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Bonjour à tous, Après un bon gros temps de mise en place, nous voici enfin migré sue une nouvelle architecture. Le site est donc de retour avec des performances largement supérieures. Vous pouvez le constater dès à présent, tout charge plus vite. Les gros temps de plantages réguliers que l'on connaissait depuis maintenant plusieurs mois ne devraient être à présent plus qu'un mauvais souvenir! Si vous constatez des bugs ou problèmes quelconques, n'hésitez pas à nous en faire part, tout changement majeur apportant nécessairement son lot de bugs (ou pas, si on a de la chance)56 points
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Le Catalogue Messier aux jumelles 10x50 Bonjour à toutes et à tous. Une question récurrente que l'on entend au sujet de l'observation du ciel aux jumelles est: "Que puis-je voir avec mes jumelles?". J'espère au travers de ce petit guide d'observation apporter un élément de réponse simple et factuel: "Les 110 objets du Catalogue de Messier!". Compléter l'observation du Catalogue mythique avec un si petit instrument constitue à mon goût un joli challenge pour l'observateur. Passé les quelques dizaines de cibles très faciles et couramment citées comme visibles aux jumelles, la tâche se complique un petit peu et devient un véritable exercice de patience, obligeant l'observateur à aiguiser ses sens et ses connaissances, et au bout du compte une expérience très enrichissante. S'il est essentiellement question de jumelles 10x50, j'ai bon espoir que ce guide soit utile au plus grand nombre, comme base pour attaquer le Messier avec un instrument un peu plus conséquent, ou savoir les trouver au chercheur par exemple. Le matériel utilisé est une classique paire de jumelles 10x50, fixées la grande majorité du temps sur un trépied. Une carte de champ comme le Pocket Sky Atlas et une petite lampe rouge complètent cet équipement pléthorique. Les observations ont en grande majorité été effectuées dans un ciel de petite ville de campagne, au sud-ouest de la France. La magnitude limite à l’œil nu y est d'environ 5,5. Chaque objet s'est vu affecté un "niveau de difficulté" purement subjectif, de 0 à 4. Le niveau 0 indique que la cible ne présente aucune difficulté. Le niveau 1 indique que la cible est très facile à observer. Le niveau 2 indique que la cible est facile à observer. Le niveau 3 indique que la cible est moyennement facile, voire assez difficile à observer. Le niveau 4 indique que la cible est difficile, voire très difficile à observer. Cette échelle de difficulté ayant été établie pour un ciel d'une magnitude limite de 5,5, j'estime que pour chaque magnitude gagnée ou perdue on peut la décaler d'un cran, par exemple sous un ciel de magnitude limite 6,5: le niveau 3/4 devient du 2/4, et inversement sous un ciel de magnitude limite 4,5: le 2/4 devient du 3/4 (et le 4/4 devient impossible). Les objets sont présentés ci-dessous dans leur ordre numérique. Toutefois à la lecture vous constaterez que cette approche n'est peut-être pas la plus pertinente pour s'atteler à la tâche de tous le voir, aussi à la fin de l'article je vous suggère un ordre logique de progression qui me semble plus à même de permettre de vous assurer le succès en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour rédiger ce guide, ce que je vous souhaite sincèrement! Bonne lecture et bon voyage au royaume de Charles Messier. M1 - Rémanent de supernova Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 6' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse du Crabe", première entrée du Catalogue Messier n'est sûrement pas l'entrée en matière la plus facile dont on aurait pu rêver, c'est en fait même une des plus délicates. Pourtant facile à localiser, à un gros degré au-dessus de Zeta Tauri -la pointe de la corne Sud du Taureau- elle demandera un ciel bien noir et transparent pour se révéler. Sous un ciel de qualité elle peut même devenir évidente, sous la forme d'un large ovale d'un gris uniforme plutôt ténu. À force de l'observer sa localisation devient plus aisée, lorsque l'on a bien appréhendé son aspect diffus et peu contrasté. M2 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 12,9'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet amas globulaire modeste par la taille est une cible facile à observer, mais qui peut se révéler un peu délicat à localiser dans une zone du ciel pauvre en étoiles brillantes. Il s'en trouve bien isolé dans le champ des jumelles. N'étant ni le plus grand ni le plus brillant de ce catalogue, bien qu'étant notable, mieux vaudra avant de le rechercher avoir rencontré quelques succès sur des cibles de plus gros calibre, afin d'être accoutumé à l'aspect typique des amas globulaires au travers de jumelles: M13, M3…et juste avant pourquoi pas M15 qui est non seulement proche mais très semblable visuellement tout en étant un tout petit peu plus facile. M3- Amas globulaire Constellation: Chiens de chasse Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 18'. Niveau de difficulté: 1/4 Voilà justement un amas globulaire de "gros calibre", de grande taille et évident. Son aspect de grosse boule aux contours flous et au centre brillant devrait sauter aux yeux assez rapidement en furetant dans la zone où il se trouve, soit grossièrement sur une ligne reliant Arcturus du Bouvier à Alkaid de la Grande Ourse. En vision indirecte ses contours s'étalent assez largement, laissant imaginer le grouillement de ses 500000 étoiles. M4 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,6. Dimensions: 36'. Niveau de difficulté: 1/4 Parmi les plus gros et les plus évidents amas globulaires, qui plus est extrêmement facile à localiser juste à côté d'Antares du Scorpion. Comme ses homologues de sa classe l'aspect de grosse boule à la périphérie diffuse ne laisse aucun doute sur sa nature. Souffre tout de même d'une position basse sur la voûte céleste aux latitudes métropolitaines, sans quoi il serait encore plus spectaculaire. M5 - Amas globulaire Constellation: Serpent Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 23'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de taille respectable tient visuellement la comparaison avec les stars de la catégorie. Il est facile, voire évident pour peu que l'on soit rompu à l'identification des amas globulaires aux jumelles. Le centre de l'amas relativement brillant est auréolé d'un halo périphérique diffus. Très proche d'une étoile brillante de 5e magnitude, qui rend le champ intéressant, je le trouve plus facile à pointer en partant de la constellation de la Vierge. M6 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,3. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas compact et dense, une bonne dizaine d'étoiles sont résolues sur un fond diffus qui semble crépiter en vision directe, le tout dans l'environnement très riche du coeur de la Voie Lactée. Si sa forme caractéristique de lépidoptère qui lui confère son petit nom "d'Amas du Papillon" ne saute pas au yeux immédiatement, elle se laisse quand même deviner. Pour bien en profiter il faudra privilégier un passage au méridien dans un ciel transparent et au-dessus d'un horizon Sud bien propre, car sa position très basse sur la voûte céleste nous prive malheureusement d'une bonne partie du spectacle, à l'instar de l'entrée suivante. M7 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 3,3. Dimensions: 80'. Niveau de difficulté: 0/4 L'un des amas ouvert les plus spectaculaire du ciel, mais quel dommage qu'il soit si bas! Même pour un observateur situé aux latitudes les plus méridionales de la France métropolitaine, il culmine laborieusement à plus de 11° au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions l'absorption atmosphérique est très préjudiciable, lorsque ce n'est pas un halo de pollution lumineuse. Pour autant il reste extrêmement facile à localiser, et lorsque que les conditions sont réunies il offre une vision tout à fait intéressante, un amas très large où des dizaines d'étoiles sont résolues facilement. Le centre se montre plus dense, avec des étoiles brillantes s'arrangeant en une sorte de croix. Difficile de donner une forme générale à l'amas ou de décerner des limites tranchées, il faut dire qu'il se superpose à une zone extrêmement dense de la Voie Lactée. M8 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 90' x 40'. Niveau de difficulté: 1/4 La "Nébuleuse de la Lagune", célèbre cible astrophotographique, demeure facilement visible au travers d'une paire de jumelles, même s'il n'est pas question d'y déceler ses variations de couleurs ou ses subtiles extensions. Elle se révèle sous la forme d'une large nébulosité en vision directe, baignant quelques étoiles brillantes, et d'autres venant s'y ajouter en vision indirecte notamment au sein du petit amas ouvert NGC 6530, dans la partie Est de la nébuleuse. Elle s'inscrit dans un champ remarquable, à proximité de M20 et M21, et sur un fond incroyablement dense. M9 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,7. Dimensions: 9,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet objet de taille apparente moyenne et d'aspect diffus est plutôt facile à localiser, mais peut être plus délicat à identifier si l'on est moins habitué à rechercher ce type de cibles aux jumelles. N'affichant qu'une magnitude apparente modeste pour sa catégorie, il est moins évident à reconnaître que d'autres amas globulaires et à tenter après avoir validé les plus faciles, comme l'entrée suivante par exemple. M10 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident en vision directe qui pourrait prétendre à un classement au premier rang des objets de ce type. Le centre, qui peut être qualifié de brillant, dégage une franche impression de densité, tandis que la périphérie diffuse s'étale notablement en vision indirecte. La seule petite difficulté s'il fallait en relever une serait sa localisation dans un secteur de la constellation d'Ophiucus plus pauvre en étoiles-repère. M11 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 1/4 L'amas du "Canard Sauvage", grand classique du catalogue Messier pour les amateurs d'astronomie est une cible aisée aux jumelles, présentant toutes les caractéristiques qui rendent une observation intéressante: il est compact, dense, brillant et se détache très bien d'un superbe environnement tout en étant facile à localiser. Pour autant à travers les petites optiques il reste difficile d'appréhender la forme générale qui lui vaut son surnom. M12 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,7. Dimensions: 14,5'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident, assez comparable à son voisin M10 qu'on peut observer dans le même champ. Il montre toutefois un centre un peu moins brillant que ce dernier, mais paraît un peu plus étendu malgré des dimensions comparables. Comme pour son vis-à-vis, la seule petite difficulté à craindre serait sa localisation dans un champ un peu clairsemé. M13 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 20'. Niveau de difficulté: 1/4 Immense classique du Catalogue Messier, "l'Amas d'Hercule" constitue de par sa taille et sa magnitude un maître-étalon dans sa catégorie, grâce à sa facilité à pointer et son évidence. En se mettant à la recherche des amas globulaires, il ne faudra pas se priver de le voir ni de le revoir pour bien s'imprégner de l'aspect typique de ce genre de cible au travers d'une paire de jumelles. Ainsi, la grosse boule cotonneuse au centre brillant et à la périphérie diffuse qui s'étale en vision indirecte deviendra rapidement une référence pour appréhender les mêmes objets du Catalogue. M14 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,6. Dimensions: 11,7'. Niveau de difficulté: 2/4 Bien qu'il ne fasse pas partie des plus notables de sa catégorie d'objets, cet amas globulaire de taille moyenne, rond et diffus, reste relativement évident en vision directe pour peu qu'on sache quoi rechercher et où le trouver, dans une zone assez pauvre en étoiles-guide. M15 - Amas globulaire Constellation: Pégase Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 12,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas globulaire relativement aisé à localiser, d'aspect compact avec un centre brillant et un petit halo diffus. Sa dimension apparente reste plus modeste que sa taille annoncée pourrait laisser penser, d'où la difficulté à clairement l'identifier: il pourrait être confondu avec une grosse étoile empâtée en passant trop vite dessus. Intéressant à comparer avec son voisin M2 qui se trouve à une dizaine de degrés au Sud. M16 - Amas ouvert associé à une nébuleuse en émission Constellation: Serpent Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 2/4 L'amas ouvert numéroté 16 est associé à la fameuse 'Nébuleuse de l'Aigle", que vous avez sûrement déjà admiré en photographie et qui est aussi le siège des fameux "Piliers de la Création". Le petit amas est relativement facile, compact et esthétique. En vision directe 4 à 5 étoiles se détachent nettement, et le double dans de meilleures conditions ou à l'aide de la vision décalée. On perçoit sans mal en vision indirecte qu'il baigne dans une lumière diffuse trahissant la présence du grand nuage de gaz ionisé par ces jeunes étoiles naissantes. M17 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse Omega" est un objet relativement facile à observer, dans de bonnes conditions elle peut même être qualifiée de brillante, tandis que sa forme générale demeure difficile à définir. Sa relative facilité est pondérée par sa nature d'objet diffus qui la rend plus dépendante des conditions d'observation. M18 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 9'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas n'est à juste titre pas un des plus courus du Catalogue, il faut dire qu'il est assez pauvre: une vingtaine d'étoiles seulement dont aucune n'est suffisamment brillante pour être résolue facilement aux jumelles. Il se révèle donc petit, compact et strictement diffus, ce qui ne facilite guère son observation au sein d'un champ très riche, ni son attrait au voisinage d'objets plus célèbres. M19 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,2. Dimensions: 13,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Un autre amas globulaire majeur de la constellation d'Ophiucus, avec une taille apparente respectable mais une magnitude visuelle qui le place un tout petit peu en retrait de ses congénères M10 et M12, par exemple. Il est donc relativement facile à débusquer dans une zone du ciel remarquable, il apparaît entièrement diffus, sans différence notable de luminosité entre son centre et sa périphérie. M20 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 8,5. Dimensions: 28'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse Trifide" - célèbre cible en astrophotographie - est un objet assez délicat visuellement, en particulier aux jumelles où elle ne se révèle que sous la forme d'une faible nébulosité à la forme mal définie mais plutôt ronde. Pour être certain de l'attraper mieux vaut donc privilégier de bonnes conditions d'observation, et quand c'est chose faite on peut l'inscrire dans un champ remarquable et la comparer notamment à sa voisine M8 qui demeure plus facile. M21 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Ce petit amas ouvert n'est certainement pas le plus spectaculaire objet de ce type dans le Catalogue de Messier, il est de plus situé dans une zone où de nombreuses célébrités en détournent l'attention. Une observation moins évidente donc pour cet amas discret, qui se montre petit et mal défini, strictement diffus avec une seule étoile plus brillante à sa surface. M22 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de première classe est l'un des plus remarquable du ciel boréal, à comparer avec les plus gros calibres de sa catégorie comme M4 ou M13. Visuellement c'est une large boule évidente, au centre lui-même large et brillant , avec un halo diffus et rond l'encerclant. M23 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 27'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas ouvert d'une taille respectable, relativement facile à identifier malgré l'absence d'étoiles résolues en vision directe. En vision indirecte certains membres sont proches d'êtres résolus individuellement tandis que la sensation de densité se renforce au coeur de l'amas. Il s'inscrit dans une zone du ciel un peu plus "pauvre" en comparaison avec ses voisins qui baignent à l'Est plus proches du centre de la Voie Lactée. M24 - Champ stellaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 120' x 90'. Niveau de difficulté: 0/4 Superbe vision aux jumelles, dont il occupe près de la moitié du champ. Une grosse vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe, alors qu'en utilisant la vision décalée l'impression de densité semble ne plus avoir de limite, dans de bonne conditions cela crépite de toute part et cette véritable fenêtre sur le centre galactique devient saisissante. M25 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 40'. Niveau de difficulté: 1/4 Tout proche à l'Est de M24 qu'on peut inclure dans un même champ de jumelles, cet amas ouvert notable ne présente guère de difficultés et propose une structure originale où 6 à 7 étoiles sont résolues facilement en vision directe, tandis qu'il se montre plus dense en vision indirecte. M26 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 8. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 3/4 Beaucoup moins spectaculaire que son célèbre voisin M11, par lequel il est très justement éclipsé. C'est un petit amas compact et diffus qu'il est facile d'ignorer si l'on passe dessus précipitamment. Peu gratifiant aux jumelles, il n'en reste pas moins intéressant à détailler avec plus d'ouverture, ce qui le réhabilitera quelque peu. M27 - Nébuleuse planétaire Constellation: Petit Renard Magnitude apparente: 7,4. Dimensions: 8' x 5,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse de l'Haltère" est la représentante la plus évidente de sa catégorie dans le Catalogue Messier, certes peu fourni en nébuleuses planétaires. Pour autant, l'observer avec facilité requiert un ciel plutôt bon, elle se révèlera alors de manière évidente sous la forme d'une large nébulosité bien contrastée, presque brillante, à la forme plutôt ronde avec des irrégularités marquées, une amorce de perception de sa forme caractéristique de trognon de pomme. Sa relative facilité est pondérée par son aspect qui peut dérouter lors d'une toute première observation, et sa sensibilité à la qualité du ciel où un manque de contraste peut la faire s'évanouir. M28 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser à un degré au Nord de l'étoile Lambda du Sagittaire, ce petit amas globulaire se fait bien plus discret que le proche M22. Il apparaît avec la forme caractéristique de ce type de cibles, avec un centre quasi-stellaire entouré d'un petit halo diffus. Son observation devrait se faire sans difficulté majeure dans des conditions correctes lorsqu'on a bien appréhendé l'aspect attendu de ce genre d'objet. M29 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 1/4 Aisément localisable à moins de deux degrés au Sud de l'étoile Sadr, c'est un petit amas dense, compact et facile à observer qui se détache très nettement de son environnement. Il montre 6 à 7 étoiles résolues en vision directe à sa surface, tandis que la vision indirecte ne montre pas d'élargissement notable, l'amas restant circonscrit à ses limites bien tranchées, en revanche il paraît plus dense. M30 - Amas globulaire Constellation: Capricorne Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Le seul représentant de la constellation du Capricorne au sein du Catalogue Messier est un petit amas globulaire compact. Son observation aux jumelles ne posera pas de grande difficulté tant que l'on veillera à ne pas le confondre avec une étoile mal résolue, ce qui devrait être aisé après avoir observé plusieurs autres amas globulaires de la même importance. Sa localisation est facilitée par la proximité immédiate de l'étoile 41 du Capricorne, de 5ème magnitude. M31 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 3,4. Dimensions: 191' x 62'. Niveau de difficulté: 0/4 La 31ème entrée, et première galaxie, est sans aucun doute la plus facile parmi les quarante qui ont été intégrées au Catalogue. Autour d'un noyau brillant s'étend un large halo ovale, sur plus de trois degrés de ciel. Même si la grande galaxie d'Andromède demeure parfaitement visible dans des conditions moyennes, un ciel sombre garanti de percevoir toute l'étendue du halo, ainsi que la limite plus tranchée de l'un de ses bords. Dans ces conditions le noyau arbore une brillance spectaculaire. Deux galaxies satellites de cette géante sont visibles plus difficilement suivant les conditions, à savoir M110 et l'entrée suivante. M32 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 8,7' x 6,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Galaxie satellite de M31, observable à proximité du noyau de cette dernière et à la limite d'être englobée dans le grand halo ou franchement noyée dedans selon la qualité du ciel. Elle se montre en vision directe sous un aspect quasi-stellaire, l'enjeu étant de l'identifier clairement parmi les étoiles brillantes à l'avant plan. En vision décalée elle révèle sans équivoque sa nature galactique en s'empâtant tout en gardant un centre bien brillant, qu'on peut comparer avec la proche étoile de magnitude 9,2. La stabilisation des jumelles et une carte du champ peut s'avérer une aide confortable pour l'identifier clairement. M33 - Galaxie Constellation: Triangle Magnitude apparente: 5,7. Dimensions: 70,8' x 41,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La deuxième plus grande galaxie du Catalogue affiche une magnitude visuelle élevée qui pourrait laisser penser que son observation ne pose aucune difficulté. Malheureusement ce n'est pas le cas, et pour cause sa magnitude surfacique est particulièrement faible: 14,2. Ainsi, les conditions d'observation sont prépondérantes, elle sera d'autant plus évidente que le ciel sera noir et transparent. Dans ces conditions elle montre en vision directe un large halo d'une brillance uniforme et globalement rond, très étendu. Ce halo prend encore ses aises en vision indirecte, s'élargit et s'ovalise légèrement, pouvant même laisser percevoir des zones d'une brillance plus soutenue. Avec l'habitude de l'observer, on pourra la déceler dans des conditions moins favorables, mais pour une première observation mieux vaut savoir à quoi s'attendre! M34 - Amas ouvert Constellation: Persée Magnitude apparente: 5,2. Dimensions: 35' . Niveau de difficulté: 1/4 Sur le flanc Ouest de la belle constellation de Persée, la 34ème entrée est localisable à l'oeil nu sous un très bon ciel. C'est un amas ouvert dense et lumineux, un peu isolé dans une zone du ciel moins riche en étoiles brillantes, ce qui souligne d'autant sa beauté, le détachant parfaitement d'un fond de ciel bien noir. Ce sont peut-être une bonne vingtaine d'étoiles plus brillantes qui se démarquent à l'avant d'une zone plus diffuse. L'amas, plutôt compact, arbore une forme globalement ronde. M35 - Amas ouvert Constellation: Gémeaux Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Encore mieux visible à l'oeil nu, il est aussi d'avantage aisé à localiser que M34 en cheminant depuis le jumeau Castor. M35 est un amas ouvert remarquable, étendu, brillant et aux limites bien définies. Une dizaine d'étoiles brillantes sont résolues facilement, se détachant d'un fond plus diffus qui paraît très dense. M36 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 6. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 1/4 Le premier des membres du remarquable trio d'amas ouverts du Cocher composé de M36, M37 et M38, est à mon goût le plus intéressant des trois. Ce petit amas compact et dense est le seul à la surface duquel on peut résoudre facilement une dizaine d'étoiles brillantes. La comparaison avec ses voisins est très intéressante, et la seule difficulté que l'on pourrait rencontrer serait de se demander lequel des trois est celui que l'on observe: une carte de champ peut donc être une aide bienvenue. M37 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 5,6. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Aux jumelles c'est peut-être le moins remarquable des trois pré-cités, bien qu'il demeure très facile à localiser. Plus étendu que M36, il se détache parfaitement de son environnement mais présente un aspect strictement diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue au sein de l'amas. M38 -Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Enfin, le plus à l'Ouest des trois propose une vision encore subtilement différente, tout en étant toujours très facile à localiser. Il s'inscrit de plus dans un champ vraiment remarquable. Relativement large, il est lui aussi strictement diffus tout en se détachant parfaitement de l'environnement riche de la Voie Lactée. Son trait caractéristique, une forme de croix plutôt marquée en son centre, est déjà décelable. M39 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude visuelle: 4,6. Dimensions: 32'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas évident, large et bien défini, se détachant bien d'un fond de ciel pourtant très riche. Sa particularité ce sont ces trois étoiles brillantes alignées qui se démarquent nettement devant l'amas, elles ont des magnitudes proches de 6 et s'étirent sur un axe Sud-est/Nord-ouest. En plus de ce trait distinctif, jusqu'à une vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe. M40 - Étoile double Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,6 et 10,1. Séparation: 53". Niveau de difficulté: 3/4 Une curiosité du Catalogue de Messier, répertoriée pour son aspect diffus puis identifiée plus tard comme une étoile double sous le matricule Winnecke 4. Si la confusion peut paraître abjecte lors de l'observation avec un instrument d'amateur de puissance moyenne, l'observation aux jumelles 10x50 laisse plutôt imaginer que la doute eût été permis si Charles Messier avait disposé d'un instrument délivrant une qualité d'image comparable. Ce faible doublet stellaire présente l'aspect typique de ce genre d'objet au travers de jumelles peu puissantes, il est très difficilement résolu en deux membres distincts et pour y parvenir il est presque indispensable de stabiliser les jumelles sur un trépied. La difficulté tient autant à parvenir à résoudre les deux composantes qu'à observer clairement la plus faible avec sa magnitude de 10,1. La localisation de cet objet quant à elle ne pose guère de problème puisqu'il est facile à trouver en cheminant depuis Megrez de la Grande Ourse, et dans l'alignement d'une étoile toute proche de magnitude 5,5 joliment colorée. M41 - Amas ouvert Constellation: Grand Chien Magnitude visuelle: 4,5. Dimensions: 39'. Niveau de difficulté: 1/4 Très facile à localiser, l'amas se trouve à 4 degrés - soit moins d'un champ de jumelles - au Sud de la plus brillante étoile du ciel, Sirius. Spectaculaire amas ouvert, avec une zone centrale très dense montrant facilement une trentaine d'étoiles résolues en vision directe, et sur laquelle se superpose une double optique colorée, dont la composante la plus brillante, de magnitude 6,9 et de classe spectrale K3 montrant une belle teinte dorée soutenue, est connue sous le nom d'étoile d'Espin. En vision décalée l'amas se densifie un peu plus, de nombreuses autres étoiles se laissant deviner tandis que ses limites paraissent assez tranchées. M42 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 4. Dimensions: 85' x 60'. Niveau de difficulté: 0/4 Nébuleuse majeure du ciel boréal, sinon la plus fameuse, déjà facilement visible à l'oeil nu. Depuis le groupe d'étoiles de Theta Orionis jusqu'aux subtiles méandres qui se déploient dans toutes les directions en passant par les différences de luminosité marquées entre le coeur et les extensions, son observation aux jumelles se révèle déjà passionnante, avec une multitude de détails à saisir, et un plaisir sans cesse renouvelé. M43 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 20' x 15'. Niveau de difficulté: 2/4 À proximité immédiate, juste au Nord de M42, se trouve cet objet qui a le droit à son propre numéro, bien que faisant partie du même grand complexe nébuleux. Indissociable dans l'imaginaire collectif de l'image de la Grande Nébuleuse d'Orlon, mieux vaut ne pas trop se fier aux nombreuses et merveilleuses photographies avant de l'observer, car derrière des jumelles 10x50 la petite nébuleuse diffuse entourant largement une étoile brillante se fait bien plus discrète. Dans de moins bonnes conditions il faudra même utiliser un peu la vision décalée pour la faire ressortir de manière évidente. M44 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 3,1. Dimensions: 70'. Niveau de difficulté: 0/4 Déjà facilement visible à l'oeil nu comme une tache laiteuse. Dans le champ des jumelles ce grand amas spectaculaire se détache nettement d'un fond de ciel bien noir dans une région de la voûte céleste plus clairsemée. Au centre, dans la zone la plus dense, il devient difficile de dénombrer les étoiles résolues, facilement une bonne trentaine en vision directe et d'avantage en vision indirecte. Deux membres physiques de l'amas se détachent particulièrement, 39 et 40 Cancri de magnitude 6. Les autres composantes résolues forment un festival de doublets, de triplets, d'astérismes... Des membres arborent des teintes différentes et à mesure qu'on détaille un secteur attentivement en vision directe, le reste de l'amas se dévoile dans toute sa densité en vision périphérique. M45 - Amas ouvert Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 1,6. Dimensions: 110'. Niveau de difficulté: 0/4 L'amas des Pléiades, évident à l'oeil nu même dans des conditions moyennes, est sans doute l'amas ouvert le plus célèbre du ciel boréal, et pour beaucoup le premier objet du catalogue Messier que l'on a observé. Il est particulièrement à son avantage au travers de jumelles qui permettent de le contempler tout entier dans son environnement. M46 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 2/4 Formant un couple célèbre avec son voisin M47, il est un peu moins brillant et évident que ce dernier. Il apparaît diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue, tandis qu'en vision décalée il s'étend considérablement tout en paraissant bien détaché de son environnement. Le champ des jumelles permettant d'observer conjointement M46 et M47 est une invitation à la comparaison attentive de ces deux objets. M47 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 5,2. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Le voisin de M46 montre quant à lui un aspect bien différent, puisqu'il est nettement plus brillant et permet de résoudre facilement une dizaine de membres, et d'avantage en vision décalée. Son étendue se révèle en vision directe avec d'emblée une belle impression de densité. Encore une fois la vision d'ensemble de ces deux amas permise par les jumelles est assez saisissante. M48 - Amas ouvert Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 5,8. Dimensions: 54'. Niveau de difficulté: 1/4 Peut-être pas le plus célèbre des amas ouverts du Catalogue Messier, son tort étant sûrement de se trouver dans une zone du ciel un peu à l'écart des célébrités et dépourvue d'étoiles brillantes. Un cheminement facile consiste à prolonger trois fois le segment Gomeisa - Procyon. Une fois localisé on pourra profiter d'un amas large et dense. Une vingtaine d'étoiles sont résolues. Le centre à lui seul occupe une zone d'environ 30' et se montre bien plus fourni, quasiment brillant. L'amas se détache assez nettement d'une zone du ciel plus sombre, à l'Est du poudroiement de la Voie Lactée. M49 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 10' x 8'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser, car située exactement au milieu d'un segment de deux étoiles évidentes de magnitude 6. Grace à sa magnitude relativement élevée et sa taille relativement compacte, la vision directe permet immédiatement de l'identifier. Large et ronde au premier abord, la vision indirecte laisse percevoir un faible allongement tandis que son halo diffus s'étend. M50 - Amas ouvert Constellation: Licorne Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas très dense et compact, évident malgré une taille apparente modeste et une magnitude pas vraiment exceptionnelle car il se détache assez bien d'un environnement particulièrement riche. Sa relative facilité est donc pondérée par sa taille et l'éventuelle difficulté pour le localiser dans une zone du ciel plutôt dense. Ses limites sont biens définies et une petite dizaine d'étoiles peuvent être y résolues. M51 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11' x 7'. Niveau de difficulté: 2/4 La célèbre "Galaxie du Tourbillon" est aisément visible aux jumelles dès lors que les conditions sont correctes et que l'on sait où la chercher et quel sera son aspect. Il n'est évidemment pas question d'observer ses bras spiraux, mais les détails se montrent sous la forme d'un coeur ponctuel et brillant entouré d'un large halo. En usant de la vision indirecte, ce halo semble s'allonger sensiblement donnant à l'ensemble une forme de "poire", trahissant la présence de sa voisine NGC 5195 en train de se faire engloutir. M52 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas plutôt discret, même s'il est relativement bien détaché de son environnement. D'aspect diffus, seule un étoile de magnitude 8 apparaît individuellement à l'avant plan, mais sans être liée physiquement à l'amas. Derrière une paire de jumelles il n'est clairement pas le plus spectaculaire de sa catégorie, l'intérêt visuel est même assez faible. S'il n'était pas un membre du Catalogue Messier très facile à pointer en prolongeant le segment Schedar - Caph, il aurait pu finir aux oubliettes. M53 - Amas globulaire Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Sa localisation est rendue très facile par sa proximité immédiate avec l'étoile Alpha Comae Berenices. Il apparaît immédiatement en vision directe sous un aspect rond, son coeur étant plus brillant. Pas de difficulté majeure à son observation, à condition d'être coutumier des objets de ce type. M54 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 12'. Niveau de difficulté: 2/4 Premier depuis l'Est d'une série de trois amas globulaires du Catalogue Messier (d'Est en Ouest suivent M69 et M70) qui "trempent" dans le fond de la "théière", le fameux astérisme figuré par la constellation du Sagittaire. Son observation reste relativement facile en dépit d'une taille apparente et d'une magnitude modestes, à la limite d'être vu nettement en vision directe. D'aspect diffus, son centre est quant à lui plus ponctuel, quasiment stellaire. Sa relative facilité est à pondérer avec une position très basse sur la voûte céleste, à -30° de déclinaison mieux vaudra privilégier un passage au méridien dans un ciel bien transparent sous peine de se compliquer sensiblement la tâche. M55 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 19'. Niveau de difficulté: 1/4 Un peu isolé dans un secteur de la constellation moins dense, c'est un amas globulaire remarquable par sa taille qui se révèle évident dans le champ des jumelles, bien détaché du fond du ciel mais uniformément diffus. Comme pour l'entrée précédente sa facilité est à pondérer avec sa très faible déclinaison de -30°. M56 - Amas globulaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire discret se présente sous la forme d'une petite boule diffuse, et demandera un peu d'attention lors de sa recherche pour être débusqué car bien qu'il soit visible facilement en vision directe, sa nature peut ne pas sauter aux yeux immédiatement. Par chance il est facile à localiser, se trouvant au milieu d'un segment tracé par les étoiles Albireo du Cygne et Gamma de la Lyre et dans un champ riche avec de nombreuses étoiles repère. M57 - Nébuleuse planétaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 1'. Niveau de difficulté: 3/4 Le deuxième objet du Catalogue Messier dans la constellation de la Lyre est quant à lui éminemment plus célèbre. La fameuse "Nébuleuse annulaire de la Lyre", prisée des astronomes amateurs, peut être localisée avec des jumelles 10x50, idéalement bien stabilisées, dès lors que l'on scrute attentivement le champ où elle se trouve. Le petit rond de fumée ne se révèlera ici que sous un aspect quasi-stellaire, telle une étoile faible, mal définie et un peu empâtée, mais bel et bien présente à son emplacement attendu. M58 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 5,9' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette spirale barrée n'étant ni la plus brillante ni la plus évidente de l'Amas de la Vierge, il conviendra à ce titre d'avoir engrangé quelques succès sur des galaxies plus aisées avant de la rechercher, comme par exemple les "faciles" M49, M60, puis la voisine M59 qui est tout juste un peu plus facile. La détection de M58 peut donc être assez délicate, la vision décalée est de rigueur, la méthode du "balayage" peut être également utilisée, et son intérêt visuel reste limité, c'est une nébulosité mal définie, plutôt ronde et très diaphane. M59 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 5,4' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie relativement discrète se montre tout de même un peu plus facile que l'entrée précédente, grâce à une magnitude à peine plus élevée mais concentrée dans une taille plus petite. Avec un noyau central plus condensé qui apparaît facilement en vision indirecte, elle prend un aspect quasi-stellaire. L'intérêt visuel est faible et elle demeure plus difficile que l'entrée suivante, qui constituera le meilleur choix pour commencer la traque des galaxies du Messier dans ce secteur de la Vierge. M60 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 7,4' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Peut-être la deuxième galaxie la plus facile dans la Vierge après M49, donc un choix pertinent pour débuter les observations galactiques dans ce "nid de nébuleuses". Sa localisation est tout de même moins jalonnée que M49, sans étoile brillante pour encadrer sa position. Néanmoins elle révèle facilement en vision directe son halo compact d'une brillance uniforme. M61 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Sa localisation est facilitée par une position à mi-chemin entre les étoiles 16 Vir et 17 Vir, mais elle reste une observation délicate. Vue plutôt difficilement en vision indirecte, elle paraît diffuse et uniforme, ronde, et se trouve proche à l'Est d'une étoile de magnitude 8. M62 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas globulaire dont l'aspect lui permet de figurer plutôt dans la partie haute du classement, de taille respectable et d'une magnitude relativement élevée le rendant visible immédiatement en vision directe, avec un centre plus brillant et quasiment ponctuel entouré d'un halo diffus. Bien qu'il ne soit pas l'objet le plus difficile du Messier, d'assez loin d'ailleurs, c'est pourtant le dernier que j'ai observé, et avec lui que j'ai achevé ma revue des 110 cibles du Catalogue. Cherchant une explication rationnelle à cet état de fait, je ne peux que me hasarder à mettre à ce compte sa position très basse, limitant les créneaux d'observation favorables (mais c'est le cas de bien d'autres moins faciles), ou le fait que la recherche aux jumelles des amas globulaires dans cette zone du ciel constitue une tâche d'aussi longue haleine que la traque des galaxies dans l'Amas de la Vierge, et un challenge largement comparable à même d'occuper l'observateur un bon moment. M63 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 12,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 La belle "Galaxie du Tournesol" propose une observation facile et gratifiante. Un peu isolée, elle se détache immédiatement en vision directe et laisse voir un allongement dans un rapport 1/4, mais d'une brillance uniforme. Un autre trait caractéristique est cette petite étoile faible de magnitude 9,3 proche du bord Nord-est de la galaxie. M64 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 10' x 5,4'. Niveau de difficulté: 2/4 Une autre observation facile, bien qu'aux jumelles la "Galaxie de l'Oeil Noir" ne révèlera pas son trait caractéristique. Dans un champ esthétique relevé d'étoiles brillantes, il est aisé de la localiser entre la pointe de l'amas Melotte 111 et l'étoile Alpha Com. Son noyau rond et brillant se révèle en vision directe, tandis que la vision indirecte suggère un faible halo entourant l'ensemble. M65 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 10' x 3'. Niveau de difficulté: 3/4 Membre du célèbre "Trio du Lion", elle se trouve proche d'une petite étoile de magnitude 7, et l'allongement perceptible de son halo semble pointer vers celle-ci. Il peut toutefois être nécessaire d'utiliser la vision décalée pour qu'elle devienne parfaitement évidente, elle est en effet plus discrète que M66, mais avec le même aspect allongé dans un rapport de 1/3 et la même orientation, présentant une apparence très semblable à sa voisine tout en étant moins lumineuse. M66 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 9,1' x 4,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Le membre du Trio du Lion le plus évident devrait donc se révéler en premier dans le champ une fois le groupe localisé. Quand c'est chose faite, elle apparaît plutôt facilement en vision directe, d'aspect diffus et d'une brillance uniforme, bien allongée dans un rapport de 1/3 en et s'étirant sur un axe Nord/Sud, l'allongement du halo étant plus facilement perceptible en vision indirecte. M67 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 6,1. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Ce bel et grand amas ouvert apparaît diffus de prime abord en vision directe. En y prêtant attention, en vision décalée il se dégage une nette impression de grouillement d'étoiles, dont trois ou quatre sont à la limite d'être résolues. Une étoile de magnitude 7,8 (ne lui étant pas liée physiquement) brille sur son flanc Ouest, alors qu'un faible doublet stellaire à peine résolu se détache à l'opposé. Il paraît allongé sur un axe Nord-est/Sud-ouest, sensation sûrement accentuée par l'agencement des étoiles les plus brillantes se détachant devant l'amas. M68 - Amas globulaire Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,8. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire modeste aurait pu être une observation encore plus délicate s'il n'avait pas été facile à localiser grâce aux étoiles Delta et Beta de la constellation du Corbeau dont il suffit de prolonger une demi fois le segment pour tomber dessus, et grâce à sa proximité à environ un degré d'une étoile de 5e magnitude. Sans ça, il aurait pu se faire facilement oublier dans la grande constellation de l'Hydre et dans une zone du ciel assez "pauvre". Du reste l'amas en lui-même n'est pas une vision très attrayante, bien que relativement large il est strictement diffus, et souffre d'une position basse sur la voûte céleste, il faudra donc privilégier un passage au méridien au-dessus d'un horizon Sud idéalement exempt de pollution lumineuse. M69 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 9,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Si la localisation de ce petit amas globulaire, inscrit dans l'astérisme de la "théière" du Sagittaire ne devrait pas poser de problème, son observation en revanche peut s'avérer bien délicate. Vu plutôt difficilement en vision indirecte, de taille modeste et d'aspect diffus, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté et attendre qu'il passe au plus haut dans un ciel le plus propre possible. Avec son compagnon M70, qui se trouve à environ 2 degrés à l'Est sur la même déclinaison, ils font partie des amas globulaires les plus faibles et donc les plus délicats à observer du Catalogue Messier. Autant dire qu'il conviendra de s'être fait les dents auparavant sur des cibles plus faciles - dont le Sagittaire ne manque pas par ailleurs - avant de s'y attaquer. M70 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 8'. Niveau de difficulté: 3/4 Proche de M69, et sur la même déclinaison d'environ -32°, il se montre à peine plus facile que ce dernier, seulement pour présenter une taille apparente un petit peu plus importante (contrairement à ce que les données physiques peuvent laisser penser). Il reste relativement faible et diffus, tout juste plus étendu que M69 avec qui il est très comparable. Etant intrinsèquement un objet bas et difficile, les conditions d'observations sont primordiales pour espérer l'observer avec succès. M71 - Amas globulaire Constellation: Flèche Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Unique représentant de la petite constellation de la Flèche, ce petit amas globulaire compact et relativement brillant se révèle assez facilement, d'autant qu'il est très aisé à localiser au sein de l'astérisme qui a donné son nom à la constellation. Il propose l'aspect typique d'un petit amas globulaire vu au travers de jumelles, et pour qui en a bien appréhendé l'apparence avant de le rechercher, ne devrait poser aucune difficulté. M72 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 De petite taille apparente et peu brillant, cet amas globulaire figure parmi les plus difficiles du Catalogue Messier, c'est pourquoi il conviendra d'avoir engrangé quelques succès sur des cibles plus faciles avant de s'y frotter et privilégier de bonnes conditions d'observation. Il est vu moyennement facilement en vision directe, d'aspect stellaire mais sans éclat, tandis que la vision indirecte révèle la présence d'un petit halo qui élargit légèrement l'ensemble. M73 - Astérisme Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 2,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Cet objet "exotique" du Catalogue dont la nature n'est pas réellement tranchée (amas d'étoiles liées physiquement ou alignement fortuit) n'est pas le plus spectaculaire et encore moins le plus facile, pourtant il faudra bien s'y intéresser si l'on a pour but d'observer l'intégralité du Messier. Sa détection requiert de bonnes conditions d'observation et idéalement des jumelles bien stabilisées. Des 4 étoiles principales qui le composent, une seule a une magnitude visuelle de 10 et peut à ce titre être résolue plutôt difficilement en vision indirecte. Elle semble être entourée d'une faible halo nébuleux trahissant la présence des trois autres étoiles principales (de magnitudes beaucoup plus faibles). Ainsi, cette vision du groupe, bien que franchement ténue, confère à l'ensemble un aspect de petite nébulosité qui, en tout cas derrière une paire de jumelles, peut laisser imaginer qu'on puisse le confondre avec un objet d'une autre nature. Bien sûr le ciel regorge de ce genre de petits groupes à la limite de la visibilité, on peut donc raisonnablement penser que celui-ci ne doit son passage à la postérité que grâce à sa toute proximité avec l'objet M72. M74 - Galaxie Constellation: Poissons Magnitude visuelle: 9,4. Dimensions: 10,2' x 9,5'. Niveau de difficulté: 4/4 Si elle n'est pas difficile à localiser, cette faible galaxie spirale se présentant de face est franchement délicate à observer. Présentant une magnitude surfacique très faible de 14,4 et une taille relativement modeste, il est impératif de privilégier les meilleures conditions d'observation possibles pour espérer distinguer un faible noyau central à peine plus brillant, timidement entouré d'un halo rond très diffus visible difficilement en vision décalée. Avec une déclinaison de seulement 15°, il est également nettement préférable de choisir le moment où elle passera au plus haut dans le ciel, car compte tenu de sa difficulté intrinsèque, l'absorption atmosphérique peut annihiler tout espoir de la débusquer. M75 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 6,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Passé la difficulté de sa localisation à la frontière des constellations du Sagittaire et du Capricorne, dans une zone un peu pauvre en jalons stellaires, son observation devrait se faire sans difficulté majeure malgré une taille apparente et une magnitude modestes. L'observateur rompu à l'exercice reconnaîtra sans mal son aspect typique de petit amas globulaire, quasi-stellaire mais nettement empâté sur son pourtour. M76 - Nébuleuse planétaire Constellation: Persée Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 2,7' x 1,8'. Niveau de difficulté: 4/4 La septième dizaine des objets du Catalogue de Messier va décidément nous donner du fil à retordre, en effet voici parmi l'un des plus difficile, si ce n'est le plus difficile. Il m'a fallu personnellement de nombreuses tentatives avant de parvenir à l'observer avec succès, aussi ne vous découragez pas immédiatement en cas d'échec. Il va sans dire que la qualité du ciel est primordiale, de même qu'une parfaite stabilité des jumelles. Pour vous donner un ordre d'idée des conditions à réunir, lors d'une observation réussie une étoile proche de magnitude visuelle 10,2 est vue nettement en vision décalée. Alors, la nébuleuse planétaire de la "Petite Haltère" pourra se laisser saisir sous la forme d'une toute petite tache diffuse, informe, particulièrement diaphane mais persistante en vision décalée. Etant la plus délicate, gageons qu'elle sera la dernière nébuleuse planétaire du Catalogue que vous observerez, je vous souhaite donc l'immense satisfaction de porter ce nombre à quatre…soit la totalité! M77 - Galaxie Constellation: Baleine Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7' x 6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie spirale vue de face a la particularité de se trouver presque exactement sur l'équateur céleste, ainsi que la bonne idée d'être très facile à pointer grâce à la proximité de l'étoile Delta de la Baleine. Pour ce qui est de son observation, elle devrait se révéler relativement facilement en vision indirecte, sous la forme d'une nébulosité plutôt ronde, sans différence de luminosité marquée entre son noyau et sa périphérie. M78 - Nébuleuse par réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Le troisième objet de Messier dans la constellation d'Orlon est peut être justement éclipsé par le duo vedette M42 et M43, pourtant il reste une cible relativement facile, visible en vision directe comme une faible nébulosité compacte à la forme globalement ronde mais irrégulière, son aspect et sa luminosité sont d'ailleurs assez comparables avec une M43 dont on aurait retiré l'étoile centrale. M79 - Amas globulaire Constellation: Lièvre Magnitude visuelle: 7,7. Dimensions: 9,6'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas globulaire de taille et de brillance relativement modestes, qui se trouve bien esseulé à l'écart de ses semblables et seul représentant d'une constellation peu courue. Avec une position basse sur la voûte céleste à environ -24° de déclinaison, il s'en est fallu de peu pour qu'il tombe dans l'oubli. Fort heureusement son intérêt visuel justifie de le rechercher, d'autant qu'il est facile à localiser juste à côté d'une étoile de 5ème magnitude. D'apparence stellaire lorsqu'il est observé en vision directe, un mince halo lui donnant un aspect empâté se révèle facilement en vision indirecte, conférant à ce petit objet compact l'aspect typique qu'on peut en attendre. M80 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser dans la constellation du Scorpion, même s'il est bien plus modeste que son voisin M4 il reste observable sans difficulté en vision directe et devrait sauter aux yeux d'un observateur familier de la vision de ce type d'objet. M81 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 6,9. Dimensions: 26,9' x 14,1'. Niveau de difficulté: 2/4 Parmi les galaxies les plus faciles à observer aux jumelles depuis l'hémisphère nord, M81 est une sérieuse prétendante aux premières places. Accessible immédiatement en vision directe, elle propose un noyau brillant et dense, entouré d'un halo plus diffus s'étendant sensiblement en vision indirecte prenant une nette forme ovale. Elle est bien sûr célèbre pour former un couple remarquable avec une deuxième galaxie, qui n'est autre que l'entrée suivante. M82 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11,2' x 4,3'. Niveau de difficulté: 2/4 La compagne de M81 au sein de ce duo offre une vision bien différente. Elle-même visible immédiatement en vision directe, son aspect allongé dans un rapport 1/5 permet d'identifier aisément sa morphologie caractéristique qui lui vaut son surnom de "Galaxie du Cigare". Sa brillance uniforme est sensiblement égale à celle du halo entourant sa voisine, pourtant par effet de contraste elle semble se détacher plus nettement du fond du ciel. M83 - Galaxie Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,5. Dimensions: 12,9' x 11,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sur le papier la magnitude apparente de cette galaxie de taille respectable peut la faire sembler facile, la réalité est très différente pour les observateurs des latitudes métropolitaines, où elle culmine difficilement à une vingtaine de degrés au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions délicates la belle galaxie spirale vue de face ne se dévoile qu'en vision indirecte sous la forme d'une pâle lueur ronde et uniforme, relativement étendue. Les observateurs des latitudes les plus méridionales seront donc grandement favorisés, tandis que pour les autres la tâche peut se révéler ardue. M84 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 6,5' x 5,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie lenticulaire de petite taille apparente est membre de la fameuse "Chaîne de Markarian", aux jumelles elle apparaît assez difficilement en vision indirecte comme une petite boule ronde et diffuse. Dans le même champ on peut trouver M86 qui est très proche, d'une apparence semblable tout en étant plus facile à observer. Une autre difficulté inhérente à la densité de cette zone du ciel en terme de cibles galactiques est l'identification formelle et la localisation des cibles en présence, à cet effet une carte de champ précise est d'un grand secours. Cela étant, si vous éprouvez cette difficulté c'est plutôt bon signe car cela signifiera que votre ciel est de bonne qualité! M85 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 7,1' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Une autre galaxie lenticulaire membre de l'amas de la Vierge, facile à localiser au milieu d'un segment reliant les étoiles 24 Com et 11 Com. Elle est vue immédiatement en vision indirecte, plutôt large et légèrement ovale, s'allongeant sur un axe Nord-est/Sud-ouest, uniformément diffuse. Après quelques minutes elle se révèle relativement persistante en vision directe. M86 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7,5' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le membre le plus évident de la Chaîne de Markarian est vue facilement en vision indirecte, large et d'une brillance uniforme, globalement ronde. Très proche à l'Ouest est visible M84, d'apparence semblable mais moins brillante et assez nettement plus difficile. M87 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 8,3' x 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette immense galaxie elliptique située au centre de l'amas de la Vierge est de notre point de vue plus isolée au Sud du couple M86-M84, tout en étant relativement plus facile que M86 bien que visuellement légèrement moins étendue. Elle est vue facilement en vision indirecte, d'apparence ronde et uniforme, tandis qu'on ne peut s'empêcher d'imaginer le trou noir supermassif en son coeur qui a récemment été mis à l'honneur à l'occasion de la première photographie jamais réalisée de ce type d'objet, propulsant M87 au rang des célébrités. M88 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 6,9' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Située aux abords de la limite Sud de la constellation de la Chevelure de Bérénice, son repérage et son identification sont facilités par la proximité d'une étoile de 7ème magnitude à un degré à l'Ouest. Vue facilement en vision indirecte, on y perçoit un allongement dans un rapport de 1/3 à 1/4 sur un axe Nord-Sud. M89 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 5,1' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Dans un champ particulièrement riche en cibles qui oblige à forcer son attention, cette faible galaxie elliptique figure parmi les plus délicates. Il faudra insister pour la percevoir de manière fugace en vision décalée, et éventuellement avoir recours à la méthode du balayage. Les conditions d'observation sont donc primordiales pour avoir un espoir de détecter cette très faible petite nébulosité ronde. M90 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,5. Dimensions: 9,5' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 À environ un degré au Nord-est de M89, cette galaxie d'une nature différente est une spirale vue de 3/4 qui est à peine moins difficile à détecter que sa voisine, donc très faible et délicate à saisir par intermittence en vision décalée, un éventuel allongement de son halo n'ayant pas été perçu de manière convaincante. Les deux cibles sus-citées tenant conjointement dans une petite portion de ciel au centre du champ des jumelles, une bonne stratégie consiste à balader son regard de l'une à l'autre jusqu'à ce qu'elles se révèlent, ce que devrait faire M90 en premier. M91 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,2. Dimensions: 5,4' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 Proche de M88 dont elle se situe à environ un degré vers l'Est, cette galaxie spirale barrée est une observation délicate, comme peut le laisser présager sa magnitude visuelle annoncée. Pour autant, en pratique elle se révèle très légèrement plus facile qu'une cible comme M90, même si la vision indirecte reste de rigueur et le balayage apprécié pour détecter la petite nébulosité ronde. La pondération de sa difficulté est peut-être à relier avec sa morphologie, car elle présente un noyau brillant et une barre centrale évidente dans des instrument beaucoup plus gros. M92 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 2/4 "L'autre" amas globulaire de la constellation d'Hercule est un peu moins facile à localiser que M13 mais n'a pas à rougir de la comparaison. Tout en affichant une taille apparente plus modeste, il se montre évident avec un centre compact et brillant, presque stellaire, entouré d'un halo diffus facilement visible en vision indirecte. La comparaison entre ces deux objets proches est une bonne référence pour appréhender l'apparence classique des amas globulaires derrière une paire de jumelles, en commençant par un représentant majeur comme M13, puis en glissant vers un M92 plus modeste, on se fera une bonne idée de l'aspect de ce type d'objets qu'on sera amené à rechercher souvent en parcourant le Catalogue. M93 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très joli petit amas brillant, parfaitement détaché d'un environnement pourtant dense dans cette région du ciel, son aspect évoque celui d'une comète! À son extrémité Ouest se trouve un petit doublet stellaire très serré de 8ème magnitude, figurant un noyau brillant, tandis que vers l'Est de l'amas s'étire une partie plus diffuse en forme de "queue", définie par un saupoudrage d'étoiles plus faibles et non résolues mais conférant une certaine impression de densité en vision décalée. Je trouve qu'à l'instar de beaucoup de cibles, mais plus particulièrement pour une poignée d'entre elles dont M93 fait partie, son observation aux jumelles rappelle poétiquement la raison d'être du Catalogue Messier. M94 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 11,2' x 9,1'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sa magnitude peut laisser penser qu'elle constitue une observation relativement facile, derrière une paire de jumelles elle n'est pas franchement évidente à identifier à cause de son apparence visuelle. D'autant que sa localisation peut être délicate malgré une approche facile depuis les étoiles Cor Caroli et Chara, une fois dans la zone il y a peu d'étoiles-repère proches, le fond du ciel est bien clairsemé et M94 peut passer inaperçue à première vue. Avec un aspect très compact, ramassé autour d'un noyau brillant d'aspect stellaire en vision directe, il faut user de la vision décalée pour discerner un petit halo diffus baignant timidement ce centre ponctuel, semblable à une étoile empâtée et donnant à l'ensemble une forme ronde, la galaxie étant vue de face. M95 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 7,4' x 5'. Niveau de difficulté: 4/4 Entre les pattes du Lion on peut trouver un deuxième groupe de galaxies appartenant au Catalogue Messier, moins courues que le célèbre Trio et bien moins évidentes. Plus particulièrement M95, perdue dans un ciel noir sans étoiles, elle est la plus délicate à mettre en évidence. Vue d'abord difficilement en vision décalée et en balayage, puis au bout d'un petit moment à peine plus persistante en stabilisant la vision. Une sensation d'allongement du halo est subtilement perçue tandis qu'apparaît une étoile faible de magnitude 10,2 très proche à l'Est, presque en sur-impression devant le halo et formant un couple serré avec le petit noyau brillant difficile. À un gros degré vers l'Est sa voisine M96 se montre sensiblement plus évidente. M96 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,6' x 5,2'. Niveau de difficulté: 3/4 La galaxie éponyme du groupe situé sous le ventre du fauve a beau en être la plus brillante, elle reste difficile à pointer du fait de l'absence d'étoiles-repère dans ce secteur. Mieux vaut donc compter sur de bonnes conditions d'observation permettant de la détecter en scrutant entre les étoiles 52 et 53 Leo. Elle alors est vue facilement en vision indirecte, avec un noyau plus dense et un halo qui semble irrégulier, un possible allongement est perçu plus difficilement. À l'occasion de cet exercice de vision périphérique attentive, le troisième membre de ce regroupement, d'une difficulté intermédiaire entre M95 et M96, peut être détecté à environ un degré au Nord-est, il s'agit de M105. M97 - Nébuleuse planétaire Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 3,4' x 3,3'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse planétaire du Hibou" se révèle plus facile que sa magnitude visuelle annoncée ne laisse présager, grâce à son étendue la rendant bien plus imposante qu'une faible étoile non résolue et trahissant sa nature, combinée à une magnitude surfacique relativement élevée et concentrée dans des limites bien tranchées lui permettant par contraste de bien se détacher du fond du ciel lorsque celui-ci est assez sombre. D'abord détectée uniquement en vision décalée de façon intermittente, elle est vue ensuite de manière permanente sous la forme d'un petit disque de fumée, jusqu'à se révéler enfin assez franchement en vision directe si l'on daigne insister un peu. M98 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 9,5' x 3,2'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette très faible galaxie spirale de l'Amas de la Vierge est à mon sens la plus difficile à observer parmi toutes les galaxies répertoriées dans le Catalogue Messier, et même bien plus que de nombreuses galaxies du Catalogue NGC. Une observation particulièrement délicate donc, à tenter dans les meilleures conditions de transparence et de noirceur du ciel! Fort heureusement, sa proximité avec l'étoile brillante 6 Com permet d'écarter la difficulté supplémentaire de sa localisation. Après plusieurs tentatives infructueuses, je suis parvenu à l'observer à plusieurs reprises lors d'une bonne soirée durant laquelle j'ai cumulé en plusieurs passages une heure et trente minutes d'intégration visuelle sur cette seule cible, jusqu'à parvenir à en obtenir une vision suffisamment persistante et régulière pour la placer parfaitement sur un dessin, en compagnie notamment de deux étoiles de magnitude 10,4. Elle s'est révélée évidemment très ténue et très peu contrastée mais assez large, son allongement et son orientation étant perceptibles. M98 étant la dernière à bien vouloir se dévoiler, c'est par elle que se sont achevées mes observations de l'ensemble des galaxies du Messier aux jumelles 10x50, ce qui revient à vous conseiller chaudement de ne pas commencer par celle-ci! M99 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,4' x 4,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Non loin de M98, cette autre galaxie spirale propose une observation sensiblement plus facile, tout en restant dans la catégorie des galaxies les plus discrètes du Catalogue. Sa localisation est particulièrement facile avec la présence de quelques étoiles brillantes, permettant d'utiliser la vision périphérique tout en attendant qu'elle se dévoile à l'endroit précis où on l'attend, ce qu'elle devrait finir par faire si les conditions sont suffisamment bonnes, sous la forme d'une timide nébulosité ronde détectable plutôt difficilement en vision décalée. M100 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,4' x 6,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Leur proximité dans le ciel comme dans le Catalogue ne doit rien au hasard. La dernière cible de ce redoutable tiercé de galaxies dans la Chevelure de Bérénice, après M98 et M99, constitue également un petit challenge pour l'observateur, de repérage d'abord, puis de détection. D'un niveau de difficulté intermédiaire entre les deux dernières citées, elle est desservie par une orientation qui nous la présente quasiment de face, diluant sa luminosité sur une plus grande surface, ce qui après quelques minutes d'attention la rend visible difficilement uniquement en vision décalée et de manière intermittente. M101 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 22'. Niveau de difficulté: 3/4 La grande "Galaxie du Moulinet", somptueuse en photographie, se révèle assez délicate à observer dès que les conditions d'observation se dégradent. D'une taille apparente proche de celle de la pleine Lune, sa faible luminosité se retrouve étalée sur une grande surface, en faisant une cible très peu contrastée affichant une magnitude surfacique particulièrement faible de 14,8. La même problématique se retrouve sur des galaxies comme M33. Aussi, si sa localisation est aisée puisqu'elle forme un triangle équilatéral avec les étoiles Alkaid et Mizar de la Grande Ourse, son observation ne doit pas générer trop d'attentes au risque de manquer le pâle halo très large de forme parfaitement ronde, aux contours mal définis, toutefois franchement évident en vision directe dans de bonnes conditions une fois que l'on se sera familiarisé avec son aspect. M102 - Galaxie Constellation: Dragon Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,2' x 2,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Si l'on se fie à l'hypothèse la plus probable faisant consensus, le 102ème objet est bien la galaxie spirale NGC 5866, et visuellement cela ferait bien nos affaires car elle est la seule accessible aux jumelles dans son secteur, ce qui semble ajouter de la cohérence à l'hypothèse sus-citée en la plaçant au rang des galaxies faibles du Catalogue Messier mais d'importance comparable. Pas trop compliquée à localiser, elle se révèle néanmoins délicate à détecter, ce qui peut être fait en vision indirecte de façon intermittente plutôt difficilement. D'apparence très diffuse, un allongement dans un rapport d'environ 1/2 peut être perçu, permettant d'appréhender son orientation générale. M103 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,4. Dimensions: 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas compact et facile à observer, se détachant bien du fond de ciel, structuré autour de trois étoiles brillantes alignées et bien résolues à l'avant, ce qui lui donne un aspect allongé. Tout de même, il faut bien l'avouer: c'est un amas assez pauvre et moins spectaculaire que bien d'autres, y compris des cibles du Catalogue NGC et en particulier l'amas NGC 663 qui est tout proche. En conséquence, une difficulté qu'on attendait pas pour un objet du Messier sera de bien identifier M103 dans une zone qui peut compter, selon le champ réel des jumelles utilisées, jusqu'à 6 amas ouverts, dont certains comme dit plus haut supérieurs ou comparables en taille et en magnitude. M104 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8. Dimensions: 9' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 Si elle n'était pas si basse dans le ciel la "Galaxie du Sombrero" serait sans doute une des plus remarquables aux jumelles. Malheureusement l'absorption atmosphérique faisant son oeuvre, l'éclat de la belle se voit largement atténué, bien que laissant percevoir facilement en vision indirecte un bulbe central allongé dans un rapport 1/3 sur un axe Est/Ouest, encadré de quelques étoiles faibles et d'autres brillantes. Bien qu'elle appartienne géographiquement à la Vierge, elle est à mon sens plus facile à pointer en cheminant depuis la constellation du Corbeau. Elle est également un bon étalon pour jauger les conditions de transparence avant de tenter M83 qui se trouve environ 20 degrés plus bas! M105 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 5,1' x 4,6'. Niveau de difficulté: 4/4 Un gros degré au Nord-est du couple M96-M95 peut être trouvé le troisième membre du groupe, un peu plus facile que M95 grâce à une taille plus ramassée et donc une magnitude surfacique plus élevée. Vue d'abord assez difficilement en vision indirecte, faible, de petite taille et globalement ronde, elle est vue ensuite plus facilement en balayage, s'élargissant un peu, sans différence de luminosité entre le noyau et la périphérie. Si une toute petite tache très proche de M105 devient visible, sa compagne NGC 3384 vous indiquera que les conditions ne sont pas loin d'être excellentes! M106 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 18,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 À mon sens M106 est une des galaxies du Messier les plus faciles et gratifiantes aux jumelles, peut-être injustement éclipsée par des célébrités voisines comme M81 ou M51. Visible immédiatement en vision directe, avec un noyau brillant entouré d'un halo diffus dont l'allongement dans un rapport 1/3 est visible facilement en vision indirecte, la galaxie étant vue de profil. D'une taille respectable, elle semble flotter sur un fond de ciel bien noir dans une zone plus pauvre en étoiles brillantes. M107 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Fort heureusement rendu facile à localiser depuis l'étoile Zeta d'Ophiucus et s'inscrivant au sein d'un arrangement en rectangle d'étoiles de magnitudes égales bien reconnaissable, sa détection est ainsi aisée. Mais visuellement il n'est sûrement pas le plus évident de cette zone du ciel qui nous avait habitué à de gros clients. Observé à la limite de la vision directe, uniformément diffus et tout de même assez faible, il n'est évident en vision indirecte que grâce à la relative étendue de son halo. M108 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 10. Dimensions: 7,7' x 2,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Une cible très délicate à observer malgré un pointage facile depuis l'étoile Merak de la Grand Ourse. Vue difficilement en vision décalée, la "Galaxie de la Planche de Surf" montre malgré tout un allongement sensible dans un rapport de 1/3, sur un axe Est/Ouest. Juste au Sud, et prolongeant le segment qui relie M108 à une étoile de 7ème magnitude, la nébuleuse planétaire M97 est bien plus facile à observer, et sa validation devrait être un préalable avant de s'attaquer à la difficile M108 pour s'assurer que les conditions d'observation s'y prêtent. M109 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Très facile à localiser juste en-dessous de l'étoile Gamma de la Grande Ourse. Pourtant cette dernière avec sa grosse magnitude de 2,4 représente une gêne considérable pour l'observation de cette discrète galaxie spirale, et mieux vaut la sortir du champ après avoir repéré les trois petites étoiles alignées juste au Sud-est du phare de Phecda. De ces trois petites étoiles, celle du centre paraît suspecte et pour cause, M109 se trouve juste en-dessous, donnant à cette étoile un aspect empâté sur son Sud-Est, décelable assez difficilement en vision décalée et trahissant la présence de cette timide galaxie. M110 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 18,6' x 10,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le dernier objet du Catalogue Messier est, comme son numéro ne l'indique pas, une galaxie satellite de la grande galaxie d'Andromède M31. À rechercher plus loin du halo de la géante et à l'opposé de l'autre petite galaxie satellite M32, dans de bonnes conditions elle est aisément visible en vision indirecte. Largement séparée de la galaxie principale par une bande de ciel bien sombre, elle se montre assez large, avec un centre plus brillant et un halo étendu de forme ovale. ------------------------------------------------------------------------------------- Cette revue détaillée étant terminée, comme promis voici une proposition de classement de ces mêmes cibles par niveau de difficulté, une sorte de progression logique de mon point de vue totalement subjectif, où la difficulté croissante des observations devrait être contrebalancée par les aptitudes développées grâce à la recherche des cibles précédentes plus faciles. Les objets les plus faciles, pour lesquels un instrument n'est même pas nécessaire! M45 - M44 - M24 - M7 - M42 - M31 Les objets très faciles, à rechercher en priorité, et mine de rien vous aurez observé près d'un tiers du Catalogue! M41 - M25 - M39 - M35 - M34 - M6- M47 - M48 - M67 - M22 M4 - M13 - M5 - M3 - M11 - M36 - M38 - M37 - M29 - M10 M12 - M55 - M8 On poursuit avec des objets d'une relative facilité, en particulier si les 29 précédents ne vous ont posé aucun problème, attention tout de même à la qualité du ciel qui commence à entrer en compte, car nous introduisons ici quelques galaxies et d'autres objets diffus. M93 - M50 - M46 - M23 - M16 - M52 - M103 - M15 - M92 - M2 M62 - M28 - M19 - M80 - M30 - M53 - M54 - M14 - M9 - M79 M71 - M17 - M27 - M43 - M78 - M81 - M82 - M51 - M33 - M49 M60 - M106 - M63 - M64 - M66 - M32 Bien, nous avons observé une grosse moitié de Catalogue Messier, à présent nous allons entrer dans le dur. Les objets qu'il nous reste à débusquer peuvent poser des difficultés et la qualité du ciel devient sensible, stabiliser les jumelles le mieux possible peut devenir particulièrement intéressant. M21 - M18 - M26 - M69 - M70 - M107 - M68 - M56 - M75 - M72 M40 - M1 - M20 - M57 - M104 - M94 - M110 - M101 - M87 - M86 M85 - M84 - M65 - M77 - M59 - M88 - M96 - M83 - M97 Je vous félicite sincèrement si vous êtes parvenu à observer tous les objets précédents! Mais il n'en reste plus que 16, le Graal est à portée de jumelles et compte tenu de l'expérience acquise depuis le début de cette entreprise, rien ne saurait nous arrêter en si bon chemin. Attention toutefois, même si vous l'avez bien compris maintenant, rappelons que l'on s'attaque là aux cibles parmi les plus difficiles à détecter aux jumelles. La qualité du ciel sera ici prépondérante, de même que l'habileté et l'état de forme de l'observateur, l'accoutumance à la vision nocturne, la propreté des optiques, la stabilité…bref rien ne doit être laissé au hasard! M73 - M105 - M95 - M58 - M61 - M74 - M102 - M108 - M109 - M91 M90 - M89 - M99 - M100 - M98 - M76. ------------------------------------------------------------------------------------- Et pour aller plus loin? Le Catalogue Messier ne comprend pas tous les objets accessible aux jumelles, loin s'en faut. Vous trouverez d'autres références parmi les catalogues NGC, Melotte, Collinder, IC... dans deux de mes autres guides consacrés aux galaxies et aux amas ouverts. Et si comme moi vous devenez accro à ces challenges extrêmes aux jumelles, vous pouvez vous tourner vers le catalogue Herschel 400. N'hésitez pas à me faire part de vos observations, de vos commentaires, de vos échecs, et je vous le souhaite avant tout, de vos réussites! Très bon ciel à toutes et à tous, et prenez soin de vous.46 points
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Salut à tous, je profite d'une excellente discussion qui a eu lieu récemment sur WA pour en faire un topic unique afin que les infos ne tombent pas dans les limbes du forum Petit préambule : les différents gaz intéressants en astrophotographie des nébuleuses Wikipédia : En astronomie, les nébuleuses en émission sont des nuages de gaz ionisé dans le milieu interstellaire qui absorbent la lumière d'une étoile chaude proche et la réémettent sous forme de couleurs variées à des énergies plus basses. L'ionisation est en général produite par les photons à grande énergie émis par une étoile jeune et chaude se trouvant à proximité. Souvent, un amas entier de jeunes étoiles effectue le travail. Cette ionisation échauffe le milieu interstellaire environnant. La couleur des nébuleuses dépend de leur composition chimique et de l'intensité de leur ionisation. Beaucoup de nébuleuses en émission sont à dominante rouge, la couleur de la raie de l'hydrogène alpha à 656,3 nanomètres de longueur d'onde, en raison de la forte présence d'hydrogène dans les gaz interstellaires. Si l'ionisation est plus intense, d'autres éléments peuvent être ionisés et les nébuleuses peuvent émettre non seulement dans d'autres nuances de rouge (soufre II à 671,9 et 673,0 nm), mais aussi dans le vert (oxygène III à 495,9 et 500,7 nm) et dans le bleu (hydrogène bêta à 486,1 nm). Ainsi, en examinant le spectre des nébuleuses, les astronomes peuvent déduire leur composition chimique. La plupart des nébuleuses en émission sont formées d'environ 90 % d'hydrogène, le reste étant de l'hélium, de l'oxygène, de l'azote et d'autres éléments. La bande passante des différents gaz ionisés : l'hydrogène H-béta (Hb) : bande passante 486nm (se trouve dans le bleu) l'oxygène (OIII) : bande passante 496nm à 501nm (se trouve dans le bleu-vert) l'azote (NIIa + NIIb) : bande passante 655nm à 658nm (se trouve dans le rouge) l'hydrogène H-alpha (Ha) : bande passante 656nm (se trouve dans le rouge) le soufre (SIIa + SIIb) : bande passante 672 à 673nm (se trouve dans le rouge) On voit que certaines bandes passantes sont très proches : Le Halpha et le NIIa sont quasiment confondus, et le NIIb est espacé de seulement 2nm Le SIIa et SIIb sont confondus, on obtient un ensemble SII de 2nm d'espacement Le SII est relativement proche du Ha, espacé de seulement 16nm Enfin le OIII et le Hbéta sont très proches, espacés de seulement 10nm Qu'est-ce que le SHO, le HOO ? C'est une technique d'imagerie qui consiste à prendre des images à l'aide d'une caméra monochrome équipée successivement de filtres qui laissent passer le SII, le Ha et le OIII (soit S, H, O). On va pour cela utiliser une roue à filtres équipée de ces 3 filtres, puis une fois les 3 séries d'images prises, on va reconstituer une image couleur selon les spécifications suivantes : Palette Hubble : le SII pour la couche rouge (pour rappel le SII est bien dans le rouge) le Ha pour la couche verte (pour rappel le Ha est aussi dans le rouge !) le OIII pour la couche bleue (pour rappel le OIII est dans le bleu-vert !) Pourquoi ? Tout simplement parce que le vert est la couleur que l'oeil voit le mieux (les détails notamment). Par conséquent les gars de la Nasa, pour les images de Hubble avec filtres S, H et O, ont imaginé placer le Ha dans le vert puisque c'est le gaz qui se trouve le plus abondamment dans les nébuleuses en émission. Ensuite, ils ont décidé de coller le SII dans le rouge naturellement, et le OIII dans le bleu. Un exemple d'image SHO (un peu pourrie puisque réalisée le soir du solstice d'été à 3kms de Paris avec la Lune !!) avec ASI183 mono et filtres Astronomik SHO 6nm : Palette HOO : le Ha pour la couche rouge (logique puisque rouge) le OIII pour la couche verte (logique aussi puisque bleu-vert) le OIII pour la couche bleue (logique encore puisque bleu-vert) On obtient alors une colorimétrie plus proche de la réalité, contrairement au SHO qui est entièrement en fausses couleurs. De plus on économise un filtre puisqu'on n'utilise pas le SII. C'est une technique intéressante car avec seulement 2 filtres ont obtient une image couleur sympa, alors qu'en LRVB il faut 4 filtres et autant de séries d'images. Un exemple d'image HOO (toujours réalisée à 3kms de Paris proche du solstice) avec ASI183 mono et filtres Astronomik H et O 6nm : Qu'est-ce qu'un filtre multi-bandes ? C'est un bout de verre (!) traité spécifiquement afin de laisser passer certaines bandes passantes utiles en astrophotographie, pour faire ressortir les nébuleuses. A la différence des filtres anti-pollution lumineuses qui sont spécialisés pour bloquer les longueurs d'onde des lampes au sodium et autres saloperies (!), les filtres multi-bandes sont là pour laisser passer spécifiquement certaines longueurs d'onde. Les filtres anti-pollution sont les CLS, UHC, LPR, LPS etc.. Et à la différence des filtres SII, Ha et OIII qui sont dédiés aux caméras monochromes, les multi-bandes prennent tout leur sens avec les caméras couleur, puisqu'on va imager toutes les bandes passantes en one-shot ! Il en existe 3 sortes : les filtres bi-bandes : ils filtrent typiquement le Ha et le OIII (ou le SII et le OIII) les filtres tri-bandes : se sont en fait des filtres bi-bandes mais plus espacés et de fait ils englobent plusieurs bandes (typiquement Ha et OIII + Hb qui sont très proches) les filtres quadri-bandes : là aussi on peut dire que ce sont des bi-bandes à bande passante très large (typiquement Ha + SII et OIII + Hb), ou alors de vrais quadri-bandes mais nous allons voir plus loin qu'ils n'ont pas d'utilité réelle Comment les utiliser avec une caméra ou un APN couleur ? Comme on ne va généralement utiliser qu'un seul filtre pour notre séance d'imagerie en One-shot, il suffit de les monter dans un tiroir à filtres (ou Filter Drawer en anglais). Les filtres sont insérés dans le tiroir et peuvent être interchangés sans démonter le train d'imagerie. Par exemple devant une ASI2600MC ça donne ceci avec le tiroir à filtres ZWO M48/M42 : Vous pouvez utiliser le même montage pour un APN, ou insérer directement la version clip du filtre contre le capteur de l'APN : Comment se comportent-ils avec une caméra ou APN couleur ? Pour comprendre comment se comportent ces filtres avec une caméra couleur, il faut déjà comprendre comment elles fonctionnent... Une caméra couleur c'est la même chose qu'une caméra mono sauf que sur chacun des pixels on a placé successivement des filtres rouges, verts et bleus afin de constituer une matrice dite de Bayer, qui une fois interpolée, reconstituera l'image couleur. Et on les a placés dans cet ordre là (il y a 2 fois plus de pixels avec filtres verts que de pixels avec filtres bleus et rouges, car le vert est ce que l'oeil voit le mieux) : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Etc... Maintenant si on place par exemple un filtre Ha par-dessus tout ça, il reste quoi ? Le Ha étant dans le rouge, il reste : R___R___ ___R___R __R___R_ _R___R__ Etc.. Alors qu'une caméra mono avec le même filtre Ha aura reçu : RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR En terme de signal, le canal rouge a reçu tout le flux nécessaire, pas moins qu'une cam mono (en réalité un peu moins à cause des filtres rouges sur les pixels qui réduisent un peu le flux) En terme de résolution en revanche, il ne reste plus qu'un pixel sur 4 puisqu'on a perdu les VV et le B. En chiffres : c'est un peu comme si on réalisait un bin2 sur la caméra, il nous reste donc : 50% de résolution en Halpha (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution en SII (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 86% de résolution en OIII (soit racine de 3/4) soit une perte de 14% par rapport à une caméra mono. Si on travaille en RVB pur, sur une cam couleur il nous reste : 50% de résolution dans le rouge (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution dans le bleu (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 70% de résolution dans le vert (soit racine de 2/4) soit une perte de 30% par rapport à une caméra mono. Mais il ne faut pas oublier que les algorithmes de dématriçage ont bien évolué et qu'on fait maintenant du traitement en drizzle 2x, ce qui diminue un peu la perte. Et le rapport plaisir/emmerdement est bien plus favorable sur la caméra couleur Ça c'était par rapport à des filtres mono-bande Ha, SII ou OIII. Voyons maintenant comment va se comporter notre caméra couleur (ou l'APN) avec un filtre multi-bandes : Si on reprend notre exemple ci-dessus : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB et qu'on applique un filtre duo-band Ha-OIII, il reste : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Les pixels rouges ont reçu du halpha et les pixels verts et bleus ont reçu du OIII. Intéressant non ? Un exemple d'image HOO (réalisée à 50kms de Paris) avec ASI2600MC et filtre Optolong L-Enhance, le tout en One-shot : Comment traiter les images couleurs avec filtre multi-bandes ? Vous pouvez soit traiter votre image comme une simple image RVB. Ou alors utiliser un script spécifique qui va extraire le signal Ha de la couche rouge, et le signal OIII des couches vertes et bleues, vous récupérez alors 2 images Ha et OIII puis reconstituez l'image couleur en composition HOO. Le tout nouveau SiriL 0.99 béta possède une telle commande et le script associé, ainsi que Pixinsight ou Astro Pixel Processor (APP). L'image ci-dessous, réalisée (à 3kms de Paris) avec une ASI2600MC et le L-Extrême, a reçu un pré-traitment avec extraction Ha+OIII grâce au script SiriL : Et cette fois-ci la même image, mais avec un pré-traitement classique RVB, toujours dans SiriL : Et au fait, avec un filtre multi-bandes on peut aussi faire du mono-bande ! D'ailleurs avec une caméra couleur on peut aussi faire du noir et blanc ! Avec le filtre L-Extrême sur l'ASI2600MC, récupération de la couche Ha uniquement sous SiriL (et toujours à 3kms de Paris !) : Les différents filtres Multi-bandes sur le marché Tout d'abord un peu d'excellente lecture avec ce rapport d'un membre de Cloudynights qui a testé une dizaine de filtres différents : http://karmalimbo.com/aro/reports/Test Report - Multi Narrowband Filters_Feb2020.pdf Un tout nouveau filtre est arrivé sur le marché et il est disponible depuis le 1er juillet 2020. C'est le filtre Optolong L-Extrême. Ici à côté du filtre anti-pollution L-Pro : Il est dispo chez Optique Unterlinden (importateur) au tarif de 290 euros https://www.telescopes-et-accessoires.fr/filtre-l-extreme-optolong-coulant-508mm-c2x31837848 EDIT : j'apprends à l'instant que l'IDAS NBX vient également de sortir début juillet 2020 au tarif de 299 dollars, je l'ai ajouté à la liste ci-dessous. EDIT 2 (06/02/2021) : suite à des soucis de halos sur les étoiles brillantes, le IDAS NBX est retiré du marché et une campagne de rappel a lieu actuellement auprès des acheteurs. Il est remplacé par le tout nouveau NBZ. Les filtres disponibles avec leurs bandes passantes du plus espacé au plus serré : Tous ces filtres existent en 31.7mm, 48mm et certains existent également en version clip pour certains APN. Les prix indicatifs sont pour le modèle M48. Optolong L-Pro (190€) : Ha, SII, NII, OIII, Hb (bande passante inconnue) équivalent à un CLS ou UHC mais avec les bandes plus serrées, on pourrait presque le considérer comme un multi-bande aussi je le place ici Altair quadri-band (249€) : (Ha + SII) 35nm et (OIII + Hb) 35nm Idas NB1 (269€) : (Ha + SII) 20nm et (OIII + Hb) 35nm ZWO bi-band (206€) : Ha 15nm et (OIII + Hb) 35nm (on devrait l'appeler tri-band d'ailleurs puisque le OIII recouvre le Hb également) Altair tri-band (259€) : Ha 12nm et (OIII + Hb) 35 nm Optolong L-Enhance (199 euros) : Ha 10nm et (OIII + Hb) 30nm Idas NB2 (259€) : Ha 15nm et OIII 15nm Idas NB3 (259€) : SII 15nm et OIII 15nm STC Duo-Narrowband (369€) : Ha 10nm et OIII 10nm Idas NBZ (299€) : Ha 10nm et OIII 10nm Optolong L-Extreme (290 euros) : Ha 7nm et OIII 7nm Antlia ALP-T (450 euros) : Ha 5nm et OIII 5nm Triad Quad-band (1350€) : Ha 4nm SII 4nm OIII 4nm Hb 5nm * * Le Triad est le tout premier filtre multi-bandes qui soit sorti sur le marché, mais il est d'une part très cher et ses bandes serrées n'ont pas d'avantage particulier sur les autres dans la mesure ou la caméra couleur ne fera pas la distinction entre le Ha et le SII puisque les 2 sont dans le rouge, les 2 bandes seront donc confondues, et idem pour le OIII et le Hb. On peut donc considérer que c'est plutôt un excellent (Ha + SII) 8nm et (OIII + Hb) 9nm Conclusion Il en résulte que l'Optolong L-Extrême possède un excellent rapport bande passante/prix (le Triad est à plus de 1350 euros !!) et le Idas NBX est promis également à un bel avenir si sa qualité optique est identique au reste de la gamme Idas. Reste à voir la qualité intrinsèque des verres utilisés dans chacun de ces filtres, Altair, ZWO, Optolong et STC sont chinois, alors que Triad est américain et Idas est Made in Japan (Les Idas sont connus pour avoir une excellente qualité optique). Il faudra voir à l'usage si c'est plus intéressant d'avoir un pur bi-band Ha + OIII plutôt qu'un quadri-band (Ha + SII) et (OIII + Hb). Pour du HOO pur, c'est évident, mais pour certaines nébuleuses ça reste à voir. Enfin si vous souhaitez réaliser du vrai SHO avec une caméra couleur, sachez que c'est possible. Techniquement c'est impossible avec un seul filtre car le Ha et le SII sont tous les 2 dans le rouge et les pixels rouges de la caméra couleur ne sauront pas faire la distinction entre les 2 bandes. Mais en utilisant 2 filtres (chacun sur une session d'imagerie) : IDAS NB2 qui laisse passer le Ha et le OIII IDAS NB3 qui laisse passer le SII et le OIII on reconstruit alors le SHO au traitement en récupérant la couche Ha du NB2, la couche SII du NB3 et la couche OIII du NB2 et du NB3 Notre ami @Steph_2.0 utilise cette technique depuis quelques temps avec beaucoup de succès. Exemple d'image SHO réalisée par lui-même avec une ASI2600MC (quand même 40 heures de pose !!)41 points
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Bonjour à tous, Comme le temps en région Parisienne n'est vraiment pas propice à l'astro depuis un bon moment j'ai fouillé dans mes archives et je me suis mis à traiter quelques images de constellation que je n'avais pas encore faite. Je n'avais pas d'idée très précise en shootant ces images (que je faisais en parallèle de l'utilisation d'un instrument à plus grande focale) mais disons que j'ai essayé d'intégrer la totalité de la constellation dans le cadre. Elles m'ont également permis de trouver les meilleurs réglages (notamment l'ouverture) des objectifs et de progresser dans l'élaboration de mosaique (par exemple j'ai réalisé qu' à 45mm de focale il est quasiment indispensable de modifier l'angle du cadrage entre les deux panneaux d'une mosaïque ) Elles sont réalisées avec un canon 2000D et des objectifs de 45 mm (Tamron) ou 135mm (Samyang) suivant les cas Voici tout d'abord la constellation du Lion avec une mosaïque de 2 images faites au 45mm (2x80x60s) Ensuite la constellation du triangle. Une mosaïque de 2 image réalisée au 135mm (2x60x60s) La constellation de la Lyre réalisée au 135mm (100x60s) Et enfin la constellation de la grande Ourse. Une mosaïque de 2 images faites au 45mm (2x90x60s) Je vous laisse zoomer dans les images et essayer de trouver les différents objets (les Messier par exemple sont tous parfaitement visibles). Personnellement je trouve ça très amusant! Edit 17/05/2023: Constellation de la couronne Boréale au Tamron 85mm 60x60s: Constellation du Bouvier, mosaïque de 2 panneaux au 45mm (2x60x60s): Edit 20/05/2023: Constellation de la Chevelure de Bérénice, mosaïque de 2 panneaux au 85mm (2x60x60s): Constellation du Petit Renard au 85mm (120x60s): Edit 27/05/2023: Constellation des Chiens de chasse au 135mm (70x60s): Constellation de la Flèche au 135mm (90x60s): Constellation du Dauphin au 135mm (61x60s): Edit 09/05/2023: Hercule, 47x60s au 24mm: Le Cygne, 56x60s au 24mm: Edit 15/06/2023: La tête du Serpent, 60x60s au 45mm: L'Aigle, mosaïque de 2 panneaux au 45mm, 2x75x60s: Edit du 17/06/2023, la petite Ourse au 45mm. 117x120s: Edit du 26/06/2023: L'Ecu de Sobieski au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 93x60s: Le Petit Cheval au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 62x60s: Le Lézard au 85mm, à la caméra ASI 2600MC + filtre L-Pro. 45x60s: Edit du 09/09/2023: Constellation d'Andromède. Mosaïque de 4 panneaux au Tamron 85mm + caméra Asi 2600MC. Edit du 16/09/2023: Constellation de Cassiopée, mosaïque de 2 panneaux au Tamron 85mm et Canon 2000D: Edit du 12/10/2023: Constellation de la Girafe, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 73x60s: Constellation de Céphée, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 120x90s: Constellation de Persée, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré,mosaïque de 2 panneaux 103x60s et 92x60s: Constellation du Bélier, Sigma Art 50mm (à f/2.8) et Canon 2000D défiltré, 58x60s: Edit du 13/01/2024: Constellation du Taureau, mosaïque de 3 tuiles au Sigma Art 50mm (à f/2.5) et Canon 2000D défiltré, 3x120x60s: Edit du 21/01/2024: Constellation d'Orion, mosaïque de 2 tuiles au Sigma Art 50mm (à f/2.5), Canon 2000D défiltré et filtre ZWO dual-band, 68x90s + 80x90s: Edit 17/04/2024: Constellation du Cancer, Sigma Art 50mm (à f/2.8), Canon 2000D défiltré, 91x60s Constellation du Petit Lion, Sigma Art 50mm (à f/2.8), Canon 2000D défiltré, 92x60s Edit du 07/06/2024: Constellation d'Hercule (deuxième version) ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/3.5) 3x65x60s: Edit du 11/06/2024: Constellation du Cygne (V2), ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/2.8) + filtre Optolong L-pro Mosaïque de 2 panneaux, 96x60s + 88x60s: Edit du 08/07/2024: Constellation du Dragon, ASI2600MC + Sigma Art 50mm (ouvert à f/3.5) Mosaïque de 4 panneaux, 4 x 50 x 60s: Nico31 points
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Observer 50 galaxies avec de simples jumelles 10x50: voici l'objet de ce petit guide d'observation. C'est un petit objectif que j'ai fini par me fixer à force de traquer de petites taches, me demandant combien de galaxies étaient visibles avec une petite paire de jumelles et ne trouvant la réponse nulle part. Il m'a fallu plusieurs mois pour parvenir à atteindre cet objectif depuis le fond de mon jardin, continuant en parallèle d'autres observations plus classiques avec télescope et lunettes. Et cette quête n'est pas terminée, j'ai le sentiment que l'on peut aller encore plus loin. Les cibles sont présentées en trois chapitres suivant leur niveau de difficulté purement subjectif: Facile, Moyen ou Difficile, sauf lorsque la commodité veut qu'elles soient regroupées comme pour les satellites de M31 ou le Trio du Lion. Un mot sur les conditions d'observation: elles ont toutes été réalisées depuis mon jardin, France, 43,8° de latitude Nord, dans un ciel de petite ville, parfois peu transparent mais toujours sans Lune. Je ne voulais pas que ces observations soient trop élitistes, mais accessibles au plus grand nombre. Quelles sont les cibles que vous pouvez voir? Je me garderai bien de le dire, vous seul détenez la réponse, il faut pointer et essayer! Un petit mot sur la technique: les jumelles sont fixées sur un trépied photo la plupart du temps mais pas que, il y a aussi eu des observations à main levée où le balayage est parfois d'un grand secours, bien sûr l'usage de la vision indirecte est nécessaire la plupart du temps. Je reprend l'échelle utilisée par les extrémistes du ciel profond: VD pour Vision Directe et VI pour Vision Indirecte, avec un indice de difficulté de 1 (facile) à 5. Même si vous n'avez pas de jumelles j'espère que ce guide pourra vous être utile, je crois qu'il constitue aussi un bon début pour attaquer les galaxies avec n'importe quel instrument dans la mesure où celles présentées ici sont les plus brillantes du ciel boréal, et donc en particulier dans les cieux plus affecté par cette satanée pollution lumineuse. Bonne lecture et bon voyage. Niveau de difficulté: Facile Ces galaxies devraient se révéler sans trop de difficulté dans vos jumelles, et sont un passage obligé avant d'envisager d'aller plus loin! M31 Constellation: Andromède Magnitude visuelle: 3,4 Taille apparente: 191x62' La plus brillante et la plus grande des galaxies, immense classique aux jumelles. Sans aucun doute la plus facile de toutes, presque hors catégorie. Déjà visible à l'oeil nu même dans des conditions imparfaites, c'est d'ailleurs un bon repère pour évaluer la qualité du ciel. Autour d'un noyau brillant s'étend un large halo ovale, sur plus de trois degrés de ciel. Elle sied à merveille aux jumelles qui l'accueillent dans son intégralité. Même si elle demeure parfaitement visible dans des conditions moyennes, un ciel sombre garanti de percevoir toute l'étendue du halo, ainsi que la limite plus tranchée de l'un de ses bords. Dans ces conditions le noyau arbore une brillance spectaculaire. Deux galaxies satellites de cette géante, M110 et M32 sont visibles, plus difficilement suivant les conditions. M110 - Niveau de difficulté: Moyen Constellation: Andromède Magnitude visuelle: 8,1 Taille apparente: 21,9x11' Galaxie satellite d'Andromède et dernier objet du catalogue Messier, elle est dans de bonnes conditions aisément visible dès le premier niveau de vision indirecte -VI1- , largement séparée de M31 par une bande de ciel bien sombre. Elle même assez large, avec un centre plus brillant et un halo assez étendu en VI. Si elle ne naviguait pas en compagnie de la plus grande galaxie du ciel, elle aurait pu être à elle seule une galaxie majeure. M32 - Niveau de difficulté: Moyen Constellation: Andromède Magnitude visuelle: 8,1 Taille apparente: 8,7x6,5' L'autre compagnon d'Andromède propose une variante bien différente de M110. Beaucoup plus proche du noyau de M31, elle arbore en VD1 un aspect quasi-stellaire, l'enjeu étant de l'identifier clairement parmi les étoiles brillantes à l'avant plan. En VI1 elle révèle sans équivoque sa nature galactique en s'empâtant tout en gardant un centre bien brillant, qu'on peut comparer avec la proche étoile de mV 9,2. Elle reste cependant largement noyée dans l'immense halo de M31, sans quoi elle aussi aurait pu être individuellement une galaxie remarquable. Dessin de M31 et ses satellites réalisé aux jumelles 10x50. M81 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 6,9 Taille apparente: 26,9x14,1' Il est difficile de placer une galaxie en "deuxième" position derrière M31, tant cette dernière est hors-norme. Toutefois, parmi les prétendantes aux rang de cibles les plus faciles, M81 constitue un choix de premier ordre. Pour illustrer la différence visuelle avec la géante Andromède, considérez que M81 derrière une paire de 10x50 a sensiblement le même aspect que M31 à l'oeil nu! Différence à relativiser de part son éloignement bien plus important, à 12 millions d'années lumière. Accessible immédiatement en vision directe, elle propose également un noyau brillant et dense, entouré d'un halo plus diffus s'étendant sensiblement en vision indirecte et s'ovalisant. M82 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 8,4 Taille apparente: 11,2x4,3' La compagne de M81 sans laquelle ce duo n'existerait pas offre une toute autre vision. Elle aussi visible immédiatement en vision directe, son aspect allongé dans un rapport 1/5 permet de l'identifier aisément. Sa brillance uniforme est sensiblement égale à celle du halo entourant M81. Ce couple peut être agrémenté d'un troisième membre bien plus difficile, la fugace NGC 3077. NGC 3077 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,9 Taille apparente: 5,4x4,5' Ce membre du Groupe M81 demandera un très bon ciel pour être détecté faiblement, en VI3 sous la forme d'une petite nébulosité ronde et compacte très proche de l'étoile brillante servant de jalon. D'ailleurs la proximité de cette étoile joue sûrement un rôle majeur dans la possibilité de la localiser, en pointant là où la galaxie doit apparaître pendant que la vision périphérique balaye la zone. Ce phénomène a été vérifié sur d'autres galaxies comme NGC 4494 ou NGC 3184, tandis que d'autres comme NGC 2768 de même calibre mais sans étoile proche sont restées invisibles, perdues dans un champ désespérément vide. Ce n'est donc pas le cas ici puisque M81, M82 et NGC 3077 entrent aisément dans un joli champ ponctué d'étoiles brillantes, le challenge reste d'attraper les trois simultanément! Dessin du champ des galaxies M81 et M82 aux jumelles 10x50. NGC 3077 est visible très difficilement. M51 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4 Taille apparente: 11,2x6,9' Une autre célébrité galactique aisément visible aux jumelles même dans des conditions moyennes. Pas question ici de bras spiraux, mais les détails se montrent sous la forme d'un coeur ponctuel et brillant entouré d'un large halo. En usant de la vision indirecte, ce halo semble s'allonger sensiblement donnant à l'ensemble une forme de "poire", trahissant la présence de la compagne de M51. NGC 5195 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 5,8x4,6' La petite galaxie en train de se faire dévorer par la géante M51: c'est elle. Un tout petit noyau plus brillant se démarque en VI2 devant le fameux halo en forme de poire qui baigne le couple, offrant une vision toute en retenue et en subtilité du drame qui se noue à 8 mégaparsecs de notre monde... Dessin de M51 et NGC5195 réalisé aux jumelles 10x50. M33 Constellation: Triangle Magnitude visuelle: 5,7 Taille apparente: 70,8x41,7' J'ai pris le parti de la classer parmi les galaxies "faciles", pour autant il ne faut pas se laisser abuser par sa taille immense -la deuxième plus grande après M31- et sa magnitude visuelle élevée. C'est sa magnitude surfacique particulièrement faible de 14,2 qui pondère sa facilité, et pouvant la faire basculer dans la catégorie "difficile" voire impossible dès que la transparence ou la noirceur du ciel ne sont pas de premier ordre. En revanche dans de bonnes conditions elle montre en vision directe un large halo d'une brillance uniforme et globalement rond, très étendu, qui convient parfaitement aux jumelles. Ce halo prend même ses aises en vision indirecte, s'élargit et s'ovalise légèrement, pouvant même laisser percevoir des zones d'une brillance plus soutenue. Dans d'excellentes conditions, M33 peut être observée à l'oeil nu en vision indirecte! Dessin de M33 réalisé aux jumelles 10x50. M101 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 7,9 Taille apparente: 28,8x26,9' Une galaxie qui propose sensiblement la même problématique que M33: un magnitude visuelle élevée pouvant la faire paraître facile, mais une grande taille et une magnitude surfacique très faible -14,8- pouvant la faire disparaître dès que le ciel est moins bon. Dans de bonnes conditions, la vision directe de ce large halo parfaitement rond et d'une brillance uniforme est gratifiante. Toutefois si la galaxie n'apparaît pas spontanément dans le champ en balayant la zone, mieux vaut ne pas insister dans le cadre d'une première observation tant son aspect est déroutant et peut la faire passer totalement inaperçue, telle une petite M33 des mauvais soirs. M106 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4 Taille apparente: 18,6x7,2' A mon sens une des galaxies les plus faciles et intéressantes aux jumelles, peut-être injustement éclipsée par des célébrités comme M81 ou M51. Visible immédiatement en vision directe, elle saute aux yeux sans se faire désirer. Le noyau brillant est entouré d'un halo diffus dont l'allongement dans un rapport 1/3 est visible dès la VI1, la galaxie étant vue de profil. L'ensemble présente une taille respectable et une vision aussi plaisante que facile, celle d'une grande galaxie flottant sur un fond de ciel bien noir dans une zone plus pauvre en étoiles. Dessin de la galaxie M106 aux jumelles 10x50. M63 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,6 Taille apparente: 12,6x7,2' Encore une observation galactique facile et gratifiante, à mi-chemin entre Cor Caroli et M51. Une autre galaxie un peu isolée, qui se détache immédiatement en vision directe et propose un allongement dans un rapport 1/4, mais d'une brillance uniforme. Notez la petite étoile faible de mV 9,3 proche du bord N-E de la galaxie qui ré-hausse le tableau. M64 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 8,5 Taille apparente: 10x5,4' La galaxie de "l'oeil noir" ne révèlera pas son trait caractéristique mais propose une observation très facile, dans un champ esthétique relevé d'étoiles brillantes l'encadrant. Facile à localiser entre la pointe de l'amas de Coma et l'étoile Alpha COM, elle se retrouve un peu isolée dans une zone du ciel où les cibles galactiques se bousculent. Son noyau rond et brillant se révèle en vision directe, tandis que le premier niveau de vision indirecte suggère un faible halo. M49 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,4 Taille apparente: 10x8' Très facile à localiser dans une zone qui foisonne de nébulosités, située au milieu d'un segment de deux étoiles de magnitude 6. Par chance c'est aussi l'une des plus faciles du secteur, puisque la vision directe permet immédiatement de l'identifier. Large et ronde au premier abord, la vision indirecte laisse percevoir un faible allongement tandis que son halo diffus s'étend. M60 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,8 Taille apparente: 7,4x6' Autre prétendante au titre de galaxie la plus facile de la Vierge avec M49, à vous de trancher! Vision directe facile pour cette galaxie plus compacte d'une brillance uniforme. Sans étoile brillante pour l'encadrer contrairement à M49, par contre il est très possible qu'en usant de la vision indirecte pour essayer d'élargir ce halo diffus vous attrapiez quelques tachouilles dans les parages! M59 - Niveau de difficulté: Moyen Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 5,4x3,7' Un degré à l'Ouest de la brillante M60, elle se fait plus discrète, vue en VI1 d'aspect quasi-stellaire. M58 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,7 Taille apparente: 5,9x4,7' En poussant encore un peu plus à l'Ouest du couple M60-M59 on peut trouver cette discrète galaxie, peu d'intérêt visuel, vue en VI3 à VI2 en balayage. M66 Constellation: Lion Magnitude visuelle: 8,9 Taille apparente: 9,1x4,2' Membre du fameux "Trio du Lion" le plus évident et qui devrait donc se révéler en premier. Le groupe est facile à localiser, à mi-chemin entre Theta LEO (Chertan) et Iota LEO, regroupé autour d'une étoile de 7e grandeur. Facile en vision directe, M66 propose un aspect diffus d'une brillance uniforme, bien allongée dans un rapport de 1/3 en VI1, s'étirant sur un axe N-S. Cette même vision indirecte devrait permettre de révéler sa plus proche compagne. M65 - Niveau de difficulté: Moyen Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3 Taille apparente: 10x3' Deuxième membre le plus brillant du Trio, M65 se trouve plus proche de la petite étoile de mV 7, semblant pointer vers celle-ci. C'est en VI2 qu'elle devient évidente, plus discrète que M66 donc, mais avec le même aspect allongé dans un rapport de 1/3 et la même orientation, un peu comme si elle était l'ombre de cette dernière. NGC 3628 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,5 Taille apparente: 15x3' Le troisième membre qui fait de l'ensemble un Trio se fait encore plus discret, malgré une magnitude à peine plus faible que celle de M65. La vision indirecte voire la méthode du balayage sont de rigueur pour la percevoir, ce qui est fait en VI3. Elle montre alors un pâle halo uniforme un peu allongé dans un rapport de 1/2 et perpendiculaire aux deux autres Messiers brillantes en-dessous. Ce n'est donc qu'une petite partie du bulbe central qui est vue ici, alors qu'une photographie révèle un tout autre aspect puisque c'est en fait la plus étendue du groupe. Une fois chacun des membres observé attentivement individuellement, il devient plus facile d'embrasser les trois dans une vision d'ensemble, en fixant par exemple la petite étoile de mV 7 au centre du groupe, c'est là tout l'intérêt d'observer ce Trio en très grand champ. NGC 2403 Constellation: Girafe Magnitude visuelle: 8,5 Taille apparente: 21,9x12,3' Il est de notoriété publique que nombre de galaxies absentes du catalogue Messier ont tout d'une grande. C'est sans aucun doute le cas de cette belle galaxie de la Girafe, loin des sentiers battus et qui gagne pourtant à être connue, en particulier aux jumelles. Comme sa position ne le laisse pas deviner, elle est membre du groupe de M81 et donc proche de nous à seulement 8 millions d'années lumière. Vue facilement et immédiatement en vision directe, étendue et allongée dans un rapport 1/3. Le centre est un peu plus brillant. Elle s'inscrit dans un fort joli champ d'étoiles brillantes qui l'encadrent. N'hésitez pas à faire le détour dans ce coin du ciel juste pour elle! Niveau de difficulté: Moyen On entre là dans la catégorie des galaxies qui se révèleront plus ou moins difficilement, le succès n'est pas garanti suivant les conditions. Un ciel suffisamment noir et une transparence correcte seront nécessaires. Voire les 7 étoiles de la Petite Ourse en vision indirecte me paraît le strict minimum pour s'aventurer ici! M94 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,2 Taille apparente: 11,2x9,1' Sa magnitude visuelle pourrait laisser penser qu'elle mérite sa place dans la catégorie "facile", pourtant derrière une paire de jumelles elle n'est pas si évidente à identifier à cause de son aspect. Semblant facile à localiser entre Cor Caroli et Chara, il y a peu d'étoiles repères proches, le fond du ciel est bien clairsemé par ici et M94 peut très bien passer inaperçue à première vue. La faute à un aspect très compact, ramassé autour d'un noyau brillant d'aspect stellaire en vision directe. Il faut user de la vision indirecte pour discerner un petit halo diffus baignant timidement ce centre ponctuel, donnant à l'ensemble une forme ronde -la galaxie est vue de face- et compacte comme une étoile empâtée. M104 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8 Taille apparente: 8,7x3,5' Si elle n'était pas si basse dans le ciel elle aurait sans doute sa place dans le top 10. Malheureusement l'absorption atmosphérique faisant son oeuvre, l'éclat de la "galaxie du Sombrero" se voit largement atténué, bien que laissant percevoir relativement facilement en VI1 un bulbe central allongé dans un rapport 1/3 sur un axe E-O, encadré de quelques étoiles faibles et d'autres brillantes. Pour se consoler, notez les deux jolis astérismes Stargate et Jaws qui l'accompagnent pour former un champ remarquable. NGC 3115 Constellation: Sextant Magnitude visuelle: 8,9 Taille apparente: 7,2x2,5' Une autre victime d'une position trop basse. Elle reste visible relativement facilement, en VI2 avec un coeur plus brillant d'aspect stellaire, et plus difficilement un début d'allongement du halo dans un axe NE-SO. NGC 2841 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,2 Taille apparente: 8,1x3,5' Un autre exemple typique d'une galaxie absente du catalogue Messier et pourtant plus brillante que certaines de la même constellation, et donc à ce titre visible plus facilement aux jumelles. Qui plus est facile à localiser dans la "patte avant" de l'Ourse. Vue en VI2, faible mais uniforme et allongée dans un rapport 1/2 à 1/3, contre une étoile proche à l'E et un peu au-dessus de mV 8,5. En utilisant la méthode du balayage elle est vue plus facilement en VI1. M85 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,1 Taille apparente: 7,1x5,5' Facile à localiser au milieu du segment reliant 24 COM -jolie double serrée possible à séparer aux jumelles par ailleurs- et 11 COM. Vue immédiatement en VD2 à VI1, plutôt large et légèrement ovale, s'allongeant sur un axe NE-SO, uniformément diffuse. Vue par la suite en VD1, assez facile. M88 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 6,9x3,7' Vers la limite Sud de la constellation de Coma Berenices, là où les nébulosité galactiques se confondent avec celles de la Vierge. Vue en VI1, allongée rapport 1/3 à 1/4 sur un axe N-S, repérage et identification facilité par une étoile de 7e magnitude 1 degré à l'Ouest. NGC 4725 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,4 Taille apparente: 10,7x7,6' Avant de se lancer sur les difficiles NGC 4494 et 4565, abordées plus loin, il est plus sage de tenter NGC 4725, la plus à l'Est sur une même ligne que les deux précédentes. Plus facile des trois, vue immédiatement en VI1. Ovale, rapport 1/2, diffuse et uniforme. M96 Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3 Taille apparente: 7,6x5,2' Galaxie la plus brillante du "Groupe M96", sous le ventre du fauve. Plus difficile à pointer, moins d'étoiles repères dans ce secteur. Elle est vue en VI1, avec un noyau plus dense et un halo qui semble irrégulier, un possible allongement est perçu plus difficilement. Une fois centré sur elle, trois autres membres accessibles aux jumelles pourront être localisés selon la qualité du ciel. M95 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,7 Taille apparente: 7,4x5' Un peu plus d'un degré à l'Est de M96, perdue dans un ciel noir sans étoiles, elle est plus délicate à mettre en évidence. Vue d'abord en VI3 en balayage, puis en VI2 fixe. Semble s'allonger? Etoile faible de mV 10,2 très proche à l'Est, presque en sur-impression devant le halo et formant un couple serré avec le petit noyau brillant difficile. M105 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3 Taille apparente: 5,4x4,8' Un gros degré au NE du couple M96-M95 peut être trouvé un autre membre du groupe, un peu plus facile que M95 grâce à une taille plus ramassée et donc une magnitude surfacique plus élevée. Vue d'abord en VI3, faible et petite, elle est vue ensuite en VI2 puis VI1 en balayage, s'élargissant un peu. Dans de très bonnes conditions, il devient possible de discerner une petite galaxie très proche de M105, NGC 3384. NGC 2903 Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9 Taille apparente: 12,6x6' Proche de la tête du Lion et très facile à localiser, cette galaxie est plus aisément observable que nombre de galaxies du catalogue Messier. Vue facilement en VD2 à VI1, déjà observée à main levée dans un ciel moyen. D'une brillance uniforme. De meilleures conditions devraient laisser deviner son orientation NE-SO. Dessin de la galaxie NGC 2903 aux jumelles 10x50. NGC 3521 Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9 Taille apparente: 11x5,1' Galaxie la plus australe du Lion visible aux jumelles, si elle n'était pas si basse elle supplanterait sûrement beaucoup de Messiers de cette constellation. Vue immédiatement en VI1 à VD2. Noyau brillant, et halo allongé sur un axe SE-NO et dans un rapport 1/3. Elle est plus facile que les galaxies du groupe de M96. M86 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,9 Taille apparente: 8,9x5,8' Membre le plus facile de la fameuse "Chaîne de Markarian". En fait de chaîne aux jumelles l'histoire se résume à une paire de nébulosités dont M86 est la plus évidente. Vue facilement en VI1, large et d'une brillance uniforme, globalement ronde. Très proche à l'Ouest est visible l'autre membre de la Chaîne accessible aux jumelles. M84 - Niveau de difficulté: Difficile Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,1 Taille apparente: 6,5x5,6' Très proche de M86 mais sensiblement plus difficile, ne s'est révélée qu'en VI3 et en balayage. Lorsque c'est chose faite la vision de ce couple d'aspect semblable, rondes et diffuses, est intéressante. M87 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,6 Taille apparente: 8,3x6,6' Plus isolée au sud du couple M86-M84 tout en étant relativement plus facile que M86 bien que moins étendue. Vue facilement en VI1. Ronde et uniforme. Ces trois dernières peuvent être observées simultanément à grand renfort de vision périphérique. M61 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 7,2x4,7' Facile à localiser à mi-chemin entre 16 VIR et 17 VIR. Vue en VI2 à VI3, diffuse et uniforme, ronde, à l'Est d'une étoile de mV 8. NGC 6946 Constellation: Cygne Magnitude visuelle: 8,9 Taille apparente: 11,5'x9,8' Aux confins du Cygne dont elle est la seule représentante galactique accessible, elle est même relativement facile dans de bonnes conditions. Vue en VI1, diffuse et à la forme générale mal définie mais à peu près aussi large que longue, elle montre un coeur plus brillant. L'intérêt principal est qu'elle apparaît dans un champ remarquable avec un fond de ciel tapissé d'étoiles et le gros amas ouvert NGC 6939 tout proche. NGC 253 Constellation: Sculpteur Magnitude visuelle: 7,2 Taille apparente: 27,5'x6,8' Cette très grande galaxie souffre d'une position trop basse sur la voûte céleste pour être appréciée pleinement aux latitudes métropolitaines. Lors d'une observation au méridien elle apparaît très faible mais large, avec un allongement de rapport 1/4 et son orientation est parfaitement visible. Nul doute que dans de meilleures conditions elle doit être spectaculaire. Niveau de difficulté : Difficile Bienvenue dans le monde de l'infime nébulosité, à l'extrémité des capacités des 10x50. Ici la vision décalée est de rigueur, la balayage souvent utilisé et les visions souvent peu gratifiantes, hormis la satisfaction de détecter des cibles très difficiles. La qualité du ciel est primordiale, voire les 7 étoiles de la Petite Ourse nettement en vision directe me semble le strict minimum pour s'y aventurer. NGC 4631 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 9,2 Taille apparente: 15,5x2,7' La galaxie dite de la "Baleine" est une cible pas si difficile, qui peut même se révéler moyennement difficile voire relativement facile dans d'excellentes conditions. En tout cas bien plus facile que certaines Messier. Elle est vue d'abord en VI3, puis en VI2 et enfin au bout de quelques minutes en VI1. Elle se montre large, avec un allongement bien perceptible d'un rapport d'environ 1/5, avec peut-être une extrémité plus évasée? M108 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 10 Taille apparente: 8,7x2,2' Une autre membre du catalogue Messier très délicate malgré un pointage facile depuis Merak. Vue en VI4, montrant malgré tout un allongement sensible pointant grossièrement vers Beta UMA dans un rapport de 1/3. Juste au Sud, et prolongeant le segment qui relie M108 à une étoile de 7e magnitude, la nébuleuse planétaire M97 est bien plus facile à observer, et sa validation devrait être un préalable avant de s'attaquer à M108. NGC 3184 Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,8 Taille apparente: 7,4x6,9' Moins difficile que d'autres galaxies Messier de la Grande Ourse, NGC 3184 aurait pu sombrer dans l'anonymat si elle ne s'était pas trouvée dans un champ remarquable aux jumelles avec les brillantes Tania et dans une configuration proche d'une étoile de 6e magnitude la rendant aisée à localiser. Vue en VI2, relativement large, ronde et diffuse. NGC 2683 Constellation: Lynx Magnitude visuelle: 9,8 Taille apparente: 9,3x2,2' La galaxie la plus brillante du Lynx est à l'image de la constellation qui l'héberge: discrète. Pourtant le champ est remarquable avec les brillantes Sigma LYN. Son repérage est facilité par la présence de deux étoiles de mV 6 et 7, NGC 2683 formant un triangle rectangle avec ces dernières. Vue en VI3 et en balayage, attention à ne pas la confondre avec un petit groupe d'étoiles faibles de magnitudes 9 à 10 juste à l'Est. NGC 4125 Constellation: Dragon Magnitude visuelle: 9,7 Taille apparente: 5,8x3,2' Le seule représentante du Dragon dans cette liste m'a pris un peu au dépourvu en se révélant plus facile qu'escompté, surgissant immédiatement en VI2 à VI1 en balayage -très bonnes conditions lors de l'observation. Très diffuse et un peu allongée, rapport 1/3. Une faible étoile de mV 10 très serrée est vue en sur-impression en VI3, une autre de mV 9,2 à 13' à l'E est utile au repérage. La distance de cette galaxie est à confirmer, mais les 71,8 millions d'années lumière annoncés selon les sources en font potentiellement l'objet le plus lointain observé avec mes 10x50. La lumière en serait ainsi partie tandis que des dinosaures broutaient dans mon jardin… Si elle se dérobe consolez vous avec le champ remarquable du groupe d'étoiles autour de Kappa DRA tout en variation de luminosités et de teintes. NGC 4494 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,8 Taille apparente: 4,8x3,5' Proche de l'amas de Coma Melotte 111 dont la pointe 17 COM -jolie double aux jumelles- donne la direction. Elle est facile à localiser juste en-dessous d'une étoile de magintude 7,9 et se révèle en VI2 sous la forme d'une petite boule diffuse. NGC 4565 Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 15,8x2,1' En prolongeant dans la direction indiquée par 17 COM et NGC 4494, la galaxie de "l'Aiguille" ne montrera que le centre de son bulbe brillant en VI2. L'allongement peut être porté jusqu'à un rapport 1/4 en VI4, elle est difficile à localiser avec l'absence de jalons. NGC 4697 Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,2 Taille apparente: 7,2x4,7' Quatre degrés au sud de Porrima et un peu à l'écart des zones plus denses en galaxies des parages, elle n'en reste pas moins au niveau de certaines Messiers. Vue en VI3 et balayage, diffuse et allongée sur un axe E-O. NGC 4449 Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 9,6 Taille apparente: 6,2x4,4' Petite galaxie isolée dans un champ assez pauvre, ce qui peut rendre son pointage difficile et qui lui vaut son classement dans cette catégorie. Sinon, visuellement une fois qu'elle est débusquée, elle se révèle relativement facile, elle apparaît quasiment immédiatement en VI1, proposant un forme sensiblement ronde, étant de petite taille elle apparaît compacte, uniformément diffuse, se détachant assez bien du fond de ciel s'il est suffisamment noir. M74 Constellation: Poissons Magnitude visuelle: 9,4 Taille apparente: 10,5x9,5' Bien basse, déjà intrinsèquement discrète avec sa faible magnitude surfacique -14,4-, elle est très diffuse, son halo rond est confondu avec une étoile à l'avant plan. M83 Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,5 Taille apparente: 12,9x11,5 Très très -trop- basse sous nos latitudes métropolitaines, sans quoi elle aurait pu figurer dans le top 5! L'absorption atmosphérique fait de gros dégâts, même lors de cette observation au méridien à 20° au-dessus de l'horizon Sud. Il en reste une pâle lueur ronde et uniforme mais très étendue, vue en VI2 à VI1. ------------------------------------------- Galaxies ayant été observées mais absentes de la liste, très difficiles ou à l'intérêt visuel limité: IC 342, M77, M89, M90, M91, M98, M99, M100, M102, M109, NGC 488, NGC 1023, NGC 2655, NGC 2768, NGC 3384, NGC 3675, NGC 3726, NGC 4214, NGC 4278, NGC 4365, NGC 4414, NGC 4450, NGC 4490, NGC 4526, NGC 4559, NGC 4636, NGC 4699, NGC 5005, NGC 7331 Galaxies suspectées, devant être observées à nouveau pour confirmation: NGC 524, NGC 2976, NGC 4244, NGC 4656. Echec cuisant: NGC 185, NGC 891 Galaxies non observées mais au programme, candidates à l'entrée au Top 50 en remplacement d'une autre en fonction de leur intérêt, mais cette éventualité me semble peu probable, plus certainement candidates pour atteindre la centaine de galaxies observées. NGC 55, NGC 247, NGC 300, NGC 1407, NGC 3198, NGC 3607, NGC 3608, NGC 3412, NGC 3489, NGC 3953, NGC 4216, NGC 4429, NGC 4438, NGC 4535, NGC 4546, NGC 4697, NGC 4753, NGC 5846, NGC 7217, et bien d'autres. Ce guide est donc amené a évoluer au fil des semaines, mois ou années, j'espère pouvoir le faire vivre et pourquoi pas l'agrémenter de quelques illustrations. Et maintenant pour aller plus loin? A la volée, 100 150 galaxies me paraît envisageable si on ajoute le ciel astral, un spot à 4000m d'altitude, des 10x50 de compétition à 6K€ ... Large. Un mot sur les ressources utilisées: -Pocket Sky Atlas -Interstellarum Deep Sky Atlas -Les excellentes rubriques d'@Alexandre Renou : "Au méridien" dans feu Astronomie Magazine et "Balade dans le ciel" dans le génial Astrosurf Magazine -Logiciel Stellarium -Wikipedia -"Binoculars Highlights" de Gary Seronik -"Touring the Universe Through Binoculars" de Phil Harrington -"J'observe le Ciel Profond avec une lunette de 60mm ou un télescope de 115mm" (et pourquoi pas des jumelles de 50mm) de J.R Gilis, ainsi que le site avec les listes complémentaires -Les excellents catalogues de notre @'Bruno national que je remercie chaleureusement: Vous y trouverez les coordonnées et les magnitudes surfaciques des cibles présentes ici: http://www.astrosurf.com/bsalque/cpselect1.txt -Le superbe travail sur les galaxies de Mark Stuart un gars sympa qui adore les galaxies. -Le fantastique travail de mon ami Scott Harrington, avec notamment ses 82 galaxies aux jumelles 7x35, correspondre avec lui m'a donné un sacré coup de fouet! Bonnes observations à toutes et à tous.29 points
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Bonjour tout le monde Suite aux demandes de certains d'entres vous, dont @yannick78, je post quelques photos et explications sur la construction de ce 560 mm. Je n'ai pas montré l'évolution de la construction sur Webastro car ce télescope n'était pas sûr d'aboutir. Pas sûr du tout ! Je l'ai fait "en cachette" . Seuls 6 ou 7 Astrams amis étaient au courant. Un grand merci à @DOB BLEU, toujours là quand je sollicitais son avis, ces conseils. Et à @Astrokor que j'avais contacté au départ pour voir si, même ne connaissant rien aux imprimantes 3D, les attaches de tubes étaient faisables par un novice. C'est beau d'être candide ! Après m'avoir expliqué les différentes techniques d'impression qui m'ont fait voir l'impression 3D sous un nouveau jour, il m'a proposé de me les imprimer. Effectivement ce genre de pièces avec ces contraintes mécaniques spécifiques ne relèvent plus de la simple impression 3D. Très loin de là ! ! ! Merci aussi pour tous les conseils techniques qu'il m'a proposé et qui plusieurs fois m'ont fait gagner beaucoup de temps et simplifié les choses. Merci à @Moot qui m'a sympathiquement proposé de travailler sur l'électronique de la motorisation du Dob. @Le Den @Chris de Nice @Jean de Nîmes @jclaude77 @Pascal P pour leurs soutiens et leurs encouragements. Grand merci au soutien, de mes filles, et les encouragements et patience de ma compagne Annie, qui au fur et à mesure de la construction voyait les pièces du télescope envahir les pièces de la maison, en attendant le montage final. Merci également à Magnitude78 pour leur site qui est une mine de renseignements. https://magnitude78.astrosurf.com/ J'étais venu en 2015, 2016 sur Webastro pour trouver des solutions faciles pour reconditionné mon Dob Meade Starfinder 12" qui mécaniquement était naze. Et voilà où ça mène ! Merci aux créateurs de Webastro. @astrotophe @Créateur de bugs et @kiwi74 Les ébauches de "plans" ont commencés en septembre 2022 à l'échelle 1 sur de grandes feuilles de papier Kraft. J'ai fait tous les plans à l'échelle 1 sur papier Kraft, comme pour mon 410 mm. C'est donc, un 560 mm/f3,5. Un miroir d'occasion Mirro-Sphère de 29,9 kg (je l'ai pesé moi même ) Miroir secondaire de 130mm de petit axe. Le poids total frôle les 100 kg. PO à 2,10 mètre au zénith. J'aurai pu gagné un peu sur la hauteur du rocker, mais j'ai préféré assurer le coup pour la motorisation. Et mon marche pieds de 2 marches est suffisant. Comme expliqué dans un autre post(ci dessous), sur la fabrication des attaches de tubes, étant donné que pour mon 410 mm que j'avais fait en contreplaqué, avec un vernis satin(au pinceau ), et que je le trouvais bien pâle à côté des magnifiques Stellarzac et autres Sud Dobson et leurs vernis éclatants et profonds, j'ai donc opté pour de la couleur. Après 2 nuits d'observations : Le tube est très rigide. Quand je le déplace pour re centrer ou viser un autre objet, les "vibrations" à l'oculaire ne dure à peine qu'une seconde. L'image est stable directement La collim ne bouge pas apparemment pendant toute la dure d'observation, et je n'ai pas eu à re collimater entre mes 2 nuits d'observations, malgré les déplacements du Dob dans la maison(façon brouette). Juste un pouème à re centrer. Donc tubes et attaches de tubes vraiment bien bloqués et rigides. La collim ne bouge apparemment pas que le dob soit au zénith, à 45° ou à 20° de l'horizon. M17 était magnifique l'autre nuit, avec une belle image, étoiles bien ponctuelles. Le porte filtre est bien pratique dans cette configuration je trouve. Il y a bien sûr certains éléments qui n'ont pas fonctionné comme je l'espérais. La motorisation de la collim par exemple. A revoir plus tard ... Ou pas ! Je post quelques photos maintenant. J'en mettrai d'autres les jours à venir. L'araignée est une Strock, faite avec du plat alu de 4 mm d'épaisseur et de 60 mm de large, pour éviter d'éventuelles "torsions". Contrairement au vrai Strock, elle est tendue par des vis à ces 3 points de fixations. La base est un plateau tournant Alitrucbidule. Le tube est posé sur 3 roulements à billes et un patin en téflon, directement "inspiré" de "notre" meilleur fabriquant de structure. j'ai bien évidemment nommé Stellarzac. Bon ciel Pat28 points
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Bonjour à tous Ces dernières années je vous proposais des cartes de PL à utiliser essentiellement dans Google Earth Ce sera toujours le cas, car c'est pratique et très facile à faire pour moi Mais avec l'aide précieuse et experte de Nicolas Betheuil (qui a pris contact avec moi sur X) je peux aujourd'hui vous proposer des cartes dynamiques directement dans le navigateur C'est relativement intuitif, mais il y a des trucs à savoir, des astuces et des explications rassemblés sur cette page que je vous invite à lire fortement. 3 cartes sont dispos : carte de PL minimale carte de PL maximale carte astophoto28 points
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Salut les amis! M82 (NGC 3034 ou galaxie du cigare) est une galaxie spirale à sursaut d’étoile, elle est située à environ 12 millions d'années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse. Elle est environ cinq fois plus lumineuse que la Voie Lactée et possède un centre cent fois plus lumineux. On pense que l'activité des sursauts d’étoile a été déclenchée par l'interaction avec la galaxie voisine M81. Hubble a référencé plus de 200 jeunes amas d'étoiles massives près du cœur de M82. Dans le cœur de M82, le diamètre de la région est de 500 pc. Quatre amas très brillants (désignés par les lettres A, C, D et E) ont été détectés dans cette région en lumière visible. Certain sont plus visible en infrarouge, voilà pourquoi l’utilisation d’une caméra sensible à l’infrarouge est intéressante en pose courte. L'impressionnant jet de matière bipolaire de M82 semble concentré sur les amas A et C et il serait entretenu par l'énergie libérée par des supernovas qui se produiraient dans ces amas environ une fois par décennie. Les observations réalisées par l'observatoire de rayons X Chandra montrent une région d'émission variable de rayon X située à environ 600 années-lumière du centre de M82. Cette source a été désignée M82 X-1. Les astronomes ont émis l'hypothèse que ces émissions proviennent du premier trou noir connu de masse intermédiaire. Sa masse serait comprise entre 200 et 5000 masses solaires. En 2014, en étudiant M82, les scientifiques ont découvert le pulsar le plus brillant jamais connu, désigné M82 X-2. Je pensais pouvoir voir ces deux objets mais il semblerait que non… En tout cas, ma motivation première était de détecter un maximum d’amas stellaire en infrarouge et en lumière visible ! Et je suis extrêmement ravi de mes résultats grâce à cette nouvelle camera de chez Playerone , la Neptune color II. Matériels utilisés: Tube Newton 300mmF4 associé avec la barlow 2x pilotée par l'eq6. Avec la technique des poses courtes soit: L(L+IR742+IR850) +R(IR685)VB . 35000x500ms IR742 14000x1s and 7200x3s L 10000x1s IR850 Traité par Siril, avec la nouvelle version . Alignement 3 étoiles empilement par Somme et Moyenne ( en mode rejet TDES) emplacement precis des amas stellaire et comparatif avec hst pour voir que les details correspondent: et un autre gif pour voir l'interet de l'infrarouge sur ce type d'objet: et un crop: A+ Stephane28 points
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Bonjour à tous, Après avoir passé des mois à scruter tous les postes et les sites que j’ai pu trouver parlant de la construction de dobson, je viens à mon tour vous présenter le mien. Il n'est autre que la copie de plusieurs télescopes rencontré sur le web et en particulier le 400 Uc-Ul de Serge Vieillard. Les sources d'inspiration ont aussi été le T300 de Juan Lucas, les différents Strock qui ont été présentés ici mais aussi sur le forum d'en face. Mais aussi les télescopes de Pierre Desvaux, le T600 Calédonien et bien d'autres... Je ne compte plus les heures de lectures et de croquage de cervelle pour comprendre le fonctionnement de tels appareils. Pour le cahier des charges, je voulais un télescope le plus léger possible (qui puisse être transporté en montagne pour un bivouac), ou en vacances avec les bagages et la famille. D'où le côté compact. D'un point de vue esthétique un flex rocker s'est vite imposé et le côté minimaliste du T400 de Serge Vieillard a été plus qu'une source d'inspiration. Pour ce faire le choix d'un miroir de chez Astro Reflect s'est vite imposé : 3,5kg pour 300mm de diamètre. Le secondaire est en cours de réalisation en Bourgogne chez M Grière. Aujourd'hui le télescope est presque terminé. La caisse de transport ainsi que quelques finitions d'ordre esthétiques sont encore à apporter. Pour ce qui est des calculs le site de Serge Bertorello à été d'une aide immense Je remet ici les pages qui m'ont permis de dimensionner cet instrument : http://serge.bertorello.free.fr/ Pour les différentes formules : http://www.astrosurf.com/agerard/quesako/formules_optiques.html Pour le barillet : Logiciel Plop La page de Serge Vieillard : http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/T400/index.html L'incontournable Magnitude 78 : https://magnitude78.astrosurf.com/ Et plein d'autres que j’oublie mais sans qui l'aventure ne serait pas possible. Merci à tous pour vos publications, postes, réactions et commentaires qui font avancer les néophytes comme moi. La structure à été réalisée en contre plaqué de bouleau 9mm stratifiée carbone sergé 245gr/m² En collant plusieurs épaisseurs (deux ou trois suivant les besoins), j'arrive aux épaisseurs finales voulues : 18mm pour la cage secondaire et les tourillons et 27 mm pour la base. le rocker fait 6mm d'épaisseur (un anneau de 9mm passé à la défonceuse). Pour un gain de poids, l'anneau secondaire a été évidé et rempli de polystyrène extrudé avant stratification. Quelques bulles persistent mais après de longues heures de ponçage re résinage (avec les temps de séchages qui s'imposent), re ponçage, tant pis... Le résultat global est quand même bien satisfaisant L’anneau seul pèse 570g, L’araignée est une trois branche pyramidale désaxée permettant d’aligner le point du secondaire avec l’axe optique, Cf Magnitude 78 Les branches ont été faites avec deux plats de carbone de 25x1,4 mm collés à l’époxy. Les équerres faites avec 4 plis de tissus carbone 245gr/m² stratifiés sur cornières alu. La réalisation a été faite en suivant les recommandations du T400, Les molettes des vis de collimation sont faites avec des inserts laiton M4 pour impression 3D collés sur une tige filetée M4 en laiton. Les inserts dans l’araignée sont réalisés avec des chevilles laiton qui ont été repercées en bout et taraudées en M4 donnant une longueur de 15mm. Le barillet est un 18 points en aluminium calculé par Plop. Un plan à l’echelle 1:1 a été réalisé et a été suivi tout au long du montage. Les tourillons ont un rayon de 300 mm et sont en deux plis de cp bouleau stratifié sur les deux faces ce qui donne une épaisseur finale de 19mm. Un contreventement est installé avec des tubes carbone diamètre 15, les mêmes que pour le serrurier. Un rattrapage du diamètre à été fait avec un tube aluminium D12/10 mm et un insert fileté M6 permet la liaison des tourillons. Les liaisons structure / serrurier sont faites à l’aide de chapes réalisées avec du plat de 4mm et du tube alu D12/10 mm qui s’adaptent aux tubes carbone. Pour qu’il n’y ait pas de jeu dans les assemblage un guidage en tube D8 mm permet la bonne tenue des chapes sur la structure sans que le serrage ne se face sur les filets des vis. Cf T600 ACA, La gestion des jeux sur les chapes articulées : http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/T600-ACA/principes.html Le porte oculaire est de type Crayford réalisé en aluminium 4mm et tube alu D60/57mm rattrapé grâce à des bagues imprimées en 3d par la société Addtech à Nantes. Quatre roulements D13mm ont été installés par deux formant un angle de 90° avec l’axe du tube. Le bouton de manœuvre est en époxy teintée et coulée dans un moule fait avec de la terre de potier et un bouchon de brique de lait pour l’empreinte. La terre à été mise à sécher et a reçue une couche de cire d’abeille en prévision du démoulage. Les boutons de manœuvre des tiges de collimation du primaire ont été fait sur le même procédé. Le tout réuni donne un bel ensemble de 10 kg qui a vu sa première lumière hier pour mon plus grand bonheur. Bien sûr encore quelques finitions sont à apporter, notamment sur la base, les bandes de frottements (Alu, ou formica…). Et aussi un équilibrage par élastique sera à prévoir car avec un miroir aussi léger le télescope a tendance à piquer un peu du nez. Bon ciel à tous.27 points
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Bonjour à tous, comme je vois passer régulièrement les mêmes questions autour des CMOS (caméras et APN), j'ai décidé de créer un nouveau topic unique qui permettrait de répondre à toutes vos interrogations. On centralisera ainsi toutes les règles, les bonnes pratiques, etc.. sur le même topic. Nous aborderons ainsi les sujets suivants : Petit aparté concernant les calculs numériques Empilement et dynamique Comment analyser le graphe d'un capteur Déterminer son temps de pose ou règle des 3 sigma DARKS, FLATS, BIAS (OFFSETS) et DITHERING Calcul de l'échantillonnage idéal avec un CMOS Petit aparté concernant les calculs numériques Notions de calcul binaire Nous travaillons ici en binaire, c'est à dire que l'électricité qui passe dans un fil (ou un bit) ne peut avoir que 2 états : état 0 éteint et état 1 allumé. Si nous travaillons cette fois sur 8 fils en parallèle (8 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 8 = 256 états différents (entre 0 et 255). Enfin si nous travaillons sur 16 fils (16 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 16 = 65536 états différents (entre 0 et 65535). Nous obtenons ainsi différentes puissances de 2, à savoir 2, 4 , 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384, 32768 et 65536. Toute l'informatique repose sur ces notions et il est intéressant de les connaître pour bien assimiler son fonctionnement. Les octets Ainsi quand on parle d'octet, cela correspond à 8 bits (octo : 8 ). Attention également, en anglais octet se prononce Byte, donc 1 Byte = 8 bits (1B = 8b). Avec 256 états différents, il est ainsi possible de coder tout l'alphabet avec des caractères spéciaux, des symboles etc... L'invention de la table de caractères ASCII a permis de développer un langage informatique (cette table de caractères a depuis été remplacée par la table ANSI ou Unicode sous Windows). Par exemple, la lettre A possède le code ASCII 65 ce qui en binaire correspond à 0100 0001 ou encore 41 en hexadécimal. Ainsi, l'octet est devenu la base de toute l'informatique. Par exemple, le texte brut contenu sur une feuille A4 peut être codé sur seulement 2000 octets environ (2 kilo-octet ou 2ko), soit environ 400ko seulement pour un livre de 200 pages ! Poids d'une image en octets Pour une image en 16 millions de couleurs, un pixel peut être codé sur 3 octets seulement (1 octet pour chaque couche R, V, B), soit 256 puissance 3 =16 777 216. Une image BMP non compressée de 1024 x 768 pèsera alors exactement 1024 x 768 x 3 = 2.359.296 octets, soit 2.25 Mégaoctets* (2.25Mo) : En revanche une image FIT (par définition non compressée et codée sur 16 bits) issue d'une ASI6200MC de 62 millions de pixels pèsera environ 116Mo. En effet, avec 9576 x 6388 x 2 = 122.353.920 octets ou encore 116Mo (un pixel est codé sur 2 octets pour arriver à 16 bits) : * A noter qu'un Mégaoctet vu par l'ordinateur ne représente pas 1.000.000 (soit 10 puissance 6) mais 1.048.576 octets (soit 2 puissance 20). C'est pour cette raison que 2.359.296 / 1.048.576 = 2.25Mo et pas 2.36Mo. Merci à @keymlinux pour le complément d'explication suivant : Débits et vitesse de connexion Si on parle d'une connexion de 100Megabits par seconde, nous obtenons une vitesse de 10 Méga-octets par seconde environ (8 bits + des bits de contrôle). Idem quand on parle de Gigabits, 1 Gigabit/s équivaut à 100Mo/s (100 Méga-octets par seconde). Il faut donc faire très attention aux symboles utilisés. 100MB/s en anglais correspond à 100 Méga-octets par seconde quand 100Mb/s correspond à 100 Mégabits par seconde. Avec une connexion fibre de 1Gb/s, en théorie on pourrait ainsi transférer une image FIT de 120Mo (issue d'une ASI6200) en moins de 2 secondes ! Empilement et dynamique Quand on empile 4 fois plus d'images, on obtient 1 bit de dynamique en plus. Ainsi on gagne 2 bits pour 16 images empilées, 3 bits pour 64, 4 bits pour 256 images, etc.. Il est intéressant de connaître cette notion, car si on perd 2 bits (ou 2 stops) en montant de 400 à 800 ISO par exemple, alors il faudra empiler 16 fois plus d'images à 800 ISO pour avoir la même dynamique qu'à 400 ISO. De même, avec une caméra 12 bits on devra empiler 16 fois plus d'images qu'une caméra 14 bits pour obtenir la même dynamique, et 256 fois plus qu'une caméra 16 bits ! Une grande dynamique d'image permet de faire ressortir les faibles extensions sans cramer le cœur d'une galaxie par exemple, mais aussi d'obtenir des dégradés de gris ou de couleurs plus riches. Comment analyser le graphe d'un capteur ? Nous allons d'abord voir les différentes notions qui vont nous permettre d'analyser correctement et simplement (sans trop de formules compliquées) les différentes valeurs dans les graphes mis à disposition des constructeurs. Pour cela nous allons avoir besoin de connaître le fonctionnement d'une caméra ou d'un APN. FW : Full Well Un capteur CMOS contient un certain nombre de pixels, composés de puits de potentiel qui vont, comme un entonnoir qui recueille de l'eau de pluie, recueillir les photons qui arrivent sur le capteur, les transformer en électrons, et les convertir en unités numériques (ADU) à l'aide d'un convertisseur Analogique/Digital (ADC). Ces entonnoirs ne sont pas infinis, c'est à dire que quand l'entonnoir déborde, le pixel est dit "saturé". La capacité de ces entonnoirs à photons est donnée par le premier graphe, à savoir le FW ou Full Well, ou encore la capacité des puits de potentiel des pixels. Une fois les électrons convertis numériquement, nous obtenons une valeur en ADU. Le convertisseur (ADC) est généralement donné sur un nombre de bits, entre 8 et 16 avec une capacité en ADU entre 256 (8 bits) et 65536 (16 bits). GAIN Le second graphe nous donne généralement le GAIN, à savoir combien d'électrons sont convertis en ADU pour un gain donné. GAIN et gain ne sont donc pas la même chose. le GAIN s'exprime en électrons par ADU (e-/ADU) alors que le gain n'est qu'une amplification du signal reçu (de la même façon qu'on retrouve les ISO sur les APN) et s'exprime en décibels (échelle 0.1dB sur les graphes). Ainsi pour une amplification donnée de xx décibels, le GAIN en électron par ADU évoluera. Une valeur intéressante de ce graphe du GAIN se situe quand 1 électron = 1 ADU, on appelle ceci le gain unitaire et c'est généralement la valeur qu'on va utiliser le plus souvent pour faire nos images, avec un bon compromis entre le bruit et la dynamique. DR : Dynamic Range Le 3ème graphe va nous montrer la courbe de la dynamique du capteur (DR ou dynamic Range) en nombre de stops (ou en bits), comparable à un APN. Cette dynamique est maximale au gain 0 et va décroître régulièrement si on monte le gain. Une dynamique de 16 bits va nous permettre d'avoir 65536 niveaux de gris ou de couleurs sur chaque pixel, quand une dynamique de 8 bits ne nous donnera plus que 256 niveaux de gris ou de couleurs possibles. Read Noise Enfin le dernier graphe nous donnera le bruit de lecture de la caméra, ou le Read Noise, en électrons. Le bruit de lecture dépend du capteur mais aussi du gain utilisé. Plus le gain est élevé, plus le bruit de lecture va baisser dans une certaine mesure pour finir par stagner. Prenons maintenant 2 exemples concrets et analysons-les. EXEMPLE 1 : ASI183MM Comment analyser cette caméra ? Tout d'abord nous voyons dans le premier graphe, que la capacité des puits de potentiels est de 15.000 électrons environ à gain 0. Pour convertir ces 15.000 électrons en ADU au gain 0 on voit sur le second graphe que le GAIN est de 3.6 environ. 3.6 = 15.000 / ADU donc ADU = 15.000 / 3.6 ce qui nous donne environ 4166 ADU pour 15.000 électrons. En numérique, la valeur la plus proche de 4166 est 4096, soit 2 puissance 12 en binaire ou encore 12 bits. Il est donc inutile d'utiliser un ADC supérieur à 12 bits avec cette caméra, puisque les puits de potentiel ne vont que jusqu'à 4096 ADU. Sur le second graphe, on voit que le gain unitaire (pour rappel l'endroit sur le graphe où 1 électron = 1 ADU) se situe au gain 120 (soit 12dB d'amplification).* A ce gain, la dynamique est de 11 bits environ et le bruit de lecture a bien chûté de 3.0e- à environ 2.2e-. C'est à ce gain qu'on fera la plupart de nos images. Travailler à un gain inférieur nous donnera une plus grande capacité des puits de potentiel, donc un risque de saturation moins élevé. Travailler à un gain supérieur nous donnera un bruit de lecture plus faible, mais une dynamique plus faible et une saturation qui arrivera plus rapidement. * Sur d'autres graphes ou mesures réalisées, on note un gain unitaire de 111 et non pas 120. Sur l'ASiair par exemple, ce gain unitaire est bien paramétré à 111. A noter que plus on monte le gain plus on réduit la dynamique du capteur. On voit que la courbe du bruit de lecture s'infléchit vers 200 de gain et le bruit ne descend plus beaucoup ensuite. A 300 de gain (soit 30dB d’amplification !), on n'a plus que 8 bits de dynamique pour 1.5e- de bruit de lecture, et il ne reste plus qu'une capacité de 400 électrons dans les puits de potentiel, la saturation des pixels intervient très rapidement. Monter le gain sur ce type de capteur peut toutefois être intéressant quand on travaille en narrowband (avec filtres SHO) car la perte de lumière due aux filtres est importante et les temps de pose unitaires deviennent très longs. Pour réduire ce temps de pose à des valeurs acceptables, on augmente alors le gain. Cela permet également de limiter l'ampglow de ce capteur (l'électroluminescence sur le côté du capteur) qui devient très difficile à retirer après 5 minutes de pose. EXEMPLE 2 : ASI2600MC Comment analyser cette caméra ? On voit dans le premier graphe que la capacité des puits de potentiel est bien plus élevée sur cette caméra que l'ASI183 du dessus. A gain 0, elle est de 50.000 électrons. Ce qui veut dire qu'elle saturera nettement moins rapidement, permettant une bonne dynamique sur les objets à fort écart de luminosité (M42, M31, etc..). Pour convertir ces 50.000 électrons en ADU au gain 0, le GAIN du second graphe est de 0.8 environ. Ce qui nous donne 50.000 / 0.8 = 62500 ADU environ. Il nous faudra cette fois un ADC de 16 bits (65536 étant la valeur la plus proche en numérique). Sur ce capteur, on voit une chute rapide du bruit de lecture qui survient à gain 100 (10dB d'amplification). Cette chute s'explique car à ce gain de 100 le capteur déclenche son boost d'ampli et passe en mode HCG (High Conversion Gain). Cet ampli va booster le gain du capteur avec pour conséquence un bruit fortement réduit tout en conservant la dynamique d'origine. Ceci est assez révolutionnaire et typique chez Sony depuis le réputé A7S qui déclenche son mode HCG à partir de 2000 ISO. Sur ce type de capteur, on ne peut pas parler de gain unitaire puisque le GAIN démarre seulement à 0.8, mais on prend alors le gain de déclenchement du mode HCG, à savoir 100 sur ce capteur. On continue l'analyse et on voit ensuite que le bruit de lecture ne descend plus au-delà du gain 100. Il est donc inutile de dépasser le gain 100 puisqu'on baisserait alors la dynamique du capteur sans réduire le bruit. Si un APN était équipé de ce capteur, on dit alors qu'il devient ISOLess à partir de l'ISO correspondant au déclenchement du mode HCG. Pour revenir au Sony A7S, il est donc particulièrement intéressant de travailler à 2000ISO mais monter plus haut en ISO ne fera rien gagner, au contraire, on perdra en dynamique. Sur ce capteur IMX571 de l'ASI2600MC, on n'a finalement que 2 gains de travail : 0 dans les cas où limiter la saturation est importante (photométrie par exemple, ou conserver la couleur des étoiles brillantes), et 100 pour tout le reste.27 points
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Cycle de Céphée - Tome 2 UN DOMAINE TOURMENTÉ (Mosaïque FSQ106 - ASI6200) Si vous n'avez pas lu les précédents chapitres, voici les liens vers le début de ce récit : Chapt : 1 et 2 Chapt : 3 et 4 CHAPITRE 5 : CHAOS ET HARMONIE Le spectacle qu’offrait cette vue large du domaine éveillait autant d’angoisse que d’apaisement. La sérénité et le tourment s’entremêlaient sur ces terres, comme s’ils coexistaient depuis toujours, dépendant l’un de l’autre. Il était maintenant aisé de comprendre la quiétude de l’Œil de Cephée, lui qui voyait tout, était en mesure de comprendre, ce qui deviendrait bientôt pour nous une évidence. Ce paysage était régit par Le Chaos et L’Harmonie. L’Oeil demeurait indiffèrent devant la menace de cette Grande Vague, il savait que lorsqu’elle arriverait, ils échangeraient leurs tourments et leurs sérénités, dans la danse orchestrée par la houle. A toute échelle de temps et d’espace, le Chaos et l’Harmonie cimentaient cet univers ondoyant. Les Fantômes, volaient comme des vagues à travers d’autres vagues, Ghyubuldagian lui-même était un monde de flots niché sur une grande marée sombre. Elles étaient présentes partout, tout le temps, dans une infinie fractale, nous réalisions alors la réalité. Tous ce monde nichait probablement lui aussi sur la crête d’une Vague encore plus grande, qu’il nous était impossible d’imaginer… CLIQUER SUR L'IMAGE POUR ACCEDER A LA FULL : Afin de mieux rendre compte des proportions des objets dans leur environnement, voici un rappel des crops correspondants aux précédents chapitres : 1- VDB141 et CB230 2 - Gyulbudaghian et HH-215 3- LBN 468 4 - NGC7023 EPILOGUE Revenons à des sujet plus terre à terre après ce long voyage, voici les détails techniques de cette mosaïque. Il s’agit d’une composition de 3 panneaux, couvrant un champ de 7° par 3.9°. L’échantillonnage résultant est de 0.91 arc/sec pour une image de 360 Mpxl (j’ai à nouveau été bridé par le format tiff et son poids de fichier maximal). Les acquisitions ont été réalisées en itinérance, principalement à Valdrome, en Seine et Marne (sous un bon ciel pour la région parisienne), mais aussi en Espagne durant un séjour entre astro-copains. Matériel : AP Mach1 - FSQ106 Edx4 – Camera ASI 6200MM - Filtres Astrodon LRVB Temps de poses : 13h de luminance et 1h par couche couleur par panneau, soit un total de 48h environ, réparties sur 11 nuits. Traitement effectué sur : Pixinsight, AstroPixelProcessor, et Photoshop Encore un grand merci pour votre lecture, Et à bientôt pour de nouvelles aventures ^^. Malik27 points
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Bonjour tout le monde, nous sommes fiers de vous présenter notre premier projet de groupe. Nous avons pris du temps à réfléchir sur la cible, finalement le choix est tombé sur WR134, une belle nébuleuse étendue dans le Cygne Je vous mets la full ici et les explications sur Astrobin : https://www.astrobin.com/d8onv3/ J'espère que l'image vous plaira ! Axel26 points
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Bonjour, Pour faire dans l'originalité en ce jour d'éclipse solaire totale, je viens ici vous poster quelques photographies Après un vol Paris-Houston, j'avais prévu (plan A) de me rendre a Uvalde à environ 500km à l'ouest de Houston. Au vu de la météo au Texas, le plan A a été abandonné et un plan B trouvé à l'arrache par un copain du club, à savoir Conway dans l'Arkansas, à 700 km de Houston Après un long trajet de nuit et en commençant la journée avec un gros deficit de sommeil, la meteo sur Conway est bonne, un léger voile de haute altitude, qui s'est montré très discret, se dissipant un peu avant la totalité. Le matériel: APN Canon 80D, objectif 70-300 utilisé à 300mm, filtre astro solar pour les phases partielles, suivi motorisé avec une StarAdventurer sur trépied photo léger. En vrac, sans traitement (autre que la conversion RAW vers JPEG et la reduction de 600x4000 à 1500x1000 pour réduire le poids des images) Vous noterez un gros lens flare (arc bleuté) sur certaines photos EDIT: ajout des informations sur l'heure de prise de vue et sur les paramètres d'exposition EDIT: ajout en fin de post de 3 nouvelles photos dont une avec détails sur les éruptions EDIT 2: ajout d'une animation video en fin de post EDIT 3: 20/04/2024: ajout de montages avec les différentes étapes de l'éclipse en fin de post UTC 18:50:56 ISO100, f/16, 1/100s UTC 18:51:04 ISO100, f/11, 1/25s UTC 18:51:05 ISO100, f/16, 1/400s UTC 18:51:08 ISO 100, f/8, 1/1600s UTC 18:51:28 ISO400, f/16, 1/2s UTC 18:53:10 ISO100, f/8, 1/15s UTC 18:54:40 ISO100, f/16, 1/4s UTC 18:54:44 ISO100, f16, 1/250s UTC 18:55:07 ISO100, f/16, 1/100s Une dernière photo, avec traitement, composition HDR de 6 poses allant de 1/250s à 1/2s Il y en a d'autres, mais cela attendra mon retour en France, maintenant les vacances commencent, je vais pouvoir rattraper le sommeil en retard... EDIT: ajout de 3 nouvelles photos dont une avec détails sur les éruptions UTC 18:51:01 ISO100, f/16, 1/200s @roger15 désolé pour le premier diamant, je n'ai pas mieux que celle ci dessous, il aurait fallu en prendre une autre (avec la même exposition) juste après, sauf que celles que j'ai prises après je visais les grains de Baily... UTC 18:54:58 ISO100, f8, 1/1000s crop de l'image ci dessus pour le détail des protubérances EDIT2: ajout d'une petite animation format GIF Attention: les proportions des durées de chaque phase ne sont pas respectées: - Ici on a 50 images pour chacune des phases partielles croissantes et décroissantes, et 25 images pour la totalité (donc la totalité semble faire 20% de la durée de l'animation). - Dans la réalité, chacune des phase partielle durait plus d'une heure et la phase de totalité seulement 3min56sec sur mon lieu d'observation (donc pas du tout 20% de l'observation totale) La video est un peu grosse, désolé pour ceux qui ont un faible débit internet. EDIT 3: quelques montages Bon ciel a tous, cordialement, Stéphane26 points
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Cycle de Céphée - Tome 2 UN DOMAINE TOURMENTÉ (Mosaïque FSQ106 - ASI6200) Il y a de cela deux ans, Céphée m'ouvrait les portes de son royaume, me laissant capturer ses trésors, que je vous présentais dans : Les Joyaux de Céphée À l'époque, je n’imaginais pas que cette première mosaïque serait le point de départ d'une si longue quête. Aujourd'hui, elle constitue le premier volet d'un cycle que j’ai poursuivis dès la saison suivante. Aussi j’ai pensé que le thème du roman de science-fiction serait une judicieuse manière de relier ces images. Alors comme pour tout bon roman, j’ai façonné la présentation de cette image comme un récit, que je vous invite à explorer en cinq chapitres, au cours desquels l'énigme et l'émerveillement se dévoileront peu à peu… PROLOGUE Après nous avoir permis d'admirer ses Joyaux, Céphée nous convie, pour cette suite, à une excursion au cœur d'une contrée de son vaste domaine. Deux ans de périple le long de son bras, nous ont menés dans une région traversée par la Voie lactée, obscure et angoissante. Elle est peuplée d'objets qui semblent osciller perpétuellement entre ombre et lumière, créant une atmosphère pesante et oppressante. Ce second volet du récit se déroule dans un paysage brumeux et tourmenté que j'ai tenté d'illuminer à travers mon instrument, révélant des secrets qui, une fois dévoilés, pourraient nous hanter pour l'éternité. CHAPITRE 1 : PREMIERE RENCONTRE Nos premiers pas nous amènent à la rencontre d’une horde spectrale, menée par une figure que tout le monde connaît sous le nom du Fantôme de Céphée. Bien que souvent évoqué seul, il est aisé d'apercevoir à travers la brume, le cortège qui erre en ces terres. Les sillages laissés par cette lugubre troupe nous laissent presque deviner leur progression, une poursuite cosmique dans un chaos marécageux. Leurs trainées semblent chuchoter d'anciens secrets, tandis que les étoiles elles-mêmes feignent de se cacher, craignant de révéler les mystères qui se jouent ici... CHRONIQUES DU SAVOIR Globule Blanc Les Globules de Bok sont ces nombreuses petites taches noires que l’on peut observer dans les grands complexes nébuleux. Constitués de gaz et de poussière, leur densité élevée leur confère une teinte tres sombre et opaque, créant un contraste qui leur donne souvent l’air de flotter dans leur environnement. Ces objets sont des régions de formation stellaire, dans lesquelles naissent les protoétoiles. Celui qui nous intéresse dans cette région se cache dans la partie haute du Fantôme, au-dessus de VDB-141, une zone lumineuse de quelques secondes d’arc de diamètre. Catalogué CB230 (Clemens & Barvainis catalog of Bok globules, 1988), ce globule a fait l’objet d’études approfondies, dont l’enquête s'est notamment penchée sur la protoétoile CB230-A qu’il abrite, ainsi que sur le jet de Fe II qui lui est associé. L’objectif de ces études était de mieux comprendre les interactions entre les étoiles naissantes et leur milieu environnant. De par son stade d’évolution, et considérée comme un Jeune Objet Stellaire (YSO), cette protoétoile de faible masse en accrétion, émet dans l’infrarouge proche et moyen. Les relevés laissent également entrevoir la possibilité que deux noyaux tres proches (CB230-B1,B2) pourraient constituer un système triple avec la protoétoile principale CB230-A. Voici quelques figures de cette région relevée à travers le Telescopio Nazionale Galileo de 3.58 mètres à La Palma, capturées par le spectromètre NICS. Résultats des observations TNG/NICS de CB230 de l’émission H2 et [Fe II] (incluant l’émission continue) : Au centre, un zoom sur les objets détectés dans H2 au cœur de CB230, les contours permettent de mieux souligner l’émission la plus intense. La protoétoile est indiquée par A. À gauche, un gros plan du plus petit objet d'émission, qui contient clairement deux sources (B1 et B2). Le panneau de droite montre l'émission [Fe II] profilée (incluant toujours le continuum). Une nette différence est observée dans l'émission diffuse juste au nord de la protoétoile, par rapport à l'image H2 (panneau central) ; c'est la signature d'un jet. Un gros plan sur cette dernière figure, la soustraction du continuum permet de mettre en évidence les jets et les nœuds k1 et k2 dans CB230. CHAPITRE 2 : HARO SUR LE MARAIS Gyulbudaghian ! Voici le nom par lequel cet objet se présente à nous, nous souhaitant la bienvenue sur ces terres, et exhibant fièrement sa robe luminescente. Plus tard, nous découvrirons sa véritable nature, qu'il dissimule sous cette enveloppe fascinante en forme de boucle laiteuse. Il semble manifestement ravi de notre présence, nous indiquant la chance que nous avons de pouvoir le contempler. Il admet avoir croisé occasionnellement des visiteurs, mais il semble que c'est la première fois qu'il accueille quelqu'un durant une période si brillante. Apres nous avoir compté sa vie, à l’évidence tout aussi tourmentée que les étendues marécageuses qui l'entourent, il prit soudain un ton plus grave pour nous mettre en garde, nous exhortant à prendre nos distances pour mieux prendre conscience de la menace qui se profile dans la région. Gyulbudaghian, en faisait partie, mais il se trouvait impuissant face à cette réalité. Il y était lié par un destin inéluctable, et ne pouvait qu’observer l'inexorable avancée de cette menace, déferlant tranquillement à travers l'infini de l'espace. CHRONIQUES DU SAVOIR HH pour Herbig Haro La nébuleuse découverte par l’astronome Armen Gyulbudaghian est la partie lumineuse de forme triangulaire, au centre de l’image, d’où la boucle de matière semble jaillir. On lui associe l’étoile PV Cephei et l’objet de Herbig Haro HH-215. Les objets de herbig Haro, sont des émissions de gaz et de poussières se produisant lorsque de jeunes étoiles, éjectent de la matière à grande vitesse. Ils se forment lorsque ces jets de matière rentrent en collision avec le gaz et la poussière environnants. Ces régions de choc émettent de la lumière visible, de l'infrarouge et d'autres longueurs d'onde du spectre. Sur cette image nous pouvons distinguer l’etoile PV Cephei ainsi que les deux jets bipolaires caractéristiques des objets de Herbig Haro, On remarque que le jet nord, celui se dirigeant dans le sens de la boucle, est bien brillant, tandis que le jet sud, est obscurci par une nébuleuse sombre, lui donnant ainsi une apparence moins lumineuse. Cependant, la caractéristique la plus remarquable de cette nébuleuse est ailleurs. Gyulbudaghian et son objet de Herbig Haro, se distinguent par leur évolution dans une échelle de temps inhabituelle, pour les observateurs du ciel profond. Leur luminosité peut changer sur une période de plusieurs mois. Par conséquent, selon le moment ou les astronomes observent cette fascinante nébuleuse, ils peuvent la percevoir tres brillante ou quasiment insaisissable ! Pour illustrer cette particularité, voici une planche d’images de cet objet prises sur une période de plusieurs mois, puis pour finir une animation réalisée par Chris Deforeit, retraçant son évolution sur 22 ans. GYULBUDAGHIAN.mp4 C'est ici que ces deux premiers chapitres prennent fin, en espérant qu'ils vous ont plu, merci pour votre lecture ! La suite du récit ici pour les chapitre 3 et 4 : Malik26 points
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Bonjour à tous, Avec un peu de retard, voici le retour du séjour que j’ai eu la chance de faire début février avec mon club astro le GAAC (62). Pour ceux que cela intéresserait, une revue trimestrielle réalisée par le club est consultable ici : https://www.astrogaac.fr/productions/le-journal/les-numeros-61-a-70 C’est un numéro spécial « aurores » avec notamment un article sur le matériel vestimentaire/photo à prévoir pour ce type de voyage. Nous avons passé l’essentiel du séjour à Abisko, une petite localité de 85 habitants au nord de la Suède et proche de la frontière norvégienne. Abisko est situé dans un parc national. Nous logeons un peu en dehors dans un complexe proposant un restaurant, des chambres d’hôtels et chalets individuels. Les chalets que nous avons réservé sont situés dans un cadre magnifique: Ils surplombent une forêt de boulots enneigés qui donne un peu plus loin sur les rives du Tornetrask, un immense lac gelé l’hiver, recouvert de neige et entouré de montagnes aux sommets arrondis. Mais passons à ce qui nous intéresse : les aurores ! Nous arrivons en début de séjour sous la grisaille et les chutes de neige avec une température assez douce pour la période (-6°). Durant le séjour, nous allons vite nous rendre compte que nous ne pouvons pas nous fier aux sites de prévisions météos et même aux sites de prévisions aurorales. Par chance, Abisko est équipée d’une webcam extérieure permettant la surveillance du ciel bien au chaud. Nous décidons de veiller à tour de rôle chaque nuit. 1ère nuit: Le ciel se dégage vers 1h du matin et la webcam montre dquelques lueurs verdâtre. Nous nous habillons et décidons de sortir. Nous décidons de descendre en bordure du lac et de réaliser quelques clichés dessus. Les aurores sont bien là (ou plutôt une arche aurorale de faible intensité). C'es ma première fois et j'en profite pour immortaliser la scène. Il y a pas mal de passages nuageux. Le ciel se couvrira définitivement vers 4h du matin nous obligeant à rentrer. 2ème nuit: le ciel, encore couvert à 21h, se dégage progressivement vers 23h. Nous nous préparons et à peine sortis du chalet, nous apercevons un immense filament auroral vertical (et ce malgré les lumières des chalets environnants!). Nous descendons rapidement dans la forêt vers des spots que nous avons repéré dans la journée: A peine arrivé c'est l'explosion durant 15 min environs! du vert, du rouge dans le ciel. Quelle montée d'adrénaline! des cris, des jurons fusent parmi nous! un véritable feu d'artifice. Il y en a partout et on en oublie de déclencher les appareils pour profiter du moment magique. C'est si intense que le paysage et la neige se couvrent de vert! Puis, le phénomène se calme mais il y aura encore des apparitions de plus faible intensité durant toute la nuit: 3ème nuit: Le ciel a été couvert une partie de la journée et comme la nuit précédente, il se dégage en début de soirée. L'aurore ne démarre jamais vraiment; rien à voir avec ce que nous avons vu la veille. Mais l'arche aurorale permet de faire des compositions sympas avec notamment de la glace qui prend la couleur de l'aurore! 4ème nuit: Sortie vers 22h avec des voiles assez présents; on retrouve un peu la touche "akira fujii" sur nos photos. Nous observons des piliers de lumière qui sont formés des lumière d'Abisko ou de véhicules passant sur la route. Ce phénomène est dû à des cristaux de glace en suspension dans l'air: 5ème nuit: Nous décidons de prendre la voiture et de faire 15 min de route plus au nord. Nous avons vu un spot sur le lac gelé qui devrait être bien sympa et nous changer de nos spots habituels. Le thermomètre de la voiture annonce -25°. On ne sera pas aussi bien protégé que dans la forêt du vent donc cela devrait piquer! (c'est notre sortie la plus fraiche avec un ressenti de -32°!) Une arche aurorale est bien présente et s'active de temps en temps; c'est superbe! 6ème et dernière nuit: Une arche aurorale est bien présente en début de soirée mais plus brillante et remuante que la veille! A l'extrémité de l'arche, il se passe des choses bien visibles à l'œil nu, avec des volutes qui grimpent jusqu'à 40° de hauteur. Le rouge est bien présent comme lors de la 2ème nuit. La nature nous gâte pour notre dernière nuit sur place: Toutes les images d'aurores ont été réalisées avec un canon 6d astrodon/objectif tt artisan 11 mm à fd2.8/objectif sigma art 20 mm à fd 1.4 sur trépied Vanguard. Malgré une activité calme du soleil durant le mois de février, nous avons eu à chaque sortie un phénomène à observer et la météo nous a été plutôt favorable! De superbes souvenirs et l'envie de repartir avant que l'activité solaire ne baisse. désolé pour ce post assez long, bon ciel à tous24 points
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Salut les astrams,😀 Nous continuons d’éponger notre retard de traitement et vous présentons cette magnifique bulle Wolf-Rayet qu’est Sharpless 2 -308. Elle est également connue sous le nom de « nébuleuse de la Tête de Dauphin », située dans la constellation du Grand Chien (Canis Major). Sa silhouette rappelle la forme d'une tête de dauphin, et doit cette apparence captivante à une étoile massive, BD+60 2522 ou EZ Canis Majoris, qui est une étoile de type Wolf-Rayet. Cette classe d'étoiles massives est connue pour son rayonnement ultraviolet intense et ses vents stellaires puissants, qui éjectent d'énormes quantités de matière dans l'espace environnant créant ainsi une gigantesque bulle. Située à une distance estimée de 5 200 années-lumière de la Terre, SH2-308 a une envergure d'environ 60 années-lumière. L’image a été réalisée en HOO – RVB. La dominante bleue est liée à la présence d’oxygène ionisé, l’hydrogène est lui identifiable par sa teinte rouge. Un peu plus de 68 heures de pose ont été nécessaires pour obtenir cette image. Les détails d’acquisition sont dans le tableau ci-dessous. Comme toujours nous vous conseillons d’aller voir la « full » sur Astrobin : https://www.astrobin.com/full/4pc8fh/0/ En espérant qu’elle vous plaira !😉 Marian, Jean-Mi, Lolo, Gégé et Dave24 points
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Hello ! Je vous partage mon premier vrai projet LRGB avec une touche de HA. Pris avec un 130PDS, ZWO 533MM PRO et des filtres Antlia, le tout depuis la banlieue lyonnaise. Au total 29h de poses reparties sur 4 nuits dont 19h de luminance. Merci aux membres de ce forum qui m'ont bien aidés à régler mes problèmes de flats sur ma Luminance et qui m'ont permis de réaliser cette image sereinement23 points
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Hello, après 10 mois d'hibernation, le Doctelescope 460mm reprend du service pour la saison 2024 planétaire 😅! Première cible : Saturne, qui ne m'avait pas du tout réussie l'année dernière! J'avais peur d'avoir des ratés depuis ce temps. Hormis le focuser Sensosesto 2 qui ne trouvait pas le bon port COM où je suis passé par la commande virtuelle du smartphone, tout s'est bien passé! Collimation en 2 min au laser Howie Glatter + TUBLUG comme d'hab, d'une précision redoutable pour un gain de temps maximal, comme le montre Téthys ci-dessous sur une brute avec curseurs poussés à fond : Le résultat final avec Téthys en haut à droite 😊: https://www.astrobin.com/jp4orv/F/ Full ici : https://www.astrobin.com/full/jp4orv/F/?mod=&real= Infos : Saturne / Altitude 32° / Seeing 4/5 / 06-08-2024 05:01 heure locale (15min) Doctelescope 18’’ F3.8 miroirs Ostahowski Quartz ZWO ASI676MC pour la couleur & ASI678MM pour la luminance / APM Coma. ED barlow @ 3,57x / GREATSTAR ADC AS!3, ASTRA image, Winjupos (8 images : 7 L et 1 Sloan r'), Astrosurface, Photoshop CS, V3.0 Bon ciel et à la prochaine !23 points
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Ce post de Tazdevil ne pouvait pas me laisser sans réagir ! J'avais déjà une image cadrée serrée avec mon ancienne conf ccd, mais j'ai tout repris avec ma nouvelle 2600 sur la fsq85. Il y a 4 h en Ha, autant en O3 + quelques poses RGB pour les étoiles Siril, Graxpert,PS522 points
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Les occultations d’étoiles par les astéroïdes est une discipline des sciences participatives à laquelle j’aimerai beaucoup m’adonner plus régulièrement. Cependant, les deux premières tentatives, Eurybate et 1998WO6, se sont soldées par des échecs dus à de mauvaises conditions météo. Certains astropotes de mon association AG33 sont déjà plus expérimentés que moi et j’espère en apprendre à leur contact. Voilà que Joël repère l’alerte sur l’astéroïde (1127) Mimi qui doit occulter une étoile de magnitude 13 dans la constellation des Gémeaux le jeudi 26 février 2025. Il est partant, ainsi que Denis et moi. Mais aucun de nous trois n’étant très aguerris, nous glanons des infos. On remarque que la centralité de l’occultation passe tout à côté de la Ferme de l’Argenté à Allons. On connait bien les propriétaires. On pourra leur demander de nous accueillir si besoin. Joël obtient par mail une position (chord ou corde) par l’astronome professionnel qui organise la collaboration. Il doit être à 40 km à l’ouest de la centralité avec une marge d’erreur de 500 m. On oublie donc Allons. Grâce à Google Earth, Denis calcule plusieurs positions possibles au dessus de Langon : soit le Domaine de Malagar, soit le Moulin de Cussol. Nous connaissons bien ces deux sites. Je relève les valeurs sur la carte de GaïaMoons et les envoie à Joël. Au final, ce sera le moulin de Cussol sur les hauteurs de Langon en Gironde. Nous nous installons au pied du moulin. A ce moment-là, le ciel est bien dégagé au nord et à l’est. Mais quand nous sommes enfin prêts, les nuages reviennent en force. Chara, notre chienne, décide d’aller explorer les environs. Une promeneuse passe par là… la chienne, la voyant de dos, pense me reconnaitre et la suit. A presque 16 ans, elle devient dure de la feuille et il me faut courir pour la rattraper et lui faire comprendre son erreur. C’est toute essoufflée que je retrouve les garçons quelques minutes après. Il ne fait pas chaud et un petit vent glacial souffle doucement. Peut-être sera-t-il notre allié quand il s’agira de nettoyer le ciel ? Le temps de manger un pique-nique à l’abri du coffre de la voiture et, effectivement, le vent dégage le ciel, révélant les étoiles. Alors que Joël et Denis peaufinent la mise en station et vérifient que les logiciels marchent bien, je m’amuse à imager quelques constellations circumpolaires. . . Mais l’heure s’avance et je rejoins mes camarades pour voir la manœuvre opéré par Joël. Stupeur, un logiciel ne marche pas comme il devrait. Joël appelle LostFred. Ce dernier est en vacances mais est aussi au courant de notre tentative et reste disponible. Il reconnait le problème : il suffisait de cocher le mode « Administrateur » pour que ça fonctionne. Et nous revoilà livrés à nous-mêmes devant l’ordinateur de Joël. On arrive ensemble à repérer dans le champ céleste l’étoile de magnitude 12,9 qui doit être occultée. Joël la centre sur son écran grâce au système de « Plate Solving » mettant en œuvre une comparaison du champ pris par la caméra avec une base de données stellaire embarquée sur le PC. Le Logiciel gère ce système en pilotant la monture de façon à positionner les coordonnées de l’étoile concernée au centre de l’écran. La synchronisation de l’ordinateur par rapport à une horloge de référence doit être au plus près de sa valeur pour l’ensemble des observateurs permettant ainsi d’effectuer par le calcul l’étude de l’occultation. Un grand merci à Fred Denjean pour son développement d’une Time Box basée sur la synchronisation du PC dans un premier temps via des serveurs NTP puis par la réception des signaux horaires GPS. Un coup d’œil au ciel pour remarquer qu’il reste parfaitement dégagé… parfait ! Ensuite viennent les réglages concernant la vitesse acquisition. Il faudrait être à 200 ms et nous sommes beaucoup trop haut dans la valeur. Joël nous dit que s’il diminue, les étoiles s’effacent. Je lui propose de diminuer progressivement et d’attendre que les étoiles réapparaissent… ça marche ! Un coup d’œil à l’horloge, ça va, on est large. Joël prend le temps de baisser la valeur à 500 ms, ce qui est bien. Il est 20h30… on est prêts. Selon les calculs de Joël, le film doit démarrer à 20h33m06s et on l’arrêtera à 20h35m06s. Voilà l’étoile qu’il faut surveiller : Joël lance l’acquisition et nos yeux ne décollent plus de l’écran. Et là, le temps d’un soupir, on voit l’étoile s’affadir très nettement. Elle ne s’éteint pas mais baisse tellement d’intensité, que le doute n’est pas permis : un objet est bien passé devant. Yes ! Nous l’avons eu, et bien eu ! Le compteur du film continue à défiler et Joël finit par l’arrêter à l’heure dite. Cet instant si bref agit comme une étincelle en nous… fugace mais tellement satisfaisante. Le froid, le vent et les petites contrariétés du début sont vite oubliés. Il ne reste plus qu’à ranger le matériel dans le coffre de la voiture. La voiture manque de ne pas partir… les pneus sont un peu embourbés là où nous étions garés. Mais les talents de chauffeur de Denis ont permis de dégagé la voiture sans avoir à pousser. Sur le chemin du retour, je repense à la soirée j’ai pu participer et voir ma première occultation d’une étoile par un astéroïde. C’est vraiment trop MIMI !22 points
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Bonjour, Pour partager la réalisation mon dernier dobson 🙂 J'ai profité d'une "solde" chez M. Lockwood sur un mirroir de 24 pouce F3.3 "léger" de 21kg avec le secondaire. J'ai démarré la construction fin octobre. J'ai choisi d'utiliser des profilés Alu VSlot. Avant j'avais fait des dobsons en peuplier découpé au laser. Là c'était trop grand pour demander à mon artisan préféré de faire les découpes. Je voulais éviter les découpes au maximum et surtout pouvoir positionner comme je voulais les différentes pièces car j'avais fait des plans très généraux et pas vraiment précis pour les inserts. La réception des pièces découpées : J'ai acheté le bois chez Auprotec. Le gros avantage c'est qu'il peuvent découper des disques et qu'ils les envoient dans la chute de découpe. Aussi pour les tourillons et la base c'est parfaitement circulaire à l'extérieur. Et j'ai pu utiliser la chute de découpe des tourillons pour faire les coté du rocker ! J'ai aussi utlisé des pièces imprimées pour le support du secondaire et les cales lattéralles du primaire. J'ai utilisé du PTEG+Carbone. J'ai eu beaucoup de déchets avant d'y arriver. Et à la fin j'ai du acheter une autre imprimante : une creality CR 10 S Pro. Elle est parfaite. Il faut une buze de 0.6 et chauffer à 250. J'ai imprimé aussi un secondaire à la bonne taille pour faire tout le système de support du secondaire. Ca m'a permit aussi de centrer le PO au secondaire à une erreur pronfeur près qui m'a obligé de décoller les supports lattéraux une fois vernis et collés... Le barillet est un 18 points. Il a été renforcé avec des triangles de carbone aux jonctions. La collimation se fait par le bas avec une une rotule en bout J'ai usiné au tour les cones des tubes et les diverses vis moletées. J'ai utilisé une tige filetée aux deux bouts en titane (utilisé pour les roues de moto) comme axe pour le secondaire pour réduire le poids. Elle est vissée/collé dans le support du secondaire et bloqué par le dessus par une vis molettée creuse. J'ai piquée l'idée à Franck Grière. C'est pas parfait car le secondaire est lourd et tourne un peu à la collimation. Mais une fois les 4 vis micrométriques callées ca bouge plus. Une fois bien avancé avec les encoders. J'ai fait au plus simple avec les tourillons : un demi cercle. C'est bien trop grand, plus lourd mais ca permet d'utiliser un profilé U alu qui étant en appuis sur les V des tubes carbone du coté rigidifie les tourillons en lattéral : Aucun flex. Et pour placer l'encoder Alt c'est simplissime. en plus les cables se cachent dans le U. L'arrière et le devant J'ai suivi les conseils de M. Lockwood pour le correcteur de Coma et j'ai pris un SIP que j'ai trouvé d"occasion. Ca m'a permit de viser une roue à filtre en sortie. Je trouve que c'est esthétique et très pratique. Le dobson doit peser autour de 55kg en ordre de marche et sans les roues. il doit bien y avoir 5kg de vis et boulons.... Sur le ciel ca fait un vraiment gros changement....Le mirroir est nickel. Et il n'y a aucun astigmatisme. Reste maintenant les finitions 🙂 Cyrille22 points
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Bonsoir, Ce 18 février 2023, l'avais planifié avec l'application PhotoPills, ma session pour photographier le Soleil derrière le Pic du Midi de Bigorre où se situe l'observatoire astronomique. J'étais à 76km du Pic du Midi pour imager l'évènement. Les conditions météo étaient idéales pour relever ce challenge. Fait pu faire un time lapse de ce beau coucher de Soleil avec l'observatoire astronomique en ombre chinoise : Bon ciel à tous !22 points
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Ce n'est pas un choix car mon matos est effectivement "vieille école" FSQ première version Moravian G 4000 mono détails sur les acquisitions et version NB sur astrobin voici donc la tête de cheval en un peu plus de 4 heures de poses je pense que ce sera ma dernière image à la moravian car je vais la vendre pour passer à un capteur plus grand Franchement, jusqu'alors, c'est ma meilleure caméra : celle qui se fait oublier edit----- pour ceux qui l'ont demandé, voici la version avec étoiles et puisque que personne ne l'a demandée, la version h-a seule , en NB21 points
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Voici une mosaic en 3 panneau de la voie lacté le 29-30 Octobre. Simplement prise avec mon apn standard, non defiltré et in objectif a F2 sur star adventurer Environ une heure par plan. celui du bas estdans la pollution lumineuse, ce qui explique les difference de gradiant / lumiere et densité d'etoiles. La comete etait encore la. Ca va de M16 (tout en bas en rose) a North America, et il doit y avoir un million d'etoile sur cette image. Je l'ai pris en 2-3h pendant que le telescope tournait tout seul.21 points
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Salut, ça se passait ici, un 150/750 converti en truss tube désaluminé. et aujourd'hui gros coup de chance : une éclaircie vers 13H, avec quand même un léger voile d'altitude, une turbu bien présente, et de gros nuages qui ont traversé le ciel, mais j'ai quand même eu droit à quelques dizaines de minutes pour tester le newton. Ce n'était donc pas les conditions de rêve, mais on va pas faire la fine bouche voilà donc le bestiaux au boulot (qu'est-ce que c'est pratique de voir l'ombre du secondaire sur le primaire....) et l'unique photo faite ce jour, 5 images retenues sur quasi 500. vous remarquerez que j'ai pas fait de flat...21 points
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Salut à tous ! Voici le 3eme objet de notre team Northern France Remote (NFR) : SH2-224 en version HOO-RVB Il s'agit d'un rémanent de supernova dans la constellation du Cocher, un objet similaire aux dentelles du Cygne mais bien bien plus diffus. La réalisation de cet objet aura été difficile a plus d'un titre : le signal est extrêmement diffus a la fois en H et en O et il aura fallu 80h cumulées pour atteindre ce niveau de signal. De plus, la météo en janvier aura été capricieuse, même en Espagne, ralentissant la progression de l'image ! C'est clairement un objet exotique qui aurait été impossible à faire dans le nord, surtout avec l'hiver que l'on a eu! Le screen d'une brute de 5 min en H autostrech: Idem en O: L'image: Côté exifs : Askar 107PHQ / Monture Eq6R, Asi2600MM, filtre Antlia HORVB 42h de H / 38h de O /3h de RVB Lieu: Pixelskies (Espagne) L'image en version plus grande ici: https://www.astrobin.com/k7ylip/ Bon ciel à tous, Julien et Mickael21 points
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La longue queue de la comète du Diable (12P/ Pons - Brooks) Après des journées interminables de pluie et une couverture nuageuse constante, j'ai décidé de partir en direction de la Drôme Provençale, à la recherche d'un endroit avec un ciel sombre et un horizon ouest découvert. La difficulté de photographier cette comète réside dans le fait qu'elle est encore très basse sur l'horizon et risque donc d'être "noyée" par les lumières artificielles des villes. Au fur et à mesure que les jours passent et qu'elle se rapproche du soleil, elle sera de plus en plus basse. Alors j'ai décidé de partir, les prévisions météo dans la Drôme sont favorables. Je charge l'équipement dans la voiture et après deux heures de route je me retrouve à Rimon & Savel à plus de 1000m d'altitude . Je me tiens au coucher du soleil dans une prairie, où je monte mon tout mon équipement et j'attends avec impatience la nuit. Quelques moment après le coucher du soleil, je pointe la comète et je commence à shooter. Malgré quelques voiles d'altitude, je la distingue bien, elle est magnifique ! La comète Pons-Brooks se manifeste immédiatement avec une très longue queue, qui s'étend dans tout le champ de ma caméra ! Les comètes sont toujours des sujets fascinants, c'est peut-être le fait qu'elles sont des objets en mutation constante, même en quelques minutes vous pouvez remarquer le changement dans le ciel ou la variation dans la formation de la queue, ou peut-être que ce sera la signification évolutive qu'elles apportent avec elles, on dit que les molécules organiques et l'eau, composants nécessaires au développement de la vie sur terre, sont arrivés à travers certaines comètes qui ont impacté notre planète pendant sa formation. Le fait est que lorsqu'une comète passe, les photographes et les astrophotographes du monde entier lèvent les yeux pour essayer de capturer son passage. : Filtre Triband RVB Ultra Antlia : 38x90" : ZWO Asiair Plus : Askar FRA600 f/3.9 : ZWO ASI6200Mc Pro en mode ROI : iOptron GEM45 : ZWO ASI290MM Mini & guide scope Omegon 50mm : Siril - PixInsight - Photoshop : Rimon & Savel (26) : Bortle 2.8 : 13 mars 2024 La version full ici https://flic.kr/p/2pDuc4B21 points
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Bonjour à tous, Voici la seconde image de notre team Northern France Remote (NFR): Abell 6 et HFG1sont 2 nébuleuses planétaires très faibles qui, même sous le ciel exceptionnel Espagnol ont demandé près de 90h de pose. Il s'agit d'une version HO-HOO (RVB pour les étoiles). L'objectif était de faire ressortir la couche O3 sur l'image finale. En effet, les images de ces objets trouvées sur le net montraient que les auteurs avaient surtout mis l'accent sur la couche H. Nous avons donc réalisé un mix 50/50 concernant H et O pour la luminance. HFG1, la nébuleuse la plus importante présente une structure en arc de cercle bleuté, on y voit même une galaxie en arrière plan ! L'arc bleuté est plus marqué à l'opposé de la queue, dans le sens de déplacement de la nébuleuse, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'un front d'onde de choc de matière interagissant avec le milieu interstellaire. La seconde nébuleuse, Abell 6, plus fine, comporte des petites brillances au niveau des "pôles" et quelques irrégularités en son centre. Pour commencer, une brute de 5 min en H: Une brute de 5 min en O: L'image finale: Un crop sur HFG1: Un crop sur Abell 6: La full pour voir plus de détails et d'explications, c'est par ici : https://www.astrobin.com/30yo9o/ Côté exifs : Askar 107PHQ / Monture Eq6R, Asi2600MM, filtres Antlia HORVB 45h de H par brute de 5 min / 40h de O par brute de 5 min /60*60 sec par filtre R, V, B novembre/ décembre 2023 Traitement Pixinsight Bon ciel à tous, Julien Cadena et Mickael Coulon21 points
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Bonchour Bonchour ! J'avoue que j'en ai bavé pour celle là et je ne parle même pas du traitement. Et franchement la Nishimura je sais pas pourquoi on en parle partout, elle est vraiment trop basse, pas si lumineuse, dans quelques jours c'est même pas la peine de la tenter elle sera noyée dans l'aube, dommage. Peut-être aux jumelles ou télescope ça peu être sympa en fin de nuit. J'ai eu une fenêtre de moin d'une heure pour la shooter donc environ 29 minutes d'expo en tout avec A7s sur 80ED monté sur une AZEQ6. 116x15'' secondes si je dit pas de bêtises. Je chipote mais je suis content du résultat quand même hein hehe !21 points
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voyant que l'occultation se produisait un dimanche et n'était visible avant l'aube que depuis le sud du Portugal, j'ai préparé ça comme une éclipse de soleil, mis le C8 dans le sac à dos (ouf ça passe !), je me suis fait un week-end à visiter cette belle ville de Lisbonne et le dimanche matin, le time-lapse : Je me suis placé au sud de Lisbonne, pour avoir l'occultation rasante et pouvoir deviner la forme du côté sombre de la Lune en ombre chinoise : 400 séquences de 4s à traiter et recentrer une par une : j'ai cru que je n'arriverais pas au bout ! 😃21 points
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Bonsoir à tous, je suis rentré d'un séjour de 10 jours en Vendée avec quelques copains Météo très touristique : beau la journée mais nuageux la nuit Au final on a pu bénéficier de 3 nuits et demi seulement, toujours mieux que l'an dernier ceci dit (zéro nuit sur 10 jours...). Le setup est le même que dans la Creuse le mois précédent, à savoir : TOA150 + ASI2600MM + EFW + filtres ZWO 36mm, guidage avec OAG-L + ASI174 mini, le tout sur EM400 Temma2 et piloté par ASiair Plus : Puisqu'on me pose souvent la question : le poncho sur le trépied sert à protéger de l'humidité la batterie qui se trouve sur la tablette porte-acessoires, et également de la pluie puisque le setup reste en place 10 jours. L'ASiair est connecté à un CPL et l'autre CPL (qui lui est Wi-Fi) se trouve dans mon van. C'est la solution la plus rapide que j'ai trouvée, quand je n'ai pas de 220V sur le terrain alors j'utilise un extender Wi-Fi OPAL. Je vous présente une M51 prise sur 3 nuits, la L a été faite dans d'excellentes conditions, les RGB un peu moins avec beaucoup de passages nuageux. Au final j'ai conservé 4 heures de L avec une FWHM entre 1.6" et 1.85", et 1 heure pour chaque couche RGB, le tout en subs de 120s. Traitement Siril, BlurX + NoiseX sous Pix, finition sous CS5 avec recadrage de M51 pour mettre en valeur les 2 petites galaxies en haut à droite. Après pas mal de discussions sur Astrosurf quant au traitement, je me suis arrêté sur cette version soft calquée sur les conseils de JeffBax. Cliquez sur l'image pour obtenir la Full qui regorge de petites galaxies dans le fond de ciel : Gros plan : Et l'image annotée dans Pix, avec les quasars dont le plus faible atteint une magnitude de 22.32 :20 points
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Une belle nuit au Champ du Feu en Alsace ce 30 Mai qui m'a enfin permis de shooter cette belle région du ciel. Compliqué car malheureusement très basse. Samyang 135mm ouvert à F2.4 Zwo ASI 2600MC DUO Gain 100 Filtre L-Pro StarAdventurer GTi 61x120 secondes Traitement Pixinsight WBPP, suite RC Astro et Photoshop.20 points
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Bonjour à tous, Je vous partage ici une image de cette belle galaxie, pour laquelle j’ai tenté de faire ressortir au maximum ses structures en Ha. Le challenge était de révéler au mieux ses « bras anormaux » ! Anormaux oui, on les nomme de cette manière, car, contrairement aux bras spiraux traditionnels composés d'étoiles, Ces bras sont constitués de gaz chaud ionisé, et ils ne suivent pas la structure spirale habituelle de la galaxie, Ils sont en effet inclinés par rapport au plan galactique. Cette spécificité est due au trou noir supermassif au centre de M106, qui formant un disque d’accrétion, émet des jets de particules avec une inclinaison d’environ 30° par rapport au plan galactique. L’interaction de ces jets avec le disque galactique créer des ondes de choc et donne naissance aux bras anormaux que nous pouvons observer sur cette image. Je vous propose également une petite animation, permettant de mieux distinguer les structures « classiques » de cette galaxie spirale, de ses bras anormaux qui viennent l’embraser. ANIM M106.mp4 Les acquisitions ont été effectuées en nomade, avec une AP155 sur une AP900 et une ASI2600 pour le capteur, filtres Astrodon LRVBHa L : 30H RVB : 1H par couche Ha : 35H Vos retours sont les bienvenus ! Malik20 points
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Bonjour à tous, Je vous présente mon interprétation HOO de Abell 85 ( The Garlic Nebula). Ce rémanent de supernova est situé à environ 10000 années lumière dans la constellation de Cassiopée. Environ 50 heures de shoot ont été nécessaires, et le OIII en aurait mérité encore pas mal vu la faiblesse du signal présent un peu partout dans le champ. La nébuleuse sur la gauche est SH2-170. La full et les détails d'acquisition sur mon compte astrobin : https://www.astrobin.com/24cqkr/20 points
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Qu'est-ce que j'aime cette époque de l'année et la région du cygne quelque soit la focale ! C'est juste beau quelque soit l'endroit où on regarde... J'ai pointé ici sur NGC6871 un petit amas ouvert au milieu des nébulosités du cygne. On y voit la tulipe et un dauphin bleuté plonger 😌 4h30 en poses de 90s avec EDPH76, 2600 et L extreme en centre ville prétraitement Siril et finition Pix. Bonne plongée 🙂 Sam20 points
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Bpnsoir J'ai profité du beau ciel d'hier soir, 13 février, pour tirer un dernier portrait de la comète C2022 E3 ZTF qui passait alors entre Mars et Aldébaran. J'ai cadré très large pour que l'on puisse trouver plein d'objets sur l'image. Au menu donc : - la comète C/2022 E3 ZTF - la planète Mars - la Nébuleuse California - l'amas et nébuleuse des Pléïades - l'étoile Aldébaran - l'amas ouvert de l'Hyades (avec Aldebaran) - les amas NGC 1647 (la comète est dedans) et 1746 (en haut à gauche) - des nuages sombres Maintenant la comète s’éloigne jour après jour pour nous quitter définitivement puisque son passage à proximité du Soleil lui a donné la vitesse suffisante… un coup de Mars et ça repart ! Matériel : Canon EOS R6 mark II, objectif Sigma 70-200mm f/2.8 Sport, monture Astrotrac tt320, trépied Manfrotto 144B, pas de filtre Réglages : 1600 ISO, 138x60 s (sur 167 poses), f=70 mm, f/2.8 Logiciels : Siril et Photoshop Et avec l'identification des objets : Et voilà ! J'espère qu'elle vous plaira... A+ Fred20 points
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Télescope récupéré il y a 15 jours, et à force de patience quelques bons moments de seeing ont permis de faire la semaine dernière les premières images avec montage Halpha double stack télécentrique 🙂 Je les passe en couleur et mono (il en faut pour tous les goûts) mais pas de tons inversés (non je ne cèderai pas à cette mode où on ne reconnaît plus rien, na ! 😉) Photo de l'instrument à la fin, c'est donc un 300 mm à F/D 4 de seulement 15 kg (ultra léger mais ultra robuste), avec miroir primaire + ERF (juste devant le secondaire) traités Halpha + calcium K. Les essais en calcium viendront...quand le seeing sera suffisamment coopératif (pour info, la turbulence est de même intensité entre un 300 en calcium et un 550 en Halpha 😛)19 points
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Salut tout le monde, je suis parti avec mes potes habituels pour 10 jours en Creuse, dans le même gîte que l'an dernier. Ce séjour m'a permis de tester enfin la TOA150 échangée cet hiver contre mon APM130 (petit coucou à son nouveau papa !). Avec cet instrument l'idée c'est d'atteindre un échantillonnage de 0.70" pour des galaxies moyennes à faibles. La TOA150 est donnée pour une résolution de 3µ au centre du champ et 5µ au bord d'un 24x36 (avec le correcteur FL67), ça matche assez bien avec les pixels de l'ASI2600 mono. Les conditions météo ont été soit parfaites (seeing 1.59" et SQM 21.88) soit désastreuses, avec au total 4 nuits exploitables sur les 10, et beaucoup de pluie et d'orages violents. Matériel : TOA150 + correcteur FL67, ASI2600MM à -10°C + EFW et filtres 36mm ZWO, OAG-L + ASI174, monture EM400 Temma2, ASiair Plus Pour toutes les images, retrait de DOF, traitement SiriL, BlurX + NoiseX sous Pix et finition CS5. - NGC 3718 dans la grande Ourse, la meilleure nuit, avec un seeing entre 1.59" et 1.8" pour les plus mauvaises, mais une humidité infernale due à 2 jours de pluie ininterrompue. 5 heures de pose avec des subs de 180s en L. J'ai également des couches RVB pour cet objet mais pour le moment le résultat ne me satisfait pas. On devine une myriade de galaxies dans le fond de ciel. Cliquez dans l'image pour la full. - Le trio du Dragon, NGC5981 + NGC5982 + NGC5985, avec là encore un très bon seeing mais toujours une humidité importante. 3 heures de pose en subs de 180s. Pour cette image comme pour celle de 3718, on voit que les étoiles ont un défaut (aigrette sombre). Après contact avec Riton, j'ai un peu desserré les anneaux et le correcteur et je n'ai plus retrouvé le défaut sur les images du reste de la semaine. Cliquez dans l'image pour la full. - Le classique trio du Lion, M65 + M66 + NGC3628, seeing nettement moins bon et présence de la Lune pas très loin. 2 heures de pose en subs de 120s. Cliquez dans l'image pour la full. - NGC3344 dans le petit Lion, seeing moyen entre 1.8" et 2.4", présence de la Lune pas très loin. Je suis assez content des détails qui apparaissent pour une galaxie de taille modeste, ça augure du bon pour la suite. 2 heures de pose en subs de 120s. Cliquez dans l'image pour la full.19 points
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Salut, désolé de ne pas être très original cette fois. Mais la lune à moitié pleine et les quelques voiles nuageux m'ont incité à me replier sur une valeur sûre. Et il faut avouer qu'il y a un certain confort à traiter une cible aussi grande et brillante ☺️ Sur les deux dernières nuits, j'ai pu accumuler en tout 10h de luminance et 45min par couche couleur. Les conditions de turbulences ont été un peu variable mais au final 2,27" de FWHM sur la luminance empilée ce n'est pas si mal. En termes de magnitude limite, malgré la lune, ASTAP me donne la première fois la magnitude 22. Vive le diamètre ! Voici le résultat, un peu recadré et redressé (clic droit pour la full) : L'habituelle luminance annotée avec les galaxies d'arrière-plan et les quasars par redshift : Bon dimanche, Dan Détails techniques : Astrographe 250/1200 carbone de construction personnelle, optiques Mirrosphère + correcteur de Wynne 2,5 pouces Monture AP900 ASI183mm, guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 600*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 45*60sec à gain 110, -10 °C par couche Turbulence moyenne (FWHM de 2,27" sur la luminance), premier quartier, quelques voiles d'altitude, pollution lumineuse de l'IdF (Tour Eiffel à 23km) Empilement Siril, traitement PI et Rawtherapee19 points
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Bonjour Voici un timelapse des aurores du 16 avril 2025 entre 22h00 et 23h30 environ, au Phare d’Antifer, entre Le Havre et Étretat (Normandie) : 49°40'48.5"N 0°10'00"E La pollution lumineuse à l'horizon au centre est causée par les lumières de Londres et de sa banlieue. Les lumières rouges à l'horizon sont celles des éoliennes de Fécamp. La fréquence de rotation du feu du phare étant de 20 s, j'ai pris 240 photos toutes les 20 s, entre deux passages du feu. J'ai interrompu la prise de vues pendant 1 minute pour vérifier la mise au point et l'exposition. La vidéo représente donc 81 minutes de temps réel. Voici la chronologie : 22h06m : début vidéo 22h10 : début crépuscule astronomique 22h42m : arrivée du premier pilier 22h54m : développement d'une masse aurorale sur le nord-nord-est 22h57 : fin crépuscule astronomique - début de la nuit 23h03m : des piliers intenses s'étalent du nord-nord-ouest au nord-nord-est 23h13m : les piliers fondent mais l'activité reste visible 23h25m : disparition des derniers piliers 23h27m : fin vidéo Il y a 240 poses de 15 s toutes les 20 s, f/2, 800 ISO. Canon R6 mk II et Sigma 14 mm f/1.8 Art. Post traitement et vidéo sous Photoshop. Léger recadrage (haut et droite). A+ Fred antifer.mp419 points
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Salut, Voici la dernière image de cette lunaison avec le T200 Zen, avant que le T250 reprenne du service à la prochaine nouvelle lune. La magnifique galaxie spirale barrée NGC3718, à environ 57 millions d'a.l. dans la Grande Ourse, possède une forme très caractéristique, due à son interaction gravitationnelle avec la spirale NGC3729 à proximité. Le groupe compact Hickson 56 situé en arrière-plan, à environ 420 millions d'a.l., donne à l'ensemble beaucoup de relief. Il s'agit d'un de mes champs préférés du ciel sur lequel je reviens presque tous les ans. Sa faible luminosité surfacique le rend difficile depuis ma banlieue à 20km du périphérique parisien. La nuit de mercredi à jeudi fut relativement bonne malgré la lune, bonne transparence et turbulence raisonnable. J'ai pu faire 370*60sec de luminance et 40*60sec par filtre RVB, que j'ai pu combiner avec 356*60sec de luminance prises en 2023 dans des conditions comparables. L'image finale est obtenue à partir de 12h de luminance, avec une FWHM médiane de 1,97" et une magnitude limite de 21,7 d'après astap, et 40min par couche couleur. Je ne suis pas très satisfait de la colorimétrie, j'attendais plus de bleu et moins de vert dans la galaxie alors que j'utilise exactement le même process que d'habitude avec SPCC en particulier (ce dernier d'ailleurs semble curieusement sensibles aux étapes antérieures comme le calage des histogrammes ou la méthode de retrait de gradient). Voici donc l'image totale (clic droit pour la pleine résolution) : Une version recadrée : Et enfin la luminance annotée : e vous laisse trouver le quasar de redshift z=4,8 (WISEA J113309.46+5315307), de magnitude m_R = 21,8 et m_B = 22,51. Sa lumière a été émise il y a 12,4 milliards d'années ! Bon week-end, Dan Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AP900 ASI183mm, guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 720*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 40*60sec à gain 110, -10 °C par couche RVB Conditions de turbulence correctes (FWHM de 1,97" après empilement), pollution lumineuse d'IdF à 20km de Paris. Empilement Siril, traitement PI et Rawtherapee19 points
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"Les voiles de feu d'Orion" Sous les cieux de l’hiver, la ceinture d’Orion dévoile un spectacle grandiose. Entre brumes cosmiques et nébuleuses flamboyantes, cette fresque révèle l’incandescence d’un univers en perpétuel mouvement. Cette fresque composée de 6 panneaux en Hoo-RGB à nécessité le traitement de 24 tuiles au total pour une résolution de 26813x11500 soit 308Mpx En espérant que le résultat vous plaise 🙏 : Filtre Antlia ALP-T Ha/OIII, Ultra RVB : Mosaïque de 6 tuiles de 42x180s + 40x60s : ZWO Asiair Plus : Askar FRA600 f/3.9 : ZWO ASI6200Mc Pro à -10° : iOptron GEM45 : Siril - PixInsight - Photoshop : Col de la Chau (Drôme) / St Martin en Haut (69) : Bortle 3 et 4.5 : 05,06,14 et 17/02/25 La version full https://flic.kr/p/2qMJ4AK19 points
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Bonjour à tous, Je vous présente ma version de cette nébuleuse située dans le grand chien. Compliquée à imager sous nos latitudes (elle culmine au mieux à environ 20°, et qui plus est, plein sud donc dans la pollution de la ville en ce qui me concerne), j'ai profité de mon setup portugais pour la mettre dans la besace. Il s'agit d'une acquisition en HOO complétée par une couche RGB pour les étoiles. 27 heures d'acquisition ont été nécessaires pour ce résultat. Avec du recul, la couche Ha en aurait méritée encore un peu je pense. SH2-308 est une bulle de Wolf-Rayet, générée par l'étoile Wolf Rayet EZ Canis Majoris au centre de la nébuleuse. Les rayonnements et vents stellaires de l'étoile, en éjectant la matière, créent cet effet de bulle. Sur la gauche de l'image, le nuage de gaz ou se mêle Oxygène (en bleu) et Hydrogène (en rouge) est une autre entrée du catalogue sharpless (SH2-303) De nombreuses petites galaxies se nichent dans l'arrière plan en parcourant la pleine résolution, ainsi que 2 nébuleuses planétaires (PK 233-10.1 en haut à gauche de l'image et PNG 234.9-09.7 juste sous le dauphin). Le lien vers la pleine résolution et les détails d'acquisition sur mon compte astrobin : [https://www.astrobin.com/tfvjjr/]19 points
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Salut à tous, Un grand classique mais que je n'avais pas re-shooté depuis longtemps. Ma dernière image de M31 avait été faite à la 80 ed et au canon 350D astrodon; c'est dire 😅. Cette image a été prise depuis les hauts de France avec mon 2ème setup: fra 400/asi 2600mm. Les acquisitions se sont faites sur 3 sites différents: domicile, Grévillers et Radinghem entre fin aout et début octobre. Il s'agit d'une version LRVB-H en un peu plus de 28H. En plus de faire face à une météo compliquée dans le nord de la France, j'ai eu 3 gros problèmes à gérer lors du traitement de l'image: 1/ dès le début, j'ai dû cropper une partie de l'image à cause d'une rotation du cadre (une bague s'était desserrée) entre les différentes cessions 😞. 2/ j'ai également des reflets que je ne m'explique pas sur mes masters de H et de R (si qqn a une idée?) 3/ la couche H n'a pas été facile à intégrer. L'image: plus de détails et version moins compressée ici: https://www.astrobin.com/ez9cfm/ Pas de shoot depuis car le temps est couvert depuis le 5 octobre😩 Bon ciel à tous19 points
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Bonjour à tous, http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/biggrin.png Voici un objet que je voulait faire depuis un moment, un objet magnifique mais qui est malheureusement très bas chez nous. Le setup a été braqué dessus à partir du mois de juin jusque fin septembre pour arriver à collecter ces quasi 33h de poses, la nébuleuse n'étant jamais montée au dessus de 22 degrés, réduisant de manière conséquente le temps de pose possible par nuit. L'autre difficulté a été que cette hauteur l'été est souvent sujette aux voiles d'horizon et à la pollution lumineuse. La couche SII est la plus détaillée je vous la posterai en comparaison au autres avec un slide depuis mon site. Je vous présente donc M8 et les infos d'acquisitions dans le tableau si dessous, pendant que Kiki attaque de son côté le traitement de la tulipe que nous avons shooté en parallèle. Je posterai bientôt une version HOO. On aurait bien aimé pouvoir mettre plus de temps de pose mais sa hauteur aura eu raison de nous, ayant déjà plusieurs projets s'étalant sur plus d'un an. A vos avis, n'oubliez pas d'aller voir la pleine résolution : https://www.astrobin.com/fq3dwz/ Edit, le slider pour voir les différences entre le couche HA et SII : https://www.maximetessier-astrophotographie.fr/m8-la-nebuleuse-de-la-lagune/19 points
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Hello les ami(e)s, Me voici de retour des NCN et de mes vacances d'été pour vous présenter ma nouvelle photo réalisé durant ses dernières semaine. L'iris, NGC7023 et toutes ses poussières stellaire bien connue. niveau matériel toujours la même choses depuis des années ... une 80ed + HEQ5 + un APN (sans filtre). La photo totalise donc environ 30h de pose par tranche de 300sec, sur une dizaine de nuit. pré traitement et traitement avec Pixinsight. Ceci est ma dernière photo avec mon setup car j'arrête le CP longue pose ... pour faire autre choses avec mon nouveau T400mm 🥰 bisous a tous et bon ciel.19 points
Ce classement est défini par rapport à Paris/GMT+02:00