : j'ai jeté les yeux sur Batavia, j'en ai parlé à M. Desforges (9) ; il me dit pour toute réponse qu'il y penseroit ; qu'il attendoit un Vaisseau qu'il y avoit envoyé, & qu'il pourroit bien l'y renvoyer une seconde fois. Ce Vaisseau, comme vous le savez, est le Ruby ; il arriva le 30 octobre chargé de riz, de sucre, &c. J'ai fait connaissance avec le Capitaine, M. Desblotières, il m'a beaucoup parlé de vous Monsieur ; vous êtes même parens assez proches, à ce qu'il m'a dit. Cet Officier me paroît excellent Marin ; il est fort instruit d'ailleurs : il eut bien désiré retourner encore à Batavia ; il m'avoit promis tous les agrémens possibles ; de plus, instruit comme il me le paroît, ses secours ne m'eussent pas été inutiles pour mon observation : j'en ai parlé encore à M. notre gouverneur ; il a fort goûté le projet ; je ne sais ce qui l'a fait échouer, mais j'ai été forcé d'y renoncer. Pour surcroît de peine j’ai été malade à la mort d’une dyssenterie la plus opiniâtre du monde, dont j’ai bien de la peine à revenir ; je crois que le chagrin & l’inquiétude y ont eu beaucoup de part : mais je commence à prendre mon parti depuis que j'ai pensé à me porter au moins jusqu'à Rodrigues (10) ; & si d'ici à deux mois je ne trouve pas d’autre débouché, je suis résolu d'aller attaquer cette île à bout de bordée sur le Volant. [...] Je me suis occupé dans les intervalles de repos que me laissoient les douleurs aigües dont ma maladie étoit accompagnée, à calculer pour Rodrigues le passage de Vénus sur le Soleil, sur les mêmes principes qui m'ont servi à calculer le passage pour Paris ; j'ai trouvé qu'au moment de l'entrée de Vénus, le centre du Soleil seroit élevé sur l'horizon de Rodrigues de près de deux degrés. Le calcul de M. de la Lande fondé sur des principes un peu différens, me donne à la vérité plus d'espérance, car cet Académicien a trouvé près de huit degrés. (11) [...] Une autre cause rend encore fort incertain & fort douteux à Rodrigues, l'instant de l'entrée de Vénus : vous savez bien mieux que moi, Monsieur, que dans les parages de vos isles les mois de Juin, Juillet & Août sont le temps des grandes brises du Sud à l'est Sud est, lesquelles sont rarement accompagnées, de jour, d'un ciel clair & serein, & qu'il est presque toujours certain qu'on ne verra pas paroître le Soleil à son lever ; & qu'on ne l'aperçoit le plus souvent que lorsqu'il est déjà fort élevé, parce que ces grandes brises rendent l'horizon constamment embrumé ou bordé de nuages à plusieurs degrés au dessus. Tels sont, Monsieur, mes doutes sur l'île Rodrigues pour y observer l'entrée de Vénus ; au surplus, il y a toute apparence que je m'y transporterai à tout événement, car me voilà au 6 février sans espérance d'autres ressources que celle-là." (12) Mais le destin qui est souvent farceur, aime à se moquer des humbles mortels et surtout des astronomes désespérés : les retournements de situation existent, ainsi que Le Gentil put le constater le 19 février. La Subtile, frégate de la Royale, était arrivée ce jour là avec de bien délicieuses nouvelles pour l'Académicien : on envoyait un corps expéditionnaire renforcer Pondichéry ! "La frégate la Sylphide, dont vous connoissez la supériorité de la marche, sur tout ce que nous avons de vaisseaux dans ces mers, eut, à l'arrivée de la Subtile, ordre de se préparer à sortir : nous n'étions qu'au 20 février ; j'avois donc trois grands mois devant moi pour me rendre à la côte de Coromandel, & pour m'y préparer ; tous les lieux m'étoient égaux ; & il y en avoit beaucoup de neutres entre lesquels je pouvois choisir, en cas que Pondichery fut bloqué par l'ennemi." (13) La Sylphide, appareilla finalement le 11 mars, mais au grand déplaisir de Le Gentil, elle prit d’abord la direction de l'île Bourbon, direction opposée à celle qui eut enfin amené l'astronome à destination. Madagascar, puis Socotra furent ensuite croisées en chemin ; Le Gentil était au comble du désespoir, car tout ce temps perdu à louvoyer au lieu d'adopter un cap efficace se paierait forcément un jour. Le 3 mai, l'on prit encore la journée pour chasser un vaisseau qui, sur la foi des matelots, marchait rudement bien. Le navire, le Faymakay, ne fut finalement arraisonné que le lendemain. C'était un vaisseau maure transportant des marchandises et quelques personnalités de la Compagnie de France aux Indes Orientales avec passeports en règle ; autre journée perdue. Le ciel était hélas peu souvent clément : c'était la saison des moussons, et l'on essuyait de fréquents et violents orages "avec tonnerre & grandes pluies". Le 22 mai enfin, guidé par les pilotes "confisqués au vaisseau maure", l'on tourna bravement la proue en direction de Mahé aux Indes, autre comptoir français, hélas situé sur la côte de Malabar, loin de Coromandel et de ses promesses. "Le 24 au point du jour, nous nous trouvâmes à 2 lieues environ des forts de Talichery, de Mahé & de Moélan, où nous aperçumes pavillon Anglois, ce qui nous instruisoit assez : nous mimes pavillons Portugais & tirames plusieurs coups de canon en diminuant en même temps de voiles. Nous aperçûmes deux Tonnes (espèces de longues Pirogues) qui se rendirent à notre bord avec chacune une lettre des commandans des forts de Talichery & de Mahé qui nous offroient, tant au nom de leur Nation qu'au leur, tous les secours dont nous pourrions avoir besoin ; mais nous n'en profitames point. Nous tirames des Indiens les éclaircissemens qu'ils furent en état de nous donner, & qui furent fort peu de choses si on excepte la confirmation de la prise de Pondichéry & de Mahé ; ils nous confirmèrent encore le propos du pilote Maure en nous conseillant de gagner le large, ce que nous fîmes en les renvoyant vers les dix heures. Nous avions pour l'heure une foible brise de terre : on prit donc la résolution de regagner l'isle de France ; nous mimes au Sud-ouest en forçant les voiles." Le 29 mai enfin, une semaine seulement avant la date fatidique, la Sylphide passa au large de Galle, colonie hollandaise de la pointe sud de l'île de Ceylan, dernier espoir de terre ferme avant des semaines de navigation, dernier espoir de retour triomphant pour Le Gentil. "La Tonne nous remit une lettre sous deux versions (Hollandoise & Latine) ; nous comprimes par la seconde, qui ne nous faisoit point d'offres comme avoient fait Mahé & Talichery ...", que les dés étaient jetés : il n'y aurait pas de compte-rendu d'observation du passage de Vénus signé Le Gentil de la Galaisière dans les annales de l'Académie des Sciences. Les autorités de Galle offrirent cependant pour la suite du voyage "beaucoup de voeux au ciel". La belle affaire ! Le ciel justement : il fut parfait les 2 et 3 juin, et médiocre le 4. Le lendemain, 5 juin, la mer était belle ; seule demeurait "une houle de sud-ouest et un clapotage très sensible". Le 6 juin enfin, jour du tant attendu passage de Vénus, le temps fut fort beau le matin, tandis qu'en milieu de journée il y eut "des grains du sud-quart-sud-est mais très foible" jusqu'à deux heures, avant que le ciel "commença de s'éclaircir". "J'étois arrivé à l'époque du passage de Vénus par devant le Soleil, époque mémorable pour moi, comme vous le voyez, par les malheurs & les contre-temps que je viens de vous raconter que j'ai essuyés depuis que je vous ai quitté, & dont encore je ne vous envoie qu'un très court extrait ; cependant, Monsieur, pour ne pas rester oisif à bord pendant que tous les astronomes étoient attentifs à cette observation, je la fis le moins mal qu'il me fut possible, & je vous l'envoie telle qu'elle est. Pour observer l'entrée de Vénus, je me servis d'un objectif de quinze pieds de foyer très-excellent, attaché à un tuyau de quatre règles de sapin que j'avois fait faire assez solide sans être trop pesantes. Pour le fixer, je fis dresser à bâbord, sur le gaillard d'arrière, un petit mat avec une drisse. Je vis qu'il étoit inutile de chercher à observer le premier moment de l'entrée de Vénus, parce que je ne manquerois pas de me fatiguer, & que je courrois risque de ne pas observer l'immersion totale : en effet j'eus assez de peine à fixer le Soleil à cause du mouvement continuel du vaisseau. Lorsque Vénus fut à moitié entrée, ou à peu près, sur le disque du Soleil, ce que je reconnus avec mon quartier de réflexion, je m'attachai pour ainsi dire à la lunette de quinze pieds pour tâcher de saisir le moment de l'entrée totale s'il m'étoit possible. Comme ma montre n'est pas des meilleures, & que je ne pouvois pas prendre de hauteurs du Soleil précisément dans le moment que Vénus me paroîtroit tout à fait entrée, j'imaginai de me servir de l'horloge de sable avec laquelle on mesuroit le chemin du Vaisseau, & j'avois à coté de moi une personne très au fait de tourner cette horloge dans un instant, de façon qu'il ne fut pas possible d'avoir plus d'un quart de seconde d'erreur à chaque fois. Lorsque je crus que Vénus étoit tout à fait entrée, je fis tourner promptement l'horloge, & je me préparai à prendre une hauteur du Soleil avec mon quartier de réflexion. L'horloge finissant pour la 2ieme fois, je trouvai le bord supérieur du Soleil de 31° 29' 45". Je répétai cette observation en continuant de faire tourner l'horloge jusqu'à huit fois pour servir de vérification. L'horloge finissant pour la 4ieme fois, hauteur du Soleil 31° 45' 0". L'horloge finissant pour la 6ieme fois, 32° 0' 30". L'horloge finissant pour la 8ieme fois, 32° 16' 30". A 11 heures 10 minutes, de ma montre je mesurai la distance du centre de Vénus au bord du Soleil le plus près de cette planète, avec ma lunette de trois pieds, garnie de son objectif vert & de son micromètre : je jugeai cette distance de trois cent soixante quinze parties environ, qui valent 7' 44" 10"'. A midi, je trouvai la hauteur du bord supérieur du Soleil de 61° 53' 10" vers le nord. D'où je conclus la latitude de 5° 44' 39' méridionale. Nous étions selon notre estime à 87° 14' 0" à l'Est de Paris. Le temps s'étant couvert ensuite, comme nous l'avons dit, & la pluie s'étant déclarée, je ne crus pas qu'il seroit possible de voir la sortie de Vénus ; en conséquence je ne fis point changer mon mât de bord comme j'aurois du le faire, parce que nous avions viré de bord à onze heure & demie. A deux heures il parût de légers éclaircis, & peu de temps après le temps se nettoya au point de voir Vénus très distinctement avec mon objectif vert, sans le secours d'aucun autre verre coloré, & je ne fus point gêné. A 2h11' de ma montre, le bord de Vénus me parut encore éloigné d'un de ses diamètres de celui du Soleil. A 2h19' de ma montre, Vénus étoit éloignée des bords du Soleil, de la moitié de son diamètre. A 2h27' de la montre, Vénus me parut toucher le bord du Soleil ; dans ce moment on a tourné l'horloge de sable, & on continua de la tourner jusqu'à la fin de l'observation. A 2h42' de la montre, Vénus étoit presque sortie. A 2h43' de la montre, Vénus me parut sortie ; l'horloge de sable finissoit alors pour la 28e fois, mais on continua de la faire aller. A 2h44' 1/2 de la montre, on avoit tourné l'horloge pour la 31e fois. [...] Il résulte de ces observations que l'entrée totale de Vénus sur le Soleil, s'est faite à 8h 27' 56" 1/2. Le commencement de la sortie à 2h 22' 53 et la sortie totale à 2h 38' 52" 1/4. Ce qui donne la durée de 6h 10' 55" 3/4 et le temps que le diamètre a mis à sortir de 15' 59." Le Gentil n'avait pas obtenu les instants absolus du passage de Vénus, mais il avait tout de même vu l'ombre de la belle s'offrir à ses regards concupiscents. C'était décidé, il ne rentrerait pas en France consommer son échec ; il resterait pour attendre le prochain passage, qui aurait lieu dans ces lointaines mers de l'Inde, encore, quelques huit années plus tard. NOTES : 1 - Donnée géocentrique. 2 - De Guemadeuc Baudouin ; Mémoire sur la découverte du satellite de Vénus & sur les nouvelles observations qui viennent d'être faites à ce sujet ; Desaint & Saillant, Libraires, Paris, MDCCLXI. 3 - Cette observation avait eu lieu à l'aube, car Vénus était alors à l'élongation ouest maximale. Très curieusement, si l'on vérifie la position de Vénus ce matin là pour un observateur situé à Londres, l'on trouve une étoile relativement brillante (magnitude 8.3) à la position indiquée par Short, une heure et demi avant le lever du Soleil, c'est à dire à 10' de la planète. 4 - Il y avait bien une étoile relativement brillante à proximité de Vénus ce soir là (magnitude 6.3), mais elle n'était éloignée que de 14' de la planète et située dans une direction nettement opposée à celle indiquée par M. Montagne. Les circonstances des 4 et 7 mai ne correspondent pas davantage avec les observations de M. Montagne. 5 - Le rendez-vous de Vénus, excellent roman de Jean-Pierre Luminet, s'attache à décrire les péripéties des astronomes français partis au bout du monde dans le but d'observer les passages de Vénus de 1761 et 1769. Editions Jean-Claude Lattès, 1999. Réédité en édition de poche. 6 - Période après laquelle les éclipses se reproduisent quasiment à l'identiques à la surface de la Terre. 7 - Le Gentil de la Galaisière Guillaume Joseph Hyacinthe Jean-baptiste ; Première lettre à M. de la Nux, correspondant de l'Académie Royale des Sciences à Bourbon. 15 septembre 1760. Contenue dans : Voyage dans les mers de l'Inde, fait par ordre du Roi, à l'occasion du passage de Vénus, sur le disque du Soleil, le 6 juin 1761 & le 3 du même mois 1769 par M. Le Gentil, de l’Académie Royale des Sciences. Imprimé par ordre de sa Majesté. Deux volumes, Paris 1779 et 1781. Jean Baptiste François de La Nux était astronome et scientifique amateur ; haut responsable à l'île Bourbon. 8 - L'île Maurice (Mauritius), autrefois possession française, devenue ensuite anglaise par le droit du plus fort en mer. Indépendante depuis 1968. 9 - Monsieur Desforges-Boucher était le gouverneur de l'île de France. 10 - Rodrigue est située 560 km à l'est de l'île de France. A ce moment là, Le Gentil ne savait pas que cette île serait la destination de l'astronome Pingré : "J'étois bien éloigné de penser que M. Pingré se mettoit en route pour aller à la même isle". Actuellement sous tutelle de Mauritius, l'île est parfois orthographiée Rodriguès ou Rodriguez ; Le Gentil l'écrivait Rodrigues, tandis que Pingré la nommait Rodrigue. C'est cette dernière terminologie que nous avons adopté. 11 - Le Gentil était dans le vrai. L'utilisation de l'informatique permet de vérifier qu'à Rodrigue le premier contact eut lieu alors que le Soleil était encore à près de 3° sous l'horizon ; le second contact eut lieu peu après le lever du jour, tandis que le Soleil était à 1.5° au dessus de l'horizon. 12 - Le Gentil de la Galaisière Guillaume Joseph Hyacinthe Jean-baptiste ; Seconde lettre à M. de la Nux ; 6 février 1771. Contenue dans le Voyage dans les mers de l'Inde ... 13 - Cette citation et les suivantes : Le Gentil de la Galaisière Guillaume Joseph Hyacinthe Jean-baptiste ; Troisième lettre à M. de la Nux ; 16 juillet 1761. Contenue dans le Voyage dans les mers de l'Inde ... A suivre ... Le Chanoine de Rodrigues : Alexandre-Gui Pingré dans l'île Rodrigues La Malédiction de Tobolsk : Jean Chappe d'Auteroche en Sibérie. Ces aventures sont disponibles : - soit en PDF, zone des fichiers en téléchargement, - soit directement à cette adresse : https://millimagjournal.wordpress.com/il-y-a-vingt-ans-le-passage-de-venus/ *** Le temps d'ouvrir le grenier et de rechercher trois quatre images, et je reviens avec les observations du passage de 2004. A vous de jouer 😉 C0 point
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Bonjour, On ne peut pas dire que l'on croule sous les informations, cela va être difficile d'aider... Quelle camera ? marque et modele ? Tu l'utilise avec quel télescope ? Tu utilise quel logiciel pour la camera ? logiciel fourni par le constructeur . ou générique type Sharpcap/Firecapture/etc ? Tu a déjà fait de l'imagerie avec une autre camera ou APN ? edit: et si tu as une photo de ta camera montée sur ton telescope cela sera un plus pour donner un avis Cordialement0 point
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Et toujours de magnifiques CROA aux jumelles...bravo pour cette belle promenade... Qui prouve aussi que l' on peut voir beaucoup de choses, même si le ciel n' est pas tout à fait noir, lors d'une nuit de mois de juin, et qu'on se situe plutôt dans les régions du nord. C'était une très belle nuit hier en effet.. j' ai aussi utilisé mes jumelles et mon chercheur pour repérer mes cibles mais en passant tout de suite à la lunette 100mm, me contentant de " je vois une petite tâche floue"... Je reste donc assez épatée par ce travail de " dissection optique" 😉.... Au passage, ayant réussi à observer tous les globulaires du catalogue Messier, ce sont M68 et M107 que j' ai trouvé les plus délicats à observer.... Je me faisais la réflexion que c'est certainement l'observation aux jumelles qui développe le mieux la connaissance du ciel.. J' ai été très heureuse aussi de découvrir M6 et M7, aux jumelles et à la lunette..je les pensais inaccessibles ( en tout cas M7) de la Belgique..0 point
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Merci Julien. J'ai commencé à faire un tableau Excel pour lister les Messiers et autres NGC déjà imagés, avec plus ou moins de réussite. Faudrait que je le poste un jour sur le forum. Sur celles que j'aime bien j'y retourne avec soit un autre instrument soit en posant plus longtemps pour avoir plus de signal. Y a pas de secrets 😋0 point
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Mon dieu !!! Jacques va avoir un correcteur de coma !!! ça va te changer la vie...ou pas ...tu vas découvrir les joies du backfocus Préviens nous quand il arrive, qu'on ne soit pas surpris par la neige au mois de Juillet0 point
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ton code de carte bleue, parce que si c'est le cas, ce n'est pas forcément une bonne idée Bienvenue Jacky0 point
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Ce week-end il y aura deux cérémonies du souvenir qui me feront chaud au cœur de savoir que leurs mémoires n’est pas tout à fait oubliée… Bonjour à toutes et bonjour à tous , Savez-vous ce qui m’avait dégouté à l’époque ? Eh bien, ce fut la lâcheté du Président des États-Unis, Donald Trump , de refuser de venir au Bois Belleau près de Château-Thierry (Aisne) honorer les US Marines qui y sont tombés sous prétexte qu’il pleuvait !… Dans ma jeunesse, j’allais au moins deux fois par an à Château-Thierry où mes deux frères plus âgés étaient en pension à l’institut catholique Saint-Joseph et où bien sûr j’entendais très fréquemment raconté les combats des troupes américaines du Bois Belleau en juin 1918 [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_bois_Belleau ] qui sauvèrent la France d’une victoire complète de l’empire du Kaiser Guillaume II qui aurait pu faire enfin son entrée solennelle à Paris après presque 4 années de guerre et où mon grand-père paternel, Émile, avait eu un bras cassé à la bataille de Verdun et où le grand-père paternel de mon épouse, Antoine, était mort dans la bataille de l’Argonne en juillet 1915 sans que l’on retrouve son corps définitivement enseveli dans la forêt champenoise… [voir mon ancien sujet sur Webastro posté le mercredi 12 mars 2008 « L’horrible “Der des ders” a enfin pris fin aujourd’hui… » ( https://www.webastro.net/forums/topic/29069-lhorrible-quotder-des-dersquot-a-enfin-pris-fin-aujourdhui%E2%80%A6/ )] ; jusqu’au jour où j’ai pu y aller en voiture voir le mémorial américain du Bois Belleau, qui ressemble fort au cimetière de Omaha Beach, et qui m’a pareillement ému… Eh bien, le dimanche 11 novembre 2018 le “très courageux” Donald Trump a refusé (alors que tout était prévu pour cette visite) de se rendre au Bois Belleau sous prétexte du “temps pluvieux !!!…” [voir : https://www.lunion.fr/id526893/article/2023-10-04/trump-avait-refuse-de-rendre-hommage-aux-soldats-du-bois-belleau-parce-que-ce ] et surtout ce reportage de la chaîne de télévision TMC : https://www.tf1.fr/player/5d4dbafb-3a82-475e-8a74-764290f7ec8a . https://www.tf1.fr/player/5d4dbafb-3a82-475e-8a74-764290f7ec8a Cette lâcheté de Donald Trump avait beaucoup contrarié les citoyens américains, surtout les militaires et leurs familles, et encore plus les US Marines. Eh bien, demain, dimanche 9 juin 2024, Joe Biden, l’actuel Président des États-Unis va réparer cet affront ; voir : https://www.francebleu.fr/infos/international/commemorations-du-debarquement-le-president-americain-biden-attendu-dimanche-dans-un-cimetiere-americain-de-l-aisne-1699049 . Et puis, après-demain, lundi 10 juin 2024, le Président de la République française Emmanuel Macron se rendra à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) pour y commémorer les 80 ans de l’innommable barbarie de la division SS “Das Reich” [ https://youtu.be/b-pzAV-lW40 ]. Roger le Cantalien.0 point
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Et voilà ! Tout juste vingt ans ce jour. Ce que le temps passe 😉 Voici donc quelques images capturées ce jour-là, et quelques dessins, aussi. Les observations ont été faites depuis Nauplia, dans le Péloponnèse. L'occasion de tenter une mini expédition à la façon des grands astronomes voyageurs du XVIIIième siècle. Le ciel était sensé être plus clément statistiquement là-bas qu'ici, et les contacts se faire avec un Soleil plus haut dans le ciel. Mais les nuages se jouent des statistiques, et aiment à ridiculiser le mortel. L'entrée : La sortie : Observation en Halpha : L'entrée, à la webcam, au mak150 : La sortie : Et pour terminer, un petit cro qui (sans le vouloir, à l'époque) prend, à la relecture, de faux airs de Compte-Rendu à destination de l'Académie Royale des Sciences. (J'en avais trop lu depuis des décennies, sans doute 😉 ). Bon .... on a tous pris vingts ans, depuis, et on ne refairait sans doute pas les choses de la même manière. Aperçu préliminaire des observations faites à Nauplia. Sans être le moins du monde laiteux, signe de voile d'altitude, le ciel bleu du Péloponnèse n'était pas au mieux de sa forme ... Bleu assurément oui, mais sans doute pas aussi pur que ce que nous avions rêvé ; magnitude 5.2 en vision directe, et 6.0 en vision décalée en magnitude limite au coeur de la nuit du 7 au 8 juin, avant que la Lune ne se lève. De clair et entièrement dégagé pendant toute la seconde partie nuit et jusqu'au premier tiers du phénomène, le ciel s'est ensuite progressivement couvert de lourds nuages de moyenne altitude, entrées d'air maritimes, condensations au dessus des reliefs environnants. En l'absence quasi totale de vent, ces formations nuageuses faisait du sur-place et ont envahi toute la zone sud de notre ciel pendant de trop nombreuses heures, nous empêchant de voir quoi que ce soit - ou presque - pendant les trois dernières heures du passage. Fort heureusement, après de lourds moments d'angoisse morne, le ciel a finalement consenti à se dégager presque totalement quelques minutes seulement avant le troisième contact, nous laissant à peine le temps de repointer tous les instruments, de lancer la capture d'image et d'observer dans des conditions idéales les quatre dernières minutes avant le dernier contact interne, et toute la sortie de Vénus. Au final, donc, les quatre contacts ont été observés dans d'excellentes conditions, dans un air relativement turbulent pour les deux premiers contacts, et dans des conditions de stabilité remarquables pour la sortie avec, alors, de longue secondes de turbulence zéro entrecoupées de périodes de turbulence très faible. La turbulence au moment de l'entrée de Vénus a empêché de faire une mise au point correcte à 3900 mm de focale (Bx2), aussi les images furent-elles capturées directement au foyer du Mak 150 à 1800 mm de focale. A la sortie, les images ont été parfaites à 3900 mm et Vénus apparaît bien ronde, son limbe, ainsi que celui du Soleil, étant très faiblement dégradé par les optiques, presque découpé au rasoir parfois, sur certaines images. Visuellement, il nous est presque apparu en totalité la palette des phénomènes optiques décrits historiquement et nous avons été plus que comblés : (Observation faites à l'etx90 et au Mak 127, filtre Astrosolar, grossissement 75 à 100x, occasionnellement 125 à 150x) A l'entrée de Vénus (Soleil à 24° de hauteur) : - observation du premier contact avec trente seconde de retard environ, - auréole lumineuse ténue mais réelle observée visuellement deux à trois minutes avant le deuxième contact, - premier contact interne "géométrique" puis apparition du filet de lumière entre le limbe de Vénus et celui du Soleil observés avec un décalage de quelques dix-quinze secondes (bandes son encore à relever), persistance de l'auréole lumineuse au moment du quasi contact interne, se transformant progressivement en "filet de lumière solaire" en une à deux secondes environ, absence de toute forme de goutte noire, mais aspect curieux du limbe solaire pendant vingt à trente secondes, en quelque sorte incurvé en direction de Vénus, comme si une deuxième planète Vénus venait de faire son entrée sur le limbe solaire à la suite de Vénus, phénomène déjà observé sur les images du dernier transit de Mercure ... A la sortie de Vénus : - contact interne pas vraiment net ; au préalable, trémulations rapides et apparition dans la zone de contact de "lignes parallèles mouvantes et tremblotantes" tangentes aux deux limbes, assez longtemps avant le contact géométrique, Vénus étant encore assez à distance du limbe solaire, puis transformation progressive de toute la "zone de trémulation"en "zone de contact", avec assombrissement de cette région d'affleurement de Vénus contre le limbe solaire, et passage progressif du blanc au gris léger puis moyen de toute la zone. Apparition ensuite d'un très mince et discret fil gris sombre entre Vénus et le limbe solaire, sorte de ligament tel que décrit historiquement ... Ce ligament s'épaississant et se transformant progressivement en point sombre puis en un petit rond noir, la teinte de toute la zone de contact s'assombrissant continuellement en simultané, devenant gris "ardoise", puis "anthracite" et enfin presque noire. Le contact interne géométrique était alors largement dépassé, que toute cette zone de tangence est alors devenue noire formant une sorte d'immense pont de "matière" entre les deux astres. Les cornes étaient alors très nettement arrondies, et dans le "pont de matière sombre", on pouvait à nouveau discerner la très discrète auréole lumineuse déjà vue au moment de l'entrée de Vénus. Cette seconde auréole eut une durée de vie d'environ deux minutes peut-être, sans doute plus courte qu'à l'entrée de Vénus, puis ce fut la longue sortie de la planète ... - le dernier contact fut bien observé et chronométré, mais sur un limbe solaire tout de même tremblotant, il y a lieu de penser qu'il y aura au final un décalage avec la théorie. Nos chronométrages diffèrents de vingt à trente secondes au jugé ... En Halpha (Coronado 40 mm sur Taka FS102), Vénus est entrée sur le Soleil à quelques distances d'une magnifique protubérance et les images seront superbes (du moins l'espère-t-on). Autre phénomène curieux : à fort grossissement, le limbe de Vénus présentait un net dédoublement annulaire concentrique, avec une sorte de petit filet lumineux à une ou deux secondes d'arc du limbe réel. Certaines images webcam à 2400 mm de focale semblent montrer le phénomène, sans doute dû au très faible diamètre de l'optique (40 mm) ... Sans optique, mais avec un simple morceau d'Astrosolar, Vénus se laissait parfaitement observer à l'oeil nu, sous la forme, non pas d'un point immatériel, mais bel et bien d'un petit "pois" bien rond et très net, ayant une "consistance palpable" et un diamètre certain, non nul. Le contraste était excellent, et l'image était au final bien meilleure que ce que nous avait laissé présagé une simulation sur papier de détection de Vénus sur le disque solaire avant notre départ. Au final, nous n'avons encore passé en revue qu'une très petite quantité d'images au hasard (gravure de CD de sauvegarde en priorité), mais nous avons déjà pu confirmer la plupart des phénomènes que nous avons observés visuellement et ce en toute indépendance (au Mak 127 et à l'ETX90). Préalablement déjà, nous avions pris un temps pour dessiner immédiatement après le transit, ce que nous avions vu, et nous assurer que nous avions bien vu, globalement la même chose. L'angoisse accumulée sous les nuages, sans voir le Soleil pendant près de trois heures, et la tristesse supposée de ne pas pouvoir observer la sortie de Vénus nous ont sans doute donné à percevoir alors ce que fut le désespoir de tous ceux qui étaient allés jadis au bout du monde pour ne rien apercevoir de ce spectacle magique - combien de fois avons nous pensé à notre ami Le Gentil de la Galaisière ce 8 Juin ? - ou plus prosaïquement, à tous ceux qui, bloqués sous les nuages sans avoir eu la chance de pouvoir se déplacer, n'avaient pas eu comme nous la chance d'avoir pu assister au moins à l'entrée de Vénus. Il est des spectacles célestes qui rendent humble.0 point
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Félicitation 👍 Elle est très belle et sacrement optimisé cette table ! 🤗0 point
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Merci Skywatcher pour cette synthèse. J’ai conscience de la plupart des éléments que tu mentionnes. Je voulais juste être rassuré et que l’investissement en valait la chandelle… Merci Fdudu pour ton intervention ! J’ai déjà de grosses jumelles 20x80 et 20/40 x100 avec monture à fourche… C’est décidé pour les Nikon EX action… Je vais à Metz demain ou après-demain chez Digitphoto pour les acheter. Bon ciel à vous tous et Merci !0 point
